Chapitre 2. Les retrouvailles.Le vent vous glace le sang ce soir sur Bordeaux. La température avoisine le zéro.Le peu de personnes qui a osé braver l hiver presse le pas en ce dimanche soir. Le grand hall du cinéma est quasi désert. Je me suis installé au bar, histoire de profiter dune bière de Noël. Vous mannoncer par sms votre retardcomme à son habitude.La ponctualité nest pas votre fort, et je crains quaucune punition ne puisse en venir à bout, si ce nest lappel de la faim, pour rien au monde vous ne rateriez un repas.Mon regard se perd au loin à travers la baie vitrée. Puis je vous aperçois. Le pas rapide. La démarche chaloupée et fière à la fois. Vous êtes sourianteradieusefièrement juchée sur vos escarpins laquées noirs. Le noir vous va si bien Mes yeux remontentvos bas noirs La lisière de votre robe noires Emmitouflée dans votre manteau noirsur lequel glisse votre chevelure, le tout contrastant avec la blancheur de votre peau, que le froid essaie en vain dempourprer.Vous vous précipitez vers moi. Vos lèvres humides et chaudes viennent se poser sur ma joue. Moment de tendresse de votre part. Je profite du contact plus que de raison, je hume votre parfum, glisse mes lèvres au creux de votre cou. Moment de faiblesse de ma part.Les plus beaux discours sont dans nos regards échangés. Le reste nest que banalité. Nous prenons nos tickets et nous dirigeons vers la salle.Ce film, nest pas distribué dans tous les cinémas et na pas eu grande presse. Nous nous retrouvons dans une petite salle. Une seule rangée centrale. Déjà 2 femmes et un homme éparpillés sur les fauteuils. Nous prenons place sur la dernière rangée. Un homme la cinquantaine fini par sinstaller juste devant nous. Un couple suivra sur sa gauche. Une femme sur sa droite.Je me mets à mon aise à votre droite. Vous quittez votre manteau. Vous prenez votre temps. Jadmire le spectacle. Robe noire courte moulante. Décolleté léger. Vous allez pour vous asseoir« Vous nauriez pas oublié quelque chose »Vous vous ravisez. « Excusez-moi Maître »Vous prenez le pan arrière de votre robe, le relevé, et vos posez vos fesses à même le velours de votre fauteuil. Le fin tissu remonte, me laissant deviner la lisière de vos bas. Le noir obscur se fait dans la salle. Vous venez poser votre tête sur mon épaule. Le bleu de votre regard menvahi. Je pose ma main sur votre genou, profitant du soyeux de la matièrevous frémissezmes doigts sont plus pressants.La séance peut commencer