Les personnages:JulietteCassandra: la meilleure amie de JulietteRoméoEloïse: la meilleure amie de RoméoSiriac: le meilleur ami de Roméo et le petit ami de CassandraFlora: une collègue de RoméoDaphné : la sœur de FloraVirgile: un ami de FloraRésumé de l’acte I: Flora désespère de reconquérir Roméo à Juliette. Elle entend d’abord le tester pour voir s’il a toujours envie d’elle. Jeudi soir, par hasard, Flora et sa sœur Daphné se retrouvent dans le même restaurant que Juliette et Roméo, qui étaient sortis dîner avec Eloïse, Siriac et Cassandra. Flora constate qu’elle ne semble pas laisser Roméo insensible. Le lendemain, sur leur lieu de travail, devant les provocations outrancières de Flora, Roméo finit par céder et s’abandonne à elle.Résumé de l’acte II: Tandis que Flora savoure sa première victoire, Roméo se lamente et s’en veut de s’être abandonné à elle. Il ne parvient pas à le cacher à Juliette qui s’écroule en larmes et le fout à la porte. Il trouve refuge chez Siriac, tandis qu’Eloïse et Cassandra tentent de remonter le moral à Juliette. Pendant ce temps, Flora, avec l’aide de Daphné, tente de « recruter » un potentiel rival de Roméo pour faire oublier ce dernier à Juliette.Résumé de l’acte III: Malgré les remontrances de Cassandra, Juliette et Eloïse s’abandonnent à Virgile, un parfait inconnu qui n’est autre que le « rival » envoyé par Flora. Pendant ce temps, Roméo, aidé de Siriac, décide de tenter de persuader Flora d’intercéder en sa faveur auprès de Juliette. Mais c’est un échec grossier et les deux garçons finissent par succomber au charme de la jeune femme.Résumé de l’acte IV: Roméo ramène Siriac ivre mort chez ce dernier, où les attendaient Eloïse et Cassandra. Celle-ci devine que Siriac l’a trompée avec Flora et décide par vengeance de se joindre aux « retrouvailles » mouvementées d’Eloïse et Roméo. Les trois amis finissent par convenir de convier autour d’un verre à la fois Flora, Juliette et Virgile, espérant que la situation finisse par « exploser » un bon coup.Résumé de l’acte V: Cassandra, Eloïse et Siriac invitent tout à la fois Roméo, Flora, Juliette et Virgile pour un apéritif qui s’annonce tendu. Mais la situation est tellement tendue qu’elle dégénère : les jeunes gens en viennent aux mains. Flora et Virgile s’effondrent bientôt, assommés, Siriac défaille d’une syncope, Cassandra s’endort, terrassée par l’alcool, et Roméo s’écroule sous le coup d’un projectile lancé par Juliette, enragée.Acte VI, scène 1samedi, 21h00(La chambre de Cassandra et Siriac)Juliette, Eloïse(Juliette et Eloïse sont allongées nues sur le lit et paraissent épuisées.)Juliette (se caressant nonchalamment la poitrine): Ah, ça fait quand même du bien de se retrouver…Eloïse: C’est le bonheur, même.(Eloïse embrasse Juliette à pleine bouche.)Juliette (avec un sourire): Eh ben, ça t’a plu, on dirait…Eloïse: Oui. On recommence ?Juliette : Ouh là ! Du calme ! Je crois que je vais d’abord aller me chercher un verre…Eloïse: Alcoolique !Juliette : Oh, j’ai de bonnes raisons, je crois, non ?Eloïse: Si tu le dis… Bon, eh ben, tu m’en ramènes un aussi ?Juliette : Ben voilà, ça vaut le coup de me traiter d’ivrogne !(Elle se lève et se dirige vers la porte, toujours nue.)Juliette : Tu veux quoi ? Vodka aussi ?Eloïse: Oui, je veux bien.Juliette (entrouvrant la porte doucement, avec un doigt sur la bouche) : Chhhuut !(Elle écoute un instant les sons venant du salon.)Juliette (murmurant): Ça a l’air de roupiller encore.Eloïse: Essaie de pas te prendre les pieds dans les cadavres !(Juliette sort et referme la porte sans un bruit.)Eloïse (se redressant sur le lit) : Bon, en attendant…(Elle se met à retourner les oreillers, puis le lit sens dessus dessous.)Eloïse: J’étais pourtant sûre que Cassandra avait un gode planqué sous son oreiller…(Elle se penche jusqu’à chaque table de nuit, qu’elle fouille de fond en comble.)Eloïse (déçue): Bon, dommage…(Elle jette un dernier regard sous le lit, puis sous le matelas.)Eloïse: Tant pis ! Bah, on se débrouillera bien sans.(La porte s’ouvre de nouveau doucement, Juliette entre avec deux verres, elle referme la porte.)Juliette : Tiens, j’ai fait deux Bloody Mary. Ça roupille sévère à côté, j’ai fait tomber un verre et personne n’a réagi.Eloïse (avec un sourire) : Merci. Et alors, lequel on réveille en premier ?Juliette : Je sais pas… Siriac ?Eloïse: Chiche ?Juliette (soudain assombrie): Bah, lui ou un autre…Eloïse: Qu’est-ce que ça veut dire, ça ?Juliette : Que tous les mecs sont des salauds !Eloïse (ironique, le bras levé) : Oui, tous ! Mettons-les à mort, et achetons des godes !Juliette (faussement affligée): Je suis malheureuse, et toi, tu te fous de moi…Eloïse (l’ignorant) : Ah, à propos de godes, j’ai cherché partout dans la chambre et j’en ai pas trouvé. Tu sais pas où elle les met, Cassandra ?(Juliette, consternée, souffle bruyamment. Elle se rassoit dans le lit face à Eloïse.)Juliette : Tu t’arrêtes jamais ?Eloïse: Bon, okay. Tu veux parler des mecs ? Eh ben parlons-en ? Qu’est-ce que tu vas en faire de l’autre guignol ?Juliette : Qui ça ? Virgile ?Eloïse: Oui, Virgile.Juliette : Pourquoi l’autre guignol ? Il te plaît pas, alors c’est un guignol ? Et qu’est-ce que tu lui reproches, d’abord ?Eloïse: D’être un pantin.Juliette : Un pantin ? Qu’est-ce que tu racontes ?Eloïse: T’as jamais trouvé louche qu’il débarque de nulle part pile au moment où on avait besoin de lui et sans la moindre explication ?Juliette : Je ne me suis pas posé la question.Eloïse : Eh bien moi si. Et j’en ai conclu que c’était un « leurre » envoyé par Flora pour te détourner de Roméo.Juliette : C’est ça. Et toi t’es agent double au FBI ?Eloïse: Oui, ben dis ce que tu veux, réfléchis-y un peu et tu verras. C’est évident. Si tu l’avais rencontré dans la rue ou en boîte ou à la plage ou que sais-je, j’aurais pas dit ça. Mais là, le mec super beau et bien foutu qui tombe du ciel juste devant la sonnette de ton appartement, j’y crois pas.Juliette : Mouais.Eloïse : Et tu te rappelles qu’il m’a quand même dit qu’il était le nouveau voisin du dessus alors que t’habites au dernier ?Juliette : Hein ? C’est vrai ?Eloïse: Oui, véridique.Juliette : Non, ça je ne savais pas.(Juliette semble réfléchir.)Juliette : Et quand bien même ! Comme tu l’as dit, il est super beau, il est super bien foutu. Je vois pas pourquoi je le garderais pas.Eloïse : Mais parce qu’il est super con, aussi ! Et puis que ton mec se promène aux bras d’une grosse salope qui te nargue tant qu’elle peut du haut de ses gros seins !Juliette : Roméo ne m’intéresse plus.Eloïse: Mais bien sûr !(Un silence.)Juliette (avec un sourire, se caressant la poitrine) : Et puis, moi aussi, j’ai de gros seins, non ?Eloïse (retenant avec peine un sourire) : Ne détourne pas la conversation ! Tu dois le larguer !Juliette (poursuivant): Tu crois que Flora a de plus gros seins que moi ?Eloïse : J’sais pas, et je m’en fous. T’as qu’à demander à Roméo…Juliette (franchement refroidie) : Qui c’est ça, Roméo ?Eloïse : Oh, allez, ne fais pas ta sale gosse !Juliette (excédée) : Alors tu crois que je devrais le laisser aller baiser sa grognasse quand il en a envie et lui pardonner tout naturellement quand il revient la queue entre les jambes ?Eloïse (cynique): Tu le laisses bien baiser avec moi…Juliette : Oh, c’est pas pareil, tu le sais très bien !(Un silence.)Eloïse (avec un sourire): Vous avez qu’à aller baiser tous les trois ensemble, et la question se posera plus.Juliette : N’importe quoi !Eloïse: Et puis comme ça, vous pourrez comparer vos seins…Juliette (réprimant un sourire) : Le connaissant, il serait encore capable d’aller nous tromper avec toi…Eloïse: Eh ben on n’a plus qu’à baiser tous ensemble, tous les quatre…Juliette (consternée): Oh là là là là !Eloïse: On pourrait même demander à Siriac et Cassandra de se joindre à nous, des fois.Juliette : C’est vraiment de la science-fiction !Eloïse (reprenant son sérieux) : Oui. Tu vois, c’est chiant, hein ?Juliette : De quoi ?Eloïse: Quelqu’un qui dit n’importe quoi…Juliette : Et qu’est-ce que tu veux que je te dise, alors ?Eloïse : Que tu vas larguer l’autre guignol.Juliette : Je vais y réfléchir…Eloïse : Et que tu vas parler à Roméo.Juliette : On verra…Eloïse : Et que vous allez arrêter de faire les cons tous les deux.Juliette : Mouais…Eloïse: Et que tu vas me lécher.(Un silence. Les deux amies se défient de regards facétieux.)Juliette : Alors tu as baisé avec Cassandra ?Eloïse: Tu ne m’as pas répondu.Juliette : Alors ? C’est vrai ? Et c’était bien ?Eloïse: Serait-ce de la jalousie ?Juliette : Et Siriac ? Il était avec vous ?Eloïse : C’est un nouveau jeu, on se pose une question chacune jusqu’à demain matin ?Juliette : Ça me surprend de Cassandra, elle était dans son état normal ?Eloïse : Pourquoi les trains roulent-ils à gauche ?Juliette : Et Roméo ? Ça l’a pas dérangé ?Eloïse : Quelle est la température sur Mars ?Juliette : Quel salaud, quand même !Eloïse : C’est une question, ça ?Juliette (s’avançant lascivement vers Eloïse): Mais t’as fini de dire des conneries ?Acte VI, scène 2samedi, 21h30 (Le salon de Cassandra et Siriac) Cassandra, Roméo, Siriac, Flora, Virgile(Tous sont étendus, inanimés ; Roméo et Virgile allongés par terre, Flora, Cassandra et Siriac vautrés chacun dans un fauteuil. Flora bouge vaguement.)Flora (s’éveillant avec peine) : Qu’est-ce qui m’est arrivé ?(Un silence. Elle regarde partout autour d’elle.)Flora : Tout le monde roupille. C’est quoi ce plan ?(Elle se frotte les yeux, essayant de reprendre ses esprits.)Flora : Ah oui, je me rappelle…(Elle se lève péniblement.)Flora : Aah ! La vache, ce que j’ai mal au crâne !(Elle se masse la tête un instant, puis cherche une horloge.)Flora : Mais pourquoi tout le monde dort à cette heure-ci ?(Elle fouille à nouveau la pièce du regard.)Flora : Il manque que les deux autres cruches ! Je me demande bien où elles…(Comme en guise de réponse, elle est soudain interrompue par de légers gémissements provenant de la chambre voisine. Flora écoute attentivement. On reconnaît les voix plaintives de Juliette et d’Eloïse.)Flora (avec un sourire) : Fantastique ! Elles se gouinent dans la piaule d’à côté ! N’importe quoi !(Elle regarde alors longuement Roméo, puis Virgile. Un sourire se dessine doucement sur ses lèvres.)Flora : Je crois que j’ai une idée…(Elle s’approche de Roméo et s’agenouille à ses côtés. Elle plaque une main sur son entrejambe et entreprend de le masser doucement.)Flora (murmurant) : Roméo ?(Elle continue de le caresser à travers son pantalon et se penche pour l’embrasser.)Flora (chuchotant voluptueusement à l’oreille de Roméo) : Roméo ? J’ai très envie de toi… Roméo ?(Elle intensifie un instant ses caresses.)Flora : Incroyable ! Il bande en dormant !(Elle déboutonne le jean de Roméo et plonge sa main dans son caleçon.)Flora (à l’oreille de Roméo) : Hmmm ! Ta grosse queue m’excite, Roméo.(Elle l’embrasse de nouveau, puis se met à le masturber vivement. Roméo commence à s’éveiller. Flora l’embrasse encore. Il ouvre les yeux laborieusement et tente de se redresser.)Roméo : Flora ? Mais qu’est-ce qui…Flora (l’interrompant en posant un doigt sur sa bouche): Chhhut ! Laisse-moi faire.(Elle ouvre suffisamment le pantalon de Roméo pour en extraire son sexe gonflé presque tendu qu’elle branle encore quelques secondes. Roméo roule en tous sens des yeux interloqués, puis finit par se laisser aller sur le dos. Flora se penche bouche ouverte au-dessus de sa queue et lui lance un regard torride.)Flora : Tu es prêt ?(En guise de réponse, Roméo se saisit de la tête de Flora qu’il attire vers le bas. Elle se laisse guider et se met immédiatement à le sucer avec avidité à un rythme effréné.)Roméo (fermant les yeux, entre deux gémissements de plaisir): Aaah, tu fais ça trop bien… Hmmmm !! Continue….(Flora poursuit voracement une ou deux minutes, puis se redresse et darde des yeux de braise vers Roméo. Celui-ci se masturbe lentement. Elle se dévêtit lentement sans le quitter du regard, puis s’approche de Virgile.)Roméo : Qu’est-ce que tu fais ?(Flora s’agenouille à côté de Virgile et lui déboutonne son pantalon, puis, levant bien haut les fesses lance un regard de braise à Roméo.)Flora : Tu viens ?(Un silence.)Roméo : Putain ! J’hallucine ! Quelle salope !(Roméo se relève et va à quatre pattes jusqu’à Flora, guide son sexe contre le sien puis se saisit de ses hanches. La jeune femme extrait le sexe mou de Virgile et se met à l’agiter doucement. Roméo la pénètre ; elle se met à hurler. Virgile sourcille.)Virgile (ouvrant les yeux et relevant la tête): Qu’est-ce qui se passe ? Où est-ce qu’on est ?(Flora, gémissant tandis que Roméo la pénètre, regarde Virgile, lui sourit et lui fait mine de se taire ; puis elle plonge sa tête au-dessus de ses cuisses et se met à le sucer doucement.)Virgile (à part) : C’est vraiment tous des dingues…(Il repenche la tête en arrière et se laisse aller à savourer les caresses que lui prodigue Flora.)Acte VI, scène 3samedi, 21h55 (La chambre de Cassandra et Siriac) Juliette, Eloïse(Juliette et Eloïse sont allongées nues en soixante-neuf et se tortillent en gémissant. On entend un long râle provenir d’une autre pièce.)Juliette (s’immobilisant) : Tu as entendu ?Eloïse (ne s’immobilisant pas) : Non. Et puis je m’en fous ! Continue…Juliette : Ah ! Donc tu as entendu…(Juliette se redresse et s’assoit sur le lit.)Eloïse (glissant une main entre ses cuisses) : Qu’est-ce que tu fais ?Juliette : Chut ! J’écoute… Qui est-ce qui a meuglé comme ça ?(Un silence. On entend de nouveau quelques sourds gémissements provenir de la pièce voisine.)Eloïse (avec un sourire) : Ah, ça y est, y en a au moins deux qui sont réveillés…Juliette (attentive) : Mais qui c’est qui gémit comme ça ?Eloïse : J’sais pas… Attends, je vais aller voir.(Elle se lève et va jusqu’à la porte qu’elle entrebâille légèrement pour y glisser un œil. Elle épie quelques secondes puis referme la porte et se retourne vers Juliette, un grand sourire aux lèvres.)Juliette : Alors ?Eloïse (riant) : Faut que tu voies ça…(Juliette s’approche de la porte, s’apprêtant à l’ouvrir à son tour.)Eloïse : Mais je ne sais pas si ça va te faire rire…Acte VI, scène 4samedi, 22h00 (Le salon de Cassandra et Siriac) Cassandra, Roméo, Siriac, Flora, Virgile(Cassandra est étendue, inanimée, sur un fauteuil. Roméo est agenouillé derrière Flora et la sodomise tandis qu’elle-même est allongée sur Virgile, qui la pénètre, et suce avidement Siriac. Tous (sauf Cassandra) gémissent plus ou moins bruyamment. La porte de la chambre s’entrouvre légèrement. On entend soudain un hurlement strident et la porte se referme en claquant.)Roméo (à Siriac): Putain, c’était quoi, ça ?Siriac : On aurait dit ta nana…Roméo (amer) : La nana de qui ?Flora : Haaannn hfhéfpafhié honfhanfhou…Roméo : Et ça ? C’était quoi ?Siriac : Ben, ça c’était ta nana aussi… Enfin, l’autre, quoi…Flora (retirant de sa bouche le sexe de Siriac) : Je disais : faites pas chier, on s’en fout…(Elle se remet à le sucer. La porte de la chambre s’ouvre à nouveau. Juliette entre, suivie d’Eloïse, nues toutes les deux. Juliette se plante devant le quatuor, l’air extrêmement mécontent. Siriac et Virgile s’immobilisent immédiatement et tentent de s’extraire de Flora, mais Roméo continue de la sodomiser fermement.)Siriac (gêné) : Hé hé ! Tiens donc ? Qui voilà ?Virgile (embarrassé) : Euh… je vais tout t’expliquer, Juliette…Flora (entre deux ahanements): Alors les filles, c’était bien ?Roméo (à Juliette, imperturbable) : Tu aurais pu te rhabiller quand même !Flora (à Juliette): Moi je garde les garçons si ça ne vous dérange pas… Il est bien, d’ailleurs, ton nouveau copain…(Juliette ne répond rien, mais rougit vivement. Elle sort en furie vers la cuisine. Eloïse la regarde s’éloigner. Virgile se relève et entreprend de se rhabiller. Siriac semble perplexe et reste queue tendue à contempler tour à tour Eloïse et Flora.)Eloïse : On vous laisse cinq minutes tout seuls et vous baisez la première grognasse qui passe…Flora (avec un sourire) : Tu es jalouse ?Eloïse (à Siriac) : Et tout ça sous le nez de Cassandra…Flora : Bah, elle dort…Roméo (enculant toujours Flora): Oui, elle cuve, même…Eloïse (à Roméo, froidement) : Tu peux arrêter, s’il te plaît ?Flora (à Roméo): Non, continue.(Juliette revient de la cuisine avec un seau d’eau froide qu’elle lance immédiatement sur Flora, Roméo, Siriac et Virgile, qui hurlent instantanément.)Flora : Aaah ! Salope ! C’est froid !Roméo : Putain, tu fais chier, c’est gelé !Siriac : Oh, non, merde, le salon va être tout dégueu…(Un silence. Eloïse rit ouvertement tandis que Juliette fulmine.)Virgile : Eh ben ça valait le coup que je me rhabille…Siriac : Et qui c’est qui va nettoyer tout ça, maintenant ? Hein ?(Il sort vers la salle de bains.)Roméo (se ramollissant) : On n’est tranquille nulle part…Flora (à Juliette, se levant) : Ça va ? T’es contente de toi ?Virgile (s’approchant de Juliette) : Ecoute, ma puce…Juliette (l’interrompant) : Toi, ne m’approche pas !Virgile : Mais…Juliette (glaciale): Dégage !Eloïse (ravie) : Ah, bravo !(Siriac entre, vêtu d’un peignoir et chargé de serpillières, d’éponges et d’essuie-tout.)Virgile : Attends, Juliette, je vais tout t’ex…Juliette : Fous le camp et emmène ta greluche et tes copains de partouze !Flora (à Virgile) : Bah, laisse tomber, elle est hystérique. Venez, on va finir ça chez moi…Juliette : C’est ça, allez baiser ailleurs !Siriac : Mais non, moi je peux pas, il faut que je nettoie…Cassandra (dans un demi-sommeil) : Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi vous criez tous comme ça ?(Un silence. Elle ouvre les yeux.)Cassandra : Et puis pourquoi vous êtes tous à poil ?Siriac : Non, c’est rien, je t’expliquerai. Rendors-toi.Cassandra (refermant les yeux) : Oh pfffff !(Elle se retourne sur son fauteuil et se rendort.)Siriac (respirant) : Eh ben, on a frôlé la catastrophe…Juliette : Ah oui ? Toi tu trouves qu’on a seulement frôlé la catastrophe ???Siriac : Chhhut ! Engueule-nous un peu moins fort, sinon tu vas encore la réveiller…Flora (se rhabillant) : Bon, on y va ?Roméo (se rhabillant aussi) : Oui, j’arrive.Juliette (à Roméo) : Toi, je t’interdis de quitter cette pièce !Roméo : Faudrait savoir !Flora : Bon, ben alors je me redéshabille et on continue ici…Juliette (à Eloïse) : Tiens, tu veux bien aller remplir le seau ?Siriac (épongeant): Oh non ! Arrêtez avec vos conneries !Juliette : Nos conneries ?Siriac : Oui, enfin, bon, euh, arrêtez, quoi… Et puis donne-moi le seau !(Il se lève et va prendre le seau des mains de Juliette puis retourne essuyer, éponger et essorer.)Flora : Allez, j’y vais ! Qui m’aime me suive !Virgile (fièrement) : Non, moi, je reste !Juliette : Non, toi, tu dégages ! Et tu la suis si tu veux, j’en ai rien à foutre !Virgile (déconfit) : Mais, ma Juliette adorée…Roméo (irrité) : Mais il comprend rien cette tête de nœud-là ! Elle t’a dit qu’elle voulait plus de toi, okay ? Alors maintenant tu vires !Eloïse : Ah, ça devient intéressant…Siriac (toujours serpillant): Evitez de me foutre encore du sang par là-dessus…Juliette (regardant Roméo) : Je…(Un silence. Virgile se dirige, penaud, vers la porte d’entrée de l’appartement.)Virgile : Bon, ben… salut…(Il sort. Flora se dirige à son tour vers la porte d’entrée.)Flora : Allez, tu viens, Roméo ?(Un silence. Roméo contemple tour à tour Flora et Juliette.)Siriac (sans relever la tête) : Si tu veux un conseil d’ami, reste là…(Roméo regarde un instant Siriac, mais paraît encore hésiter.)Siriac (toujours épongeant) : Pour une fois, suis ton cœur et pas ta queue !Flora (à part) : Pourquoi ai-je soudain une impression d’hostilité à mon encontre ?(Elle sort.)La voix de Flora (provenant de l’entrée de l’appartement) : Bon, Roméo, tu règles ton divorce et tu me rejoins ? Je t’attends au lit.(On entend se refermer la porte d’entrée de l’appartement. Un silence. Siriac continue d’éponger en sifflotant doucement.)Eloïse (à Siriac, se faisant toute petite) : Euh… Tu as besoin d’aide ?Siriac : Ah oui, je veux bien.(Eloïse, toujours nue, s’approche de Siriac, se saisit à son tour d’une serpillière et se met à essuyer le sol. Siriac l’observe, béat.)Juliette (à Roméo) : On peut discuter ?Roméo : Oui.(Juliette sort vers la chambre. Roméo la suit. Ils referment la porte derrière eux. Un silence.)Eloïse : Eponge, au lieu de me regarder comme un con !Siriac : Ça m’excite de te voir faire ça toute nue…Eloïse (se relevant): N’importe quoi ! Allez, continue.Siriac : Qu’est-ce tu fais ?(Eloïse va coller son oreille contre la porte de la chambre.)Siriac : Ah bah d’accord ! C’est du joli !Eloïse : Chhhut ! J’entends rien…(Siriac se tourne vers Eloïse et continue de la contempler tout en essorant une dernière fois sa serpillière.)Siriac : J’adore tes fesses, Eloïse.Eloïse : Oui, je les aime bien, moi aussi, mais on parlera de ça une autre fois, d’accord ?(Siriac se lève et s’avance jusqu’à Eloïse. Il vient se placer juste derrière elle et lui masse doucement les épaules. Elle se laisse faire, tentant toujours d’écouter Juliette et Roméo. Siriac caresse un instant le dos d’Eloïse puis glisse ses mains jusqu’à ses fesses.)Eloïse (avec un sourire) : Siriac, il y a ta copine à trois mètres de nous…Siriac (décontenancé): Ah ? Euh…(Un court silence.)Siriac : Oui, mais de toute façon, elle dort…(Un court silence.)Siriac (reprenant confiance): Et puis, je suis sûr que ça t’excite…(Il intensifie les caresses sur les fesses d’Eloïse et passe une main entre ses cuisses.)Eloïse : T’as bien fait de pas jeter l’eau du seau, ça va pas tarder à servir encore…Siriac (suave, murmurant à l’oreille d’Eloïse) : Laisse-toi aller à savourer le plaisir de mains expertes qui caressent tout ton corps…Eloïse (rigolant) : N’importe quoi !(Elle passe une main derrière elle, qu’elle glisse vers l’entrejambe de Siriac sous son peignoir.)Eloïse : Bon, mais rien qu’un petit coup, vite fait…Siriac (en transe) : Tout ce que tu voudras…(Elle le masturbe doucement, sans cesser d’écouter à travers la porte. Siriac continue de caresser la raie d’Eloïse et la regarde, toujours béat.)Eloïse : Bon, au moins, ils ne s’engueulent pas.Siriac (lointain) : Hein ?Eloïse : Mais je n’arrive pas à comprendre ce qu’ils disent.(En guise de réponse, Siriac fait doucement pivoter Eloïse et lui appuie le dos contre la cloison de la chambre. Elle le regarde, surprise. Il se baisse quelque peu et lui embrasse les seins. Elle pose ses mains sur sa tête, la pressant contre son corps.)Eloïse : T’exagères, quand même…(Ecartant ses cuisses, elle appuie la tête de Siriac vers le bas. Celui-ci s’agenouille et se penche pour aller coller sa langue contre son sexe. Elle se met à gémir doucement. Elle lui caresse intensément les cheveux, pressant contre le haut de ses cuisses sa tête penchée en arrière. Elle le regarde passionnément tandis qu’il la lèche en essayant de la regarder aussi.)Eloïse : Hmm ! Aaah ! C’est bon ! Ouiii ! Continue !(La porte de la chambre s’ouvre soudain. Roméo entre, suivi de Juliette, rhabillée. Eloïse et Siriac ne s’interrompent pas.)Roméo : Euh… on ne vous dérange pas ?Siriac (d’une voix sépulcrale) : Non non.Juliette (à Eloïse) : Eh ben décidément, tu ne t’arrêtes vraiment jamais !Eloïse (avec un sourire) : Euh… il m’a forcée…Juliette : Oh, bah oui ! Ça se voit !Roméo : Et la pauvre Cassandra qui comate juste à côté…Juliette : Bon, on va au restau, Roméo et moi. À plus tard.Roméo (à Siriac): Oui, on vous laisse Eloïse, vous ne l’abîmez pas, hein ?Eloïse (à Roméo) : Va te faire foutre !(Elle se remet à gémir bruyamment, ignorant ostensiblement Juliette et Roméo qui sortent, main dans la main.)FIN