La fin de l’hiver approche et la cohorte de stagiaires va bientôt envahir à nouveau bureaux, ateliers et autres laboratoires. C’est tous les ans la même chose, ils arrivent à partir de mars et les derniers partiront fin septembre. Avoir des jeunes dans l’équipe n’est pas désagréable s’ils sont un peu dégourdis, car dans le cas inverse faire la nounou de longues semaines est éprouvant. Ce n’est pas évident de gérer son travail et celui d’un élève. L’année dernière, Maxime avait été génial, les cinq mois qu’il a passés sous ma coupe se sont écoulés sans accroc.Il est vrai qu’en dernière année d’école d’ingénieur les stagiaires sont très souvent autonomes. C’est un peu le souci des apprentis venant d’un IUT ou d’un BTS. Leur jeunesse, leur timidité et leur ignorance du monde du travail augurent d’un lourd fardeau. Je sais que cette année c’est un élève de première année d’IUT génie mécanique qui m’est assigné et j’appréhende les trois mois qui arrivent. De plus, c’est le chef de service qui choisit les élèves suivant les sujets et critères que nous lui proposons. Nous ne savons jamais sur qui nous allons tomber, ce qui est assez frustrant. C’est une façon de faire assez spécifique mais M. Bouillon veut gérer tout le personnel comme bon lui semble sans jamais nous demander notre avis.1er Mars, ce jeudi est le jour d’arrivée de l’apprenti, je suis venu une demi-heure à l’avance pour faire place nette sur le bureau positionné à la perpendiculaire et à la droite du mien. Je peux ainsi voir le jeune travailler sans être gêné par l’écran. Je vérifie que l’informatique fonctionne et est bien reliée au réseau. Je suis encore assis à bidouiller une nouvelle cession avec les répertoires de sauvegarde lorsqu’un tapotement sur la porte parvient à mes oreilles.Je fais entrer la personne en me levant pour la recevoir, je suis très surpris de me trouver face à une jeune fille, c’est assez rare dans ce genre de cursus. Timidement, j’essaie de la mettre à l’aise en lui proposant d’emblée de faire un tour du bâtiment. Il est beaucoup plus agréable de nouer contact de la sorte plutôt que de s’enfermer dans un bureau. Je présente les activités de l’entreprise ainsi que les personnes rencontrées. La demoiselle n’est pas très bavarde, acquiesce à mes commentaires et pose peu de questions. Je mets cela sur le compte de l’angoisse de ce premier stage en entreprise.Nous mangeons ensemble à midi dans la cantine située au dernier étage du bâtiment de la société. La présence de quelques collègues féminines à notre table met Julie en confiance. Grâce aux questions de Michelle et Brigitte j’en apprends un peu plus sur elle.Je profite du repas pour la dévisager. Un visage ovale un peu poupin sans aucune trace de maquillage, de jolies lèvres charnues qui ne sourient malheureusement pas assez. Ses longs cheveux raides laissent entrevoir des oreilles un peu trop décollées dont les lobes sont percés de discrets diamants. Il n’y a que ses mains qui témoignent une certaine féminité, plusieurs bagues ornent ses doigts aux ongles courts et vernis. Elle est agréable sans être particulièrement jolie. Julie ne fait aucun effort vestimentaire, petites chaussures plates type ballerine, jean cigarette et sweat-shirt gris à capuche. Son haut couvre difficilement une poitrine que l’on ressent lourde, mon regard ne cesse d’ailleurs de mater cet édifice narguant les lois de l’apesanteur.Depuis que ce buste exubérant est le centre d’intérêt de mes pupilles je sens poindre en moi l’étudiant volage. J’oublie mon épouse, nos deux bambins et me voit accompagner la demoiselle à une soirée étudiante et finir nus dans une chambre universitaire. Les fantasmes vont bon train tandis que mon pavillon droit intercepte une phrase qui me glace.— Eh oui, je suis la fille de René.Oh putain, la tuile ! C’est la gamine du chef ! Tout le monde commence à me taquiner sur le fait que je suis responsable de l’avenir de la progéniture de M. Bouillon. Entre les quolibets et mon appréhension, les trois mois à venir risquent d’être longs. Je m’attendais à tout sauf à ça. Dire que ce sadique n’a même pas pris la peine de m’avertir qui elle était. La discussion est moins animée, les vannes sont plus discrètes et personne ne parle plus des petits potins de l’entreprise. La discrétion est de rigueur.Retour au bureau où j’explique succinctement la façon de travailler sur notre réseau. Pas besoin de m’étendre sur le sujet, elle a l’air beaucoup plus à l’aise que moi en informatique. Génération Facebook, je suis largué ; je tolère même qu’elle pianote de temps à autre sur son cellulaire. J’aurais réprimandé un autre stagiaire mais ma peur hiérarchique est plus forte. En vérité, je ne suis d’habitude pas apeuré par mes chefs mais Bouillon est spécial, je n’arrive pas à cerner ses pensées, je ne sais pas quelle réaction il peut avoir et donc je me méfie fortement de lui. J’espère qu’il n’a pas mandaté sa fille pour nous espionner.Je lui donne à lire le sujet que j’ai préparé ainsi que quelques consignes inhérentes au fonctionnement de la société. Je la laisse une paire d’heures à s’imprégner de tout avant de lui proposer de répondre à ses questions. Questionnement pertinent, précis, technique, elle m’impressionne vraiment et je ne peux m’empêcher de dire :— Allez, avoue, ton père t’a fait voir le sujet et tu as préparé les questions avec lui !Je lâche ma phrase avec un ton moqueur. Je m’en veux dès que la dernière syllabe sort de mes lèvres et que je vois son visage s’attrister.— Vous ne connaissez pas mon père ! dit-elle en triturant ses doigts. Il m’a obligée à venir ici, il veut que je sois traitée comme tous les autres, aucun favoritisme. Si vous regardez bien il a fait mettre le nom de jeune fille de ma mère sur le CV. Je n’aurais pas dû dire qu’il était mon père, je me suis plantée, dit-elle en sanglotant.J’essaie de la consoler comme je peux quand nous sommes dérangés par la sonnerie de mon téléphone. Je regarde sur l’écran et m’aperçois que c’est René Bouillon en personne qui m’appelle. Je fais un signe pour que Julie ne fasse plus un bruit et je réponds. Pas le temps d’en placer une, je prends un savon du chef.— Comment avez-vous su que c’était ma fille ? finit-il par hurler.— Je l’ai vue sortir de votre voiture.Je suis rassuré en voyant la jeunette lever son pouce en l’air. Le père maugrée à l’autre bout du fil avant de me promettre de ne plus en parler même si la rumeur va bon train, et surtout de s’occuper de sa fille comme j’ai l’habitude de le faire avec mes stagiaires.— Je vous ai choisi pour votre professionnalisme alors ne décevez pas la confiance que j’ai en vous.Qui aurait cru que je lui fais autant impression ? Tout d’un coup mon angoisse s’est estompée et laisse place à un sentiment de fierté. J’explique ce qui vient de se passer, sauf la dernière intervention, à Julie. Pour évacuer la tension nous faisons une pause dehors en buvant un café réconfortant, nous ne disons rien, contents d’avoir échappé à la colère divine.C’est revenu dans le bureau que je la fais rire en lui disant que je n’aurais pas eu plus peur si cela avait été réellement mon père au téléphone.OooOOOoooJusqu’à la fin de la semaine suivante tout se passe pour le mieux. Julie est vive et intelligente, son projet avance plus vite que je ne l’aurais cru. Malgré sa timidité elle n’attend pas des heures avant de demander de l’aide pour résoudre un problème, que ce soit avec moi ou avec les personnes composant l’équipe. Les taquineries sur sa filiation n’ont duré que quelques jours, tout le monde reconnaît son implication et elle est parfaitement intégrée. La vie reprend, nos blagues et nos coups de gueule sur la hiérarchie, nos histoires ou anecdotes parfois lourdes.Elle participe à certains de nos délires et parfois se lâche lorsqu’il est question de son géniteur. C’est le visage empourpré qu’elle raconte les événements gênants le concernant et c’est avec jubilation que nous l’écoutons. En résumé, la vie de l’équipe est boostée par l’arrivée de la jeune femme.Vendredi après-midi tout est calme à l’étage, chacun est rivé sur son écran pour saisir les données récoltées durant la semaine. Nous ne dérogeons pas à la règle et nous sommes tous les deux dans le bureau. Il fait chaud, la fenêtre est ouverte, la température estivale pour la saison me fait quitter le pull. Plus à l’aise en t-shirt, je peux continuer mes dépouillements.Je suis attiré par un mouvement sur ma droite et je peux voir Julie dé-zipper un de ses éternels sweat-shirt à capuche, elle a une de ses collections ! Je ne fais pas trop attention jusqu’à ce qu’elle finisse par le quitter. Je suis hypnotisé par la poitrine qui tend un fin gilet dont le décolleté laisse voir la partie haute du bombé ainsi qu’une bonne partie de l’adorable sillon. Sous le tissu sont imprimés les bonnets de la pièce de lingerie dont je distingue à peine une bretelle sur son épaule gauche. La température a largement augmenté depuis deux minutes, il faut que je sorte pour empêcher qu’elle ne voie mon regard lubrique rivé sur ses obus fermes.Dans le couloir je reprends mes esprits et je rencontre ce cher Bouillon qui vient prendre des nouvelles. Il est content que sa fille ne soit pas présente et m’invite à la machine à café. Je suis, moi aussi, soulagé qu’il n’ait pas vu mon état en présence de sa fille adorée. L’entretien dure une dizaine de minutes et c’est serein que je retourne à mon poste. Je ne peux m’empêcher de lorgner sur le décolleté de mon élève quand celle-ci m’accapare, dès mon entrée, pour que je vérifie un tableau qu’elle a réalisé. Je suis debout à côté d’elle sur sa gauche penché vers l’écran et la position me donne une vue imprenable sur la vallée. Elle porte un soutien-gorge opaque couleur chair, le tissu est fin et j’ai l’impression qu’elle ne porte rien sous le petit gilet.Je bredouille tant bien que mal mes commentaires et m’enfuis sur ma chaise en essayant vainement d’extirper les images de l’opulente poitrine. Je suis un homme faible, je continue d’alimenter l’érection qui tend mon slip en regardant Julie assise sur sa chaise. Son haut ne couvre pas sa taille et laisse voir l’adorable petit bourrelet qui la ceinture. Elle n’est pas maigre ni sujette à l’embonpoint, quelques jolies rondeurs bien placées, j’adore cette petite.Vivement dix-sept heures, que je m’échappe de ce traquenard. Pas une fois elle n’a eu un regard vers ma personne, je le sais, car je n’ai cessé de la reluquer.« Arrête de te faire des films, c’est une gamine et en plus c’est la fille du chef… »Je suis enfin libre, je tourne le contact et rentre à la maison, sans que les images enchanteresses ne quittent mes pensées. La dure réalité me rattrape, les deux gosses me sautent dessus et nous voilà partis pour jouer dans le jardin.Le samedi soir, nous emmenons les deux gentils monstres au McDo. Ils ont été sages toute la journée malgré la visite d’innombrables magasins de décorations et de bricolage. Nous sommes assis, du ketchup et du gras plein les mains, lorsque Julie vient nous saluer. Je fais les présentations, ma femme lui fait naturellement la bise, les garçons suivent. Je me lève, fais le tour de la table en écartant mes mains souillées et pour la première fois je pose mes joues contre les siennes. Je suis électrisé, mon cœur saute comme un cabri. Je n’entends pas ma femme faire des commentaires sur la stagiaire, je suis ailleurs.Par chance, je peux parler à ma femme qui me fait face tout en lorgnant sur le groupe qui s’est installé derrière elle en fond de salle. Julie est de dos, perchée sur un tabouret, son pull à capuche est assez remonté pour laisser la vue sur sa taille nue. Les poignées d’amour ne sont pas marquées, mais elles sont présentes, je trouve ça charmant de ne point les cacher. Les cheveux viennent effleurer sa peau, le pantalon en jean, maintenu par une ceinture, laisse effleurer un liseré gris et une disgracieuse étiquette. J’aimerais bien repositionner le carré blanc sous la lingerie, mais le lieu n’est pas adéquat.Petit à petit, je m’enferme dans une obsession prénommée Julie, il ne se passe pas un instant sans que je pense à elle, à sa façon de se vêtir, de parler. Pourtant, les tenues d’adolescentes des cités ne sont pas ma tasse, mais il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis. Je ne suis tout de même pas si atteint que ça puisque je l’imagine régulièrement avec des vêtements beaucoup plus glamour.Le grignotage est terminé, les garçons râlent de ne pas pouvoir jouer dans l’aire prévue à cet effet, mais il est tard et ils doivent se coucher pour qu’ils ne soient pas exécrables le lendemain. Je marche vers la voiture et ose un coup d’œil à travers la verrière, Julie me gratifie d’un coucou de la main et d’un sourire étincelant. Mon pauvre cerveau passera en boucle ce fugace instant jusqu’à ce que je la revoie lundi. Ma moitié s’aperçoit de mes absences et en rigole :— Chaque fois que tu dois faire des travaux tu es dans les nuages, cela te taraude autant que ça ?— Oui, oui…Sacré dimanche, passé à bricoler seul dans la maison avec pour seule compagnie les souvenirs emmagasinés depuis le début du mois. Il faudra plusieurs séances, enfermé dans la salle de bain pour me vider de mes tensions. Je ne sais pas ce qui me fatigue le plus, les travaux ou les longues pauses masturbatoires ? Le soir en me couchant je me demande même si ma santé mentale n’est pas touchée, comment puis-je me mettre dans cet état ?OooOOOoooDepuis notre rencontre au fast-food j’ai le plaisir de l’embrasser tous les matins. La semaine est plus fraîche et les tenues moins courtes, je peux reposer mon esprit et mes yeux, ce n’est que le lundi d’après que je crois avoir une attaque. Elle porte de petites baskets et l’éternel jean taille basse. Quand elle s’assied je peux voir ses socquettes blanches à rayures bleues, mais même cette faute de goût ne me rebute pas.Lorsqu’elle quitte sa veste je reste bouche bée en voyant le polo blanc. Celui-ci colle à sa peau et la découpe au niveau de sa poitrine n’est pas celle de la marque au crocodile. Le col descend plus bas qu’à l’habitude et la boutonnière ne se contente pas de deux boutons. Ses seins tirent sur le tissu et les boutons sont plus que tendus dans leurs logements, sauf les trois du haut qui sont négligemment défaits. Personne ne peut ignorer la lingerie blanche qui soutient ses affriolantes mamelles.Voyant mes yeux ronds et mon visage cramoisi, Julie ne me demande rien et remet sa veste en vitesse puis la ferme jusqu’en haut. Un « désolé » et deux « excusez-moi » sont murmurés en ma direction sans qu’elle quitte le moniteur des yeux. J’essaie de parler pour meubler le pesant silence, mais détendre l’atmosphère dans une telle situation n’est pas évident sans mettre les pieds dans le plat.— Ce n’est pas grave.« Voilà sûrement la phrase qu’elle souhaite entendre » me dis-je en pestant contre ma niaiserie chronique.— Je trouve ça très charmant, rajouté-je en souriant, peut-être un peu trop sexy pour venir au bureau mais vraiment magnifique.À moi-même :« Trop con, tu es trop con ! Tu l’as mise encore plus mal à l’aise, tu es vraiment con. Tu n’as qu’à lui demander d’enlever sa veste et de faire sauter quelques boutons supplémentaires tant que tu y es. Il faut être con pour dire à la fille du chef que tu la trouves sexy ».— Excuse-moi d’être aussi nul.— (silence)— J’espère que tu ne vas pas…— Non, non ne t’inquiète pas.— Euh, bien. Je regrette mes paroles.— Non, ce n’est rien, c’est que je n’ai pas l’habitude des compliments, c’est tout.À mon tour d’être silencieux, d’ailleurs le bureau n’est envahi que par le ronronnement des unités centrales. Les bureaux du couloir le sont tout autant puisque c’est la première semaine des vacances de Pâques, la plupart des employés sont chez eux. Je suis tourneboulé par ses dires, son regard noisette m’a traversé un dixième de seconde et l’iris brillant s’est gravé en moi.— J’ai un peu chaud avec la veste, je peux l’enlever ? Je ne la remettrai que pour sortir du bureau, tu es d’accord ?— …Que répondre à cette candide créature qui me tutoie pour la première fois ? Mon approbation fait remonter ma tension à la nouvelle vue de sa fière poitrine. Caleçon étroit, tempes bouillonnantes et cœur affolé sont quelques exemples de tous les maux qui m’assaillent en moins d’une minute. Je devine un rictus quelque peu canaille de la part de ma jeune voisine, mais je ne peux savoir si cela concerne son exhibition mammaire.« Cela ne peut être que ça, la coquine t’aguiche comme jamais, tu as perdu l’habitude des jeux de séduction ».Voilà que la petite voix revient à l’attaque et elle est beaucoup plus directe qu’auparavant. Je tente le tout pour le tout, quitte à passer pour l’idiot de la boîte autant y aller à fond.— Cela te plaît de me mettre mal à l’aise ?— (sourire) Assez…Eh bien, je ne m’attendais pas à une réponse aussi directe et surtout aussi rapide. Julie a pris une assurance que je ne lui connaissais pas. Depuis la vision troublante je suis à sa merci, il faut que je reprenne le dessus.— Il fait plus chaud que tout à l’heure, tu ne trouves pas ?— Oui, c’est vrai, répond son visage empourpré.— Tu peux desserrer quelques boutons si tu veux, demandé-je innocemment sans me douter que sa réponse fuserait si vite…— Je ne voudrais pas que tu fasses une attaque.La petite se joue de moi, je ne contrôle plus, son sourire ne fait que confirmer l’emprise qu’elle a sur moi. Jamais une femme ne m’avait fait marcher sur la tête comme aujourd’hui.— Ce serait moins risqué si tu fermais la porte.Elle dit cela sans élever la voix, tout doucement, simplement. Je m’exécute, j’appuie sur la poignée pour verrouiller le pêne. Ma main est toujours sur la barre et je mate la fille de mon supérieur défaire un à un tous les boutons. Elle regarde ses doigts jouer avec la boutonnière et écarte les pans de tissu pour que je puisse avoir une vision panoramique. Sans même me jeter un coup d’œil elle se remet au travail. Comme lors de ma première vision, la lingerie est totalement opaque, sauf qu’aujourd’hui elle est immaculée.Je retourne m’asseoir sans la quitter des yeux, je devine le renflement de ses tétons, elle est absolument divine. J’essaie de me concentrer sur mon écran, je lis en diagonale les messages sur ma boîte mail pour m’apercevoir que Julie m’a envoyé quelque chose. Il n’y a pas d’objet, juste un simple texte technique d’une banalité affligeante comme nous nous en envoyons régulièrement :Suite à notre discussion sur le projet X28.Est-ce que je peux sortir toutes les pièces de leur enveloppe tungstène et les mettre à disposition dès maintenant sur le barillet ?Est-il nécessaire de garder l’emballage constructeur sur les jambes de force ?Merci de tes réponses »Elle me propose ni plus ni moins de se dévêtir dans le bureau, je pense rêver. Je reste de longues minutes à relire les deux questions, sans avoir aucun doute sur le véritable sujet de ses demandes. Je sais que je vais répondre affirmativement même si cela me coûte mon poste et ma vie de couple. Je me dresse à nouveau et verrouille la porte.— Je pense que tu as assez de connaissances sur le projet pour prendre les décisions qui s’imposent, m’entends-je dire.— Tu me diras si je fais des bêtises, dit-elle d’une petite voix candide pendant que ses mains farfouillent sous la table pour quitter chaussettes et chaussures. J’espère que personne ne viendra, ajoute-t-elle soudainement effrayée.— Ici, quand les portes sont fermées à clef, personne n’est dérangé, c’est une habitude prise pour terminer tranquillement les notes techniques. D’ailleurs le téléphone est aussi décroché dans ces cas-là, dis-je en posant le combiné sur le bureau.Tout en restant assise elle fait glisser le futal le long de ses fines jambes. Elle se tortille pour faire passer son popotin puis d’un balancement du pied jette le vêtement de côté. Pas de geste suave ou sexy, le polo passe par-dessus sa tête et rejoint le sol. Elle ne me regarde toujours pas, mais en passant ses doigts derrière le dos, elle murmure :— Maintenant, l’enveloppe de tungstène.La tête rivée sur l’écran, elle libère les mamelles qui restent en position malgré un léger affaissement. La nature l’a bien pourvue, je n’avais jamais vu une poitrine qui se joue ainsi de l’apesanteur. Julie, imperturbable, pianote sur le clavier ne s’arrêtant que pour jouer avec la souris.— Si tu veux que je retire ma culotte, tu n’as qu’à le demander, dit-elle d’une voix sûre, mais sans me regarder, d’ailleurs je ne demande qu’à obéir à toutes tes demandes. Je ne sais pas si j’aurai le courage de te le dire à nouveau, je suis disposée à effectuer tout, vraiment tout ce que tu désires.— Tu es très surprenante…— N’hésite pas, je me confie à ton bon vouloir, me coupe-t-elle.Je regarde la demoiselle appliquée à saisir ses résultats et calculs quand je me sens d’un coup glisser de ma chaise à roulettes. J’essaie de me ressaisir et me lève en sursaut sous les rires de Julie. Il me faut quelques secondes pour m’apercevoir que je viens de me réveiller. Si elle est bien derrière son bureau, elle est habillée décemment et non pas en sous-vêtements. Je ne sais plus où me mettre, je ressens ma tige tendre mon pantalon au niveau du bassin et je me rassieds en faisant attention de ne pas tomber à nouveau.— (rires) Vous dormiez bien, je n’ai pas osé vous réveiller.Je réponds en ronchonnant, j’excuse ma conduite et lui demande si je ne l’ai pas dérangée par mes ronflements. C’est à cet instant qu’elle est reprise par le fou-rire, je ne comprends pas trop pourquoi, mais il est communicatif et à mon tour j’éclate. Je tente de lui demander pourquoi mais elle préfère faire la sourde oreille. J’insiste une nouvelle fois, aucune réponse de sa part. Je la laisse tranquille et essaie de me plonger dans mon travail en la reluquant régulièrement, par réflexe. Son polo blanc n’est pas du tout ouvert et échancré, il possède le nombre de bouton qui convient. Cela n’enlève rien à la puissance érotique produite par la tension du tissu, impossible de se lasser, cette poitrine est tout bonnement prodigieuse. Si elle était née au siècle dernier elle aurait pu être l’égérie de Russ Meyer.Une dernière tentative pour savoir ce qui la fait rire, elle rougit et tapote sur son clavier, et là j’ai l’impression que mon rêve ressurgit. Son courriel est court :— La période de repos a été ponctué de bruits et de paroles pour le moins explicites.Je suis atterré, j’ai parlé en dormant, je suis dans une galère effroyable. Mes sentiments de contrariété sont décuplés par la lecture du message. Tout mon sang a afflué de mon bassin pour venir irriguer ma figure, je n’ose plus diriger mes yeux en sa direction, impossible d’affronter son regard. Plus le temps passe, plus je suis tétanisé par la honte qui me submerge. Plus rien à voir avec mes songes érotiques.— Rien de grave, ne vous inquiétez pas. Et puis, je ne dirai rien…Sa deuxième intervention ne m’apaise pas plus, s’il n’y a rien de méchant, il n’y a rien à divulguer. Je ne sais pas si elle me fait tourner en bourrique, si elle ne s’est pas rendue compte du double sens ou alors si c’est moi qui deviens paranoïaque. Il est bientôt la pause de midi et je n’ose pas me lever, je préfère rester bien enfoncé dans mon siège et attendre, la boule au ventre. Qu’ai-je pu bien dire et faire ?— Ce n’est pas la peine de vous cacher derrière votre clavier, je vous assure qu’il n’y a rien de grave. Je ne vais pas me formaliser pour quelques mots surtout s’ils sont flatteurs même si, à les entendre, j’aurais préféré qu’ils soient moins directs : o)Et je ne dois pas m’en faire ? Je ne sais plus quoi penser, je revis mes songes sauf que mon inconscient ne peut plus rien maîtriser. Et ce con de Bouillon qui choisit l’instant pour venir nous faire une petite visite. Les minutes passées dans le bureau me détendent, surtout que Julie ne tarit pas d’éloges sur l’intérêt du sujet et sur ma disponibilité lors de ces questionnements. Elle est à l’aise, la situation ne l’a pas troublée outre mesure, je suis plus confiant quant à la portée restreinte de mes dires et autres gémissements car, j’en suis certain, j’ai dû gémir.Monsieur nous accompagne à la cantine et nous mangeons tous les trois en discutant de tout et rien. En fait, cet homme tyrannique est très agréable dès qu’il tombe sa veste de responsable.Je pense toujours à l’épisode de la matinée lorsque nous sommes devant la machine pour quelques réglages. Les mots, entre autres tungstène et barillet, n’ont plus la même connotation lorsque Julie les utilise. Je suis troublé et ce n’est pas la fuite d’huile qui macule nos blouses blanches qui dissipe ce sentiment. J’ai eu la chance de n’avoir eu que quelques projections qui n’ont pas touché mes vêtements. Elle a eu la désagréable surprise de voir son polo taché au niveau de sa poitrine car le liquide gras est passé par l’encolure et entre les boutons de la blouse d’atelier. Elle quitte le vêtement de travail et nous constatons les dégâts.— Va aux toilettes, je t’amène ton pull, lui dis-je, ne voyant aucune autre solution.Je remonte à l’étage prendre son bien puis descends pour me retrouver devant l’unique cabinet de toilettes féminin de l’étage atelier-laboratoire. Je toque et lui tend le bout de tissu par la porte à peine entrebâillée. Je n’ai pas le temps de rejoindre notre salle de montage qu’elle m’a déjà rejoint tenant à la main son polo en boule.Nous nous remettons au travail, je m’occupe de la vidange complète et du changement de lubrifiant du système. Mes pensées sont focalisées sur la manipulation à venir. Lorsque j’ai terminé je me lave les mains et je m’aperçois qu’une attache élastique dépasse de la boule formée par le polo froissé. Je me retourne instantanément vers Julie qui remonte quelques pièces. Je remarque sans peine les mouvements de sa poitrine libre, l’afflux sanguin se partage pour inonder visage et corps caverneux. Cette petite a le don de m’émoustiller à chacune de ses apparitions.— Vous m’entendez ?— Oui, euh, qu’y a-t-il ?— L’accéléromètre, je le mets en position haute ou basse ?— Basse, on va faire l’essai type 4, dis-je par automatisme.— Hum, euh, je comprends…— Comment ? demandé-je avec la crainte que mes visions aient encore troublé mon ouïe.— Rien, rien.— Tu peux poser ta question, pas de problème, tu es ici pour apprendre.— En fait, ce n’est pas une question. Je ne sais pas si je dois vous le dire mais, euh… enfin j’ai remarqué votre regard et je comprends mieux ce que vous disiez en dormant.La douce demoiselle m’a découpé le tronc aussi vite que deux bûcherons canadiens. Julie parle avec une telle candeur que je ne peux savoir si elle feint d’être naïve ou alors si elle l’est réellement, ce qui serait triste pour elle. Je ne me vois pas m’échapper de la pièce puisqu’il faut que je la chapeaute pour la suite du montage, et je ne trouve rien de mieux que de m’asseoir sur le seul siège disponible, un haut tabouret tournant. Sa nouvelle intervention ne laisse aucun doute sur sa crédulité.— Vous vous mettez en hauteur pour avoir une vue plus dégagée sur ma… technique ?— (silence)…Je surveille l’étudiante délurée sans un mot autre que pour lui donner quelques indications précises sur la marche à suivre. Nous en resterons là pour la journée. Trop d’émotions me submergent, je ne sais quelle attitude je dois adopter, entrer dans son jeu ou alors mettre fin à cette joute érotique.OooOOOoooAprès avoir couché les deux gars, ma femme et moi regardons une émission culinaire et elle me fait part de son envie d’inviter quelques-uns de nos collègues de travail pour le samedi qui suit, premier jour de nos congés.— J’ai demandé à tes parents et ils peuvent garder les hobbits. On se fait une paella, non ?— Et s’il pleut ?— On la fera sous l’abri voiture. Je pensais inviter Mylène, Sandrine et Véro, et de ton côté ?— Marc et François, comme d’hab’ !— Ah oui, ça fera une bonne équipe. Chaque année, tu invites ton stagiaire donc on demande à Julie. C’est bien son prénom ?Je hoche la tête pour acquiescer tandis qu’elle fonce prendre le PC portable pour lancer les invitations par mails. Elle tape le texte puis me demande le nom de famille de l’étudiante et tape son adresse électronique du boulot.Vivement samedi, il va falloir que je ne picole pas trop si elle vient, sinon gare aux bêtises que je peux dire ou faire…OooOOOoooLe lendemain, mademoiselle arrive toute guillerette. Tout sourire, elle me déclare avoir accepté l’invitation, alors que je n’ai pas eu le temps d’ouvrir la bouche pour essayer de l’en dissuader.— Génial, hier soir j’ai appris que mon week-end été annulé et après j’ai eu le message ! J’ai répondu dans la foulée à votre femme que je serais ravie de me joindre à vous.— Comment ça ? Tu n’as pas encore ouvert ta session ! dis-je, incrédule.— C’est papa qui m’a donné le code pour pouvoir lire les messages de la maison.Encore une nouvelle ! Je ne savais même pas que cela était possible ; décidément je suis dépassé. La demoiselle sera là, inutile d’essayer de gâcher sa joie, il faut espérer que ses amis lui proposent quelque chose de plus attrayant et qu’elle annule.— On retourne en bas faire les essais, proposé-je. Et sans se tâcher !— (sourire) Je vais mettre une combinaison comme ça je serai tranquille.Chacun va se changer au vestiaire pour éviter une catastrophe avec nos habits et, en tenue de travail, nous attaquons les manipulations. Je ne peux m’empêcher de remarquer que les bosses sous le tissu bougent plus que de raison. J’aimerais bien descendre la large fermeture à glissière en plastique blanc pour vérifier l’absence de lingerie, mais je ne suis pas dans un rêve donc il faut que je me reprenne.— Votre femme a noté qu’on pouvait emmener un maillot, vous avez une piscine chauffée ou couverte ?— Non, pas du tout : un spa, dis-je tout en l’imaginant couverte d’un bikini au milieu du bain à bulles.— Cool ça, papa n’en veut pas à la maison.— C’est très agréable pour se délasser, j’adore.Je répète plusieurs fois que j’aime cet appareil acheté il y a deux ans, je le dis tout en matant ses mamelles sans aucune retenue. La machine tourne et nous attendons les premiers résultats, elle, assise sur l’établi à côté de l’ordinateur portable d’acquisition et moi face à eux. Elle me parle de la future soirée et je réponds machinalement, sans tourner une seule fois la tête vers l’écran où les courbes sont sûrement encore plates. Son torse se bombe imperceptiblement, ses bras s’appuient ensuite vers l’arrière du plateau de bois, sa poitrine vient tendre le tissu à son maximum. Je ne me détourne pas, je suis hypnotisé. J’oublie qui s’exhibe ainsi fièrement, le contexte, ma famille, rien ne m’intéresse plus que Julie et ses seins fantastiques.— Je ne pensais pas vous faire autant d’effet, susurre-t-elle. À moins que ce ne soit malheureusement que mes lolos…Je la regarde dans sa globalité, incrédule, je suis surpris de m’être aussi longtemps laissé aller et de l’entendre parler d’une voix aussi sûre et suave. Je fixe ses yeux noisettes si expressifs, je chuchote à mon tour que je la trouve en tous points splendide, je suis sincère et élogieux. Elle ne devait pas en attendre autant, elle ne croyait pas que je puisse à ce point la désirer.— Pensez-vous que cela serait déplacé si je vous demandais de prendre mon après-midi ?— Ce que tu veux…— Merci, monsieur, dit-elle doucement en descendant la fermeture de son habit d’ouvrier.Elle se baladera ainsi toute la matinée sans jamais faire allusion une seule fois à mes aveux. Je me sens stupide et naïf, elle se sert de moi pour avoir du temps libre et me demandera sûrement d’autres choses contre une petite exhibition. Je me contente pour l’instant de la vision du décolleté vertigineux. Suivant les mouvements effectués je peux voir une surface de chair plus étendue mais aucunement les bouts. Pourtant, je me contorsionne souvent sous ses yeux rieurs.— À demain, dit-elle en s’enfermant dans son vestiaire.Après-midi morne que je passe à démonter, nettoyer puis remonter complètement le pilote en vue des essais à venir. Le mercredi matin je suis assis au bureau, le PC d’acquisition est branché sur ma tour et je transfère les données pour ensuite les dépouiller. Ma demoiselle préférée arrive, un sourire rayonnant dévoilant sa dentition parfaite.— Merci encore pour hier après-midi, j’en avais vraiment besoin pour pouvoir monter un dossier pour pouvoir avoir un logement l’année prochaine.— De rien, mais tu aurais pu le demander…— Par la voie officielle, mais cela aurait été moins fun. (sourire)Elle est aussi délurée que dans mon songe de lundi matin, je ne savais pas que je faisais des rêves prémonitoires. Je suis à la fois conquis et affolé par son audace. Pendant ce temps, elle quitte sa veste en jean et reste avec son éternel pull à fermeture. Bon, celui-ci est plus féminin malgré la coupe, il est blanc avec des petits motifs roses cousus à certains endroits. C’est encore très adolescent, mais moins typé banlieue avec inscription en gros caractères gothiques.— Je viens de t’envoyer les fichiers, essaie de sortir les conclusions de l’essai pour vendredi.— Donc, on ne bosse pas en bas aujourd’hui ?— Eh non ! Pendant que tu as pris ton après-midi j’ai nettoyé la bécane, tout seul, dis-je avec un ton de déception.— (sourire) Je t’ai manqué à ce point ? demande-t-elle avec une assurance insoupçonnée.— Oh oui, dis-je en entrant dans son jeu avec une envie folle de retrouver les sensations de la veille.Les iris noisette pétillent, elle s’approche et vient asseoir son fessier sur mon sous-main. J’ai reculé pour lui laisser l’espace nécessaire, elle positionne ses petites chaussures de sport sur l’assise de la chaise, je m’assieds sur ses pieds. Elle écarte ensuite ses genoux vers l’extérieur et se penche pour me parler, malheureusement la fermeture est trop haut placée pour que l’écartement soit suffisant pour une vue en contre-plongée.— Pour samedi, comment voulez-vous que je sois habillée ?— Je ne sais…— Réfléchissez aussi si vous souhaitez un maillot une ou deux pièces pour le jacuzzi.— Euh, pfff…— Prenez votre temps.Elle plante ses yeux dans les miens en attendant une réponse, je suis subjugué par la profondeur et l’intensité de son regard. Elle possède un magnétisme puissant, impossible de lutter avec sa force d’envoûtement. Ses mains graciles se portent à son cou tandis qu’elle se redresse, puis descendent entièrement la glissière. Aujourd’hui elle me permet d’admirer sa poitrine ornée d’un soutien couleur crème. Les seins sont emprisonnés par de la broderie apposée sur un tissu opaque. Je distingue ses mamelons dressés mais je ne peux pas voir leur couleur et leur texture.— Tenue décontractée exigée, dis-je doucement.— Comme aujourd’hui ?— Ça me va.— Vous êtes certains de votre choix ? Pas de jupe, de robe ?— Ah oui, très bien ça ! Une jolie robe.— Je suis contente que vous précisiez, dit-elle en dégrafant un crochet caché par le nœud situé entre les bonnets. Ballerines ou bottes ?— Des bottes à talons, peut être ? dis-je la voix éteinte par l’émotion.— Bon choix. (le second crochet ne fait plus son office) Vous oubliez les dessous ! À moins que vous préfériez que je les oublie ?— …— La question vous gêne, parlez-moi du maillot de bain, dit-elle en remettant en place le crochet qu’elle venait de défaire.— Une pièce ! dis-je sans réfléchir pour ne pas qu’elle se rhabille.Elle redéfait donc l’attache et la suivante puisque je lui demande dans un souffle de rester naturelle sous ses vêtements. Je souffle comme si je courais un marathon, j’ai l’impression d’être dans une étuve et mon pénis palpite malgré le manque de place. L’étudiante prend plaisir à me torturer, elle continue de me taquiner, jouant sur les mots.— Soit, j’omets ma lingerie. Quand vous dites que je reste naturelle, vous souhaitez aussi que je ne taille rien ?Je deviens aphone tout d’un coup, ce qui a pour conséquence la fermeture du crochet. Décidément j’ai du mal avec cette troisième agrafe. Il faut que je me ressaisisse si je veux atteindre la vision finale. J’essaie de me concentrer pour ne pas buter sur une de ses questions déstabilisantes. Deux bonnes réponses et les portes s’ouvrent, pourquoi cette lingerie a-t-elle quatre agrafes alors que dans mes souvenirs trois est le maximum, à part pour les bustiers. Sûrement que les bonnets astronomiques obligent à plus de sécurité.— Pour rester dans le même sujet, maquillage ou nature ?— Pour être naturelle, pas besoin de maquillage.— Je défais donc l’agrafe. Je peux sûrement m’affranchir de la dernière puisque votre réponse me semble aussi approuver le sujet précédent, je me trompe ?— Pas du tout, dis-je comme un gamin ayant réussi à attraper le pompon.— (sourire) Je m’en doutais, dit-elle en soulageant la tension du dernier crochet.Ses mains s’écartent pour me laisser le loisir de mater sa poitrine désentravée. Superbement galbée, incroyablement suspendue… Je suis abasourdi et en même temps frustré par la surprise, en effet deux étoiles autocollantes, une rouge sur le sein gauche et une bleue sur le droit m’empêchent de profiter du spectacle. Décidément, la coquine sait se rendre désirable. Elle descend de son perchoir et referme ses vêtements en allant se positionner sur sa chaise.Je la regarde vaquer avec application à ses occupations. Rien à voir avec la fille timide qui a déboulé il y a quelques semaines. Je ne fais que fantasmer, je n’ai pas une seule discussion avec elle à part son sujet de stage. Voilà pourquoi je décide d’engager une conversation sur ses passions, sur sa vie d’étudiante, bref ce que l’on fait normalement avec le stagiaire que nous chapeautons.J’apprends pêle-mêle qu’elle aime le cinéma français, l’équitation et la natation, les balades en montagnes, mais pas le ski, apprécie la mer mais celle des Caraïbes, n’a plus de petit ami depuis deux mois, déteste les brocolis et le sirop de pêche, adore les jeux ainsi que surfer sur internet. Julie parle très calmement, comme si le petit jeu du matin n’avait jamais existé.Je trouve cette sérénité impressionnante et lui en fais part. Elle répond que d’habitude sa timidité ne lui permet que rarement de se lâcher ainsi mais qu’elle m’a trouvé touchant et sincère depuis l’épisode des rêves. Elle a donc décidé de prolonger le jeu puisqu’en plus elle n’est pas indifférente à mon égard. Julie utilise des mots détournés au sujet des sentiments qu’elle éprouve mais je ne suis pas dupe, je ressens les mêmes choses. Elle a vraiment le don pour me faire fondre.— C’est très agréable d’être désirée ; et puis le jeu permet de se découvrir, finit-elle par dire d’une voix mutine.— Dans les deux sens du terme.— (sourire) C’est comme cela que je l’entendais. Rouge ou bleu ?— Rouge, réponds-je en me remémorant l’étoile scintillante.— Si vous aviez la bonté d’aller me chercher à déjeuner au MacDo du coin, je vous dévoilerais ce qui se cache dessous.— Avec plaisir, mais tu sais que tu peux me tutoyer.— Je n’en ferai rien, monsieur le tuteur, il faut savoir garder un certain recul hiérarchique.Julie me fait le listing de son repas hyper calorique et je descends prendre ma voiture pour aller commander notre déjeuner. Les jeunes et le fast-food, j’aurais préféré qu’elle choisisse japonais ou indien, mais je me résigne à faire selon son envie, histoire de ne pas avoir l’estomac vide je commande un menu.À mon retour, je passe devant le bureau de mes collègues et leur dis que nous ne mangerons pas avec eux. Ils se moquent de mon futur repas caché dans le sac en papier kraft. D’ailleurs il ne faudra pas cinq minutes pour qu’ils rappliquent avant de partir à la cantine pour se moquer de mon pari perdu. Il a bien fallu inventer une histoire pour expliquer que j’aille chercher ce genre de bouffe.— Eh bien, pour la peine on va se faire un restau, profite bien ! se moque François en désignant le sac aux effluves de friture. Je ferme la porte pour que l’odeur ne se répande pas dans tout l’étage.Je compte bien en profiter, mais pas de façon gustative. Julie fait de la place sur son bureau et inspecte pour voir si tous les mets choisis sont présents, j’attends le verdict comme si ma vie en dépendait, la coquine prend son temps.— Merci beaucoup monsieur et, comme promis, je vais retirer l’étoile côté cœur.Elle pivote sur sa chaise, ouvre pull et soutien-gorge puis deux doigts pincent délicatement l’étoile qui est décollée lentement. L’étudiante scrute mes réactions avec un sourire des plus adorables, je me surprends à mater son visage plus souvent que son sein. Cette fraicheur espiègle et impudique me ravit, le gros téton grumeleux est enfin à ma vue, il est accompagné d’une aréole étalée de même teinte, brun tendre.Elle s’approche, colle l’étoile sur un coin de mon bureau, puis retourne s’asseoir pour se restaurer. Je n’ai pas faim, je grignote, nous nous regardons en silence pendant la pause. Nos regards en disent long sur ce qui se passe entre nous. Je ne pense plus aux conséquences de nos dérapages, je veux vivre le jeu qu’elle propose.— Au sujet de la deuxième, je souhaiterais simplement que tu ailles me chercher un café, minaude-t-elle.Trois minutes et trente-deux secondes plus tard je pose un gobelet chaud à côté de son clavier. Comme promis, elle retire le papier collant qui commençait à la gêner, avoue-t-elle. J’ai enfin sa poitrine à portée de regard, elle laisse filer son pull et sa lingerie le long de ses bras pour s’offrir entièrement. J’ai envie de baiser son cou, de passer mes mains sur ses épaules et me blottir contre les divinités gonflées. Mais d’abord, je souhaiterais connaître la douceur de ses lèvres, goûter au charnu de sa bouche, je fais un pas vers elle.— Cela ne fait pas partie du jeu, dit-elle avant de se couvrir.Jusqu’au lendemain je n’aurai droit à aucune attention, juste quelques mots pour débloquer un petit bogue dans son programme d’acquisition ainsi que quelques moqueries lorsque les collègues viendront me taquiner après leur délicieux repas.Je me console en collant le trophée bleu à côté de l’autre.OooOOOoooVendredi, veille de mes vacances et du repas donnés en notre demeure. Elle arrive en même temps que moi au boulot, sort de la voiture de papa et vient me claquer les bises matinales. René veut me parler, je donne les clefs du bureau pour qu’elle puisse s’installer. Je me demande bien pourquoi il a besoin de ma présence au milieu du parking.— Julie m’a dit que vous l’aviez invitée chez vous.— Oui, ma femme fait toujours un repas à cette période et mes stagiaires sont toujours conviés, ai-je le besoin de me justifier.— Je trouve ça très bien, je voudrais seulement que vous ne la laissiez pas conduire si elle boit. Je sais qu’elle m’a promis d’être sage, mais vous connaissez les jeunes, ils sont tentés de boire quelques verres. Elle a eu son permis récemment et je ne voudrais pas qu’il lui arrive quelque chose.— Je vous comprends.— Donc je me permets de vous demander de la garder pour la nuit si elle est un peu pompette. Si vous n’avez pas de chambre, mettez-la sur le canapé, cela lui servira de leçon ! Je peux compter sur votre sérieux ?— Bien entendu.— Alors, l’affaire est conclue, me dit-il en me serrant vigoureusement la main comme pour sceller un pacte.Maintenant, le père me met sa fille entre les bras, je suis déjà assez déboussolé par la coquine qui hante mes nuits, voilà qu’elle a l’absolution pour passer la nuit chez celui qu’elle enflamme. Je reprends ma place et décide de ne pas aller faire de nouveaux essais, avant mes congés je m’octroie une journée plus relâche qu’à l’accoutumée. Julie a de quoi ronger son frein durant mon absence et comme je suis dans les petits souliers du chef de service je ne vois pas pourquoi je n’en profiterais pas un peu.— Monsieur, désirez-vous un café ?— Volontiers !Pendant qu’elle s’absente, je lis le message écrit sur un post-it jaune collé sur le bas de mon écran. Une phrase courte me demande de poser mon caleçon sur son clavier si je veux jouer. Il ne lui faudra pas longtemps pour revenir. Je pousse mon talon gauche avec le pied droit pour retirer ma chaussure en défaisant ceinture et braguette puis je fais de même avec l’autre soulier. Retirer le pantalon assis n’est pas aisé, mais je reste tout de même à me contorsionner sur la chaise pour ne pas être surpris en fâcheuse posture. La motivation aide à réaliser des prouesses avec rapidité, quand elle pose le gobelet sur mon bureau je suis habillé, chaussures comprises et mon slip est plié à l’endroit désigné.— Je vois que vous êtes plus slip, joli tout de même, se moque-t-elle en dépliant le tissu aux motifs géométriques bigarrés.Elle le met dans son petit sac à main et se met à travailler. Au bout de quelques minutes, elle quitte sa veste en toile et je découvre qu’elle porte un boléro noir par-dessus un haut blanc près du corps. En regardant de plus près, je m’aperçois que ces chaussures sont de jolis escarpins pointus sans talon et que le pantalon est mieux coupé que les modèles qui la couvrent d’habitude. Je ne peux que la féliciter pour sa tenue, ses joues rosissent suite aux compliments, mais elle reprend vite ses esprits.Julie me pose des dizaines de questions au sujet du travail que je lui ai donné pour qu’elle s’occupe en mon absence. Je suis déçu de ne pas poursuivre dans la direction que me laissait espérer son petit mot, mais je lui explique tout ce dont elle a besoin. Mon sexe frotte sur la toile de mon pantalon à chacun de mes allers et retours de mon fauteuil à son bureau. Julie ne manque pas de regarder la bosse sur le tissu fluide. Je suis à la fois mal à l’aise et content de faire voir ma virilité, je ne suis qu’un homme. Imperturbable, elle prend des notes. Elle assène les demandes, les premières sont anodines, date de mariage, âge de mes enfants, de ma femme, puis comment je l’ai rencontrée.— Vous avez connu combien de femmes ? demande-t-elle soudain.— Huit, non neuf, dis-je penaud sur ma piètre expérience.— C’est huit ou neuf ? ironise la jeune délurée.— Neuf si je compte une rencontre d’une nuit après une soirée arrosée.J’ai failli lui demander son score, mais je m’abstiens au dernier moment, je ne dois que répondre, il ne faut pas que je dérive, je veux continuer le jeu.— Votre franchise mérite un bon point.Elle se penche et retire une chaussure, le peton garni de nylon transparent laisse voir la pédicure de ses ongles finement ornés d’arabesques. Elle remarque mon regard et allonge ses jambes dans mon champ de vision, plus besoin de me contorsionner.— Cela vous plaît-il ?— Très joli, dommage qu’un voile trouble ma vision.— (sourire) Celui-ci peut disparaître si vous me dites ce qui vous plaît en moi.— Tes yeux, ta bouche, tes seins, tes jambes, tout me plaît.— Merci, par contre vous n’écoutez pas vraiment la question, dit-elle en remettant sa chaussure. Je vais me répéter, mais avant desserrez votre ceinture et posez-la dans votre tiroir.Que faire d’autre ? J’accomplis ce second déshabillage et en profite pour flatter mon gland qui pousse le tissu en l’humidifiant. Je suis en transe, excité comme rarement je l’ai été. La question vient à nouveau à mes oreilles, pour répondre je loue son esprit vif et son goût immodéré pour les jeux fripons. Satisfaite, elle retire à nouveau le soulier.— Vous m’avez parlé d’une rencontre d’un soir, était-ce une folie de jeunesse ou une infidélité avérée ?— Une soirée étudiante et je peux ajouter que je n’ai jamais trompé ma femme.— (sourire) Deux réponses, je suis magnanime donc j’enlève autant de parures.L’escarpin restant se retrouve rangé avec son collègue tandis qu’une chaussette de nylon vient se loger dedans. Ses pieds sont fins avec les orteils légèrement boudinés, je les trouve très mignons. Je me penche pour remarquer que les ongles rouge clair ont des dessins filaires avec plusieurs teintes orangées représentant un cœur sur le gros orteil et de petites gouttes sur les autres. Je ne demande pas la signification, s’il y en a une, pour ne pas prendre le risque de les voir se recouvrir et perdre un nouveau vêtement.— Voudriez-vous enlever mon autre chaussette, s’il vous plaît ?— Avec plaisir, dis-je en m’agenouillant pour retirer le fin tissu tout en massant légèrement sa voûte.— Seriez-vous prêt à la tromper si l’occasion se présentait ?Elle ne peut être plus claire, elle veut savoir si je suis assez attirée par elle pour aller jusqu’à duper mon mariage. D’un coup, mon esprit est assailli de voix m’implorant de ne pas commettre de bévue alors que d’autres me poussent à profiter de la vie.— Je crois que oui, murmuré-je en prenant ses pieds dans mes mains.— Je ne sais pas si ce genre de réponse mérite récompense. Je ne vous trouve pas sûr de vos désirs. Allez vous asseoir et retirez vos chaussures, n’oubliez pas que vos réponses doivent être affirmées.Son sourire sadique et ses prunelles écarquillées me donnent encore plus envie de me donner à elle. Être à sa merci, être son jouet me plaît beaucoup. Je me permets d’aller verrouiller la pièce où nous nous trouvons pour ne pas être surpris. Elle ne commente pas ma prise d’initiative et continue de m’asticoter.— Pour vous rassurer, je vous promets que demain je ne ferai aucune allusion ni aucun geste équivoque et susceptible de vous mettre mal à l’aise. Vous pouvez me faire confiance.— Merci.— Et je serai dans la tenue que vous m’avez choisie, seriez-vous d’accord pour ouvrir trois boutons de votre chemise ?Je réalise le souhait sans répondre et écarte les pans pour qu’elle puisse regarder ma poitrine peu velue, un petit triangle entre mes seins, mais elle ne peut voir la ligne de poils qui descend vers mon pubis et entoure mon nombril. Puis elle reprend avec des questionnements plus terre-à-terre sur mes passions, mes sports préférés, etc. Cela fait retomber un peu la tension et permet de calmer mon esprit surchauffé.— Je sais que vous appréciez ma poitrine. Si je la libère à nouveau, seriez-vous prêt à m’envoyer un compliment par SMS, matin et soir, à partir d’aujourd’hui jusqu’à votre retour au bureau ?— Bien sûr ! réponds-je, survolté.— Je prends note de votre promesse, dit-elle en quittant le boléro pour laisser place au haut à manches courtes près du corps. Je peux vous faire confiance ? demande-t-elle en basculant le tissu blanc par-dessus ses cheveux longs.— Oh oui !— Je peux donc passer mes mains dans le dos et enlever les entraves.Torse nu, la demoiselle me fait l’honneur à nouveau de reluquer ses seins, mon œil est attiré par un petit triangle jaune semblant sortir de son pantalon sous le nombril. Je reconnais la forme de la pointe d’une branche semblable à celles des étoiles collées sur le plateau de mon bureau.— Oh, je l’ai mal cachée, se plaint-elle en voyant mon regard baisser. Tant pis maintenant vous savez qu’elle est votre surprise, mais cela ne vous dispensera d’aucune question.— (sourire)— Personne ne nous a dérangés jusque-là, pourtant il serait dangereux de tenter le diable, je vous propose une pause.Je suis d’accord avec la sage préconisation, cette nouvelle frustration ajoute encore plus d’envie de nous découvrir. Elle se rhabille en me taquinant avec d’autres questions inoffensives, je me lance dans la partie et cela dure ainsi jusqu’au repas. Nous nous restaurons avec la troupe habituelle puis je fais une petite pause aux toilettes. Je profite de l’endroit pour vérifier que mes petites sécrétions ne sont pas visibles sur le pantalon, pour l’instant tout va bien. Retour au bureau où un nouveau pense-bête est apposé sur le moniteur :— Je suis à l’atelier, n’oubliez pas la tenue.En descendant au sous-sol je me doute bien que ce n’est pas à la tenue de travail qu’elle fait allusion, mais plutôt à la tenue que j’avais lors de l’arrêt des jeux. Je déboutonne ma chemise en entrant et, devant la porte de l’atelier, j’enlève chaussures et chaussettes, la ceinture n’ayant jamais quitté son tiroir. J’entre dans le local plongé dans le noir, la voix douce de Julie me demande de verrouiller la porte et d’allumer. Je dépose mes grolles au sol et j’accomplis ses demandes. Elle apparaît devant moi uniquement vêtue du jean taille-basse, la pointe jaune de l’étoile n’apparaît plus. Elle est appuyée contre un établi et me regarde avec un sourire révélateur.— Je vous félicite, dit-elle en m’accueillant en ouvrant ses bras, vous pouvez vous asseoir si vous le souhaitez.— Merci, dis-je en prenant place sur le tabouret situé à un mètre face à elle.— (sourire) Nous ne possédons plus que deux vêtements chacun puisque vous avez enlevé vos chaussettes alors que vous les aviez encore sur vous ce matin, une petite erreur de votre part. Bientôt, un de nous deux sera dans le plus simple appareil et je possède un joker, la fameuse étoile que vous avez aperçue tout à l’heure. Plus un atout non négligeable : je dirige notre petit jeu ; toujours volontaire ?— Plus que jamais !— Aucune hésitation de votre part, je suis conquise. Malheureusement je vais devoir commencer par vous faire retirer votre chemise.— Mais pourquoi ?— Je n’ai reçu aucun SMS ce matin, déclare la tortionnaire avec un sourire carnassier.J’ai beau essayer de me justifier que je n’avais pas son numéro, elle me blâme de ne pas lui avoir demandé ou regardé sur le curriculum vitae. Je me suis fait avoir une nouvelle fois, cela devient une habitude. Cela lui plaît de me voir assis avec pour seul rempart un pantalon de flanelle.— J’espère qu’à l’avenir vous prêterez attention à mes souhaits. Ce soir je compte bien avoir le message non reçu ce matin en plus de celui déjà promis.— Oui, j’y penserai.— (sourire) Combien ai-je de grains de beauté autour de mon téton gauche ? demande-t-elle en ne le laissant qu’une courte seconde à ma vue.— Trois en triangle ! dis-je sans même vérifier sur sa peau.— Effectivement, je ne pensais pas que votre regard m’examine avec autant de précision.Elle défait les boutons et se baisse en avant pour accompagner le tissu qui colle à ses jambes. Quelle beauté, ces mamelles ainsi tournées vers le sol, et que dire du joli boxer qui entoure ses hanches ? La créature est superbe. Son visage est moins pâle et le tissu couvrant son entrecuisse trahit son émoi. Je ne suis pas en reste et pose mes mains sur la tige qui atteint sa taille maximale en lâchant quelques perles poisseuses qui s’étalent dans les fibres, assombrissant le tissu.— Merci de retirer vos mains, j’ai moi aussi le droit de jouir du spectacle. Sans vous mettre la pression, un seul rempart protège votre intimité.— Eh oui…— Prenons l’hypothèse que je sois entièrement nue devant vous, arriveriez-vous à téléphoner à mon père, sans bafouiller, pour lui dire que vous me raccompagnez chez moi ?— Oui, je pourrais.— Quelle assurance ! Je crois qu’il ne me reste plus qu’à baisser mon boxer, vous ne croyez pas ?— C’est vous qui voyez ! Mais quel con ! dis-je dans la foulée sous son rire franc.— Comme vous le dites, je pense que c’est votre pantalon qui doit maintenant glisser.Je me lève au ralenti en tenant la braguette que je vais faire céder dans quelques secondes pour montrer ma virilité à Julie. Le bouton puis la fermeture ne sont plus, je me tourne pour laisser tomber le vêtement à mes pieds. Je me positionne ensuite face à elle en cachant ma hampe tendue. Son sourire est aussi carnassier que doux, ses mains me font un signe et j’obéis en écartant les miennes à mon tour.— Ce serait dommage de cacher une aussi charmante baguette, bien élancée et proportionnée, sa tête luisante est très appétissante. Pensez-vous pouvoir vous servir de ce bel outillage pour tromper votre épouse ?— J’en suis certain, dis-je sans l’ombre d’un doute.La demoiselle se positionne de côté et tire la lingerie sur ses cuisses laiteuses, quelques balancements rapides des hanches font frémir ses chairs et descendre le boxer. Deux petits pas suffisent à enjamber le vêtement et à se remettre face à moi. D’une main elle tient l’étoile jaune dont le gabarit est plus imposant que celui de celles déjà découvertes.— Je ne l’ai pas collée, explique-t-elle avec la petite voix qui était celle de son arrivée, lorsqu’elle était moins sûre d’elle. Hum… ma dernière question est la plus simple : voudriez-vous coller cette étoile sur votre bureau ?— Oui !Julie tend son bras pour me donner l’autocollant et de ce fait me donne la vue sur son anatomie. Plus un seul bruit, chacun épie les recoins de l’autre sans faire le moindre mouvement d’approche, comme tétanisés de ne plus avoir le jeu comme garde-fou. Je la trouve sublime d’assurance et de timidité, son regard me renvoie des sentiments depuis longtemps inhibés, cette fille me rend idiot.— Désolée, mais je ne suis plus certaine de vouloir briser votre couple, dit-elle en cachant ses atouts.Elle ramasse ses affaires et s’habille dans un coin, je fais de même en silence. Je lui ouvre la porte pour la laisser sortir, lorsqu’elle passe à ma portée mon bras gauche vient instinctivement se poser sur son ventre, ce qui la stoppe dans son élan. Je laisse libre court à mes pulsions et la prend dans mes bras pour un long baiser. Elle se laisse guider, entrouvre les lèvres, ma langue vient à l’encontre de la sienne pour un ballet sensuel. Mes mains caressent son dos tout en appuyant pour que la chaleur de ses mamelles se transmette à ma poitrine. Je suis heureux quand ses mains viennent entourer ma nuque. J’appuie mon dos sur la porte pour la fermer et ne pas risquer d’être vu.Notre étreinte est étrangement sage, nos mains ne partent pas explorer les zones pourtant connues. Nos lèvres soudées dans une danse rythmée et charnelle sont le résultat de semaines de frustration. D’une main je remets un tour de clef et prend la belle sous les fesses pour la soulever et l’asseoir sur l’établi. Je stoppe ensuite mon baiser, lui fais signe de ne pas faire de bruit et prend le combiné du téléphone fixé au mur.— M. Bouillon ?— …— C’est Gaël, je vous appelle car nous risquons de terminer plus tard que prévu et…— …— Oui, bien sûr je peux la raccompagner chez vous.— …— Bon week-end à vous aussi.Je raccroche en soufflant pour évacuer le stress qui me tiraillait durant la courte conversation. Julie me regarde tout sourire, j’ai réalisé une de ses demandes, elle me reprend par le cou pour prendre les commandes du baiser suivant.— Vous comptez abuser de moi comme dans vos rêves ? me susurre-t-elle à l’oreille.— Peut-être même bien au-delà de ce que tu penses, dis-je en me vantant.— J’espère que vous êtes imaginatif, car si c’est une discipline que je maîtrise c’est bien celle-là.— …— Vous savez, dit-elle en prenant mon visage dans ses mains, vous devriez oublier que je suis la fille de votre chef. Je suis timide au premier abord mais j’aime jouer et le sexe est un des jeux où j’aime exceller.— Eh bien, tu me surprends tous les jours.— J’espère bien que ce ne sera pas la dernière fois. Je peux vous avouer que dès votre premier regard sur moi j’ai senti que je pourrais avoir une relation de confiance avec vous. Je peux vous proposer une chose indécente ?— Euh, oui, je t’écoute.— Demain, je viens chez vous et comme promis absolument rien ne transparaîtra de ce qui se passe et se passera entre nous.Puis elle approche sa bouche de mon oreille et me susurre :— Je veux vous sucer comme une gourmande… alors debout et pantalon en bas !Ses bras poussent ma poitrine pour que je recule et voyant mon inaction elle active ses doigts sur ma glissière. Elle s’agenouille et me gobe dans la foulée, elle me gratifie d’une fellation somptueuse, alternant les pompages rapides avec les bouchées plus profondes. Que dire de ses mains qui s’activent sur mes bourses et certains doigts qui s’aventurent sur ma rondelle sèche. Malheureusement, cela ne dure guère, les tensions érotiques accumulées se doivent de sortir. Je pousse son front pour lui signifier ma prochaine jouissance, mais elle ancre ses ongles dans mes fesses pour ne pas dessouder ses lèvres du gland tendu. De nombreux jets emplissent la gorge de la coquine qui me regarde, fière d’avoir surpris son nouvel amant de trente-six printemps.Elle lape la moindre goutte et rend mon sexe recroquevillé propre comme un sou neuf. Nouvelle étreinte passionnée durant laquelle elle refuse que mes mains tripotent ses trésors.— Ce sera votre cadeau dès votre retour.Rien de plus à ajouter, je prends une douche avant de la raccompagner chastement chez elle. Elle profitera des douches du vestiaire pour être plus fraîche. Pas un seul effleurement de main n’est toléré, c’est elle qui instaure cette règle pour qu’aucune parcelle de son parfum ne vienne au nez de ma femme. Par contre, elle garde mon slip bariolé comme trophée. Dire que mes trois trophées sont collés sur mon bureau ! Dès que je tente de parler de notre relation elle pose son index sur les lèvres.Le soir, pendant le film, je m’isole quelques minutes pour envoyer le premier message à ma maîtresse en restant bien dans le thème même si je souhaite lui en dire beaucoup plus.— Tu es la fille la plus merveilleuse que j’ai connue.Elle me répond d’un bref merci, suivi d’un smiley souriant. Je suis un peu déconfit, mais je lance la deuxième missive qui fait l’éloge de son corps de déesse et de sa poitrine plantureuse. Son message en retour est bien plus long et coquin, il me réchauffe le cœur et le reste.OooOOOoooLe samedi matin est une longue course entre les préparatifs pour la réalisation de la paella, s’occuper des enfants, faire les emplettes, préparer le repas du midi. Nous ne sommes pas trop de deux pour réaliser toutes les tâches. Comme le temps est pluvieux, j’ai débarrassé l’abri-voiture de tout ce qui peut brûler puis j’ai installé le brûleur. J’ai eu le temps d’envoyer mon SMS du matin, c’est du boulot d’être dix-sept à la maison, ma femme ayant invité deux couples supplémentaires. Heureusement, les gosses ne seront pas de la partie.Quatorze heures, nous emmenons les mômes chez mes parents, retour à la maison vers seize heures trente. Je commence à faire chauffer l’huile pour précuire les viandes en pestant contre ce putain de crachin qui nous oblige à chambouler le salon pour pouvoir caser les tables. Il est déjà dix-neuf heures et les premiers invités arrivent, Julie fait partie de ceux-là. Tel que promis, elle porte une robe, des bottes et aucune trace de maquillage sur son doux visage.Le tissu recouvre son corps jusqu’aux chevilles, mais elle le soulève discrètement pour me faire voir que ses souliers à talon sont bien des bottes. Une ceinture large est négligemment bouclée sur ses hanches et cintre le vêtement, lui donnant un air de pin-up. De larges bretelles soutiennent la partie haute un peu bouffante qui ne moule pas la poitrine. Celle-ci bouge librement et il suffit de la regarder marcher pour pouvoir s’extasier devant les ondulations de ses globes.Elle s’intègre plutôt pas mal, les femmes l’ont adoptée surtout depuis qu’elle a répondu en rigolant, certes, mais assez sèchement à mes deux collègues de boulot qui lui ont fait une réflexion à la cantonade pour que tout le monde entende :— Wouawww, tu es une vraie fille ! Ça change de tes vilaines tenues de banlieue !— C’est pour ne pas avoir à entendre ce genre de réflexions machistes et puériles que je m’habille en ado !Elle fait donc partie intégrante du club des filles qui sont contentes de compter un nouveau membre de caractère. La femme de Marc en rajoutera même une couche en enfonçant son mari d’une nouvelle remarque cinglante, cela fait rire tout le monde sauf l’intéressé qui ne parlera plus à son épouse de la soirée. Nous sommes réunis devant la table de camping dressée près de la poêle à paella, je peux ainsi partager l’apéritif avec tout le monde tout en finissant la cuisson du plat espagnol.Quand nous passons à table, certains ont déjà un peu exagéré sur le pastis, et les vins rouges et rosés qui coulent à flots n’arrangent pas les choses. L’ambiance est au rendez-vous, les chants paillards ponctuent les discussions enflammées, certains dansent même lourdement sur la musique. Julie se fond dans la masse et ne fait aucune allusion susceptible de révéler notre liaison.Vers onze heures, je vais aux toilettes et profite du calme pour envoyer mes compliments du soir. L’alcool aidant, le message est plutôt long et sûrement pas très clair. Je reviens dans la salle des fêtes pour voir ma femme soutenir Julie qui, hilare, hurle qu’elle est pompette. J’aide à la porter jusqu’à la chambre d’amis.— C’est bon, je m’en occupe, dit ma moitié en commençant à enlever une botte, je n’ai pas besoin d’un voyeur aviné, ajoute-t-elle en riant.Je les laisse, ferme la porte puis m’en vais après avoir écouté quelques secondes pour vérifier si tout se passait bien. Mon épouse lui parle doucement pour la rassurer, la demoiselle ne cesse de se marrer. Je retourne à la soirée le cœur léger. À jeun, j’aurais sûrement stressé sur le fait que l’état de Julie la fasse parler.Départ des derniers invités aux alentours de deux heures du matin, le temps de remplir le lave-vaisselle, faire le ménage, ranger un peu, il est trois heures trente quand je me retrouve nu à me brosser les dents pendant que Marie enfile sa nuisette.— Tu sais ce qui s’est passé quand j’ai couché la petite ?— Ben non, réponds-je mon cœur partant au galop derrière la cage thoracique.— Je lui ai enlevé ses bottes, j’ai voulu lui retirer ses chaussettes pour qu’elle soit plus à l’aise… eh bien elle avait des bas !— Et alors ?— Mais laisse-moi finir ! Ils étaient attachés donc j’ai soulevé encore plus sa jupe et bien elle ne portait qu’un tout petit porte-jarretelles !— …— Et ça ne te choque pas ? Déjà que j’avais remarqué pendant la soirée qu’elle n’avait pas de soutif !— Que veux-tu que je dise ? Elle est majeure, non ?— Ouais, mais ça fait drôle quand même…— Et ses bas ? Tu les lui as enlevés ?— Oui… Mais, mais tu bandes mon salaud ! m’engueule-t-elle, histoire de changer de victime.Je trouve la parade immédiatement malgré mon cerveau embrumé et lui dis le plaisir que j’ai d’imaginer ma femme en train d’en déshabiller une autre. Je la prends dans mes bras et la pousse sous la douche pour un corps à corps torride.— Eh bien, je ne savais pas que tu étais si cochon, me dit-elle en se couchant. Ce que tu m’as dit sous la douche tout à l’heure, tu le penses vraiment ?— Bien sûr, chérie, dis-je en l’enlaçant.Je l’entends marmonner juste avant de s’endormir qu’elle essaiera de ne rien mettre sous ses habits lorsque le temps sera plus clément. Lorsqu’elle dort profondément, je file prendre mon portable pour envoyer le message du matin, j’ai peur de me lever trop tard. Je mets un moment à trouver le sommeil. C’est plus que compliqué de gérer deux relations, surtout qu’elles se connaissent à présent et que ma femme la trouve très sympa. Bon, peut-être moins depuis qu’elle a remarqué son absence de dessous.Six heures plus tard, je me réveille, la langue chargée d’une pâte nauséabonde, je file me laver les quenottes dans la salle d’eau attenante à notre chambre puis descends à la cuisine après avoir enfilé un vieux bas de pyjama. Ma femme est assise devant un bol de café, les yeux cernés et porte sa robe de chambre en soie. Je l’embrasse et m’assieds à côté d’elle.— Elle nous a préparé le café, sympa non ?— Qui ? dis-je, pensant que la stagiaire serait déjà partie.— À ton avis ? Julie ! Je lui ai mis le spa en route, elle se prélasse.Marie m’explique qu’en se levant elle a trouvé la petite dans la cuisine avec sa robe et pieds nus en train de remplir la cafetière de café. Comme elle semblait perdue et déphasée par sa cuite, elle lui a proposé d’aller se doucher puis d’aller se délasser dans le spa bouillonnant.— Elle n’a même pas déjeuné, elle est sortie avec son maillot « Alerte à Malibu » et depuis elle est assise dans l’eau.— Il fait bon dehors ?— Ça caille, mais j’ai réglé le spa à 34°C.Je ne sais absolument pas quoi faire, Marie me parle mais j’écoute d’une oreille distraite. Julie est là, chez moi, si je suis trop prévenant avec elle ma femme va se douter de quelque chose, si je ne fais rien je vais être traité de méprisant. Je prends un comprimé d’aspirine histoire d’avoir les idées plus claires. Pendant le laps de temps où j’émerge totalement ma chérie m’annonce qu’elle va aussi profiter des jets massants. Elle passe devant moi, ouvre la porte et part en courant sur la terrasse, je ne la vois pas arriver puisque le spa est dans un coin à l’abri du vent.Dix minutes plus tard Marie revient, elle ouvre la porte-fenêtre de la cuisine en grelottant et me demande de lui servir deux cafés, je m’exécute. Pendant que je sers elle me rapporte qu’elle trouve la petite bizarre.— Elle m’a caressé la cuisse puis m’a demandé un café, mais vraiment caressé, tu comprends ?— Euh, ouais…— En plus, elle m’a remercié de l’avoir déshabillée cette nuit en me regardant droit dans les yeux. Tu ne veux pas venir, je suis mal à l’aise…— Ok, j’arrive, dis-je l’air blasé, mais en vérité troublé par les dires.Je fonce à la chambre, enfile le premier short de bain que je trouve, je passe à la cuisine faire quelques tartines grillées que j’emmène sur un plateau. Le carrelage de la terrasse est glacé, l’air n’est pas plus chaud, je me dirige vers le carré émeraude d’où émergent deux têtes. Le plateau posé au sol je descends dans la tiédeur et me mets en face de deux femmes. Mon premier regard est pour Marie au visage cramoisi, je sais que ce n’est pas la chaleur du bain, et le second pour Julie qui sourit innocemment.La stagiaire m’avait promis aucun geste déplacé durant la soirée mais celle-ci est terminée, qu’en est-il de la matinée suivante ? Sûrement un de ses scénarii épicés, une érection commence à poindre dans le filet qui sert à tenir mes attributs. Ma femme se contient, je sais que sous les remous se trament des caresses et que la plus jeune titille sa voisine. Je veux en avoir le cœur net, et quoi de plus direct que de demander à ma récente maîtresse ?— Marie m’a dit que tu lui as touché la jambe tout à l’heure, à voir sa tête je suppose que tu continues plus haut ?Je suis content de surprendre tout le monde. Julie, d’habitude si prompte à rebondir sur les situations, ne s’attend pas à autant de franchise, et que dire de la pauvre Marie au regard perdu qui se recroqueville dans un coin ? Le souci est que l’effet de surprise passé il faut assurer ensuite, ce que mon cerveau n’avait pas prévu. Je me retrouve comme un con devant ma maitresse et ma femme alors que je viens de gâcher la magie d’une intimité que chaque homme rêverait de vivre.Je maudis ma faculté à détruire ces situations qui pourraient donner vie à mes fantasmes. Si Julie a pu être magnanime durant nos dernières entrevues, qu’en est-il de mon épouse que je n’ai jamais connue dans une position aussi embarrassante. Même la jeune femme se trouve contrite d’avoir provoqué notre couple d’une manière aussi directe. Si je n’avais rien dit, je le pense, tout se serait déroulé en douceur et sans heurt.— Je vais vous laisser, est la seule chose que je trouve à dire.— Chéri, c’est ma faute, avoue ma rousse toujours prostrée dans son coin, je lui ai avoué mon trouble lorsqu’elle m’a touchée, ainsi que lorsque j’ai découvert sa nudité. Je suis désolée, chéri.— Alors, je vous laisse, répète ma voix monocorde.— Non, si… Je ne sais pas.Ma stagiaire coquine m’envoie des signaux avec ses yeux pour savoir comment elle doit réagir. J’avoue que je la tancerais bien vertement pour avoir poussé aussi loin le jeu, en même temps je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Heureusement, le climat humide et surchauffé de la grande baignoire carrée est propice à l’apaisement. L’air extérieur poussé par une bise glacée nous pousse à rester bien au chaud. Je décide donc de jouer le tout pour le tout. Quitte à briser en éclat mon ménage autant que cela le soit de mon propre chef et avec le tact qui me caractérise.— Beauté, tu ne voudrais pas t’asseoir à ta place ? Si Julie veut bien reprendre ses activités sous-marines, bien entendu.La plus jeune se retourne vers ma moitié, qui, comme aimantée se glisse sur le siège moulé du spa, les yeux clos. L’étudiante m’implore du regard et je hoche la tête pour qu’elle plonge ses doigts dans les bulles. Mon épouse gémit au premier contact mais n’ouvre pas les paupières, comme si cette obscurité factice pouvait cacher ses agissements. J’avais bien senti Marie troublée lorsqu’elle m’avait parlé du déshabillage de la petite, comme elle l’appelle, mais je ne pensais pas à ce point. Ce qui aurait dû me mettre la puce à l’oreille est la facilité avec laquelle elle a accepté de faire l’amour avant de se coucher, elle qui d’habitude refuse l’acte lorsque je suis sous l’emprise de l’alcool.— Avez-vous besoin de vos maillots ?Ma demande est immédiatement suivie par une action de ma femme qui montre son slip de bain avant de se défaire du soutien-gorge bonnet B. Julie est plus lente à réagir, mais la pièce de tissu rouge atterrit elle aussi sur le carrelage. À présent, les deux femmes ont la tête qui repose sur les coussins et gémissent de concert. Je quitte le bermuda et me caresse en solo, le spectacle de ces visages grimaçant de plaisir est le plus beau qu’il m’ait été donné de voir. À l’unisson les filles jouissent en accélérant la fréquence de leurs souffles, de petits cris ponctuent le concert de gémissements puis un calme serein envahit le bain bouillonnant. J’ai moi aussi déversé le trop plein de mes tensions et suis d’un calme olympien. C’est Marie qui trouble cette quiétude :— Chéri, tu devrais appeler tes parents pour leur dire que nous n’irons chercher les enfants que demain.Je sors nu et cours chercher le téléphone, j’entre dans la maison sans faire attention au ménage de la nuit. Je reprends le chemin mouillé jusqu’au jacuzzi dans lequel je prends place pour téléphoner. Mes parents se moquent de nous et acceptent avec plaisir la présence une nuit de plus de leurs petits-enfants qui ne prennent même pas le temps d’arrêter leurs jeux pour nous faire un petit coucou.Je tends ensuite le combiné à la jeune délurée qui, bonne comédienne, annonce à sa mère qu’elle arrivera pour le souper. Elle argue le fait de nous aider à ranger et nettoyer les reliefs de la soirée. Je comprends qu’elle ne puisse pas passer une autre nuit avec nous pour ne pas éveiller les soupçons. Ce qui est plus surprenant ce sont les réactions de ma femme. Elle qui d’habitude est effarouchée par tout ce qui touche au sexe en dehors du mariage et entre personnes du même sexe n’a pas du tout l’air perturbée par cette situation. Je la trouve particulièrement à l’aise et surtout très tolérante depuis qu’elle a été l’actrice d’attouchements lesbiens. Elle prend la parole avec sérénité.— Julie, tu oublies souvent tes sous-vêtements ?— Non, c’était la première fois.— Comme avec moi ?— Oui…— Et avec mon mari ? demande-t-elle sans aucune rancœur dans la voix.— Quoi ? dis-je en cessant de caresser les jambes de la jeune avec mes pieds.— Je ne t’ai rien demandé, chéri, je me demande pourquoi une jeune femme ne mettrait aucune lingerie si ce n’est pour prouver à un homme qu’elle est ouverte à ses envies. Julie, que se passe-t-il réellement entre vous ?Marie étend la jambe et vient à la rencontre de ma peau, je sursaute et la regarde. Ses yeux sont doux, elle apaise mes craintes, elle a compris et ne m’en veut pas, pas trop en tout cas, elle désire seulement l’apprendre de ma maîtresse et en ma présence. La jeune femme se sent prise au piège et raconte comment s’est passé notre jeu déviant.— Cesse de dire que tout est ta faute, il faut que les deux personnes soient consentantes, mon mari est tout autant fautif que toi, sinon plus.Ma femme appuie sur mon intimité tout en me désignant, et pour terminer Julie relate notre baiser puis, après quelques hésitations, la fellation qu’elle m’a prodiguée. Marie ne s’offusque pas plus que cela. Comment fait-elle pour ne pas être énervée par ces aveux détaillés ? La demoiselle avoue tout, comme pour se dédouaner, pour pouvoir être pardonnée de la totalité de ses actes. La plante du pied de mon épouse coince la verge sur mon ventre et commence un va-et-vient sensuel. Qui a changé ma femme à ce point ? Un amant ? Une maîtresse ? Ou simplement Julie et sa candeur ?— Donc, mon cher et tendre doit t’envoyer des compliments, tu devras donc faire de même à mon encontre, décide ma jolie rousse.— Oui, madame.— (sourire) Si tu étends le pied tu pourrais m’aider à branler notre homme, dit ma femme déchaînée.Les caresses deux femmes ne sont pas les plus douces que j’ai reçues mais j’avoue prendre beaucoup de plaisir à écarter les jambes pour laisser leurs orteils me taquiner. Parfois mes testicules sont malencontreusement malmenés, mes poils étirés mais le contexte provoque mon excitation. Entre elles, rien de charnel, à part leurs petons qui se touchent dans la zone de mon entrecuisse. Le fait qu’elle dise « notre » au lieu de « mon » n’est pas une erreur, elle le répète à nouveau en me désignant pour aller chercher leurs peignoirs suspendus aux patères tout à côté. Je sors de l’eau la queue à l’air et apporte le premier que j’ouvre et passe sur les épaules de mon épouse, je répète la même opération avec la seconde naïade et les suis, en tenue d’Adam, dans la douceur de notre demeure.Marie défait les cheveux de son amie qui les avaient remontés en chignon sur le sommet de son crâne pour ne pas les mouiller. Ma rousse au carré court n’a pas eu besoin d’accessoire pour garder sa chevelure au sec. Je récupère une serviette dans la salle de bains du bas et me sèche en rejoignant les donzelles qui montent en direction de notre chambre en se tenant par la main.Mon épouse propose à Julie de lui montrer sa technique buccale, elle le lui dit en ces termes exacts. La jeune fille ne se décontenance pas :— Monsieur, votre épouse désire que je vous caresse comme hier alors retirez cette serviette de votre taille.— Quelle prestance, ajoute admirative mon épouse qui pose son séant sur la commode, une jambe reposant au sol tandis que l’autre cuisse est posée sur le plateau, laissant bâiller le peignoir.La jeune ingénue aux cheveux longs retire l’éponge qui la couvre et s’agenouille dans le plus simple appareil devant mon membre qui n’a pas apprécié le froid glacial. Sa main gauche prend en coupe mes attributs flasques puis elle les embouche entièrement, dans l’antre chaud sa langue réchauffe les bourses et la hampe. Jamais je n’avais eu droit à un pareil traitement et les yeux ronds de ma femme en disent long sur la prouesse. Julie glisse sa main libre entre mes cuisses et m’oblige à les écarter pour venir masser mon trou étroit. Grossissant sous les caresses, mes testicules ne peuvent plus rester entre ses lèvres et elle commence les mouvements avec sa tête. Elle s’applique pour impressionner ma femme, le nez vient régulièrement s’enfouir dans mes poils pubiens.Elle salive abondamment pour aider mon membre à coulisser, elle profite d’une pause pour plonger quelques doigts contre sa langue en regardant mon épouse dans les yeux. Puis elle reprend ses assauts buccaux tout en envahissant mon fondement, je n’aurais pas cru accueillir deux doigts simultanément. Je ne peux pas réfréner mes gémissements, les attouchements sont tels que je m’épanche dans sa gorge pendant qu’elle se ventouse en se tenant à mes fesses. Marie est sans voix en regardant la gourgandine avaler ma semence et nettoyer avec application les coulures prises dans les poils. Ce qui diffère de la première fois est que les doigts coulissent dans mon anus serré sans cesser leurs mouvements.Elle ne dissimule pas son plaisir de me sodomiser, ses yeux brillent, sa bouche à demi ouverte, sur laquelle repose mon gland dégonflé, se déforme légèrement en un rictus lubrique. Notre spectatrice s’est déplacée et regarde les doigts me pénétrer, mon sexe prend déjà de la vigueur, elle recommence ses mouvements de piston. Elle profite du relâchement provoqué par le plaisir pour joindre l’annulaire à la fête.Mes jambes flageolent, trop d’émotions me submergent, je recule doucement pour m’étendre sur le lit, jambes relevées. Marie a quitté son peignoir et s’est assise de dos à mes côté, d’une main je peux caresser son minou brûlant et elle n’a qu’à se pencher pour m’emboucher ou embrasser la gourmande. Mes doigts entrent et sortent du vagin palpitant et elle lève même la jambe lorsque je tente de m’immiscer entre ses fesses. Cette caresse interdite m’est aujourd’hui facilitée, je me contente d’un majeur inquisiteur. Par habitude, ma main libre vient retirer sa tête au moment fatidique.— Non chéri, prend-elle le temps de dire, je veux te boire.Pas le temps de terminer sa phrase, quelques giclées l’inondent, elle en laisse filer un peu et ce sont deux bouches qui me nettoient. Je ne suis plus empalé, Julie pousse le vice à venir récolter un filet de semence égaré sur mes muqueuses.Les filles finissent par s’embrasser avec passion et laissent tomber le mâle groggy qui les regarde le regard vide. Elles roulent l’une sur l’autre comme si elles ne faisaient qu’une.OooOOOoooL’image du corps à corps s’estompe peu à peu pour me laisser dans le noir, une musique douce me ramène à la réalité. Je me retrouve allongé sur le dos, les bras le long du corps et les jambes écartées d’un angle d’environ trente degrés. C’est le préposé de la société que j’ai choisie qui m’a installé dans cette position.Maintenant, il retire le casque qui englobe mon crâne et mes yeux. Je peux voir la cellule qui m’a été allouée pour soixante minutes contre une somme rondelette. La lumière diffuse ne m’agresse pas. Je ne suis pas désentravé, il retire en douceur le demi-anneau qui couvre ma bouche puis toujours en silence fait de même avec celui beaucoup plus volumineux qui ceint la zone entre mon nombril et mes genoux. Ses mains gantées retirent délicatement le sexe du conduit devenu poisseux dans lequel il l’avait glissé. Je me redresse et appuie sur mes poignets pour me sortir de la coque qui a accueilli mon postérieur. Je jette un coup d’œil sur l’assise dont la matière à mémoire de forme se remet en place, les souillures autour du perçage central me rappellent les élancements provenant de mon séant.— Vraiment bien foutu ces motivateurs à fantasmes, dis-je à l’employé qui m’emmène dans la douche à jets multiples.Pas de réponse, je me laisse nettoyer par les jets et les éponges qui au bout de bras automatisés me frottent. La petite canule qui vient s’insérer dans mon anus ne me surprend plus autant que lors de la toilette précédant la séance. Un léger lavement puis nouveau nettoyage et séchage intégral. Un pan de douche s’efface pour me laisser entrer dans le réduit où je m’étais déshabillé ; mes fringues m’attendent sur une étagère, lavées et pliées.Pour ma première tentative dans ce type de boutique offrant des services érotiques je ne suis pas mécontent d’avoir choisi une enseigne haut de gamme. Je me dirige vers l’homme siégeant à l’accueil, le personnel est uniquement masculin, de même que la boutique réservée aux femmes, elle, n’est tenue que par de jolies créatures. J’ai déjà payé ma séance, mais en bon vendeur il me propose un abonnement comprenant une séance toutes options de quatre-vingt-dix minutes par semaine, un magazine mensuel ainsi qu’une remise sur leur boutique d’articles érotiques.Je suis sous le charme de l’heure passée et je place la main droite dans la mini-chambre noire afin que mon ADN confirme mon nouvel achat. Je prends un contrat sur deux années pour réduire les coûts, ma première séance est offerte à titre gracieux et je pars avec le fascicule de bienvenue.Assis dans le métro je chausse mes lunettes, enfiche la fine baguette dans la branche gauche et regarde dans les écrans intégrés aux verres le contenu du magazine. Je zappe les pages par de brefs mouvements des yeux, je peux à tout moment opacifier ou laisser mes verres transparents pour voir ce qui m’entoure. Je préfère rester dans ma bulle pour regarder le paragraphe expliquant les techniques utilisées pour que nos pensées soient traduites par des actes physiques. Je passe la partie purement programmation qui transforme nos impulsions neuronales en informations susceptibles d’être compréhensible par la partie mécanique. Ce qui m’intéresse est : comment peuvent-ils faire pour que la bouche qui m’a embrassé, qui m’a sucé, les doigts qui m’ont fouillé puissent paraître si réels ?Les explications m’excitent et déjà je me projette sur mes prochaines séances, d’autant plus qu’un bandeau de publicité m’informe qu’un nouveau centre va ouvrir ses portes dans peu de temps près de chez moi. Encore deux mois et je ne ferai plus ce long trajet. Il me tarde déjà d’essayer un vagin et, pourquoi pas, un anus. Depuis six ans et cette maudite loi contre les accouplements hors planification, il n’y a que cette solution pour avoir du plaisir régulièrement.Ils auraient pu trouver autre chose que de nous implanter ces maudites puces GPS pour réguler la surpopulation. À cause d’elles, impossible d’approcher une femme dans son périmètre vital plus d’une minute sans être immédiatement paralysé par une décharge électrique provenant du micro-générateur inséré dans le cervelet.Mardi prochain, durant une heure et demie je vais pouvoir me laisser aller à mes pulsions les plus lubriques.Le temps va paraître long…