20 octobreMarseille, le DĂ´meUne bonne grosse heure que le concert avait commencé… Toute la salle Ă©tait dans cette atmosphère particulière, cette sorte de transe, d’osmose, oĂą tous les yeux rivĂ©s vers la scène s’émerveillaient du chanteur et de ses chansons qui enchantaient les oreilles et envoĂ»taient totalement les corps, les faisant se mouvoir Ă leur guise. Tous avaient plongĂ© au fur et Ă mesure Ă leur rythme, suivant celui de la mĂ©lodie, se laissant guider par les notes ; tous avaient petit Ă petit sombrĂ© dans ce mini-dĂ©lire, dans ce transport musical. La chaleur accentuait la moiteur et l’humiditĂ© ambiantes, excitant corps et esprits, neurones et nerfs, travaillant lentement Ă exaspĂ©rer, Ă exhorter le public le plus rĂ©ticent Ă plonger lui aussi avec les autres. Tout le monde transpirait, mĂŞme sans rien faire, et les verres en plastique remplis de bière fraĂ®che ne changeaient rien Ă la chose, les eĂ»t-on posĂ©s contre son front ou descendus d’un trait.Quelque part dans cette foule, dans cet amas de personnes qui se soudaient par instants dans la magie du spectacle, il y avait deux filles. Deux jeunes demoiselles qui assistaient au concert, l’une totalement sous le charme du chanteur, l’autre totalement sous le charme de l’une…[Aurelia]Entre mes essais pour voir quelque chose de ce qui se passait sur la scène et mes Ĺ“illades en direction de Jillian, j’avais quelque peu du mal Ă suivre le concert. Je regardais autour de moi et je voyais que la plupart des gens Ă©taient chauds, complètement survoltĂ©s. Je les comprenais, mais je ne suis pas de ces gens-lĂ . Est-ce par timiditĂ© ou quoi, je ne sais guère, mais je crois que je n’ai pas le rythme dans la peau ; je suis capable d’assister Ă un concert en restant totalement statique… Je ne ressens pas le besoin de bouger, que voulez-vous…Jillian, c’était autre chose, elle Ă©tait dans la musique, elle la vivait carrĂ©ment, peut-ĂŞtre plus que moi. Quelque part, j’admire les gens comme elle, vous savez, ceux qui ont l’air de savoir exactement comment bouger sans avoir l’air ridicule, qui s’accordent au rythme de la musique mieux qu’un diapason au la. Je la regardais danser. Un sourire flottait sur mes lèvres, pendant que je dĂ©taillais encore et toujours ce corps qui ne s’offrirait jamais que dans mes rĂŞves…Oui, elle Ă©tait magnifique… un savant mĂ©lange d’à peu près tout ce que je pouvais dĂ©sirer chez une fille. Elle Ă©tait plus grande que moi, d’une bonne dizaine de centimètres, elle n’était pas du genre mince, mais ce n’était pas plus mal, parce qu’entre nous, que reste-t-il aux femmes si on leur fait perdre toute leur grâce ? De fait, son corps s’esquissait en de sensuelles courbes, en des formes si agrĂ©ables au regard. En parlant de ça, le sien Ă©tait pĂ©nĂ©trant et intense, deux pupilles couleur d’espoir qui, malheureusement, me faisaient Ă tort rĂŞver. J’avais en effet souvent caressĂ© l’espoir d’une relation avec elle, d’un petit rien mĂŞme, d’une Ă©treinte un peu trop douce, de petites choses comme ça. Mais non, rien de tout cela… Je l’observais danser, ses cheveux châtains valsant au mĂŞme tempo.L’envie de la prendre dans mes bras… l’envie de dĂ©poser quelques baisers le long de son cou qui paraĂ®t si tendre… l’envie de tout un tas d’autres choses, pas tout Ă fait rĂ©alisables vu l’exiguĂŻtĂ© de l’endroit, vu comment les gens se collaient dĂ©jĂ les uns contre les autres. Tant pis… je bus une gorgĂ©e de ma bière. Ă€ combien de verres en Ă©tait-on ? Et de quoi d’abord… J’avais chaud, bon sang… mais le sentiment que mĂŞme si je me dĂ©sapais entièrement, ça ne changerait rien…Alors que j’en Ă©tais lĂ de mes rĂ©flexions, une nouvelle chanson commença et, dès les premières notes, la salle en dĂ©lire gueula tout son saoul, levant les bras, sautant, s’excitant dĂ©jĂ de ce qui allait suivre. Et Jillian ne faisait pas exception, après un bond et un « Woooow ! » elle se retourna vers moi :L’air de dire « Tu reconnais ? », les yeux brillants. Non, je ne… ah quoique… Je lui souris et rĂ©torquai, Ă son oreille – ce qui, accessoirement, fit que je me rapprochai d’elle, vous avez compris le coup…Oh – baby now let’s get down tonightI’m hot just like your ovenJe la pris dans mes bras, l’enserrant le plus dĂ©licatement que je pouvais. Des mois Ă dĂ©sirer ne serait-ce que la moindre Ă©treinte, et voilĂ que je pouvais enfin le faire ! C’était presque surrĂ©aliste, un doux rĂŞve que je vivais Ă©veillĂ©e. Elle ne sembla pas s’offusquer et, au lieu de me repousser, elle continua simplement Ă onduler son bassin au rythme lancinant de la musique. Je respirais les effluves de son parfum, non, son odeur, ou que sais-je d’autre, mais cette senteur me ravissait particulièrement. Si j’en ignorais la source, je ne pouvais guère en ignorer les effets qu’elle avait sur moi. Je me sentais irrĂ©sistiblement attirĂ©e, et une foule d’envies diverses naissaient en mon cĹ“ur et fleurissaient en mon sein. Je fis remonter mes mains le long de ses hanches, les lèvres entrouvertes, parcourant son cou satinĂ©, sa peau suave, de cette espèce de matitĂ© dont je raffolais. Elle posa une main presque timide sur mon crâne, Ă hauteur des tempes. Elle s’y appuyait Ă peine, du bout des doigts, puis de la paume entière… j’essayais d’ajuster mes propres mouvements Ă sa lente cadence. Au moins la vitesse me permettait de suivre le pas, je n’ai jamais Ă©tĂ© du genre Ă me presser.And baby, I can’t hold it much longer, continuai-je au creux de son oreille.Un sourire, que je ne pouvais voir, se dessina sur ses lèvres. Elle tourna lĂ©gèrement la tĂŞte, suffisamment cependant pour que, du bout des lèvres, je dĂ©pose un baiser sur sa joue.Now it’s getting stronger and stronger.Mes mains s’égarèrent sur son ventre, Ă la hauteur de son piercing qu’elles effleurèrent rapidement. L’une partit Ă la dĂ©couverte des vallons que m’imposait sa poitrine, et l’autre Ă la recherche de la source de mes envies.Alors qu’elle inclinait la tĂŞte vers l’arrière, et qu’elle m’offrait son cou comme elle l’eĂ»t fait si j’avais Ă©tĂ© un vampire, je glissai contre sa peau la suite des paroles, l’ultime dĂ©claration de mes tourments et de mes envies :I need a sexual healing…Et sur ces mots, sa main rejoignit la mienne qui allait pĂ©nĂ©trer dans l’antre de son jean, pendant que de l’autre, elle retenait ma tĂŞte. Doucement, chĂ©rie, ce n’est pas comme si j’allais m’enfuir… Mes lèvres oscillaient, flottaient Ă la surface de son cou, l’embrassaient parfois… J’en vins mĂŞme Ă le lĂ©cher bien que, de temps Ă autre, il me prĂ®t l’envie de souffler sur cette peau soumise. Cependant, ma main investigatrice se frayait un chemin dans l’étoffe de sa lingerie fine, et mes doigts avançaient sagement en pieux pèlerins vers leur terre promise. Avant l’ultime pas, avant de faire l’irrĂ©parable, de commettre cette exquise erreur, je demandai, la voix chevrotante, douteuse, fuyante :— Would… would be my… sexual healing ?Pause. Un temps de rĂ©flexion, et je l’entends – tant bien que mal – rĂ©pondre dans un souffle :… Ă€ tes dĂ©sirs, ma belle. J’atteignis l’objet de ma quĂŞte en mĂŞme temps que le lobe de son oreille, et je commençai Ă caresser l’un pendant que je mordillai l’autre. Mon vĹ“u Ă©tait si bien exaucĂ© que je sentais sous mon avant-bras son ventre se gonfler et se creuser Ă un rythme irrĂ©gulier et intense. Ma seconde main n’était pas non plus en reste et, alors qu’elle Ă©tait passĂ©e sous son top, je caressais avec une tendresse toute particulière ses seins par-dessus son soutien-gorge. Un court instant cela dit, car très vite, je me faufilai sous le soutien pour un contact direct et beaucoup plus efficace. Beaucoup plus agrĂ©able aussi… Mes doigts pĂ©trissaient le sein tout doucement avec, je l’espĂ©rais, tout l’amour qui lui Ă©tait dĂ».Quelques instants encore, et c’en fut trop. Jillian se retourna, se dĂ©faisant de mon Ă©treinte. Calant ses bras sur mes Ă©paules et ses mains derrière ma tĂŞte, elle s’avança vers moi dans un geste sans Ă©quivoque et, après une sorte de mini-jeu hĂ©sitant, d’un cĂ´tĂ© tiraillĂ©e par la timiditĂ© et de l’autre par l’envie, elle finit par m’embrasser. Je repris aussitĂ´t que possible ma contenance et, après avoir « osé » poser mes mains sur ses hanches, je les laissai glisser le long de son dos. Très vite, j’en fis remonter une, histoire de la rapprocher plus encore de moi et de la tenir tout Ă fait. Son corps se colla doucement contre le mien, Ă©pousant certaines courbes, en comblant d’autres. La sensualitĂ© des rondeurs, encerclĂ©e par nos bras… Entre deux baisers, je trouvai encore le courage de murmurer « Heal me, my darling, heal me », avant de l’embrasser Ă nouveau, l’étreignant toujours plus fermement. Je ne voulais pas qu’elle puisse partir, après tant de temps passĂ© Ă l’avoir dĂ©sirĂ©e. Je la voulais juste un peu pour moi, et inconsciemment la masse qui nous entourait m’apparaissait comme un flĂ©au potentiellement destructeur de ce petit moment de joie. Perdue dans la voluptĂ© de l’instant, j’oubliai qu’il allait falloir que je soigne ma paranoĂŻa…On s’était traĂ®nĂ©es, je ne sais trop comment, loin dans la salle. On avait migrĂ© du presque centre vers l’extĂ©rieur, vers le fond de la salle oĂą il n’y avait quasiment personne. Elle Ă©tait contre le mur, subissant les caresses câlines de mes lèvres sur son cou encore, et les assauts plus tĂ©mĂ©raires de ma main entre ses cuisses. Elle s’agrippait Ă moi, ses lèvres pratiquement contre mon oreille, me laissant entendre tous ses soupirs de contentement. Une de ses jambes essayait de grimper sur moi, mais elle n’allait pas plus haut que le haut de ma cuisse, enserrant dans un arc de cercle le reste de ma jambe. Je relevai la tĂŞte, contournai le virage que m’offrait sa mâchoire en y dĂ©posant quelques baisers, et vins retrouver ses lèvres pour une Ă©treinte quasi-orgasmique et tumultueuse. Puis, les deux mains sur ses hanches, je descendis presque d’un trait, mais dans un mouvement continu cependant. Je m’agenouillai, et me dĂ©battant entre son gilet, son top et ses accessoires, je fis courir ma langue sur la route safran de son ventre insolent. Insolent car diantre, il fallait bien l’avouer, il provoquait les yeux qui l’apercevait, appelant plus qu’ouvertement leurs propriĂ©taires Ă venir le satisfaire.Je m’y appliquai donc, plus ou moins bien, je ne sais pas ; je n’avais une seule idĂ©e en tĂŞte, pour peu que mes pensĂ©es fussent assez claires pour se matĂ©rialiser en actes, c’était de descendre jusqu’à son sexe, et de le goĂ»ter sans autre forme de procès. Complètement agenouillĂ©e, Ă hauteur Ă prĂ©sent de ses hanches, je dĂ©fis sa ceinture des deux mains, et une fois que j’en eus fini avec elle, je m’attaquai au pantalon. Bouton, puis fermeture Ă©clair, et j’ouvris grandement les deux pans afin de ne pas ĂŞtre gĂŞnĂ©e par la suite. De mon index et de mon majeur gauche, j’écartai son boxer pour dĂ©voiler, finalement, le cĹ“ur de ma convoitise. Un triangle châtain couronnait les lieux aux alentours ras et lisses, et sans plus tarder je partis Ă leur dĂ©couverte du bout de ma langue.Je visitai minutieusement ces alentours, y dĂ©posant parfois la marque de mes lèvres, et j’attendis le dernier moment, celui oĂą elle me supplia de sa main, en la pressant contre mon occiput, pour daigner satisfaire la Dame de ces lieux. Toujours du bout de la langue, je touchai son clitoris, et puis, pour mettre un peu de langueur et de sensualitĂ© Ă la chose, je commençai Ă jouer avec, Ă lui tourner autour, Ă dĂ©ployer autant d’artifices que nĂ©cessaire afin de le faire rougir. Je le sentais devenir doucement Ă©carlate, et pour accĂ©lĂ©rer le processus, je le pris en bouche, avec dĂ©licatesse, et le titillai bien au chaud dans cette dernière. Mon autre main, qui ne m’aurait guère servi sur le prĂ©sent terrain, aida plutĂ´t Jillian Ă faire passer sa jambe au-dessus de mon Ă©paule, et Ă s’installer plus confortablement. Elle posa sa deuxième main sur ma tĂŞte alors que je donnais un large coup de langue le long de sa rose, coup de langue qui se rĂ©pĂ©ta, Ă plus ou moindre grande ampleur, et dans un rythme qui variait selon que j’avais envie d’aller vite ou lentement. Son corps se mouvait au grĂ© de ses ondulations, et je souriais intĂ©rieurement, contente de cette sorte de victoire d’un Ă©bat, ou dĂ©bat, que nous n’avions pas rĂ©ellement commencĂ©.Je continuai cependant ma stratĂ©gie et mon combat contre sa retenue qui n’avait pas envie de cĂ©der facilement, mais je sentais s’approcher fatalement le moment oĂą elle abdiquerait devant l’orgasme, et oĂą je pourrais me satisfaire, par la bĂ©nĂ©diction de la belle, de mon glorieux triomphe.Il fallut encore la travailler un peu au corps, bien sĂ»r, mais elle finit par se soumettre, et dans un petit cri, charmant et mignon, ma douce s’abandonna enfin. Son buste se courba contre le mur, ses mains plaquèrent un dernier instant mes lèvres contre les siennes, et après une implosion que je ne pouvais qu’imaginer, la tension se relâcha. Jillian me permit de me libĂ©rer, et je remontai sans plus attendre Ă la surface. Bien qu’à peine Ă©mergĂ©e, elle m’embrassa avant de se laisser pendre Ă mon cou, comme totalement extĂ©nuĂ©e. Je la pris dans mes bras et finis de la calmer en honorant son cou encore quelques instants.On resta un moment, peut-ĂŞtre long, comme ça, puis elle se retira de mon Ă©treinte en me repoussant vaguement. Elle me jeta un regard particulier, Ă moitiĂ© indĂ©chiffrable, tellement il Ă©tait louche et Ă©trange, et tellement flottaient, Ă l’intĂ©rieur de ses pupilles, des sentiments divergents et certainement contradictoires. J’y lus nĂ©anmoins beaucoup de tristesse, je crois, et je pensai alors, pour moi-mĂŞme : « J’espère que t’en as bien profitĂ©, ma grande… » avec dĂ©jĂ suffisamment de regrets pour m’en sentir coupable.Après la vĂ©ritable fin du concert, et après avoir passĂ© le reste du spectacle silencieuses et quasiment immobiles, nous avions rejoint ma voiture. Qu’il y faisait froid Ă l’intĂ©rieur, les sièges trahissaient l’absence de chaleur humaine que leur apportait normalement le conducteur, et accessoirement, le passager. Dans l’air flottait dĂ©jĂ l’ambiance affreuse du « on est allĂ©es trop loin », et la culpabilitĂ© d’avoir fait ce qu’on n’avait pas le droit. Ce que je n’avais pas le droit. Le silence pesait presque physiquement sur moi, et peut-ĂŞtre sur elle aussi.— Tu restes dormir Ă la zon… ? demandai-je en la regardant, dubitative.— J’ai pas vraiment le choix, non ?Je tournai aussitĂ´t la tĂŞte, ne pouvant l’affronter.— Ouais… c’est vrai…J’enclenchai la première et nous ramenai chez moi. Dans la voiture, aucun mot, aucun regard qui se croise, j’avais les yeux rivĂ©s sur la route ; elle devait ĂŞtre perdue dans ses pensĂ©es.En arrivant, on est montĂ©es se coucher directement. Pas de dernier verre, pas de dernier Ă©change, on a dormi dans le mĂŞme lit, sans dernière fois, juste avec son corps entre mes bras, et notre Ă©treinte sous les draps.Le lendemain, je l’ai amenĂ©e Ă la gare, jusqu’au quai. Et ce fut un au revoir comme tous les autres, avec l’impression peut-ĂŞtre que celui-ci serait le dernier. Je l’ai prise dans mes bras et puis, cĂ©rĂ©monie oblige – ou par pur plaisir ? – j’ai dĂ©posĂ© un baiser sur sa main alors qu’elle Ă©tait sur les marches. Elle m’a glissĂ© entre les doigts, et après un dernier regard ambigu et flou, un dernier sourire mĂ©lancolique ou joyeux, elle s’est retournĂ©e et est allĂ©e s’installer.Deux minutes plus tard, le train s’éloignait. Direction : Bordeaux.« À toi qui ne pourras jamais lire ce livre, » disait Camus. Ă€ toi, peut-ĂŞtre, mais je ne pense pas, qui ne liras probablement jamais ce texte. ConsidĂ©rons que c’est une manière d’exorciser ce qui me reste de toi, pour toi, sans toi. Loin d’être un Ă©loge, loin d’être un simple fantasme, songeons que c’est un adieu. Une façon d’enterrer ce qui n’aurait pas dĂ» naĂ®tre, ce qui, Ă dĂ©faut de te plaire ou te sĂ©duire, a lentement roulĂ©, chutĂ©, pour se transformer d’un petit bout de glace en avalanche dĂ©vastatrice.« With hope of better days to come » – EspĂ©rons un doux printemps, oĂą ne pousseront cette fois, ni les fleurs de l’ambiguĂŻtĂ©, ni celles du dĂ©sir et encore moins celles du mal… laisse-moi donc essayer.J’avais tant de dĂ©sirs, mais pour deux, dixit Mademoiselle K : « Je t’aime encore parfois, mais j’ai plus le cĹ“ur à ça. »