Je rentrais de chez Luc et Sonia, deux bons amis qui ont la bonne habitude d’inviter de temps en temps leur vieille copine célibataire. Nous avions passé une bonne soirée. J’avais décliné l’offre de rester dormir et, malgré le fait que j’avais un peu bu, j’étais parfaitement en état de rentrer. Il tombait des cordes, l’essuie- glace de ma vieille guimbarde peinait à remplir sa fonction, j’avais donc réduit l’allure. De nuit, par temps sec, on ne voit déjà rien sur ces petites routes départementales, alors sous la pluie…Je venais de m’engager dans la forêt, la partie la plus sombre du trajet, endroit lugubre que je détestais particulièrement. Soudain, à la sortie d’un virage, j’aperçus une forme blanche sur le bas-côté de la route. C’était une nana qui faisait du stop, elle était complètement malade. J’eus pitié d’elle, avec le temps de chien qu’il faisait, elle devait être trempée et puis, cette route n’étant pas très fréquentée, elle risquait d’attendre encore un moment. Je stoppai donc, et attendis qu’elle rejoigne la voiture.Elle ouvrit la portière et prit place à côté de moi.— Ouf, merci ! dit-elle. Je m’appelle Élodie.— Enchantée, moi c’est Anne, répondis-je.— Je ne sais pas ce que je serais devenue sans toi.— J’imagine que tu aurais été encore un peu plus trempée, dis-je en redémarrant.— Oui, probablement, ces orages d’été sont si imprévisibles.Élodie était une petite blonde d’environ 1m65, elle portait les cheveux au carré, avait une peau très claire et un visage de gamine, je lui donnais 15 ou 16 ans. Elle n’habitait pas très loin de chez moi, ça me ferait faire un petit détour, mais rien de bien méchant.— Qu’est-ce que tu faisais sur cette route à cette heure-ci, c’est pas très prudent, tu sais.— Euh, je sais, je sais, mais euh… Ça t’embête pas, j’ai pas très envie d’en parler.— Ah, désolée, fis-je, je suis indiscrète.— Non, non c’est pas ça du tout. Bon, euh, voilà , je me suis disputée avec mon copain, et euh… j’ai décidé de rentrer toute seule à pied, voila c’est à peu près tout. C’est con, hein ?— Non, c’est pas con ! Ah ! les chagrins d’amour, fis-je, nostalgique. T’as quel âge ?— À ton avis ? me lança Élodie, un sourire en coin.J’ai toujours détesté ce genre de question, à tous les coups on se plante.— Je sais pas, voyons… 18 ans dis-je, surestimant volontairement son âge pour ne pas la vexer.— Perdu ! 21.— 21 ?— Eh oui, je sais, je sais, on dirait une gamine pas vrai ? Et toi t’as quel âge ? me demanda-t-elle.— 26, c’est vieux non ?— Toi non plus, tu fais pas ton âge, me complimenta-t-elle.— Merci, dis-je, rougissant du compliment.Élodie grelottait, sa petite robe d’été était trempée et lui collait à la peau.— Tu devrais l’enlever et la faire sécher sur le dossier du siège, tu sais, tu vas attraper du mal, lui proposai-je.— Ça te dérange pas ? J’osais pas te demander…— On est entre filles, tu sais, on est toutes faites pareilles.— Merci, me dit-elle, avec un petit sourire que je ne compris pas sur le moment.Rassurée, Élodie commença à déboutonner sa robe, c’était le genre de robe légère toute boutonnée sur le devant. Lorsqu’elle eut défait les boutons de la poitrine, je m’aperçus qu’elle n’avait pas de soutif ; « petite coquine », me dis-je en mon for intérieur. Enfin, elle se défit de la robe et c’est à ce moment-là que je me suis rendu compte qu’elle ne portait pas de culotte non plus.— Ça ne te choque pas ? me demanda-t-elle. On est toutes faites pareilles, me rappela-t-elle.Nous avons éclaté de rire.— Ok, autant pour moi, je ne m’attendais pas à ça ? dus-je avouer. Et, vous sortez souvent sans culotte, Mademoiselle ? dis-je sur le ton d’un chef d’école.— Tout le temps, Madame, me répondit-elle avec une voix de petite fille. Non, trêve de plaisanteries, c’est vrai, je le fais assez souvent, je trouve ça super agréable et excitant aussi.— Ah ? fis-je, un peu estomaquée qu’elle me fasse tant de confidences alors que nous nous connaissions à peine.Élodie était plutôt jolie fille dans son genre. Elle était très fine, fin poignet, cheville fine, des épaules bien carrées et de magnifiques petits pieds. Manifestement, elle était adepte du nudisme, car je ne lui voyais aucune trace de maillot et, détail croustillant, elle se rasait la chatte, pas un poil ne venait masquer ses jolies lèvres du bas, une belle fente bien nette. Le seul truc qui lui manquait, c’était les seins, ils étaient tout petits, mais, ma foi, assez mignons. Son copain devait être globalement assez content avec elle.— T’as jamais essayé, toi ?— De sortir sans culotte ? Si, une fois, mais j’étais pas à l’aise, j’ai pas trop aimé.— Oh là là , la vieille fille ! Moi, ça me rend folle, le vent qui s’engouffre sous la jupe, le danger aussi ça fait partie du jeu, il faut faire attention à tout, les escaliers, les endroits où tu t’assois.La pluie s’était arrêtée aussi brutalement qu’elle avait commencé. Je continuais à rouler tranquillement tandis que notre conversation dérivait de plus en plus. La jauge d’essence venait de s’allumer, heureusement il y avait une station à quelques kilomètres.— Je vais devoir m’arrêter pour reprendre du jus, tu devrais mettre mon manteau, il est sur la plage arrière.Élodie s’exécuta et, à genoux sur le fauteuil, se tortilla pour essayer d’attraper mon manteau : j’avais son postérieur juste sous le nez, elle avait vraiment un très joli petit cul, je me trouvais personnellement pas trop mal de ce côté-là , mais il faut savoir reconnaître son maître. Elle finit par y arriver et, en se contorsionnant, l’enfila à même la peau, juste au moment où je rentrais dans la station. Je sortis de la voiture et commençai à faire le plein. À ma grande surprise, Élodie sortit à son tour. Je pris soudain peur : qu’est ce qu’elle allait inventer ? Vêtue seulement de mon manteau trois-quarts et de ses sandales, elle s’approcha de moi.— Tu veux ton manteau ? Tu vas attraper froid ! me dit-elle, parlant très fort, comme si elle voulait être entendue du type qui faisait aussi son plein de l’autre côté de la pompe.— Non, non, c’est bon, lui dis-je plus discrètement en fronçant les sourcils— Tu es sûre ? me demanda-t-elle, parlant encore plus fort.Sur ces mots, elle tira un grand coup sur le zip de la fermeture et ouvrit le manteau en grand. D’où il était, le type de l’autre côté ne pouvait pas la voir, elle était cachée par la pompe et me faisait face en riant. À voir ses pointes de seins dressées, je n’avais aucun doute sur son état d’excitation ; de toute façon, pour effacer tous mes doutes, elle s’adossa à la pompe et commença à se caresser.J’étais morte de peur que l’on se fasse prendre ; certes, moi, j’étais parfaitement décente, mais j’étais quand même le chauffeur de cette exhibitionniste en furie. Heureusement, le réservoir de ma voiture n’est pas très grand et j’eus tôt fait de le remplir.— Laisse, c’est pour moi, me dit Élodie, comme je m’apprêtais à aller payer. Ça me fait plaisir, me dit-elle, d’un ton sans équivoque.Refermant mon manteau, elle farfouilla dans son sac et en sortit son portefeuille. Je remontais en voiture pendant qu’Élodie allait payer dans le magasin, vêtue de mon petit manteau qui lui couvrait tout juste les fesses. Je démarrai la voiture et allai me garer sur le parking. Je voyais Élodie à la caisse. Elle me faisait des petits signes de la main en faisant mine de dézipper son manteau. Je fus soulagée de la voir ressortir sans encombre et, là , elle me surprit encore une fois, car elle n’attendit pas de monter en voiture pour enlever son manteau, mais le fit juste à côté de la portière, à la vue de l’employé de la station, puis elle ouvrit la porte.— Allez, démarre vite, dit-elle, moitié rigolant, moitié paniquée.Je ne la fis pas attendre et quittai la station le plus vite possible.— T’es complètement malade, qu’est-ce qui t’a pris ?— Ben quoi, on est jeune, faut savoir déconner un peu. Je voulais te montrer de quoi j’étais capable, t’as pas aimé ?— C’est complètement débile, dis-je furieuse, ils auraient pu appeler les flics et…— Et quoi ? C’est des mecs, ils sont contents de mater le spectacle et, basta, c’est tout. En fait, t’es furieuse parce que t’es pas capable d’en faire autant, trouillarde ! me lança-t-elle.Là , elle avait touché le point faible, j’étais vexée et capable de n’importe quoi, par défi.— Comment ça, trouillarde, qu’est ce que tu crois, petite fille, que ça m’épate tes trucs d’exhibitionniste ?— Non, je dis juste que t’es pas cap’ d’en faire autant, c’est tout, reconnais-le. Ou alors, prouve-le-moi… ajouta-t-elle.— Je vais quand même pas retourner à la station pour te faire plaisir, en plus je te rappelle qu’on est un peu grillé là -bas…— Pas besoin, si tu te fous à poil maintenant et que tu finis le trajet comme ça, je considérerai que tu es cap’ ! me lança-t-elle.— Ok ! dis-je, vexée comme un pou.Je m’arrêtai sur le bas-côté, enclenchai les warnings, et me déshabillai complètement à l’exception de mes chaussures, pour pouvoir conduire. Rageuse, je redémarrai en trombe. Nous n’avons pas echangé une seule parole pendant dix minutes. Puis, je finis par éclater de rire pour évacuer la tension.— Mais qu’est-ce que tu me fais faire, je suis aussi malade que toi !— Tu ne résistes pas au défi, me dit-elle, ça te perdra, ma belle, ajouta-t-elle, se faisant plus intime avec moi.C’est vrai que se retrouver à poil dans une voiture avec quelqu’un, ça crée des liens !— Alors, quel effet ça te fait ? me demanda-t-elle.— Je suis morte de trouille, mais, à part ça, ça va ! …Au secours… ! criai-je.— Ça t’excite pas un peu ? Sexuellement, je veux dire…— Non, pas du tout, répondis-je.Je mentais, tout mon corps me trahissait, je sentais que j’avais le rouge aux joues, que mes tétons durcissaient à vue d’oeil ; quant à ma chatte, elle mouillait de plus en plus.— Menteuse ! dit-elle en posant une main sur ma cuisse et en la faisant glisser rapidement en direction de ma fente.— He, qu’est-ce que tu fais ? dis-je en serrant les cuisses et en faisant un écart sur la route.— Je vérifie ! répondit-elle le plus naturellement du monde.Avant qu’elle ne continue ses investigations, je concédai qu’effectivement ça m’excitait. Nous arrivions sur les échangeurs de la ville, la route était beaucoup plus éclairée et nous n’étions plus protégées par la pénombre. Fort heureusement, il y avait très peu de voitures à cette heure ; je me fis néanmoins une petite frayeur en dépassant une camionnette, mais les occupants ne semblèrent pas nous remarquer.Nous sommes arrivées enfin devant chez Élodie. Elle habitait un appart dans un quartier résidentiel heureusement plutôt calme à cette heure tardive.— Bon, ben, merci pour la balade et tout, dit-elle. Tu veux monter prendre un verre ?— D’habitude, ce sont des amants qui se font ce genre de propositions, non ?— C’est non, alors ?— C’est non, désolée, je suis hétéro !Elle soupira.— Dommage ! Tu es plutôt mon genre ! finit-elle par m’avouer.— Ça me fait plaisir, ce que tu me dis là  ! Mais alors, en plus d’être exhibitionniste, t’es lesbienne, toi, ma puce…Elle m’interrompit :— Bi ! s’il te plaît !— Ouais, je suis pas sûre que ce soit mieux… répondis-je en lui faisant un clin d’oeil.Nous avons éclaté de rire. Elle se pencha alors pour me faire la bise d’adieu, se ravisa soudain, et sa bouche entra en contact avec la mienne, je résistai un instant, mais le contact simultané de ses lèvres fraîches sur les miennes et de ses petits seins sur ma propre poitrine m’électrisa ; probablement que l’insolite de la situation joua un peu, nues toutes les deux dans une voiture garée en double file en pleine ville !Quoiqu’il en soit, je cédai et ouvris la bouche pour laisser pénétrer sa langue. Nos langues se sont rencontrées et ont commencé à danser, et en même temps je sentis sa main se glisser vers mon entrejambe. Je n’étais plus moi-même, et puis finalement j’ai trouvé la force de la repousser doucement, ne voulant pas la froisser. Elle m’a regardée, et elle a compris… Elle est descendue de la voiture sans prendre la peine de s’habiller, elle était belle, nue au clair de lune, sa robe sous le bras, elle ouvrit la lourde porte de son immeuble et ne se retourna pas, j’étais presque déçue…Je m’apprêtais à me rhabiller lorsqu’une voiture arriva derrière moi, me faisant des appels de phare pour m’intimer de bouger.Je redémarrai, toujours nue comme un ver, et rentrai chez moi. Je me suis finalement rhabillée dans le parking souterrain de mon immeuble, les pensées tournées vers Élodie. Quelle drôle de fille ! Cette nuit-là , j’ai eu du mal à m’endormir… Ce n’est qu’après m’être fait jouir en pensant à elle que je finis par trouver la paix du sommeil.