Résumé de l’épisode précédent : Amber et Roxane comblent Albert au château. Nicolas vient régulièrement profiter de Roxane tandis que Cécile demande quelques séances éparses. Méline et Louis s’amusent ensemble. Olivia et Charles se rencontrent de temps en temps. Philibert et Félicie se retrouvent souvent. Roxane détestait se réveiller attachée. Elle ne pouvait pas s’étirer. Elle gronda, ronchonna puis s’apaisa. Son ventre se contracta. Elle avait envie de faire pipi mais ne pouvait se lever. Poignets et chevilles liés aux montants de la tête et du pied de lit, Roxane se trouvait totalement vulnérable et offerte, impuissante et misérable. Le baby phone la reliait à Albert mais elle ne l’appela pas. Si elle le faisait sans bonne raison, elle serait punie.Roxane attendit donc le bon vouloir de son maître. Roxane ne put s’empêcher de tirer sur ses liens. Pourtant, elle les savait solides. Elle les subissait assez souvent pour en être certaine. Elle ne pouvait s’en empêcher. Elle adorait ça. Ce geste lui envoya une vague de plaisir dans le ventre, démultipliée par ce matin du huitième jour à être excitée sans avoir droit à être comblée.La porte s’ouvrit et Albert fit son entrée.— Bonjour, maître, lança Roxane d’une voix soumise et ravie.— Bonjour, chère Roxane, répondit-il.Il s’assit sur le lit et la fixa. Il n’avait pas retiré la couverture. Il ne la toucha pas à travers le tissu. Il resta sobre et lointain, comme il savait si bien le faire. Roxane détestait tellement ça. Elle aimait tant qu’il joue avec elle de cette façon. Pas trop longtemps, cependant. Elle appréciait la présence d’Amber qui comblait son maître en permanence, permettant à Albert d’être pleinement satisfait malgré l’appétit insatiable de sa femme.— Comment te sens-tu ce matin ? demanda Albert.— Très bien, maître, assura Roxane.— Parfait. Je vais pouvoir te confier à celui qui se chargera de te satisfaire… ou pas, selon sa volonté.Roxane se tendit. Quoi ? Qui ? Comment ? Non ! Le marché était qu’elle serait satisfaite au huitième jour ! Petit pas et confiance étaient le maître mot. Albert ne pouvait pas… Roxane sourit en constatant l’identité du chargé d’autorité. Ses yeux brillèrent de désir et d’envie. Elle lui aurait volontiers sauté dessus si les liens ne l’en empêchaient.— J’aurais presque peur qu’elle me viole, lança Nicolas, un petit sourire aux lèvres.— Je t’avais prévenu, indiqua Albert.Roxane se tendit. Elle crevait d’envie de toucher son amoureux, de le caresser, de le lécher, de l’embrasser. Sa respiration s’accéléra. Elle se mit à transpirer. Nicolas s’avança et retira délicatement la couverture recouvrant le corps de la soumise. Roxane ne put s’empêcher de rougir tandis que ses seins, son ventre puis son sexe et ses jambes se dévoilaient. Nicolas la dévora des yeux et Roxane devint couleur tomate.— Tu dégoulines, chère Roxane, constata le duc français.Roxane gémit. Nicolas s’approcha et détacha la cheville droite puis la gauche.— Tu prends un risque ! ricana Albert. Elle va te sauter dessus.— Tant mieux, assura Nicolas. J’en suis ravi. Je n’aurais pas ta patience. Merci de me permettre d’en profiter.— De rien. Excitation matin, midi et soir. Orgasme frôlé mais refusé. Œuf vibrant et boules de geisha en alternance tous les matins avec un plug. Les après-midi, je m’amuse. Elle a eu droit au piloris avec un god gonflant. Puis attachée en croix devant la cheminée avec une tige enfichée dans le sol d’un côté et dans son ventre de l’autre. Quoi d’autre ?— Un carcan et des pinces clochette sur les seins. Je devais vous suivre partout et les faire tinter en permanence sous peine de recevoir un choc électrique sur les petites lèvres, gémit Roxane.— Ah oui ! Une nouveauté ça ! J’ai beaucoup aimé ! admit Albert. J’ai entendu les cloches toute la nuit mais ça valait la peine.Nicolas ricana tout en détachant la main gauche de Roxane.— Ma mémoire de vieux. Quoi d’autre ? lança Albert.Roxane lui envoya un regard noir. Il se souvenait très bien. Il l’obligeait juste à parler.— J’ai dû encore tourner en rond tout l’après-midi, grommela Roxane.— Le sport, c’est bon pour la santé, répondit Albert.— Donne-moi les détails, demanda Nicolas d’une voix douce en fixant Roxane.— Barre d’écartement, plug queue et culotte vibrante, tant à l’intérieur que sur le clitoris.Nicolas s’assit sur le lit près de la dernière attache de Roxane. Elle se lova contre lui, passant sa main libre sur son dos et il ne l’en empêcha pas, ni d’un mot, ni d’un geste, ni d’un regard.— Combien de fois as-tu frôlé l’orgasme ?— Trop pour compter, admit Roxane.Nicolas sourit.— Oui, décidément, Albert, je n’aurais pas ta patience. Rien que l’entendre me fait bander. Je ne tiendrais pas.Roxane profita que le duc français venait de détacher sa dernière main pour l’enlacer, le caresser et lui déposer des petits bisous dans le cou.— J’adore quand elle est comme ça, admit Nicolas, mais je ne me sens pas capable de la mettre dans cet état.— Profite, dit Albert. Ça me fait plaisir.— Merci, mon ami, insista Nicolas.— De rien. Par contre, méfie-toi ! Dans cet état, elle ne répond plus aux ordres et elle se donnera du plaisir à la première occasion.— Ça j’en doute ! gronda Nicolas. Roxane ?— Oui, maître ? dit la soumise en arrêtant une seconde de câliner son amoureux.— Masturbation interdite. Tu as compris ?— Oui, maître, répondit Roxane penaude, avant de reprendre ses petits bisous.— Tu vois ? Elle ne fera rien, assura Nicolas.Albert grimaça puis gronda. La situation l’énervait visiblement.— Mouais, on verra, ronchonna-t-il.— Elle ne désobéira pas, assura Nicolas. Roxane, va te préparer. Robe légère sans sous-vêtement.— Oui, maître, dit Roxane avant de filer dans la salle de bain.— Tu vas vraiment la laisser se préparer seule au huitième jour de frustration ? s’inquiéta Albert. Elle va se donner du plaisir !— Roxane est obéissante, répliqua Nicolas alors que la jeune femme vidait sa vessie avec bonheur.— Tu ne la connais pas quand elle est surexcitée. Je ne l’ai pas lâchée une seconde ! Elle a passé toutes ses nuits attachées, dont les trois premières avec le ventre et le cul plein. Après, il ne faut surtout pas sinon elle parvient à en jouir juste par la pensée.— Amber te manque, ricana Nicolas alors que Roxane se lavait les dents.— Elle a le droit d’aller voir sa famille, dit Albert. Son épanouissement personnel me tient à cœur.— Elle te manque.— Terriblement, admit Albert. Je m’y suis fait, à ma petite poupée disponible en permanence. J’adore lire près d’elle, nue, à disposition. Je peux la toucher quand je veux, caresser ses petits seins, mettre un doigt dans son ventre ou la baiser sans préambule n’importe quand. J’ai toujours du mal à y croire. Je lui demande encore très souvent mais elle me le confirme à chaque fois : elle adore ça. D’ailleurs, elle est dégoulinante tout le temps. Son fantasme et le mien coïncident. C’est merveilleux.— Cela convient à Roxane ? s’enquit Nicolas.— Je préfère quand elle est là , assura Roxane qui revenait pour se choisir une robe. Albert accepte plus facilement de me satisfaire quand sa poupée est disponible. Là , il rabat ses envies de frustration sur moi et ça m’est très difficile.— Mais tu adores ça, lança Nicolas.— Sur un temps court, oui. Honnêtement, là , je crois qu’on a atteint le maximum. Une semaine, c’est ma limite. Je ne peux pas aller au-delà . Amber peut tenir des mois. C’est dingue. Elle garde le sourire. Elle est tremblante de désir de la tête aux pieds mais n’en est que plus soumise. Moi, j’aurais déjà explosé de rage. Elle manque aussi à Ronald.Les deux hommes rirent.— Il a été obligé de briquer l’escalier lui-même cette semaine, continua Roxane. Je l’ai entendu ronchonner et ce simple fait est extraordinaire.— Il se fait vieux, lui aussi, rappela Albert. Avoir une jeunette pour réaliser les tâches ingrates n’est pas pour lui déplaire.— Amber n’est pas spécialement jeune, répliqua Nicolas. Elle a mon âge.— Certes, admit Albert, mais c’est toujours vingt ans de moins que Ronald.— C’est sûr. La retraite, c’est pour quand ? demanda Nicolas.— Je crains ce moment, admit Albert. Comment le remplacer ? Nous avons nos habitudes au château. C’est très difficile. Bon, les amoureux, je vous laisse. Profitez bien de vos deux jours ensemble !Albert quitta la pièce.— Deux jours ? répéta Roxane, les yeux brillant de désir et d’envie.Nicolas enlaça Roxane et le baiser fut passionné. Roxane avait tellement envie d’être baisée, maintenant, tout de suite ! Nicolas l’emmena en bas et directement dans la voiture, sans passer par la case « petit-déjeuner ». Roxane se garda bien de se plaindre. Avec Nicolas, mieux valait ne pas s’opposer ou réclamer. Le moindre écart était vu et puni. Avec lui, ça filait droit.— Piloris, attachée devant la cheminée, carcan avec clochettes et tourner en rond, ça fait quatre. Il manque trois après-midi. Raconte-moi, histoire de rendre ce trajet agréable, annonça Nicolas dès qu’ils furent sortis du domaine.Roxane devint rouge comme une tomate. Elle gémit, soudain très mal à l’aise. Nicolas ouvrit l’accoudoir à sa droite, en sortit deux pinces à dents et les tendit à Roxane.— Tu les mets sur tes tétons, sous ta robe. Tu n’as pas été assez rapide à commencer à raconter. Je ne suis pas Albert. Je te conseille de vite t’en rendre compte sans quoi tu vas souffrir, très chère. Non pas que ça me dérange, bien au contraire, je prends énormément de plaisir à te punir.Roxane plaça les pinces comme demandé sans se plaindre ni gémir. Nicolas détestait qu’on s’oppose à une punition ou qu’on réclame une amnistie par un gémissement plaintif.— J’ai passé un après-midi dans le bureau d’Albert. Je n’étais pas attachée mais je devais faire des va-et-vient continuels sur un god accroché au sol. Si je voulais faire une pause, je devais le demander très gentiment et s’il me l’accordait, ce n’était qu’en échange de pinces sur le clitoris et les petites lèvres, que je devais mettre moi-même puis garder tout le long de cette pause. Quand je voulais reprendre, je devais de nouveau demander très gentiment le droit de retirer les pinces et de recommencer à me limer avec le god.— Gentiment ? répéta Nicolas. Poliment mais de la manière la plus crue et précise possible, n’est-ce pas ?— Oui, maître, répondit Roxane, cramoisie.— Il faisait quoi, lui ?— Il lisait, il naviguait sur son ordinateur, il répondait au téléphone. Ses activités habituelles de l’après-midi.— Il ne s’est jamais approché de toi si je comprends bien.— Pas un instant, confirma Roxane.— Je ne pourrais tellement pas agir de cette manière, annonça Nicolas. Je n’ai pas sa retenue.— Il aime regarder, confirma Roxane.— Et entendre, rajouta Nicolas. Il aime le silence mais il apprécie aussi qu’il soit mis en pause pour des supplications lubriques et obscènes.Roxane ricana. C’était plutôt juste.— Ça a été un après-midi harassant. Malgré la frustration, j’ai bien dormi ce soir-là . Mine de rien, c’est fatigant de faire ça pendant quatre heures.— Quatre heures ? répéta Nicolas.— Nous avons commencé vers 13h30 et terminé un peu après 17h. Oui, c’est ça, quatre heures. J’avais droit à du lubrifiant, précisa Roxane.— Je m’attendais à davantage de sa part, indiqua Nicolas. Ça fait cinq. Il en reste deux.— Je savais qu’Albert avait un rendez-vous mondain très important auquel je n’avais à la base aucune envie de participer mais je me suis dit : « Au moins, ça me reposera un peu ».Nicolas sourit.— Il n’aurait jamais osé risquer quoi que ce soit lors de cette réception, indiqua Roxane.— Donc, tu as eu un après-midi de repos, comprit Nicolas.— Non, le contra Roxane. Albert m’a annoncé que ma présence n’était pas nécessaire et Charles et Philibert ont servi de baby-sitter.Nicolas ricana.— J’ai passé l’après-midi à leur service. Vous voulez vraiment que je détaille tout ce qu’ils m’ont fait ? Ça pourrait être long.— Charles t’a demandé de le sucer dans chaque pièce de la maison. J’ai bon ?— Oui, sauf la chambre d’Albert dans laquelle je n’ai pas le droit de mettre les pieds.— Évidemment ! s’exclama Nicolas. Philibert s’est amusé à t’exciter pendant que tu suçais Charles, sans jamais t’offrir l’orgasme tant désiré. J’ai bon ?— Oui, maître, confirma Roxane. Monsieur de Malt est sacrément doué.— Nul ne lui arrive à la cheville dans cette compétence-là , c’est certain. Charles a finalement joui dans ta bouche pendant que Philibert t’enculait. J’ai encore bon ?— Oui, maître.— Quelle pièce ont-ils choisi pour ce grand final ?— Le donjon et ils ne se sont pas arrêtés là . Après m’avoir utilisée sexuellement, ils se sont amusés à me titiller avec de la douleur.— Sans ma supervision ? Oh ! Ils se lâchent !— Des pinces et du martinet. Rien qui ne laisse de traces.— Exigence d’Albert, je suppose.Roxane hocha la tête.— J’ai encore dû frôler l’orgasme plusieurs fois avant d’être frappée par des martinets. Les pinces allaient et venaient toujours au pire moment.— Ta semaine a été chargée, comprit Nicolas.— Je suis très tendue, admit Roxane.— Tu es dans un état idéal. Tu es prête à me sauter dessus !— Je confirme, dit Roxane.— J’adore ! Et le dernier après-midi ?Roxane grimaça. Nicolas n’oubliait jamais rien.— Le dernier jour, Albert diminue un peu la dose pour que je n’explose pas. Il m’a juste mis à ses pieds tout l’après-midi. Je devais rester silencieuse près de lui. Il me caressait la tête de temps en temps, c’est tout.— Il m’a dit qu’il te faisait frôler l’orgasme trois fois par jour ?— Le matin avant de me détacher et le soir après m’avoir attachée. Après déjeuner, je dois me masturber devant lui.— Ton récit est très agréable à entendre, assura Nicolas. Amber revient aujourd’hui, c’est ça ?— Ce soir, si j’ai bien compris, confirma Roxane. Cela ne dérange pas Méline que nous passions deux jours ensemble ?C’était en effet la première fois en quinze ans que cela se produisait. Les amoureux passaient parfois un déjeuner en tête à tête, ou quelques heures dans l’après-midi mais deux jours entiers, c’était extraordinaire !— Méline a décidé que vraiment, nos enfants devaient connaître leurs grands-parents. Elle est partie en France pour les présenter à mes parents.Roxane se garda bien de tout commentaire. Les relations entre Nicolas et ses parents étaient chaotiques. Nicolas ne s’était pas exilé au fin fond de l’Écosse sans raison.— Aucune chance que je l’accompagne dans cette villégiature, conclut Nicolas et là encore, Roxane resta parfaitement silencieuse. Tu as très bien raconté ta semaine. Tu peux retirer les pinces sur tes seins.— Merci, maître. Cette punition m’a permis de bien me recentrer vers vous.— Je l’espère, Roxane, je l’espère. Range-les.Les bouts de plastique à ressort retrouvèrent l’accoudoir. Roxane avait plus que jamais envie de jouir. Raconter sa semaine l’avait rendue dégoulinante. Elle dévora Nicolas des yeux à qui cela n’échappa pas. Il sourit, ravi de sentir sa soumise tremblante de désir, se retenant sur sa volonté.— Nous sommes arrivés, annonça Nicolas en mettant le frein à main.Roxane, concentrée sur Nicolas, n’avait prêté aucune attention à la route. Elle découvrit un petit aéroport de campagne. Roxane sortit de la voiture sans attendre que Nicolas fasse le tour pour lui ouvrir la portière.— Tu sais que tu n’es pas censée faire ça. Tu es duchesse, gronda gentiment Nicolas.— Je ne suis pas duchesse, grommela Roxane, mécontente.— Tu es duchesse. Tu ne le veux pas, mais c’est le cas. Allez viens ! Je ne te punirai pas pour ça. Méline aurait entendu parler du pays mais toi, je m’en fiche, tu le sais. Je te taquinais, sans plus.Roxane ricana et rejoignit Nicolas qui l’amena tendrement par les hanches jusque sur le tarmac où un jet privé attendait. Nicolas lui fit monter l’escalier et Roxane découvrit quelques rangées de sièges en cuir.— Bienvenus à bord monsieur, madame, dit un steward dans un anglais à l’accent très écossais.— Bonjour, répondit Nicolas avant d’emmener Roxane vers un siège proche.La porte se referma dans son dos.— Assise. Ceinture, ordonna Nicolas.Roxane s’exécuta. Quelques minutes plus tard, le petit jet privé s’élevait dans les airs.— Vous pouvez retirer votre ceinture, monsieur, madame, annonça le steward.À peine Roxane l’eut-elle fait que Nicolas lança :Roxane eut un regard affolé vers le steward qui s’éloignait vers l’arrière de l’appareil. Nicolas sortit de sa poche deux petites pinces mordantes.— Tu mettras ça sur tes seins, du coup.Roxane se dévêtit immédiatement par peur que Nicolas n’accentue encore la punition. Elle plaça ensuite les pinces en grimaçant mais se garda bien de gémir ou de se plaindre.— Je conçois que c’est difficile, précisa Nicolas d’une voix tendre.— Je vous remercie de m’aider à me rapprocher de vous, indiqua Roxane très sincèrement.— Tu as l’habitude d’être avec Albert et comment dire, nos manières de dominer sont pour le moins différentes.Roxane sourit doucement.— Si tu arrives à le mener par le bout du nez, ça ne sera pas le cas avec moi, continua Nicolas et Roxane baissa le regard, consciente que le duc français ne serait pas manipulable comme Albert. Je te laisse un petit temps d’adaptation ce qui explique que je sois aussi gentil pour commencer.— Je vous en remercie.— Après, tu sais, ça ne me dérange pas spécialement de te dresser, Roxane. Je sais que tu adores être punie physiquement et j’apprécie énormément de le faire. Je ne m’en priverai donc pas.Roxane ronronna. Comme elle aimait l’entendre lui parler comme ça ! Elle en trembla d’angoisse. Nicolas était intransigeant et impatient. Elle venait d’être punie pour avoir hésité à obéir à son ordre de se dévêtir. Là où Albert aurait pris la peine de la rassurer par des mots, de lui expliquer qu’il avait discuté au préalable avec le personnel de l’avion, que tout le consentement requis était présent, Nicolas demandait une confiance et une obéissance aveugle. Évidemment qu’il avait lui aussi réalisé les vérifications nécessaires mais ne comptait pas prendre la peine de le préciser à sa soumise. C’était à elle de suivre sans sourciller.C’était à la fois terrifiant et rassurant. Roxane pouvait lâcher prise : Nicolas s’occupait de tout. Il suffisait juste de lâcher le filin de sécurité personnel pour se contenter du filet lointain et invisible de Nicolas. Plus facile à dire qu’à faire ! Pour le moment, Roxane était loin de lui avoir confier les rênes. Tous les deux le savaient mais Nicolas ne pouvait pas réclamer de Roxane que cela vienne dans la seconde. Ils ne passaient que rarement du temps ensemble. En relation duelle, c’était exceptionnel. Aussi longtemps, c’était la première fois.Roxane était terrifiée à l’idée de ne pas réussir, de ne pas être à la hauteur, de décevoir Nicolas et ce alors qu’elle désirait plus que tout passer du temps avec lui, être sous sa coupe, lui appartenir, s’offrir corps et âme. Elle ne douta pas qu’il la ferait plier. Il prenait son temps pour ne pas la blesser, tant physiquement que mentalement, mais il finirait par obtenir cette harmonie qu’ils désiraient tant tous les deux.En attendant, Roxane se débattait mais Nicolas ne lui offrait pas la possibilité d’obtenir une once de liberté. Il l’empêchait d’effectuer le moindre geste de repli, d’opposition, de fuite.— Mets tes bras à plat sur les accoudoirs, ordonna-t-il.Roxane, désormais entièrement nue sur son siège, obtempéra. Nicolas enroula autour du poignet droit et de l’accoudoir un collier de serrage noir de type Colson et serra, avant de refaire le même geste de l’autre côté. En deux secondes, il venait d’attacher Roxane. Tout à fait sa signature : aucune classe, aucun style. Je veux, j’obtiens. Rapide et efficace. Roxane le reconnut bien là . Elle tira sur les bouts de plastique. C’était du solide. Elle ne broncherait pas. Sur la tablette, il déposa un petit couteau.— Pour pouvoir te détacher rapidement en cas de problème, annonça-t-il.Tiens, il prenait la peine de la rassurer sur la sécurité. Cela fit plaisir à Roxane. Nicolas embrassa Roxane et s’amusa un peu avec ses seins avant de lier ses chevilles de deux autres colliers de serrage à ce qu’il trouva à droite et à gauche du siège, obligeant Roxane à bien écarter les cuisses. Nicolas s’assit puis appuya ostensiblement sur le bouton d’appel au steward. Roxane frémit et trembla, baissant les yeux de honte. À chaque pas du steward dans leur direction, le rouge sur son visage fonça. Elle n’avait aucun moyen de se cacher, d’échapper au regard du serveur. Elle en mourrait de honte.— Que puis-je pour vous ? demanda le serveur.Souriait-il ? Était-il capable de la même neutralité que Ronald ? La matait-il ou bien se montrait-il discret ? Roxane, très occupée à regarder la moquette brune au sol, n’en avait aucune idée.— Le petit-déjeuner. Café, croissants, beurre, confiture, demanda Nicolas. Roxane ? Tu souhaites manger quoi ?Roxane gémit et se tortilla de malaise.— Roxane ? Que veux-tu manger ? insista Nicolas sans parvenir à cacher son amusement.— Du jus d’orange et…— Tu es sûre que tu es duchesse ? la coupa Nicolas. Ma chère, quand on parle à quelqu’un, on le regarde. C’est la moindre des politesses.Roxane rougit encore davantage. Elle soupira puis, tout en se mordillant les lèvres, leva les yeux sur le serveur qui s’avéra être sur le point d’exploser de rire. Il se contenait très difficilement.— Du jus d’orange et un pain au chocolat, des pancakes et de la confiture, s’il vous plaît.— Bien sûr, madame, répondit le serveur sans se gêner pour mater ostensiblement.Il s’éloigna tandis que Nicolas regardait les nuages par les hublots. Roxane reprit son souffle. Il allait revenir et elle craignait déjà ce moment. Nicolas savait combien elle détestait ces jeux de regards et adorait en même temps être le centre de l’attention. Roxane tira sur les bandelettes de plastique mais ça ne broncha pas.— Pas la même sensation que les cordes, hein ? lança Nicolas.— Assurément pas, confirma Roxane. C’est plus brutal, moins doux, plus incisif, mais tout aussi efficace.— Rapide à mettre, facile à enlever.— Tout ce qui te plaît.Il sourit. Le steward revint, poussant un chariot. Roxane évita de le regarder, redevenant instantanément rouge. Elle tenta une fois de plus de lutter contre les bandes lieuses. En vain. Ces machins n’avaient l’air de rien mais ils étaient terriblement contraignants.Le serveur posa les mets devant chaque convive puis fit mine de repartir.— Ma compagne ne pourra pas manger elle-même. Pourriez-vous l’aider, s’il vous plaît ?— Bien sûr, monsieur, répondit le serveur en souriant.Il se plaça à côté de Roxane.— Par quoi souhaitez-vous commencer, madame ?— Les pancakes, s’il vous plaît.— Recommence en le regardant, ordonna Nicolas.— Les pancakes, s’il vous plaît, répéta Roxane en levant cette fois les yeux sur le serveur qui la matait sans se cacher.Il découpa le met avec le couteau et la fourchette puis lui présenta devant la bouche et Roxane s’en saisit. Elle avait très faim et la nourriture était de bonne qualité. De fait, le plaisir gustatif fut au rendez-vous. Le steward la nourrit ainsi avec professionnalisme devant Nicolas qui n’en perdait pas une miette et reprenait Roxane dès que son langage ou son regard ne convenaient pas.— Pourquoi as-tu des pinces sur les seins, Roxane ? demanda Nicolas une fois les estomacs remplis.— Parce que j’ai tardé à obéir, maître.— Sur lequel de mes ordres as-tu hésité ?— Me dévêtir, maître, répondit Roxane, mortifiée.— La punition me semble suffisante, annonça Nicolas. Vous voulez bien retirer les pinces, s’il vous plaît ? lança le duc français en direction du steward.Roxane se crispa. S’il avait l’habitude, il irait doucement, sachant qu’un retrait rapide serait très douloureux. Roxane serra les dents de douleur. Le serveur avait ôté les deux en même temps d’un geste sur et rapide. Soit il n’y connaissait rien, soit il avait fait exprès de lui faire extrêmement mal. Le steward rendit les bouts de plastique à Nicolas qui lui demanda :— Vous voulez bien lui masser les seins pour faire revenir le sang ?Le serveur ne se fit pas prier. Il malaxa la poitrine généreuse avec un bonheur non feint. Roxane n’avait jamais été aussi rouge de honte. Il tritura les tétons sensibles et Roxane gémit.— Continuez, indiqua Nicolas au serveur qui, devant ce cri, s’était reculé, hésitant. Roxane, arrête de te plaindre.La soumise se força au silence tandis que le steward reprenait ses attouchements avec délectation.— Le jeune homme a été très gentil envers toi, n’est-ce pas ? lança Nicolas. Remercie-le !— Merci, monsieur, lança Roxane.— Non, mais non. Suce-le comme tu sais si bien le faire ! Allez !Le serveur défourailla très vite et son sexe bien dur prouva qu’il appréciait énormément la scène. Il l’enfourna dans la bouche ouverte de sa cliente avec avidité, comme s’il craignait que le dominant ne change d’avis au dernier instant ou que la femme ne se rebelle. Roxane n’avait que peu de latitude de mouvement et le jeune homme possédait un très beau membre, plus gros que la moyenne.La fellation fut difficile mais Roxane tint bon. Au moment où il allait jouir, le serveur sortit de la bouche de Roxane pour se vider sur son cou et sa poitrine. Le sperme collant et odorant coula doucement sur le corps nu, faisant trembler Roxane qui n’avait guère l’habitude de cette pratique, avalant d’habitude la semence masculine.— Merci, monsieur, dit Roxane en regardant le serveur qui se rhabillait.— C’est elle qui me remercie ? s’étonna-t-il, prouvant définitivement qu’il n’appartenait pas à ce monde.— Vous pouvez disposer, indiqua Nicolas en souriant.Le steward repartit avec son plateau visiblement abasourdi mais heureux.— C’est quand ta prochaine compétition ? demanda Nicolas.Roxane répondit volontiers et la discussion fut légère. Le temps de vol permit au sperme de sécher. Lorsque le pilote annonça l’atterrissage imminent, Nicolas détacha Roxane de coups de couteau assurés, brisant les liens en plastique, lui demanda de remettre sa robe sans lui proposer de se nettoyer au préalable puis lui ordonna d’attacher sa ceinture. Roxane obéit à chaque ordre sans attendre, sans réfléchir. Elle n’avait pas lâché le contrôle. Simplement, les demandes lui convenaient. Pas de lutte nécessaire ici.L’atterrissage se fit en douceur. Le steward souhaita professionnellement un bon séjour à ses clients. Rien ne laissait supposer que la femme se promenait avec le sperme du serveur collé sur son corps sous sa robe.Roxane avait l’impression que l’odeur l’entourait, l’envahissait. Tout le monde s’en rendrait compte. C’était obligé. Elle tremblotait et son visage ne blanchissait pas.— Tu es magnifique quand tu as honte, murmura Nicolas à son oreille, faisant encore plus rougir la soumise.Nicolas entraîna Roxane jusqu’à un taxi. Le conducteur ne fit aucune remarque pourtant Roxane en était certaine, l’odeur de sperme, très reconnaissable, la désignait très certainement comme une salope.Le taxi stoppa au centre-ville et Nicolas entraîna Roxane dans du lèche vitrine au milieu de la foule assez dense d’Édimbourg. Roxane fit son possible pour passer outre son odeur et son inconfort pour profiter au maximum de son amoureux. Ils avançaient main dans la main, s’embrassant souvent. Il la tenait par les hanches et déposait régulièrement de tendres bisous dans son cou. Roxane en ronronnait de plaisir.Ils se retrouvèrent à observer l’océan depuis une immense plage de sable. Quelques couples se prélassaient au timide soleil écossais. Nicolas s’installa sur le sable, le dos contre un rocher et proposa à Roxane de se mettre contre lui. Il passa une main sous la jupe et pénétra directement sa soumise de deux doigts, la trouvant accueillante et trempée. Elle miaula de plaisir et ronronna, ravie de ce traitement doux et tendre. Il fit monter le plaisir mais ne lui accorda pas la délivrance tant désirée. Nicolas l’impatient faisant preuve de patience ? Que se passait-il ?Il sortit son sexe dur et ordonna :Au lieu d’obéir, Roxane observa les gens présents sur la plage. Nicolas sortit une pince en réponse.— Mais je… commença Roxane.Il haussa les épaules et en sortit deux de plus.— Pardon, maître, dit-elle humblement.Difficile de lâcher ce fichu contrôle. « Fais lui confiance », se répétait-elle. Plus facile à dire qu’à faire.— Pas sur les seins, annonça Nicolas. Le clitoris et les petites lèvres.Roxane frémit. Ces pinces étaient tout sauf douces. Elle gémit. En réponse, il en sortit deux de plus. Roxane sursauta avant de soulever sa jupe pour mettre en place les cinq pinces punitives. Elle avait intérêt à rapidement ployer devant Nicolas sinon, elle allait souffrir souvent. À peine furent-elles en place que Roxane fondait sur la bite molle de Nicolas. Tout pour ne pas risquer d’alourdir la peine. Elle le suça du mieux qu’elle put, y mettant tout son cœur, faisant fi de l’environnement et des possibles observateurs.— Arrête. Viens sur moi et donne-moi du plaisir avec ton ventre.Avec les pinces, Roxane allait sacrément souffrir. En compagnie d’Albert, elle aurait chouiné et gémit. Elle se serait refusée, l’obligeant à insister, répéter son ordre voir même la rassurer. Si elle se plaignait assez fort, Albert pouvait même retirer quelques pinces voire l’intégralité.Avec Nicolas, Roxane ne tenta pas. Elle le savait : ça serait vain. Cela empirerait même la situation. Elle enfourna la verge dure dans son ventre sans se plaindre malgré la douleur qui saisit ses nymphes délicates. Nicolas ne fit pas un geste. Il avait dit qu’elle devait lui donner du plaisir.Roxane commença donc à bouger lascivement. Les spectateurs sur la plage ne voyaient en fait pas grand-chose. La jupe masquait les évènements. Roxane n’osa pas un regard vers eux, de peur de constater qu’ils regardaient. Elle en mourrait de honte.Nicolas resta parfaitement immobile tandis que Roxane grimaçait sous la douleur sans cesser d’y mettre tout son cœur. Elle ne voulait surtout pas le décevoir. Nicolas empoigna les fesses de Roxane pour se planter bien au fond de son ventre et Roxane ne put s’empêcher de crier sous la douleur. Les pinces la transperçaient.— C’est ça que je veux. Je me fiche de ta douleur. Tu as tardé à obéir. Tu es punie. Subis en silence. Donne-moi ce que je veux.— Oui, maître, souffla Roxane dépitée.Elle s’obligea à des mouvements plus amples, allant bien profondément malgré la douleur.— Voilà , c’est bien. Continue. C’est exactement ça. Tu as le droit de montrer que tu souffres. Au contraire. Ça semble encore plus exciter madame, là -bas. Son sourire s’agrandit à chacun de tes cris de douleur.Roxane gémit de honte et se mit à rougir intensément.— Ce gémissement-là a davantage fait plaisir à monsieur, précisa Nicolas.Roxane continua ses mouvements, gémissant à chaque pénétration profonde alors que les pinces la lacéraient, soupirant d’aise en se retirant.— Continue, dit Nicolas alors que Roxane faiblissait. C’est très agréable ! Tu as mal, je sais. Nos observateurs sont ravis. Mets tes mains derrière ta tête pour dévoiler un peu mieux tes formes sublimes.Roxane se mit dans la position demandée et continua ses mouvements. Le sexe dur de Nicolas touchait son col, caressait ses zones sensibles. Roxane dégoulinait sur le membre, désireuse d’un plaisir interdit par les pinces assassines.— Retire-toi et viens nettoyer mon sexe avec ta bouche.Roxane lécha, pompa, aspira ses propres sécrétions sur le sexe de son amant. Nicolas se contint. Jamais il ne jouit. Roxane n’en revenait pas. Il finit par se rhabiller et annoncer :— On continue la promenade.Roxane en gémit de dépit.— Nous avons deux jours, madame impatiente, rappela Nicolas.Roxane sourit et suivit son maître sans se plaindre une seule seconde de la présence des pinces ni réclamer leur retrait. Avec Philibert, elle aurait aisément obtenu gain de cause. Une légère négociation aurait déridé Charles. Des yeux doux et des gémissements mignons auraient fait craquer Albert. Avec Nicolas, toute tentative n’aurait fait qu’empirer la situation. Avec lui, aucune prise de pouvoir n’était possible, aucune manipulation envisageable. Il fallait obéir et plier l’échine. Rien d’autre n’était possible.Ils marchèrent de plages en plages. Ils en étaient à la troisième lorsqu’un couple les aborda.— Bonjour, dit l’homme dans un anglais avec un fort accent d’Europe du Nord.— Bonjour, monsieur, répondit poliment Nicolas.— Ma femme aimerait en voir beaucoup plus, indiqua l’homme. Elle ne parle pas l’anglais alors elle ne va pas pouvoir confirmer. Elle veut juste voir, rien de plus.La femme blonde d’une trentaine d’années dévorait littéralement Roxane des yeux. La soumise en rougit d’inconfort. Nicolas emmena Roxane un peu à l’écart et le couple suédois suivit. Nicolas déshabilla sa soumise qui baissait les yeux, évitant les regards d’un bleu profond. La blonde parla dans sa langue nordique.— Ma femme souhaite savoir ce qu’est la traînée blanche sur le corps de votre compagne, indiqua l’homme et Roxane eut soudainement envie de s’enfoncer la tête dans le sable.— Explique au monsieur, ordonna Nicolas à Roxane.— C’est du sperme, monsieur, répondit Roxane d’une petite voix aiguë.— Détaille davantage, précisa Nicolas alors que l’homme traduisait.— Ce n’est pas le sperme de mon maître, indiqua Roxane et l’homme traduisit encore. C’est celui d’un inconnu dont j’ignore l’identité, monsieur.L’homme traduisit et la femme sourit.— Écarte bien les cuisses, ordonna Nicolas et Roxane obéit, mortifiée.La blonde parla de nouveau dans sa langue aux « r » légèrement roulés.— Ma femme souhaite savoir si c’est par pur plaisir qu’elle porte des pinces ou s’il s’agit d’une punition.— Roxane, réponds, ordonna Nicolas.— Je suis punie, monsieur. Je n’obéis pas assez vite aux ordres.L’homme traduisit à sa femme qui hocha la tête en souriant.— Mets deux doigts dans ton ventre et donne-toi du plaisir, ordonna Nicolas.Se masturber devant des inconnus ? Roxane secoua négativement la tête. C’était trop dur, vraiment trop dur. Aucune ligne rouge n’était franchie mais la pudeur de Roxane l’envahit et elle se retrouva figée, la respiration rapide, le cœur battant la chamade, incapable du moindre geste, muette et pétrifiée.— Crois-moi, gronda-t-il en français. La punition pour avoir refusé de m’obéir, devant des gens qui plus est, va être à la hauteur de ton acte. Fais-le, Roxane, maintenant !— Non, gémit-elle.Il décrocha sa boucle de ceinture et la fit lentement glisser. Les deux nordistes échangeaient à voix basse.— Tu vas le faire, crois-moi, gronda Nicolas. Plus tu t’opposes et plus tu vas souffrir. À toi de voir.Roxane gémit en tremblant devant la ceinture de cuir dans la main du sadique.— Ma femme s’inquiète pour votre compagne, indiqua l’homme.— Roxane, test de sécurité ? lança Nicolas en anglais.— Vert, maître, indiqua Roxane dans la même langue avec un demi-sourire contrit.Elle avait besoin de sentir sa domination, qu’il la brise, d’être forcée. Elle désirait qu’il la prenne, la mette à genoux et la fasse ployer. Avec Albert, le lien était plus doux, moins ferme. Roxane obéissait parce qu’elle le voulait bien et parce que les ordres n’étaient jamais trop difficiles à suivre. Nicolas la poussait dans ses retranchements, l’obligeait à se dépasser. Jamais Albert ne lui aurait demandé de se donner du plaisir en public. Il savait que cela la gênait énormément. Roxane avait besoin d’être menée avec fermeté pour dépasser cet obstacle moral. Nicolas ne lâcherait rien. Il la mènerait plus haut, plus loin, pour leur plus grand bonheur à tous les deux.— Votre femme est-elle rassurée ? demanda Nicolas qui armait sa main, serrant son poing sur la ceinture, faisant crisser le cuir.— Oui, indiqua l’homme alors que le couple souriait.Le premier coup cingla les fesses de la soumise qui hurla en retour. Aucune volonté de donner du plaisir. La brutalité avait été totale. La marque resterait plusieurs jours, à n’en pas douter. Nicolas réarma son bras et le second coup fit craquer Roxane. Il frappait tellement fort ! Rien à voir avec Albert qui craignait, effleurait, reculait. Nicolas voulait et obtenait, en recevant ou en prenant, peu lui importait.Roxane mit l’index et le majeur de sa main droite dans son ventre et commença à les remuer doucement, trouvant aisément ses propres zones sensibles, d’autant plus que la situation l’électrisait. Nicolas tenait toujours la ceinture, prêt à frapper au moindre écart.— Ressors tes doigts et montre-les-leur, qu’ils constatent à quel point tu es une salope qui adore s’exhiber ainsi !Roxane gémit en secouant la tête. Le troisième coup fut suivi du rire du couple devant les doigts poisseux de cyprine de la soumise.— Recommence ! ordonna Nicolas. Remets-les.Roxane obéit immédiatement et le plaisir monta.— Ressors-les. Montre-les bien !Roxane obéit. Elle ne réfléchissait plus. Il ordonnait, elle faisait. C’était simple, évident.— Lèche-les ! Nettoie-bien ta main. Remets-les dans ton ventre. Caresse-toi devant eux, allez ! Montre comme tu sais bien faire ! Regarde ! Elle se masturbe elle aussi. Tu lui donnes des idées. Lui aussi a sorti sa bite. Il se caresse. Tu es désirable, ma chère. Ressors tes doigts ! Lèche-les ! Dans ton ventre maintenant. Mets-en trois !Les pinces la lacéraient mais Roxane n’y prenait même plus garde. Elle lui appartenait.— Mets toute ta main, ordonna-t-il d’une voix grave et sourde.Roxane obéit. Elle n’avait jamais fait cela. Il la collait, son souffle dans son cou l’électrisait.— Et surtout si tu veux jouir, ne te prive pas, au contraire, dit-il. Montre leur ton plaisir. Regarde, dit-il en la forçant d’une main sous le menton à lever les yeux sur les voyeurs, ils te matent et adorent !Les deux se caressaient sans honte tout en la regardant. La femme titillait son clitoris tandis que les doigts de son mari disparaissaient dans son ventre. Il se caressait le sexe tandis qu’une main de sa femme flattait ses bourses. Ils semblaient en harmonie totale, probablement habitués de ce genre d’évènements.Roxane était au-delà de la honte. Elle était submergée mais possédée, elle obéissait. Sa main toute entière dans son sexe écartait ses lèvres meurtries par les pinces. Son clitoris hurlait son besoin de douceur. Elle aurait tout donné pour pouvoir retirer ce bout de plastique et se caresser, ou pour un doux et tendre coup de langue.— Allez, ma belle. Jouis ! Montre comment tu sais te donner de jolis orgasmes. Après une semaine entière d’abstinence, vas-y, lâche-toi !La vague de plaisir partit du ventre, parcourut tout son corps et lorsqu’elle atteignit le crâne, le volcan explosa et Roxane cria son plaisir sur cette plage devant ces inconnus qui jouirent de concert.— Encore, ma belle. Allez, tu peux faire mieux que ça, ordonna Nicolas.Roxane gémit mais Nicolas ne lâcha rien.L’homme dont le sperme recouvrait un rocher se rhabilla avant de se tourner vers sa femme pour entreprendre de lui offrir, à elle aussi, un second orgasme. Lorsque Roxane fut au bord, Nicolas lui souffla :— Attends ! Retiens-toi. Synchronise ton plaisir avec le sien.Roxane fut forcée de lever les yeux sur la femme et de l’observer avec attention pour obéir à cet ordre mais finalement, l’orgasme fut simultané.— C’est bien. C’est très bien. Je suis fier de toi, dit Nicolas en la prenant tendrement dans ses bras. Tu peux retirer ta main de ton ventre. Je vais retirer les pinces. Détends-toi et respire.Roxane parvint en se contrôlant à ne pas crier lors du retrait pourtant très douloureux. Elle se lova entre les bras réconfortants de son amant.— Ma femme vous remercie profondément pour ce magnifique moment, indiqua l’homme.— De rien, répondit Nicolas. Merci à vous d’être venus nous trouver. Nous avons également beaucoup apprécié. Puisse votre séjour en Écosse être agréable.— Vous y avez déjà largement contribué, assura le suédois.Sa femme dit quelques mots sur un ton doux et aimable puis le couple s’éloigna. Roxane resta un long moment contre Nicolas. Ce moment avait été très fort en émotion et elle peinait à revenir sur Terre. Elle se sentait au bord d’une crise de larmes. Elle se retint, reprit le contrôle et finalement retrouva le plancher des vaches. Son sourire et son regard dévorant d’envie permirent à Nicolas de savoir que sa soumise était prête à reprendre le cours de la promenade.Ils déjeunèrent dans une brasserie face au port. Nicolas guida Roxane jusqu’à un coin désert en dehors de la ville. De l’herbe, quelques moutons, des fourrés, trois arbres, du vent, l’Écosse tout craché.— Je veux te punir pour ta désobéissance, annonça Nicolas.Roxane frémit et sursauta.— Les coups de ceinture étaient là pour te faire réagir mais tu te doutes bien que je ne m’en contenterai pas, continua Nicolas. Tu m’as dit « non » Roxane, devant des gens. C’est intolérable !— Oui, maître. Pardon, maître, dit Roxane d’une petite voix misérable.— Mets-toi à genoux, les mains sur la tête, face à l’océan.Roxane obéit. Nicolas se plaça devant elle et releva la jupe qu’il roula avant de l’attacher au niveau des hanches à l’aide d’une pince. Ainsi, les fesses étaient toujours masquées mais le sexe s’offrait sans restriction.— Écarte davantage, ordonna-t-il et Roxane ajusta sa position. Je ne veux pas t’attacher. Je veux que tu acceptes la punition sans chercher à t’y soustraire. Ça va être dur, très dur, promit-il, mais je veux que tu restes dans cette position. Cela va te demander beaucoup de confiance en moi et une obéissance totale. Soumets-toi, Roxane. Accepte la punition.— Oui, maître, dit Roxane.— Je ne doute pas de ta volonté consciente, précisa Nicolas. Je sais que tu veux m’obéir, que tu veux m’appartenir.— Je n’y arrive pas, pleura Roxane.— Je sais. Je vais t’aider en te punissant fortement. Pas de plaisir masochiste. Juste de la douleur, et une que tu n’as jamais connu, histoire de bien marquer le coup. Tout ce que tu dois faire, c’est rester dans cette position. Quoi que je fasse, tu restes dans cette position. Je t’autorise à me parler, à me supplier, à hurler, à pleurer, à geindre mais pas à bouger. Je te veux immobile. Tu as bien compris ?— C’est tout l’inverse d’Albert, maugréa Roxane. Lui, il s’en fiche que je bouge mais me veut silencieuse.Nicolas rit doucement.— Dur d’avoir deux maîtres, hein ? Tu vas y arriver, ma belle. Prends le temps que tu veux. Respire. Connecte-toi à moi. Dis-moi quand tu es prête.Il s’accroupit face à elle, lui souriant tendrement, la laissant se centrer. Finalement, elle hocha la tête.— Je suis prête, maître.— Pas bouger, rappela-t-il.Roxane hocha la tête.D’une poche intérieure, il tira une petite boîte en métal. Il l’ouvrit devant Roxane. Le contenant dévoila des aiguilles fines. Il déposa tendrement l’objet sur le sol puis tira des gants de chirurgien qu’il mit sur ses mains.— Vous allez faire quoi ? demanda Roxane qui avait le droit de parler.— Insérer les aiguilles dans ton corps.Roxane trembla mais ne bougea pas. Il allait vraiment lui insérer ces choses ? Transpercer sa peau ? Roxane se sentit soudainement faible.— Pas bouger, répéta Nicolas. Redresse ta position.Roxane tendit sa colonne vertébrale.— Vous allez les insérer où ? demanda Roxane, un peu inquiète.— C’est une punition, Roxane, donc, là où ça fait mal.Roxane sentit une sueur froide la traverser.— Vous savez faire ça ?— Oui, j’ai appris, indiqua-t-il. Charmante ton idée du gîte BDSM. Ça m’a donné l’occasion de découvrir plein de choses.— Du bien comme du mauvais, si j’ai bien compris, précisa Roxane.— Philibert et moi avons éloigné un homme d’une femme, en effet. Nous sommes intervenus. Leur relation n’avait rien de consensuelle, je le regrette. Mais bon, c’est exceptionnel. Le reste du temps, je rencontre des gens charmants et je découvre plein de nouvelles pratiques, dont celle-là .— J’ai peur, admit Roxane.— Je l’espère bien, gronda Nicolas. Pourquoi vais-je te faire mal ?— Parce que j’ai refusé de vous obéir devant des gens.— C’est une faute légère ?— Non, maître. C’est très grave, pleura Roxane. Punissez-moi s’il vous plaît.— Accordé, annonça Nicolas. Je vais commencer par les seins. N’oublie pas : garde la position. Tu peux hurler, pleurer, supplier, mais ne t’oppose pas.— Oui, maître, pleurnicha Roxane.Il se saisit d’une aiguille stérile. Roxane la trouva effilée et sacrément longue. Nicolas soupesa un sein, le désinfecta à l’aide d’un coton et d’un produit transparent, puis plaça l’aiguille parallèle au lobe doux et charnu et pénétra l’épiderme avant de ressortir environ un centimètre plus loin. Roxane observa l’aiguille qui tenait seule. La douleur n’avait pas été si sévère que ça.Nicolas en enficha une nouvelle dans l’autre sein, jumelle de la première. Roxane grimaça. Ça n’était pas spécialement la douleur mais l’agression, une sensation plus profonde, un traumatisme insurmontable qui touchait la soumise. Nicolas monta à un total de quatre aiguilles par sein puis annonça :— Je vais augmenter la douleur. Jusque-là , ce n’était qu’un apéritif, tu es d’accord ?— Oui, maître, c’est davantage une contrainte qu’une douleur. C’est intéressant mentalement. Un peu douloureux mais pas trop. En revanche, je me sens possédée, vulnérable, à votre merci.Nicolas sourit doucement. Il attrapa une nouvelle aiguille et la plaça sur un téton. Roxane frémit.— Ne bouge pas. Surtout, ne bouge pas. Tu ne voudrais pas que je rate au risque de devoir recommencer, n’est-ce pas ?Roxane secoua négativement la tête.— Le plus intéressant est qu’Albert sera content. Ceci ne laisse aucune trace, indiqua Nicolas avant d’enfoncer l’aiguille.Roxane cria mais resta immobile. Imperturbable, Nicolas se saisit d’une autre tige fine et transperça de la même manière le téton jumeau. Roxane n’empêcha pas ses larmes de couler.— Tu es magnifique ainsi, admira-t-il. Maintenant, je vais m’occuper de ton sexe.— Maître ? s’exclama Roxane. Non, non ! S’il vous plaît !— Je t’en prie, supplie, geint, demande, réclame, hurle, pleure, gémit. C’est permis. Tant que tu ne bouges pas.Il se saisit d’une nouvelle aiguille puis attrapa une grande lèvre qu’il transperça sans attendre. Roxane cria et une deuxième, puis une troisième suivit et le sadique passa à l’autre grande lèvre pour lui faire subir le même traitement.— Bien, dit-il, bien. Je suis satisfait. Tu n’as pas resserré les cuisses ni chercher à te soustraire à ta punition. Je continue. Les petites lèvres maintenant.— Maître ! Non ! C’est trop douloureux ! Par pitié !— Si ça ne l’était pas, ça ne serait pas une punition, indiqua-t-il. C’est nécessaire pour que tu lâches prise.Roxane gémit. Elle ne pouvait nier. Il raffermissait son emprise sur elle. Chaque aiguille la menait plus profondément dans son obéissance absolue. La première aiguille qui transperça la petite lèvre lui cisailla le cerveau mais Roxane tint bon. Elle ne broncha pas, ne tenta pas de s’éloigner ou de se refuser. Nicolas les orna de la même manière que les grandes : trois chacune.— Enfin le clitoris.— Maître, sanglota Roxane et sa voix n’était qu’un petit souffle à peine audible.Nicolas n’en eut cure. L’aiguille transperça le bout de chair tendre qui ne rêvait que de douceur. Roxane hurla et se plia en deux.— Reprends la position ! gronda Nicolas et Roxane se redressa. Maintenant, tu vas rester comme ça, sans bouger et tu vas répéter « Je dois obéir à mon maître ». Ne t’avise pas d’arrêter !— Je dois obéir à mon maître, dit Roxane en larmes. Je dois obéir à mon maître.Elle répéta le mantra sans s’arrêter, prononçant bien chaque syllabe. Parfois, sans prévenir, il mettait une tape sur le sexe ou un sein. Roxane ne se plaignit pas. Elle continua à subir sa punition sans broncher, face à l’océan, pour lui, pour Nicolas.Après un temps interminable, Nicolas enfonça deux doigts dans son vagin et caressa tandis que Roxane continuait à répéter les mots demandés. Avec attention, il retira de ses mains gantées les aiguilles, une à une, commençant par les seins, essuyant parfois la goutte de sang qui perlait.Roxane, de son côté, conserva la position, répétant les mots, inlassablement, l’esprit en vrac, plus soumise que jamais. Le retrait des aiguilles sur le sexe l’obligea à hurler mais dès qu’elle avait de nouveau de l’air, elle reprenait son mantra et enfin, elle fut débarrassée de tout morceau de métal.— Tu peux arrêter, annonça-t-il.— Merci maître, murmura Roxane, anéantie.Il la prit dans ses bras et elle pleura doucement sur son épaule.— Vous ne me laisserez pas m’opposer.— Jamais, ma belle, promit-il et Roxane se sentit bien, apaisée, en sécurité.Roxane le serra fort contre elle et il sourit, plus amoureux que jamais. Leur baiser fut tendre et langoureux et Nicolas lui fit l’amour sur cette prairie, face à l’océan, avec une tendresse inégalée. Roxane ronronna entre ses bras. Nicolas jouit dans son ventre sans offrir la même chose en retour à sa soumise qui ne se plaignit pas. Elle lui appartenait. Elle le suivrait, où qu’il aille, sans se plaindre, sans s’opposer, sans chercher, sans réfléchir.Il la ramena en ville et le taxi les mena jusqu’à un hôtel où un spa les accueillit. Le dîner dans le restaurant de l’hôtel fut agréable et la soirée dans la salle de jeu douce. Nicolas se trouva des compagnons pour des billards. Roxane se contenta de regarder, admirant son amoureux ciblant et faisant mouche, perdant aussi avec sagesse.Enfin, Nicolas l’amena dans la chambre. Roxane découvrit deux lits simples séparés. Albert agissait de même. Ainsi, la soumise pouvait dormir attachée sans déranger le dominant dans son sommeil.— Allez va ! Tu as la permission de te laver.Enfin pouvoir retirer le sperme collé à son corps ! Roxane sautilla de joie. Elle resta un long moment sous la douche. La première chose que Nicolas fit lorsqu’elle reparut dans la chambre fut de retirer la serviette autour de son corps pour l’admirer. Il s’attarda sur les fesses rebondies.— La ceinture laisse de jolies marques, annonça-t-il.— J’ai honte, maître, annonça Roxane. Ces marques sont celles de la désobéissance. Je préférerais porter un plaisir partagé.— Sois sage et ça se produira, promit-il.Roxane acquiesça. Elle le suivrait au bout du monde.— Allez, au lit ! lança Nicolas.Roxane disparut sous les couvertures chaudes. Nue, elle en aurait bien besoin par cette nuit fraîche. Nicolas se contenta de lier une cheville à un pied de lit par une chaîne et un cadenas. Roxane n’avait pas dormi aussi librement depuis une semaine. Elle lui en fut reconnaissante. Demain matin, elle pourrait s’étirer. Quel bonheur !— Bonne nuit, maître.— Bonne nuit, ma belle, répondit Nicolas.Il déposa un chaste baiser sur son front puis éteignit. Roxane, éreintée, trouva le sommeil très rapidement.Le lendemain, elle fut réveillée bien avant Nicolas. Elle le regarda dormir avec bonheur. Elle venait de passer sa première nuit avec son amoureux. Elle se sentait la plus heureuse des femmes. Elle estima qu’elle l’avait ainsi observé pendant presque deux heures lorsqu’il s’éveilla en baillant.La première chose qu’il fit en s’éveillant fut de lancer la clé du cadenas à Roxane et de lui dire :Elle se détacha rapidement et se jeta presque sur la queue de son amant. Elle lui offrit ce qu’il demandait, avide et impatiente. Elle avait tant espéré cet ordre ! Il l’arrêta toutefois avant de jouir.— Merci, ma belle. Il est très agréable d’être éveillé ainsi.— Méline refuse toujours de le faire ? supposa Roxane.— Au réveil, comme ça, ça ne se produit pas, non. C’est que ce genre de choses nécessite de sacrées négociations avec ma femme. Ça empêche toute spontanéité mais ce n’est pas grave. C’est différent. J’aime bien aussi. En revanche, j’apprécie ce réveil-là . J’aimerais t’avoir plus souvent le matin à mes côtés.— Je ne suis pas contre, indiqua Roxane.— Hum… Ça risque d’être compliqué…— Je sais, admit Roxane qui n’avait, pour une fois, pas la solution miracle à portée de la main.— J’ai faim, annonça Nicolas.Roxane sourit. Disait-il cela tous les matins ? Elle l’ignorait, ne vivant pas avec lui. Elle fut prise d’une immense nostalgie. Elle ne savait rien de lui, de ses habitudes, de ses goûts, de ses préférences. Sexuellement, elle le connaissait par cœur mais du reste, elle ignorait tout ou presque. Elle l’aimait intensément mais il était un étranger pour elle.— Roxane, ça va ? Tu as l’air lointaine.Elle baissa les yeux, réfrénant ses larmes. Il dut sentir sa tristesse car il la prit dans ses bras.— Hé ! Ne sois pas triste. Je t’aime.Il l’embrassa mais le baiser fut salé. Roxane avait craqué.— Ma belle, reste avec moi. Profitons de ce moment, s’il te plaît !Roxane hocha la tête. Il avait raison. Pour une fois qu’ils étaient ensemble, il ne fallait pas tomber dans la mélancolie du reste de l’année mais vivre intensément ce moment à deux, si rare et précieux. Elle l’enlaça et le serra fort contre elle, sa bouée de sauvetage, son phare. Il répondit avec tendresse, lui caressant doucement la joue, sa main naviguant dans ses cheveux emmêlés.Roxane finit par cesser de sangloter. Nicolas se leva et s’habilla. Elle le regarda faire. Elle ne voulait rien rater. Pour une fois, elle le découvrait au quotidien, dans sa vie normale et elle adorait. Il souriait de la voir le dévorer des yeux. Il sortit une robe d’un sac et la lui tendit. Elle la passa puis lui prit la main.— Tu me manques, dit-elle.— Je suis là , répondit-il.Elle allait préciser mais il la prit de vitesse :— J’ai compris. Moi aussi j’aimerais passer plus de temps avec toi.Ils se firent encore un câlin, tous deux conscients que cette envie-là ne pourrait probablement jamais être comblée. Ce fut dans les bras l’un de l’autre qu’ils entrèrent dans le restaurant de l’hôtel. La main dans la main, ils mangèrent leur galette de pomme de terre, leur bacon et leur omelette. Les clients autour devaient sûrement les prendre pour de jeunes amoureux, tout juste rencontrés, au début de leur romance. Ce n’était pas totalement faux. Ils interagissaient l’un avec l’autre depuis une quinzaine d’années mais ce tête à tête matinal était nouveau. Roxane en fondait d’amour. Nicolas souriait et ne quittait pas sa partenaire du regard.Roxane peinait à retenir ses larmes. Elle aurait tellement voulu l’avoir davantage. Elle aimait Albert et appréciait tout autant de vivre avec lui. Elle en voulait trop, elle le savait. Elle vivait déjà une histoire extraordinaire et rare, emplie de respect mutuel, d’écoute et de partage. Elle ne pouvait pas en demander davantage. Sa tristesse chassée, elle retrouva le sourire et l’envie de profiter le plus possible de ce moment unique.— Où m’amènes-tu aujourd’hui ? demanda-t-elle, joyeuse.— En mer, pour commencer. Pas de yacht, cette fois. Juste un petit bateau à moteur car le voyage ne m’intéresse pas. Seule la destination m’importe, précisa Nicolas.— Où allons-nous ?— Curieuse, rit-il. Tu verras bien.Roxane sourit. Le taxi les emmena jusqu’au port où les attendait un petit bateau.— Et pour que la surprise soit totale, commença Nicolas avant de lui bander les yeux.Roxane se blottit contre lui en souriant. Elle respira l’air salé durant tout le voyage. Sans lui retirer le bandeau, il la fit descendre sur la terre ferme et la dirigea. Elle sentit à l’atmosphère qu’elle venait d’entrer dans un bâtiment. Il retira son bandeau.— Je précise que j’ai déjà visité les endroits où je vais t’amener aujourd’hui. Ne t’inquiète donc pas de ce que tu penses que je vais rater.Roxane sourit. L’endroit était sombre et en pierre ancienne.— Remplis-toi, ordonna-t-il en lui tendant un œuf vibrant de belle taille.L’endroit était désert. Roxane s’exécuta sur place sans difficulté. Cet ordre ne lui posait aucune difficulté.— Bien, dit Nicolas dès qu’elle fut remplie. Maintenant, voilà ta mission.Il lui tendit un appareil photo numérique de qualité.— Tu montes jusqu’en haut. Tu admires la vue. Tu prends des photos puis tu redescends. Je regarde tes prises. Si j’en trouve une à mon goût, tu as gagné. En récompense, tu me suces, je t’encule et tu as le droit de te faire jouir. Si aucune ne me plaît ou si j’ai trop attendu, tu as perdu. Je te mets une pince et tu remontes pour tenter de faire mieux.Roxane observa l’escalier en colimaçon. Il semblait haut. Cette épreuve était physique, à n’en pas douter. Il était hors de question de devoir monter deux fois.— As-tu besoin que je t’explique le fonctionnement de l’appareil photo ?Roxane s’en saisit, l’alluma rapidement, fit le point sur Nicolas et prit un cliché. Elle le lui montra.— Parfait. Tu sais t’en servir. C’est parti, ma belle. Va jusqu’en haut et profite. Moi, je suis trop vieux pour ces conneries et puis, je suis déjà monté en haut une dizaine de fois. J’en ai marre, je l’avoue.Roxane ricana. Elle n’était jamais venue ici. Curieuse, elle grimpa les marches. Elle arriva rapidement en haut pour découvrir une vue splendide sur une baie et surtout, un immense pont rouge magnifique. Il aurait de fait été difficile de se trouver à deux sur cette corniche étroite. Roxane profita de la vue puis, se souvenant de sa mission, attrapa l’appareil et prit quelques photos. Elle redescendit, arrivant rapidement en bas de ce petit phare.Nicolas observa les clichés.— Tu es plutôt douée. Quasiment toutes tes photos sont belles ! Je valide.Roxane sourit.— À genoux, ma belle.Elle obéit immédiatement, sans s’inquiéter d’une arrivée impromptue. Il ordonnait. Elle obéissait. Elle lui était acquise. Elle avait toute confiance en lui. Nicolas sortit sa bite et Roxane entreprit de la rendre dure. Elle y mettait tout son cœur et il la laissait faire, n’intervenant pas. Rapidement, il se recula et Roxane, sachant ce qu’il voulait, se mit à quatre pattes. Le monde extérieur n’existait plus. Seul lui comptait, son plaisir, ses volontés, ses désirs.Il souleva sa jupe et plaça son sexe devant son petit trou. À ce moment-là , l’œuf vibrant s’activa, faisant sursauter et gémir Roxane qui avait complètement oublié sa présence.— N’hésite pas à te caresser, précisa Nicolas. Je serais ravi que tu jouisses, ma belle.Il fit entrer doucement son membre dur dans le cul de Roxane qui roucoula de plaisir, une main sur son clitoris la faisant monter haut, l’œuf s’occupant des zones sensibles du vagin. Nicolas emplit son derrière avec tendresse. Roxane miaula. Le plaisir monta.— Ne te retiens pas. Jouis sans m’attendre. Je ne compte pas le faire maintenant. Vas-y, ma belle. Montre-moi comme tu aimes que je t’encule !Roxane explosa tandis que sa main continuait à caresser le clitoris et que Nicolas réalisait de lents et profonds aller et retour dans son cul. Finalement, il se retira et Roxane constata qu’il retirait le préservatif qu’elle n’avait pas remarqué qu’il avait mis. Il le jeta dans une poubelle puis lui fit signe de le suivre dehors.Elle se releva et ils retrouvèrent le pâle soleil écossais. Ils remontèrent dans le bateau et Roxane eut de nouveau les yeux bandés. Le trajet fut un peu plus long. Roxane put se reposer contre Nicolas qui la couvrait de caresses et de doux baisers.L’embarcation finit par s’arrêter et Nicolas aida Roxane à descendre à l’aveugle. Il l’emmena faire quelques pas puis lui retira le bandeau. Roxane se découvrit sur une île. Le paysage était magnifique. L’endroit grouillait de petits oiseaux noir et blanc ressemblant à des pingouins nains, au bec et aux pattes orange.— Tu me ramènes une jolie photo de l’un d’eux ? proposa Nicolas en lui tendant l’appareil photo.Il l’emmena le long de la route vers le nord. Les macareux se trouvaient trop loin pour que Roxane puisse les photographier mais elle préférait de toute façon profiter du moment que s’enfermer derrière l’objectif. Bientôt, un phare se dévoila. Roxane sourit. Elle allait de nouveau devoir monter les marches.— Tu sais ce que tu as à faire. Même récompense, même punition. Allez ! Monte ma belle ! Faire du sport te fera du bien.Roxane sourit et s’y plia volontiers. La vue n’avait rien à voir avec celle du phare précédent. L’autre, collée à la ville, permettait d’admirer un pont et des bâtiments. Là , il n’y avait que l’océan et des terres nues à l’horizon. Roxane prit quelques photos puis descendit. De nouveau, Nicolas valida. Roxane le suça avec application et il l’encula, lui offrant un nouvel orgasme. Une fois dehors, Nicolas précisa :— Cette île ne propose pas moins de deux phares.Roxane ricana. Il n’avait pas choisi ses emplacements au hasard. L’autre bâtiment n’était pas loin, quelques centaines de mètres tout au plus. En revanche, il ne ressemblait pas du tout au premier. Un sombre, un clair. Un rond, un carré. Roxane constata que ce phare ne se visitait pas. Pourtant, Nicolas ouvrit la porte et entra. Le millionnaire avait probablement utilisé son argent pour obtenir des faveurs.— Bonjour, monsieur, dit une voix masculine en anglais depuis l’extérieur.— Bonjour, répondit Nicolas en français, ayant reconnu l’accent français dans la voix de son interlocuteur.— Vous parlez français ! Merveilleux ! s’exclama l’homme.Il portait un jean et un tee-shirt. La femme à ses côtés frissonnait sous sa robe légère. Son collier en acier avec un anneau ne passa pas inaperçu aux yeux de Roxane.— Nous pensions que ce phare n’était pas visitable, annonça l’homme.— Il ne l’est pas, indiqua Nicolas. J’ai obtenu une faveur.— Accepteriez-vous de nous en faire profiter ? demanda l’homme qui ne manquait apparemment ni d’aplomb, ni de culot.— Si votre soumise me dévoile ses charmes, ça peut se faire, indiqua Nicolas.L’homme se tourna vers sa compagne qui venait de rougir de la tête aux pieds.— Je ne la toucherai pas, précisa Nicolas. Plaisir des yeux seulement. Roxane, montre l’exemple. Retire ta robe !Elle s’exécuta immédiatement. Elle se plaça ensuite près de Nicolas, debout, les mains dans le dos, jambes écartées. Le touriste français sourit.— Fais comme elle, ordonna-t-il à sa compagne.Elle lui lança un regard terrifié et fit un petit « non » de la tête. Ça, c’était Roxane la veille. Depuis, Nicolas avait pris possession de son bien. Elle lui obéissait sans réfléchir. Tout ordre était exécuté dans l’instant, quel qu’il soit. Le touriste se contenta d’un regard insistant et avec lenteur, sa soumise obéit, dévoilant un corps rondelet proposant une poitrine de belle taille et un sexe brun poilu.— Je suis sûr que tu as envie de faire pipi, murmura Nicolas à ses oreilles. Pisse debout, dans cette position, devant eux. Maintenant.Le jet d’urine sortit immédiatement. Avec Albert, Roxane aurait négocié, gémis, supplié. Elle aurait été morte de honte. Elle aurait fini par le faire, sans aucun doute, mais avec difficulté. Avec Nicolas, Roxane se sentait libre. Un poids sur ses épaules avait disparu. Elle n’avait plus à penser aux conséquences, à la morale, à la loi, à la sécurité. Il le faisait pour elle. Elle se sentait légère, flottant sur un nuage. Tout devenait simple, évident, naturel. Elle ne ressentait même pas de honte. Son visage n’était pas cramoisi. Elle ne se sentait pas humiliée. Elle était bien, calme, tranquille, sereine.Les deux hommes se sourirent.— Je t’ai dit de faire comme elle, gronda le touriste.Sa soumise gémit de plus belle. Elle rougit mais pas seulement du visage. Non ! Il sembla que tout son corps devenait couleur tomate tant l’idée de faire cela l’humiliait. Une claque sur les fesses la réveilla mais elle refusa toujours.— Va remplir ta mission, dit Nicolas en tendant l’appareil à Roxane.Elle ne tenta pas de remettre sa robe au passage. Ce fut nue qu’elle monta en haut du petit phare. Elle eut la chance qu’un macareux soit perché sur le rebord, lui permettant de prendre une magnifique photo de l’animal, remplissant deux missions en une. Elle redescendit et tendit l’objet électronique à Nicolas qui valida.Lorsqu’elle s’agenouilla devant Nicolas, la soumise française fit de même devant son compagnon. Roxane suça et constata que l’autre agissait de même en miroir. Sur un ordre gestuel de Nicolas, Roxane se mit à quatre pattes et se cambra afin de présenter son cul. Nicolas mit un préservatif et encula Roxane tout en activant l’œuf vibrant. Roxane exprima son orgasme avec force.— La soumise de notre nouvel ami n’a pas joui. Apparemment, ton exemple n’a pas suffi. Recommence ! Jouis encore ma belle ! Montre-lui comme tu fais ça bien !Roxane reprit de plus bel et la queue de Nicolas lui limant le cul lui offrit de nouveau un plaisir puissant.— Votre soumise n’a toujours pas joui, indiqua Nicolas qui libéra toutefois Roxane, lui permettant de se rhabiller, l’œuf éteint.— Il semblerait bien que non, en effet, maugréa l’homme en ressortant des entrailles de sa soumise, son sexe mou prouvant que lui, avait pris son plaisir. Vous n’avez pas pris votre plaisir non plus !— Je me contiens. La promenade n’est pas encore terminée, indiqua-t-il. L’Écosse n’a pas fini de dévoiler ses charmes.— Bonne promenade ! lança l’homme.— À vous aussi. N’oubliez pas bien refermer la porte du phare en partant.— Nous le ferons, promit le touriste.Nicolas ramena Roxane sur le bateau, le retour à pied s’étant fait main dans la main. Il fut agrémenté de nombreux petits baisers tendres. Cette fois, elle n’eut pas les yeux bandés.— Tu as compris le principe. Où allons-nous ?— Visiter un autre phare ? supposa Roxane.— Bien, confirma Nicolas. Cette fois, tu vas pouvoir observer l’océan.Roxane en ronronna de plaisir. Elle profita du paysage, du vent salé, du torse réconfortant de Nicolas. L’embarcation à moteur fila droit sur la côte. Un haut phare apparut au loin. Roxane frémit. Il était vraiment plus grand. Elle sourit. Elle aimait ce qu’il faisait. Cette sortie était très agréable.Le bateau apponta et le couple descendit. L’embarcation s’éloigna immédiatement, repartant vers le port, les laissant sans moyen de déplacement. Roxane n’en eut cure. Nicolas gérait. Il lui suffisait de suivre. C’était libérateur.À nouveau, le phare n’était pas ouvert au public mais Nicolas ignora le panneau et le gardien n’intervint pas. Roxane dut faire une pause au milieu de la montée mais la vue valait l’effort déployé. Chaque phare proposait un panorama différent. Nicolas avait très bien choisi. Roxane passait un excellent moment. Nicolas, le citadin, détestait la nature. C’était la raison pour laquelle il s’entendait si bien avec Méline. Tous deux adoraient sortir en boîte, aller au cinéma, faire du lèche vitrine dans des rues bondées de monde.Roxane ressentit une bouffée de reconnaissance envers Nicolas. Cette sortie devait l’ennuyer à mourir. Il n’était pas du tout dans son élément. Il faisait cela pour elle. C’était tellement adorable ! Il ne comptait pas faire l’effort de monter en haut des phares. Il donnait assez de sa personne pour supporter des prairies désertes, un sol herbeux et un air pur. Il ne fallait pas trop lui en demander non plus !Roxane prit des photos avant de retrouver Nicolas en bas.— Tu as été longue, dit-il.Sa voix ne démontrait aucune colère mais plutôt de l’inquiétude.— Je t’aime, expliqua-t-elle. Merci de faire cela pour moi.Il sourit et l’embrassa.— C’est le dernier et après, on se rend en plein centre-ville, annonça-t-il.— La foule te manque, lança-t-elle en riant.— Carrément ! C’est trop vide par ici !— En même temps, tu as choisi des phares interdits de visite au public, fit-elle remarquer. Normal qu’il n’y ait personne.— Il faut bien pour pouvoir t’enculer tranquillement.Roxane rit carrément. Nicolas lui prit l’appareil puis vérifia les photos qu’il valida de nouveau, visiblement épaté du résultat. Pourtant, Roxane n’avait jamais essayé cet art avant. Elle faisait cela à l’instinct.— Rassure-toi, dit Nicolas. Il y en a de très moches, de floues, de mal ciblées. Cependant, il y en a toujours une ou deux de magnifiques.Roxane sourit.Elle s’agenouilla là , en bas des marches de ce phare plus que centenaire, et pompa sous le regard de ces pierres qui en avaient probablement vu bien d’autres. Dès que le membre fut dur, Nicolas indiqua d’un geste à Roxane de changer de position. À nouveau, il mit un préservatif puis encula sa soumise qui, rassasiée, ne se donna cette fois pas de plaisir, simplement heureuse d’offrir cela à son maître.Un taxi les attendait à une centaine de mètres de là . Il les amena en plein centre-ville. Ils arrivèrent devant un grand restaurant.— Bonjour monsieur, dit un serveur. Nous sommes désolés. Nous fermons.Nicolas dégaina un gros tas de billets. L’homme observa l’argent, devint muet puis s’en saisit et lança :— Je vais… voir avec le patron.— Faites donc ça, dit Nicolas.Le serveur disparut en cuisine.— Tu es fier de toi ? lança Roxane, taquine.— Extrêmement. J’adore faire ça.Roxane rit.— J’aime contrôler, continua Nicolas. Toi, bien sûr, mais je ne crache pas sur l’univers de manière générale. Je ne suis pas assez riche pour obtenir tout ce que je veux mais obliger un restaurant à ouvrir juste pour moi, ça, c’est dans mes moyens, alors je ne m’en prive pas.Roxane sourit. Le serveur revint pour les mener jusqu’à leur meilleure table, avec vue sur le port et le pont que Roxane avait pu admirer dans le premier phare. Nicolas indiqua, sans même regarder la carte, ce qu’il souhaitait manger pour lui autant que pour Roxane. Le serveur blêmit. Nicolas sortit un deuxième tas de billets et les donna au serveur.— Vous avez trente minutes, annonça Nicolas.Le serveur disparut en courant. Nicolas prit tendrement la main de Roxane et commença la conversation, discutant de tout et de rien, un échange informel, simple, naturel, un peu mondain, exactement dans le genre du duc français. Il rayonnait dans cet environnement urbain, son élément.L’entrée arriva un peu en avance. Le serveur reçut un autre tas de billets en récompense de cette célérité. Il repartit en cuisine avant de revenir servir le vin.— Madame Pool, vin blanc, rosé, rouge ? demanda le serveur.— Rosé, merci, demanda Roxane tandis que Nicolas grimaçait.— Monsieur ?— Blanc, indiqua Nicolas.— Ne leur en veux pas, dit Roxane en français. Tu n’es pas connu. Moi, je suis l’épouse du duc d’Écosse.— C’est moi qui paye et c’est toi qu’ils reconnaissent ? J’ai l’air de quoi ? gronda Nicolas.Roxane sourit. Nicolas lança la conversation sur autre chose avec brio. Roxane n’eut qu’à suivre, rebondir, répondre. Le plat arriva rapidement et le dessert fut fantastique. Nicolas récompensa grassement le gérant qui vint lui-même serrer la main de ses clients du jour.— Ne vous inquiétez pas, madame la duchesse, nous saurons faire preuve de discrétion.— Discrétion par rapport à  ? demanda Roxane, un peu perdue.Le gérant désigna Nicolas du front. Roxane comprit. Le gérant pensait que Roxane se promenait avec son amant et qu’Albert n’était pas au courant.— Je vous remercie, dit Roxane qui, de fait, n’en avait cure même si elle dut reconnaître que la réputation d’Albert pourrait en pâtir.Les deux amoureux s’éloignèrent et Nicolas entraîna Roxane dans la foule, en pleine ville. Elle prit sur elle et supporta ce monde en restant le plus proche possible de lui en toutes circonstances. Finalement, il la ramena à l’aéroport et ils remontèrent dans l’avion.À peine l’engin fut-il stabilisé dans les airs que Nicolas ordonna à Roxane de retirer sa robe. Elle obéit instantanément. Pas de temps de latence. Pas de réflexion. Pas de regard vers le steward – un autre. Roxane lui était acquise. Elle fut attachée de la même manière et le dîner se fit nue, bandes lieuses aux poignets et aux chevilles, à la becquée donnée par le steward aussi attentionné et volontaire que le précédent.— Je ne le suce pas pour le remercier ? s’étonna Roxane alors que le jeune homme s’éloignait avec son chariot plein des reliefs du repas.— Non. Il a refusé de donner un résultat de prise de sang de moins de 48 heures. Je ne prendrai pas le risque. Tant pis pour lui, annonça Nicolas.Le serveur grimaça puis s’éloigna sans un mot.— Il a hurlé que c’était une honte, qu’on ne devrait demander cela à personne, que cela relevait des informations personnelles, précisa Nicolas. À lui d’assumer maintenant. Mais comme je constate qu’avoir une bite dans la bouche te manque, je vais gentiment t’offrir la mienne.— Je vous remercie humblement, maître. Vous savez si bien combler mes attentes et deviner mes désirs.Il sourit, lui envoya un clin d’œil puis se leva pour lui présenter son sexe mou. Roxane le prit directement en bouche. Pas de bisou, pas de coup de langue. Avec Nicolas, il fallait aller droit au but. Il attrapa sa tête et maîtrisa la fellation de A à Z, ne lui laissant aucune latitude de mouvement personnel. Roxane avala sans perdre une goutte la semence offerte par son maître qui se rassit, un grand sourire aux lèvres.Roxane se rhabilla juste avant l’atterrissage. Le trajet en voiture jusqu’au domaine Mean se fit en silence, chacun plongé dans ses pensées, Nicolas posant régulièrement sa main sur une cuisse offerte, Roxane caressant tendrement les doigts doux.— Bonjour les amoureux, les accueillit Albert dès leur entrée.— Bonjour Albert, dit sobrement Nicolas.Roxane déposa un doux baiser sur les lèvres de son époux qui plongea son regard dans le sien, ravi de la voir rayonnante.— Alors ? Des marques à déplorer ? demanda Albert.— Montre tes fesses, ordonna Nicolas et Roxane obéit immédiatement.— Ça va, annonça Albert. C’est tout ?Nicolas acquiesça.— Parfait. Je te remercie de ta retenue. Elle a été obéissante alors ?— Non, répondit Nicolas. Elle a effectivement refusé de faire ce que tu m’avais annoncé. J’ai dû la dresser.Roxane n’en revint pas. Albert avait dit à Nicolas les points sur lesquels il trouverait aisément de possibles réticences.— Mais après recadrage, elle a obéi à la perfection, même à certaines demandes auxquelles tu m’avais annoncé un refus évident.Albert grimaça tout en souriant. Il détestait cette façon que Nicolas avait d’obtenir ce qu’il peinait à obtenir, tout en étant heureux pour son ami.— D’ailleurs, ne t’étonne pas si Roxane est différente pendant quelques heures. Il lui faudrait sûrement un peu de temps pour se défaire de mon autorité.Albert sourit gentiment.— Roxane ? lança Nicolas.Le soumise se tourna vers son maître.— Je vais rentrer chez moi. Ça va ? Je peux te laisser ?— Oui, maître, répondit Roxane.— Tu es sûre ?Il passa une main devant les yeux de sa soumise qui ne réagit pas.— J’ai l’impression que tu planes, dit-il.— Je t’aime, Nicolas.— Moi aussi je t’aime, ma belle, répondit Nicolas en souriant.— Tu peux rentrer retrouver Méline qui va te dire du bien de tes parents.Nicolas gronda à cette perspective.— Va vers Albert si tu te sens mal. Je t’appellerai ce soir et Méline et moi venons dîner demain soir.— D’accord, répondit Roxane.— Tu es sûre que ça va ? insista Nicolas.Roxane se sentait merveilleusement bien.— Oui, très bien.— Elle plane, dit Nicolas à Albert. Appelle-moi si le drop est violent et que la gestion est compliquée.— D’accord, mon ami, répondit Albert. Tu peux rentrer tranquille. Je prends soin de ma femme.— Ah au fait ! Elle a été reconnue dans un restaurant où nous déjeunions. Le gérant nous a indiqué rester discret sur cette relation extra conjugale.Albert ricana.— Essayez d’aller un peu plus loin la prochaine fois, proposa le duc écossais.— En un week-end, difficile d’aller à l’autre bout du monde et puis mince, une duchesse écossaise qui n’a pas jamais mis à les pieds à Édimbourg, ce n’est pas possible.Albert rit carrément.— Je ne suis pas duchesse, grommela Roxane.— Le gérant pensait l’inverse, rappela Nicolas.— Cet homme était un abruti, marmonna Roxane.— Enfin bref, Albert, ne t’étonne pas si des rumeurs circulent.— Il connaît ton identité ? interrogea le duc Mean.— J’ai payé en liquide donc a priori, non.— Ça s’effondrera de soi-même si ça se sait. Tu as donné beaucoup ?— Plutôt, oui.— Il ne se passera rien, en conclut Albert. Allez rentre ! Ne t’inquiète pas. Je prendrai soin de Roxane. Méline va finir par s’inquiéter.Nicolas embrassa tendrement Roxane avant de lui dire, les yeux dans les yeux :— Roxane, je m’en vais. Je ne suis pas loin. Appelle-moi si tu en ressens l’envie. D’accord ?La soumise hocha la tête.— J’ai passé deux jours merveilleux, dit Roxane.— Moi aussi, ma belle. Moi aussi, assura Nicolas avant de sortir, refermant la porte derrière lui.— Amber est là  ? demanda Roxane.— Oui, dans le salon, indiqua Albert.Roxane s’y rendit, suivie par Albert qui la surveillait comme du lait sur le feu. Roxane trouva Amber attachée nue au piloris.— Amber ! dit-elle en embrassant l’esclave sur les lèvres.— Roxane ! Tu es de retour.— C’était bien chez tes parents ?— Mouais, répondit Amber. J’ai été obligée de mentir tout le temps. Ils ignorent tout de ma vie ici. Ils ne comprendraient pas. Ils me pensent toujours en galère, enchaînant les petits boulots. Ils m’ont donné de l’argent alors qu’ils en manquent eux aussi et que de fait, je n’en ai plus besoin grâce à toi.— Tu as pu voir tes nièces ?— Oui, sourit Amber. On a fait du shopping et on a fait un parc aquatique. Trop bien !— Je suis heureuse pour toi, assura Roxane.— Et toi ? Ces deux jours à Édimbourg ?— Fantastique, assura Roxane avant de se tourner vers Albert. Par contre, c’est flippant.— Quoi donc ? demanda Albert qui s’était installé dans un fauteuil, un scotch dans une main, un cigare dans l’autre.— L’appartenance totale que j’ai vécu la deuxième journée. Nicolas aurait pu m’ordonner n’importe quoi, même de sauter du haut d’une falaise. Je l’aurais fait.Amber en eut les yeux brillants d’envie.— C’est libérateur. Plus besoin de se poser de question, de réfléchir. La petite voix se tait et le silence nous envahit, calme, reposant, méditatif.— Tu as été en subspace toute une journée, c’est ça ? proposa Albert.— Non, c’est plus léger, plus diffus, plus insaisissable aussi. Nicolas aurait vraiment pu obtenir tout de moi. Il tenait ma vie entre ses mains.— Cela nécessite une sacrée confiance pour donner cela, intervint Amber, épatée.— Nicolas et Roxane se connaissent depuis plus de quinze ans, rappela Albert. Évidemment que deux inconnus ne peuvent et ne doivent pas faire cela. C’est une sacrée responsabilité pour le dominant. Nicolas a de larges épaules pour oser faire ça. Et toi, ma chérie, tu sais donner, à n’en pas douter.Roxane en rougit de bonheur puis se renfrogna.— Nicolas me manque.— Tu veux l’appeler ? proposa gentiment Albert.— Il me manque tout le temps, précisa Roxane.Albert se leva et vint faire un câlin à sa femme.— Tu lui manques aussi, assura Albert.— Je sais.Roxane laissa les larmes couler. Son mari lui permit d’exprimer sa peine de ne pouvoir vivre davantage de moments tendres avec son amoureux. Il l’acceptait, le comprenait.— Je t’aime, Albert.— Je t’aime, Roxane, répondit le duc écossais.