Résumé de l’épisode précédent : Roxane a réussi, en échange de l’acceptation de son titre, à se trouver aux pieds du dominant choisi après avoir refusé d’être achetée comme une esclave lors d’une vente organisée pour Philibert qui venait de perdre sa femme et faisait ses adieux à Félicie. — J’ai une annonce un peu délicate à faire, indiqua Philibert.Les voix se turent autour de la table pour permettre au comte de Malt de s’exprimer.— Comme vous l’avez peut-être constaté, Lætitia est vanille.— Ça veut dire quoi, vanille ? demanda la concernée.Philibert s’était trouvé une nouvelle compagne, quelques mois après le décès de sa femme suivi du départ de Félicie. Il se cherchait un nouvel équilibre et semblait l’avoir trouvé avec cette femme divorcée de son âge, bonne vivante et pleine d’entrain.— Lætitia, tu te souviens ? lança Philibert, désappointé.— Oui, silence. Pardon.— À moins que tu veuilles le faire toi-même ?— Non, non, répéta-t-elle d’un ton sec. Définitivement pas. Mais admets que… tu dis des trucs…Philibert lui lança un regard appuyé.— D’accord, je me tais et je te laisse faire.Philibert détourna le regard et Lætitia grommela un « Vanille ? » qui fit sourire les invités autour de la table.— Lætitia a beau être vanille, elle est libertine, indiqua Philibert.La réaction autour de la table fut neutre. Roxane, Albert, Amber, Nicolas, Méline et Charles n’en avaient que faire. La nouvelle compagne de Philibert avait le droit d’apprécier les choses de la vie.— De ce fait, nous pratiquons souvent l’échangisme ou la baise dans des lieux pas spécialement fait pour, continua Philibert.Si Albert avait dit ce genre de choses à table en parlant de Roxane, la duchesse d’Écosse aurait été morte de honte. Son visage aurait viré au cramoisie. Lætitia, elle, acquiesça simplement. Libertine et l’assumant pleinement. Roxane en fut heureuse pour Philibert. Il devait être comblé.— Elle m’a indiqué avoir un fantasme inassouvi et qu’elle juge plus de son âge. Je ne vois pas, pour ma part, où est le problème. La quarantaine n’exclut rien.— Mes quarante ans sont loin derrière moi, grommela Albert et Roxane lui prit tendrement la main.— Tu restes très en forme pour ton âge, Albert, répliqua Philibert. Bref, Lætitia aimerait vivre une partouze. Il me semblait de bon ton de vous le proposer à vous en premier, tout en sachant qu’un refus ne me dérangera en rien : je trouverai juste d’autres partenaires et cela ne me sera pas difficile.— Pourquoi refuserions-nous ? demanda Charles que l’idée enchantait clairement.Roxane voyait des milliers de raisons pour refuser.— Parce que cette partouze devra être totalement vanille, indiqua Philibert. Pas un gramme de chocolat !— C’est quoi ces parfums de glace ? s’exclama Lætitia.— Ma chérie, laisse-moi gérer ça, s’il te plaît, demanda Philibert et sa compagne se renfrogna.Pas de jeu d’autorité, aucun, comprit Roxane. Pas de domination, pas de soumission. Du sexe, de la baise, des caresses, des baisers, des corps qui se donnent du plaisir, rien de plus.— Où est le problème ? lança Charles.— Pour toi, aucun, annonça Philibert, puisqu’Olivia ne sera pas là . Pourrais-tu une seconde te mettre à la place des autres invités ?Charles grommela dans sa barbe – qu’il ne portait pas. Les autres invités réfléchirent intensément, prenant le temps de décider tranquillement.— Moi je veux bien, dit Amber guillerette.— Moi aussi, indiqua Albert.Philibert se tourna vers le couple près de lui, attendant leur verdict.— Pourquoi pas, dit Nicolas. Tant que Louis n’est pas invité. Quatre hommes et quatre femmes, l’équilibre est parfait. Inutile de le faire venir.— D’accord, dit Méline. Je suis partante et Louis ne viendra pas.Tous les regards se tournèrent vers Roxane, la seule à ne s’être pas exprimée.— Faites ça sans moi, dit-elle.Pourquoi risquer de rompre ce bel équilibre ? Roxane n’avait pas envie de vivre ça. Elle aimait ses relations présentes, dans leur état actuel. S’en passer pourrait mettre ce grain de sable détruisant l’assemblage.— Non, Roxane, répliqua Philibert. Soit Lætitia et moi le faisons avec toutes les personnes autour de cette table, soit avec aucun de vous. Encore une fois, cette seconde option ne me dérange pas. J’ai des contacts. Je n’aurai aucune difficulté à offrir son fantasme à Lætitia.Roxane regarda autour d’elle. Ils avaient tous indiqué vouloir participer. Son refus à elle les priverait tous de ce moment agréable.— Je ne t’en voudrai pas de refuser, précisa Albert. Ne te sens pas obligée. Tu fais ce que tu veux.Roxane se sentait tout de même un peu forcée.— Du sexe à plusieurs, on en a quand on veut, continua Charles. Si ce moment-là nous passe sous le nez, ce n’est pas grave. Il y en aura d’autres.— Pourquoi ne veux-tu pas ? demanda Méline. Tu pourras baiser avec Nicolas devant moi. Je m’en fous.Ça, Roxane en doutait. D’habitude, Roxane faisait face au maître devant Méline. L’amour disparaissait pour laisser place à de la vénération, de l’adoration. Sans ce rapport, seule la passion serait présente et Méline découvrirait l’ampleur des sentiments que son mari et sa meilleure amie se portaient. Roxane n’avait pas envie de blesser son amie.Roxane observa les personnes présentes autour de la table. Une partouze n’était pas un endroit pour baiser avec son mari. Roxane ne toucherait pas à Nicolas non plus. Il restait Charles, Philibert, Amber, Méline et Lætitia. Cela promettait une belle soirée malgré tout.— Bon, d’accord. Je veux bien, indiqua Roxane.— Super, s’exclama Philibert. Reste à mettre les détails en place mais je suis content de faire ça avec vous.— Vous faites ça souvent ? demanda Lætitia.— Seulement en vanille ? Ça sera la première fois, indiqua Philibert.Lætitia secoua la tête, ahurie. Roxane ne douta pas une seule seconde que la compagne de Philibert passerait la soirée sur Internet à tenter de trouver à quoi ce terme se référait.#########################################Roxane devait bien admettre que Philibert avait mis le paquet. L’ambiance, les matières, les couleurs, les jeux de lumière, la musique, les fleurs, les bougies, les coussins, les tapis, tout donnait envie de se détendre et de s’ébattre joyeusement.— Tu as l’air tellement tendu ! s’exclama Charles en prenant tendrement Roxane par les hanches. Cette soirée est si horrible que ça ?Quelques participants se rapprochaient, un verre non alcoolisé à la main et des corps commençaient à se frôler.— Non, assura Roxane.— Tu es gênée, insista Charles. Me sucer te permettrait-il de te détendre ? Juste me sucer. Un brin d’inégalité te rassurerait ?— Ce n’est pas gentil de contrer la volonté de votre ami, monsieur, dit Roxane en souriant.— Un sourire, merveilleux ! s’exclama Charles. Arrête de me vouvoyer, appelle-moi Charles, et Philibert sera ravi. Il n’a pas interdit les fellations, que je sache.— Tu ne serais pas là s’il l’avait fait.— C’est certain, répondit Charles. Donc ? Tu me suces ou pas ?— Volontiers, Charles, répondit Roxane.Ça lui faisait vraiment bizarre de l’appeler par son prénom dans un cadre sexuel. D’habitude, c’était « monsieur », toujours « monsieur ». En dehors, évidemment, elle l’appelait régulièrement par son prénom mais jamais face à sa bite à l’air. Cela la troublait énormément.Elle le suça avec application et conformément aux volontés de Philibert, Charles ne prit pas le contrôle, laissant sa partenaire choisir le rythme, la profondeur, ressortir, suçoter le gland, embrasser, lécher, descendre sur les couilles avant de remonter pour avaler entièrement le membre rapidement devenu dur.— Merci, Roxane. Ça me va.Roxane cessa.— Bonne soirée, Charles, lança Roxane.— À toi aussi. Essaye d’en profiter, d’accord ?Roxane hocha doucement la tête. Charles se dirigea droit sur Amber. Visiblement, il savait exactement ce qu’il voulait. Nicolas s’occupait de Lætitia. Méline et Albert discutaient. Ces deux-là ne semblaient pas vouloir ne serait-ce que se toucher.La main de Philibert caressa ses hanches et Roxane sourit. Elle se tourna vers le comte de Malt et l’embrassa. Elle avait bien besoin de se détendre et Philibert y parviendrait, cela ne faisait aucun doute.Roxane trouva cela étrange de partager, de donner, de recevoir, simples corps qui se mêlent, comme une découverte. Le sexe vanille, Roxane le pratiquait très souvent avec Albert et parfois avec Nicolas. Avec Charles et Philibert, c’était une première.Sans surprise, le comte de Malt fut un amant merveilleux mais Roxane fut abasourdie que leur duo soit aussi harmonieux. Les positions s’enchaînaient avec fluidité et naturel, l’un passant au dessus puis l’autre, fellation et cuni se mettant en place instinctivement.Roxane termina ce moment lessivée mais comblée et Philibert ne semblait pas en reste. Tandis que le comte de Malt se levait pour se prendre un verre, Roxane observa les autres convives. Nicolas en avait fini avec Lætitia. Le risque qu’il vienne la voir était grand. Roxane décida de se lever et de sortir prendre l’air.Elle passa un manteau et se retrouva sous la lune, profitant du vent frais pour se remettre les idées en place. Elle resta ainsi un petit moment. Au moment où ses frissons lui donnaient envie de rentrer, Méline apparut sur le seuil, habillée, le visage fermé. Elle s’éloigna à grands pas.— Méline ? Qu’est-ce qui se passe ? lança Roxane.Son amie ne lui répondit pas. Elle monta dans un taxi et disparut. Roxane retourna à l’intérieur. Elle trouva Albert et Nicolas en train de s’amuser avec Lætitia. Charles et Philibert offraient orgasmes sur orgasmes à Amber, qui n’en avait jamais assez. Roxane s’approcha de Nicolas et lui toucha le bras. Il se tourna vers elle.— Excuse-moi de te déranger. Il s’est passé quoi avec Méline ?— Qu’en sais-je ? répondit-il en haussant les épaules.Il semblait n’en avoir strictement rien à faire.— Elle est partie, indiqua Roxane.— Grand bien lui fasse, cingla Nicolas. Elle est libre. C’est une grande fille. Elle fait ce qu’elle veut.Il était tellement froid dans ses propos. Roxane recula, comprenant qu’elle le dérangeait avec ses questions.— Excuse-moi encore, dit-elle avant de s’éloigner.Elle se rhabilla et retourna dehors. Quelque chose n’allait pas, elle le sentait. Mais quoi ? Dans la voiture, Roxane garda le silence devant un Albert visiblement ravi de la soirée.Le lendemain tôt, Roxane appela un taxi pour se rendre chez les Du Moulin.— Méline est là  ? demanda Roxane à la gouvernante qui avait ouvert la porte.— Oui, madame.La gouvernante lui proposa d’entrer avant d’aller quérir sa patronne. Méline apparut un peu plus tard et lui fit signe de la suivre jusque dans la terrasse d’intérieur couverte aux plantes multicolores.— Il s’est passé quoi hier soir ? demanda Roxane qui ne chercha pas à tourner autour du pot.Les deux amies subissaient assez de mondanités à longueur de journée pour se les épargner l’une l’autre.— Il a refusé, annonça Méline.— Qui a refusé quoi ?— Avec toi, oui. Avec moi, non. Dans un cadre BDSM, j’entends. Nous sommes dominants tous les deux et monsieur ne donne qu’aux femmes qui s’agenouillent à ses pieds.Roxane comprit que Méline parlait de Philibert. Son attirance pour le comte de Malt ne datait pas d’hier. Roxane en fut maintenant certaine : cette soirée n’était vraiment pas une bonne idée.— Mais là , continua Méline, très en colère, pas de rapport de domination, n’est-ce pas ? D’ailleurs, vos ébats l’ont clairement montré. Quand je lui ai proposé, il a refusé. Quand je lui en ai demandé la raison, il m’a répondu : « Comme d’habitude ». Connard. Pourquoi ? Je suis laide à ses yeux et il n’ose pas me le dire en face ? Je suis…Méline serra les dents de rage sans terminer sa phrase. Roxane imagina assez bien les émotions qui traversaient son amie à ce moment-là . Elle avait sauté sur l’occasion offerte de pouvoir enfin coucher avec Philibert. Elle portait énormément d’espoirs… anéantis face à la décision ferme du comte. Il avait le droit de refuser ce rapprochement, évidemment, mais Roxane restait circonspecte. Le comte de Malt avait proposé cette soirée lui-même. Pourquoi ensuite refuser un contact charnel avec l’un des participants ?Roxane laissa Méline à sa colère, sa déception et sa tristesse. Dehors, elle retrouva son taxi. Les chauffeurs du coin la connaissaient tous. Ils savaient qu’ils devaient rester à attendre la duchesse, toute la journée si besoin, et qu’ils étaient grassement remerciés à la fin. Le taxi la mena au lieu suivant sans sourciller.— Roxane ? s’étonna le comte de Malt. Albert n’est pas là  ?— Non, dit-elle. Que s’est-il passé hier avec Méline ?Avec lui non plus, elle n’avait pas prévu de faire des ronds-de-jambe. Elle voulait des réponses. Philibert se renfrogna.— Il se passe que je ne veux pas coucher avec elle. C’est mon droit, non ?— Évidemment, Phil ! s’exclama Roxane, abasourdie par le ton glacial de son interlocuteur. Je ne t’accuse de rien. Je cherche à comprendre, c’est tout.— Comprendre quoi ? Méline est une chieuse à qui je n’ai aucune envie de donner du plaisir. Qu’elle aille se faire foutre !Roxane se figea un instant, éberluée, puis se reprit.— C’est parce qu’elle est dominante ?— C’est parce qu’elle est chiante, la contra Philibert. Tu sais qu’elle chronomètre ?Philibert prit une voix aiguë pour imiter Méline :— Je t’ai sucé pendant trois minutes douze et toi, tu ne m’as fait un cuni que pendant deux minutes quarante-sept.Philibert reprit sa voix normale.— Merci, mais non merci.— Elle t’a fait ça quand ?— À moi, jamais, et ça ne se produira pas. Nicolas nous raconte souvent, dépité, ses ébats avec sa femme. Il n’en peut plus. Ce n’est pas pour rien s’ils divorcent. Méline est devenue bien trop…— Ils quoi ? le coupa Roxane, frappée en plein cœur.— Merde, souffla Philibert. Je n’étais pas censé te le dire. Roxane, je…Roxane lui tourna le dos et sortit de la demeure du comte pour rejoindre son taxi. Bouleversée, elle entendit à peine Philibert l’enjoindre à rester.— Au domaine Mean, annonça Roxane et le taxi bondit.Roxane ne se rendit qu’à peine compte du trajet. Envahie d’émotions opposées, elle ne parvenait pas à mettre de l’ordre. Tout explosait. Un tsunami intérieur ravageait ses pensées. Elle paya et renvoya le taxi. Elle déposa son sac dans l’entrée puis avisa qu’elle avait besoin d’air. Elle s’assit sous un arbre et pleura.Elle se sentait tellement mal. Plus que tout, elle avait honte, honte d’être heureuse de cette séparation. Nicolas redevenait disponible. Une porte s’ouvrait. Il suffisait que Roxane quitte Albert et enfin, elle pourrait vivre avec son amant, son amoureux, sa passion, son bien-aimé.Roxane s’en voulut immédiatement de cette pensée. Certes ce n’était pas l’amour fou avec Albert, mais Roxane l’aimait tendrement. Presque vingt ans de vie commune n’avaient en rien altéré la douceur de leurs sentiments.Ils ne se disputaient jamais. Roxane ne se plaignait jamais des petits défauts d’Albert et réciproquement. Ils s’embrassaient, se donnaient du plaisir, partageaient de nombreux moments simples, pouvaient passer toute la soirée devant le feu à discourir de tout et de rien.Ils étaient heureux ensemble, tout simplement. Leur présence mutuelle leur faisait du bien. Pourquoi vouloir davantage ?Pour une passion destructrice et dévorante : celle avec Nicolas. Son cœur battit à tout rompre à cette pensée. Son corps frémit. Son sexe mouilla abondamment. Elle désirait tellement son amant !La raison revint. Roxane aimait-elle Nicolas ou bien cet amant mystérieux et lointain, à la présence rare et précieuse ? Si elle vivait avec lui, si elle découvrait l’homme derrière le masque, ne risquait-elle pas d’être déçue ? Cela ne détruirait-il pas la passion ?Roxane fut plongée dans des abîmes de détresse, passant d’une tristesse intense à une joie euphorique.Et Méline ? Roxane n’avait même pas encore pris la peine de penser à sa meilleure amie en train de divorcer. Méline ne lui en avait pas parlé. Elle craignait que Roxane ne saute de joie en l’apprenant. La blonde n’aurait pas supporté de voir un sourire vainqueur se peindre sur le visage de son amie et avait préféré lui cacher la vérité. Elle ne lui avait pas fait confiance. Roxane en fut dévastée.— Vous êtes là  ! s’exclama Ronald en apparaissant soudain. Tout le monde se fait du souci pour vous. Roxane, ça va ?Ronald afficha un air navré mais également soulagé. Il se redressa et fit mine de s’éloigner.— Ronald ! Attendez ! Est-ce qu’Isabelle est chez vous ?— Oui, votre mère est à la maison.Roxane se leva, épousseta ses vêtements puis rejoignit le manoir du majordome de l’autre côté du château.— Roxane ? s’étonna Isabelle.Madame Mouzan prit sa fille dans ses bras pour un câlin.— Qu’est-ce que tu as ? demanda Isabelle mais Roxane garda le silence.Elle ne voulait pas parler. Elle avait juste besoin de réconfort. Elle aurait préféré l’obtenir auprès d’Albert mais ne pouvait pas le lui demander. Elle trouvait cela bien trop malhonnête. Ne venait-elle pas d’imaginer rompre, s’éloigner de lui, le jeter, divorcer, le quitter pour Nicolas ? Comment le regarder en face après de telles pensées ? Elle s’en voulait tellement. Albert ne méritait pas ça. Il se montrait compréhensif, aimant, tendre, doux, à l’écoute. Il donnait sans compter, la dévorant des yeux, s’étonnant chaque jour de sa présence à ses côtés.— Qu’est-ce qui se passe ? demanda Isabelle.— Roxane, ma chérie, dit Albert dans son dos.— Je suis désolée, dit immédiatement Roxane en se jetant dans les bras de son mari. Pardonne-moi ! Oh je m’en veux tellement !— Tu n’as rien fait de mal, promit Albert.— Si tu savais, je…— Viens, allons chez nous.Elle s’accrocha à lui tandis qu’il la ramenait chez eux, sanglotant, misérable, perdue, envahie d’une tristesse infinie.— Tu sais, dit Albert alors qu’ils s’installaient dans le canapé, j’imagine assez bien ce qui t’a traversé l’esprit et je ne t’en veux pas.— Je t’aime, Albert, cria presque Roxane.— Je sais, assura le duc Mean.— Pardonne-moi.— Arrête ! Tout va bien. Tu es là , avec moi. Tout va bien.Roxane le serra dans ses bras et il lui rendit l’étreinte. Elle s’en voulait tellement !— Tout ça parce que j’ai couché avec Philibert ? pleura Roxane.— Hein ? Quel rapport ? demanda Albert. Cela fait des mois que leurs avocats se renvoient le dossier. Le premier qui flanchera perdra la partie. Tout le monde est sur les dents.— Des mois ? répéta Roxane.Depuis tout ce temps, tout le monde lui mentait.— Nous voulions te protéger, précisa Albert. Maintenant, tu le sais. Je vais enfin pouvoir arrêter de marcher sur des œufs en permanence. Je suis heureux de l’erreur de Philibert. Garder le silence me pesait.Roxane serra fort Albert contre elle. L’orage s’éloignait doucement. Elle reprenait pied.#########################################— Méline a décidé de retourner vivre en France, annonça Nicolas venu boire un verre au domaine Mean. Je suis quelqu’un de responsable alors je vais la suivre afin de pouvoir m’occuper de mes enfants.Le divorce avait été prononcé la semaine passée. L’aîné volait déjà de ses propres ailes. Pour les deux autres, une garde alternée avait été prononcée.Roxane reçut difficilement cette information. Voilà que Nicolas partait loin, de l’autre côté de la Manche.— Je viendrai régulièrement, promit-il avant de déposer un doux baiser sur les lèvres de son amoureuse.— Charles et Philibert vont encore devoir se trouver un nouveau joueur, lança Albert.En effet, le duc Mean ne jouait plus au polo, se trouvant trop fatigué pour cela.— Ils comptent arrêter, indiqua Nicolas. Nous n’avons plus l’âge de courir sur nos juments après des esclaves en fuite.Tout le monde sourit.— Aujourd’hui, nous les préférons dociles et sages, continua Nicolas en désignant Amber, nue, les mains attachées dans le dos, assise sur l’accoudoir d’Albert, un doigt du duc Mean allant et venant avec tendresse dans son intimité offerte.Amber gloussa. Roxane se trouva envahie d’une tristesse intense.— Je viendrai régulièrement, répéta Nicolas.— Elle ne t’a pas trop pompé ton fric ? demanda Albert.— Elle venait d’obtenir son diplôme quand on s’est rencontré. Notre mariage et nos enfants l’ont empêchée de développer sa carrière.Roxane grimaça. Méline avait choisi de ne pas travailler, trop heureuse d’être entretenue par le riche duc millionnaire. Les avocats n’avaient cependant pas hésité à jouer de cette carte pour obtenir un maximum.— De ce fait, elle m’a pris un max. Pas grave. Je suis toujours millionnaire. J’ai encore largement de quoi faire. Rassure-toi. Elle ne m’a pas prise à la gorge.Roxane sourit. Cela la rassura. Nicolas pourrait prendre l’avion pour venir la voir sans se ruiner. Sinon, de toute façon, elle lui aurait donné de l’argent et Albert ne s’y serait sûrement pas opposé.#########################################Comment Roxane s’était-elle retrouvée dans cette salle de bain, cette lame de rasoir à la main ? Elle n’en savait trop rien. Elle ne voulait pas mourir. Elle ne voulait pas se faire du mal et encore moins atteindre le subspace. Elle voulait qu’il vienne. Après tout, cela n’avait-il pas marché la dernière fois ? N’était-il pas miraculeusement apparu alors qu’elle s’apprêtait à effectuer ce geste ?Il lui manquait tellement. Ils parlaient tous les matins et tous les soirs au téléphone. Il venait, de temps en temps, rarement, pas assez longtemps, pas assez souvent.— Roxane, ma chérie, lâche cette lame de rasoir, dit la douce voix d’Albert.Roxane raffermit sa prise. Ce n’était pas lui qu’elle voulait. Albert retourna dans la chambre et Roxane entendit ses pas s’éloigner. L’abandonnait-il ? Fuyait-il face à la difficulté ? Allait-il chercher une ambulance pour la mettre à l’asile ?Il revint et Roxane le sentit lui attacher un collier en acier autour du cou. Il le boucla d’un cadenas puis d’une voix froide et autoritaire, répéta :Roxane obéit instantanément. Il fixa une laisse et tira. Roxane le suivit, le visage couvert de larmes. Il l’emmena au donjon, la poussa dans la cage qu’il ferma avant de remonter en laissant la lumière allumée.Roxane resta en position fœtale, sanglotant derrière les barreaux solides. Il lui manquait tellement ! Elle voulait juste le sentir, le goûter, le toucher, le caresser. C’était trop dur. Il était trop loin !Roxane fut incapable de déterminer le temps passant tandis qu’elle restait seule dans cette cage, à verser toutes les larmes de son corps, hoquetant, sentant son cœur se serrer, gémissant misérablement.La porte du donjon s’ouvrit et des pieds masculins apparurent pour finalement dévoiler Nicolas. Et soudain, Roxane fut prise d’une intense terreur. Elle avait désiré qu’il vienne, plus que tout, mais son maître allait la punir pour cet acte qu’elle n’avait pas le droit de faire. Elle avait osé tenter de se faire du mal. Sa douleur lui appartenait. Il lui était interdit de s’en infliger elle-même. Il allait la battre. Elle ne voulait pas.Il ouvrit la porte de la cage et Roxane se blottit dans le fond en pleurant.— Viens, dit-il doucement.— Non ! sanglota-t-elle, perdue, terrorisée, l’esprit en vrac.— Tu sembles avoir peur de moi. Je ne vais pas te punir, annonça Nicolas.Roxane lança sur lui un regard perdu.— Ce que tu as fait et entre toi, et toi. J’aurais tendance à penser qu’une séance extraordinaire avec le psy te ferait du bien mais je ne t’ordonne rien. Et puis, ce n’est pas comme si c’était lui qui avait indiqué à Albert de m’appeler et de me demander de venir. C’est ce que tu voulais, n’est-ce pas ? C’était moi que tu appelais par cet acte ?Roxane se jeta dans les bras de Nicolas, le faisant tomber à la renverse. Elle le couvrit de baisers.— Ce psy est vraiment doué. Il te connaît très bien.— Je t’aime.— Je t’aime, Roxane, répondit Nicolas, comprenant que changer de sujet de conversation serait apprécié.Roxane déboutonna la chemise de Nicolas puis s’attaqua à sa ceinture, son bouton de pantalon et sa braguette. Le duc français fut nu en un clin d’œil et Roxane entreprit de le sucer avec application avant de l’enfiler dans son ventre, gémissant d’aise, pleurant de plaisir, couinant d’extase.Nicolas restait allongé sur le dos, laissant Roxane mener la danse. Elle se caressait elle-même le clitoris pour jouir et cela ne tarda pas. Dès qu’elle eut hurlé son premier orgasme, Nicolas prit le pouvoir. Il la mit à quatre pattes et d’un « Pas bouger » la fit patienter tandis qu’il allait chercher une magic wand.Il brancha l’appareil puis enfonça sa bite dans la bouche de sa dulcinée. Dès que le membre fut de nouveau bien dur, il alla l’enficher au plus profond des entrailles de Roxane, apposa la tête vibrante sur le sexe féminin et Roxane put jouir une deuxième fois en coordination avec Nicolas.Il l’emmena ensuite sur le canapé pour un câlin tendre.— Encore, dit Roxane.— Tu as insatiable !— Tu as raison. Vous ne serez pas trop de deux pour me contenter. Et si Albert nous rejoignait ?Nicolas plongea son regard dans celui de sa bien-aimée et comprenant qu’elle ne blaguait pas, s’éloigna pour disparaître en haut des marches. Il revint rapidement accompagné de son ami et les yeux de Roxane brillèrent de désir. Les deux hommes offrirent à Roxane un plaisir total, n’hésitant pas à l’attacher pour l’avoir à disposition et passer des harnais alourdis de godes de formes et de tailles diverses dès que leurs chibres se retrouvèrent aux abonnés absents.— Je viendrai le premier dimanche de chaque mois, annonça Nicolas sur le perron.Roxane hocha la tête en souriant. Cela lui faisait tellement plaisir !— D’après le psy, tu as besoin d’être rassurée par une routine te permettant de rendre l’attente supportable. Il a raison ?Roxane acquiesça. Savoir quand il viendrait l’aiderait à supporter son absence, sans aucun doute.— Évidemment, tu peux toujours m’appeler n’importe quand, précisa inutilement Nicolas.Roxane l’embrassa tendrement.— Fais un bon voyage, mon amour.— Prends soin de toi, répondit-il.Nicolas disparut dans sa voiture, direction l’aéroport où l’attendait le jet privé qu’il avait payé une fortune pour ce trajet exceptionnel et imprévu.Ainsi, tous les premiers dimanche du mois, Roxane passait la journée avec Nicolas. Parfois, Albert déjeunait avec eux, parfois pas. Le soir, ils baisaient. Parfois, souvent, Albert, Charles, Philibert et Amber se greffaient au moment chaud. Un nouvel équilibre fut trouvé.#########################################— Tu me manques, annonça Roxane au téléphone. Rappelle-moi, s’il te plaît.Elle raccrocha. Son interlocuteur prendrait-il la peine d’écouter le message sur le répondeur ? Probablement pas. Roxane aurait essayé, au moins.— Tu me manques aussi, reçut-elle par message dans l’après-midi alors qu’elle jouait aux échecs avec Albert.Roxane sourit.— Une bonne nouvelle ? demanda Albert.— Méline m’a répondu.— Excellente nouvelle, confirma Albert. Il aurait été dommage que votre amitié soit brisée à cause d’un homme.Roxane ricana.— Ça ne sera pas facile quand même. Certains sujets auront intérêt à ne jamais être abordés.— Je suppose que le mot « Nicolas » sera banni de vos échanges, souffla Albert.Roxane grimaça. Son mari avait sûrement raison.— Louis vient d’accepter ma demande en mariage, indiqua Méline. Tu veux bien être mon témoin ?— Je viens d’accepter de me marier avec Méline, reçut Roxane de Louis. Tu veux bien être mon témoin ?— Ah merde, lança Roxane.— Un problème ?Roxane montra son téléphone à son époux et fit passer les deux derniers messages reçus.— Aouch, lança Albert.— Méline est ma meilleure amie. Je veux être sa témoin. Sauf que Louis risque de n’avoir personne d’autre, maugréa Roxane.— Il trouvera, ne t’inquiète pas.— J’accepte d’être le témoin de Méline, indiqua Roxane par sms à ses deux amis.— Albert accepterait-il d’être mon témoin ? demanda Louis.De nouveau, Roxane tendit son téléphone à son mari.— Tu vois ? Je t’avais dit qu’il trouverait aisément. De toute façon, je t’aurais accompagné à ce mariage. Autant être utile. Tu peux lui dire que je suis d’accord.— Albert accepte, écrivit Roxane.— Excellent ! répondit Louis. Merci beaucoup.#########################################— Pas trop dur ? demanda Roxane.— Cela faisait un bon moment que je me trouvais régulièrement entre eux deux, indiqua Louis. Je préfère la situation actuelle.Roxane grimaça.— Pourquoi ne m’en avez-vous pas parlé ? Ni l’un, ni l’autre !— Nicolas ne t’en a rien dit non plus, répliqua Louis. Nul ne voulait te blesser. C’était… compliqué. Tu sais, le sexe y a sûrement contribué, mais ce n’était pas la seule raison. Au quotidien, c’était électrique. Ils se disputaient sur tout et sur rien. La moindre décision réclamait des trésors de temps, d’échanges, de compromis.— Aucun psy n’a pu les aider à résoudre leur difficulté ?— Je ne crois pas qu’ils soient allés en voir un, indiqua Louis. Je n’étais jamais chez eux. Méline m’ordonnait toujours de la rejoindre ailleurs ou venait chez moi.— Tu n’as que son côté de la situation, comprit Roxane.— Exactement. Difficile d’être objectif. Et puis, dès qu’elle me retrouvait, c’était très, très sexuel. Pas dans le sens coït du terme mais BDSM. Sa domination était dure et ferme. J’adore, pas de souci mais depuis le divorce, je la sens plus détendue. Elle me domine toujours avec fermeté mais avec le sourire, ça fait plaisir.— Ça se passe bien alors ?— Très.— Les enfants ne posent pas trop de problèmes ?— Non, nous gérons sans difficulté. L’attente est un supplice qui électrisent les sens. Nous attendons la semaine où ils sont chez Nicolas pour nous lâcher. Le reste du temps, les jeux sont cachés. C’est sympa.— Ils t’acceptent bien ?— Ce sont des adolescents, dit Louis. En pleine crise. Ils sont chiants avec tout le monde et le seraient même dans une situation normale.Roxane ricana.— Comment sont les relations entre Méline et Nicolas ? demanda Roxane.— Froides, distantes mais cordiales. Méline ne se fait pas à l’idée de ne plus être appelée madame la duchesse. C’est maîtresse maintenant et ça la fait grincer des dents.— Bah, c’est un pseudonyme. On a le droit de se faire appeler madame la duchesse sans l’être.— Elle ne veut pas. Cela lui rappelle trop…Louis ne termina pas sa phrase. Roxane acquiesça. Elle comprenait.#########################################— Ça me manque, dit Roxane.— Quoi donc ? demanda Méline.— Mes chamailleries avec Louis, gloussa Roxane. Nos luttes mignonnes, notre compétition acharnée mais gentille.— S’il n’y a que ça ! Ma nuit de noce sera BDSM de toute façon. Ta présence l’égayerait d’une très belle façon.Roxane observa Méline. Son amie semblait sérieuse.— Je dois demander à Albert.— Évidemment, accepta Méline.Roxane s’éloigna pour rejoindre son mari. Elle attendit qu’il ait fini sa discussion pour murmurer un petit « Maître ? » qui lui indiqua qu’un éloignement vers un lieu discret était désiré. Il fit quelques pas et Roxane l’y suivit.— Méline se propose de m’inclure dans sa nuit de noce BDSM.— Tu en as envie ?— Carrément ! s’exclama Roxane.— Je vais lui parler. Viens avec moi.Le duc et son épouse retrouvèrent rapidement la mariée qui leur offrit rapidement son attention.— Tu veux Roxane pour ta nuit de noce, commença Albert.Le ton était tendu. Nul doute que Nicolas parlait beaucoup avec son meilleur ami. Albert avait dû entendre un réquisitoire complet contre Méline.— Nous sommes inséparables, continua Albert.Méline grimaça avant d’accepter.— Des limites ? demanda Méline.— Pas de jeu de douleur, indiqua Roxane. Ni martinet, ni cravache, ni pince. C’est sa prérogative. Ne marche pas sur ses plates-bandes.Méline hocha sombrement la tête.— Pour ma part, pas spécialement, indiqua Albert d’un ton léger. On se connaît assez pour ne pas avoir besoin de trop s’étendre.Ceci redonna le sourire à Méline.— À ce soir, en ce cas, lança-t-elle avant de revenir vers ses invités.— C’est une bonne nouvelle que vous soyez là ce soir, lança Louis. Ça me fait très plaisir.Le marié s’éloigna à son tour.— Nicolas ne t’en voudra pas d’avoir fait une séance avec Méline ? demanda Roxane.— Méline et moi nous entendons bien, précisa Albert. Je n’ai pas de problème particulier avec elle. Nous nous voyons peu et les temps passés ensemble sont agréables. Elle ne me désire pas sexuellement et la réciproque est vraie. C’est sûrement pour ça que nos rapports sont cordiaux et sobres, permettant une domination duelle sans heurt.— Tu sais comment m’exciter toi, hein !Albert lui fit un clin d’œil. Roxane se mordilla la lèvre inférieure. Il lui tardait que la nuit tombe.#########################################Les mariés firent leurs adieux à la cérémonie un peu après minuit. Ils partirent en limousine dans laquelle se trouvaient déjà Albert et Roxane, au fond, où personne ne pouvait les voir depuis l’extérieur. La voiture les mena hors de la ville, en pleine campagne, durant de longues minutes. Roxane commença à sentir monter l’angoisse. Plus aucune lumière n’était visible. Seuls les phares de la voiture perçaient cette nuit sans lune. Les nuages masquaient les étoiles. L’obscurité était totale.Enfin, la limousine s’arrêta et les passagers descendirent. Le véhicule redémarra pour disparaître rapidement derrière un virage. Où que son regard se porta, Roxane ne voyait rien.Albert entreprit de la dévêtir et Roxane se laissa faire. Pas de risque d’exhibition dans le noir complet. Son corps nu frissonna sous la bise fraîche oh combien agréable en ce chaud été caniculaire. Il prit gentiment Roxane par les hanches et l’emmena vers un bâtiment. Albert et Méline s’éclairaient de leurs téléphones portables. Roxane et Louis suivaient, nus, angoissés et silencieux, se demandant ce qui allait leur arriver.Ils entrèrent dans ce qui ressemblait à une vieille étable, la traversèrent de part en part pour se retrouver dehors. Immédiatement à gauche, ils empruntèrent un escalier voûté ouvrant sur une immense cave. Albert fit entrer Roxane dans une pièce dont l’ouverture se trouvait percée d’une grille pour l’instant ouverte.Louis fut placé derrière elle, ses fesses nues touchant celle de Roxane. Le contact ne la dérangea pas. Entre elle et Louis, cela datait. Il l’avait connue dans une situation bien plus atroce dont il l’avait tirée au péril de son emploi et de sa réputation. S’ils se faisaient la guerre, c’était par jeu. En réalité, ils s’appréciaient énormément.Albert attrapa une corde et attacha ensemble le poignet gauche de Roxane avec le poignet droit du soumis, avant de faire la même chose de l’autre côté. Puis, Albert et Méline s’éloignèrent. Méline ferma la grille à clé tandis qu’Albert lançait :— Bonne nuit ma soumise.— Bonne nuit, Louis, ricana Méline avant de disparaître, Albert sur les talons.Roxane jaugea la situation. Elle allait devoir passer la nuit accrochée dos à dos avec Louis ? Hors de question !— Ce sont juste des nœuds, annonça Roxane. Nous pouvons les défaire !— Tu pourras les refaire demain matin avant leur arrivée ? demanda Louis.— Non mais on s’en fout ! Ils ne nous ont pas interdits de nous détacher !— Je n’ai pas du tout envie de m’opposer à ma maîtresse. Elle me veut attacher à toi pour la nuit, je lui obéis. C’est non, Roxane.— Tu fais chier, Louis !— Va te faire foutre, gronda le soumis. Tu es peut-être une rebelle effrontée mais moi pas. Tu ne toucheras pas aux nœuds.— Tu fais chier, répéta Roxane. On va dormir comment ? Parce que si tu crois qu’ils bluffaient, alors tu te fous le doigt dans l’œil mon grand. Albert est vieux et Méline a été la mariée toute la journée. Ils vont dormir, l’un comme l’autre, dans un bon lit douillet. Ils reviendront demain matin, en pleine forme. J’ai comme dans l’idée qu’il vaudrait mieux pour nous que nous ne passions pas une nuit blanche.— On essaye de s’asseoir ? proposa Louis. Dos à dos, on se retient l’un l’autre ?— J’ai dit à Méline que nos querelles me manquaient. Résultat : elle nous oblige à coopérer.— L’inverse t’aurait déçue.Roxane ne put nier. Ils s’assirent d’un même geste, tentant de trouver une position confortable, tête contre tête.— Un truc me gratte le nez, gronda soudain Louis.Il leva sa main et descendit sa tête, obligeant Roxane à casser son bras en arrière dans une position fort peu agréable. Elle grogna.— Oh ça va ! s’exclama Louis. J’avais un putain d’insecte dans le nez ! Ça arrive !— La nuit promet…Ils se remirent en position. Roxane se réveilla en sursaut – elle s’était endormie ? Louis venait de bouger et il grogna lui aussi.— Hé merde, grommela-t-il. Putain, c’est vraiment désagréable. On essaye de se coucher sur le côté ?— Tu crois que ça fait combien de temps qu’on est là  ?— J’en sais rien, maugréa-t-il. Ça peut faire dix minutes ou quatre heures. Pas la moindre once de lumière. On est sous terre.— Ils savent y faire…— Ça, c’est ton maître tout craché ! gronda Louis. Le roi de l’attente et de la frustration. Méline préfère y aller franco.— Je n’y peux rien ! se défendit Roxane.— Ma nuit de noce enfermé sous terre, liée à toi ? Pardon, mais je ne l’imaginais pas ainsi !— Est-ce ma faute ?— C’est bien toi qui as demandé ce moment, non ?— Baiser à plusieurs, oui, mais pas ça spécifiquement !— Va te faire foutre. C’est ma putain de nuit de noce !Roxane explosa de rire. C’était nerveux. Elle n’en pouvait plus.— Bon, on essaye de se mettre sur le côté ? gronda Louis quand enfin, Roxane fut calmée.Bien sûr, chacun essaya d’un côté… pas le même… ils durent se mettre d’accord mais la position se révéla bien plus inconfortable qu’assis. Ils reprirent la pose de départ et se détendirent, tentant de trouver le sommeil.Roxane ouvrit plusieurs fois les yeux dans le noir, réveillée par ? Elle n’aurait su le dire. Peut-être Louis avait-il bougé ? Ou était-ce un bruit lointain ? Elle ne s’en souvenait pas. Dans le noir complet, elle n’était pas sereine mais la présence de Louis et la grille fermée à clé la rassurait. Personne ne viendrait, humain ou animal.Enfin, il y eut des bruits de pas. Roxane et Louis s’ébrouèrent. Albert et Méline apparurent, changés et souriant, s’éclairant toujours de leurs téléphones portables. Méline ouvrit la porte.— Dehors ! ordonna Albert.Se lever fut difficile mais ils finirent par y arriver. Louis fit mine de vouloir guider, passant devant, obligeant Roxane à marcher à reculons. Elle refusa en luttant mais Louis, plus fort, l’y força, la portant presque sur son dos.— Louis ! s’écria Roxane mais le soumis haussa les épaules.Roxane se résigna et ce fut en marche arrière qu’elle retrouva le ciel matinal.— J’espère que vous avez bien dormi parce que la journée est chargée, annonça Albert.Roxane lui envoya un regard noir.— Puis-je faire pipi, maître ? demanda-t-elle.— Bien sûr ! Vas-y !Ici, sur la terre, comprit-elle. Elle s’accroupit, obligeant Louis à faire de même et urina devant tout le monde.— Bonne soumise bien dressée, lança Albert.Roxane en rougit de honte avant de se relever. Louis pissa à son tour, tenant sa bite de ses mains, tirant sans remord les bras de Roxane derrière elle.— Bien, allons-y ! Ce n’est pas tout, mais j’ai faim, annonça Albert.— Et moi donc ! gronda Méline.Roxane ne dit mot mais son estomac gargouillant le fit pour elle. Louis ne semblait pas en reste. Louis reprit la marche en portant à moitié Roxane sur son dos. Il lui sembla n’être qu’un sac de pomme de terre. La sensation n’était guère agréable.Albert ordonna l’arrêt et les deux soumis furent enfin détachés. Roxane massa ses poignets douloureux avant de constater la présence d’une petite charrette légère. Elle regarda autour d’elle. La ferme semblait déserte. Pas de chevaux à l’horizon. Méline attrapa Louis et l’amena à l’emplacement du cheval de gauche avant de commencer à le harnacher. Albert s’approcha de Roxane.— Je ne vais pas jouer la pouliche ! s’exclama-t-elle.— Et pourquoi pas, duchesse ?— C’est… humiliant…— Humiliant excitant ou humiliant répugnant ? L’animalisation est une première. Louis a l’habitude, si j’ai bien compris. Méline et lui se promènent souvent ainsi.Roxane observa Louis qui se laissait harnacher, levant les bras au bon moment, aidant au passage d’une boucle récalcitrante. Il semblait en effet serein et habitué.— Comme c’est la première fois, tu auras droit à la version soft.— C’est à dire ? demanda Roxane alors que Louis se voyait rempli du cul par un plug queue.— Tu devras juste tirer la charrette, indiqua Albert.Un mors s’enficha entre les dents de Louis et des œillères se rajoutèrent.— Tout ça, tu ne l’auras pas, précisa Albert.— C’est dommage, dit-elle.— C’est vrai ? Tu aimerais ? J’ai le matériel si besoin. Je voulais juste avancer doucement mais si ça te tente !Méline attacha une cordelette autour des couilles et de la base du sexe de Louis avant de lier le tout à la barre horizontale passant entre ses jambes, sur laquelle le harnais était fixé. Méline s’écarta et observa son œuvre, heureuse. Elle se rapprocha alors de son soumis offert et entreprit de caresser doucement sa verge qui se dressa rapidement.— Interdiction de jouir, mon joli étalon, indiqua Méline. Je te caresserai avec application tant que Roxane ne sera pas harnachée elle aussi. Tu connais la punition si tu jouis ?Louis grogna dans son mors avant de lancer un regard appuyé à Roxane. « Grouille-toi » comprit-elle. Elle s’avança vers la charrette. Elle tremblait. Souhaitait-elle tirer un attelage ? Si elle écoutait sa chatte, elle devait bien admettre que oui. Elle mouillait abondamment. Elle décida de se confier à son maître. S’il lui proposait, c’était qu’il estimait qu’elle aimerait.Elle se mit en position et laissa Albert lui passer les harnais. Ainsi, Roxane eut les mains attachées à ses hanches, un collier autour du cou et des lanières de cuir souples dessinant sur son corps des courbes merveilleuses mettant particulièrement ses seins nus en valeur.Elle entendait Louis grogner et Méline glousser. Elle s’appliquait à le masturber de la façon la plus merveilleuse qui soit. Louis peinait clairement à se retenir de jouir.Albert lia le harnais de hanches à la barre entre les jambes de Roxane.— Ça, c’est la version soft, annonça Albert. J’en rajoute ?Roxane observa Louis, avec son plug queue, son mors et ses œillères et ne put qu’admettre : c’était beaucoup plus adéquat.— Pardon Louis mais oui, maître, je veux bien un peu plus.Elle était consciente que cela obligerait le soumis à subir un peu plus longtemps la torture réalisée par sa maîtresse. Mais quitte à faire la pouliche, autant la faire jusqu’au bout, non ?Albert détacha la barre centrale. Roxane se pencha en avant sur une douce pression de sa main sur sa nuque, lui dégageant un accès vers son cul. Le plug s’inséra doucement en glissant. Albert l’avait lubrifié, sans aucun doute.— Il est gros ! s’exclama Roxane.— Moins, tu aurais été déçue, ricana Albert en la faisant se redresser.Roxane préféra ne rien répondre. Elle tentait de s’acclimater à cet intrus tout en s’amusant à onduler des hanches pour sentir la queue frôler ses mollets à chaque mouvement de balancier. C’était plutôt amusant. Une contraction dans son bas-ventre prouva que ce n’était pas seulement drôle. La barre horizontale remonta et Roxane sentit un gode se présenter devant son vagin.— Oh ! s’exclama-t-elle.— Tu voulais plus, tu as plus, indiqua Albert. Louis a les couilles et la bite attachées à la barre. Il est normal que ton sexe soit lié lui aussi d’une manière ou d’une autre à cette tige, non ?— Oui, maître, répondit Roxane.Le gode n’eut aucune difficulté à entrer tant Roxane était trempée.— Bonne pouliche, dit Albert et Roxane en gémit de honte.La barre fut de nouveau liée à ses hanches. Roxane pouvait à peine bouger et elle était remplie. Une certitude l’envahit : elle avait besoin de jouir, maintenant, tout de suite ! Un mors força sa bouche ouverte avant d’être lié serré sur sa nuque.— Accordez-moi du plaisir, maître, s’il vous plaît ! chouina Roxane difficilement en luttant contre les morceaux de métal dans sa bouche qui rendaient sa diction difficile.— Non, répondit Albert. Tu vas attendre, belle pouliche.Roxane gémit et tenta de se défaire du harnais, en vain. Rien ne bougeait. Les deux dominants disparurent dans le dos des animaux. Un mouvement de la barre indiqua qu’ils venaient de grimper dans la charrette légère. Louis bougea à peine là où Roxane sursauta en gémissant. Elle comprit qu’Albert ne mentait pas : Louis avait l’habitude. Roxane se sentit bête et nulle. Elle ignorait tout de ces pratiques.— Bon, je n’ai pas le droit de fouetter Roxane donc c’est Louis qui va tous se les prendre, annonça Méline.Louis grogna tandis que Roxane gémissait de désespoir devant cette injustice.— En avant, ordonna Méline tout en faisant claquer les longes reliées au mors de Louis.Roxane, elle, n’était pas reliée à la conductrice. Louis sursauta alors que le cuir frappait son dos et Roxane le sentit tirer.— Allez ! s’écria Méline en claquant une deuxième fois son soumis.Louis lança un regard noir à Roxane qui comprit enfin. Seul, il ne pouvait pas faire démarrer la charrette contenant deux personnes. Roxane fit enfin sa part et l’engin décolla doucement. Le ventre et le cul envahis de sensations, Roxane tremblait d’envie. Elle sentait qu’elle ruisselait le long de la tige enfoncée dans son ventre. Elle crevait d’envie de jouir mais les deux promeneurs semblaient vouloir plutôt profiter du beau temps et de l’air frais matinal.Méline fut intraitable envers Louis, faisant vibrer les lanières au moindre ralentissement. Roxane constata que son dos se couvrait de marques rouges et elle grogna. Ce n’était pas juste. Roxane se sentait vraiment mal pour Louis. Elle aurait dû partager cela avec lui. Ils étaient dans la même galère. Cette injustice la frappa de plein fouet.Louis souffrait et pas elle mais étrangement, elle n’en ressentait aucune joie. D’habitude, elle se serait enthousiasmée voir aurait fait en sorte que sa peine s’alourdisse. Là , elle l’aidait à tirer la charrette du mieux qu’elle le pouvait pour ne pas faire souffrir son compagnon de misère.— C’est moi ou la pouliche apprend la compassion ? lança Méline, taquine.— C’est sûr qu’elle met du cœur à l’ouvrage, admit Albert. C’est bien, belle pouliche.Roxane rougit de honte tout en souriant de bonheur de plaire à son maître.— Halte ! ordonna Méline et l’équipage s’arrêta.Les passagers descendirent, faisant sursauter les bêtes de trait.— Que penses-tu de la vue ? demanda Albert en se mettant à la hauteur de Roxane dont il caressait distraitement un sein.La campagne française, rien de bien passionnant. Des champs, des arbres dans le lointain, pas une goutte d’eau. Roxane préférait les lacs d’altitude. Heureusement, le mors l’empêchait de répondre.— Tu as l’air d’aimer être une pouliche.Roxane hocha plusieurs fois la tête. C’était peu dire ! Cette découverte était fantastique.— Le pire est que tout le matériel nécessaire se trouve au domaine, indiqua Albert.Roxane n’en revint pas. Albert s’était procuré le matériel ? Quand ça ?— Sauf qu’il est à Ronald, précisa Albert.Roxane devint cramoisie à l’image de sa mère tirant la calèche aux côtés de Betty et Julie sous le commandement de Ronald.— Si je lui demande de me faire un prêt, il acceptera sûrement.Roxane gémit de honte à l’idée que son mari aille requérir cela de leur majordome.— Ils sont beaux ainsi, dit Méline.— Moi, je trouve leurs seins trop nus, indiqua Albert.— Pas de pince pour Roxane, rappela Méline.— Louis va porter les siennes, voilà tout.Roxane secoua la tête tandis que Louis grondait.— Sage étalon ! Calme ! La pouliche t’énerve. Je te comprends. Sois sage, dit Méline en caressant le museau de Louis comme s’il fut réellement un cheval.Le soumis frotta son nez contre la main de sa maîtresse qui accepta volontiers le contact. Elle éloigna sa main et posa une paire de pinces sur les tétons de Louis. Albert s’avança et posa une seconde paire juste à côté et le soumis gémit en tremblant. Roxane se sentait tellement mal pour lui. Albert suivait la consigne jusqu’au bout et ce alors qu’il savait fort bien que les pinces n’étaient certainement pas interdites par Nicolas. Roxane avait préféré jouer la sécurité par rapport à Méline mais là , ça allait un peu trop loin. Surtout, elle n’avait pas imaginé que Louis subirait à sa place. C’était tellement injuste !La promenade reprit sous les gémissements réguliers de Louis. Roxane puisa pour avancer malgré les jambes tremblantes. Chaque tressautement de la charrette faisait remuer les objets en elle, augmentant son envie. Il lui semblait qu’une rivière s’échappait de son ventre. Elle voulait jouir, maintenant, pleinement, totalement !Pourtant, elle n’était pas du tout en manque. Albert l’avait comblée le matin de la veille, jour du mariage. Mais pourquoi avait-elle accepté cette séance ? Elle n’avait pas imaginé une seule seconde qu’ils auraient réussi à monter un tel scénario en si peu de temps ! Ceci dit, si Louis et Méline jouaient régulièrement, il n’y avait peut-être pas tant que ça à mettre en place.— Halte ! ordonna de nouveau Méline.Une bâtisse se trouvait devant eux. Les bêtes furent détachées. Albert profita de la disparition du gode pour constater de ses doigts l’humidité dégoulinante du ventre de sa soumise.— Tu adores vraiment !— Chienne, pas mon truc mais pouliche, j’admets. Je n’aurais pas cru mais en fait, ça me fait vibrer de partout. Je suis électrisée.— Parfait, dit Albert avant de l’emmener à l’intérieur de la vieille longère à moitié détruite.Roxane découvrit une pièce sommairement meublée et électrifiée. Plusieurs spots apportaient une belle luminosité à l’ensemble. Deux chaises, une petite table ronde, une glacière et un panier. Albert amena Roxane vers un renfoncement où elle découvrit deux objets qu’elle n’identifia pas. Albert l’amena devant celui de droite, en forme de demi-cylindre.— Ça fait un moment que je me demande s’il ne faudrait pas acheter ça pour le donjon, tant le nôtre que celui ouvert aux clients du gîte. On va voir si c’est aussi bien qu’il paraît.Louis se retrouva devant un genre de tube relié à une machine. Méline commença à caresser le sexe de son soumis avec douceur et doigté. Louis tremblait mais ne se plaignait pas. Il gardait sagement les mains dans son dos sans se soustraire aux doux effleurements.Lorsqu’Albert déplaça Roxane, elle se rendit compte qu’il avait accroché deux membres en plastique sur le demi-cercle. Elle les avala aisément, tant devant que derrière. Albert appuya sur un bouton et le demi-cylindre s’éleva, mu par un piston. Bientôt, Roxane n’eut plus pied, ses jambes battant dans le vide, enfonçant bien profondément les excroissances en elle.Albert lia ses mains dans son dos. Roxane n’avait pas peur de tomber. Elle était solidement arrimée par les choses dans son ventre.— J’ai l’impression d’être sur un cheval, dit-elle.— On reste dans le thème « animal », indiqua Albert. Tu vas monter un étalon pendant que Louis va se faire traire. Le premier qui jouit a perdu.— Quoi ? s’exclama Roxane.Les deux machines se mirent en marche en même temps. Roxane découvrit un mouvement de va-et-vient, tant devant que derrière et une vibration sur son clitoris. Attachée ainsi, elle ne pouvait rien faire pour y échapper. Elle cria et totalement électrisée et à bout, elle jouit presque instantanément.Albert et Méline explosèrent de rire.— Hé bien, mon étalon, tu n’auras pas eu beaucoup à te contenir cette fois. C’en est presque décevant, s’amusa Méline.Les machines s’arrêtèrent. Louis montrait un visage sobre et imperturbable. Les animaux furent détachés.— Bon, ils ont bien travaillé, lança Albert. Ils ont mérité de boire et de manger.— Je suis d’accord, dit Méline.Roxane suivit Albert et se plaça à genoux à ses côtés, Louis faisant de même avec Méline. Des verres et des assiettes creuses furent sorties, proposant des céréales de petit-déjeuner, du pain, de la confiture, des jus de fruits. Roxane en eut les yeux pétillants d’avance. Son sexe venait d’être contenté et voilà que ses papilles allaient l’être également. Elle en ronronnait rien que d’y penser.Albert prépara tranquillement la collation et lorsque tout fut prêt, il attrapa un grand verre, sortit sa bite de son pantalon et urina dans le contenant. Il répandit un bon quart sur les céréales avant de tendre l’assiette creuse et le verre à Roxane. La soumise observa le don, incrédule.— Ton petit-déjeuner, annonça Albert.— Maître ? Mais ? s’étrangla Roxane.— Pas de cravache, pas de pince, pas de martinet… alors on innove ! C’est bien disponible pour une punition, n’est-ce pas ? Tu as perdu. Tu es punie. Mange et bois ! C’est un ordre.Roxane se saisit des deux contenants, posa le verre au sol et commença à manger les céréales noyés dans l’urine de son maître. Sa mâchoire tremblait et chaque déglutition fut d’une difficulté immense. Pourtant, elle ne voulait pas décevoir son maître alors elle le fit.— Merci beaucoup, maîtresse, dit Louis en dégustant du pain et de la confiture arrosé d’un jus de fruits frais. C’est délicieux.Ce disant, il envoya un regard amusé à Roxane qui baissa les yeux de honte.— Pour un maître de la frustration et de l’attente, ta soumise est bien décevante, Albert, lança Méline.— Amber aurait été bien meilleure à ce jeu.— Tu sous-entends que tu préfères Amber ? lança Méline, visiblement surprise.— Non, ma soumise et mon esclave sont différentes. Elles ne jouent pas sur les même leviers. Je m’ennuierais avec deux clones. Elles ont leurs qualités et leurs défauts. Je les apprécie toutes les deux, pour des raisons différentes.— Tu préfères laquelle ? insista malicieusement Méline.— Elles sont incomparables, répondit Albert sans se laisser prendre au piège.— Espérons que Roxane montrera ses qualités parce que jusque là , elle n’a guère brillé.— Je ne doute pas qu’elle fera son possible pour me rendre fier, indiqua Albert.Roxane s’en voulait tellement.— Elle a tenu quoi ? Quatre secondes ? lança Méline.— Aucune idée, répondit Albert. Elle a joui avant que mon application de chronomètre ne se lance.Louis, Méline et Albert rirent tandis que Roxane mourait de honte.— Mais je parierais plutôt sur deux secondes. On en achète pour chez nous, ma soumise, qu’en penses-tu ? demanda Albert.Roxane leva le nez de ses céréales nourrissant mais immondes et hocha la tête.— Je vous mets toutes les deux sur une de ces choses, commença Albert. À chaque fois que tu jouis, j’augmente d’une minute le temps d’interdiction de jouir de Amber. Qu’en penses-tu ?Roxane blêmit. Elle détestait avoir le destin des autres entre ses mains. Subir les conséquences de ses actes comme maintenant en devant avaler un petit-déjeuner plein d’urine, elle l’acceptait. Que quelqu’un d’autre subisse à cause d’elle l’insupportait bien davantage.— On va en acheter, en conclut Albert et Roxane sourit en se mordant la lèvre inférieure.Roxane venait d’avaler la dernière bouchée de céréales trempés. Elle ferma les yeux – comme si cela changeait quoi que ce soit – et avala d’une traite le verre l’accompagnant.— Bien, à notre tour maintenant ! lança Albert. Roxane, va devant Méline.— Louis, mon bel étalon, mon soumis doué, place-toi devant monsieur Mean.— Oui, maîtresse, dit Louis, un grand sourire aux lèvres.— Le premier qui parvient à faire jouir le dominant en face de lui a gagné, annonça Albert.Roxane observa Méline puis Albert. Louis devait amener un homme de presque soixante ans à bander puis éjaculer. Roxane connaissait Méline sur le bout des doigts. Le vainqueur était connu d’avance.Roxane, de ce fait, prit son temps, chauffant Méline par de tendres baisers et de douces caresses. Son amie lui manquait, elle devait l’admettre. Ce moment lui plaisait et elle tenait à en profiter.— Oh Albert ! s’exclama Méline. Vous auriez pu vous retenir un peu ! Ce que faisait Roxane était tellement agréable !— J’en conclus que Roxane a encore perdu, maugréa Albert.— Permets-tu qu’elle termine ce qu’elle a commencé ?— Elle a intérêt ! gronda Albert. Déjà qu’elle a perdu, j’espère bien qu’elle ne va pas en plus laisser une dominante ainsi sur sa faim.— Non, bien sûr que non, maître ! lança Roxane avant de retourner à son ouvrage.Méline jouit un bon quart d’heures plus tard dans des cris résonnant dans toute la pièce vide. Roxane se recula un peu tandis que la domina attrapait un grand verre en plastique et le plaçait sur son entrejambes. Pendant plusieurs minutes, rien ne se passa. Albert finit par lancer :— Plus facile à dire qu’à faire, hein ? C’est beau sur le papier mais quand le moment est venu, on se rend compte qu’on ne peut pas ?— Tu n’aides pas, là , Albert ! gronda Méline.— Pardonne-moi, très chère. Suis-je censé t’aider ?— Tu es méchant.— Pervers, nuance, répliqua Albert et Roxane sourit tant la réplique était banale entre eux.Méline ferma les yeux, respira doucement et enfin, le verre se remplit. Méline sourit puis tendit le contenant à Roxane.— Bois, inutile petite chose incapable.La honte submergea Roxane. En tremblant, elle avala toute l’urine de son amie qu’elle venait d’amener au septième ciel… trop tard cependant.— Tu suces merveilleusement, Louis, dit Albert alors que Roxane buvait.— À votre service, monsieur, répondit Louis qui, de son côté, avalait le délicieux verre de jus de fruits tendu par le duc d’Écosse.Roxane eut des envies de meurtre. Mais comment avait-il fait pour obtenir un tel résultat aussi vite ? La scène précédente avait sacrément dû plaire à Albert pour qu’il jouisse à une telle vitesse.— Bien, on repart ! En selle, tous les deux, lança Albert.Roxane se retrouva de nouveau harnachée, pouliche tirant la charrette à côté de Louis, l’étalon portant les pinces et se prenant les coups de lanière à sa place. Ils retrouvèrent leur lieu de départ et furent détachés.— Tu dégoulines encore plus qu’à l’aller, fit remarquer Albert, mettant Roxane très mal à l’aise.Il plaça un bandeau sur les yeux de sa soumise et l’emmena à l’aveugle un peu plus loin.— Parcours d’obstacle, annonça Méline. Vous allez devoir prouver votre obéissance en répondant uniquement à la voix de votre maître ou maîtresse. Le premier qui termine le parcours a gagné. C’est parti ! Retourne-toi et avance, ordonna-t-elle.— Oublie la et n’écoute que moi, ordonna Albert. Il y a trois étapes pour réussir le parcours. Aucun n’est dangereux. Inutile de t’angoisser. Retourne-toi. Voilà , c’est bien. Avance. C’est de la boue, juste de la boue, campagne oblige. Arrête.— Tu viens de terminer la première étape, annonça Méline en criant. Bravo Louis ! Continue mon soumis.Roxane gémit. Elle n’avait même pas encore commencé ! Elle n’allait tout de même pas encore perdre !Lui avait-il parlé ? Concentrée sur Méline, Louis et sa crainte de perdre, elle avait relâché son attention, censée être portée sur son maître et seulement sur lui.— Roxane ? répéta Albert.— Je suis désolée, maître, dit Roxane. Je ne vous écoutais pas. Pourriez-vous répéter ?Elle l’entendit soupirer.— Devant toi…— Deuxième étape franchie, Louis ! Merveilleux ! hurla Méline.Albert avait continué à parler mais Roxane n’avait pas perçu les sons.— Pardon, maître. Je…— Devant toi, il y a une table avec une séparation verticale de quelques centimètres au milieu, la coupant en deux parties, gauche et droite. À gauche, il y a sept pommes de pin. Fais-les passer à droite.Quand elle daignait l’écouter, ses consignes se révélaient limpides et claires. Roxane effectua la tâche sans la moindre difficulté.— Tu as terminé la première étape, annonça Albert et Roxane secoua la tête, dépitée.Les jeux n’étaient pas compliqués. Encore fallait-il écouter son maître !— Louis a gagné ! s’exclama Méline.Elle poussa un cri suraiguë de joie.— Reviens vers moi, ordonna Albert.Il lui retira son bandeau. Elle n’osa pas lever les yeux vers lui. Elle avait été en dessous de tout. Elle s’en voulait tellement ! Elle comprendrait qu’il lui en veuille.Du coin de l’œil, elle vit Méline tendre le verre en plastique à Louis. Il le remplit sans attendre et Roxane dut de nouveau s’hydrater d’urine pendant que les autres se délectaient de jus de fruits frais.— Dernière épreuve, annonça Méline. Trois victoires de Louis, le résultat ne pourra pas être modifié mais offrons tout de même à ta soumise la possibilité de sortir un peu ses tripes pour toi parce que jusque-là …Albert grimaça. Il ne semblait pas y croire une seule seconde. Roxane en fut terriblement attristée. Elle avait tellement raté qu’il ne s’attendait plus à une réussite. Elle se promit de tout faire pour lui prouver qu’elle pouvait réussir.Louis et Roxane furent placés, face à face, à un mètre l’un de l’autre. Ils durent lever les bras à l’horizontal de chaque côté de leur corps et un plateau en acier plat sans rebord fut posé sur leurs paumes regardant le ciel. Une cuillère fut placée dans leur bouche.— Votre but : ne pas faire tomber les œufs, annonça Méline.Le duc et l’ancienne duchesse prirent trois œufs chacun qu’ils placent sur les plateaux et dans la cuillère. Un jeu d’endurance et d’habileté. Voilà pourquoi Albert n’y croyait pas une seule seconde. Roxane n’avait ni force, ni équilibre. Cette épreuve n’était pas pour elle.Louis fixait Roxane en souriant, imperturbable. Roxane tenait bon, prenant garde à bien maintenir ses plateaux droits, la nuque tendue, les épaules crispées. Elle se força à respirer avec calme, laissa les larmes couler en faisant abstraction du goût salé qui tombaient sur ses lèvres serrées autour de la cuillère alourdie.Roxane ne voulait pas le décevoir. Devant elle, cependant, Louis la fixait. Ses yeux souriaient. Ses œufs bougeaient à peine. Ses muscles semblaient parfaitement détendus là où tout le corps de Roxane tremblait.Sans qu’elle ne s’y attende, sa mâchoire lâcha en premier et l’œuf dans la cuillère s’écrasa au sol. Albert récupéra les deux autres. Méline attrapa ceux de Louis.— Urine, maintenant, ordonna-t-il à l’adresse de Roxane.Elle obéit puis il lui tendit le verre plein et elle secoua la tête. Étonnamment, boire sa propre urine la révulsait bien davantage qu’ingérer celle d’une autre personne.— Ligne rouge ? demanda-t-il, la voix tremblante de colère.— Non maître mais je ne peux pas, s’il vous plaît ! Je n’en peux plus. Je vous en supplie.— À genoux, ordonna-t-il et Roxane obtempéra.Roxane sentit quelque chose de visqueux dégouliner depuis ses cheveux jusqu’à son corps et cela recommença. Elle comprit lorsqu’elle vit Albert tendre la main pour récupérer les œufs de Méline. Il les cassa et les étala sur le corps de sa soumise. Roxane se sentait plus humiliée que jamais.Un liquide chaud coula sur sa tête tandis qu’Albert vidait sa vessie sur elle. Roxane pleura mais ne s’opposa pas. Il vida ensuite le verre sur sa tête et Roxane le remercia silencieusement de ne pas l’avoir obligée à l’avaler lui aussi. Elle n’en pouvait vraiment plus.— Il va falloir la laver maintenant, annonça Méline. Louis, je te laisse te charger de nettoyer à fond cette pouliche dégueulasse !— Oui, maîtresse.— Frotte bien surtout !Roxane suivit Louis jusqu’à un robinet poursuivi d’un tuyau d’arrosage. Un jet d’eau froide s’abattit sur Roxane. Elle ne gémit pas, ne cria pas, ne sanglota pas. Elle pleurait silencieusement, pas de douleur mais de honte, de remord, de peine.Quelle image venait-elle de donner d’Albert en échouant systématiquement ? Incapable de se retenir de jouir plus de deux secondes ? Incapable de donner du plaisir à Méline ? Incapable d’écouter son maître et de suivre ses directives ? Incapable de tenir une cuillère dans sa bouche ? Elle aurait dû survoler la difficulté. Albert avait toutes les raisons du monde d’être mécontent.Louis mélangea du savon à de l’eau dans un seau et à l’aide d’un gant en crin, frotta Roxane sans épargner la moindre parcelle d’épiderme. Roxane n’implora pas grâce. Louis n’avait-il pas souffert à cause d’elle ? Il était juste qu’il lui fasse subir cela.— J’ai terminé, maîtresse, annonça Louis.— Tu as gagné, mon bel étalon, et pourtant, tu es le seul de nous quatre à n’avoir pas joui. La pouliche est à toi. Fais-en ce que tu veux.Roxane leva les yeux sur Louis. Il y eut un échange de regards entre Méline et Louis puis son visage se peignit d’un sourire victorieux qu’elle ne lui connaissait pas. Son regard profond la transperça. Son attitude changea. Que venait-il de se passer ? Roxane trembla de terreur.— Suce-moi, sale pute, dit Louis.Depuis quand s’adressait-il à elle de cette manière ? Non pas que cela dérangeât Roxane, bien au contraire, elle adorait. Roxane se retrouva de nouveau dégoulinante. Face à Louis, c’était nouveau.Roxane obéit à l’injonction et entreprit de satisfaire Louis qui… prit la main ? Il ordonna chaque geste, la contrôlant physiquement par moment. Il ne laissa rien passer. Chaque coup de langue devait être de son fait et non de l’initiative de Roxane.Finalement, il lui ordonna d’arrêter avant de lui intimer de se mettre à quatre pattes.— Louis, depuis quand tu… ?— Ça te plaît, on dirait ! lança-t-il en enfouissant un doigt dans son intimité trempée avant de le lui faire lécher.— Carrément ! dit-elle dès qu’il libéra sa bouche.— Aurions-nous oublié de t’annoncer ma découverte de mon côté dominant ? lança-t-il en la pénétrant d’un coup de sa queue dure. Je suis switch maintenant.— Méline te laisse la dominer ?Louis explosa de rire tout en redressant Roxane afin de pouvoir malaxer ses seins depuis son dos.— Jamais je ne dominerai Méline, jamais, lui murmura-t-il au creux de l’oreille.— Parce que tu as constaté ce que ça faisait quand Nicolas le faisait ?— Elle le lui rendait bien, mais oui, ils comptaient les points. C’était à celui dont la décision était finalement prise et le vainqueur était heureux même si la solution était mauvaise.Il chuchotait à l’oreille de Roxane, probablement pour s’assurer que sa maîtresse n’entendrait pas, tout en réalisant des mouvements d’allers et retour dans son ventre et en malaxant ses seins. La conversation n’avait pas l’air de le faire débander, bien au contraire. Il semblait ravi de parler du duc français, dont il venait d’épouser l’ex-femme.— Le problème n’était même pas sexuel. Ils faisaient cela pour chaque décision du quotidien. À la limite, le sexe était encore ce qui se passait le mieux.Roxane sourit.— En tout cas, j’aime beaucoup le Louis dominant !— Voyez-vous, ça. Madame la duchesse aime être traitée de sale pute ?— J’admets, oui.— Oui, monsieur, la corrigea Louis.— Oui, monsieur, répéta Roxane d’une petite voix soumise. En tout cas, je préfère nettement sale pute à duchesse…— Ce n’est pas toi qui décides, sale pute.— Je sais, assura Roxane.Louis se retira brutalement du ventre de Roxane et la bascula sur ses genoux pour une fessée brutale. Il s’arrêta au bout de seulement trois claques pour demander :— Pourquoi je fais ça ?— J’ai oublié de dire « monsieur ».— Je peux continuer ou bien je marche sur les plates-bandes d’un autre ?— Tu peux continuer, Louis.— Je double la punition prévue. Pourquoi ?— Vous pouvez continuer, monsieur, se corrigea Roxane en tremblant.— Mieux, bien mieux, valida Louis.Louis fut intraitable et sans pitié. Dès la punition finie, il lança :— Suce moi, duchesse.Roxane lui envoya un regard noir. Il la gifla en retour. Elle prit son membre en bouche, les yeux baissés et soumis cette fois.— Mieux que ça, duchesse. Je sais parfaitement quelle salope de suceuse tu es alors mets-y un peu plus d’entrain !Roxane, tremblante de partout mais dégoulinante et pleine de désir, rendit toute sa dureté au membre de son ancien assistant de vie. Ensuite, il la reprit dans la même position que précédemment.— Je peux frapper tes seins ?— Oui, monsieur, répondit humblement Roxane.— Tu apprends vite, c’est bien.— C’est dur ! Je te connais depuis tellement longtemps et pas… enfin…— Chut. Laisse-toi porter. Arrête de trop réfléchir. C’est agréable ?Il malaxait ses seins tout en faisait coulisser son membre dur dans son ventre.— Très !— Alors cesse de penser. Donne-moi le contrôle. J’en ferai bon usage, ne t’inquiète pas. Et puis Albert n’est pas loin.Roxane sentit une larme couler et elle ne la retint pas. Elle revit ses discussions avec Louis à l’hôpital psychiatrique en France, des années auparavant, une éternité. Il l’avait fait sortir avant de la suivre partout, l’aidant, la soutenant de son mieux, la baisant sur demande sans jamais rien requérir en échange. Elle revit sa bienveillance, sa gentillesse, les moments tendres avec lui, ses angoisses de la retrouver tailladée dès qu’il la laissait pour aller faire quelques courses. Le visage de Roxane se couvrit de larmes.Louis l’embrassa et Roxane le lui rendit volontiers. Elle voulut se retourner pour lui faire face mais il l’en empêcha.— Non, sale pute, c’est moi qui décide. Pas toi !Roxane fondit à ces mots. Elle ne s’opposa pas. Il se retira et l’amena devant la charrette avant de lui mettre la tige gode dans le ventre. Il l’encula tout giflant ses seins d’une main, l’autre titillant le clitoris. Roxane se sentit décoller immédiatement.— Puis-je jouir, monsieur, s’il vous plaît ?— Fais salope, je t’en prie ! permit Louis.Roxane explosa tandis que ses entrailles se remplissaient du sperme de son dominant du moment, soumis vainqueur des épreuves imposées par leurs dominants respectifs.Cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps, mais dès l’orgasme terminé, Roxane fondit en larmes. Louis l’enlaça pour un tendre câlin. Il avait dû lancer un regard interrogatif vers Albert car le duc d’Écosse précisa :— Ce que tu fais est très bien. Continue. Souvent, elle a froid alors n’hésite pas à la couvrir d’une couverture. Tu en trouveras dans la charrette. Et puis, elle n’a bu que de l’urine depuis ce matin. Propose-lui de l’eau fraîche.Louis prit soin de Roxane dans un after care doux, tendre et bienveillant. Il se montra adorable et réconfortant. Roxane reprit doucement ses esprits après ce moment intense, tant physiquement que mentalement. Elle ronronna encore sur les genoux de Louis avant que Méline et Albert n’ordonnent la fin de la séance. Tout le monde se retrouva dans un restaurant pour un déjeuner agréable et léger.Roxane fut très silencieuse pendant tout le repas. Elle mit un long moment à remonter totalement à la surface. En se quittant à l’aéroport, Albert promit à Méline qu’ils reviendraient avec plaisir.— Alors, ma soumise, lança Albert une fois qu’ils furent installés dans l’avion en première classe, maintenant que tu as goûté à ma réaction quand tu m’interdis d’utiliser sur toi des pinces, des martinets ou une cravache, tu comptes le refaire ?— Maître ! J’avais dit cela pour Méline, pas pour vous ! se défendit Roxane, abasourdie.— Ah vraiment ? gronda Albert.Roxane dut admettre qu’il n’avait pas tort. En interdisant l’usage de douleur sur elle, elle avait bridé Albert aussi. Elle baissa les yeux de honte. Décidément, elle avait tout foiré, du début à la fin.— Plus jamais tu ne décides à ma place ! cingla Albert. J’ai beau être vieux, je ne te lâcherai pas, Roxane. Tu es ma soumise.Roxane sentit son ventre se contracter de plaisir à ces mots. Elle envoya un doux sourire contrit à son maître et hocha la tête.— Nicolas, c’est mon problème. Je le gère. Ce n’est pas à toi de t’en préoccuper, insista Albert.— Oui, maître. Merci, maître.Roxane se sentait tellement bien, en paix, en confiance. Albert serait toujours là pour elle. Elle était heureuse d’être sa femme, sa soumise, sa partenaire de vie, son épouse.