Résumé : Tandis que font rage les disputes entre les Capulet et les Montaigu, Roméo erre l’âme en peine. Ses amis et lui apprennent qu’une partouze est donnée à la nuit chez les Capulet. Ils s’y rendent, déguisés, et Roméo tombe sous le charme de Juliette, tous deux n’apprenant qu’à la fin de la partouze qu’ils sont ennemis.II, 1Une route aux abords du jardin de Capulet.Roméo entre précipitamment.ROMÉO, montrant le mur du jardin. – Puis-je aller plus loin, quand mon sexe m’attire ici ? (Il escalade le mur et disparaît.)Entrent Benvolio et Mercutio.BENVOLIO. – Roméo ! mon chéri !MERCUTIO. – Il a fait sagement. Sur ma bite, il s’est branlé pour écluser ses envies.BENVOLIO. – Non, il a couru de ce côté et sauté par-dessus le mur de ce baisodrome. Appelle-le, mon gros Mercutio.MERCUTIO. – Je ferai plus ; je vais le sodomiser. Roméo ! enculé ! apparais-nous sous la forme d’un cul ! Dis seulement « Viens », et je suis satisfait ! Crie seulement en écartant les fesses ! Rien qu’un mot aimable pour ma grosse bite ! … Il n’entend pas, il ne remue pas, il ne bouge pas. Il faut que ce babouin-là soit mort… Roméo, je te conjure par les yeux brillants de Rosaline, par ses lèvres écarlates, par son cul mignon, par sa bouche profonde, par sa chatte frémissante, et par ses gros seins : montre-toi !BENVOLIO. – S’il t’entend, il débandera.MERCUTIO. – Cela ne peut pas le faire débander ; il débanderait avec raison si je faisais surgir dans le lit de sa maîtresse un démon d’une nature étrange que je laisserais en érection jusqu’à ce qu’elle l’eût vidé par ses envoûtements. Cela serait une offense : mais j’agis en enchanteur loyal et honnête ; et, au nom de sa maîtresse, c’est lui seul que je vais faire surgir.BENVOLIO. – Allons ! il est parti se masturber sous ces arbres pour y chercher une nuit assortie à son humeur. Son désir est aveugle, et n’est à sa place que dans sa main gauche.MERCUTIO. – Si son cul est clos, il ne sert à rien de s’acharner… Sans doute Roméo s’est acharné sur un arbre, en rêvant que l’arbre était sa maîtresse. Bonne bourre, Roméo … Je vais mettre ma bite au chaud ailleurs. Eh bien, nous sodomisons-nous ?BENVOLIO. – Oui, faisons cela tous deux ; car il est inutile de chercher ici qui ne veut pas se laisser prendre. (Ils sortent.)II, 2Le jardin de Capulet. Sous les fenêtres de l’appartement de Juliette.Entre Roméo.ROMÉO. – Il se rit des bites, celui qui n’a jamais été sodomisé ! (Apercevant Juliette qui se masturbe à une fenêtre ouverte.) Mais doucement ! Quelle odeur jaillit par cette fenêtre ? (Il inspire profondément.) Hmmm ! Je me la ferais bien, quand même… Elle est vraiment bonne ! Oh ! elle se met plusieurs doigts ! Oh ! elle a même un gode dans l’autre main !… Que dit-elle ? Rien. … Elle gémit. … Mais non ; ce léger floc-floc parle pour elle, et je voudrais lui répondre. (Il se caresse le sexe à travers son pantalon.) Ce n’est pas à moi qu’elle adresse ces soupirs. Ah ! si ma langue se substituait à ses doigts, en même temps que sa bouche à ma main, la seule caresse de ses lèvres me ferait exploser en elle. Voyez comme elle entre sa main presque entière ! Oh ! que ne suis-je le gant de cette main ! Je toucherais sa chatte !JULIETTE. – Aaaaahhhhaaaa ouiiiiiii !ROMÉO. – Elle jouit ! Oh ! jouis encore, ma salope ! Car ton plaisir coule dans cette nuit, au-dessus de ma tête, comme le mien, hier encore, dans la bouche de Rosaline !JULIETTE, reprenant son souffle. – Ô Roméo ! Roméo ! pourquoi es-tu Roméo ? J’ai tellement envie de toi… Renie ton père et abdique ton nom ; ou, si tu ne le veux pas, jure de me faire jouir tous les jours de ma vie, et je ne serai plus une Capulet.ROMÉO, à part. – Dois-je attendre et l’écouter encore ou monter me la faire ?JULIETTE. – Ton nom seul est mon ennemi. Tu n’es pas un Montaigu, tu es toi-même. Qu’est-ce qu’un Montaigu ? Ce n’est ni une main, ni un visage, ni une bite, ni un cul, ni rien qui fasse partie d’un homme… Oh ! sois quelque autre nom ! Qu’y a-t-il dans un nom ? Ce que nous appelons un cul embaumerait autant sous un autre nom. Ainsi, quand Roméo ne s’appellerait plus Roméo, il conserverait encore la grosse bite qu’il possède… Roméo, renonce à ton nom ; et, à la place de ce nom qui ne fait pas partie de toi, prends-moi tout entière.ROMÉO. – Je te prends au mot ! Suce-moi seulement et je reçois un nouveau baptême : désormais je ne suis plus Roméo.JULIETTE. – Quel homme es-tu, toi qui, ainsi caché par la nuit, viens te rincer l’œil quand je me masturbe tranquillement, et écouter mes confessions nocturnes ?ROMÉO. – Je ne sais par quel nom t’indiquer qui je suis. Vois plutôt mon sexe. (Il baisse son pantalon.) Mon nom, petite salope chérie, m’est odieux à moi-même, parce qu’il est pour toi un ennemi ; mais ma bite est tienne.JULIETTE. – Mes yeux n’ont pas souvent encore contemplé cette chose, mais je la reconnais quand même. N’es-tu pas Roméo et un Montaigu ?ROMÉO. – Ni l’un ni l’autre, belle petite chienne en chaleur, si tu détestes l’un et l’autre.JULIETTE. – Comment es-tu venu ici, dis-moi ? et dans quel but ? Les murs du jardin sont garnis de barbelés électrifiés et des hommes en arme veillent sur les miradors. Considère qui tu es : ce lieu est ta mort, si quelqu’un de mes parents te trouve ici.ROMÉO. – J’ai escaladé ces murs en séduisant les hommes en armes ; j’en ai encore mal au cul… Mais ce que l’amour peut faire, l’amour ose le tenter ; voilà pourquoi tes parents ne sont pas un obstacle pour moi.JULIETTE. – S’ils te voient, ils te tueront et baiseront ton cadavre.ROMÉO. – Hélas ! il y a plus de péril pour moi dans tes dents serrées que dans vingt de leurs bites : que ta bouche me soit douce, et je suis à l’épreuve de leurs vices.JULIETTE. – Je ne voudrais pas pour tous les orgasmes du monde qu’ils te vissent ici.ROMÉO. – J’ai le manteau de la nuit pour me soustraire à leur vue. D’ailleurs, si tu ne veux pas me sucer, qu’ils me trouvent ici ! J’aime mieux ma vie finie par leurs bites que ma mort différée sans baiser avec toi.JULIETTE. – Quel guide as-tu donc eu pour arriver jusqu’ici ?ROMÉO. – Ma bite, qui la première m’a suggéré d’y venir : elle m’a prêté son esprit et je lui ai prêté mes yeux.JULIETTE. – Tu sais que le masque de la nuit est sur mon visage ; sans cela, tu verrais une virginale couleur teinter ma joue, quand je songe aux gémissements que tu m’as entendue pousser cette nuit. Ah ! je voudrais rester dans les convenances ; je voudrais, je voudrais nier ce que j’ai dit. Mais adieu, les cérémonies ! Bandes-tu ? Je sais que tu vas dire oui, je le vois d’ici. Oh ! gentil Roméo, si tu bandes, prends-moi sur le champ : et si tu crois que je me laisse trop vite gagner, je n’avalerai pas, et je serai cruelle, et je te dirai non, pour que tu me fasses la cour : autrement, rien au monde ne m’y déciderait… En vérité, je suis trop excitée, et tu pourrais croire ma conduite légère ; mais crois-moi, mon cochon, je me montrerai plus salope que celles qui savent le mieux s’y prendre. J’aurais été plus réservée, il faut que je l’avoue, si tu n’avais pas surpris, à mon insu, ma petite branlette de ce soir : pardonne-moi donc et n’impute pas à une légèreté de désir cette faiblesse que la nuit noire t’a permis de découvrir.ROMÉO. – Madame, je jure sur ton cul sacré que…JULIETTE. – Oh ! ne jure pas sur mon cul, l’inconstant péteur, si dur à retenir, de peur que ton désir ne devienne aussi prompt à se libérer ; je ne veux pas d’un éjaculateur précoce !ROMÉO. – Par quoi dois-je jurer ?JULIETTE. – Ne jure pas du tout ; ou, si tu le veux, jure par ta bite, qui est la déesse de mon idolâtrie, et je te croirai.ROMÉO. – Si le désir profond de mon sexe…JULIETTE. – Ah ! ne jure pas ! Quoique tu me fasses mouiller, je ne puis goûter cette nuit toutes les joies de notre rapprochement ; il est trop brusque, trop imprévu, trop subit, et puis surtout, je viens de me masturber !… Doux ami, bonne nuit !ROMÉO. – Oh ! tu te fous de ma gueule ?!? Vas-tu donc me laisser dans cet état ?JULIETTE. – Quelle satisfaction peux-tu obtenir cette nuit ?ROMÉO. – J’sais pas, une petite pipe, au moins…JULIETTE. – Okay, monte.(Il monte la rejoindre. Elle s’agenouille à ses pieds et le suce.)ROMÉO. – Hmmmm ! C’est trop bon !(On entend la voix de la nourrice.)JULIETTE, retirant de sa bouche le sexe de Roméo. – J’entends du bruit dans la maison. Je te finis vite fait ! (Fort, à la nourrice 🙂 J’arrive, mémère ! (Elle reprend sa fellation, branlant Roméo à toute allure, jusqu’à ce qu’il jouisse dans un grand cri. Elle avale tout.) Hmmm, doux Montaigu, c’est bon ! Attends un moment, je vais revenir. (Elle rentre par sa fenêtre, Roméo reprend ses esprits puis se rhabille.)ROMÉO. – Oh putain ! C’était bon… J’ai peur, comme il fait nuit, que tout ceci ne soit qu’un rêve.(Juliette revient.)JULIETTE. – Trois mots encore, cher Roméo, et bonne nuit, cette fois ! Si l’intention de ta bite est honorable, si ton but est le mariage, fais-moi savoir demain, par la personne que je ferai parvenir jusqu’à toi, en quel lieu et à quel moment tu veux accomplir la cérémonie, et alors je déposerai à tes pieds toutes mes destinées, et je te suivrai, monseigneur, jusqu’au bout du monde !LA NOURRICE, derrière le théâtre. – Grognasse !JULIETTE. – J’y vais ! Adieu ! Mais si ton arrière-pensée n’est pas bonne, je te conjure…LA NOURRICE, derrière le théâtre. – Putain, elle fait chier !JULIETTE. – … de cesser tes papouilles et de me laisser à mes branlettes. Mille fois bonne nuit ! (Elle s’essuie la bouche et quitte la fenêtre.)ROMÉO. – Ah là là ! C’est vrai qu’elle fait chier… Une pipe, et v’là qu’elle me parle de mariage… Les nanas ne sont plus ce qu’elles étaient… (Se retirant à pas lents.)Juliette reparaît à la fenêtre.JULIETTE. – Eh ! Roméo !ROMÉO, revenant sur ses pas. – C’est cette petite salope qui me rappelle par mon nom ! Elle a la voix un peu rauque, ce doit être le sperme… Quelle suave musique pour l’oreille attentive !JULIETTE. – Roméo !ROMÉO. – Ma mie ?LA NOURRICE, derrière le théâtre. – Bordel !JULIETTE. – À quelle heure, demain ?ROMÉO. – À neuf heures. (À part) Comme ça, je serai encore au pieu, et personne viendra me faire chier avec ces histoires de mariage…JULIETTE. – Je n’y manquerai pas ! Bonne nuit ! (Elle se retire.)ROMÉO, seul. – Bon… que dois-je faire ? Elle est bonne, mais de là à l’épouser… Je vais de ce pas à la cellule de mon père spirituel, pour implorer son aide. (Il sort.)II, 3La cellule de frère Laurence. Entre frère Laurence, portant un string. LAURENCE. – Oh ! j’adore cette petite… et ses strip-teases sont ô combien excitants ! Il n’est rien sur la terre de si humble qui ne rende à la terre un service si spécial ; il n’est rien non plus de si bon qui, détourné de son légitime usage, ne devienne rebelle à son origine et ne tombe dans l’abus. La vertu même devient vice, étant mal appliquée, et le vice est parfois ennobli par l’action.Entre Roméo. LAURENCE, portant le string à ses narines. – Cette petite pièce de vêtement recèle un poison et puissant : respirez-la, elle stimule l’odorat et toutes les facultés ; goûtez-la, elle frappe de mort la bite et tous les sens.ROMÉO. – Bonjour, pépère.LAURENCE. – Nom d’une bite ! Quelle voix matinale me salue si doucement ? Jeune fils, c’est signe de quelque impuissance, quand on dit adieu si tôt à son lit. Le souci fait le guet dans la queue du vaillant, et le sommeil n’entre jamais où loge le souci. Mais là où les jeunes bourses vidées reposent, le cerveau dégagé, là règne le sommeil d’or. Je conclus donc de ta visite matinale que quelque grave perturbation t’a mis sur pied. Si cela n’est pas, je devine que notre Roméo n’a pas tiré son coup cette nuit.ROMÉO. – Cette dernière conjecture est presque vraie ; mais ma bite n’en est que plus dure.LAURENCE. – Dieu pardonne au branleur ! N’as-tu pas baisé Rosaline ?ROMÉO. – Rosaline ! Oh non, mon pauvre vieux : j’ai oublié ce nom, et tous les gros seins attachés à ce nom.LAURENCE. – C’est pas plus mal, elle était belle mais suçait mal… Mais où as-tu été alors ?ROMÉO. – Je vais te le dire et t’épargner de nouvelles questions. Je me suis trouvé à la même partouze que mon ennemi…LAURENCE. – Raconte-moi tout, mon petit chéri, et sans détour : y avait-il de beaux culs ?ROMÉO. – Apprends-le donc tout net, j’ai trouvé un cul sans égal, celui de la fille charmante du riche Capulet. Elle a fixé ma bite comme j’ai fixé ses seins ; elle m’a fait une pipe, mais parle déjà de mariage. Qu’est-ce que t’en penses ?LAURENCE. – Par le Grand Marabout ! Quelle salope ! Et toi aussi ! Cette Rosaline pour qui tu bandais tant, est-elle donc si vite oubliée ? Ah ! la bite des jeunes gens n’est pas vraiment dans le cœur, elle n’est que dans les yeux. Que de sperme pour Rosaline a inondé tes braies ! Le soleil n’a pas encore séché tes caleçons ! Tiens, il y a encore là, sur ta main, la trace d’une ancienne jouissance, non essuyée encore ! Si alors tu étais bien toi-même, si ces éjaculations étaient bien les tiennes, toi et tes gonades, vous étiez tout à Rosaline ; et te voilà déjà changé !ROMÉO. – Tu m’as souvent reproché mon désir pour Rosaline.LAURENCE. – Ton désir ? Non, mon enfant, mais ton côté SM.ROMÉO. – Et tu m’as dit d’ensevelir ce désir.LAURENCE. – Je ne t’ai pas dit d’enterrer un désir pour en exhumer un autre.ROMÉO. – Je t’en prie, ne me fais pas chier : celle que je désire à présent me rendra orgasme pour orgasme ; l’autre n’agissait pas ainsi.LAURENCE. – Oh ! elle voyait bien que ta bite déclamait sa leçon…ROMÉO. – Bon, alors, dis-moi, que dois-je faire ? Faut-il vraiment que je me marie parce qu’elle m’a sucé ? D’un autre côté, c’est vrai qu’elle est bonne…LAURENCE. – Viens, petit cul, viens avec moi ; j’ai bien envie de vous marier, finalement, la Juliette et toi… une raison me décide : cette union peut, par un heureux effet, changer en pure affection la bouderie de vos familles.ROMÉO. – Aïe ! tu me fais mal !II, 4Une rue. Entrent Benvolio et Mercutio.MERCUTIO. – Où diable ce Roméo peut-il être ? Est-ce qu’il n’est pas rentré cette nuit ?BENVOLIO. – Non, pas chez son père ; j’ai couché avec son valet.MERCUTIO. – Ah ! cette pâle fille au cul étroit, cette Rosaline, le tourmente tant qu’à coup sûr il en deviendra fou.BENVOLIO. – Tybalt, l’amant du vieux Capulet, lui a envoyé une bite de mulet coupée en deux chez son père.MERCUTIO. – Une provocation, sur ma bite !BENVOLIO. – Roméo répondra.MERCUTIO. – Hélas ! pauvre Roméo ! il est déjà agonisant : branlé à mort pour les gros seins d’une blondasse, frappé aux couilles par ses jambes fermées… Est-ce là un homme en état de résister à Tybalt ?BENVOLIO. – Eh ! qu’est-ce donc que ce Tybalt ?MERCUTIO. – Plutôt le prince des sodomites que des branleurs, je puis vous le dire. Oh ! il est le courageux exécuteur du point d’honneur : il encule comme vous modulez un air, observe les temps, la mesure et les règles, allonge piano, une, deux, trois, et vous touche en plein cul. C’est un pourfendeur de rosettes, un pineur, un bitophage de premier rang, qui baisse son froc pour la première cause venue. Voyez comme il procède : (Il se raidit et baisse son pantalon.) Oh ! un cul ! vite !BENVOLIO. – Quoi donc ?MERCUTIO, se rhabillant. – Au diable ces merveilleux culs avec toutes leurs flatulences ! (Changeant de voix.) Jésus ! le bel homme ! les doigts agiles ! l’excellente bite ! Ah ! mon grand-père, n’est-ce pas chose lamentable que nous soyons ainsi harcelés par ces moustiques étrangers, par ces colporteurs de modes qui nous poursuivent de leurs pardonnez-moi, et qui, tant ils sont rigides sur leurs nouvelles formes, ne sauraient plus s’asseoir à l’aise sur nos vieux escabeaux ? Peste soit de leurs bonjours et de leurs bonsoirs.BENVOLIO. – Hein ???Entre Roméo, rêveur BENVOLIO. – Voici Roméo ! Voici Roméo !MERCUTIO. – Ça va, je suis pas bigleux ! Pourquoi croyais-tu que j’ai changé de sujet ? Oui, voilà Roméo ! N’ayant plus que les os ! Maigre comme une bite molle ! Oh ! pauvre chou, quel triste amant tu fais !… Voyons, donne-nous un peu de cette poésie dont débordait Marc Dorcel : comparée à ta dame, Laure n’était qu’une fille de cuisine, bien que sa chatte soit brillante… Signor Roméo, bonjour ! Vous nous avez largués comme des crottes, hier soir.ROMÉO. – Salut à tous deux !… que voulez-vous dire ?MERCUTIO. – Eh ! vous ne comprenez pas ? vous nous avez posé un lapin, un beau gros lapin !ROMÉO. – Pardon, mon cher Mercutio, j’avais une affaire urgente ; et, dans un cas comme le mien, il est permis à un homme de brusquer la politesse.MERCUTIO. – Autant dire que, dans un cas comme le vôtre, un homme est forcé d’utiliser ses poignets pour…ROMÉO. – Pour se tenir aux murets, bien penché en avant ?MERCUTIO. – Merci. Tu as touché juste.ROMÉO. – C’est l’explication la plus bienséante.MERCUTIO. – Sache que je suis la rose de la bienséance.ROMÉO. – Fais-la-moi sentir.MERCUTIO. – La rose même ?Il pète. Ils éclatent de rire.MERCUTIO. – Eh bien, ne vaut-il pas mieux rire ainsi que de geindre pour un cul ? Te voilà sociable à présent, te voilà redevenu Roméo ; te voilà ce que tu dois être, de par l’art et de par la nature. Crois-moi, cet amour grognon n’est qu’un grand nigaud qui s’en va, tirant la langue, et cherchant un trou où fourrer sa… marotte. (Nda : texte original…)Entrent la nourrice et Pierre.LA NOURRICE. – Pedro !PIERRE. – Voilà !LA NOURRICE. – Mon éventail, Pedro.BENVOLIO. – Pedro, pet de rot ! Ha ha ha !MERCUTIO. – Donne-le-lui, Pedro, qu’elle cache sa tronche, son éventail est moins laid.LA NOURRICE. – Le Grand Marabout vous donne le bonjour, mes petits chéris !MERCUTIO. – Le Grand Marabout vous donne le bonsoir, mémère !LA NOURRICE. – C’est donc déjà le soir ?MERCUTIO. – Oui, déjà, je puis vous le dire, car mon sexe est en érection.LA NOURRICE. – J’hallucine ! quel homme êtes-vous donc ?ROMÉO. – Un mortel, gentille femme, que le Grand Marabout créa pour se faire plaisir à lui-même.LA NOURRICE. – Bien répondu, sur ma croupe ! Pour se faire plaisir à lui-même, a-t-il dit… Messieurs, quelqu’un de vous saurait-il m’indiquer où je puis trouver ce crétin de Roméo ?ROMÉO. – C’est moi, connasse !LA NOURRICE. – Fort bien ! Si vous êtes Roméo, monsieur, je désire vous faire une petite pipe.MERCUTIO. – Une maquerelle ! une maquerelle ! une maquerelle ! Taïaut !(Nda : texte original…)ROMÉO, à Mercutio. – Non, ce doit être un test…MERCUTIO. – Je sais pas si c’est un test, mais faut quand même être motivé. Tu viens, Roméo, on s’arrache.ROMÉO. – J’arrive.MERCUTIO, saluant la nourrice. – Adieu, mon gros poulet, adieu… Je vous sodomiserais bien, mais j’ai mieux à faire… (Sortent Mercutio et Benvolio.).LA NOURRICE. – Oui, p’tit con, adieu ! Dites-moi donc quel est ce trou du cul qui se paye ma tronche ?ROMÉO. – C’est un gentilhomme, mémère, qui aime à s’entendre parler, et qui en dit plus en une minute qu’il ne pourrait en écouter en un mois.LA NOURRICE. – S’il ramène encore une fois sa fraise, je vais le dresser, moi, fût-il membré comme vingt ânes de son espèce ! Et si je ne le puis moi-même, j’en trouverai qui y parviendront. Le salaud ! l’enculé ! Je ne suis pas qu’une paire de nibards ! Je ne suis pas qu’un cul ! (À Pierre.) Et toi Pedro, ça t’amuse que le premier croquant venu use de moi à sa guise !PIERRE. – Je n’ai vu personne user de vous à sa guise. Si je l’avais vu, ma bite aurait bien vite été dehors, je vous le garantis. Je suis aussi prompt qu’un autre à dégainer quand je vois occasion pour une bonne baise à plusieurs…LA NOURRICE. – Vive le Grand Marabout ! je suis si vexée que je m’assèche… Le salaud ! … De grâce, monsieur, un instant ! Comme je vous l’ai dit, ma jeune maîtresse m’a chargée d’aller vous tâter quelque peu… Ce qu’elle m’a chargé de vous faire précisément, je le garde pour moi… Mais d’abord laissez-moi vous déclarer que, si vous aviez l’intention, comme on dit, de la dépraver plus que de raison ou de la tromper, ce serait une façon d’agir très grossière, comme on dit : car la demoiselle est si jeune ! Si donc il vous arrivait de jouer double jeu avec elle, ce serait un vilain trait à faire à une demoiselle, et un procédé très mesquin.ROMÉO. – Mémère, recommande-moi à ta dame et maîtresse. Je te jure…LA NOURRICE. – Excellent ! Oui, par ma barbe, je le lui dirai ! Elle va être trempée d’excitation !ROMÉO. – Que lui diras-tu, grosse cruche ? Tu ne m’écoutes pas.LA NOURRICE. – Je lui dirai, mon p’tit père, que vous jurez, ce qui, à mon avis, est formidable.ROMÉO. – Dis-lui de trouver quelque moyen d’aller à confesse cet après-midi…LA NOURRICE. – Oh, si vous saviez ! Elle en a lourd à confesser…ROMÉO. – … c’est dans le lit de frère Laurence qu’elle sera confessée, baisée, puis mariée. Voici pour ta peine. (Il baisse son caleçon.)LA NOURRICE. – Non vraiment, monsieur, pas la peine !ROMÉO. – Allons ! il le faut, te dis-je.La nourrice referme une main sur le sexe de Roméo, qu’elle masturbe un instant nonchalamment, avant d’acquiescer pour elle-même.LA NOURRICE. – Cet après-midi, monsieur ? Bon, elle sera là… Dois-je la préparer ?ROMÉO, se rhabillant. – Non, pas spécialement, je m’occuperai de tout… Et toi, ma grosse cochonne, tu attendras derrière la porte. Avant une heure, mon valet ira te rejoindre et t’offrir les honneurs que tu mérites et que je ne saurai t’apporter sans mener double jeu. Adieu ! Lèche ta maîtresse pour moi !LA NOURRICE. – Sur ce, que le Grand Marabout vous bénisse ! Écoutez…ROMÉO. – Qu’as-tu à me dire, avec tes gros seins ?LA NOURRICE. – Votre valet est-il bien membré ? Vous connaissez sans doute le proverbe : à défaut d’une grosse queue, prends-en plutôt deux moyennes.ROMÉO. – Rassure-toi : mon valet te fera grimper aux rideaux.LA NOURRICE. – Ah, autre chose ! Il y a en ville un bellâtre bien pourvu, un certain Pâris, qui voudrait bien goûter la foufoune de ma maîtresse ; mais elle, la bonne âme, elle aimerait autant se mettre un crapaud, un vrai crapaud, que sa langue à lui. Quand elle est constipée, je l’assiste en lui disant que Pâris est l’homme qui lui convient le mieux : ah ! je vous le garantis, quand je dis ça, ça descend ! Alors que vous…ROMÉO. – Arrête un peu de dire des conneries ! Lèche ta maîtresse pour moi. (Il sort.)LA NOURRICE. – Oui, mille fois !… Pedro !PIERRE. – Voilà !LA NOURRICE, s’agenouillant et se penchant en avant en levant sa robe. – En avant, et lestement.II, 5Le jardin de Capulet. Entre Juliette.JULIETTE. – Cette grosse conne m’avait promis d’être de retour en une demi-heure… Tu parles ! … Mais j’espère qu’elle l’aura trouvé… Et aussi qu’elle n’aura pas essayé de se le faire ! … Pffff ! Mais qu’est-ce qu’elle fout ! … Ah, ces vieux… on les prendrait souvent pour des morts… (Nda : texte original…) Remarque, j’ai peut-être le temps de… (Elle sort un petit vibromasseur de sa poche.) Ah non, merde, les voilà !Elle range discrètement son jouet. Entrent la nourrice et Pierre.JULIETTE. – Alors, ô ma nourrice adorée que j’aime, quoi de neuf ? L’as-tu trouvé ? … C’est qui ce blaireau, là ?LA NOURRICE. – Pedro, attends-moi dehors. (Pierre sort.)JULIETTE. – Eh bien, bonne, douce nourrice adorée que j’aime ?LA NOURRICE. – Ouaaahh ! Je suis claquée ; laisse-moi respirer un peu. Ah ! que mon cul me fait mal ! Ce Pedro est un bon coup !JULIETTE. – Je voudrais que tu eusses mon cul encore frais, pourvu que j’eusse des nouvelles… Allons, je t’en prie, parle ; bonne, gentille nourrice adorée que j’aime, parle.LA NOURRICE. – Grand Marabout ! Quelle hâte ! Ne pouvez-vous pas attendre un peu ? Ne voyez-vous pas que je suis hors d’haleine ?JULIETTE. – Bordel de merde, tu vas parler, connasse ! Les nouvelles sont-elles bonnes ou mauvaises ? Réponds à cela ou je te fiste le cul des deux mains !LA NOURRICE. – Par ma barbe, vous avez fait là un pauvre choix : vous ne vous entendez pas à choisir un homme : Roméo, un homme ? Non. Bien que son visage soit le plus beau visage qui soit, il a la bite mieux faite que tout autre ; et pour les doigts, la langue, les pieds, bien qu’il n’y ait pas grand-chose à en dire, tout cela est incomparable… Snif, snif ? … Ah çà ! vous vous êtes masturbée ici ?JULIETTE. – Non, non… Mais je savais déjà tout cela. Que dit-il de notre plan baise et de notre mariage ? Qu’est-ce qu’il en dit ?LA NOURRICE. – Ah la vache ! Qu’est-ce que j’ai mal à la mâchoire ! C’est comme si j’avais sucé vingt chevaux… Et puis, d’un autre côté, mon cul… Oh ! mon cul ! mon cul !JULIETTE. – Mais tu m’emmerdes avec ton cul ! Qu’a-t-il dit ?LA NOURRICE. – J’ai tâtonné un peu la queue de votre bien-aimé… elle est très agréable et toujours bien dure. Il n’a pas dû aller voir ailleurs… Où est votre mère ?JULIETTE. – Cette crevure ? J’sais pas, elle doit être en train de pomper quelques valets, où veux-tu qu’elle soit ? Mais pourquoi tu me fais chier avec ça ?LA NOURRICE. – Oh ! par la barbe de la mère du Grand Marabout ! êtes-vous à ce point brûlante ? Échauffez-vous encore et on pourra cuire un cassoulet au bain-marie dans votre vagin !JULIETTE. – T’es vraiment relou ! Bon, alors, que dit Roméo ?LA NOURRICE. – Irez-vous à confesse aujourd’hui ?JULIETTE. – Oh là là oui ! Avec tout ce que j’ai à raconter…LA NOURRICE. – Eh bien, courez de ce pas à la cellule de frère Laurence : une bite bien dure vous y attend pour faire de vous sa femme. Ah bien ! voilà que ça coule entre vos cuisses… Pfff ! Allez, courez ! Moi, je vais voir Pedro…JULIETTE. – Viiiiite, j’ai trop envie de sa queue ! Adieu, mémère. Tiens, voilà pour ta peine. En sortant, elle lui lance son petit vibromasseur.LA NOURRICE. – Qu’est-ce qu’elle veut que je foute d’un truc aussi ridicule… Pedro ! Allons !II, 6La cellule de frère Laurence. LAURENCE. – Veuille le ciel sourire à cet acte pieux, et puisse l’avenir ne pas nous le reprocher par un chagrin !ROMÉO. – Amen ! amen ! Mais viennent tous les chagrins possibles, du moment que je me la tape avant… Il semblerait qu’elle veuille qu’on soit mariés avant de m’ouvrir sa chatte. Joins seulement nos mains avec les paroles saintes, je me charge de joindre nos sexes…LAURENCE. – Ces joies violentes ont des fins violentes, et meurent dans leur triomphe : flamme et poudre se consument en un baiser. Baise donc modérément : modérée est la pine durable : la précipitation n’atteint pas le but plus tôt que la lenteur.Entre Juliette. Elle embrasse Roméo puis commence à se dévêtir.LAURENCE. – Voici la dame ! Oh ! c’est vrai qu’elle est bonne !JULIETTE. – Salut à mon vénérable confesseur !LAURENCE. – Roméo te remerciera pour nous deux, ma fille.JULIETTE. – Si ça ne gêne pas Roméo, vous pourrez bien participer quelque peu. Je garde toutefois l’essentiel pour celui qui devient mon mari. Mais à la rigueur, une petite pipe…ROMÉO. – Ah ! Juliette, si ta joie est à son comble comme la mienne, et si, plus habile que moi, tu peux sucer agréablement en subissant des assauts d’un autre bout, alors qu’il en soit ainsi…JULIETTE. – Le sentiment est plus riche en impressions qu’en sensations, mais oui, j’aime toujours bien avoir deux bites. Toutefois, c’est vrai, pas aujourd’hui, qui est un jour spécial, où je ne me consacrerai qu’à toi, Roméo. Mais Frère Laurence pourra toujours aller trouver ma nourrice.LAURENCE. – Bah, à défaut… Allons, venez avec moi, et nous aurons bientôt fait ; sauf votre bon plaisir, je ne vous laisserai seuls que quand le Grand Marabout vous aura unis l’un à l’autre. (Ils sortent.)