Résumé de l’épisode précédent : Un aristocrate errant se met en tête de devenir l’homme le plus puissant de son monde féodal. Accompagné d’une petite troupe, il se met en tête de réaliser un exploit jamais vu dans l’histoire.Le responsable de l’établissement était un humain typique visiblement âgé d’une cinquantaine d’années avec des cheveux épars et blancs, il n’avait pas l’air d’être un de ces aventuriers qu’on retrouvait souvent dans les villes portuaires, mais plutôt un marchand qui avait mouillé dans des affaires aussi glauques que peu florissantes.Il reçut Ceder Rif et Hirsin Tas dans un grand bureau au même étage que celui où se trouvaient les chambres. Il était accompagné de deux hommes à la carrure impressionnante et Souraya se tenait assise dans un coin derrière lui. La discussion prenait une allure étrange.— Vous voulez m’acheter Souraya ? demanda-t-il à l’aristocrate.— Exactement, confirma ce dernier. Quel est son prix ?— C’est une esclave jeune que j’ai acquise il y a très peu de temps. Il y a très peu d’hommes qui l’ont prise. Je l’ai payée très cher et surtout elle va me rapporter beaucoup. Quel intérêt aurais-je à vous la vendre ?Ceder Rif sourit et jeta un bref regard à son ami qui interpréta cela comme un message d’avertissement. Il connaissait l’aristocrate et savait que quand il voulait vraiment quelque chose, il ne s’arrêtait que quand il l’avait obtenu. Si le gaillard se montrait trop gourmand ou vraiment réticent, cela pourrait tourner au règlement de compte.Hirsin Tas ne craignait pas trop les deux armoires à glace, ils étaient certes impressionnants physiquement, mais il s’agissait visiblement de paysans montés en graine qui n’avaient pas appris de techniques de combat particulières. Il pouvait les éliminer en quelques secondes.Cependant, rien ne disait qu’il n’y avait pas de gros bras plus dangereux qui s’opposeraient à eux alors qu’ils tenteraient de sortir, et puis surtout, ils attireraient l’attention des autorités, et cela, il voulait l’éviter.Ils étaient à Malo. Ce royaume n’était pas comme celui de Garolia. Il y avait un état, une vraie police et s’ils se faisaient arrêter, ils allaient devoir expliquer comment ils avaient pu se retrouver en cet endroit à se battre pour une pute.— Tout ça, c’est qu’une question d’avantages expliqua Ceder Rif sur un ton calme. Elle peut vous rapporter beaucoup, mais je peux vous rapporter encore plus. Imaginons que je vous donne 1000 pièces d’or pour elle. Je pense que c’est bien plus que ce que vous l’avez payée, et je m’engage aussi à vous offrir un comptoir dans la ville de Sarina.— Sarina ? fit l’homme. Cette ville se trouve à la frontière avec Garador. Certes, l’intérêt commercial est immense, mais il n’y a aucune autorité, là-bas comme dans tout le reste de Garolia, et si j’installais un autre bordel ou même juste un commerce, rien ne me garantirait qu’il survive plus d’un jour. Vous êtes complètement dingue.— Je suis sans doute dingue, mais je suis aussi très déterminé et efficace, assura l’aristocrate en plongeant son regard brun bien au fond de celui de son interlocuteur. Je vous garantis que vous aurez un comptoir à Sarina, dans une ville sécurisée avec tous les avantages d’un commerçant de premier rang.Hirsin Tas ne comprenait pas où voulait en venir son ami. Il faisait des promesses mirobolantes à cet homme sans avoir le millième des moyens de les tenir.Il fallait conquérir Sarina, qui était tenue par l’un des seigneurs de guerre les plus brutaux de Garolia, puis il fallait la sécuriser et s’assurer de l’existence de routes de commerce. Pour tout cela, ils n’avaient même pas le centième des troupes nécessaires et, de nouveau, tout cela pour une pute.En tout cas, le discours semblait porter ses fruits, car la mine du gérant trahissait l’intense réflexion dont son esprit était le siège.Le capitaine commençait à comprendre pourquoi. Il l’avait déjà dit, son ami était du genre à jouer plusieurs coups à l’avance, et il avait déjà certainement prévu cette discussion.Il connaissait l’homme et ses motivations. Certains des commerçants de la ville portuaire étaient d’anciens dignitaires qui avaient perdu leur statut ou qui rêvaient de devenir des hommes respectés et riches dans une ville qui ne serait pas un repère de putes et de truands. Cet homme en faisait partie et la simple possibilité d’y parvenir pouvait suffire à le motiver.— 1000 pièces d’or, c’est sûr, c’est une affaire… pour vous. Moi, j’en verrai plutôt 2000.— Adjugé, répondit immédiatement Ceder Rif.L’homme fut pris de court, il ne s’attendait visiblement pas à ce que l’aristocrate ne négociât pas le prix. 2000 pièces d’or c’était une somme surtout pour eux qui comptaient leurs sous pour se payer une armée. D’ailleurs, même s’il ne tenait pas les comptes, Hirsin Tas se demanda même s’ils avaient cette somme.— Et qu’est-ce qui me garantit que vous tiendrez parole ? reprit l’homme qui cherchait à pousser son avantage. Je ne vous connais pas et…— Je vais vous signer un serment de sang, le coupa Ceder Rif. Je pense que vous connaissez la signification de cela.— Un serment de sang ? Vous prenez beaucoup de risques. Hirsin Tas ne pouvait que confirmer. Un serment de sang engageait et, pour des hommes comme lui, il valait plus que leur propre vie.Le capitaine comprenait tout le sens de ces négociations : il fallait convaincre cet homme que l’offre était sérieuse. 2000 pièces d’or, c’était à peu près le prix que devait valoir cet établissement si jamais il le vendait. Le prix était déjà énorme et si, en plus, il avait la possibilité d’obtenir l’honorabilité dont il avait toujours rêvé, alors il ne pouvait qu’accepter l’offre. Avec le serment de sang, Ceder Rif lui faisait comprendre qu’il était parfaitement sérieux.— Alors, très bien ! accepta-t-il. Actons le pacte et vous aurez la fille. Je ne sais pas ce que vous voulez en faire, mais vous y mettez les moyens. C’est une pute… et de la meilleure qualité. Ça, c’est sûr ! Vous comptez ouvrir un bordel quelque part ?— Pas du tout, ce que je veux, c’est l’épouser. Et là, si Hirsin Tas n’avait pas été un guerrier aussi costaud, il serait tombé dans les pommes sous l’effet de la surprise.Sitôt l’accord signé avec le proxénète prénommé Canderis, les deux hommes quittèrent le bordel. La journée était encore longue et ils avaient bien à faire. Ils allèrent de bar en bar à la recherche d’une personne bien précise.Ils finirent par la trouver dans une taverne près du port. Il s’agissait d’un homme au teint hâlé typique des gens du sud de Malo.Contrairement à Souraya, il n’avait par contre aucun trait étranger à cette région avec des cheveux bruns taillés très courts, des yeux noirs et son visage rond. Par contre, son expression et les cicatrices visibles sur son visage et ses mains notaient bien qu’il ne s’agissait aucunement d’un voyageur, mais bien d’un soldat. Les hommes du Sud étaient réputés pour leur capacité au combat et pour leur fidélité aussi.— Bonjour à vous, Desk Riel. J’ai eu du mal à vous trouver.— Je suis si dur à retrouver ? répondit l’homme. C’est peut-être parce que j’ai pas envie qu’on me retrouve.— Et moi, je pense que vous aviez envie que je vous retrouve. En tout cas, vous en aurez envie après que nous aurons discuté. Je cherche des hommes.— Ah, la belle histoire ! Des mercenaires, y a pas que ça qui manque, et j’ai dû croiser au moins une bonne douzaine de futurs employeurs. En quoi ma réponse devrait-elle être différente de celle que je leur ai donnée ? Je reviens tout juste d’une grande bataille et j’ai les poches bien pleines. Je n’ai pas envie de repartir risquer ma vie une nouvelle fois pour pas grand-chose.— Cette fois, ce sera différent, j’ai décidé de conquérir Garolia.— Ah, la bonne histoire ! Des conquérants de Garolia, personnellement j’en ai rencontré une bonne cinquantaine, et vous savez quoi ? Même ceux qui ont gagné sont morts avant la fin de l’année. Ce pays, c’est un nid d’emmerdes, le paradis pour des mercenaires comme moi, mais une vraie place en enfer pour ceux qui voudraient y faire quelque chose de sérieux et je vois pas pourquoi je me sentirais plus intéressé pour autant.— Parce que je suis le fils de Jaine Mar et que j’ai le sang de mon père.Hirsin Tas sourcilla. C’était la première fois que Ceder Rif évoquait le nom de son père. Le capitaine lui-même n’en connaissait que très peu de chose si ce n’était que c’était un grand guerrier et qu’il aurait dû lui succéder sur le trône de Manaras.En tout cas, ce nom eut son effet sur Desk Riel, car il se pencha et dévisagea l’aristocrate comme s’il le voyait pour la première fois. Sans doute cherchait-il dans ce visage aquilin et ce regard brun si fier des traces du souvenir qu’il avait de son père.Il finit sans doute par les trouver, car il reprit la parole :— J’ai rencontré votre père il y a bien longtemps, expliqua-t-il. J’étais alors un jeune guerrier et si je suis encore là maintenant, c’est grâce à lui. En sa mémoire, je veux bien vous écouter. Si vous êtes la moitié de l’homme qu’il était alors peut-être seriez-vous capable de réussir quelque chose à Garolia.— Je ne suis sans doute pas aussi bon guerrier que mon père, mais je ferai certainement un meilleur roi.Desk Riel hocha simplement la tête sans donner d’indication sur ce qu’il pensait vraiment.— Alors vous voulez une armée de mercenaires ? Combien vous avez ?— Environ 10 000 pièces d’or.Desk Riel éclata alors de rire et il lui fallut une longue minute pour retrouver un semblant de calme.— 10 000 pièces d’or ? Avec ça si je vous trouve cent gars assez fous pour vous suivre ce sera bien le maximum. Les mecs, faut pas juste les payer, il faut les nourrir, les habiller et les armer.— Je sais tout cela et la somme ne tient pas compte de cela. Je suis persuadé que vous pouvez me trouver bien plus que ce nombre.— Admettons. Pour conquérir un monde comme Garolia, il vous faut une armée d’au moins dix mille hommes juste pour commencer et espérer ensuite recruter plus d’hommes attirés par le goût de la victoire.— Je ne veux pas de dix mille mercenaires. C’est pour ça que la plupart des seigneurs de guerre de Garolia finissent avec la tête tranchée. Les mercenaires, ça finit par partir et parfois ça trahit. Dans le meilleur des cas, une fois la bataille finie, ils s’en vont en laissant derrière eux un champ de ruine et un chaos à gérer sans les forces nécessaires pour le faire. J’aurai une armée de dix mille hommes, mais pas que des mercenaires. Ce que je veux c’est que vous me trouviez mille hommes. Des hommes capables d’encadrer et de former les troupes déjà prêtes au combat, mais qui auront besoin d’entraînement et d’expérience. Une troupe qui restera avec moi, une fois les batailles gagnées. Une troupe d’hommes qui mourront pour moi. Desk Riel se pencha de nouveau pour détailler son interlocuteur. Il le connaissait juste sur le nom de son père et ne pensait pas qu’il avait derrière lui une troupe de la taille de ce qu’il affirmait.10000 pièces d’or, c’était une somme, quand même. Pour mille hommes c’était possible, mais cela voulait dire que si le type se berçait d’illusions, les mille hommes en question ne vivraient pas assez longtemps pour profiter de leur argent et surtout il aurait du mal à convaincre des mercenaires habitués à la situation à le suivre dans ces circonstances.— Dix mille, c’est juste impossible. Pas avec votre argent et votre absence de réputation.— Et moi, je pense que vous les trouverez. Vous n’aurez qu’à leur dire qu’ils auront droit à tous les butins du pillage.— Tout le butin ? La tradition, c’est trois jours de pillage et à partager entre toute l’armée. Même les conscrits se servent sur la bête. Jamais un mercenaire ne croira ça.— C’est pour ça que je fais appel à vous. Pour que vous leur fassiez bien comprendre que ce sera comme ça. L’armée qui m’accompagnera ne le fera pas par obligation ou pour l’appât du gain. Ils vont le faire, car ils auront la foi. Quant à moi, le pillage, ça ne m’intéresse pas. Je vous l’ai dit, ce que je veux : c’est régner, et je m’enrichirai sur l’argent des impôts et des taxes qui recommenceront à alimenter les caisses quand j’aurai remis de l’ordre dans ce pays. Garolia, ce n’est qu’une première étape.— Une première étape ? Je vous crois assez fou pour le tenter, mais pour l’instant concentrons-nous sur ces mille hommes. Je vais essayer de vous les trouver et de les convaincre que vous n’êtes pas un illuminé qui tente de les leurrer. Pour la suite, nous verrons bien. Ceder Rif sourit doucement. Il avait obtenu exactement ce qu’il voulait.— Je vais vous aider, ajouta l’aristocrate. Dans peu de temps, je vous promets de réaliser un authentique coup d’éclat dont on parlera dans l’ensemble des douze royaumes et qui prouvera que je suis un homme plus que sérieux.Desk Riel jeta un regard interloqué au jeune homme assis en face de lui, mais ce dernier demeura muet. Le mercenaire comprit qu’il ne donnerait pas plus de précision sur ses projets et qu’il devrait se contenter de cela tout en se demandant s’il avait affaire à un dingue mégalomane ou à un visionnaire au destin légendaire.Les deux amis retournèrent sur leur bateau. Plutôt que de garder une chambre d’hôtel, ils avaient conservé leur cabine sur ce transporteur qui devait refaire le chemin inverse trois jours plus tard. Comme ils ne comptaient pas rester très longtemps en ville ; c’était parfait pour eux.Hirsin Tas cependant continuait à sérieusement douter de la santé mentale de son ami. Il se mettait en tête de conquérir un royaume avec mille mercenaires et les deux cents hommes de leur troupe en leur promettant le soutien d’une armée imaginaire.Il avait conclu une affaire avec un marchand des plus vénaux, tout cela pour épouser une pute.Et il y avait l’argent. D’où pouvait venir cette petite fortune qu’il dépensait aussi ostensiblement ?Après la discussion sur le bateau, le capitaine s’était dit qu’il ne poserait plus de questions à son ami, mais là, c’était trop, il fallait qu’il en ait le cœur net. Une partie de la troupe qui attendait à Mitryl était des hommes qui le suivaient depuis des années et ne voulait pas les envoyer à la mort pour répondre aux lubies d’un dément mégalomane.— Je sais que tout te paraît fou, le devança alors Ceder Rif. Je sais que tu ne crois pas totalement mon histoire de conquête du pouvoir des gardiennes et en mes rêves d’empire, mais tu dois me donner le bénéfice du doute.— Facile à dire, rétorqua le capitaine. Je ne vais pas jouer la vie de mes fantassins sur un coup de dés des plus aléatoires.— Tu ne risqueras rien. Je te propose un marché : suis-moi jusqu’à ce que j’ai affronté Luna, la gardienne de la porte de Garolia. Si je l’emporte, tu verras que mes rêves ne sont pas illusoires et que mes promesses sont des réalités. Si je perds, tu pourras repartir, libéré de tes serments.— Si tu perds, tu seras mort de toute façon.— Alors tu ne risques rien. Je dois vaincre la gardienne avant de commencer ma conquête de Garolia et donc je n’ai pas besoin d’hommes jusque-là. Tout ce dont j’ai besoin, c’est de la confiance d’un ami.Hirsin Tas hocha la tête. Il suivrait son ami jusqu’au temple de la porte de Garolia puis verrait bien si toute cette folie avait un sens quelconque.— Parfait, se réjouit Ceder Rif. Nous sommes d’accord, et maintenant, cela te dirait que nous profitions un peu de notre soirée ? J’ai réservé une table dans l’un des meilleurs cabarets de la ville. Ils y proposent un spectacle de magie qui laisse pantois avec des effets pyrotechniques uniques. Certains disent qu’en y regardant bien, on peut penser qu’ils proposent un spectacle digne des portes du paradis.***L’homme venait d’entrer dans la grande salle et il s’avança l’air sûr de lui. Il portait une grande armure et brandissait une épée longue d’un mètre.Au fond de la salle assise sur un petit siège qui rappelait vaguement à un trône, Luna le regardait arriver, un sourire en coin.À vingt-trois ans, c’était une femme qui avait acquis le titre de gardienne de la porte de Garolia depuis seulement deux ans et elle était habituée à ce genre d’intrusion.Dans un monde où tous les seigneurs de guerre passaient leur temps à se battre dans l’espoir d’acquérir un vague pouvoir et où la gardienne se tenait bien sagement en dehors de ces luttes intestines, il n’était pas rare que certains de ces hommes vinssent sur son territoire pour tenter de la forcer à les soutenir.— Je m’appelle Galor, fils de Ordnor, annonça l’homme en voyant la jeune femme. Je suis ici pour te circonvenir, faible femme.Luna se releva et s’approcha de l’homme. Elle paraissait minuscule à côté de lui.Il fallait dire qu’avec sa taille qui dépassait à peine 1,60 m, sa taille fine et son petit visage poupin, la gardienne de la porte ressemblait plus à une jeune écolière qu’à l’une des plus terribles guerrières que le monde n’avait jamais portées.C’était peut-être pour ça que des abrutis comme ce gars pensaient qu’il suffisait de débarquer en armure pour l’impressionner et l’obliger à se soumettre.— Me circonvenir ? Et comment ?— Je vais te vaincre et tu seras obligée de reconnaître mon autorité. Je serai roi de Garolia !— Tout cela ? fit Luna sur un ton ironique.À ce moment, deux femmes sortirent de l’ombre. Vêtues d’armures plus légères que celle de Galore, elles étaient grandes et de forte stature et s’interposèrent entre le guerrier et la gardienne.Galore recula de deux pas devant l’intervention des protectrices la gardienne. Il s’agissait d’un corps de soldats fondé par la prédécesseure de Luna et qui était composé de jeunes femmes, souvent arrachées à leur famille à leur plus jeune âge. Elles avaient dédié leur vie à la protection de la gardienne.L’ancienne gardienne les concevait plus comme une sorte de police censée assurer une partie des lois qu’elle édictait qu’une véritable garde de protection puisque les gardiennes étaient considérées comme invincibles.Il n’en restait pas moins que Luna trouva Galore assez amusant et décidant de jouer le jeu :— Tu veux me vaincre ? reprit-elle en écartant doucement les deux protectrices. Très bien, mais je trouve qu’on a une certaine inégalité. Je ne suis qu’une faible femme sans protection alors que toi tu es un grand homme portant une immense armure.Galore qui n’était pas réputé pour son intelligence interpréta ses discours comme elle l’espérait.— Eh bien, si c’est mon armure qui te dérange, fit le paladin, je peux la retirer. Nous nous battrons à mains nues.— Cela me conviendrait, en effet. J’aurai alors une petite chance.Galore s’exécuta. Il retira les différentes composantes de sa puissante armure, ce qui lui prit plus de vingt minutes. Il n’en était pas moins imposant physiquement, car il était grand et musculeux.Luna s’approcha alors de lui, elle ne portait que sa simple tunique de combattante. Si certaines gardiennes portaient des armures, Luna trouvait cela très inélégant, surtout compte tenu de ses pouvoirs. Elle n’avait pas vraiment besoin de tous ces poids inutiles.L’une des guerrières apporta alors deux grandes coupes. Luna en prit une et tendit l’autre à Galore.Il s’agissait là d’une antique tradition de Garolia. Avant de se livrer un duel, chaque combattant devait d’abord offrir une boisson à son adversaire. Galore n’ayant pas apporté sa boisson, Luna fournit les deux.Le grand guerrier avala la boisson d’une seule traite et se mit en garde. Luna prit un peu plus de temps pour boire puis rejoignit sa place afin de commencer le combat.L’homme bondit sur elle et elle sembla disparaître. Elle réapparut juste derrière lui et lui envoya une petite claque dans le dos.— Je suis là, déclara-t-elle, sarcastique.Galore jura et tenta à nouveau d’attraper la jeune femme, en vain.Galore était grand et puissant, mais aussi très lent, il multiplia les tentatives pour attraper Luna sans jamais y parvenir.La gardienne trouvait cela très drôle et continua ce petit jeu longtemps. De temps en temps, elle frappait l’homme en lui arrachant des cris de douleur et de surprise. La gardienne tournoyait donc autour de lui en riant et en le harcelant de coups aussi douloureux qu’humiliants.Il fallait dire que Luna avait la réputation d’être sadique à l’encontre de son physique qui paraissait si enfantin et innocent.Au bout de dix minutes de ce petit jeu, Galore était en nage. Il perdit patience et comprit enfin qu’on se jouait de lui. Il bondit alors vers son arme et s’en empara pour la brandir en direction de la jeune femme.De nouveau, ce fut totalement inutile puisqu’il ne pouvait pas la toucher. Luna apparut alors au niveau de son trône et jeta un regard rieur en direction de Galore qui tentait de reprendre son souffle.— Je n’ai jamais compris comment des hommes comme toi pouvaient s’imaginer me vaincre, lui lança-t-elle. Armure ou pas armure, tu n’as aucun pouvoir et ton intelligence est tellement limitée que tu ne saurais même pas comment faire avec moi si tu me tenais.Elle fit un geste et Galore fut projeté en arrière sous l’effet d’un autre pouvoir de la gardienne.À ce moment, le guerrier fut comme pris d’un malaise. Il se plia en deux et se mit à crier tant la souffrance était trop importante.— Oooohhhh ! Je suis empoisonné ! comprit-il.— Tu vois que tu n’es pas si bête que ça, ricana Luna. J’ai versé un petit produit dans la boisson que tu as bue. Tu apprendras que, dans le monde, il faut toujours se méfier de ce qu’on nous donne !Galore restait à genoux, son ventre lui faisait horriblement mal et il vomit plusieurs fois. Cependant, le produit que Luna avait versé dans sa boisson n’était pas un poison à proprement parler, et il allait en avoir l’étonnante révélation.— Mais… ? Que m’arrive-t-il ? fit-il.En plus de la douleur au ventre, il se rendit compte qu’il était pris d’une érection affreusement puissante. Son sexe était tellement raide qu’il lui fit encore plus mal que son ventre.— J’ai versé un petit aphrodisiaque et un grand stimulant dans la boisson, expliqua la gardienne. Les effets sont plus que redoutables.À ce moment, alors que la gardienne retournait à sa place, les deux protectrices s’avancèrent à nouveau. Sauf qu’elles n’étaient plus habillées.La première s’agenouilla alors au niveau de Galore et le poussa pour le faire tomber sur le dos. Le chevalier était tellement sous l’emprise des drogues qu’il fût incapable de résister ou de se relever.La protectrice s’allongea sur lui et prit son sexe bien tendu en main.— En voilà un qui est parfaitement bien équipé, rigola la protectrice en commençant à masturber le sexe.— NOOONNN ! Non ! Non !Galore était un chevalier à l’ancienne qui respectait des règles très strictes au niveau de la sexualité. En conséquence, il n’avait jamais eu de relation avec des femmes.Pour les protectrices, c’était tout le contraire. Depuis que Luna était devenue la gardienne de la porte, elle avait totalement transformé ce corps créé par sa prédécesseure, remplaçant certaines anciennes et les officières par des jeunes femmes au physique plus qu’affriolant et dont la libido était sans limites.Alors que le paladin était toujours immobilisé par les drogues, la protectrice prit son sexe en bouche et commença une fellation bien baveuse. La seconde la rejoignit et elles commencèrent à alterner, prenant l’une après l’autre le pénis en bouche.Galore poussait autant des gémissements de plaisir que des cris de désespoir.Les deux jeunes femmes ne faisaient guère attention à tout cela, elles n’étaient concentrées que sur l’action qu’elles menaient. Les effets de la drogue étaient tels que ces fellations en elles-mêmes n’avaient que très peu d’effets puisque le sexe était déjà parfaitement tendu.L’une des deux guerrières se plaça alors à califourchon sur l’homme et s’empala totalement sur ce membre si droit. Elle se mit immédiatement à pousser des cris de plaisir et commença à aller et venir de haut en bas tout en se titillant la poitrine.La seconde guerrière continuait de caresser le chevalier. Elle se montrait particulièrement efficace et obtint de nouveaux cris de plaisir bien involontaires de cet homme totalement innocent des choses à la chair.Le coït dura ainsi pendant quelque temps puis les deux guerrières échangèrent leur place. L’érection de Galore était telle qu’elle lui faisait mal et pourtant il ne débandait pas. Un autre effet des drogues de Luna, puis ce fut le coup de grâce.Les toxiques se diffusèrent dans le corps de l’homme atteignant son cerveau et il perdit tout contrôle. Il attrapa alors les hanches de la guerrière qui le chevauchait et commença lui-même à donner des coups de reins.Comprenant que l’homme était désormais totalement sous le contrôle de la drogue, les deux guerrières changèrent de position. Elles se placèrent contre un mur en position de levrette et le chevalier ne mit pas beaucoup de temps pour les rejoindre et pour pénétrer l’une d’entre elles.Même ignorant de la chose, il savait très bien comment faire et commença à la besogner avec ardeur. Totalement envahi, il passa alors de l’une à l’autre, donnant de grands coups de reins et obtenant des cris de plaisir et des encouragements en réponse.— Heureuse, maîtresse ? fit la voix de Gilchrist dans le dos de Luna.Luna se retourna et vit le démon s’approcher d’elle. Cet être centenaire était son conseiller principal et avait déjà été au service de sa prédécesseure. C’était lui qui gérait l’essentiel des activités du palais alors que la gardienne se contentait de faire semblant de régner et de se pavaner devant tous ceux qui avaient l’inconscience de venir à sa rencontre.La fidélité des démons était légendaire même si elle était très difficile à obtenir. La gardienne pouvait donc totalement se reposer sur lui sans risquer d’être trahie en dépit du fait qu’il réprouvait ouvertement tous ses comportements déviants.— Il faut bien que je m’amuse un peu, ironisa-t-elle. Je n’ai même pas le droit de faire des choses alors je regarde les autres les faire.— Mais vous n’êtes pas obligée de les forcer pour cela. Que ce soit ce pauvre idiot ou vos guerrières, ils sont tous sous l’effet de drogues diverses. Vous avez totalement perverti le corps d’armée créé par dame Malara.— Malara était une folle. Elle croyait vraiment pouvoir aider un jour ce pays d’arriérés. Galoria est un dépotoir qui aurait plutôt sa place aux fins fonds des confins et tous ses habitants sont destinés à l’enfer. Je me contente juste de leur en donner un petit avant-goût.Alors que Luna terminait sa phrase, Galore arrivait au bout de ses forces. Il finit par éjaculer dans le ventre d’une des guerrières. Celle-ci ne fit aucune remarque, les drogues prodiguées par Luna l’avaient rendue stérile.Le chevalier ne débanda cependant pas. Son énergie semblait inépuisable et il se replanta immédiatement dans l’intimité de l’autre guerrière qui se remit à haleter et à pousser des cris.Luna se pencha un peu pour assister à la suite des événements. Ce chevalier semblait posséder une force hors du commun et il promettait un spectacle de longue haleine. Derrière lui, derrière elle, Gilchrist suivait tout cela, l’air désespéré.Galore continua à besogner les deux guerrières pendant presque une heure et jouit encore trois fois. Il était vraiment au bout de ses forces, mais, les drogues continuant à agir, il restait toujours en érection et ne pouvait s’arrêter de forniquer.Ce fut alors qu’il recommençait à prendre l’une des guerrières qu’il se figea en posant la main sur sa poitrine et, après un immense cri, s’écroula sur le sol.— Le spectacle est terminé, observa Luna en se relevant. Visiblement, le cœur n’a pas tenu. Ça arrive.— Ça arrive même deux fois sur trois, confirma Gilchrist. Vous dites que vos drogues ne sont pas des poisons, mais elles tuent quand même plus souvent à leur tour.— Oui, mais mon divertissement en vaut le coup, non ?***Ole Tann était le roi de Manaras. De petite taille, le visage anguleux avec des yeux fins et bleus qui perçaient tels des épées, c’était un homme qui terrorisait même ses plus proches soldats. C’était un homme sans pitié qui savait toujours profiter des avantages qu’on lui laissait. Pour un roi de Manaras, il était plutôt pondéré en réalité.Alors qu’il entrait dans la grande salle du trône, des dizaines de serviteurs s’affairaient en évitant de croiser son regard.Le roi s’avança rapidement vers le trône puis s’arrêta, découvrant des nouveautés.Deux jeunes servantes travaillaient à nettoyer un bronze. Elles étaient visiblement très jeunes, tout juste majeures sans doute, et le roi ne se souvenait pas les avoir déjà vues.Il fallait dire que les serviteurs allaient et venaient beaucoup dans cet immense château où le travail ne manquait pas.Les deux étaient des mi-humaines comme tous les habitants du royaume de Manaras. Cependant, elles avaient plus de traits humains que d’animaux, même si leur lignage restait bien visible.Ole Tann qui cachait lui-même son pelage d’ours en le rasant quotidiennement appréciait les femmes aux atours peu bestiaux et il lui arrivait même souvent de faire venir des prostituées d’autres royaumes.Ces professionnelles n’avaient cependant pas le goût si sucré des jeunes servantes encore vierges. Car il ne doutait pas une seconde que ces donzelles le fussent.Il se tourna alors vers son chambellan et montra les deux jeunes filles.— Tout de suite ! Dans ma chambre ! ordonna-t-il d’un ton qui n’acceptait pas de réplique.L’intendant hocha la tête en silence et partit vers les deux donzelles. Le roi prit alors le chemin de ses appartements en sachant qu’il n’allait pas y rester longtemps seul.En effet, il y retrouva les deux jeunes femmes seulement une minute après être lui-même arrivé. Il put ainsi les détailler. L’une d’entre elles avait les cheveux blonds et un teint très clair. Sa longue chevelure cachait cependant les petites branchies situées sous ses oreilles et qui rappelaient son lignage maritime. Le roi eut peur que, sous sa tunique, il trouvât des écailles. Une telle carapace n’était pas très agréable au contact, mais il se dit que contrairement au pelage, les écailles ne pouvaient pas se raser et que par conséquent il en apparaîtrait aussi sur les parties visibles de son corps. Il voulait vérifier cependant.— Toi ! lança-t-il à l’attention de la jeune blonde. Enlève ça !La jeune fille hésita quelques secondes, mais elle savait ce elle avait à faire. Le roi était réputé pour sa libido. Certains disaient même qu’il n’y avait pas le pelage d’un ours, mais celui du satyre.Pour une jeune fille en fleur, travailler au château, c’était risquer de finir un jour dans son lit qu’on le veuille ou non.Cependant, il était aussi réputé pour être généreux et devenir sa maîtresse, ne serait-ce qu’une nuit, était l’assurance d’offrir un bel avenir à sa famille. Entre devoir et honneur, une jeune fille comme elle choisissait vite.Elle s’exécuta donc et retira le petit chemisier qui protégeait sa robe puis la robe elle-même. Elle ne portait bien entendu ni culotte ni soutien-gorge, c’étaient les atours des femmes de la noblesse ou des filles de joie. Une manante comme elle n’avait pas les moyens de s’en payer.Le roi fut satisfait par ce qu’il vit. Aucune écaille visible, juste quelques traces au niveau des pieds et des mains, mais rien de bien gênant. Par contre, les formes étaient bien présentes avec une poitrine très généreuse et des fesses bien arrondies exactement comme il les aimait.La jeune fille se tenait toujours nue devant lui, les yeux baissés, un peu honteuse. Le roi adorait ce mélange entre innocence juvénile et sensualité naturelle chez ces jeunes femmes en fleur.Il s’intéressa alors à la seconde fille qui attendait tout aussi droite à côté de sa compagne.Son animalité était tout aussi cachée, mais ressortait de manière un petit peu plus évidente. Avec son petit nez un peu pointu et la forme anguleuse de son visage, on devinait les origines aviaires. Elle avait le comportement tout aussi délicieusement timide que sa camarade, mais présentait un physique bien différent.Elle était plus grande et plus fine avec une silhouette élancée. La noirceur de ses cheveux ressortait bien sur son teint clair et puis surtout le léger duvet de plumes parsemé sur certaines parties de son corps la rendait un petit peu étrange.Ole Tann n’en fut pas pour autant rebuté et s’approcha des deux jeunes filles. D’un regard, il indiqua à la brune de se déshabiller comme sa compagne et elle s’exécuta sans un mot.Il caressa les deux visages juvéniles puis descendit doucement vers les poitrines qu’il commença à caresser. Elles se montraient aussi dociles qu’inactives et il adorait ça. Il aimait avoir toutes les initiatives et préférait de loin profiter de l’innocence un peu gênée de ces jeunes manantes à la sexualité débridée d’une prostituée ou d’une concubine royale.Il joua avec les petits tétons de ces deux jeunes femmes qui se mirent à pousser des petits cris autant de plaisir que de surprise. Le roi était un homme qui aimait faire réagir ses compagnes. Elles étaient parfois un peu contraintes, mais ne regrettaient jamais à la fin.Il approcha alors son visage de la brune et plaqua sa bouche contre la sienne. Elle se laissa faire, mais eut du mal à entrouvrir les lèvres. Il se recula l’air un peu agacé.— Tu as déjà embrassé un homme ? demanda-t-il. Entrouvre les lèvres ! Sors un peu la langue ! Ajouta-t-il alors qu’elle secouait la tête. Je vais m’occuper du reste !Elle s’exécuta et, doucement, il glissa sa langue entre l’entremise de ses lèvres. Il emprisonna sa langue avec la sienne et commença à la faire tourner. Les salives se mélangèrent et la jeune femme eut donc droit à son premier baiser.Il fit durer le plaisir une bonne minute puis sortit sa langue avant de se tourner vers l’autre.À sa réaction, il comprit qu’elle avait déjà embrassé un homme et ne s’embarrassa donc pas d’explications. Il l’embrassa profondément.Il se doutait que ni l’une ni l’autre n’avait jamais réalisé de fellation et se demanda s’il avait le temps de tout leur expliquer.Il sentait cependant que son désir était déjà bien prononcé et qu’il n’aurait pas besoin de cela. Elles étaient jeunes et devaient rester quelque temps au château. Il aurait bien le temps de leur apprendre toutes les choses qu’elles devaient connaître.Il décida donc de passer à des choses plus sérieuses et les entraîna toutes deux. La chambre était immense et parsemée de canapés, sofa et autres bureaux, mais le lit occupait la place centrale et il était tellement grand qu’il aurait pu accueillir facilement cinq personnes. Le roi était du genre à aimer l’occuper.Il fit basculer la petite brune directement sur le lit puis, tout en embrassant la blonde, il la caressa pendant longtemps. Il se retourna vers sa collègue toujours sagement allongée sur le dos.Ses jambes étaient légèrement refermées et, d’un geste calme, mais ferme, il les fit s’écarter et plongea sa bouche dans son antre d’amour.Il fit glisser sa langue au travers de ses petites lèvres et commença à lui exciter les parties intimes.La jeune femme se redressa sous l’effet de la surprise. Elle était encore vierge, elle n’avait donc jamais connu ce genre de sensations.Avec toujours sa douceur qui n’autorisait pas le refus, il la fit se remettre sur le dos et continua à la caresser. Elle se mit alors à pousser de petits gémissements aussi discrets que timides qui montraient à quel point elle était ignorante de tous ces plaisirs.Le roi ajouta à ce cunnilingus des caresses sur toutes les parties charnelles de son corps. Il excita ses tétons jusqu’à les faire se dresser.Il se redressa alors, le sexe bien tendu et le présenta à l’entrée de son entrejambe bien humide. Il pressa doucement sur l’hymen encore intact et força.Cette fois, la sensation fut plutôt désagréable pour elle et elle se redressa. Le roi en profita pour l’attraper par les hanches et s’assit sur le lit, la maintenant assise contre lui. Il commença à donner de petits coups de reins de façon à rentrer doucement dans cet antre d’amour inexploré.Elle affichait une mine presque horrifiée comme le faisaient souvent les petites pucelles qui découvraient la chose. Avait-elle imaginé ce moment ou avait-elle toujours vécu dans l’idée qu’elle était une enfant et que ces choses-là ne concernaient que les femmes ?Le roi ne se posait pas ce genre de question. Il était désormais parfaitement concentré sur son plaisir et sur celui de posséder ainsi pour la première fois une jeune pucelle.Il refit basculer la jeune femme sur le dos et se mit bien droit pour donner cette fois-ci des coups de reins brusques.Elle se mit à pousser des cris plus intenses, mélange de douleur et de plaisir. Cet acte créait en elle des réactions qu’elle ne comprenait pas et elle ressentait le début d’un plaisir un peu honteux.Tout en continuant à besogner la brune, il attira la blonde à lui et recommença à l’embrasser. De ses mains agiles, il partit visiter son entrejambe.La jeune fille commença à se dandiner et se mouilla immédiatement ce qui surprit le roi.— Mais, ma petite caille ? s’étonna-t-il. Tu n’es pas pucelle ?— C’est que, fit la jeune fille en rougissant de honte. C’est que parfois avec mon frère…Le roi eut une mine un peu surprise. Les incestes étaient assez réguliers dans certaines familles paysannes de son royaume, mais les rois précédents les avaient interdits pour des raisons évidentes de consanguinité. Sans compter qu’en renforçant l’animalité au sein d’une même famille, on augmentait les risques de voir apparaître des diablos.Cependant, la donzelle paraissait tout à faire normale et il décida tout de suite qu’elle intégrerait rapidement le personnel permanent du château afin de l’éloigner de la concupiscence contre nature de ce frère trop entreprenant.Oubliant cela, le roi enfonça un peu son doigt dans l’intimité de la jeune femme et rencontra quand même une résistance. L’hymen était intact, elle n’avait visiblement joué qu’à des petits jeux avec son frère et cela le rassura.Il sortit alors de la brune et se plaqua contre la blonde. Soulevant légèrement sa jambe, il s’insinua entre ses cuisses et, d’un coup sec, mit fin à sa virginité.La jeune fille poussa un cri qui, comme sa prédécesseure, mélangeait plaisir, surprise et douleur.Comme elle avait déjà une petite habitude, il se montra moins doux qu’avec sa camarade et commença à la besogner avec ardeur.La jeune fille s’accrocha à son cou alors qu’elle montait et descendait au rythme des coups de reins que donnait le souverain. Il accéléra alors encore le rythme de ses coups de boutoir et les cris de douleur furent remplacés par des râles de plaisir.Le roi continua le coït pendant plus d’une demi-heure. Il avait l’ardeur des bestiaux de son genre.Il alterna ainsi entre les deux jeunes filles passant d’un vagin à l’autre sans jamais s’affaiblir.Ces deux jeunes filles qui n’avaient jamais été prises de leur vie découvrirent ainsi l’amour avec un amant des plus exceptionnels et finalement relativement doux.Alors qu’il terminait avec la blonde, la prenant en levrette et se sentant au bord de la jouissance, il sentit une présence derrière lui et se figea.Il lui fallut quelques secondes pour réaliser qu’il s’agissait de Khaled.— Gardienne ! fit-il, énervé, en se retirant brusquement de la jeune fille. Quand arrêteras-tu de me faire ce genre de surprise ?— Veuillez accepter mes excuses, mon roi, répondit la jeune femme en s’inclinant bien bas. Je suis venue vous voir, car j’ai eu des nouvelles importantes.Ole Tann, toujours nu et le sexe encore tendu, se calma.Khaled n’était pas du genre à intervenir par pur caprice. Elle avait fait de sa fonction un véritable sacerdoce et il savait que si elle venait le voir pour une affaire importante.— Alors ? se calma-t-il. Qu’est-ce qui est si important ?— Ceder Rif, précisa la gardienne. Ceder Riff est de retour.