RĂ©sumĂ© de l’épisode prĂ©cĂ©dent : Grâce Ă une thĂ©rapie ayant permis Ă Roxane de se sentir mieux, Albert et elle se sont mariĂ©s. Si Roxane se sent mieux, elle reste, selon ses propres dires, une putain d’égoĂŻste Ă©gocentrĂ©e.D’une douce pression sur le haut de sa poitrine, Albert fit stopper Roxane. Elle obĂ©it, un peu surprise tout de mĂŞme. Ils venaient de passer la porte du donjon. Albert l’avait refermĂ©e avec soin. Roxane s’attendait Ă devoir descendre les marches mais son maĂ®tre venait de lui intimer de s’arrĂŞter.Albert dĂ©shabilla Roxane ici, en haut de l’escalier. Roxane activa sa mĂ©moire. Non, dĂ©cidĂ©ment, non, cela ne s’était jamais produit. Il lui ordonnait toujours de se dĂ©vĂŞtir en bas ou bien avant. Ce petit palier n’était, jusque-lĂ , qu’un lieu de passage.Roxane accepta sans broncher, gardant ses rĂ©flexions pour elle. Elle se retrouva entièrement nue. Albert enfila une paire de gant en cuir noir puis replaça correctement les cheveux longs de sa soumise derrière ses oreilles. La sensation du cuir Ă©tait agrĂ©able mais surprenante. Albert n’avait jamais mis un tel accessoire, apprĂ©ciant le contact du peau Ă peau. Rien n’était normal ce soir.— Ferme les yeux, ordonna-t-il.Sur ses paupières closes, il dĂ©posa des objets doux et moelleux, très agrĂ©ables puis une demi-cagoule enserra le crâne de Roxane, enfonçant lĂ©gèrement les coussins sur ses yeux, sans douleur. Roxane devint totalement aveugle. Pas la moindre once de lumière ne passait. Il s’agissait du bandeau le plus couvrant qu’elle ait jamais portĂ©. Elle porta les mains Ă sa tĂŞte, tâtant l’objet et Albert la laissa volontiers faire.— Pas de douleur ?— Non, maĂ®tre. C’est très confortable. En revanche, c’est impressionnant. Je ne vois absolument rien.— C’est le but.Roxane se sentit frissonner. Perdre un sens exacerbait les autres. Sans la vue, quoi qu’Albert ait prĂ©vu pour elle ce soir, elle le sentirait deux fois plus fort. Sauf que le duc Mean ne comptait pas s’arrĂŞter lĂ . Roxane sentit deux petites balles molles entrer dans ses oreilles, lentement, doucement, avec tendresse. Roxane frĂ©mit mais se laissa faire.Les sons s’attĂ©nuèrent mais Roxane entendait toujours, juste plus faiblement. La pression autour de son crâne et sur ses oreilles prĂ©vint Roxane qu’un casque venait d’être placĂ© sur sa tĂŞte et ce fut le silence. Elle entendait les battements de son cĹ“ur et sa propre respiration mais rien d’autre.Le tambour accĂ©lĂ©ra brutalement tandis que la panique saisissait Roxane. Une douce pression de son maĂ®tre la rassura. Un câlin lui permit de reprendre ses esprits. Deux sens en moins ? Les autres allaient se dĂ©cupler ! La moindre caresse deviendrait tsunami ! Roxane gĂ©mit tandis qu’Albert la faisait avancer.Devant, elle le savait, se trouvait l’escalier. Prudemment, pas après pas, elle descendit les marches. Pourquoi prendre un tel risque ? Pourquoi ne pas l’avoir harnachĂ©e de la sorte en bas ? Pour tester sa confiance, pour lui instiller cette peur, pour l’obliger Ă lâcher prise et Ă s’abandonner dès le dĂ©part. Les raisons Ă©taient nombreuses. Roxane dĂ©cida d’arrĂŞter de chercher Ă comprendre. Elle s’offrit Ă Albert, corps et âme. Il voulait jouer. Elle serait avec lui, sans restriction.La plante de ses pieds sentit le changement de tempĂ©rature entre l’escalier et le sol. Jamais elle n’en avait autant pris conscience. Elle suivait docilement, en totale confiance. Il lui ferait Ă©viter les Ă©ventuels obstacles. Elle ne se blesserait pas. Il prendrait soin d’elle. Dans son monde nu et vide, il Ă©tait son phare, sa rĂ©fĂ©rence, son roc.Il la lâcha une seconde mais elle ne ressentit aucune crainte. Il Ă©tait prĂŞt d’elle. Il ne la laisserait jamais seule. Elle ne douta pas une seule seconde de sa proximitĂ©. Il devait juste installer la scène. Sa respiration ample, elle attendait, fĂ©brile et impatiente, un petit sourire aux lèvres. Elle remuait la tĂŞte de droite Ă gauche, tentant de percevoir quelque chose, un son, une lumière, mais rien. Pas le moindre souffle ne la touchait non plus. L’odeur Ă©tait celle du donjon, qu’elle connaissait bien, mĂ©lange de cuir et de plastique, de bois et de tissu. Rien Ă signaler de ce cĂ´tĂ©-lĂ . Il faisait bon. Le chauffage allumĂ© avait permis Ă la tempĂ©rature d’être idĂ©ale. Roxane se sentait bien.Elle sursauta et cria lorsque son dos lui signala une pression. Cette plume ne lui apporta Ă©videmment aucune douleur mais la surprise venait de la dĂ©stabiliser. Il devait bien se moquer d’elle, Ă hurler ainsi Ă la simple caresse d’une plume. En une grimace boudeuse, elle reprit une position plus dĂ©tendue et la plume revint, cette fois sur le ventre, prenant encore Roxane par surprise.Roxane gĂ©missait, sursautait, sautillait, criait Ă chaque contact. Elle tremblait de manière incontrĂ´lable. « Pour une simple plume ! » gronda-t-elle intĂ©rieurement. « Mais calme-toi, putain ! Ce n’est qu’une plume ! » Elle recula vivement Ă un contact froid et piquant. La piqĂ»re suivante fut dans son dos. Elle se retourna furieusement, les mains devant elle en protection. Aveugle, elle s’y perdait. La plume vint caresser ses cĂ´tes mais elle cria, s’attendant Ă la piqĂ»re. Elle l’imagina mort de rire. Elle rĂ©agissait avec vigueur au moindre souffle et ne parvenait pas Ă s’en empĂŞcher.Tout son corps Ă©tait tendu, crispĂ©, une boule de nerfs prĂŞte Ă exploser. Le contact pouvait venir n’importe quand, de n’importe oĂą, ĂŞtre doux ou mordant, piquant ou dĂ©licieux. Combien de temps fut-elle ainsi sa proie, tentant en vain d’échapper Ă la douce torture ? Elle n’en avait aucune idĂ©e.Son poignet fut saisi fermement, le contact avec le cuir noir la saisissant. Une deuxième main gantĂ©e se posa sur sa poitrine. « Calme-toi » comprit-elle. Elle obĂ©it et sa respiration s’allongea. Une main souleva l’écouteur droit du casque et retira la boule Quies. Roxane entendit du jazz. Albert avait mis de la musique, comme il le faisait très souvent lors de sĂ©ances.— Tu as envie d’avoir du plaisir ? demanda-t-il.— Oui, MaĂ®tre, rĂ©pondit-elle.Cette entrĂ©e l’avait mise en appĂ©tit. Elle adorait lorsqu’il jouait ainsi avec elle. Tout son Ă©piderme venait d’être Ă©lectrisĂ©. Elle rĂŞvait de caresses douces et profondes la menant au sommet.— Tu n’en auras que si tu rĂ©ponds correctement Ă la question suivante. En cas d’erreur, tu seras punie. As-tu compris ?— Je vous Ă©coute, MaĂ®tre.Roxane fut curieuse de savoir ce qu’il avait prĂ©vu pour elle. Il ne jouait jamais aux professeurs et Ă l’élève. Ce genre de jeux l’ennuyait profondĂ©ment. Il ne lui demanderait donc pas de dates historiques ou de numĂ©ro de dĂ©partement français. Roxane ouvrit grand sa seule oreille en capacitĂ© d’écouter. Elle ne voulait surtout pas ĂŞtre punie. Son corps Ă©lectrisĂ© supporterait mal la douleur. Plus que tout, Ă©chouer lui Ă©tait insupportable. Son Ă©go lui rĂ©clamait de gagner, toujours.— Qui vient de s’occuper de toi ?Roxane s’en figea de surprise et d’incomprĂ©hension. Qui quoi ? Elle ouvrit et ferma la bouche plusieurs fois, tentant de rassembler ses esprits mais la connexion ne se faisait pas.— Je suis infiniment dĂ©solĂ©e, maĂ®tre, mais je n’ai pas compris votre question.Albert rit doucement. Il renifla puis rĂ©pĂ©ta de sa voix sensuelle, en articulant bien chaque syllabe :— Qui vient de s’occuper de toi ?— Mais… commença Roxane. Vous pourquoi ?— Perdu, rĂ©pondit Albert.Le sourire sur le visage de Roxane disparut d’un coup. Elle n’était pas seule avec Albert. Une panique s’empara d’elle. Depuis des semaines, ils jouaient tous les deux presque tous les soirs, des sĂ©ances courtes et simples, parfois un peu plus longues. Roxane restait dans sa chambre pour les soirĂ©es oĂą les soumises des autres membres du quatuor venaient. Normalement, lorsqu’elle serait utilisĂ©e par tous les membres, ils dĂ®naient ensemble avant.Roxane comprit que ce moment avait Ă©tĂ© longuement prĂ©mĂ©ditĂ©. Albert l’avait habituĂ©e Ă ĂŞtre seule avec lui. Il avait mis des gants pour qu’elle ne puisse le diffĂ©rencier aisĂ©ment des autres dominants. Il l’avait aveuglĂ©e en haut afin qu’elle ne constate pas la prĂ©sence des autres joueurs. Ils avaient dĂ» laisser leur voiture Ă l’extĂ©rieur du domaine et venir silencieusement Ă pied. Elle s’était fait avoir en beautĂ©.Elle avait du mal Ă surmonter son mal-ĂŞtre. Pendant toute cette sĂ©ance, elle avait crĂ©Ă© un environnement virtuel dans son esprit et il s’écroulait. Ce n’était pas Albert qui tenait la plume et la chose froide et piquante. Elle se mit Ă haleter, toute sa reprĂ©sentation mentale s’effondrant, ne laissant plus rien Ă quoi se raccrocher.— La personne qui s’est occupĂ©e de toi va te punir de n’avoir pas Ă©tĂ© capable de la reconnaĂ®tre. Ne me déçois pas, gronda-t-il avant de remettre la boule Quies et les Ă©couteurs.— Non, gĂ©mit Roxane.De nouveau privĂ©e de l’ouĂŻe en plus de la vue, son toucher Ă©tait dĂ©cuplĂ©. Sa peau Ă©lectrisĂ©e sursautait dĂ©jĂ au moindre contact tendre alors une punition ? Une main gantĂ©e – qu’elle supposa ne pas ĂŞtre celle d’Albert, mais comment en ĂŞtre certaine ? – l’attrapa par la nuque et la fit se cambrer. Ses mains rencontrèrent le dossier d’un fauteuil. La main passant dans le creux de son dos appuya et Roxane comprit le message. Elle se cambra. Une douce caresse sur la joue accueillit ce mouvement.La douleur la cloua sur place. Elle reconnut immĂ©diatement une cravache, fortement dosĂ©e et très bien appliquĂ©e. Nicolas ? Non ! Impossible. S’il avait eu la possibilitĂ© de jouer avec elle, il ne se serait pas contentĂ© d’une plume et d’un bidule froid et piquant.Le deuxième coup la fit hurler mais elle tint la position. Putain, le porteur Ă©tait douĂ©. Charles adorant les marques avait-il appris Ă manier cet objet ? Ce n’était pas son genre pourtant.Au troisième coup ses jambes lâchèrent un instant. Elle parvint Ă reprendre la position en haletant et le quatrième coup survint instantanĂ©ment. Le porteur Ă©tait intransigeant et impitoyable, pas du tout le genre de Philibert, très facile Ă manipuler. Il suffisait de s’agenouiller et de supplier pour qu’il craque. Il Ă©tait celui du groupe le plus facile Ă faire changer d’avis.Roxane tenait Ă faire honneur Ă Albert alors malgrĂ© la douleur, elle se redressa et le sixième coup s’abattit. Putain ! Roxane aurait jurĂ© que c’était lui pourtant ! Qui d’autre savait aussi bien manier la cravache ?Le septième coup amena un torrent de larmes Ă dĂ©valer ses joues. Ce salopard frappait avec force et prĂ©cision. Après l’avoir excitĂ©e de loin, sans la toucher, simplement avec une plume et…Le huitième coup la coupa dans sa rĂ©flexion et elle s’écroula Ă genoux. Elle reprit son souffle puis se redressa en gĂ©missant avant de reprendre la position en tremblant. Qui que ce fut, le bourreau ignorait tout de la pitiĂ©.Roxane perdit le sourire en comprenant. Au neuvième coup, elle grimaça mais ne cria pas et resta fièrement debout, maintenant la position. Si l’incrĂ©dulitĂ© et l’incertitude lui coupait les jambes, savoir lui redonnait de l’énergie. Elle se sentait invulnĂ©rable.Le dixième coup lui zĂ©bra les fesses avec force. Il fut suivi d’une caresse sur la joue, signe que la punition Ă©tait terminĂ©e.— Je vous remercie de m’avoir punie, madame la duchesse, lança Roxane.Aucune caresse n’accueillit cette phrase. Avait-elle raison ou tort ? De toute façon, c’était trop tard. La bonne rĂ©ponse aurait dĂ» ĂŞtre donnĂ©e avant la punition, pas après.Roxane sentit une laisse ĂŞtre accrochĂ©e Ă son collier et elle suivit jusqu’à un autre endroit du donjon. Elle aurait Ă©tĂ© incapable de se situer dans la pièce. Elle avait trop tournĂ© sur elle-mĂŞme durant l’excitation sensorielle.Une main gantĂ©e se posa fermement sur son Ă©paule et appuya. Roxane suivit docilement le mouvement jusqu’à se retrouver Ă genoux. Des entraves furent placĂ©es Ă ses poignets et Ă ses chevilles avant d’être liĂ©es Ă l’aide d’un cadenas. Simple et efficace. Roxane ne pouvait plus se redresser. Poignet droit sur cheville droite. Poignet gauche sur cheville gauche. Rapide et facile. Typique de Nicolas. Il dĂ©testait les attaches qui prenaient trop de temps. Les cordes n’étaient pas du tout son truc. Il voulait vite aller au but. Ce n’était clairement pas Albert qui, au contraire, adorait prendre son temps.Roxane grimaça. Ils Ă©taient tous lĂ , les salopards. Elle allait devoir deviner Ă chaque fois, c’était une Ă©vidence. Son tourmenteur passa près d’elle et elle inspira profondĂ©ment. Non, l’odeur ne lui apporta rien. Pas de parfum. Pas de dĂ©odorant. MĂŞme pas de gel douche. Rien du tout. S’étaient-ils mis d’accord ? Roxane gronda.La main gantĂ©e toucha doucement son menton et Roxane ouvrit docilement la bouche. Un god en plastique s’y insĂ©ra doucement, laissant Ă Roxane le temps de l’apprivoiser. Il s’arrĂŞta rapidement. Une sangle appuya sur sa nuque et son serrage obligea Roxane Ă accepter un peu plus du god dans sa bouche, sans que cela ne lui pose toutefois le moindre problème. Elle pourrait en accepter bien davantage.L’objet reprit tranquillement son avancĂ©e dans sa bouche. Roxane ne broncha pas mais bientĂ´t, il arriva Ă la limite de ses capacitĂ©s. Elle se tortilla et tenta de reculer la tĂŞte pour dĂ©couvrir que la sangle la privait totalement de cette possibilitĂ©. Les mains liĂ©es, elle ne pouvait rien contre la position. Impossible de s’en Ă©loigner. Heureusement, le god s’arrĂŞta d’avancer car sinon, il l’aurait Ă©touffĂ©e.Elle Ă©tait Ă la limite de l’acceptable. Elle ne suffoquait pas mais ça se jouait Ă un cheveu. Elle trembla, attendant la suite avec frayeur. Le gant toucha une fois le bout de son nez puis une main ferme derrière sa nuque la força Ă avancer. Roxane s’y attendait et elle avait l’habitude des gorges profondes alors elle subit cette intrusion avec facilitĂ©.Alors qu’elle ne pouvait plus respirer, son nez toucha quelque chose de froid et la main se retira, lui permettant de reculer elle-mĂŞme et de reprendre difficilement son souffle, la sangle l’empĂŞchant de se retirer autant qu’elle l’aurait voulu. Une douce caresse sur sa joue la fĂ©licita. Elle comprit. Elle devait avaler le god jusqu’à ce que son nez touche la surface froide et ce jusqu’à ce que le salopard en charge considère que cela Ă©tait suffisant. Avait-il choisi dix, vingt, cinquante, cent gorges profondes ?Roxane se dĂ©battit contre ses liens et la sangle. La main la força de nouveau Ă avaler et la soumise se dĂ©tendit brusquement pour laisser le god entrer profondĂ©ment dans sa gorge. Si elle luttait, elle souffrirait atrocement, elle le savait. Une nouvelle caresse accueillit cette seconde pĂ©nĂ©tration.Roxane gĂ©mit autant qu’elle le pouvait avant de considĂ©rer la situation. Si elle ne faisait pas ce qui Ă©tait attendue, elle Ă©tait forcĂ©e. Elle prĂ©fĂ©rait autant dĂ©cider du moment et du rythme. Elle se força Ă se calmer et rĂ©alisa la suivante elle-mĂŞme. Une caresse la complimenta.Roxane n’en pouvait plus. Les larmes coulaient en dehors de la cagoule. Elle avait perdu le compte. Plus de dix, plus de vingt. Le tourmenteur s’en donnait Ă cĹ“ur joie. Si Roxane tentait de faire une pause, il la forçait, impitoyable, Ă continuer. Elle dut prendre sur elle pour ne pas paniquer, ce dont Albert aurait Ă©tĂ© peinĂ©. Elle sentait son sexe dĂ©gouliner. Elle adorait ĂŞtre utilisĂ©e de la sorte, simple poupĂ©e Ă la merci de son tourmenteur. Elle avait terriblement envie de jouir mais ne pouvait se donner le plaisir tant dĂ©sirĂ©. Elle bouillonnait intĂ©rieurement.Enfin, la sangle lui fut retirĂ©e et Roxane put respirer librement. L’écouteur droit fut retirĂ© et la boule Quies disparut.— Qui vient de te torturer de la sorte ? demanda la voix douce et grave d’Albert.— Certainement pas vous, maĂ®tre, rĂ©pondit immĂ©diatement Roxane.— Certes, mais nous voulons une rĂ©ponse prĂ©cise.Roxane perçut quelques rires Ă©touffĂ©s. Ce n’était certainement pas Nicolas. Pas son genre du tout. Philibert aimait la chatte. Ce truc ne lui ressemblait pas. Charles adorait les fellations. Ça aurait pu convenir sauf que justement, il aimait trop se faire sucer lui pour offrir un bout de plastique Ă une chose en sa possession. Ce serait du gâchis. Et puis, il y avait quelque chose de profondĂ©ment sadique dans cette Ă©preuve, comme un relent de vengeance personnelle, quelque chose de profond, une revanche prise. Roxane sourit.— Ben tu sais quoi salopard ? lança-t-elle. Tu vas me le payer. Un jour, Louis, tu regretteras de m’avoir fait subir ça.Cette phrase fut accueillie par une explosion de rires bruyants et le « HĂ© merde » de Louis.— Jolie prise de risque, ma chère, annonça Albert. Louis, fais-la jouir.Roxane se retrouva sourde et la bouche de Louis s’empara de la sienne pour un baiser passionnĂ© tandis que ses mains empoignaient sa poitrine.— Non, gronda Roxane. C’est Ă moi que tu dois donner du plaisir, pas Ă toi. Ne touche pas Ă mes seins !Les mains s’éloignèrent. Il l’imagina aisĂ©ment ronchonner. Il avait cru pouvoir la dominer ? Ă€ son tour maintenant ! Louis savait donner du plaisir Ă une femme. Il n’arrivait pas Ă la cheville de Philibert mais cela restait très convenable. Avec ses doigts et sa langue, il mena Roxane jusqu’à un orgasme puissant et complet, avant d’ouvrir les cadenas.Ă€ peine Roxane fut-elle libre de ses mouvements qu’un bras puissant la saisit Ă la gorge pour la traĂ®ner un peu plus loin, geste typique de Du Moulin. Les entraves placĂ©es par Louis furent très rapidement liĂ©es Ă des anneaux dans le sol. Trop rapidement. Elle effleura les attaches et reconnut des mousquetons. Vraiment très Nicolas comme manĹ“uvre, tout en rapiditĂ©. Aucune manière, aucune classe. Il veut, il obtient.Pourtant, Roxane eut un gros doute. C’était un peu trop « Nicolas ». Cherchait-on Ă l’induire en erreur en copiant les manières d’un autre ? Lorsqu’une goutte de cire chaude tomba sur son ventre, la faisant crier tant elle l’a pris par surprise, Roxane sut avec certitude qui jouait avec elle.Son tourmenteur s’en donna Ă cĹ“ur joie, savourant chacun de ses tressautements, de ses sursauts, de ses cris, de ses halètements. Il s’amusait Ă faire tomber les gouttes avec une certaine frĂ©quence avant de s’arrĂŞter, riant de la voir se crisper alors que rien ne se passait. Il n’hĂ©sita pas Ă se saisir de deux bougies pour dĂ©multiplier les zones et Roxane, l’épiderme en feu, s’abandonna Ă la douce torture.Cette fois, les Ă©couteurs ne furent pas touchĂ©s. Une main gantĂ©e navigua sur sa gorge. Roxane comprit qu’elle devait annoncer son pronostic. Toujours sourde, elle annonça, sa voix rĂ©sonnant dans son crâne :— Belle tentative, maĂ®tre, mais c’était un peu grossier comme piège, non ? Et puis, la cire ne laisse pas de trace. Allons, ça ne pouvait ĂŞtre que vous.Elle imagina aisĂ©ment les rires enflammer la salle et Albert ronchonner. Une douce caresse accueillit sa rĂ©ponse. Albert retira la cire du corps de sa soumise par de douces caresses, en profitant pour masser ses seins et s’amuser avec son clitoris. Lorsqu’elle fut sur le point de jouir, elle supplia :— J’aimerais avoir l’honneur de vous avoir en moi quand je jouis, maĂ®tre. Puis-je ?Roxane se vit dĂ©tachĂ©e. Dès qu’elle fut libre, elle se jeta sur son maĂ®tre et leur baiser dura. Albert s’allongea sur le sol. Ă€ tâtons, Roxane dĂ©boutonna le pantalon de son maĂ®tre, le descendit pour dĂ©couvrir le sexe dĂ©jĂ très dur de son mari. Elle ne perdit pas de temps. Sa chatte avala le membre puissant et tandis qu’Albert s’occupait de ses seins, Roxane rĂ©alisait des allers et retours tout en caressant son clitoris. Dès qu’elle s’approchait de la jouissance, elle se calmait pour attendre. Enfin, elle sentit la verge se tendre et tressauter. Elle se permit de jouir et sentit le sperme chaud de son maĂ®tre la remplir. Elle se sentait bien, comblĂ©e, plus amoureuse que jamais.Un dernier baiser et Roxane se retira, un peu chancelante après tant d’efforts. Une main gantĂ©e lui proposa un verre d’eau qu’elle avala tout entier ainsi que son petit frère. Elle en profita pour rassembler ses pensĂ©es. Il restait Charles, Philibert et Nicolas. Fellation, chatte et souffrance, que de possibilitĂ©s en perspective.Son tourmenteur la mena ailleurs dans le donjon. Roxane Ă©tait totalement perdue. Heureusement que la question n’était pas : « Te trouves-tu Ă droite ou Ă gauche du canapĂ© en cuir noir ? » car elle l’ignorait totalement.Le chargĂ© d’autoritĂ© lui prit la main droite et l’avança un peu. Roxane tâta ce qu’elle reconnut comme Ă©tant un god de belle taille. Il tenait tout seul Ă la verticale, enfichĂ© dans ce qui ressemblait Ă une poutre mais Roxane n’en Ă©tait pas certaine.La main gantĂ©e caressa sa gorge, remontant jusqu’à sa bouche.— Vous voulez que je dise ce que je comprends ?Une douce caresse sur la joue accueillit cette phrase. Au moins s’étaient-ils mis d’accord sur les règles de communication. Cela aidait Ă©normĂ©ment.— C’est un god, dit Roxane.Une caresse accueillit cette phrase. L’objet suivant ne posa pas de problème non plus.— Une bougie. Un briquet. La bougie est fixĂ©e Ă la base du god.Le maĂ®tre d’œuvre lui souffla au visage. Roxane rĂ©flĂ©chit une seconde puis annonça, incertaine :— Je dois Ă©teindre les bougies ?La caresse confirma qu’elle avait compris. Elle sentit son collier ĂŞtre manipulĂ© avant de s’allĂ©ger brutalement. Il avait Ă©tĂ© fixĂ© au plafond, comprit-elle, l’obligeant Ă rester debout. Il y eut un petit temps de vide puis la main gantĂ©e fit avancer la sienne devant elle et Roxane sentit la chaleur. Les bougies venaient d’être allumĂ©es. Rapidement, ses mains furent liĂ©es Ă son collier.Roxane ne pouvait donc pas souffler les bougies, ne pouvant descendre la tĂŞte. Elle ne pouvait pas non plus user de ses mains pour y parvenir, celles-ci Ă©tant dĂ©sormais inutilisables. Elle savait ce qu’il voulait. Elle Ă©tait censĂ©e s’enficher sur les gods et Ă©teindre les bougies avec son sexe. Elle savait cela possible sans se brĂ»ler, Ă condition d’aller très vite, ce qui l’obligeait Ă se remplir avec brutalitĂ©.L’identitĂ© du dominant Ă l’œuvre ne fit aucun doute pour Roxane. Une chatte se faisant remplir, c’était signĂ©. La bougie entraĂ®nait une douleur, certes, mais jamais Nicolas n’aurait eu la patience et la compĂ©tence pour crĂ©er cet assemblage, clairement fait main. Le duc français payait pour que des ouvriers viennent changer une ampoule. Il ne faisait jamais ces basses besognes lui-mĂŞme. Aucune chance qu’il ait passĂ© une minute Ă construire cette chose. Avec lui, ça devait ĂŞtre simple. Il utiliserait le mobilier Ă disposition, posĂ© et ancrĂ© par des gens payĂ©s pour ça.— Que se passe-t-il, monsieur de Malt, si je dĂ©cide de simplement attendre qu’elles s’éteignent toutes seules ? lança Roxane en souriant.Après tout, elles avaient une durĂ©e de vie limitĂ©e. Quelques minutes, une heure tout au plus. Roxane ne serait pas contre un peu de repos. Un coup de cravache la fit hurler. C’était sa rĂ©ponse. Avance ou subis la douleur de la cravache et Philibert savait visiblement lui aussi manier cet instrument.En grognant, Roxane s’avança vers le premier god. Elle venait de jouir sur Albert. Le coup de cravache venait de la refroidir. L’introduction ne fut pas aisĂ©e si bien que Roxane dut se retirer sans Ă©teindre la bougie et un coup de cravache plus fort accueillit cet Ă©tat de fait. Roxane hurla sans demander grâce.Elle vaincrait sa stupide Ă©preuve. Elle gagnerait. Elle serait la championne. Pas eux, non, elle. Ils se croyaient les maĂ®tres ? Elle prendrait le contrĂ´le et Philibert serait obligĂ© de lui donner du plaisir. Il serait Ă elle comme Louis et Albert avant lui. MĂ©line l’avait eue par surprise. Les autres plieraient devant elle. Elle les aurait, tous. Elle frĂ©mit en pensant Ă Nicolas. Lui aussi courberait l’échine. Ce jeu, elle l’apprĂ©ciait au plus haut point. Vaincre une Ă©preuve dĂ©bile, voilĂ tout ce que cela demandait pour gagner le droit de voir un dominant s’abaisser Ă lui donner du plaisir ? Fort bien !Roxane inspira profondĂ©ment puis Ă©teignit les bougies, les unes après les autres, se mordant les lèvres Ă chaque brĂ»lure. En allant vite, elle Ă©vitait que les bougies ne fondent, n’augmentant de trop la quantitĂ© du god qu’elle devait enfiler. Philibert avait semĂ© des god de tailles et de formes diverses et variĂ©es, certains mĂŞme avec des nervures, des picots ou des petits poils, d’autres recouverts de piment ou autres produits irritants. Roxane ne se laissa pas impressionner et elle finit tremblante mais hilare.Ă€ peine eut-elle terminĂ© la rangĂ©e de god que les doigts experts de Philibert entrèrent en elle.— Merci, monsieur De Malt, susurra-t-elle. Vous ĂŞtes merveilleux !Elle s’abandonna totalement. Il savait tellement bien y faire. Comment parvenait-il Ă l’amener Ă un tel plaisir avec seulement des doigts et une langue ? Elle n’en avait pas la moindre idĂ©e. Lui seul y arrivait avec une telle facilitĂ©. C’était fantastique. Cet orgasme fut, et de loin, le meilleur qu’elle connut depuis le dĂ©but de la soirĂ©e. Elle fut dĂ©tachĂ©e et tomba Ă genoux, Ă©puisĂ©e.Pourtant, la laisse attachĂ©e Ă son collier la força Ă se rendre ailleurs. Elle gĂ©mit mais le nouveau chef ne la laissa pas se reposer. Elle se retrouva sur un tapis tendre et moelleux, très confortable. Elle ronronna de plaisir. La main gantĂ©e lui prit une main et l’amena jusqu’à une petite table basse devant elle. Roxane dĂ©couvrit son contenu Ă tâtons.Elle rencontra rapidement un verre. Elle le soupesa. Il n’était pas vide mais pas beaucoup rempli non plus. La main gantĂ©e lui gratta gentiment le nez. Roxane sentit le contenu du verre qu’elle identifia aussitĂ´t. La main sur sa gorge lui demanda de verbaliser.Une caresse sur la joue confirma la bonne rĂ©ponse. La main gantĂ©e obligea avec douceur Roxane Ă reposer le verre puis la dĂ©plaça un peu Ă droite, jusqu’à rencontrer un autre contenant. Roxane l’attrapa, peu certaine quant Ă ce qu’elle devait en faire. Pour le moment, elle ne comprenait rien du tout Ă cette Ă©preuve.De nouveau, la main lui grattouilla le nez. Roxane porta ce nouveau verre Ă son nez et indiqua :Pas de caresse cette fois. Roxane fronça les sourcils. Elle ne pigeait pas. Pourquoi cette rĂ©ponse ne convenait-elle pas ? La main gantĂ©e lui fit poser le verre avant de la dĂ©placer quatre fois vers la droite Ă la rencontre de quatre autres contenants.Six verres au total, tous contenant… Non ! Ils n’avaient pas osé !— Vous voulez que j’identifie leur propriĂ©taire ? s’étrangla Roxane et une douce caresse accueillit cette assertion.Devoir retrouver quel sperme appartient Ă qui ? Ça, c’était signĂ©.— Monsieur Stethen, vous ĂŞtes un monstre ! Comment voulez-vous que je sache ça ? C’est impossible ! C’est…Roxane se saisit d’un verre au hasard et le sentit. Elle en prit plusieurs de suite en haussant les Ă©paules. C’était du sperme. Rien de plus banal que du sperme. Oui, elle en consommait rĂ©gulièrement mais n’en faisait pas une expĂ©rience culinaire non plus ! Elle n’avait jamais cherchĂ© Ă en apprĂ©cier le goĂ»t ou…— Puis-je les goĂ»ter, monsieur Stethen ?Une caresse accueillit cette question. Roxane respira pour se calmer. Il y avait six verres. En jouant au hasard, cela lui laissait combien de possibilitĂ©s ? Elle tenta de compter mais cessa, se rendant compte que ça faisait tout de mĂŞme beaucoup.— Il se passe quoi si je donne une mauvaise rĂ©ponse ? demanda Roxane.Le nĂ©ant lui rĂ©pondit.— D’accord, je verrai quand ça se produira. Super. Merci, monsieur Stethen.Elle les imagina aisĂ©ment morts de rire et impatients qu’elle donne sa première supputation. Probablement que les noms des propriĂ©taires Ă©taient simplement Ă©crits sur les contenants mais Roxane, aveugle, ne pouvait les lire.Cependant, Roxane Ă©tait aveugle et sourde, exacerbant ses autres sens dont l’odorat et le goĂ»t. Après tout, ça n’était peut-ĂŞtre pas aussi impossible que ça. Retrouver lequel allait avec qui ? D’accord, elle relevait le dĂ©fi et allait les moucher, ces dominants prĂ©tentieux.Elle renifla chaque verre, cherchant le seul diffĂ©rent des autres. Elle le mit de cĂ´tĂ© et annonça :— Ça, c’est madame la duchesse.Une caresse accueillit la proposition. Facile. La cyprine et le sperme n’avaient clairement pas la mĂŞme odeur. Ensuite, Roxane allait devoir trier. Elle plongea dans sa mĂ©moire. Nicolas, Charles et Albert, elle les consommait très souvent. Philibert, en revanche, prĂ©fĂ©rait nettement l’enculer. De ce fait, elle ne le connaissait que fort peu. Quant Ă Louis, elle n’avait jamais eu son sperme dans la bouche.Elle renifla les verres mais rapidement, les odeurs se mĂŞlèrent. Elle tenta de goĂ»ter mais lĂ encore, ses papilles s’emmĂŞlèrent. Elle devait donner une bien jolie image, nue sur sa peau de bĂŞte, Ă goĂ»ter du sperme avec ses doigts.— Pourrais-je avoir de l’eau pour me rincer entre chaque verre, s’il vous plaĂ®t, monsieur Stethen ?Roxane attendit un peu et ses mains furent menĂ©es vers une carafe et un verre vide. Roxane se servit en mettant un doigt dans le verre afin de savoir quand le contenant Ă©tait plein puis recommença avec application, rĂ©initialisant ses papilles avec l’eau et son nez avec l’odeur de MĂ©line.Roxane jubila. Sa mĂ©moire lui permettait effectivement de faire deux tas. Sur les cinq, il y en avait deux qui ne lui disait presque rien. Les trois autres lui Ă©taient, d’une manière Ă©trange et difficilement explicables, familiers.En revanche, elle eut beau sentir les deux inconnus, impossible d’en faire ressortir un plus que l’autre.— Ce n’est pas juste, gĂ©mit-elle. Je n’ai jamais eu le sperme de Louis dans ma bouche. Monsieur de Malt, vous devriez m’offrir votre bite plus souvent. Bon, j’ai une chance sur deux. Je tente. Celui-lĂ , disons… Louis ?La main gantĂ©e frappa le sein gauche, puis le droit, Ă peine, une tape simple, pas franchement douloureuse. Roxane ne comprenait pas et soudain, la dĂ©charge la percuta. ÉlectricitĂ©, reconnut-elle. Charles venait de lui coller des Ă©lectrodes et d’activer la machine Ă pleine puissance. Roxane s’en plia en deux de douleur et peina Ă reprendre son souffle. Il n’y Ă©tait pas allĂ© de main morte et la surprise avait dĂ©multipliĂ© la sensation.— D’accord, d’accord, souffla difficilement Roxane. Celui-ci est Monsieur de Malt et celui-lĂ Louis.Deux douces caresses accueillirent cette assertion. Roxane les mit de cĂ´tĂ©, rejoignant celui de MĂ©line et elle se redressa. Trois verres pour trois personnes, cela ne faisait que six possibilitĂ©s soit cinq erreurs maximum. Cinq risques de se prendre un nouveau choc. Hors de question de leur donner ce plaisir. Cela faisait trop mal mais plus que tout, elle voulait les moucher, ces nobles arrogants.Elle prit son temps, plongeant dans sa mĂ©moire, profitant du silence total pour entrer en elle et finalement, elle disposa les trois verres devant elle et annonça :— À gauche, celui de monsieur Du Moulin. Au centre, c’est mon maĂ®tre et Ă droite le vĂ´tre, monsieur Stethen.Trois caresses accueillirent sa phrase. Elle imagina très aisĂ©ment leur dĂ©ception et leur agacement. Roxane explosa de rire tandis que Charles retirait les Ă©lectrodes sur ses seins.— Monsieur Stethen, je vous remercie mais je suis rassasiĂ©e, indiqua Roxane.Albert la contentait sexuellement tous les soirs depuis plus d’un mois. Elle venait de recevoir trois beaux orgasmes. Elle se sentait bien.— Je vous propose d’échanger mon plaisir contre le vĂ´tre, indiqua-t-elle.Moins de deux secondes plus tard, la bite de Charles touchait ses lèvres, indiquant la rĂ©ponse du dominant. Roxane, bien que sourde, entendit nettement – en pensĂ©es – les huĂ©es des autres maĂ®tres le traitant de faible et de tricheur. Roxane ne douta pas que Charles n’en aurait cure. Une bonne fellation ne se refusait pas !Roxane Ă©tait ravie. Elle avait gagnĂ© et Charles joua le jeu jusqu’au bout, la laissant guider la fellation, n’imposant jamais ni le rythme, ni la profondeur. Roxane en profita pleinement, ravie de pouvoir manipuler le comte, le sentir vibrer sous sa langue, tressauter, se contracter. N’ayant pas accès au son, elle se concentra Ă©normĂ©ment sur les mouvements et se trouva plutĂ´t bonne. Charles jouit rapidement et son goĂ»t confirma le choix prĂ©cĂ©dent.Dès la semence avalĂ©e, elle fut menĂ©e vers un autre lieu. Le sol chaud et doux du tapis cĂ©da la place Ă du carrelage froid et dur. Roxane gĂ©mit et cria lorsqu’un liquide chaud et odorant la percuta. On lui pissait dessus. Roxane rĂ©flĂ©chit Ă toute vitesse. Qui apprĂ©ciait l’uro ? Il ne restait pourtant que Nicolas ! Elle l’ignorait totalement portĂ© sur la chose. Albert utilisait ces mĂ©thodes. Pouvait-il s’agir encore de lui ? Avaient-ils dĂ©cidĂ© de brouiller les cartes en en faisant passer un deux fois ?Un jet d’eau tiède tomba sur son corps et elle fut lavĂ©e par des mains gantĂ©es de latex avec douceur et gentillesse. Roxane se laissa faire, s’offrant pour un lavage plus aisĂ©. Finalement, la main gantĂ©e l’amena Ă sortir et la sĂ©cha avec tendresse. Se pouvait-il qu’Albert, en maĂ®tre de cĂ©rĂ©monie, se soit offert le luxe de jouer deux fois ?Une main gantĂ©e de cuir lui attrapa le poignet et l’amena un peu plus loin. Elle eut la joie de recevoir un verre de son jus de fruits prĂ©fĂ©rĂ© et quelques cerises qu’elle avala, ravie. Ă€ tâtons, elle reconnut une table avec des coussins. Au dĂ©part, son esprit pervers imagina une table gynĂ©cologique mais le trou lui indiqua qu’elle se trompait : il s’agissait une table de massage. Roxane n’en avait jamais vu dans le donjon. Il devait s’agir d’un ajout rĂ©cent ou temporaire juste pour cette sĂ©ance.D’un geste tendre, l’officiant l’invita Ă s’allonger sur le ventre sur la table, son visage reposant dans le trou. Une main chaude et glissante d’huile se posa sur son Ă©paule, bientĂ´t rejointe par sa sĹ“ur et un formidable massage commença. Un pur dĂ©lice ! Roxane en miaula de contentement. Son corps Ă©reintĂ© recevait le cadeau avec une dĂ©lectation non dissimulĂ©e. C’était merveilleux et cela dura. Roxane nagea en pleine fĂ©licitĂ©.Cependant, toutes les bonnes choses ayant une fin, Roxane fut priĂ©e de s’asseoir et la main sur sa gorge indiqua qu’elle devait faire son choix. Elle rebrancha son cerveau endormi par le massage.— Ce n’est pas mon maĂ®tre. Il me masse souvent. Il n’atteint pas un tel niveau. Qui que vous soyez, vous ĂŞtes sacrĂ©ment douĂ©.Roxane rĂ©flĂ©chit encore.— J’ignore totalement lequel d’entre vous a cette capacitĂ©. Louis est infirmier. Peut-ĂŞtre sait-il masser. Peut-ĂŞtre MĂ©line lui a-t-elle demandĂ© de s’amĂ©liorer dans ce domaine. Je n’en sais rien, dut admettre Roxane.Elle fit de nouveau une pause pour rĂ©flĂ©chir.— Je doute que ça soit MĂ©line. L’égalitĂ© homme/femme lui tient Ă cĹ“ur mais Ă ses yeux, c’est se dĂ©grader en tant que dominant que d’offrir cela Ă une personne soumise. Donc, j’élimine madame la duchesse, en conclut Roxane.Roxane pensa intensĂ©ment. Elle se sentait merveilleusement bien. Son esprit moulinait Ă toute vitesse.— MĂŞme si je prends en compte le dĂ©but de sĂ©ance, cela ne m’avance pas. J’ignore lequel de Nicolas, Philibert, Charles ou Louis prendrait du plaisir avec de l’uro. Jusque-lĂ , seul Albert a utilisĂ© ce genre de levier et je suis absolument certaine que ça n’est pas lui.Roxane Ă©tait perdue. Elle n’avait aucun moyen de dĂ©signer Ă coup sĂ»r le masseur de gĂ©nie. Elle secoua la tĂŞte puis annonça :— Ok, changeons de point de vue. Vous voulez gagner. Si j’étais Ă votre place, que ferais-je pour tenter de m’avoir ?Roxane sourit. Elle le tenait.— J’ignorais que vous aviez ce talent, monsieur Stethen.Une douce caresse sur la joue accueillit cette dĂ©claration et Roxane sourit pleinement. Elle imaginait sans peine les exclamations agacĂ©es des dominants, dĂ©goĂ»tĂ©s de s’être fait dĂ©couvrir.— Disons que ce massage est votre façon de me faire plaisir, d’accord ?Charles lui caressa doucement la joue, accĂ©dant ainsi Ă sa demande.— J’ai hâte de savoir ce que vous m’avez rĂ©servĂ©e, monsieur Du Moulin, lança Roxane en descendant de la table de massage pour se mettre debout.Il ne restait plus que lui. Ils ne joueraient plus au « Elle ne pensera jamais qu’on mettra le mĂŞme deux fois de suite. » Non, Nicolas l’impatient voudrait son heure de gloire. Il avait dĂ©jĂ acceptĂ© de passer en dernier pour brouiller les cartes. Il ne pourrait supporter d’attendre davantage, elle en Ă©tait certaine.Elle eut la surprise de sentir ses Ă©couteurs disparaĂ®tre. Elle entendit quelques vagues exclamations qui s’éclaircirent alors que les boules Quies disparaissaient.— Si j’ai autoritĂ©, je fais ce que je veux, y compris lui rendre ses sens.— Tu triches, Nicolas ! gronda Charles qui dĂ©testait par dessus tout les fraudeurs.— Je domine comme j’en ai envie, rĂ©pliqua Nicolas en rendant la vue Ă Roxane qui cligna des yeux face Ă la lumière pourtant tamisĂ©e du donjon.Il attrapa sa veste posĂ©e sur un fauteuil et la posa sur les Ă©paules de Roxane avant de l’amener vers les escaliers. Le reste du groupe suivit sans comprendre.Roxane monta les marches Ă la suite de Nicolas qui, avisa-t-elle, tenait un sac opaque dans sa main droite, non gantĂ©e – Ă quoi bon maintenant ? Le duc français mena tout le groupe dehors sous la lune haute et dans la nuit noire et fraĂ®che. L’herbe coupĂ©e chatouilla les pieds de Roxane. OĂą Nicolas l’emmenait-elle ? La veste lui permettait de ne pas trop souffrir du froid qui mordait tout de mĂŞme ses jambes.La chaleur remonta dans la grange oĂą tout le monde suivit Nicolas. Il s’agissait d’un vieux bâtiment aujourd’hui inutilisĂ©. Il pourrait offrir de beaux endroits avec des travaux mais les Mean s’occupaient avant tout du château. Plus tard les dĂ©pendances.Nicolas reprit sa veste qu’il jeta sur un tas de foin avant de sortir de son sac une canette de bière vide qu’il posa sur un muret de pierre, un ancien abreuvoir, remarqua Roxane. Ensuite, le duc Du Moulin avisa une tige en fer qu’il posa au sol en observant la canette.Tout le monde l’observait, ahuri. Mais que faisait-il ? Les regards interloquĂ©s se croisaient. Nul ne trouva le soutien chez son voisin. Roxane fut rassurĂ©e de ne pas ĂŞtre la seule Ă ne pas comprendre. Nicolas mena Roxane jusqu’à ce que ses pieds jouxtent la tige en fer devant elle. Du sac, il sortit un fouet de type Bullwhip et en plaça le manche dans sa main droite.— Ton but : faire tomber la canette avec le fouet sans jamais dĂ©passer la barre de fer.Ă€ ces mots, tous les participants se reculèrent prĂ©cipitamment de Roxane. La soumise trouva cela très peu encourageant de leur part. Ils se placèrent Ă très bonne distance, comme s’ils craignaient qu’elle ne les attaque. Elle trouva cela ridicule. Nicolas se recula Ă©galement pour aller s’installer, un peu en hauteur, sur une ancienne charrette.— Quand tu veux, Roxane, lança-t-il.Roxane regarda l’arme dans ses mains. Il Ă©tait sacrĂ©ment long et se terminait par un cracker blanc. Cette partie-lĂ faisait le plus mal. Elle pouvait dĂ©passer le mur du son, entraĂ®nant le claquement caractĂ©ristique. Roxane savait cela mais de manière thĂ©orique. Il s’agissait, de fait, de la première fois qu’elle maniait cet instrument, dont elle avait l’habitude d’être la victime et non l’utilisatrice.Les spectateurs chuchotaient Ă voix basse, empĂŞchant Roxane de saisir leurs mots. Nicolas la transperçait du regard en souriant. Roxane leva les yeux sur lui. Son regard Ă©tait doux mais son sourire conquĂ©rant. Il se croyait vainqueur. Roxane allait lui faire ravaler sa fiertĂ©. Comme les autres, il ploierait et admettrait sa dĂ©faite.Il voulait qu’elle manie le fouet ? Fort bien. Elle le dĂ©plia, le soupesa, regarda la canette qu’elle trouva sacrĂ©ment loin et sacrĂ©ment petite. Elle riva son regard sur elle. Elle tomberait. Elle ne la narguerait pas longtemps, ça non !Roxane leva son bras et l’agita, tentant de reproduire le mouvement d’un dompteur au cirque ou d’Indiana Jones. Lorsque son bras s’abattit, Roxane hurla, tant de douleur que de surprise, tandis que Nicolas explosait de rire et l’assemblĂ©e frĂ©missait et grimaçait.Comment le cracker avait-il pu la frapper elle dans le dos ? Roxane avait pourtant lancer le fouet vers l’avant ! Roxane caressa la blessure bien rĂ©elle.— La canette est devant toi, tu sais ? lança Nicolas, taquin.Roxane lui envoya un regard noir en retour tandis que les spectateurs ne riaient pas. Ils s’imaginaient Ă sa place et souffraient visiblement pour elle. Roxane relança le fouet qui blessa son bras droit. Le troisième coup s’abattit sur la main, la faisant lâcher le manche de douleur.— Tu abandonnes ? demanda Nicolas.— Non ! s’exclama Roxane en reprenant l’arme.Elle relança l’arme et le cracker touchant sa jambe droite la fit tomber Ă genoux. Jamais un fouet ne lui avait fait aussi mal.— C’est parce que tu ne contrĂ´les rien, indiqua Nicolas. Pas de prĂ©chauffage, au contraire, des orgasmes doux et un massage relaxant, un fouet cinglant Ă vitesse vertigineuse, tout est rĂ©uni pour que tu souffres, ma chère. Tu abandonnes ?Roxane se releva, la jambe droite tremblante, la marque zĂ©brait sa peau. Il avait raison : toute trace des orgasmes et du massage avait disparu. Roxane se sentait tendue et crispĂ©e. La douleur la touchait mais l’idĂ©e de perdre la rendait folle de rage. Ce putain de fouet allait livrer ses secrets. Ça ne devait pas ĂŞtre si difficile que ça, tout de mĂŞme ? Beaucoup de gens savaient s’en servir sans se blesser.Roxane prit sur elle. Elle reprit le fouet en main, constatant que cette dernière tremblait sur le manche, respira amplement pour reprendre contenance et enchaĂ®na les tentatives, le corps s’emplissant de marques mais bientĂ´t, le fouet ne la mordit plus.Roxane avait saisi le coup de poignet nĂ©cessaire. Son fouet partait vers l’avant dans un geste qu’elle trouva plutĂ´t beau. Cependant, elle ne maĂ®trisait absolument pas le point d’arrivĂ©e. Le cracker tombait loin, au-dessus, au-dessous, Ă droite ou Ă gauche. Le petit objet ne risquait pas grand-chose pour le moment.— Belle amĂ©lioration, Roxane, lança Nicolas. J’ai Ă©tĂ© magnanime. Je t’ai laissĂ©e t’entraĂ®ner tranquillement. Maintenant, passons Ă la vĂ©ritable Ă©preuve.Roxane lança un regard noir Ă Nicolas. Elle ne le croyait pas une seule seconde. Il aurait cru qu’elle abandonnerait plus tĂ´t et venait d’inventer de toute pièce cette gentille introduction Ă l’exercice rĂ©el. Roxane blĂŞmit en voyant le duc français sortit un second fouet de son sac. Non, apparemment, il avait rĂ©ellement prĂ©vu cette seconde phase.— À chaque fois que tu rateras la canette, moi, je ne te raterai pas, indiqua Nicolas en descendant de son perchoir.Maintenant qu’elle maĂ®trisait son geste, il ne risquait plus de prendre une lanière perdue. Il pouvait s’approcher. Roxane se tourna vers la canette qui lui rĂ©sistait. Putain ! Mais comment faire pour viser avec ce machin ? Le geste fut beau. Le coup de fouet de monsieur Du Moulin en rĂ©ponse la fit tomber Ă genoux.— HĂ© oui, je ne cherche pas Ă t’apporter de plaisir, indiqua-t-il. Tu abandonnes ?Roxane se releva en soufflant. Elle reprit son fouet en tremblant. Elle parvint Ă rester debout malgrĂ© la souffrance.— Elle est trop petite, gĂ©mit Roxane.— Ton sexe n’est pas plus gros et j’arrive Ă le toucher quand je veux, rĂ©pliqua Nicolas en joignant le geste Ă la parole.Roxane s’écroula sous la douleur. Elle se releva après un long moment, et effectua sa tentative. Son Ă©chec n’amena aucun coup de fouet, Nicolas lui en ayant donnĂ© deux de suite. Roxane refusait de laisser tomber. Hors de question de lui offrir cette joie. Elle comptait bien arracher la victoire Ă ce noble arrogant.Les spectateurs observaient le duel en silence. Louis tremblait et semblait peinĂ©. Albert dĂ©tournait le regard, les marques zĂ©brant le corps de sa femme le dĂ©rangeant Ă©normĂ©ment. Charles fixait le corps de Roxane, les yeux brillants de dĂ©sir. Philibert grimaçait. Il semblait la prendre en pitiĂ©. MĂ©line souriait pleinement, clairement ravie.Roxane se concentra et son fouet claqua. La canette vibra, trembla puis se stabilisa, sans tomber. Roxane en eut les larmes aux yeux tandis qu’un soupir de soulagement prenait l’assemblĂ©e. Le fouet de Nicolas craqua et le hurlement de Roxane envahit la grange.Elle resserra le poing sur le manche et recommença. Le cracker tomba très loin de la canette. Du Moulin rĂ©pondit Ă l’échec. Roxane, le visage couvert de larmes, la main tremblante, les jambes la portant avec peine, le cĹ“ur battant Ă pleine vitesse, fut bien forcĂ©e de le reconnaĂ®tre.Elle lâcha le fouet qui tomba dans un bruit sourd sur le sol. L’esprit rĂ©vulsĂ©, elle se tourna lentement vers Du Moulin, s’avança vers lui, s’agenouilla et lança humblement :— J’ai perdu, monsieur. Je n’en peux plus. J’abandonne. C’est trop dur.Nicolas sourit.— VoilĂ comment on gagne contre elle, annonça-t-il aux spectateurs alors que MĂ©line et Charles hurlaient de joie. Vous ĂŞtes simplement beaucoup trop gentils.Il caressa tendrement Roxane sur la joue, essuyant plusieurs de ses larmes au passage et annonça :— L’humiliation de devoir admettre ta dĂ©faite me suffit largement comme punition.Roxane fondit en larmes, Ă fois de honte et de joie. Elle se sentait bien, Ă sa place, comprise, en sĂ©curitĂ©, domptĂ©e, possĂ©dĂ©e, vaincue. Nicolas s’éloigna, sans lui accorder de câlin ou de rĂ©confort. Elle avait cherchĂ© Ă le battre. Ă€ elle d’en assumer les consĂ©quences. Elle aurait pu abandonner bien plus tĂ´t mais elle s’était crue supĂ©rieure au maĂ®tre. Elle s’en mordait maintenant les doigts.— HĂ© Nicolas ! lança Charles, tout sourire.— Quoi ? rĂ©pondit le duc français.— Une dĂ©monstration ? proposa Charles en dĂ©signant la canette de la main.Nicolas leva le bras et sans prendre le temps de se concentrer, fit vibrer son fouet. La canette s’envola dans la grange. Charles siffla d’admiration tandis que Roxane serrait les dents de rage.— Tu me prĂ©pares Ă cette sĂ©ance depuis combien de temps ? demanda Roxane en entrant dans la salle Ă manger pour le petit-dĂ©jeuner le lendemain matin.Les deux amoureux Ă©taient en tĂŞte Ă tĂŞte. Ronald, le majordome, attendait sur le cĂ´tĂ© qu’on ait besoin de lui. Il connaissait les prĂ©fĂ©rences sexuelles de ses patrons. Roxane pouvait parler librement devant lui. Il restait toujours sobre et stoĂŻque. Parfois, très rarement, il se permettait un petit sourire qui disparaissait bien vite.— Tu ne voudrais pas te couvrir un peu plus ? demanda Albert en grimaçant.Roxane portait un dĂ©bardeur sans manche et une jupe courte, pas du tout de saison, laissant visibles une bonne partie des marques sur les bras et les jambes.— Ordre de Nicolas. Aucune des marques visibles ne sont les siennes. Ses coups portaient ailleurs. De ce fait, je dois montrer et regarder le plus souvent possible la consĂ©quence de mon manque d’humilitĂ©, enragea Roxane.— Oh ! Je vois, dit Albert en souriant.Roxane lança un regard noir Ă Ronald qui souriait Ă©galement.— Ronald ! gronda Roxane.Le majordome haussa les Ă©paules sans perdre son sourire. La situation l’amusait lui aussi et il ne comptait pas le cacher. Pouvoir regarder la maĂ®tresse de maison couverte de marques se promener dans la maison toute la journĂ©e semblait lui plaire au plus haut point.— Tu as essayĂ© de battre Nicolas. Parfois on gagne, parfois on perd, lança Albert.— Je ne gagne jamais contre monsieur Du Moulin, fit remarquer Roxane. D’ailleurs, vous n’en avez pas marre de perdre ?— Face Ă toi ? demanda Albert.Roxane lui envoya un regard amusĂ©.— Non, contre les Du Moulin. Parce que si j’ai perdu contre eux et que vous avez perdu contre moi, alors vous avez perdu contre eux, c’est logique.— MĂ©line n’a gagnĂ© que grâce Ă l’effet de surprise. Une fois calmĂ©e et recentrĂ©e, tu n’as eu aucune difficultĂ© Ă l’identifier.— Parce qu’un autre membre de cette soirĂ©e avait acceptĂ© la lourde tâche de passer en premier ? fit remarquer Roxane.Albert grimaça.— Non, en effet, dut-il admettre. Aucune de nos scènes ne permettait un primo passage.— Elle a donc gagnĂ© dans les règles de l’art. Elle a su agir d’une manière suffisamment sensuelle et douce pour rĂ©ussir Ă se faire passer pour vous. Personne d’autre n’aurait rĂ©ussi. Elle a gagnĂ©. Les Du Moulin ont encadrĂ© cette sĂ©ance et ont gagnĂ© tous les deux. Tous les autres ont perdu. Tout le monde perd toujours contre eux. Vous ne trouvez pas ça dĂ©sespĂ©rant ? Vous ne voudriez pas gagner, rien qu’une fois ?— Si, admit Albert. Bon d’accord, j’aurais adorĂ© que tu gagnes. J’y ai cru, l’espace d’un instant. SaletĂ© de canette qui a refusĂ© de tomber. Tu ne l’as pas vu mais il a blĂŞmi quand la canette a tremblĂ©. MĂ©line aussi. Louis et moi Ă©tions aux anges. Nous aurions voulu souffler sur cette chose et qu’elle tombe pour enfin rabattre son caquet Ă Nicolas. LĂ , tu es contente ?Roxane ricana. Elle Ă©tait ravie de faire partie d’un club. DĂ©sormais, elle serait soutenue moralement lors de ses luttes contre monsieur Du Moulin. De quoi lui donner de la force, du courage et de l’énergie.— Tu as manquĂ© de chance hier soir, poursuivit Albert. J’admire ton courage et ta persĂ©vĂ©rance. Aucun de nous n’aurait tenu aussi longtemps face Ă lui. Tu as rĂ©ussi Ă manier le fouet en si peu de temps malgrĂ© la douleur et la fatigue !— Monsieur Du Moulin a tellement Ă©tĂ© dĂ©goĂ»tĂ© qu’il a changĂ© les règles du jeu au dernier moment, lança Roxane.— Tu prĂŞches le faux pour savoir le vrai, ma soumise, dit Albert et Roxane grimaça.Elle venait d’être prise la main dans le sac.— Je ne suis peut-ĂŞtre pas champion de dames mais je ne suis pas un bleu non plus. Ceci dit, je ne peux pas te rĂ©pondre. Aucun de nous n’avait dĂ©voilĂ© aux autres le contenu de sa scène personnelle. De ce fait, je ne sais pas s’il avait prĂ©vu ou non cette règle supplĂ©mentaire. Je ne peux que constater qu’il avait apportĂ© un second fouet.Roxane gronda. Elle ne saurait jamais. Elle Ă©tait tellement agacĂ©e de le voir gagner. Elle voulait le battre, rien qu’une fois !— Ils forment un duo de choc avec madame la duchesse, souffla Roxane. Un couple remarquable !— Louis est rĂ©gulièrement leur proie et il adore ça ! confirma Albert.Roxane plaignit le pauvre infirmier tout en le jalousant. Elle frĂ©mit de s’imaginer Ă sa place. Elle fantasmerait dessus tout en espĂ©rant que cela ne se produirait jamais. C’était Ă la fois attirant et angoissant.Ă€ la fin du petit-dĂ©jeuner, Albert fit signe Ă Roxane de le suivre dehors dans le petit salon.— C’est Ă ma soumise que je veux parler seul Ă seul, prĂ©cisa Albert.— Je vous Ă©coute, maĂ®tre.— Lors de la sĂ©ance d’hier soir, tu as Ă©tĂ© le centre de l’attention.— Sans aucun doute, confirma Roxane.— J’aimerais te permettre d’avancer dans l’acceptation de rĂ©aliser des sĂ©ances avec d’autres personnes soumises.Roxane grimaça. Ne pas ĂŞtre le centre de l’attention, son plus gros dĂ©fi.— Être Ă©gocentrĂ©e sied Ă MĂ©line, pas Ă toi, tu le comprends, n’est-ce pas ?— Oui, maĂ®tre. Je serais ravie d’avancer en ce sens.— Je sais que cela ne sera ni facile, ni rapide. Pour faire un premier pas, je te propose de crĂ©er toi-mĂŞme une scène.Albert laissa le silence suivre sa dĂ©claration. Roxane cligna plusieurs fois des yeux, tentant de saisir ce qu’il entendait par lĂ .— Nous serons tous Ă ton service, continua Albert. Tu pourras utiliser tout le matĂ©riel et toute la ressource humaine que tu veux, y compris si tu prĂ©fères des Ă©trangers parmi les nombreuses personnes que nous avons pu rencontrer via le gĂ®te.Roxane resta silencieuse. Elle n’en revenait pas.— La seule condition que je t’impose est : tu devras faire partie de la scène sans jamais ĂŞtre au centre.— Vous voulez que je construise moi-mĂŞme une sĂ©ance ? suffoqua Roxane.— Hunhun, rĂ©pondit Albert qui souriait, amusĂ© de la gĂŞne de sa soumise.— Mais… mais… je n’ai…— Est-ce que tu penses qu’en Ă©tant le maĂ®tre d’œuvre de la scène, son rĂ©alisateur, tu accepterais de te retrouver derrière pendant son dĂ©roulé ?Roxane y rĂ©flĂ©chit sĂ©rieusement. Cela l’aiderait-il Ă accepter de cĂ©der le premier rĂ´le si elle Ă©crivait la pièce de théâtre ? Elle devait admettre que l’idĂ©e Ă©tait Ă creuser. Cependant, elle n’avait aucune idĂ©e de comment crĂ©er une scène de ce genre. Elle n’y avait jamais vraiment rĂ©flĂ©chi. Écrire les lignes des uns et des autres ? ContrĂ´ler les actes des dominants ? Inimaginable pour Roxane.Elle avait besoin de la surprise, de la dĂ©couverte. Si elle connaissait tout Ă l’avance, elle s’ennuierait et elle avait besoin d’apprĂ©cier ce moment. Elle transperça son maĂ®tre des yeux, son cerveau tournant Ă toute vitesse dĂ©coupant tranquillement des pièces qui bientĂ´t, s’assemblerait en un puzzle merveilleux.— J’ai l’impression que la rĂ©ponse est oui, s’amusa Albert.Roxane sourit.#######################################— Je vais vous donner vos consignes, annonça MĂ©line. Vous avez intĂ©rĂŞt Ă ĂŞtre Ă l’écoute parce que je n’apprĂ©cierai pas de rĂ©pĂ©ter.Roxane et Louis hochèrent la tĂŞte.— Tout d’abord, pour toute la soirĂ©e, je ne veux pas de votre petite guerre interne. J’adore vous voir vous chamailler, vous chercher, vous titiller, vous dĂ©fier l’un l’autre, mais pas ce soir.— Oui, madame la duchesse, dirent en mĂŞme temps les deux soumis.— Sachez que Amber ne connaĂ®t pas nos noms, d’aucun de nous, Ă part Albert Ă©videmment. Elle connaĂ®t l’identitĂ© de son maĂ®tre, tout de mĂŞme, mais elle ne l’utilise jamais et personne ne le nomme durant les sĂ©ances. Cet Ă©tat de fait doit ĂŞtre conservĂ©. Par consĂ©quent, aucun nom ne sera utilisĂ© pendant les sĂ©ances. Louis, tu seras le soumis. Roxane, la soumise. Je serai madame la duchesse. Les autres seront nommĂ©s simplement « monsieur », qui que ce soit et en toutes circonstances. N’oubliez pas ! Tenez votre langue.— Oui, madame la duchesse.— MĂŞme entre vous deux, insista MĂ©line. Le soumis et la soumise.Louis et Roxane se regardèrent et se sourirent. Cela allait ĂŞtre drĂ´le de s’appeler ainsi.— Roxane, tu vas aller chercher Amber Ă la grille. Tu la guides jusqu’à la chambre verte oĂą tu la prĂ©pares. Je la veux propre, coiffĂ©e, sans poils sur les jambes, le sexe et les aisselles. Je refuse tout parfum, dĂ©odorant ou maquillage. Je la veux naturelle et nue.— Bien, madame la duchesse, dit Roxane.— Tu l’accueilleras vĂŞtue comme tu l’es maintenant. Il vaut mieux, il fait froid dehors. En revanche, tu devras toi-mĂŞme la dĂ©vĂŞtir, la laver, la raser. Elle ne devra rien faire elle-mĂŞme.— Bien, madame la duchesse.— De ce fait, tu te dĂ©shabilleras entièrement pour la laver et laisseras tes habits dans la chambre verte. Une fois prĂŞte, tu l’amèneras dans le donjon. Durant tout ce temps, tu devras rester aussi sobre et stoĂŻque que Ronald peut l’être. Tu as le droit de lui adresser la parole mais tu le fais avec la mĂŞme retenue et le mĂŞme flegme que ton majordome.Roxane grimaça. Cet ordre-lĂ serait difficile Ă suivre, Ă n’en pas douter.— Je vous rappelle qu’Amber ne parle qu’anglais. Toute la soirĂ©e se fera donc dans cette langue.Roxane ricana.— Tu devrais dès maintenant t’entraĂ®ner Ă rester de marbre ou tu risques de souffrir ce soir, gronda MĂ©line.Louis lança un regard interrogateur Ă la soumise.— M’est avis que cet ordre sera plus difficile Ă suivre pour madame la duchesse que pour nous, expliqua Roxane.— Nicolas me fait beaucoup rĂ©pĂ©ter. Mon vocabulaire sexuel s’est bien Ă©tendu, indiqua MĂ©line.— Super ! s’enthousiasma Roxane. Tu feras comment pour garder « le soumis » et « la soumise » en anglais alors qu’il n’y a pas de distinction fĂ©minin masculin en anglais ?— Louis sera « he submissive » et toi « She submissive », indiqua MĂ©line et Roxane s’inclina humblement.MĂ©line semblait vraiment avoir pris en compte cette difficultĂ©.— As-tu des questions ? Souhaites-tu des prĂ©cisions ? demanda MĂ©line.— Non, madame la duchesse.— Surtout, si tu as un souci avec Amber, contacte-nous par sms. Ne reste pas seule face Ă la difficultĂ©.Roxane lui lança un regard surpris.— D’habitude, c’est Albert qui va la chercher. Elle risque d’être troublĂ©e de ne pas le voir. Cela ne m’étonnerait pas qu’elle refuse de faire ce que tu lui demandes. Ça me semblerait mĂŞme sain de sa part. Donc, lorsque cela se produira, contacte-nous, Albert ou moi, et on trouvera une solution. D’accord ?Roxane hocha la tĂŞte. MĂ©line lui fit signe d’y aller. Roxane sortit tandis que Louis et MĂ©line montaient les marches. Roxane frissonna. Il faisait frais dehors et le ciel crachotait un peu.Lorsqu’elle arriva Ă la grille, Roxane constata la prĂ©sence de la femme un peu plus jeune qu’elle, brune aux yeux marrons, qu’elle avait dĂ©jĂ vu il y a bien longtemps, alors qu’elle avait passĂ© une soirĂ©e dans une cage Ă apprendre Ă savoir ce qu’elle voulait. Il lui sembla qu’une Ă©ternitĂ© s’était passĂ©e depuis.La soumise d’Albert portait une jolie robe courte et grelottait. Elle resta muette et figĂ©e en voyant apparaĂ®tre Roxane. Cette dernière avait eu le temps, sur le trajet, de se composer un visage neutre, froid et impersonnel. Copier Ronald l’amusait beaucoup. Tiendrait-elle longtemps Ă ce rythme ? Elle n’en savait rien. Elle essayait au moins.— Bonjour Amber. Je suis la soumise, dit Roxane en anglais tout en ouvrant la grille. Je suis lĂ pour te prĂ©parer pour la sĂ©ance de ce soir.— Me prĂ©parer ? rĂ©pĂ©ta Amber interloquĂ©e, en oubliant mĂŞme de saluer son interlocutrice.— Si tu veux bien me suivre, proposa Roxane en imitant le ton du majordome.Amber obtempĂ©ra, troublĂ©e. Elle fut heureuse de rencontrer la chaleur de l’intĂ©rieur. Elle suivit sans broncher Roxane jusqu’à la chambre verte Ă l’étage.— Tu veux bien que je te dĂ©shabille ? demanda Roxane.Amber se tendit Ă cette question.— Tu prĂ©fères que je me dĂ©shabille d’abord ? proposa Roxane.— Non, non, rĂ©pondit Amber qui commença Ă retirer ses chaussures.— Oh non ! S’il te plaĂ®t, ne fais pas ça ! supplia Roxane. J’ai reçu ordre de te dĂ©shabiller moi-mĂŞme. Si tu le fais toi-mĂŞme, je serais punie. S’il te plaĂ®t ?Amber cligna rapidement des yeux et fronça les sourcils. Elle regarda autour d’elle, semblant chercher de l’aide dans son environnement sans y parvenir. Finalement, elle remit sa chaussure et hocha la tĂŞte.Roxane s’avança doucement, s’agenouilla, retira les chaussures. Elle se releva, Ă´ta la robe pour dĂ©voiler un corps entièrement nu. Elle ne portait aucun sous-vĂŞtement. Elle avait une peau fine sans marque. Quelques grains de beautĂ© parsemaient son dos. Sa petite poitrine ferme se tenait droite. Les tĂ©tons Ă©taient dressĂ©s mais Roxane supposa que c’était davantage dĂ» au froid qu’à l’excitation. Elle constata qu’Amber Ă©tait dĂ©jĂ Ă©pilĂ©e des jambes et des aisselles. En revanche, son sexe proposait un ticket de mĂ©tro.— On m’a demandĂ© de te laver, indiqua Roxane.— Je l’ai fait avant de venir, rĂ©pondit Amber.— Je n’en doute pas mais je dois le refaire quand mĂŞme. De plus, je dois te raser intĂ©gralement le sexe.Amber regarda entre ses jambes en ouvrant grand les yeux.— Ah bon ? finit-elle par lancer, visiblement ahurie.— Tu veux bien ? Je serai douce, promit Roxane.— Euh, oui…Roxane lui dĂ©signa de la main la porte de la salle de bain. Amber s’y rendit. Roxane lui emboĂ®ta le pas.— Tu dois aussi me laver toi-mĂŞme ? demanda la brune dès qu’elle fut entrĂ©e dans la grande douche.— Oui, rĂ©pondit Roxane en y entrant Ă son tour après avoir retirĂ© sa propre robe.Amber recula de terreur en dĂ©couvrant le corps nu de la soumise venue l’accueillir. Roxane Ă©tait en effet couverte de marques de fouet et de cane, reste d’une sĂ©ance masochiste avec monsieur Du Moulin quatre jours auparavant. Roxane sourit imperceptiblement avant de saisir le pommeau de douche.— L’eau, tu l’aimes tiède, chaude ou très chaude ? demanda Roxane.— Tu es la soumise de Guerre ?— Guerre ? rĂ©pĂ©ta Roxane avant d’exploser de rire en comprenant la rĂ©fĂ©rence.Amber se rembrunit.— Excuse-moi, lança Roxane. Ça leur va tellement bien ! Ton choix est excellent et parfait ! Je m’en veux de n’y avoir pas pensĂ© moi-mĂŞme !Amber sourit pleinement et ricana avec Roxane. Les quatre cavaliers de l’apocalypse. Pour des joueurs de polo, la rĂ©fĂ©rence Ă©tait pourtant Ă©vidente !— La tempĂ©rature de l’eau ?— Chaude, s’il te plaĂ®t, demanda Amber qui semblait ĂŞtre plus Ă l’aise.Roxane lava consciencieusement la jeune femme, la rasa de près puis la sĂ©cha. Amber observait les marques sur le corps de celle s’occupant d’elle, incapable d’en dĂ©tacher ses yeux. Enfin, elle correspondit aux volontĂ©s de madame la duchesse.— Tu me suis jusqu’au donjon ? proposa Roxane et Amber se rembrunit instantanĂ©ment.— OĂą est mon maĂ®tre ? demanda-t-elle, la voix tendue et sifflante.Elle regardait autour d’elle avec apprĂ©hension.— Tout va bien se passer. Tu veux bien me suivre ?— Non, dit Amber. Je veux voir mon maĂ®tre.Roxane se saisit de son tĂ©lĂ©phone portable laissĂ© avec sa robe et envoya un message Ă Albert :« Elle refuse de me suivre jusqu’au donjon. Elle vous rĂ©clame ».Amber regarda l’arrière du tĂ©lĂ©phone en plissant les yeux. La rĂ©ponse ne tarda pas :« Laisse-la dans la chambre et viens au donjon. Tu reviendras vers elle avec de quoi la convaincre de te suivre. »— Amber, tu veux bien rester dans la chambre pendant que je vais chercher quelque chose ? Tu peux fermer la porte Ă clĂ© si tu veux.La soumise d’Albert hocha doucement la tĂŞte. Roxane sortit et entendit la serrure s’enclencher. Amber devait vraiment ĂŞtre terrorisĂ©e. Roxane descendit les marches du donjon. Il ressemblait Ă ce qu’il Ă©tait d’habitude. MĂ©line se trouvait avec Louis. Elle dĂ©signa Ă Roxane un fauteuil dans un coin. La soumise s’y rendit et une main apparaissant sur la droite lui tendit une carte de visite. Roxane s’en saisit et la main disparut. Rien ne laissait supposer que quelqu’un se trouvait lĂ . C’était remarquable de discrĂ©tion.Roxane remonta les marches et se permit de lire ce qui Ă©tait Ă©crit. La carte de visite Ă©tait au nom du duc Albert Mean. Ă€ la main, des lignes tracĂ©es indiquaient « Suis-la » et de l’autre cĂ´tĂ© « Ne me déçois pas ».Roxane rejoignit la chambre verte et frappa Ă la porte.— C’est la soumise, Amber. Tu veux bien m’ouvrir ? Je suis seule.Amber entrebâilla doucement avec apprĂ©hension. Roxane lui tendit la carte par la petite ouverture. Amber la lut, la retourna et frĂ©mit. Enfin, elle leva les yeux sur Roxane et demanda :— C’est lui qui t’a donnĂ© ça ?Roxane aurait Ă©tĂ© bien en peine d’affirmer que c’était bien Albert sur le fauteuil. Elle n’avait vu qu’une main droite et un bout de chemise, le tout dans une demi-pĂ©nombre. HonnĂŞtement, cela aurait pu ĂŞtre n’importe quel homme. Quand les membres du quatuor infernal entraient au donjon, ils retiraient leurs chevalières et leurs gourmettes si bien que les identifier de cette manière relevait de l’impossible. Roxane choisit de ne pas rĂ©pondre Ă la question de Amber, se contentant de la transpercer du regard. Amber se tortilla de malaise.— Mon maĂ®tre est-il là  ? insista Amber.— Mort tu veux dire ? lança Roxane, un rien taquine, mais en gardant un visage imperturbable.Amber sourit en hochant la tĂŞte.— Il se trouve au château, indiqua Roxane et c’était la seule indication qu’elle comptait lui fournir.Amber grimaça puis ouvrit la porte en grand. Elle regarda Ă droite et Ă gauche, constata que le couloir Ă©tait vide, puis hocha la tĂŞte. Elle accepta de passer la porte du donjon et la regarda se fermer avec apprĂ©hension. Elle soupira de soulagement en constatant que Roxane n’en tirait pas le loquet, existant pourtant avant tout pour empĂŞcher quiconque d’entrer plutĂ´t que de sortir.Roxane descendit les marches en premier, Amber Ă sa suite. La soumise d’Albert stoppa en dĂ©couvrant les personnes prĂ©sentes. MĂ©line se tenait sur une chaise haute de bar. Elle portait un ensemble en cuir noir avec corset et bottes hautes masquant presque tout son corps. Cependant, les habits près du corps très moulants rendaient le tout plus Ă©rotique que si elle fut nue. Une cravache pendait Ă sa ceinture. Louis, entièrement nu en dehors d’un collier reliĂ© Ă sa maĂ®tresse par une laisse, attendait sagement Ă genoux un peu sur sa gauche.Amber embrassa la salle du regard. De l’entrĂ©e, elle ne pouvait pas voir le fauteuil retournĂ© dans l’angle de la pièce. Elle s’attarda sur le paravent en bois masquant une bonne moitiĂ© du donjon, Ă©lĂ©ment inhabituel. Elle revint vers les protagonistes et plissa les yeux.Roxane lui proposa d’avancer d’un geste et elle suivit, un peu hagarde, la tĂŞte tournant de tous cĂ´tĂ©s, cherchant vainement un rĂ©confort. Roxane lui proposa de se placer devant la duchesse. Roxane s’agenouilla de la mĂŞme manière que Louis, mais un peu Ă droite. Elle ouvrit et ferma la main rapidement deux fois, signe convenu pour dire « J’ai quelque chose Ă dire ». Roxane capta le regard de MĂ©line qui choisit, pour le moment, de ne pas le prendre en compte.— Bonjour Amber, dit MĂ©line d’une voix charmeuse et accueillante. Je suis madame la duchesse.Amber frĂ©mit de la tĂŞte aux pieds avant de regarder autour d’elle avec apprĂ©hension. Roxane se doutait de ce qui traversait son esprit. Elle pensait que MĂ©line Ă©tait elle. Après tout, elle savait qu’Albert Ă©tait duc et qu’il s’était mariĂ©. En se prĂ©sentant ainsi, MĂ©line faisait volontairement planer le doute. De plus, MĂ©line avait un accent français très prononcĂ© et Amber connaissait l’origine de la femme d’Albert. Tout l’amenait donc Ă penser que la femme en cuir noir Ă©tait l’épouse de son maĂ®tre.— C’est moi qui prendrai soin de toi ce soir, continua MĂ©line. Mets-toi Ă genoux.Amber regarda autour d’elle, eut un regard vers Louis et Roxane puis les imita, visiblement dĂ©concertĂ©e.— Je t’écoute, la soumise, dit MĂ©line et sa voix fut froide et cassante.— Je n’ai pas respectĂ© vos ordres, madame la duchesse. Alors que je m’occupais d’Amber, j’ai explosĂ© de rire.— Dix, dix, rĂ©pondit MĂ©line avant de la congĂ©dier d’un geste de la main.Roxane grimaça. Avant le dĂ©but de la sĂ©ance, MĂ©line avait eu une conversation seule Ă seule avec Roxane. Elle lui avait expliquĂ© que durant la soirĂ©e, il y aurait deux sortes de manquement de la part de Roxane, amenant deux sortes de punitions bien distinctes.Tout d’abord, Roxane pouvait, volontairement ou involontairement, chercher Ă devenir le centre de l’attention, dĂ©sobĂ©issant ainsi Ă un ordre direct de son maĂ®tre. La punition serait rude et violente.Ensuite, Roxane pouvait dĂ©sobĂ©ir Ă un ordre de MĂ©line. Dans ce cas, la punition serait plus douce.Dans les deux cas, MĂ©line ne pouvait prendre le temps de s’occuper de Roxane car cela serait la mettre au centre de l’attention le temps de la punir. Ainsi, dans le premier cas, Roxane devait passer derrière le paravent et accepter ce qui lui serait imposĂ© dans le plus grand silence. Dans le second cas, elle rejoindrait elle-mĂŞme une zone Ă l’écart du donjon et ferait ce que MĂ©line lui avait expliquĂ©.Roxane s’éloigna donc de quelques pas, attrapa les Ă©lectrodes collantes et les plaça sur ses seins. Puis, elle attrapa deux pinces crocodiles et les accrocha Ă ses petites lèvres. Enfin, elle rĂ©gla la machine sur la puissance de dix et un temps de dix minutes. En tremblant, Roxane appuya sur le bouton marche.La douleur la fit haleter. Elle dĂ©testait l’électricitĂ© mais le pire, dans ce cas, Ă©tait surtout de devoir se faire subir cela elle-mĂŞme tout en Ă©tant exclue le temps de la punition. Cette mise Ă l’écart la blessait plus que le courant traversant son corps.De lĂ oĂą elle Ă©tait, elle pouvait voir ce qui se passait et Amber ne lui accordait aucune attention, Ă©coutant la voix envoĂ»tante de MĂ©line.MĂ©line rassurait Amber, lui expliquant qu’elle Ă©tait la reine de la soirĂ©e, que ce moment serait le sien. La brune ne semblait pas y croire. Elle regardait MĂ©line avec surprise, mais aucune angoisse. Elle semblait juste ne pas comprendre, sans peur pour autant. Cet endroit, elle le connaissait. Enfin un environnement rassurant.— La cravache que je porte n’est pas pour toi, indiqua MĂ©line. Ton maĂ®tre m’a prĂ©cisĂ© tes goĂ»ts et tes limites.— Bien, madame, rĂ©pondit Amber.— Mon titre complet est madame la duchesse, la reprit MĂ©line.— Je suis dĂ©solĂ©e, madame la duchesse.MĂ©line hocha la tĂŞte, satisfaite.— La cravache est pour le soumis, indiqua MĂ©line en dĂ©signant Louis de la main.Il resta de marbre, regardant droit devant lui, immobile. Amber le dĂ©tailla. Aucune marque sur son corps. Elle sembla soulagĂ©e. Il sembla Ă Roxane que le regard de la jeune femme s’arrĂŞta un instant sur le sexe Ă moitiĂ© dur de Louis, mais sans certitude. Roxane, assaillie par la douleur des Ă©lectrons, se concentrait avant tout pour ne pas faire de bruit, au risque de voir sa peine doublĂ©e.— Je sais que tout cela est nouveau pour toi, continua MĂ©line. Sois rassurĂ©e. Nous prendrons notre temps. Veux-tu boire quelque chose ? De l’eau ? Un jus de fruits ?— Volontiers, madame la duchesse. Un jus de fruits, oui, pourquoi pas, rĂ©pondit Amber, maintenant complètement paumĂ©e.— Le soumis, va chercher, ordonna MĂ©line d’une voix sèche avant de placer la boucle de la laisse dans la bouche de Louis.Il s’éloigna puis revint. Il tendit un verre Ă sa maĂ®tresse. Elle le regarda, le prit, lui jeta le contenu Ă la figure puis attrapa le second verre qu’elle donna Ă Amber. La jeune personne resta figĂ©e, son verre Ă la main.— Je ne lui avais rien demandĂ©, prĂ©cisa MĂ©line. Je dĂ©teste les prises d’initiatives irraisonnables. J’ai donnĂ© un ordre simple. Y obĂ©ir n’était pas compliquĂ©.Amber hocha la tĂŞte avant de boire tandis que Louis, imperturbable malgrĂ© la boisson qui ruisselait sur son corps, se remettait Ă genoux en position d’attente, le verre vide de sa maĂ®tresse Ă la main. Amber but sans le quitter des yeux, admirant visiblement sa soumission.Roxane savait qu’Amber n’avait jamais jouĂ© avec d’autres soumis. Elle Ă©tait toujours seule avec les membres du quatuor infernal, tous ou une partie. C’était une première pour elle. Elle dĂ©couvrait doucement.— Veux-tu manger quelque chose ? proposa gentiment MĂ©line.— Non, merci, madame la duchesse. Souhaitez-vous que je vous amène quelque chose ?— C’est gentil, Amber, mais je n’ai pas faim, rĂ©pondit MĂ©line en souriant.Roxane regardait le chronomètre. Putain mais ça n’en finirait jamais ! Dix minutes Ă puissance dix ! MĂ©line avait tapĂ© fort dès le dĂ©part. Roxane n’en pouvait dĂ©jĂ plus. Elle se tortillait, cherchant Ă apaiser, en vain, la douleur. La machine impitoyable fonctionnait Ă plein rĂ©gime, se fichant de la souffrance de sa victime.— Donne ton verre au soumis. Il va aller le remettre Ă sa place.Amber regarda Louis reprendre la laisse en bouche, reposer les verres un peu plus loin, revenir, se remettre Ă genoux et rendre la laisse Ă sa maĂ®tresse, le tout dans le plus grand silence. Roxane vit Amber sourire. Venait-elle de penser, comme elle, que dĂ©cidĂ©ment, ils aimaient bien le silence ?La dernière fois que Roxane avait vu Amber, les circonstances lui Ă©taient très dĂ©sagrĂ©ables. Maintenant qu’elle la voyait ainsi, elle dĂ©couvrait une femme charmante et agrĂ©able, avec qui elle pourrait bien s’entendre.— Amber, je te sens crispĂ©e. J’aimerais bien te voir te dĂ©tendre. Montre-moi comment tu te donnes du plaisir. As-tu besoin de quelque chose ou bien tes mains te suffisent-elles ?Amber devint aussi rouge qu’une tomate. Elle bafouilla, chercha du soutien chez Louis qui resta complètement de marbre puis se tourna vers Roxane pour la trouver Ă genoux, pliĂ©e en deux de douleur.— Elle n’a pas l’air d’aller bien ! fit remarquer Amber.— La soumise ! ArrĂŞte d’attirer l’attention sur toi.Roxane prit sur elle et se remit dans une belle position Ă genoux en tremblant. Amber la fixa, incrĂ©dule. Elle voyait les fils mais ne semblait pas comprendre. Probablement n’avait-elle jamais connu l’électrostimulation, Roxane l’ignorait. Cela ne faisait pas partie des questions qu’elle avait posĂ© en amont Ă Albert concernant sa soumise.— La soumise, tu attires toujours l’attention sur toi.— Je te remercie, Amber, mais je vais bien, dit Roxane. S’il te plaĂ®t, rĂ©ponds Ă la question de madame la duchesse.Amber se retourna vers MĂ©line, fronça les sourcils puis rougit en se souvenant de la question posĂ©e. Roxane se permit de retomber en haletant, la douleur la transperçant toujours.— Euh… elle a vraiment l’air de souffrir, là  ! constata Amber.« HĂ© merde » pensa Roxane. « Elle m’a vue. Putain, je ne me pensais pas dans son champ de vision. »— Tant pis pour toi, la soumise, cingla MĂ©line d’une voix sifflante. Tu passeras derrière le paravent lorsque cette punition prendra fin.— Oui, madame la duchesse, gĂ©mit Roxane au bord des larmes en constatant qu’il restait moins d’une minute.Elle aurait tenu une minute de plus, elle aurait Ă©chappĂ© Ă cela. Elle s’en voulait tellement.— Tu vas ĂŞtre punie Ă cause de moi, comprit Amber. Excuse-moi ! Je… je n’ai besoin que de mes mains, madame la duchesse.— Montre-moi, dit MĂ©line d’une voix tendre et maternelle.Amber jeta presque sa main entre ses jambes, un regard dĂ©solĂ© vers Roxane.— Ne t’occupe pas d’elle. Elle n’a que ce qu’elle mĂ©rite. Elle avait Ă©tĂ© prĂ©venue. Regarde-moi. Montre-moi comme tu sais bien t’exciter.La machine s’arrĂŞta et Roxane se redressa. Elle retira les pinces et les Ă©lectrodes puis se leva. Elle prit soin de passer derrière Amber et Louis afin de ne pas ĂŞtre visible de la jeune femme en train de se masturber sous le regard doux et bienveillant de MĂ©line.Sans surprise, Nicolas se tenait derrière le paravent. Il souriait pleinement. Il lui fit signe d’approcher. Il lui ouvrit la bouche puis y plaça un bout de tissu accompagnĂ© d’un bâillon boule, Ă©touffant de manière certaine n’importe quel son sortant de la gorge de Roxane.Il se pencha Ă son oreille et murmura :— Refais ça, s’il te plaĂ®t. Donne-moi l’occasion de te punir encore. Tu sais combien j’aime pouvoir te faire mal sans ĂŞtre obligĂ© de prendre en compte tes envies.Roxane frĂ©mit et baissa les yeux, pleinement consciente de ce qui allait suivre. Bien sĂ»r, elle pouvait mettre fin Ă la sĂ©ance Ă n’importe quel moment. Elle ne comptait pas le faire. Elle voulait se prouver Ă elle-mĂŞme qu’elle pouvait le faire.Nicolas plaça Roxane sur une table gynĂ©cologique et la sangla rapidement. En moins de deux minutes, Roxane fut totalement immobilisĂ©e les jambes grandes Ă©cartĂ©es. Avec un sourire sadique, Nicolas dĂ©gaina une cane en bambou et caressa avec l’intĂ©rieur des cuisses de Roxane.« Non, non ! » pensa Roxane. « Pas ça, pas… » Le premier coup cingla. Roxane tenta de s’évader. Rien ne bougeait. Les hurlements restaient coincĂ©s. Nicolas frappa une deuxième fois et Roxane en eut les larmes aux yeux.— Je vais ĂŞtre magnanime, indiqua Nicolas. Tu n’as pas fait exprès de ramener la scène Ă toi. Je vais me contenter de ces deux coups.Roxane le remercia d’un regard.— Je ne serai pas aussi gentil Ă chaque fois, prĂ©vint Du Moulin.Roxane baissa les yeux en tremblant. Nicolas la dĂ©tacha. Roxane sortit de derrière le paravent et se mit Ă sa place, Ă genoux, devant Ă droite de MĂ©line. Elle resta en position sans un mot tandis qu’Amber se caressait toujours. La soumise en train de masturber sembla prendre sur elle pour ne pas accorder d’attention Ă Roxane afin de lui Ă©pargner une autre punition. Roxane lui en sut grĂ©.— Amber, ce que tu fais excite beaucoup le soumis. Suce-le, ordonna MĂ©line.Amber se tourna vers Louis qui offrait maintenant la vision d’un membre dur et droit. Elle se plaça devant lui et le prit en bouche.— Continue Ă te caresser, ordonna MĂ©line.La main droite d’Amber repartit Ă l’assaut de son clitoris. Louis se tendit, se crispa mais il conserva la position.— Puis-je jouir, s’il vous plaĂ®t, madame la duchesse ? demanda rapidement Louis.— Non, le soumis. Retiens-toi ! rĂ©pondit MĂ©line.Amber cessa de le sucer, jetant un regard d’apprĂ©hension vers la duchesse puis vers Louis.— Continue, Amber ! Il ne giclera pas dans ta bouche, ne t’inquiète pas. C’est un soumis obĂ©issant.Amber regarda Louis qui ne lui rendit pas son regard. Les yeux dans le vide, il se concentrait sur ses Ă©motions, toute sa concentration tournĂ©e vers l’obĂ©issance aux volontĂ©s de sa maĂ®tresse.— Les hommes que je prends en bouche m’ont toujours beaucoup complimentĂ©e, madame la duchesse, lança Amber. J’ai peur, par mes actes, de…— Tu le prends en pitiĂ©, s’esclaffa MĂ©line. Tu es trop mignonne !Amber rougit intensĂ©ment. Roxane sourit. Ă€ la place d’Amber, elle aurait repris sa fellation avec force juste pour faire chier Louis. Force Ă©tait de reconnaĂ®tre qu’un peu d’empathie faisait du bien.— Très bien ! Viens me donner du plaisir alors ! ordonna la duchesse.Se disant, MĂ©line Ă©carta les cuisses, dĂ©voilant un sexe blond aux poils ras. Son pantalon Ă©tait ouvert Ă l’entrejambe.— Je… je ne sais pas… bafouilla Amber.— Viens me donner du plaisir, rĂ©pĂ©ta MĂ©line et cette fois, sa voix fut mordante.Amber sursauta et s’approcha, un peu terrifiĂ©e. Elle lĂ©cha MĂ©line avec timiditĂ©. D’un geste, MĂ©line ordonna Ă Roxane de venir prendre soin d’Amber. Roxane sourit et se dĂ©plaça avant de placer sa main droite sur le dos de la soumise. Elle sursauta puis se calma. Elle Ă©tait très tendue. Roxane descendit doucement sa main vers les fesses qu’elle caressa avec douceur. Amber restait très crispĂ©e.Roxane posa une deuxième main sur les fesses. La première descendit le long du sillon avant de remonter vers la fente et d’entrer avec tendresse dans le vagin humide et serrĂ© d’Amber. L’autre main, en harmonie, contourna les hanches pour atteindre le bouton dressĂ©.Amber gĂ©mit sur le sexe de MĂ©line mais ne se plaignit pas ni ne tenta de repousser Roxane de ses mains. Au contraire, son bassin remuait, cherchant Ă obtenir davantage. Roxane fit entrer un deuxième doigt et trouva une première zone sensible chez Amber. La brune sursauta et se cabra en criant.— Tu vois comme elle fait ça bien ? lança MĂ©line. Allez, reprends ! Donne-moi du plaisir.Cette fois, Amber osa mettre un doigt dans la chatte de la domina et MĂ©line en ronronna de plaisir. Roxane dĂ©cida de changer de position. Elle se plaça sous Amber afin de pouvoir utiliser sa langue et ses lèvres sur le sexe de la brune.Amber s’en tortilla de surprise mais rapidement, elle appuya son bassin sur la bouche de Roxane qui venait de trouver une deuxième zone sensible.Louis s’approcha et commença Ă jouer avec l’anus d’Amber. Roxane, occupĂ©e en dessous, n’avait pas vu le geste de madame la duchesse mais elle ne doutait pas qu’il avait bien eu lieu.Roxane sentait, amusĂ©e, Amber tenter d’imiter ses propres mouvements en elle sur madame la duchesse. Ainsi, Roxane avait l’impression d’être une marionnettiste. Chacun de ses gestes Ă©tait reproduit Ă l’identique. Cela la fit sourire. Elle continua ses Ĺ“uvres tandis que Louis enfilait son sexe dans le cul d’Amber qui cria et il Ă©tait clair que ce n’était pas de douleur. Non, elle adorait ça.Louis se retira, faisant gĂ©mir Amber de frustration. Louis vint se placer près de sa maĂ®tresse et Amber sursauta lorsque le premier coup de cravache s’abattit avec force sur le gland du sexe du soumis qui, pourtant, ne cria pas. Un deuxième coup rendit le travail de Roxane compliquĂ©. Amber, pleine d’empathie, perdait son envie en voyant la scène Ă cĂ´tĂ© d’elle. Le troisième coup acheva le travail de Roxane.Louis se remit en position derrière Amber qui fut enfin de nouveau rĂ©active aux caresses de Roxane. Au moment oĂą Louis l’encula, Roxane caressa avec application la deuxième zone sensible tout en suçotant son clitoris. Amber explosa. Une gerbe de liquide arrosa Roxane alors qu’Amber criait et se tordait, s’accrochant aux pieds de la chaise haute de MĂ©line, hurlait encore, tremblait, se vidait par jets puissants, son vagin se contractant sur la main de Roxane qui continuait, consciente du profond plaisir consumant la soumise sous ses doigts.Roxane ne cessa que lorsque Amber se tut et cessa de se rĂ©pandre. Roxane Ă©tait trempĂ©e des sĂ©crĂ©tions d’Amber. Louis lui lança un petit regard narquois mais tint sa langue. Roxane s’essuya avec sa main avant de reprendre sa position Ă genoux.— Oh la vache ! Je n’ai jamais eu autant de plaisir ! s’exclama Amber. C’était merveilleux. Merci, la soumise !— De rien, Amber. Je t’en prie, rĂ©pondit Roxane.— Je suis navrĂ©e, madame la duchesse, je crains de ne pas ĂŞtre en capacitĂ© de vous faire la mĂŞme chose.— Tu es davantage douĂ©e avec une bite ? proposa MĂ©line.— Sans aucun doute, indiqua Amber.— Alors satisfais donc le soumis avec ton sexe – interdiction d’utiliser ta bouche. Il en a grand besoin !Amber se tourna vers Louis qui la regarda avec aviditĂ©. Amber se recula.— Que je… mais… Ce n’est pas… Je ne peux pas… Je n’ai pas le droit de… bafouilla Amber.Un sifflement retentit. Roxane vit la main reparaĂ®tre de derrière le fauteuil. Roxane se leva, rĂ©cupĂ©ra la carte et l’apporta Ă Amber.« Le soumis et la soumise sont lĂ pour te combler. Profite. »Amber regarda en direction du fauteuil et sourit. Puis, elle se tourna vers Louis et haussa les Ă©paules.— Tu as le droit de parler ? demanda Amber.— Oui, Amber, rĂ©pondit Louis.— Tu as envie de faire l’amour avec moi ?— J’ai très envie de te baiser, oui, confirma-t-il.— En ce cas, dit-elle en haussant encore les Ă©paules.Les deux se rapprochèrent, s’embrassèrent sur la bouche puis leurs corps s’entremĂŞlèrent. D’un geste, MĂ©line ordonna Ă Roxane de venir s’occuper d’elle et la soumise obĂ©it volontiers.— Tu as intĂ©rĂŞt que je jouisse avant le soumis, gronda MĂ©line.Roxane sourit. Elle voulait que ça aille vite ? Fort bien ! Roxane prit le contrĂ´le de la duchesse qui rĂ©agit presque instantanĂ©ment. Roxane la connaissait par cĹ“ur. Trop facile. Elle jouit deux fois avant que Louis, pourtant très excitĂ©, ne se rĂ©pande dans Amber. Il s’était retenu afin de permettre Ă leur orgasme d’être simultanĂ©.Louis et Roxane reprirent leur place tandis que Amber se plaçait entre eux. MĂ©line croisa les jambes puis lança :— Tu en veux encore ou ça suffira pour aujourd’hui, Amber ?— Je n’ai jamais Ă©tĂ© aussi comblĂ©e, lança Amber. C’était merveilleux. Je pense ĂŞtre rassasiĂ©e pour l’annĂ©e Ă venir !MĂ©line rit tandis que Louis et Roxane se retenaient, restant de marbre, comme il Ă©tait requis d’eux.— Fort bien, lança MĂ©line. Plus de sexe pour ce soir mais la sĂ©ance n’est pas terminĂ©e. Nous avons tous besoin d’une bonne douche. La soumise, tu vas raccompagner Amber jusqu’à la chambre verte et la laisser se laver seule tranquillement. Ensuite, Amber, tu te rhabilles et la soumise t’amènera jusqu’au petit salon oĂą je t’attendrai. Prends ton temps ! Je vais aussi prendre une douche avec le soumis.— Bien, madame la duchesse, dit Amber.— La soumise, jusqu’à nouvel ordre, je te veux totalement silencieuse. Pas un son ! Compris ?Roxane hocha la tĂŞte. Elle venait de lui interdire de papoter avec Amber en post sĂ©ance. MĂ©line indiqua d’un geste que ses dĂ©sirs devaient ĂŞtre exĂ©cutĂ©s. Roxane se leva et proposa d’un mouvement de la main Ă Amber de la suivre. Elle le fit en tremblant alors Roxane l’aida en souriant. Amber ne lui adressa pas la parole, dĂ©sireuse de la soutenir dans son silence obligĂ©.Roxane attendit patiemment dans la chambre tandis qu’Amber se dĂ©lassait tranquillement. Cette soirĂ©e s’était bien passĂ©e. Roxane n’avait pas cherchĂ© Ă tirer la couverture Ă elle et ne ressentait aucune animositĂ© envers Amber qui avait reçu tous les honneurs. Elle se sentait calme et apaisĂ©e. Le premier pas Ă©tait une rĂ©ussite. Elle en rayonnait de joie.Amber entra dans le petit salon près d’une demi-heure après la fin de la sĂ©ance dans le donjon.— Je donne mes ordres Ă la soumise et je suis Ă toi, lança MĂ©line.Roxane baissa humblement les yeux lorsque la duchesse apparut.— Tu as dix minutes pour te laver et revenir habillĂ©e.Ă€ ces mots, MĂ©line entra dans le petit salon et ferma la porte derrière elle. Roxane se dĂ©pĂŞcha, rejoignit sa chambre oĂą elle put enfin Ă©liminer les sĂ©crĂ©tions d’Amber de son corps et de ses cheveux. Elle se sĂ©cha en deux temps trois mouvements et enfila une robe lĂ©gère. Elle arriva devant la porte close et attendit.Elle s’ouvrit une trentaine de secondes après son arrivĂ©e. Louis se tenait lĂ . Il eut un sourire narquois. Apparemment, il aurait aimĂ© qu’elle ne soit pas lĂ juste pour qu’elle se fasse punir. Il lui fit un clin d’œil et Roxane lui sourit volontiers en retour. Il referma la porte derrière elle et alla se placer Ă genoux près de MĂ©line. Roxane fit de mĂŞme.Amber Ă©tait assise dans un fauteuil. MĂ©line avait choisi de rester debout près de la table basse sur laquelle avaient Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s des verres et des petits-fours.— Je sais que tu n’es pas habituĂ©e Ă discuter post sĂ©ance, Amber. D’habitude, ton maĂ®tre te met dehors après le bain.Amber confirma d’un geste.— Je pense qu’une discussion est vraiment essentielle dans notre cas, continua MĂ©line. Cette discussion ne fera plus partie de la sĂ©ance. Elle sera donc, a priori, dĂ©liĂ©e de tout ordre et de toute autoritĂ©. NĂ©anmoins, dit MĂ©line en se tournant vers les deux soumis, je vous rappelle que Amber ne doit en aucun cas connaĂ®tre l’identitĂ© des dominants. Tenez votre langue !Louis et Roxane hochèrent la tĂŞte.— En revanche, poursuivit MĂ©line, nous savons tous qu’elle s’appelle Amber et il s’agit de son vrai nom.Amber confirma d’un geste.— De ce fait, vous pouvez, si vous le souhaitez, accepter de dĂ©voiler vos prĂ©noms. Le soumis ? Acceptes-tu qu’Amber sache comment tu t’appelles ?— Volontiers, madame la duchesse.— La soumise ? Tu as maintenant le droit de parler. Acceptes-tu que Amber connaisse ton prĂ©nom ?— Je veux bien, rĂ©pondit Roxane.— Très bien. Je lui apprendrai donc vos prĂ©noms au moment de ma convenance. Vous pouvez vous lever et vous installez librement.Louis et Roxane prirent place dans les fauteuils derrière eux. Nul ne parla, sentant que MĂ©line n’avait pas terminĂ© et contrĂ´lait toujours malgrĂ© tout ce moment.Roxane leva les yeux sur MĂ©line.— Nous sommes bien d’accord que la sĂ©ance est terminĂ©e.Roxane hocha la tĂŞte.— De ce fait, j’ai le droit de faire ça, lança MĂ©line avant de se tourner vers Amber et d’annoncer : Il me semble que cette conversation ne peut pas avoir lieu sans que l’intĂ©gralitĂ© des participants ne soient prĂ©sents.Ă€ ces mots, une porte s’ouvrit dans le dos de Roxane qui sentit son cĹ“ur se serrer. Elle ferma les yeux et serra la mâchoire, la respiration immĂ©diatement difficile.— La soumise ? Regarde-moi, dit MĂ©line en prenant le visage de Roxane dans ses mains tandis que Nicolas passait Ă droite de Louis, s’asseyant sur l’accoudoir d’un fauteuil vide.Albert, lui, passa Ă gauche pour rejoindre Amber qui s’écria : « MaĂ®tre » d’une petite voix ravie et enjouĂ©e. Roxane en gĂ©mit de douleur et tout son ventre trembla. Mon dieu que c’était difficile !— Tu peux le faire, souffla MĂ©line, les yeux dans les yeux avec Roxane. Tu n’es pas jalouse et la sĂ©ance est terminĂ©e. Tu as Ă©tĂ© parfaite et la soirĂ©e dĂ©licieuse. Respire calmement.Roxane usa des mĂ©thodes de respiration enseignĂ©es par son psy pour reprendre contenance. Sa main droite tremblait toujours et elle ne pouvait se rĂ©soudre Ă regarder Albert mais au moins son cĹ“ur ne battait-il plus Ă deux mille Ă l’heure.— Amber, commença MĂ©line, tu n’en as toujours pas conscience, mais ce soir, nous t’avons fait vivre une rupture mentale.— Une rupture mentale ? Qu’est-ce que c’est ? demanda Amber.Albert avait sa main droite posĂ©e sur l’épaule de sa soumise. Roxane parvint Ă ne pas en prendre ombrage. Il Ă©tait normal que Amber puisse un peu profiter de son maĂ®tre.— Pendant toute la sĂ©ance, tu t’es crĂ©Ă© une image mentale de la scène. Ton cerveau a classĂ©, rangĂ© et ordonnĂ© les choses d’une certaine manière. Je m’apprĂŞte Ă tout faire voler en morceaux. Cela pourrait ĂŞtre violent et brutal. N’hĂ©site pas Ă te tourner vers ton maĂ®tre pour recevoir le soutien nĂ©cessaire.— Je ne comprends pas, admit Amber.— Je te prĂ©sente Louis, mon soumis, annonça MĂ©line.— Salut Amber, dit-il en lui envoyant un petit clin d’œil.Amber gloussa joliment avant de rĂ©pondre :Elle Ă©tait tellement mignonne ! Comment lui rĂ©sister ? On ne pouvait que fondre de tendresse face Ă elle.— Maintenant, laisse-moi te prĂ©senter…MĂ©line laissa volontairement un petit silence planer puis prononça distinctement :— Roxane.— Que… quoi ? s’exclama Amber en perdant tout sourire.Roxane reconnut les signes de sa propre rupture mentale, lorsqu’Albert lui avait dit « perdu » alors qu’elle avait rĂ©pondu que c’était lui qui avait jouĂ© avec une plume sur son corps. Tout son univers intĂ©rieur s’était Ă©croulĂ© et en revenir prenait quelques instants.— Mais non… vous ĂŞtes…— Roxane est la femme de ton maĂ®tre, insista MĂ©line.Albert avait indiquĂ© que Amber connaissait le prĂ©nom de sa femme. Cela expliquait pourquoi aucun prĂ©nom n’avait Ă©tĂ© utilisĂ© de toute la soirĂ©e.— Mais vous ĂŞtes duchesse ! s’exclama Amber.— En effet, confirma MĂ©line.— Vous ĂŞtes française ! Vous avez un accent très reconnaissable !— Moi aussi je suis française et duchesse, rĂ©pondit Roxane en parlant français avant de traduire ses propos en anglais.— C’est votre femme ? s’exclama Amber en se tournant vers Albert qui confirma d’un geste. Mais… c’est… Elle…Amber bafouillait et tremblait, cherchant Ă reconstruire toute sa soirĂ©e avec ces nouvelles informations. Tout le monde resta silencieux, laissant Ă Amber le temps de faire les bons liens, de modifier son assemblage interne, d’harmoniser ses pensĂ©es. Après un long moment, elle leva les yeux sur Albert et, les yeux brillants, souffla :— Je vous remercie pour cette soirĂ©e, maĂ®tre. C’était merveilleux !— Oulà  ! rĂ©pondit Albert. Ce n’est pas moi qu’il faut remercier. C’est Roxane. Tout ça vient d’elle. Ça ne me ressemble tellement pas !— Comment ça ? demanda Amber en se tournant vers Roxane.— Mon maĂ®tre m’avait donnĂ© comme consigne de crĂ©er une sĂ©ance oĂą j’apparaisse sans ĂŞtre le point central. En dehors de cela, je pouvais faire ce que je voulais, en usant librement de toutes les ressources Ă ma disposition, tant humaines que matĂ©rielles. Alors je suis allĂ©e trouver madame la duchesse et je lui ai demandĂ© de prendre la sĂ©ance en charge parce que bon, il est bien gentil, mon maĂ®tre, mais je suis soumise moi. Je ne veux pas diriger. J’aime ĂŞtre surprise et puis, je ne me voyais pas ordonner quoi que ce soit Ă l’un des quatre.— J’imagine aisĂ©ment, murmura Amber en riant.— J’en ai Ă©tĂ© très surpris, lança Nicolas qui intervenait pour la première fois. Quand mon ami m’a indiquĂ© sa volontĂ© de faire avancer Roxane sur son Ă©gocentrisme, j’ai trouvĂ© que c’était une bonne idĂ©e mais j’étais persuadĂ© qu’elle en profiterait pour prendre le pouvoir, sur moi ou nous. Le transmettre comme cela Ă quelqu’un d’autre Ă©tait très noble de sa part.— Tu pouvais les contrĂ´ler et tu ne l’as pas fait ? s’étrangla Amber. Je ne sais pas si j’aurais eu ta maĂ®trise.— J’aurais sautĂ© sur l’occasion, confirma Louis.— Rassure-toi, mon soumis, tu ne l’auras jamais, dit MĂ©line.— Ce n’était pas très sport de ta part de confier Ă ma maĂ®tresse la tâche que ton maĂ®tre t’avait donnĂ©e, fit remarquer Louis.— Je ne l’ai pas laissĂ©e complètement libre de faire ce qu’elle voulait non plus ! s’exclama Roxane. J’ai annoncĂ© la volontĂ© de mon maĂ®tre et j’ai rajoutĂ© les miennes.— Je me disais aussi, souffla Louis amusĂ©.— Une de mes conditions Ă©tait l’identitĂ© de la personne centrale, indiqua Roxane en dĂ©signant Amber de la main.— Et j’en suis restĂ©e comme deux ronds de flan, indiqua MĂ©line. Je m’attendais Ă tout, sauf à ça.— CarrĂ©ment ! confirma Nicolas.— Et moi donc, lança Albert qui grimaçait.— Tu m’as choisie, moi ? s’exclama Amber. Pourquoi ?— Parce que je connais très bien mon maĂ®tre. Je sais de quoi il est capable. Je me suis dit : pour une fois, elle sera entièrement comblĂ©e sans devoir attendre ni rien faire en Ă©change.— Mais tu es adorable ! s’écria Amber en se jetant dans les bras de Roxane pour l’enlacer dans un tendre câlin.— Roxane a rĂ©ussi Ă utiliser ma demande contre moi, indiqua Albert.Roxane se mordit les lèvres tandis qu’Amber s’écartait un peu, terrifiĂ©e Ă l’idĂ©e que Roxane se prenne une punition Ă cause d’elle.— Cependant, continua Albert, je suis d’accord avec Amber : Roxane est adorable. Je n’arrive pas Ă lui en vouloir.Roxane rougit en souriant tandis que Amber la serrait de nouveau dans ses bras.— Merci, Roxane, cette soirĂ©e est sans aucun doute la meilleure de toute ma vie, indiqua Amber.— De rien, rĂ©pondit Roxane en riant.— Tu as bien fait d’en profiter parce que ce n’est pas près de se reproduire, gronda Albert.— Oui, maĂ®tre, dit humblement Amber.Amber rĂ©flĂ©chit un instant.— Juste avant que tu me douches avant la sĂ©ance, tu m’as dit ĂŞtre sa soumise, accusa-t-elle en dĂ©signant Nicolas.— DĂ©jĂ , non, se tortilla Roxane de malaise sous le regard inquisiteur de MĂ©line. Je ne t’ai juste pas rĂ©pondu quand tu m’as posĂ© la question. Ensuite, oui, je suis la soumise de Guerre. J’ai deux maĂ®tres.— Guerre ? rĂ©pĂ©ta Nicolas et Albert haussa les Ă©paules.— Ça ne doit pas ĂŞtre facile tous les jours, dit Amber. En revanche, tu es sacrĂ©ment douĂ©e avec tes doigts et ta langue. Tu sais donner du plaisir Ă une femme.— D’ailleurs, en parlant de ça, depuis quand es-tu femme fontaine ? lança Albert.Amber haussa les Ă©paules, indiquant Ă tout le monde qu’il s’agissait de sa première fois.— Roxane m’a donnĂ© plus de plaisir que je ne le pensais possible.— ConquĂŞte me donne des leçons, prĂ©cisa Roxane.— C’est vrai qu’il est doué ! confirma Amber en soupirant, le regard perdu dans ses souvenirs.Les deux femmes rirent tandis que l’assemblĂ©e plissait les yeux.— Elle vous appelle les quatre cavaliers de l’apocalypse, indiqua Roxane.Albert, Nicolas, MĂ©line et Louis rirent Ă cette annonce.— Voilà  ! s’exclama Roxane. Vous aussi vous riez en l’apprenant. Moi, j’ai Ă©tĂ© punie pour avoir fait la mĂŞme chose.— C’est ça qui t’a fait perdre le stoĂŻcisme que tu Ă©tais censĂ©e conserver ? demanda MĂ©line et Roxane confirma d’un geste. Je comprends que ça ait pu ĂŞtre irrĂ©sistible mais tu aurais dĂ» te retenir.— Je sais, annonça Roxane. Il faudra que je pense Ă fĂ©liciter le majordome. Je ne me rendais pas compte Ă quel point c’était difficile de faire ça !Tout le monde rit.
