1976, Québec, Canada
Quand la roue avant de ma camionnette heurta une grosse racine, la tête de ma soeur frappa la fenêtre côté passager juste assez pour la réveiller. Maryse se redressa en grimaçant, se frottant le crâne encore tout ensommeillé tout en écartant machinalement quelques mèches de cheveux blonds qui avaient glissées devant ses beaux grands yeux bleus. Elle était rentrée tard cette nuit et un peu saoule ma petite soeur, et ça, c’était tout nouveau. Elle avait l’oeil torve ce matin et le teint encore plus pâle qu’à l’habitude, même un peu verdâtre. Elle bâilla en tirant sur sa minijupe ce qui fit sourire sa meilleure amie assise entre nous, la belle Odette, qui lui lança pour l’agacer :
— Trop tard, on a tout vu !
Ma soeur lui fit une jolie grimace en croisant les bras sous sa poitrine quasi inexistante dont les petits mamelons pointaient comme d’habitude. Son visage d’adolescente reprit un peu de couleur tandis qu’elle nous souriait en rougissant.
Moitié Montagnaise, moitié Québécoise, Odette était devenue magnifique en vieillissant, une pure beauté ; elle avait de longs cheveux noir corbeau épais et soyeux séparés au milieu du front, des yeux presque noirs, très étirés, soulignés de noir, ce qui lui donnait un petit air de sauvageonne, des lèvres pulpeuses très pales, sans rouge et elle avait des taches de rousseur qui parsemaient le haut de ses joues et l’arrête de son nez un peut épaté. Quand elle était jeune on la surnommait Picottine à cause de cela, un personnage d’émission pour enfants, ce qui la faisait enrager à chaque fois. Sa peau, n’était pas foncée comme la plus part des Amérindiens du coin mais elle était toute de même nettement plus bronzée que Maryse que je surnommais affectueusement « la zombie. »
Maintenant, avec ses courbes hallucinantes, Odette n’avait plus rien de la petite Indienne filiforme aux longues tresses avec laquelle ma sœur et moi on jouait quand nous étions jeunes. Tous les trois nous avions pratiquement grandi ensemble. Je faisais surtout mes mauvais coups avec son frère à l’époque mais parfois avec elle aussi. Comme les filles avaient trois ans de moins que nous, elle nous tapaient souvent sur les nerfs dans le temps. Puis, notre famille avait dû déménager quelques années plus tard pour immigrer vers un autre quartier, donc changer d’école et nous nous sommes perdu de vue.
Et soudain, il y a quelques semaines, Maryse et elle, en âge maintenant d’entrer dans les bars, étaient venues se joindre a notre groupe un soir sur une terrasse. Je l’avais à peine reconnue la belle métisse tellement elle était devenue sexy. Tous mes amis tournaient autour d’elle comme de jeunes loups en chaleur. Ma soeur, devenue une très jolie blonde, maigre et pâle comme la lune aux seins menus, les attiraient également mais Odette beaucoup plus, surtout à cause de ses courbes nettement plus prononcées et de ses décolletés disons… très provoquant. Faut dire qu’elle avait une sacrée paire de seins maintenant et cela me troublait tout autant que mes amis. Malgré tout, il n’y avait que moi qui ne fleuretait pas avec elle car elle était un peu comme ma deuxième soeur, mais je ne pouvais m’empêcher de l’admirer comme les autres. De plus, Odette m’intimidait à présent comme toutes les jolies filles et je baissais souvent les yeux quand nos regards se croisaient. Comme mes amis l’accaparaient constamment, je n’avais pratiquement pas eu l’occasion de discuter avec elle jusqu’à ce matin, par cette belle matinée de printemps, où elle s’était pointée à la maison pour la première fois depuis notre jeunesse pour voir Maryse. Elles étaient de nouveau inséparables comme dans le bon vieux temps et cette fois, Odette ne me tapait plus sur les nerfs, bien au contraire.
Toutes les deux, par cette belle et chaude journée de printemps, s’ennuyaient ferme, assises dans notre balançoire à l’avant de la maison. Je les avais rejoints dès que, du salon, affalé devant la télé à écouter « Les Envahisseurs » mon émission préférée, j’avais entendu la belle voix légèrement enrouée d’Odette. Quand je l’ai aperçu en short moulant et blouse largement ouverte sous sa veste en jeans mon coeur avait quasiment cessé de battre. Je n’avais pas osé regarder franchement son décolleté en m’asseyant à coté de ma soeur, par timidité mais aussi parce qu’elle me fixait en arborant un étrange sourire. Odette devait repenser à la soirée d’hier au bar et à ce que j’y avais vu, cela me fit rougir et me mis mal à l’aise.
À peine assis, elles m’avaient demandé, en faite presque supplié toutes les deux, de les emmener faire un tour en camion pour prendre l’air. Je leur avais proposé tout heureux d’aller au Bras du nord, une magnifique rivière sur les monts Valin a 45 minutes de Chicoutimi pour marcher un peu au bord de l’eau. C’était encore trop tôt pour la baignade car les lacs venaient à peine de dégeler mais le paysage valait le détour. Elles avaient accepté toutes excités, et moi donc ! Juste a l’idée de pouvoir admirer la belle Odette de plus près et autant que je le voudrais. En rentrant rapidement à la maison pour chercher mes clefs, j’avais trouvé ma mère à la cuisine, en short kaki, pieds nus et chemisier blanc, occupée à faire la vaisselle en espionnant les filles par la fenêtre. Légèrement étirée sur la pointe des pieds pour avoir une meilleure vue, elle m’avait dit en lavant des tasses :
— Elle a bien vieillie la petite Odette, hein Louis ?— Hum, hum ! Avais-je grommelé embarrassé tandis quelle reposait ses talons au sol en arborant un petit sourire en coin malicieux, typique de ma mère.— Si tu t’étais vu à la regarder langue à terre. Tabarouette ! J’aurais dû te prendre en photo et faire laminer ça.— Très drôle m’man. Avais-je grogné agacé en fouillant dans un plat fourre-tout ou je mettais mes clefs d’habitude sur le comptoir de cuisine. Mais cette fois, elle n’y étaient pas.— Mais je comprends pourquoi, continua-t-elle, elle ne porte même pas de brassière la tabarnouche.
Mon coeur avait eu encore des ratés d’entendre ma mère dire ça, tout en réalisant qu’elle s’amusait probablement à mes dépends comme d’habitude. Jamais Odette n’aurait osé sortir sans soutien-gorge, enfin, à mon avis. Ma soeur oui, elle n’avait pratiquement pas de seins mais Odette… Non, impossible. Aucune fille que je connaissais ne le faisait ou n’aurait osé le faire sauf ma soeur et ma mère parfois. Tout de même, je cherchais désespérément mes clefs, pressé d’aller vérifier la chose, au cas où… Mais je n’y croyais pas trop.
— Elle est pas gênée je te dis, continua ma mère sur un ton anodin, surtout avec la paire de seins qu’elle a à présent, elle qui était si maigre. Moi à sa place je ferais attention, elle risque de se faire sauter dessus par n’importe qui. Là j’avais entendu ma mère soupirer longuement. Mais je la comprends, à son âge on est provocante, on est belle et on aime attirer l’attention des garçons. Tout comme ta soeur d’ailleurs qui ne porte pas de soutien-gorge non plus. Faut dire qu’avec les petits seins qu’on a toutes les deux on n’a pas vraiment besoin. On n’a pas grand-chose à soutenir ou à montrer hein Louis ?
Ma mère s’amusait follement de mon trouble en lavant des casseroles et en regardant toujours par la fenêtre à nouveau sur la pointe des pieds.
— M’man tabarouette !— Regarde la donc avec ses shorts serrés, jambe écartés, on y voit toute la…— M’man ! Avais-je quasiment hurlé tandis que mon sang affluait à mes oreilles. T’as vu mes clefs ?
En retombant à nouveau sur ses talons elle m’avait jeté un coup d’oeil malicieux en riant tout en sortant ses mains délicates et toute rougies de l’eau savonneuse pour prendre un linge et se les essuyer.
— Non ! Si tu les…— Je sais !— Seigneur ! Louis, Odette vient de se pencher !
J’avais soupiré longuement en fouillant dans une armoire. Ma mère adorait me mettre dans l’embarras et me faire rougir, surtout devant mes amis. Là, elle riait les yeux brillant en me regardant chercher partout dans la cuisine en essuyant des assiettes. J’adorais ma mère, elle était toute petite, assez mince et jolie mais surtout rieuse. Une petite blonde aux yeux bleus qui ne s’était jamais remariée. Tout la faisait rire, même nos mauvais coups et elle était, contrairement à moi, d’une franchise déconcertante, tout comme ma soeur qui lui ressemblait en tout point. Des vrais photocopies ces deux-là.
— Où allez-vous comme ça ?— Au Bras du Nord.— Tu l’aimes ce coin la hum ?— Ouai !— Soit prudent Louis ! Je ne sais pas comment tu vas faire pour conduire et loucher vers Odette ou lui tripoter les cuisses mais ça… c’est ton problème. Roule pas trop vite en tout cas, cette fille là, c’est devenu une vraie bombe. Seigneur que le temps passe vite.— M’man ! Avais-je grogné exaspéré et complètement découragé en cherchant désespérément mes maudites clefs tout en l’entendant rire de plus belle.— Quoi m’man ?— Ben… c’est Odette !— Ben oui c’est Odette, et puis ? Vous êtes plus des enfants. T’as des condoms ? Tu veux que je m’arrange pour garder Maryse ici ? Elle est peut-être un peu trop décolletée à mon goût aujourd’hui la petite Indienne sans parler de ses shorts mais c‘est une bonne fille. Tu devrais sortir avec. Et protégez-vous, n’oublie pas. Alors ?— Alors quoi ? Avais-je marmonné hargneux, pressé de fuir la cuisine.— Les préservatifs, t’en as ?
Une vague de chaleur m’était montée au visage comme un tsunami.
— Ouuuui ! Avais-je menti pour la rassurer.
Mais je n’en avais jamais acheté, cela me gênait trop, surtout que la pharmacienne, c’était ma tante Yvonne, la soeur de mon père. Et puis je n’avais pas l’intention de m’essayer sur Odette. Surtout qu’elle avait passer la soirée d’hier avec un de mes amis, assis l’un sur l’autre à se tripoter et à s’embrasser devant tout le monde.
— Trouve autre chose que la panne d’essence Louis, t’as plus d’imagination que ça. T’es sûr que t’as des préservatifs ? À votre âge tu sais, c’est difficile de se retenir, je n’en ai pas vu dans tes tiroirs.— Tu fouilles dans mes tiroirs, m’étais-je exclamé, offusqué en la fustigeant du regard ce qui la fit rire de plus belle, les yeux quasiment fermés.— Ben oui, j’adore ça. C’est fou ce que l’on peut trouver dans les tiroirs d’un ado, un gars surtout.Là, je pensais à des photos que je camouflais entre les pages de magazines de BD.
— M’man, t’as pas le droit !
— Oh si j’ai le droit. Ne t’inquiète pas, je n’ai rien trouvé… enfin presque. En tout cas, pas de condoms, ni dans ton camion j’ai vérifié. Tu les traînes sur toi ?
Je l’avais écouté les oreilles en feu et j’étais complètement découragé. Ma mère a toujours été en avance sur son temps et pour tout. On avait été les premiers à avoir eu un cour en règle sur les préservatifs et les premiers du quartier à avoir acheté une télé en couleurs. Tout le monde venait écouter les matchs de hockey du samedi soir chez nous, l’enfer. J’avais trouvé finalement mes satanées clefs sous un napperon en disant pressé de partir :
— Je veux plus que tu fouilles dans mes affaires.— OK ! Mais tu coupes le gazon demain matin. Tu te souviens à quel point Odette te tapait sur les nerfs. Ça ne doit plus être le cas hum… Essaie toi, au pire elle va te dire non mon grand.— Trop tard, elle sort avec…— C’est encore Carl qui l’a ramassée elle aussi c’est ça ? Fit-elle découragée… Mignon mais idiot ce gars la, je ne sais pas ce que les filles lui trouvent, moi il m’énerve. Si il se jette sur ta soeur aussi, dit le moi, je vais aller lui secouer les puces à ce grand con. Saute-lui dessus quand même Louis !
— Hein ! Sauter sur Carl ! Pourquoi ?— Mais non idiot ! Là, elle avait ri, découragée, les fesses appuyées au comptoir de cuisine, bras croisés avec son linge à vaisselle dans les mains avant de rajouter. Odette nono ! Il n’y en a pas deux comme elle et elle mérite mieux que ce grand débile-là.— Bye ! Avais-je dit en me sauvant tandis que ma mère éclatait encore de rire. Mais j’avais à peine eu le temps de mettre un pied dans la porte que j’avais entendue :— Louis !
J’avais stoppé net en soupirant m’attendant a ce quelle me parle encore de capote ou pire, m’en donne quelques sachets… Mais en me retournant, ma mâchoire s’était décrochée. Ma mère était debout dans le passage et tenait deux bols à salade en métal chromé par-dessus sa poitrine en posant comme une pinup et me fixait les yeux rieurs. La voir faire ça m’avait décontenancé complètement. Mes yeux s’étaient tout arrondis.
— Qu’est ce que t’en penses ? Ça me ferait bien des gros seins ? Je devrais peut-être m’en payer à voir l’effet que ça vous fait, ça vaudrait le coup non ?
Elle avait bombé le torse en agitant les bols tout en arborant un large sourire. Cette vision s’était alors imprimée dans ma cervelle pour le reste de ma vie et elle trouvait ça drôle en plus. J’avais fini par sourire et dit en me retournant pour partir :
— M’man, faut vraiment te faire soigner.— Louis !
J’avais lâché un autre gros soupir en me retournant une nouvelle fois, les bols étaient toujours en place et ma face de garçon découragé s’y reflétait en double.
— Quoi ?— T’es beau, brillant, bourré de talents mais tu ne le sais pas. T’as tout ce qu’il faut pour séduire une belle fille comme Od…— On revient avant le souper m’man et vivant, promis ! Avais-je dit en sortant mort de rire.— Invite-la à souper, je ferai venir de la pizza ! Avait-elle crié dans mon dos.
Les filles étaient déjà dans le camion et me regardaient en se demandant ce que j’avais à rire. Comme il n’y avait qu’une banquette on s’y était entassés et c’est là que mon petit calvaire bien heureux avait débuté, bien collé contre Odette, évitant de regarder sa poitrine en maudissant Carl tout de même un petit peu. Je l’avais même surpris au bar hier devant l’entrée des toilettes une main sous le corsage d’Odette à lui presser un sein à la vue de tout le monde en l’embrassant. Elle m’avait regardé passer les yeux brumeux et nos regards s’étaient croisés. Cela m’avait troublé terriblement et surtout gêné. Cette vision m’avait hantée jusqu’à tard dans mon lit et c’était seulement maintenant que je réalisais à quel point je la désirais tout autant que les autres.
— Pourquoi tu ris ? M’avait demandé Maryse tandis que je sortais de l’entrée pressé de partir avant que ma mère ne sorte de la maison en courant des capotes à la main tout en tenant ces bols en place.
Je leur avais raconté et elles avaient rit cinq bonnes minutes et Odette s’était penchée tout à coup pour refaire les nœuds de ses lacets de chaussure de course au lieu de ramener ses pieds tout simplement sur la banquette. Cette fois je n’avais pas pu m’empêcher de regarder et effectivement, elle ne portait pas de soutien-gorge. Mon sang n’avait fait qu’un tour.
— Odette, mon frère regarde tes boules.
J’avais fusillé ma soeur du regard en rougissant tandis qu’Odette bombait le torse fièrement en se redressant sans rien dire ramenant ses cheveux derrière ses épaules. Je m’étais contenté de soupirer en fixant la route tandis qu’elles éclataient de rire à nouveau.
Une fois sortie de la ville, 20 minutes plus tard, ma soeur ronflait et je discutais tranquillement avec Odette. J’avais quitté la route principale qui se terminait deux villages plus loin, pour emprunter un chemin de gravier bordé de lacs magnifique qui menaient au mont Valin, la montagne la plus haute de la région, pour ensuite bifurquer sur une étroite route de terre abandonnée depuis fort longtemps et qui s’enfonçait en plein bois. Elle menait à un endroit discret entre les montagnes ou j’aimais camper seul les fins de semaine pendant la belle saison. La place était peu fréquentée sauf par quelques pêcheurs à l’occasion et de plus, il fallait un 4×4 pour s’y rendre ou un solide camion comme le mien. Une voiture ordinaire y aurait laissé sa transmission et sa suspension car il y avait de nombreux rochers qui effleuraient le sol ainsi que des racines et des tas de trous d’eau dus à la fonte des neiges à cette période là de l’année.
On se faisait rudement secouer depuis que Maryse s’était réveillée même si je dépassais rarement les 20 km/h, mais les filles adoraient ça. Elle riaient et s’accrochaient à ce qu’elles pouvaient, souvent l’une à l’autre. Ma soeur me laissait totalement indifférent mais voir Odette se cramponner à l’une des ses cuisses ou l’inverse et voir leur poitrine sursauter, surtout celle d’Odette évidemment, me donnait de petits frétillements dans le bas ventre tout en la revoyant se faire tripoter par Carl. Décidément, cette image m’obsédait.
Et là, assise entre moi et ma soeur dans mon vieux camion, cuisse contre cuisse, fesses contre fesses depuis plus d’une heure Odette me troublait terriblement : Elle portait comme moi des shorts en jean délavé et déchiré mais les siens étaient bien plus courts et hyper moulants, tellement que sa fente en était visible et ça, évidemment, ça me distrayait de ma conduite. Sans parler de ses cuisses rondes et magnifiques qui touchaient les miennes et celle de ma soeur constamment surtout quand je devais changer de vitesse. Comme le levier d’embrayage n’était pas au volant mais par terre, elle devait alors écarter les genoux en me souriant malicieusement à chaque fois. Moi, je devais lever le coude pour ne pas heurter sa poitrine, mais ma main effleurait alors son entrejambe. Et comme sa chemise à carreaux était déboutonnée quasiment jusqu’au nombril, j’avais de sacrées sueurs.
Ici, ce n’était pas Woodstock ou la Californie ni même Montréal, mais une petite ville. C’était la première fois que je voyais une fille avec une poitrine aussi lourde oser se balader sans brassière et cela me mettait évidemment dans tous mes états. Ses seins tout blancs et un peu mous remuaient au moindre nid de poule et me distrayaient constamment de la route tout comme ma mère l’avait prédit ce matin. Y repenser me fit sourire.
— Pourquoi tu ris tout seul encore ? Me demanda ma soeur, me ramenant à la réalité.
Je soulevais juste les épaules en sentant le regard d’Odette sur moi. J’évitai de la regarder. Il en fallait si peu pour que je puisse entrevoir ses mamelons que mes yeux baissaient tout seuls sans que je puisse les en empêcher. Et je détestais faire ça, tout simplement parce que ma soeur n’arrêtait pas de se plaindre des gars qui lui regardaient la poitrine constamment depuis que ses seins avaient poussés ou qui la déshabillait des yeux. Ça l’enrageait, alors, je me disais que cela devait être la même chose pour toutes les filles.
À nouveau perdu dans mes pensées, je me disais aussi qu’Odette serait ronde plus tard tout comme sa mère, aucun doute là-dessus mais pour l’instant, elle était encore mince, une vraie beauté. Étrangement, elle ne portait aucun bijou, même pas de boucles d’oreille sauf une lanière de cuir noir au poignet gauche qu’elle s’amusait à faire tourner constamment. Je lui avais offert pour ses 10 ans et j’étais étonné qu’elle l’a porte toujours après tant d’années.
Elle était plus sexy et provocante qu’aucune fille que j’avais côtoyée jusqu’à présent et, visiblement, elle en était bien consciente. Elle découvrait son pouvoir de séduction tout comme ma soeur qui ne portait que de petits chemisiers et des minijupes depuis la venue du beau temps. Mais il se dégageait d’Odette une espèce d’aura érotique troublante. D’autres filles gravitaient autour de notre groupe mais aucune n’attirait autant l’attention qu’elle. J’avais fini par comprendre que c’était probablement son côté amérindien qui la faisait se différencier si nettement des autres et pas seulement sa poitrine ; sa peau déjà tannée par le soleil du printemps, ses lèvres pulpeuses et sa chevelure de sorcière. Bref, elle nous donnait des sueurs et là, j’avais la chance d’être collé contre elle, de la toucher, ne serais que les genoux et les cuisses, d’entrevoir ses seins fabuleux et cela me plaisait terriblement. Mais j’avais chaud car mon sexe avait tendance à vouloir gonfler.
À la dernière minute je donnais un coup de volant vers la gauche pour éviter autant que possible une longue flaque d’eau boueuse qui se révéla être d’une profondeur impressionnante. Mon pare-chocs y provoqua une énorme vague qui se déversa dans les sous-bois environnants. Les roues de mon côté s’y enfoncèrent totalement, je ne pouvais l’éviter plus à cause des arbres bordant le chemin. Le camion pencha terriblement tandis que de grosses branches de sapin glissaient sur le capot et le pare-brise. Les deux filles furent projetées contre moi en criant et riant en m’écrasant contre la portière épaule contre épaule. Les deux ensembles faisaient quand même leur poids et moi, je n’étais qu’un grand paquet d’os. Odette s’agrippa à ma cuisse tout près de ma fourche ce qui me fit bander illico, sans parler de ses seins que je sentais écrasés contre mon bras et de sa chevelure parfumée chatouillant ma joue. De plus, son autre main se retrouva coincée entre les cuisses de ma soeur soulevant sa minijupe dévoilant son joli slip rose bombé par sa vulve que le poignet d’Odette écrasait. Maryse aussi avait une main sur la cuisse d’Odette que cela semblait amuser au plus haut point. J’enregistrais tout ça du coin de l’oeil en essayant de me concentrer sur la conduite, écrasé et coincé derrière mon volant quand le camion stoppa, faisant du sur place sur le fond boueux. Je lâchais l’accélérateur en appuyant sur la pédale d’embrayage pour changer de vitesses mais les jambes des filles m’en empêchait. Ma main resta suspendue au-dessus de leurs cuisses.
— Enlève ta main de là, vicieuse ! Ordonna ma soeur à Odette mais celle-ci raffermie sa prise sur sa cuisse contre son sexe en disant : — Hum, c’est chaud dans ce coin là, désolé mais j’ai pas le choix.— Très drôle ! Fit Maryse boudeuse en tirant tant bien que mal sur sa minijupe d’une main, gênée de montrer sa petite culotte en me jetant un regard qui voulait dire; regarde ailleurs toi !
Je le fis en soupirant, j’avais vraiment chaud tout à coup et il fallait bien que je nous sorte de là.
— Écarte les jambes Odette, lui dis-je toujours aussi troublé par sa main si près de mon sexe et ses lèvres effleurant les miennes, sans parler du reste— Oh ! Fit Odette contre ma joue. On a donné des idées cochonnes à ton grand frère on dirait— Et ça t’étonne vicieuse ? Lâcha-t-elle, tu me chatouilles hurla presque ma soeur en se tortillant avant d’éclater de rire.
Chacun de ses mouvements m’écrasait plus et me faisait grogner.
— Quoi ! Je fais rien, plaida Odette.— Arrête ! Fit Maryse en riant.
Je ne pouvais rien voir de ce qui se passait sous la jupe mais j’imaginais un tas de choses en suant à grosses goûtes tout en commençant à trouver le temps long coincé comme je l’étais et bandé de plus en plus dure. Maryse avait beau être ma soeur, imaginer deux filles se toucher le sexe sous mes yeux m’excitait terriblement. Je n’en revenais pas, mais je suffoquais presque et je dis :
— Arrêtez, vous êtes pesantes.— Comment ça on est pesantes, s’offusqua Odette plus amusée qu’autre chose.— Je dois changer de vitesse si on veut sortir de la les filles, bougez !— Je voudrais bien, fit-elle contre ma joue en se tortillant à son tour presque assise sur moi a présent enfonçant ses ongles un peu plus dans ma cuisse, mais ta soeur m’écrase. Attends ! Tasse-toi Maryse !
Elle lui donna un furieux coup de hanche. La main d’Odette sortit de sous la minijupe, mais ma soeur retomba contre elle en riant m’écrasant de plus belle et Odette s’agrippa à ses hanches cette fois.
— Maryse, grognais-je perdant patience.— Je fais ce que je peux, plaida ma soeur en s’agrippant à la poignée de la porte de son côté pour se tirer mais elle cassa net. Elle cria en retombant contre Odette m’écrasant encore contre la portière, cette fois je grimaçais à cause de l’appui-bras enfoncé dans mes côtes. Elles regardèrent la poignée cassée, éberlués un petit moment avant d’éclater de rire.
— Désolé ! Fit ma soeur entre deux hoquets en me la donnant.
Je la jetais par la fenêtre dans l’eau boueuse en soupirant, découragé. Mon vieux camion tombait en morceau de toute façon. Je finis par rire aussi très heureux de sentir le corps chaud d’Odette contre le mien et sa main si douce surtout.
— Merde, fit Maryse en se cramponnant au tableau de bord cette fois pour se redresser un peu y parvenant finalement. De l’autre main, elle agrippa le genou droit d’Odette et tira pour quelle puisse écarter les cuisses justes assez pour que je réussisse à embrayer. Mais dans cette position, ma main heurta son sexe et cette fois pas a peu près !
— Outch ! Fit-Odette en riant tout en refermant ses cuisses comme un piège à loups sur ma main, c’est sensible nous aussi cet endroit là Louis.
Une vague de chaleur me monta au visage, je sentais que trop bien sa vulve.
— Odette, gronda ma soeur en lui tirant le genou à nouveau, franchement, fait le donc exprès.Celle-ci desserra les jambes en me souriant ses lèvres touchant presque les miennes, je ne savais plus ou me mettre.
— Je m’excuse ! Dis-je penaud en embrayant à nouveau mais les roues arrière patinèrent encore dans la boue éclaboussant les arbres aux alentours les recouvrant d’une jolie boue grise. J’appuyais à fond sur l’accélérateur et le camion repartit soudainement pour bondir hors de la flaque d’eau sale et monta aussitôt sur une grosse roche mais de mon côté cette fois. Là, ce fut l’inverse, je du m’agripper au volant tandis que les filles furent projetées l’une sur l’autre, de l’autre côté en riant de plus belles jambes entremêlés. J’avais une vue splendide sur le cul rebondi d’Odette et du dos de ses cuisses rougie par la banquette. Elle n’avait pas lâché ma cuisse, même qu’elle s’y était accrochée plus fort me forçant à écarter les jambes à mon tour. On fut méchamment secoués le temps que les deux roues passent par dessus la roche. J’accélérai une fois l’obstacle traversé et on put enfin se rassoir correctement tandis qu’Odette écartait encore les genoux en souriant pour un nouveau changement de vitesse en enlevant finalement sa main de ma cuisse, elle remarqua la bosse sous mon short. Je le vis du coin de l’oeil et cela me fit déglutir tandis que ses seins s’entrechoquaient à cause des nombreux nids-de-poule qui parsemaient cette portion du chemin. En plus, cette fois, j’aperçus une partie de son mamelon droit d’un brun pâle fascinant. Je déglutis bruyamment, encore terriblement embarrassé en bandant complètement et cela me fit mal tellement mon sexe était coincé. Elle avait bien vu que j’avais louché dans son décolleté cette fois et elle me sourit malicieusement très consciente de mon trouble.
— Maryse, ton frère bande. Dit-elle soudainement tandis que son corps de déesses était secoué de haut en bas puis de droite à gauche tout comme nous.
Seigneur ! Une autre vague de chaleur me remonta au visage tandis que ma soeur se penchait pour regarder avant de partir dans un fou rire. Je vis parfaitement ses deux petits seins par son chemisier échancré. J’avais eu droit à ce spectacle tellement souvent que je n’y prêtais même plus attention et depuis longtemps mais Odette la força à se redresser avec un bras en disant :
— Arrête de nous montrer tes boules Maryse.— Tu peux ben parler l’agace, attaches donc un peu ta blouse vicieuse.
Odette me jeta un coup d’oeil narquois en secouant les épaules pour faire remuer encore plus ses seins. Je faillis heurter une souche ce qui les fit rire de plus belle. Les filles sont comme ça à leur âge, provocantes, et on n’y peut rien, mais je rougis à vue d’oeil et toujours bandé, surtout quand elle baissa les yeux pour regarder ma fourche à nouveau.
— Tu penses que c’est moi qui provoque ça Maryse ? Demanda-t-elle avec un grain de malice dans le regard. Ses yeux noirs de louve à demi fermés semblaient me transpercer.
Je soupirais fort, tellement mal à l’aise, en sentant mes aisselles s’humidifier tout en tirant sur mon t-shirt trop court pour cacher mon érection, ce qui les fit rire encore plus. Belles mais cruelles.
— À ton avis, fit ma soeur; tu ne portes pas de soutien-gorge, on voit tes boules, ton short est si moulant qu’on voie ta fente et tu l’a forcer à te toucher ou il faut pas, tu m’a même chatouillée la chatte en plus, t’as pas honte ? Et ce n’est sûrement pas à cause de la marmotte qui a traversée le chemin tantôt, quoique… avec un gars ça se peut.
Là, elles éclatèrent de rire à en pleurer et moi aussi en descendant un peu plus ma fenêtre, j’avais vraiment trop chaud tout à coup. Ici en pleine forêt il y avait encore de la neige parfois sous les arbres et l’air froid me fit du bien. Comme tout grand timide, je détestais attirer l’attention et surtout des filles et là j’y goûtais et pas à peu près. Je commençais sérieusement à m’ennuyer de mon émission de télé.
— Ça doit être parce que j’y ai mis la main fit Odette en la reposant tout près de ma fourche en serrant. Il a les cuisses très douces ton frère.— Odette, gronda ma soeur tandis qu’un courant électrique me traversait de part en part. Sentir sa main chaude si près de mon sexe à nouveau…— Odette, fis-je en rougissant à vue d’œil, la faisant rire de plus belle, mais au lieu de lâcher ma main elle me l’agrippa avec force pour la poser sur sa cuisse que je sentis ferme et musclée, la douceur de sa peau me fit bander encore plus. Ma braguette faillit même exploser tandis que mon coeur accélérait soudainement. Et voilà que je repensais à ma mère. Mais je ne pouvais pas conduire d’une seule main, surtout sur ce chemin cahoteux et du la remettre sur le volant. J’étais tout de même étonné de son comportement avec moi, ce n’était peut-être qu’un jeu pour elle mais cela me mettait dans tous mes états. Mon baromètre de pulsion sexuelle était dans le rouge. À 19 ans, on est aussi rapides sur la gâchette qu’un soldat psychopathe.
— Odette, fit encore ma soeur découragée— Quoi ? Odette, Odette, Odette ! J’entends que ça !— Arrête de l’agacer, il conduit, je n’ai pas envie d’avoir un accident, surtout pas ici, en plein bois.
Odette me regarda les yeux tout petits me faisant comprendre qu’elle s’intéressait à moi était-ce mon imagination ? Mais je n’en revenais pas, surtout après la soirée d’hier avec Carl, le séducteur de notre groupe. Le grand Carl ne s’intéressait qu’aux voitures et aux cartoons américains et pourtant, chaque fois qu’une belle fille s’approchait de notre groupe elle lui tombait dans les bras tout naturellement comme si nous, on n’existait pas. Et s’il les laissait passer ou les abandonnait, c’était Jean qui les ramassait, puis Pascal et finalement moi, le gars gêné. J’étais donc certain que pour Odette ce serait la même chose et lui demander :
— Tu sors pas avec Carl ?— Non.— Ah non ? Dis ma soeur sceptique. T’as passé la soirée assise sur lui à l’embrasser et à te laisser tripoter.— Ouai ! Mais il le faisait en te regardant, je te le laisse Maryse, moi c’est ton frère que je trouve cute. Carl est un idiot de toute façon et Louis est un artiste. Tu ferais mon portrait ?
Mon coeur fit boum, boum, boum, mais pas au bon endroit, il semblait avoir élu domicile pour de bon entre mes jambes. Je me demandais si j’avais vraiment entendu ça. Elle, elle découvrait son pouvoir de séduction mais moi, c’était le fait qu’être un artiste pouvait allumer certaines filles. J’allais répondre mais ma soeur ouvrit la bouche.
— Seigneur, Odette, t’as besoin de lunettes ma vieille.— Carl aussi, répliquai-je aussitôt, troubler par les regards insistants d’Odette sur moi et sur ma fourche.
Maryse me fit une jolie grimace tout en posant ses pieds nues sur le tableau de bord en tirant sur sa minijupe. Ma soeur avait peut-être une petite poitrine mais de sacrées belles jambes minces et fuselées. Je n’avais jamais remarqué avant que mes amis m’en parlent sans arrêt et cela ne m’intéressait pas vraiment.
— Et mon portrait ? Redemanda Odette.— Oui, quand tu veux.
J’eu droit à un sourire dévastateur qui me donna la chair de poule et me remplit de fierté. Puis il y eu enfin un petit silence bien heureux tandis que je ralentissais tellement le chemin devenait mauvais. J’étais encore sous le choc de la déclaration d’Odette quand soudain, les filles crièrent. Un écureuil qui semblait furieux et pour une obscure raison venait de tomber sur le capot et celui-ci devait être brûlant car il sauta aussitôt sur place avant de s’élancer sur le toit. On le suivit des yeux en entendant ses petites griffes marteler la taule puis plus rien.
— Une chance que ça n’ai pas été un ours, lâchai-je pour agacer ma soeur qui en avait une peur bleue depuis qu’elle en avait vu un au chalet.— Y as des ours dans le coin ! S’exclama-t-elle les yeux tout ronds en surveillant les bois.— Il y en a partout idiote, répondit Odette amusée.— OK, moi je reste dans le camion, déclara Maryse avec conviction.— Tant mieux, fit Odette en me dévisageant. On ira se promener tous les deux Louis.
J’évitais encore un arbre de justesse car le chemin tournait pratiquement à angle droit. Les filles crièrent à nouveau, secoués de droite à gauche, Odette en profita pour frapper exagérément sa cuisse contre la mienne et visiblement, ça lui plaisait de jouer à ce petit jeu avec moi. Encore des rires tandis que je réalisais pleinement que la belle Odette avait vraiment des vues sur moi…
Moi et Odette… Wow !
Ma petite cervelle surchauffait et l’imaginer dans mes bras à simplement l’embrasser m’embrouillait, ou lui caresser un sein comme Carl hier… Sortir avec elle, rendre fou de jalousie mes amis, Carl surtout, en me pointant avec Odette à notre bar préféré, j’en salivais de plaisir. Moi et Odette, on m’aurait dit ça a 13 ans j’aurais grimacé furieux mais là…
Et soudain, tandis que j’embrayais à nouveau pour grimper une longue côte à la vitesse d’un chariot tirer par un boeuf paresseux Odette déclara :
— On l’a vue souvent ta bite tu sais !
Il me fallut un petit moment pour réaliser ce qu’elle venait de dire puis ma mâchoire se décrocha. Tandis que je la regardais, ma soeur lui donna un petit coup de coude dans les côtes tout en me fixant le sourire aux lèvres pliant et dépliant ses minuscules orteils aux ongles couverts de rouge éclatant.
— Quoi ? Quand ça ? Fis-je ahuri sans rien comprendre en regardant Odette qui s’amusait terriblement— Quand tu habitais à côté de chez nous et que toi et mon frère (là, elle fit le geste de masturber un gars, je faillis m’évanouir) vous le faisiez derrière la grange, moi et Maryse on vous regardait souvent cachées dans les buissons un peu plus haut près de la forêt. On trouvait ça dégueu hein Maryse ? Mais c’était vraiment drôle de vous voir slips aux genoux vous masturber et éjaculer même si on ne savait pas vraiment ce que c’était à l’époque; les yeux révulsés, les genoux tout mous, la bouche ouverte comme des truites hors de l’eau et de voir vos bites si grosses. On n’y comprenait rien et…
Ma soeur lui décrocha un autre coup de coude pour qu’elle se taise mais cette fois Odette lui rendit la politesse et elles éclatèrent encore de rire sans doute de voir ma face de gars découragé. Au même moment le moteur du camion eut des ratés tout comme mon coeur. J’appuyai plus fort sur la pédale d’accélération et le moteur se remit à ronronner fortement, pour mon coeur, je du me contenter de quelques grandes inspirations. Je voulais fondre, j’avais les joues en feu, je baissais la fenêtre un peu plus tandis qu’elles riaient comme des folles. Une fois en haut de la côte on redescendit en prenant de la vitesse, le chemin couvert de petites roches rondes à cet endroit fit que les seins d’Odette sursautèrent quasiment à en sortir de sa chemise cette fois.
Je soupirais longuement, en sueur, tout en me rappelant l’été où son frère m’avait fait découvrir la masturbation. Timide et curieux je m’étais laissé entraîner là dedans comme bien des jeunes de notre âge. On commençait également à regarder les filles et surtout nos jolies voisines mères de famille qui se faisaient bronzer en maillot dans les cours arrière de leurs maisons donnant sur la forêt noire. C’est ainsi que tout le monde nommait les bois derrière notre maison. Dieux que c’était gênant de savoir qu’elle et ma soeur nous espionnaient quand on le faisait derrière cette maudite grange en se croyant à l’abri des regards indiscrets. Et elles l’avaient sûrement raconté à plein de monde.
— Pourquoi t’as pas de prépuce ? Me demanda Odette sans ambages en reprenant son souffle une fois la descente de la côte terminée et visiblement très heureuse de me mettre dans l’embarras une fois de plus. Je sortis de ma rêverie en soupirant longuement. Pourquoi est-ce que les filles ne peuvent-elles pas s’empêcher de poser des questions, surtout des questions de se genre et surtout à un gars timide comme moi.
Ma soeur qui était en train d’essuyer ses yeux éclata de rire à nouveau en se tapant sur les cuisses. Odette pencha la tête en me fixant le sourire aux lèvres. J’avais l’impression d’avoir reculé de 10 ans en arrière quand elle et ma soeur nous taquinaient, Odette faisait à l’époque la même petite face espiègle que maintenant. Je sentais mes oreilles si rouges qu’elles auraient sans doute pu mettre le feu à de l’écorce de bouleau sans problème.
— Et… Fit-elle les yeux rieurs attendant une réponse les mains jointes sur son entrejambe.
Je soulevais les épaules en soupirant encore, en tout cas, j’avais débandé, c’était toujours ça
— Tu ne sais pas ?— Non ! Grommelai-je dents serrés.— Non ?— Ben… Je ne me suis jamais vraiment posé la question. Fis-je irrité, ce qui les amusa encore plus.
— C’est notre mère qui lui a fait enlever quand il était bébé, question d’hygiène il paraît. Les médecins le conseillait.
On regarda Maryse tous les deux.
— Quoi ? Fit ma soeur boudeuse et espiègle. Ça… attention à l’arbre, hurla-t-elle en pointant du doigt vers l’avant ! Je donnais un brusque coup de volant évitant de justesse le tronc d’un sapin gigantesque. Ça m’intriguait, continua-t-elle, je lui est demandais il y a pas longtemps— Tu lui as demandé y a pas longtemps ! Dis-je stupéfait en m’étirant le cou comme une gélinotte.
Odette prenait un malin plaisir à tourner la tête de gauche à droite en nous écoutant.
— Ben oui !— Jésus-Christ !— Quoi ?— Mais…— Mais quoi ?— Ben…— Ben quoi ?— C’est… C’est gênant !— Bof ! Fit-elle en soulevant les épaules.— Bof pour toi !
Un petit silence et…
— Comment il font ça ? Lui demanda Odette vivement intéressée ?— Un petit bout de peau qu’ils coupent il paraît sous le gland ou quelque chose comme ça.— Ahhh ! Fit Odette en grimaçant et me regardant. Ça a du faire mal, pauvre toi.— Comme si je pouvais m’en rappeler. Dis-je pas mal découragé par la tournure de la conversation.
Il me fallut un moment pour digérer tout ce qui me tombait dessus avant de demander à ma soeur tandis qu’elle riait encore toutes les deux :
— Mais… tu lui as pas dit j’espère que tu nous espionnais moi et Denis quand vous étiez jeune pendant qu’on se… se….— Pendant que vous vous passiez un coup de poignet, précisa Odette tout sourire en ramenant ses longs cheveux noirs sur son dos. On dit aussi; se soulager, se passer une petite vite, s’astiquer le manche, se faire une branlette et j’en oublie sûrement.— Ouai… Fis-je éberlué par l’énorme bagage de savoir qu’elle avait sur la chose tout en soupirant, en nage.— Ben oui ! Affirma Maryse tout bonnement en soulevant ses épaules osseuses tout en tirant sur sa minijupe à nouveau.
Là c’est Odette qui explosa de rire en se tapant sur les genoux, moi j’avais l’impression d’avoir deux blocs de béton sur les épaules. Jésus, Marie, Joseph… plus jamais je ne pourrais regarder ma mère en face tout l’imaginant déjà se foutre de ma gueule avec ça et je demandai une minute plus tard, malheureux :
— Qu’est-ce qu’elle a dit ?— Je viens de te le dire.— Non, mais que moi et Denis on… on…— Se crossait, fini Odette les yeux rieurs, je savais que j’en oubliais.— Oui, fis-je désarçonné par le franc-parler de cette fille et celui de ma soeur.
J’avais l’impression qu’on venait de m’allumer une chaufferette en plein visage et devant un feu de camp. J’essuyai de la sueur sur mon front avec mon avant-bras tout en roulant prudemment sur un pont improvisé en vieux rondins a moitié écroulé sous lequel coulait un ruisseau d’eau claire. Du coin de l’oeil je vis même deux grosses truites filer à toute allure pour aller se cacher sous une roche plate. Je me surpris à les envier.
— Ben… que les gars le faisaient tout le temps et qu’il ne faut pas en faire un drame, ils sont comme ça. T’inquiète pas mon petit frère, ma mère en as vu d’autre si tu savais ce quelle m’a raconté…— Hein ! Sursautais-je malheureux en me remémorant toutes mes petites séances de masturbation matinale dans mon lit où j’avais failli me faire surprendre par ma mère qui avait la fâcheuse habitude de frapper pour entrer aussitôt. Odette me fixa les yeux ronds, elle s’amusait vraiment, mais pas moi.— Oooh ? Fit-elle tout sourire. Ton petit frère a chaud ? Tu le fais tous les matins comme mon frère ?
Là, les oreilles me brûlaient et devaient même fumer.
— Quoi ? Fit Maryse soudainement très intéressée, tu l’a vue ?— Non mais je l’entends grogner de ma chambre.— Moi j’entends, flac, flac, flac, quand il prend son bain lui. Maryse me regardait les yeux petits et brillants. C’est si agréable que ça de se…
Là, c’est elle qui fit le geste de masturber une bite, je n’en revenais pas. Ma petite soeur si gentille encore un an plutôt et aussi timide que moi s’était envolée. Je ne la reconnaissais plus. Mais cette fois je freinais soudainement, Maryse se retrouva la tête entre les genoux et Odette le front contre le pare-brise en hurlant toutes les deux.
— OK les filles, vous voulez rentrer à pieds ? Dis-je, arborant un calme édifiant.
Elle se concertèrent et firent non en se redressant, Odette en se frottant le front et ma soeur les dos des cuisses.
— Bon, fis-je en redémarrant, maintenant on parle des petits oiseaux, de la belle nature qui nous entoure ou du dernier album de Led Zeppelin et de rien d’autre compris ?— Compris !— Compris !
Un bien heureux silence s’installa tandis que je redémarrais, un vrai soulagement. Elles se jetèrent des regards narquois un bref moment puis elles repartirent à rire. Trois grosses flaques d’eau plus tard ma soeur ouvrit la bouche à nouveau.
— Penses-tu Odette que les oiseaux arrivent à se masturber avec leur aile ?
Un autre silence et elles rirent à en pleurer encore une fois et moi aussi.
Je baissais ma fenêtre complètement découragé, tandis que j’essayais de me concentrer sur la route. Les filles rirent encore un moment puis finirent par se taire mais en gardant un petit air coquin tout en me jetant des regards malicieux. Odette baissa les yeux pour regarder mon entrejambe et ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais je la regardais de telle manière qu’elle leva les mains en signe de résignation tout en pouffant de rire.
Le chemin devenait de plus en plus étroit et de grosses branches de sapin frottaient contre le camion l’égratignant et je m’en foutais perdu dans mes pensées. Mon vieux pickup était bon pour la ferraille de toute façon et depuis longtemps et puis j’avais vraiment la tête ailleurs. Jamais je n’aurais pu imaginer qu’Odette puisse s’intéresser à moi, ni moi à elle il y a seulement quelques semaines. Mais je me demandais surtout ce que ma mère avait bien pu raconter à ma soeur et dire que celle-ci lui avait racontée pour… Une autre vague de chaleur me submergea.
10 minutes plus tard je stoppais au sommet d’une côte abrupte et dangereuse, le chemin se terminait tout en bas. Là, il y avait un endroit dégagé où je campais au bord de la rivière d’eau claire et peu profonde qui s’écoulait bruyamment entre de gros rochers arrondis. Il n’y avait jamais eu d’abatage dans le coin et les montagnes environnantes étaient recouvertes de forêts anciennes et sombres. Heureusement, il n’y avait personne.
Je descendis la côte sur la compression tandis que les filles, nerveuses, avaient décidées de débarquer pour marcher derrière le camion pieds nus. Ma soeur avait eu un mal de chien à ouvrir la portière avec le peu de poignée qui restait et même à la refermer, elles avaient du s’y mettre à deux. Par le rétroviseur, je les voyaient discuter et rire et elle parlaient de moi, pas de doute là-dessus. Elle marchait prudemment tête basse pour éviter la rocaille tranchante par endroits et le déhanchement fabuleux d’Odette rappela mon pénis à mon bon souvenir.
Une fois en bas, je me stationnais à l’ombre d’un immense sapin à ma place habituelle et stoppais le moteur. Le son apaisant de la rivière se fit entendre aussitôt. Un gros corbeau perché sur un arbre mort, cria avant de s’envoler, pas content le monsieur d’avoir été dérangé apparemment.
Je voulu sortir mais Odette grimpa rapidement du côté passager et me retint par un bras en se penchant vers moi pour plaquer ses lèvres humides sur les miennes en posant sans gène sa main sur ma fourche la pressant vigoureusement. Une attaque en règle qui me prit de court et me désarçonna mais m’alluma totalement. La vue de son dos bombé et de son cul rebondi en plus de sentir sa poitrine écrasée contre moi m’étourdit complètement. Je profitais de ce moment au maximum sans oser encore poser mes mains sur elle. Le premier baiser d’une fille c’est celui qu’on n’oublie jamais. Sa petite langue pointue explora ma bouche sans pudeur tandis qu’elle pressait toujours mon sexe douloureux. Je finis par l’enlacer avec fougue en repoussant sa langue dans sa bouche, elle grogna en frottant son nez contre le mien. J’étais en train de vivre le plus beau moment de ma vie.
— J’aurais du resté à la maison, se plaignit Maryse resté à l’arrière du camion.
Odette se dégagea de mon étreinte pour refermer la portière, mais elle dut la claquer trois ou quatre fois avant d’y parvenir pour ensuite se jeter à nouveau sur moi. J’entendis ma soeur ouvrir le panneau arrière pour se prendre une bière dans la glacière en styromousse et filer s’asseoir au bord de l’eau, nerveuse, en jetant des regards tout autour. Elle devait penser aux ours. Heureusement que je ne lui avais pas parlé des loups. J’en avais surpris toute une meute un soir en arrivant ici pour planter ma tente et j’avais décidé avec sagesse de leur laisser la place.
Odette se recula et se débarrassa de sa veste en jean pour finir de déboutonner sa blouse et l’enlever rapidement tandis que, encore paralysé par la surprise, le coeur battant à toute allure, je réalisais pleinement ce qui m’arrivait. Décontenancé de la voir faire, surtout avec ma soeur juste a côté, je n’en revenais tout de même pas de la chance que j’avais en fixant sa poitrine et en sentant ma bite pulser, plus dure qu’elle ne l’avait jamais été de toute ma vie.
— Déshabille-toi ! M’ordonna-t-elle les yeux vicieux en jetant sa blouse par terre pour déboutonner son short tandis que ses seins fabuleux aux pointes durcies se balançaient mollement ou rebondissaient en se frappant ensemble que je fixais comme si c’était le St-Graal.— Ici ? Grommelai-je en m’étranglant presque.
Elle se figea en me souriant avant de dire :
— Tu veux le faire dehors, dans les bois, dans le chemin, dans la boîte en arrière, dans la rivière ?
Je déglutis en regardant ma soeur et en faisant non.
— Bon ! Tout nu Louis ! Dit-elle en se tortillant pour se débarrasser de son short. Elle portait un joli dessous noir.— J’ai pas de préservatif ! M’entendis-je dire perdu dans les brumes du désir en détachant ma ceinture et ouvrant ma braguette tout en repensant à ma mère à nouveau. Pourquoi nos mères ont elles toujours raison ?
Elle fouilla dans les poches de sa veste, tandis que, ravi, je suivais le balancement hypnotique de ses seins en baissant mon pantalon.
— Merde moi non plus Louis.
Elle se redressa songeuse et regarda ma soeur en repoussant ses cheveux sur son dos et sans avertissement elle grimpa sur moi en rampant tout en se tortillant contre le volant pour sortir la tête et une épaule par la fenêtre. Son sein gauche m’avait rebondi sous le menton avant de glisser sur mes lèvres. Je voulus le gober vite fait mais il s’arrêta sur mon oeil tandis qu’un de ses genoux m’écrasait les couilles. Le parfum d’Odette et son sein écrasé sur mon visage me rendirent presque fou.
— Mes couilles Odette. Murmurai-je contre le sein— Oups ! Désolé— Maryse, t’as des capotes ?
Avec une main j’amenai le mamelon à ma bouche en m’étirant le cou et le tétais comme un enragé en l’agaçant avec la langue tout en pressant le sein si doux. Mon autre main se posa sur ses fesses sous le slip en priant pour que ma soeur ait de ces foutus condoms.
— Ouf… Fit Odette, tu me chatouilles. Maryse, ça urge !— Attend, fit ma soeur exaspérée.
Je l’imaginais en train de fouiller dans son minuscule sac a main en glissant mes doigts dans la raie des fesses d’Odette jusqu’à toucher son anus plissé puis sa vulve chaude et humide. Je la sentis frémir une main sur ma nuque. Mon gland bondit hors de mon slip tandis que mon coeur battait à 100 à l’heure. Son sein était la chose la plus délicieuse que je n’avais jamais goûté. Dire que j’avais envié Carl une bonne partie de la nuit de l’avoir simplement caressé. Odette dodelina du cul en gémissant à cause de mes doigts fureteurs sur son vagin. J’avais l’impression de rêver.
— Oui, y m’en reste un.— Bon, qu’est-ce que t’attends, amène le. Tu veux que je vienne le chercher ou que j’envoie ton frère ?— Seigneur non !
J’entendis le son de ses pieds nus qui s’approchaient.
— Merci ! Fit Odette. Hum, ton frère me…— Je veux pas le savoir… Fit ma soeur dédaigneuse en repartant.
Odette rit en rentrant dans le camion, son mamelon quitta ma bouche soudainement et ma main son slip. Elle déchira le sachet avec ses dents, sortit le préservatif avec réservoir et me le fourra entre les dents en riant avant de jeter l’emballage par terre. Son mamelon gauche, luisant de salive était devenu deux fois plus gros que l’autre et il m’obsédait.
Et ce fut le moment suprême où elle enleva sa petite culotte. Coincé entre le volant et le siège avec la capote au goût de plastique entre les dents je me démenais pour me déshabiller en admirant le corps splendide d’Odette. J’avais les yeux rivés sur sa magnifique toison noire fournie couvrant le pubis et sur sa vulve gonflée et humide avec de grandes lèvres brunes que je tentais d’imaginer une minute plutôt. Voir tout ça me coupa le souffle tandis qu’elle ramenait encore ses longs cheveux derrière ses épaules en me fixant amusée.
Elle commença alors à m’aider en m’enlevant mes chaussures puis mes chaussettes et mon short comme une enragée. Quand elle tira mon slip, ma verge bondit comme un ressort sous son nez lui faisant plisser les yeux d’envie. Elle prit alors le condom et me l’enfila adroitement, le déroulant à deux mains me faisant grimacer. Tout allait beaucoup trop vite pour moi et je pensais encore à ma mère. Je me contentais d’observer Odette, émerveillé, mais surtout nerveux. J’avais une peur bleue d’éjaculer trop vite car pour moi, tout ça… c’ était nouveau. Ma première fois. À l’époque on ne commençait pas à baiser à 13 ou 14 ans, loin de là, sauf exception et les scènes de cul à la télé… Fallait pas y penser, juste en rêver.
Une fois la capote bien en place elle m’attira sur elle en s’étendant sur le dos, la tête contre la portière coté passager, cuisses écartées, posant un pied sur le tableau de bord, l’autre sur le dossier du siège. La vue de son sexe ainsi exposé et de son petit anus pâle et me fit saliver et déglutir tandis qu’elle agrippait mon sexe durement pour l’amener à l’entrée du vagin y frottant mon gland trop fort à mon goût. Tout se passait si vite que j’en étais étourdi. Ma mère me hantait.
Elle plaqua à nouveau sa bouche sur la mienne langue sortie dès que mon gland s’enfonça dans son sexe. Incapable de me retenir je serrais les fesses et poussais pour me retrouver en elle complètement. C’était une sensation incroyable et fabuleuse, le monde venait de cesser de tourner, en tout cas pour moi. Elle se cambra en grognant tandis que je commençais à la pénétrer pendant que nos langues combattaient furieusement. Je ramenais une main entre nous pour palper ses seins chauds et lourds tandis qu’elle plantait ses ongles dans mes petites fesses. Nos pubis se tamponnaient furieusement faisant déjà craquer la suspension du vieux camion, et je cru entendre rire ma soeur. Ma bouche glissa jusqu’à son oreille et je me mis à grogner. Heureusement, le condom m’empêcha de jouir trop vite mais pas tellement. Odette se mit à gémir de plus en plus fort en me caressant le dos et les reins. Fou de désir et submergé par un plaisir intense, je me démenais comme je le pouvais tout en réalisant qu’entre le faire et l’imaginer, il y avait tout un monde.
Mais j’étais tout de même beaucoup trop excité pour pouvoir me retenir bien longtemps; sentir son corps chaud et moite contre le mien, sa poitrine écrasée entre nous qui sursautait, son odeur parfumée, ma bite en elle, ses mains sur moi, tout cela, me rendait quasiment fou.
— Oh oui, fit-elle à mon oreille en agitant les hanches après avoir croisé ses jambes sur mes reins, c’est bon Louis, continu !
Comme si je songeais à arrêter tout à coup.
Bien agrippé à ses épaules, encouragé par ses gémissements, je redoublais d’efforts, sentant déjà un orgasme se pointer. Comme sa tête heurtait la portière, elle y posa les mains pour se retenir tandis qu’un de ses pieds appuya sur le klaxon, elle l’enleva aussitôt. Les miens étaient bien appuyés contre l’autre porte et m’aidaient à la baiser avec encore plus de vigueur.
Cette copulation sauvage ne dura que 10 minutes car je m’agitais comme un petit mulot incapable de me contenir.
Un orgasme puissant me fit stopper et cambrer les reins tandis que je jouissais le coeur battant à tout rompre en grognant contre son oreille. Jamais je n’avais éjaculé autant ! Je m’affalais sur elle en sueur tandis qu’elle décroisant les jambes et me pressait les fesses en disant :
— T’es venu, déjà ?— Désolé, dis-je, t’es trop… trop…— Bandante ?— Ouai !— C’était ta première fois ? Me demanda-t-elle au bout d’un moment ?— Mais non ! Mentis-je en rougissant.— Hum, hum ! Fit-elle sceptique tandis que ses yeux noirs me scrutaient intensément.— Et toi ? Lui demandais-je à bout de souffle en fixant ses yeux à demi fermés.— On recommence quand tu veux. Affirma-t-elle sans répondre. Mais là, tu m’écrases, lève toi.
Je le fis en me disant : wow ! Et encore le klaxon. Cette fois j’entendis vraiment rire ma soeur.
Lorsqu’on la rejoignit sur le bord de la rivière, tout me paraissait plus beau tout à coup; le ciel plus bleu, la forêt plus odorante et les rapides en amont plus tumultueuses, plus puissantes. Surtout quand Odette vint s’asseoir tout contre moi, un bras sur mes épaules, en plissant les yeux à cause de la réflexion du soleil sur la rivière. Ses taches de rousseur se démarquaient beaucoup plus au grand jour et elle était magnifique. Un bras sur ses reins je me sentais fier et heureux comme un roi.
— Alors ? Me demanda ma soeur en me fixant amusée, une main au dessus des yeux et les pieds dans l’eau claire. C’est plus agréable que de se passer un coup de poignet mon grand frère ?
Je rougis tandis qu’elles éclataient de rire.
— Bip ! Bip ! Fit Maryse avant de rire de plus belle pour dire finalement :— Maman va être contente d’apprendre que son fils est plus vierge, enfin… Fit-elle espiègle. On commençait à se demander si t’étais pas gay. (Retrouvez d’ailleurs l’ensemble de nos histoires gay sur cette page)
J’ouvris la bouche comme une truite hors de l’eau, elles rirent de plus belle. Je me contentais de soupirer en apercevant la lanière de cuire au poignet d’Odette.
— Je n’arrive pas à croire que tu le portes toujours.
Elle et Maryse se regardèrent et rire encore.
— Quoi ? Fis-je exaspéré.— Idiot. Dit ma soeur en se couchant sur le dos, les pieds toujours a l’eau. T’es vraiment aveugle.— Merci. Et je peux savoir pourquoi tu dis ça ?— Oui, Odette a toujours été amoureuse de toi imbécile.
Encore ma face de poisson coincé hors de l’eau tandis qu’Odette rougissait un peu cette fois.
— Mais, hier avec Carl ?— Ben, fit Odette, tu me parlais à peine, t’évitais de me regarder et j’avais l’air de te déranger, alors je me suis dit que je t’intéressais pas. Carl est mignon, nono, mais beau garçon. Mais quand t’es passé près des toilettes pendant qu’on s’embraissaient, j’ai bien vu que tu mourrais d’envie d’être à sa place. J’ai planté Carl aussitôt, il l’a mal prit. Je t’ai cherché mais t’étais déjà parti. C’est pour ça que je suis venu faire un tour ce matin et que j’ai forcé un peu sur le décolleté.— Un peu, protesta ma soeur en fixant le ciel, seigneur ! Pas de soutien-gorge en plus.— Quoi ! Sont beaux mes seins, j’ai le droit de les montrer.— Oui ! Mais pas à planète.— Je ne parlerais pas trop à ta place, on te les voyait au grand complet hier soir chaque fois que tu te penchais pour rire des farces plates des gars. Petits seins, mais mignons.
Maryse étira son chemisier pour se les regarder et dit :
— Petits, mais mignons— C’est bizarre que t’ai pas hérité des grosses boules en métal de notre maman. Dis-je le plus sérieusement du monde.
On dut entendre rire les filles jusqu’à Montréal.
FIN
Les lecteurs les plus réguliers auront reconnu son style, cette histoire érotique vous a été proposée par notre rédacteur Canadien Ingyt. Et si justement vous avez été sensible au talent de ce rédacteur, ne manquez pas ses autres récits sur Instant-Charnel :
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