Tout a commencé le 10 juin 2007 au soir. Mon mari était en déplacement à Toulouse pour son travail. Depuis quelque temps, nous étions trop accaparés l’un et l’autre par notre vie professionnelle. Nous ne faisions plus beaucoup l’amour et notre complicité, naguère si forte, s’étiolait peu à peu. L’indifférence prenait doucement la place de notre amour et la routine étouffait notre feu. Tous les soirs étaient interchangeables : repas plateaux devant la télé, échanges de banalités et, si possible, séries policières pour agrémenter le tout. En général, je m’endormais rapidement sur le canapé. Je savais que Marc n’attendait que ça pour aller sur l’ordinateur. Je ne voulais même pas penser à ce qu’il y faisait. Sites pornos, chat et quoi encore… ?Si je préférais fuir la réalité, lui se réfugiait vers son ordinateur et sur internet. Il avait, bien sûr, essayé avec tact d’aborder le sujet, mais devant mes silences il avait abandonné. Il restait doux et gentil, mais il était devenu distant et notre relation se résumait à une cohabitation respectueuse et presque platonique. Les non-dits avaient installé entre nous une sorte de rancune malsaine et feutrée. Marc ne voulait plus coucher avec moi. Il attendait que je me lève pour aller dans la chambre et dormait dans le salon. Il m’évitait. Il est vrai que, de mon côté également, j’avais une grosse perte de libido alliée à une sorte de renfermement sur moi-même. Je refusais catégoriquement d’aborder le sujet et de tout remettre en question.Je savais que les nombreuses fois où je m’étais refusée à lui étaient la cause de nos relations sexuelles quasi inexistantes et de ses cyber adultères. Malgré tout, je n’en étais pas moins jalouse et amère… Je l’aimais et j’essayais encore de temps à autre de l’aguicher, timidement. Mais, à part me promener nue dans l’appartement, seins bombés et fesses cambrées, me doucher devant lui pour ensuite lui demander de m’essuyer le dos, je ne pouvais pas aller au-delà . C’était plus fort que moi. De toute façon, il semblait complètement indifférent à mes pseudos racolages et ne me regardait même plus.Ce 10 juin 2007, donc, je ressassais tout cela. Je pris conscience ce soir-là , plus qu’un autre, de la lente décrépitude de notre liaison et je décidai de prendre les choses en main. C’était à moi, je pense, de faire le premier pas puisque j’avais toujours refusé d’intervenir ou même de discuter. Je décidai donc d’aller voir sur l’ordinateur ce que Marc tramait pendant que je dormais. J’ai fouillé dans tous les dossiers, tous les fichiers, même dans les plus improbables, jusqu’à tomber enfin sur ce que je cherchais. Dans un dossier nommé Internet, il y avait des photos de femmes nues et de couples faisant l’amour, quatre vidéos et un petit texte où Marc avait seulement écrit :Je ne sais plus comment faire. Julie ne veut pas faire l’amour assez souvent avec moi, et cela me frustre. J’en suis réduit à me masturber devant l’ordinateur tous les soirs. Au lieu de faire l’amour avec ma femme, je bande pour des créatures virtuelles et éjacule sur le bureau en regardant des films pornos. Pourquoi Julie ne veut-elle pas faire l’amour plus souvent ? Pourquoi ne se laisse-t-elle pas aller à prendre du plaisir et à m’en donner, comme toutes les filles sur ces putains de films et de photos ? Si nous ne nous aimions pas, je comprendrais. Si je n’étais pas à l’écoute, si je ne lui apportais rien, si la seule chose que je lui demandais était de n’être qu’un objet sexuel…Les rares fois où nous faisons l’amour, j’ai l’impression que c’est fade et je ne ressens plus d’excitation sexuelle. Je ne sais pas comment le lui dire et de toute façon elle refuse de m’écouter. Je ne peux pas la forcer. Je ne peux pas non plus lui dire qu’elle pourrait être plus coquine et qu’elle ne prend aucune initiative. Autant je l’aime dans la vie, autant, au lit, je ne ressens presque plus rien pour elle. Petit à petit, cette situation est en train de ronger notre couple et si cela continue, il ne restera plus rien. J’ai trop d’amertume et de rancœur maintenant et je n’ai plus envie de faire d’effort. Je n’y arrive plus.Je regarde notre connivence, nos convictions communes et nos éclats de rire s’éloigner. Je sais que chacun, suivant son caractère, a sa propre sexualité. Alors, c’est l’impasse. Je l’aime, mais je n’arrive plus à la désirer. J’ai peur que je ne puisse pas continuer longtemps comme ça.Le texte s’arrêtait là . J’avais l’impression que c’était un exutoire, un moyen pour lui d’exprimer ce qu’il avait souvent essayé de me dire. J’avais de la peine, des larmes plein les yeux et le cœur lourd. Je l’avais tant de fois repoussé, alors qu’il essayait gentiment et doucement de m’attirer à lui… Je m’apercevais également qu’en plus de cela, quand nous faisions l’amour, je n’étais pas à l’écoute de ses désirs. Je me contentais de me laisser prendre et de jouir, et il était très rare que je lui prodigue des caresses. Il avait raison : cette quasi-absence de vie sexuelle et de tendresse était en train de nous tuer et bientôt il ne resterait plus rien de notre amour, ni sexe, ni sentiment…Je devais réagir, me libérer de ce que le formatage social et une éducation sévère avaient fait de moi. Les tabous ont la vie dure et peuvent rendre malheureux. Je prenais conscience que cette fausse pudeur et cette retenue par rapport au sexe, je les subissais et que Marc en faisait aussi les frais.Je regardai les photos et visionnai plusieurs fois les films. Je ne ressentis alors aucun dégoût, ni indifférence, mais plutôt du désir et l’envie de faire un câlin. Les filles étaient magnifiques, les mecs bien gaulés et leurs corps à corps commençaient à m’échauffer. De temps en temps je portais une main entre mes cuisses et j’avais très envie que Marc soit ici. Je sentais quelque chose céder en moi.Je me connectai à Internet. Dans les favoris, en cherchant bien, je trouvai un site porno où Marc devait aller fréquemment. Il y avait un forum qui abordait tous les thèmes de la sexualité. Les nombreux inscrits y échangeaient des avis, des fantasmes, toutes choses ayant trait au sexe. Il y avait également de nombreux blogs. Des couples amateurs ou des personnes seules se montraient en photo et y écrivaient des textes. Je trouvai certaines photos très belles, car réalistes. Les amants qui se dévoilaient ainsi dans toutes les pratiques de l’amour ne me paraissaient pas vulgaires. Ils semblaient tellement complices…Entre mes cuisses un feu était allumé et s’irradiait jusque dans mon ventre. Madame faisait une fellation à Monsieur, le caressait et le faisait jouir entre ses doigts. Monsieur, entre les cuisses de Madame, tantôt l’embrassait, tantôt la pénétrait. Je trouvais ça très érotique et pas choquant. Je comprenais pourquoi Marc était malheureux au lit avec moi. Sûrement il avait envie que nous soyons comme ça. Moins de pudeur, moins de gêne et surtout de la passion et de l’amour. Quel mal y avait-il, après tout ? L’amour, je le savais, était toujours là . L’érotisme, quant à lui, ne demandait qu’à déployer ses ailes. Il fallait juste que je sois à l’écoute de mon corps et de mes envies et non pas prisonnière de ce qu’on m’avait enseigné.J’étais sûre que Marc avait créé un blog. Peut-être y avait-il des photos de lui, nu ? J’aurai bien aimé les voir… Malheureusement il m’était impossible de le savoir : trop d’inscrits (surtout du sexe masculin) et j’ignorais quel pseudo il avait pris. Je décidai de m’inscrire. Je fournis les renseignements demandés (âge, sexe, pseudo…) et une adresse Hotmail que j’avais créée pour recevoir des publicités et effectuer des achats sur Internet. Pour mon profil, en gros, je mis que j’étais mariée, et que je recherchais à répondre à certaines questions que je me posais sur mon couple.Quinze minutes plus tard, je pouvais me connecter sous le nom de Pandora. Sur les forums, il y avait beaucoup de sujets sans grand intérêt. La plupart des utilisateurs étaient vulgaires, voire même agressifs, et étaient les rois des poncifs et des fautes d’orthographes. Pour participer, je mis quelques commentaires. Certains sujets n’étaient pas débiles et les interlocuteurs ne paraissaient pas (trop) obsédés ou psychopathes. Le succès a été immédiat. En l’espace de trente minutes j’avais reçu six messages. Ils étaient obscènes et me conviaient à brancher ma webcam pour, je cite : Montrer ma fente baveuse. Écarter mes fesses, penchée en avant et me caresser l’anus. Faire ballotter mes miches devant la caméra et faire pointer mes tétons. Caresser ma chatte de salope de femme mariée en chaleur.Et j’en passe… Les messages continuaient d’affluer, tous aussi débiles et grossiers les uns que les autres. Ça me mettait en colère et en même temps ça me faisait rigoler. Dans ce ramassis d’immondices, enfin, un message d’un certain Méphistophélès me toucha : Bonjour et bienvenue sur ce site. Je suis dans le même cas que vous. Je veux dire : je me pose des questions sur mon couple. J’avoue aussi que je suis là pour regarder les photos et faire le voyeur… Suis en manque de câlins ! Pour les questions que vous vous posez, il y peut-être des sites plus appropriés. En tout cas, si vous voulez discuter avec moi, en tout bien tout honneur et avec respect, je suis disponible.Là , d’accord. J’allai voir son profil. Pas de photos personnelles, mais un blog. Pas mal, d’ailleurs. Des nus féminins et des photos de couple, des dessins, un peu de tout mais sans vulgarité. La plupart des images étaient accompagnées du nom de l’artiste, photographe ou peintre et du lien conduisant à son site. Quelques commentaires assez fins agrémentaient le tout. Je décidai de me connecter et pour une fois de faire le premier pas. Je passai en mode dial :— Bonsoir. Merci pour votre message. J’ai bien envie de discuter un peu avec vous. D‘une certaine manière, je suis moi aussi en manque de câlins.— Pourquoi venir sur ce forum ? Problèmes de couple, d’après ce que j’ai pu comprendre sur votre profil ?— Oui, plus de communication avec mon mari et quasiment plus de relations sexuelles. Et vous ?— Même chose exactement. Comme la plupart des gens qui sont ici. Sauf les célibataires, bien sûr. Vous êtes la première femme mariée que je vois sur ce site. Disons : pour ce genre de problème. Ce sont plutôt les hommes qui se plaignent de n’avoir pas assez de relations sexuelles.— Je sens que mon mari est malheureux avec moi. Je cherche des réponses. Et vous, ça vous sert à quoi de venir là  ? Vous êtes là en clandestin, n’est ce pas ? Votre femme ne le sait pas ?— Je dialogue avec des gens, je regarde des photos… C’est un peu comme un adultère virtuel. J’envie les couples qui n’ont pas de tabous.— Pourquoi ne quittez-vous pas votre femme ?— Parce que je l’aime, tout simplement.— Mais ça doit être invivable et malsain comme situation ?— Oui, je sais. Je me rends compte que ça ne pourra pas durer éternellement. Venir dialoguer ici, c’est un peu une fuite en avant.— Vous allez faire quoi ? Vous pensez la quitter ?— Je ne sais pas… Je n’ai ni envie de la quitter, ni envie de la tromper. J’ai essayé d’amorcer quelques débats, mais ça n’a pas marché. C’est l’impasse et ça me rend très malheureux. Et vous ?— Moi, j’ai pris conscience de certaines choses. Ou plutôt, j’ai décidé d’affronter certains problèmes. Je n’ai pas envie de rentrer dans les détails. Pour résumer : je n’arrive pas à contenter mon mari au lit et du coup, notre amour et notre complicité sont fortement remis en question.— Je comprends. Si vous avez besoin un jour d’un ami virtuel ou de dialoguer, vous pouvez faire appel à moi.— Je n’hésiterai pas ! Je vais vous quitter et vous souhaite de trouver le bonheur dans votre couple. Moi, de mon côté, je vais essayer de ramener l’amour dans le mien. Vous m’êtes très sympathique, en tout cas !— C’est très gentil de votre part. Je vous embrasse en tout bien tout honneur.La discussion s’était passée vite et je ressentis le besoin de demander une dernière chose. Même si j’avais fait le premier pas, je percevais que quelque chose était inabouti et je restais sur ma faim. Après avoir hésité un peu :— Une dernière chose : pourriez vous me donner votre adresse MSN ? J’aimerais vous envoyer des photos de moi, nue. Disons des photos très personnelles. Disons aussi que cela fera partie de ma thérapie… Je veux et j’ai envie de me libérer de certaines chaînes et j’ai confiance en vous. C’est d’autant plus facile que je ne vous connais pas. On fait un pacte : je vous envoie ces photos de moi et vous me répondez, juste pour me dire si vous les avez trouvées excitantes ou pas ? Vous topez ? Je ne sais pas trop pourquoi, mais j’ai besoin de ça. Pouvez-vous me rendre ce service ? Après, je pense ne plus revenir sur ce site, ni vous répondre. Je vous remercie en tout cas pour votre gentillesse et de ne pas être grossier. Bisous chaleureux.— Marché conclu ! Avec plaisir. Je vous embrasse très fort et vous souhaite belle vie et amour dans votre couple. Adieu, Pandora.Je me déconnectai du mode dial pour relire dans son intégralité notre échange. Je fus étonnée de la vitesse à laquelle la conversation s’était passée, de la tournure des événements et surtout de ma requête. J’étais un peu déboussolée et quelque part je m’étais emballée. La courtoisie de mon interlocuteur m’avait en tout cas mise en confiance. Le rose aux joues et l’esprit un peu confus, je décidai de prendre les photos immédiatement. Le lendemain, je n’aurais plus eu le courage et j’aurais fait tout ça pour rien.J’ai d’abord sélectionné mes sous-vêtements. Strings minimalistes, culottes légères, dentelles et transparences… Les soutiens-gorge étaient frivoles et révélateurs, les tissus fins et affriolants, ils valorisaient mes formes et mes rondeurs.J’ai commencé les séances photo. Ce n’est pas facile de s’auto photographier, croyez-moi. Mais en cadrant bien l’objectif et en utilisant la fonction différée, c’était jouable. J’ai varié les lieux, les poses et la lumière. Petit à petit, même, j’ai quitté mes sous-vêtements et adopté des positions de plus en plus sulfureuses. Cette situation m’excitait. Devant l’œil de l’appareil j’écartais maintenant largement mes cuisses et je me caressais. C’était la première fois que je me masturbais et je trouvais ça délicieux. Je me suis photographiée pendant deux heures. Alors que j’étais à quatre pattes et passais un doigt dans ma fente, un orgasme dévastateur m’a emportée. Il a sonné la fin de la séance photo et je suis restée un moment allongée sur le ventre, pour savourer et reprendre peu à peu mes esprits.Il m’a fallu du temps pour sélectionner celles que je voulais envoyer à Méphistophélès. Il y en avait quand même beaucoup de ratées. Certaines étaient mal cadrées ou manquaient de luminosité. Un tiers étaient tout de même réussies. Je me suis vue pour la première fois dans des positions érotiques et je me trouvais excitante, à n’en pas douter. J’ai gardé six photos sur la totalité. Ainsi cet illustre inconnu aurait le spectacle de mes seins dardés, de mes fesses cambrées, de mes cuisses écartées et des lèvres de ma vulve entrouverte. Ici me caressant et là mettant en valeur tous les atouts de ma féminité…J’ai beaucoup hésitée avant de les envoyer : on y voyait mon visage. Mais finalement, je l’ai fait. De toute façon, nous ne savions rien l’un de l’autre, nous ignorions nos lieux de résidence, nos familles, notre emploi, nos vies… Il n’y avait aucun risque que ces photos me portent un jour préjudice. Je me suis connectée une seconde fois. Je ne voulais pas m’attarder, j’ai vite posté les photos et mon adresse mail. Confusément, je pensais que l’initiative que j’avais prise pouvait m’aider à vaincre mes tabous et à être beaucoup plus ouverte à mes envies et à celles de mon mari. D’ailleurs, cela avait déjà commencé…Je me suis couchée à trois heures du matin. J’ai fait un rêve érotique. Mon partenaire n’avait pas de visage mais je savais que c’était Marc. Nous nous aimions d’une passion torride. Nous faisions l’amour, nous étions tout à l’écoute de nos corps et de nos envies, nous jouissions de la vie et de nous… Au réveil, j’avais beau avoir peu dormi et quelques appréhensions par rapport à ce que j’avais fait, j’étais légère et heureuse. Je me suis caressée une nouvelle fois. Je me sentais forte.Je suis rentrée du travail vers 18 heures. La journée avait été interminable et j’étais impatiente retrouver Marc qui devait revenir le soir même. Il allait trouver une nouvelle Julie, une Julie qu’il aimerait plus qu’il ne l’avait jamais aimée. J’étais impatiente également de découvrir les commentaires de Méphistophélès. Je sentais que ce ne pourrait être que des commentaires élogieux et que cela scellerait la promesse que je m’étais faite de ne plus avoir de remords ou de gêne dans ma sexualité.Marc, qui aurait dû normalement être revenu, n’était pas là . Pourtant, dans le salon, la table était mise comme pour un dîner aux chandelles et ça sentait bon dans la cuisine. Il y avait un bouquet de fleurs sur la table du salon. Il y avait une carte et un cœur ; dessus, un petit mot :Avant que je revienne, fais ce que tu as à faire. Finis ce que tu as commencé ! Je t’aime.J’étais heureuse de ces fleurs et de la perspective d’un dîner aux chandelles mais je ne compris rien au message de Marc. J’avais juste envie qu’il soit là , je voulais juste le retrouver et me jeter contre lui. Avant qu’il revienne, je décidai d’aller lire la réponse que j’attendais de cet homme dont je n’aurais jamais plus de nouvelles et dont je ne savais, somme toute, pas grand chose. Je suis allée dans le bureau et me suis connectée pour la troisième et dernière fois au site.Un message pour Pandora. La réponse qui m’était promise m’attendait avec une photo en pièce jointe. Un visage, celui de Marc ! En le lisant j’avais le cœur qui cognait et les mains qui tremblaient :Bonjour, mon cœur. Méphistophélès a beaucoup aimé les photos de Pandora. Je crois que cela fait longtemps qu’ils se connaissent, mais ils ne le savaient pas, ou alors quelque chose de stupide les empêchait de se dévoiler. Comme tu peux le voir, ce soir nous pouvons nous retrouver ou nous trouver, tout simplement. Quand j’ai reçu les photos, j’ai eu un choc. Imagine ma surprise ! Moi, j’imagine la tienne… ! Ce hasard peut faire le malheur, ou nous donner l’opportunité d’un nouveau départ. Il aura fallu que Pandora et Méphistophélès se rencontrent et parlent à cœur ouvert.Nous ne pouvons plus nous cacher derrière eux. Je suis en bas de l’immeuble, je t’ai vue rentrer. Dans la voiture, j’ai pris des affaires, au cas ou… Je suis prêt à partir même si je ne veux que rester. J’attends que tu te montres à la fenêtre pour monter et te retrouver. J’attendrai jusqu’à 10 heures. Mais je pense que tu vas vite lire le message que tu attends. Si tu ne te montres pas, je te laisse deviner… En tout cas je suis certain, pour moi et pour toi, que si tu ouvres ta boîte de Pandore, tu n’y trouveras ni Méphistophélès ni, contrairement à la mythologie, le mal… Non, tu y trouveras tout l’amour que je peux te donner. Je t’aime, t’aimais et t’aimerai toujours. Nous avons encore tant et tant de choses à nous dire et tant de choses à faire…Je suis allée à la fenêtre en courant et en pleurant. Il était là , il attendait.Il est toujours là et il ne m’attend plus. Il n’a plus besoin. Depuis ce jour beaucoup de choses ont changé. J’ai appris que pour aimer et savoir le montrer, il fallait s’aimer soi-même et écouter son cœur et son corps…