Mon mari est un con, un pauvre idiot que je déteste. Quand j’avais vingt ans, mes parents m’ont poussée à l’épouser, car « il avait de belles espérances. » En effet, non seulement son père et sa mère possédaient des biens fonciers et immobiliers, mais encore il était l’unique héritier d’une tante extrêmement riche. J’épousai donc Edmond, mais à contre cœur. Je ne l’aimais guère et nous ne nous entendions pas au lit. Il faisait l’amour comme un lapin. Pan-pan… bonsoir Madame, et au plaisir ! Il éjaculat sans jamais se soucier de savoir si j’avais eu ma part de jouissances. D’ailleurs, même s’il l’avait voulu, avec sa pauvre petite bite, il aurait été bien en peine de me procurer un orgasme. Le cunnilingus ? Je lui en parlai un jour et il se couvrit la face. Avait-il épousé une prostituée, une nymphomane ? Avec le temps, nos relations sexuelles se sont espacées, au point d’être réduites à néant.
Chaque fois que je l’ai pu, j’ai trompé mon petit mari. Mais en province, ce n’est pas facile. Il y a toujours quelques mauvaises langues pour vous épier et vous dénoncer à qui de droit. Je ne tenais pas à avoir des ennuis avec ma belle-famille, et je me suis contentée de m’envoyer en l’air avec des amants de passage, à l’occasion de cures, de vacances solitaires, de voyages à Paris. La masturbation tient évidemment une grande place dans ma vie. J’ai toute une série de vibromasseurs (achetés en cachette) que je m’enfonce dans le vagin, tout en me stimulant la pointe des seins et le clitoris. Mais femme jusqu’au bout des ongles, j’aime les hommes. Les vrais, pas les avortons du genre d’Edmond. Par voie de conséquence, j’aime les bites, et j’en suis trop souvent privée.
Tous les dimanches, c’est réglé comme du papier à musique. Monsieur mon mari m’emmène au restaurant. Il collectionne les guides touristiques, et sa grande joie est de tester les nouveaux établissements, à Cahors ou dans la région. Ce dimanche, nous partîmes pour Fontbrune, déjeuner au Relais Y. L’endroit était agréable, et j’eus le plaisir en entrant, d’être suivie par quelques regards admiratifs. J’ai quarante ans, mais de l’avis général, j’en fais dix de moins. Elégante, soignée, jolie, j’aurais bien des occasions de faire l’amour si je ne vivais pas dans une ville aussi cancanière. Mais passons. Nous prîmes un apéritif, et le maître d’hôtel présenta les cartes. Comme d’habitude, mon mari choisit pour moi ! Quand on nous apporta les hors-d’œuvre, je sursautai. Le serveur était un spécimen magnifique de l’espèce mâle. A part moi, je pensais qu’il aurait mieux employé son temps comme gigolo, que comme serveur dans ce restaurant. Enfin, c’était son problème. Je vis que je lui plaisais, et mon cœur se mit à battre. En général, les jeunes garçons préfèrent les filles de leur âge, et les femmes comme moi n’ont pas beaucoup d’attraits à leurs yeux.
Mais lui, me couvait littéralement, détaillait mes traits, mes formes, me souriait sans équivoque. Edmond mastiquait consciencieusement (son médecin lui a recommandé de bien mâcher ses aliments) et ne s’apercevait de rien. Je n’avais plus faim. Un besoin aigu de faire l’amour me brûlait le ventre, et je sentais contre mon sexe l’entrejambe humide de mon slip. Je ne parlais pas. Le serveur passait les plats, me frôlait, me questionnait sur mon manque d’appétit. Devant l’absence de réaction de mon mari, il lui jeta un regard méprisant, et au risque d’être vu par les clients, par ses patrons, ou par Edmond qui aurait pu quitter un instant son nuage, il me glissa à l’oreille : « Prétextez n’importe quoi, et rejoignez-moi dans l’arrière salle… » Je frémis. Mon désir de faire l’amour avait été entendu, mieux compris !
Je demandai à la caissière où se trouvaient les toilettes. Mais Serge me guettait, et me prenant par le bras, il m’attira dans une espèce d’arrière-cuisine, encombrée d’assiettes et de plats, de bouteilles à moitié vides, de restes… Il y avait une forte et désagréable odeur de graillon. Je voulu rebrousser chemin, mais Serge, vibrant et collé à moi, chuchota : « C’est le seul endroit où personne ne vient à cette heure. Il n’y a que là où nous puissions être tranquilles. Je vous en prie, restez ! » Sa voix, son corps musclé, la bite dure que je sentais contre mes fesses me convainquirent en moins d’une seconde. Je pensais qu’il prenait un risque en quittant son travail, et que je devais beaucoup lui plaire.
Il m’embrassa sur la bouche, et ma langue lui répondit passionnément. Il caressait mes seins, et dans sa hâte, n’arrivait pas à déboutonner ma robe. Je le fis moi-même, et enlevai mon soutien-gorge. Mes seins sont beaux (je les soigne assez !) et j’eus un frisson quand il prit les pointes dans sa bouche. Je caressai son sexe, et baissai fermeture Eclair et slip. La vue de sa bite me bouleversa. Un membre d’une taille non pas extraordinaire, mais plus qu’honorable, et surtout très épais. Je m’accroupis et le pris goulument dans ma bouche. Il se laissa caresser, mais me releva bientôt, et me plaça face au mur, les mains appuyées sur une petite table encombrée d’épluchures et de croûtes de pain. Sans me laisser le temps de réagir, il souleva ma robe, baissa mon slip, et par derrière suça un instant ma vulve. Je me cambrai, folle de plaisir. Mais c’est contre mon anus que je sentis le gland. Je me débattis. En vain. D’une main, il atteignait un morceau de beurre traînant sur une assiette et je compris qu’il s’en enduisait la queue. J’étais horriblement déçue. C’était donc ça ! Il voulait me sodomiser. Je me vis la robe troussée, appuyée à une table crasseuse, dans une pièce aux relents de cuisine, avec contre mon cul la bite d’un homme que je ne connaissais pas !
J’aurais dû partir, mais j’étais trop excitée. Je n’avais jamais été sodomisée, je craignais la douleur, et en même temps je voulais cette bite, je la voulais, et peu importait de quelle façon elle me prendrait.
Il s’introduisit doucement en moi. J’avais mal, mais tout de suite il caressa mes seins et mon clitoris avec une habilité si grande, que j’oubliai ma souffrance. Puis, je ressentis du plaisir aux va-et-vient de sa verge dans mon rectum. Je creusai les reins, tandis qu’il accélérait le mouvement et plaçait deux doigts dans mon vagin. Il éjacula, une quantité de sperme formidable, et me suggéra d’aller me laver aux toilettes. Je refusai. Ce sperme dont j’étais si souvent frustrée, je voulais qu’il sèche sur moi…
Nous regagnâmes la salle de restaurant, chacun de son côté. Mon absence n’avait pas été longue, et indifférent comme toujours, Edmond ne s’était aperçu de rien. La caissière, elle, me jeta un drôle de regard. Je m’assis face à Edmond, les fesses douloureuses, le slip trempé, mais comblée et heureuse. Je n’avais toujours pas faim et cela finit par attirer son attention. « Un dessert ? Insista-t-il en prenant un ton aimable. Non ? Eh bien moi non plus. Vois-tu, cet endroit m’a déçu. La cuisine n’est vraiment pas à la hauteur… »
Je suis retournée seule au Relais Y. dans l’espoir de revoir Serge. Avec un petit sourire méchant, la caissière m’a informée qu’il était parti pour Paris. Je ne pouvais lui donner tort. Qu’est-ce qu’un homme comme lui avait à faire dans ce restaurant ? Mais c’est dommage…