Plusse au ciel qu’il y ait encore bien d’autres Quentin Tarentino pour nous mener droit à l’essentielMélanie avait encore un peu de foutre au coin de la bouche mais cela n’avait nullement l’air de la gêner. Elle avait remonté ses cheveux sur sa tête, elle était belle, désirable, inconsciente, l’insouciance de la jeunesse sans doute.Elle a surfé quelques temps sur la radio pour trouver un programme branché, elle a foutu la musique à donf et s’en est allumé une. Les pieds sur le tableau de bord, les cuisses écartés, n’hésitant pas une seconde à balancer sa cendre sur le tapis… Finalement je l’adorais !!! Elle en avait rien à foutre. Ma chère et tendre épouse l’aurait étripée.— Tout le monde a envie de me sauter… Mais ce n’est pas forcément ce que je cherche… Au début j’étais incroyablement complexée à cause de mes petits seins. À la fac, j’ai même failli me suicider à cause de cela, j’étais jalouse de mes copines… Ensuite je suis devenue boulimique, j’essayais de me faire grossir par tous les moyens mais je n’arrêtais pas de vomir, sans arrêt. Mes amies ne comprenaient pas, elles disaient de moi que j’étais toute mignonne et tout frêle, jolie comme une petite poupée… Toute frêle, berk, berk, ça me donne la gerbe, j’ai toujours été un vrai squelette oui, un vrai tas d’os ambulant, j’me supportais pas, on voit mes côtes, je trouve ça horrible. Rien qu’une petite poupée à la con, trop fragile, avec un visage osseux, parfois j’me dégoûte… Je me méfie de tous ces mecs qui me disent mignonne !!! Et dire qu’il y a plein de filles qui rêvent de maigrir… Le monde est vraiment trop injuste.— J’ai toujours eu horreur des planches à pain, alors si je t’aime, tu vois, c’est pas pour ton corps… En vérité j’adore ta personnalité, ta fraîcheur, ta spontanéité, ton insouciance… Je me dis  » Putain, cette nana qui est capable de trouver l’indice fondamental dans cette enquête délicate et de le perdre dans la minute qui suit, vraiment elle c’est quelqu’un, pas simplement un pion dans l’échiquier, c’est vraiment elle qui mène la barque !! Mais jusqu’au milieu du lac avant de défoncer le fond à coups de hache ! »… Moi je suis prêt à te suivre à l’autre bout du monde pour un remake de  » Bonny and Clyde « — Une vraie déclaration d’amour alors ! Ou alors un tas de conneries ? Tu tues ta femme ou tu la vires ?— Si je t’ai, à quoi bon me venger…Ca faisait du bien de dire des âneries, nous étions toujours plus ou moins coincés dans le trafic, un camion transportant des manières dangereuses s’était renversé sur le périph et nous étions dans la mauvaise portion… La portion incongrue.Mélanie avait les gambettes incroyablement blanches, comme si c’eut été sacrilège de les exposer au soleil, les jambes blanches donc, les genoux légèrement calleux, pas spécialement esthétiques, et les cuisses un peu maigrichonnes mais pas trop. Elle ne les cachait pas ou tout du moins, elle ne les cachait plus, sa jupe fendue était largement ouverte et me donnait libre accès à l’antichambre de son intimité. Finalement cette nana était loin d’être parfaite, c’est certain, mais justement c’est la multitude des petits détails de son imperfection qui font le charme d’une personne.Seule sa jolie petite frimousse, son joli petit minois émaillé de quelques tâches de rousseur coquines était presque trop parfait pour moi. Mais le reste de son corps laissait en fait entrevoir une personnalité beaucoup plus complexe, beaucoup plus intéressante aussi. D’ailleurs je n’en avais jamais douté, depuis la minute même où je l’avais vue penchée dans l’herbe… Des gens comme ça on en rencontre pas des milliards dans une vie !— T’as une clope ?— …— Ah, tu fumes que ça ! Dis-moi, depuis quand tu t’étais pas fait vider les couilles.— Fais pas chier, ça t’regarde pas.— Allons, sois pas vache, je m’en fiche, j’irai le répéter à personne…— La veuve poignée, tu connais ? Devant un bon film X.— Fais pas le con, je parle d’une meuf !— Cinq ou six mois, un p’tit coup vite fait avec une campeuse allemande.— Tu lui avais trouvé quoi ?— Une belle paire de lolo à la Greta, une belle chevelure blonde à la Olga, une bonne descente à la bière et au schnaps.— T’es trop toi…— Ringard, tu veux dire ? Ringard, ça veut rien dire !— Tu lui as tété ses gros nichons ?— Ils étaient là pour ça non ? Je me suis même branlé entre ses miches.— Ça tu pourras pas faire ça avec moi !— Tu paries ? Et puis j’adore tes jambes, j’adore tes cuisses… et encore je n’ai pas encore tout vu le reste.Sans se démonter, l’instant d’après elle a retiré sa culotte et me l’a tendue pour que je la sente :— Tu crois que tu ne me fais aucun effet Fraise ?Et puis elle a remonté complètement sa jupe sur le siège pour que j’aperçoive sa chatte, blanche de chez blanche mais relativement poilue avec une petite forêt en friche.— J’ai horreur de m’épiler, ça m’irrite, sous les bras également. Il faudrait vraiment que je sois folle de toi pour que j’y consente. Mon copain actuel me le reprochait souvent… mais maintenant c’est du passé puisque je suis avec toi.J’ai tourné la tête, le mec dans la voiture d’à côté n’arrêtait pas de nous mater. Il devait être en train de se dire que j’étais avec une vraie petite salope. Qu’à cela ne tienne, je ne me suis pas démonté, j’ai glissé mes doigts sur la chatte velue de ma compagne qui s’est mise à ronronner. Nous arrivions sur le lieu de l’accident, la circulation était à nouveau coupée. Je me suis mis à la branler avec mes doigts, elle était effectivement trempée d’envie. Le mec d’à côté devait bander comme un âne à nous deviner mais je m’en foutais…Sa chatte était épaisse, ses lèvres bien rebondies, bien accueillantes et son trou béant ne demandait plus qu’à être pénétré. Mes doigts allaient et venaient en elle fébrilement et elle s’écartait bien pour bien les recevoir. Elle en voulait, c’est certain, ce n’était de toute façon pas le genre de fille à faire les choses à moitié. Je me suis assuré que nous étions effectivement à l’arrêt puis je me suis penché pour la lécher. Et, malgré la position fort inconfortable, j’ai réussi à lui lécher le clito quelques temps avec la langue. Son goût était à la fois fort et merveilleux, un tantinet acide aussi mais j’adorais. Je l’ai léchée tant que j’ai pu jusqu’à ce que les courbatures ne m’obligent à me redresser. Sacré volant, ce n’est vraiment pas facile de faire l’amour en voiture ! Et je l’ai finie à la main, avec mes doigts, alternant subtilement les pénétrations et l’excitation d’un clito aux proportions fort imposantes.Et j’ai eu l’immense plaisir de la voir se tordre sur son siège lorsque la jouissance s’est emparée d’elle…J’ai remis le contact et j’ai pris la direction de chez Lucie, un p’tit café tabac où j’avais mes habitudes. Ils étaient plutôt sympas, n’aimaient pas trop les flics, sans pour autant être trop zone.Mélanie avait pas voulu venir, elle était restée dans la tire à écouter de la zicmu. De toute façon c’était pas trop un endroit pour elle.En guise de remontant j’ai commandé une vodka, la p’tite serveuse habituelle avait un magnifique œil au beurre noir, toutes les grosses paluches la charriaient. Je lui ai jeté un clin d’œil complice. Il ne s’était jamais rien passé entre nous mais moi je l’aimais bien, elle était pas conne.Le patron s’est avancé goguenard :— Alors Fredo, ça roule la chasse aux truands…— Tu sais bien que je suis toujours à l’affût. D’ailleurs quand je viens ici je sens toujours une vilaine odeur de fraude fiscale.— Avec tous les pots de vin que je t’ai filé ?— Arrête tes conneries et file-moi plutôt un paquet de Pall-Mall, j’ai la tronche en cake, c’est pas l’moment de m’gonfler.Il m’a balancé son paquet à travers la figure, j’ai esquivé, c’était pas un mauvais bougre.— Au fait, si on te demande, cet après-midi tu m’as vu en train d’interviewer les putes du quartier… Elles se font souvent agresser ces temps-ci !Je savais que je pourrais avoir confiance en lui au cas où !A ce moment là , un hurluberlu à poil raz a jeté un œil à travers la vitrine :— Oh putain les mecs, vous avez vu la meuf qu’il se trimbale le flic… Une vraie petite pute manucurée.— Il cache bien son jeu l’enculé, c’est avec ton salaire de poulet que tu peux t’payer ça ?— Dis, tu nous la présentes, qu’on pelote son joli p’tit cul.Je l’aurais volontiers envoyé chier, un coup de manchette et il aurait ravalé toutes ses dents ce fils de pute. Mais c’est ce moment précis que l’autre pimbêche a choisi pour sortir tranquillement de la voiture et s’avancer jusqu’à nous. Tous les mecs étaient scotchés derrière la vitrine en train de surenchérir dans l’univers étriqué des plaisanteries grivoises. Et, en bonne petite ingénue bien élevée, elle a lancé un grand  » Bonjour  » à la cantonade en pénétrant dans le troquet. Putain, il y a des paires de claques qui se perdent…— Ah, Fraise, tu bois en juif maintenant, tu invites pas les copines ?Je vous jure bien que tous ces vieux cochons étaient en train de la mater et que si j’avais pas été là ils auraient essayé de se la taper.— Pour moi ce sera un Gin Tonic et un paquet de Marlboro.Un rougeaud s’est mis à glousser derrière elle, des rires ont fusé… Elle s’est retournée pour leur faire face et les affronter, quelque chose d’incroyablement dur dans le regard, les sourires se sont figés. Ce petit bout de femme souffreteuse était en mesure d’en imposer… Puis, s’adressant à un gros costaud qui continuait à la regarder de façon ironique :— Tu veux quoi banane ? Ma tronche te revient pas ?J’ai crû que l’autre allait exploser mais curieusement, il s’est écrasé comme foudroyé par ce regard glacial. N’importe quelle pute du quartier se serait prise une mornifle pour avoir insulté le gros René. Mais pas elle, j’ai même cru un instant qu’elle allait bondir sur lui et lui balancer une paire de claques avant de lui arracher les yeux pour les lui gober. J’ai même failli m’interposer pour l’en dissuader. Mais l’autre n’a pipé mot, pas un battement de cil, rien, il s’est écrasé comme une loque, ce gros porc. Et lorsque Mélanie s’est retournée vers le comptoir pour avaler son Gin d’un trait, aucune murmure n’est sorti de la salle, les visages étaient toujours fermés, j’étais vraiment très impressionné !!!Ensuite nous sommes sortis du bar, j’ai cru bon ajouter un  » Bonne journée  » comme pour m’excuser, j’étais pratiquement certain qu’ils étaient tous à nouveau à la vitrine en train de nous épier. Mélanie, mieux ne valait pas lui marcher sur les pieds…Nous avons reçu un message à la radio, nous invitant à nous rendre de toute urgence à Suresnes. La nièce de la disparue avait tenté de se suicider. Fini la partie de jambes en l’air, il fallait retourner au turbin.Et évidemment, ma chère et tendre pouffiasse et néanmoins épouse m’avait laissé un message sur mon portable pour me signifier instamment que nous étions invités ce soir et qu’il était hors de question que je fasse faut bon SINON… Qu’elle aille se faire foutre. J’ai éteins l’appareil et l’ai balancé dans la boîte à gants. De toute façon j’en avais plus rien à foutre de son cinoche à deux balles, désormais j’me considérais comme maqué.Ernestine Duseizième faisait de toute façon partie de la grande tribu d’enculés à vie qu’on appelle le monde de la finance. Elle se torchait le cul avec des billets de cinq cent balles et s’enfilait des Louis d’or dans la chatte. Son ton précieux m’a débecté d’office, c’était grillé pour moi. Mélanie a insisté par politesse mais il n’y avait rien à en tirer sauf une diarrhée de lieux communs lénifiants. Tous les vieux poncifs de cet univers étriqué.Les autres flics attendaient la relève, ils avaient cette fois invité toutes les polices, même la plus secrète, une grande kermesse en somme, pour une pauvre petite pimbêche qui s’était tailladé les veines de façon toute symbolique. On se fiche de nous, c’est l’argent du contribuable quand même !On a bâclé le minimum et puis nous nous sommes baladés dans la maison avec Mélanie à la recherche de je ne sais quoi. Je l’aurais volontiers culbutée sur un lit, un grand baldaquin sous un plafond de quatre mètres. Mais il y avait vraiment beaucoup trop de monde, on nous aurait surpris, il y aurait eu un rapport, le truc qui fait forcément désordre sur un dossier d’affectation, la merde quoi.Et puis je ne sais trop pourquoi, nous avons eu l’idée d’aller fureter à la cave, peut-être parce que c’était le seul endroit à peu près calme ici, peut-être aussi avions-nous également l’intention de nous bécoter dans le noir.Impressionnant toutes ces allées de bouteilles prestigieuses, il y en avait vraiment pour de la tune. J’en aurais bien débouché une, histoire de, qui s’en serait aperçu après tout, de toute façon ils auraient jamais le temps de tout boire avant de clamser !C’est en cherchant un simple tire-bouchon que je suis tombé sur l’armoire à malices. Dedans, rien d’extraordinaire, des fioles, des pipettes, un registre répertoriant les pinards, du matos œnologique réservés aux spécialistes, rien de bien extraordinaire en somme si ce n’est que derrière un magnum de champagne qui trônait sur une étagère, il y avait aussi une espèce de manette bizarre qui m’a tout de suite intrigué. J’étais sur le point de repartir avec mon petit tire-bouchon quand je me suis dit  » Mais ça sert à quoi ce truc ? ». J’ai tout de suite pensé à Zorro qui sort par une porte dérobée, le genre de truc qui m’a toujours fasciné. Et voilà que lorsque je pousse cette poignée, comme par magie, une grosse dalle de met à bouger sous nos pieds, laissant bientôt entrevoir un escalier secret…Toutes les saintes peurs de mon enfance sont remontées à la surface. Ce n’est pas parce qu’on est flic et qu’on a un gros calibre à la ceinture que l’on se sent à priori rassuré. J’ai pensé à Lovecraft et à ses monstrueuses créatures innommables et je me suis dit que nous étions bien partis pour nous faire étriper. Un vilain démon comme celui qui avait éviscéré ces pauvres femmes allait forcément se jeter sur nous pour nous déchiqueter…Mais Mélanie la téméraire ne tarda pas à descendre les escaliers. J’ai tenté vainement de l’en dissuader mais tout de suite cette curieuse impression que jamais rien ni personne n’aurait pu l’arrêter. Un flic normal, normalement constitué, aurait été chercher du renfort, histoire de, au moins d’être couvert par la hiérarchie et de se prémunir des emmerdes. Mélanie non. Cette petite femme fragile, presque cassante dégageait en fait une énergie terrifiante.Et contrebas, dans l’obscurité menaçante, des râles lugubres parvenaient jusqu’à nous. Et puis soudain un cri rauque et satanique qui nous glaça d’effroi. Mélanie marqua sur le coup un temps d’arrêt, essayant désespérément de scruter les ténèbres avec cette petite torche vacillante et ridicule, prête à rendre l’âme. Je n’en menais vraiment pas large, j’aurais aimé qu’elle change d’avis et que nous rebroussions chemin, la peur panique me triturait le bide, la seule chose qui me dissuada d’imposer un repli fut son corps chaud et vibrant bouillonnant contre moi. Elle me rendait capable d’affronter mes limites…Elle n’eut pour sa part aucune hésitation. Elle me prit la main comme si elle avait soudain pris conscience de mon désarroi et continua sa progression vers l’horreur. Ainsi guidé, j’aurais pu faire n’importe quoi, même me faire dévorer par un monstre sanguinairement odieux.Nous nous enfoncions lentement dans les entrailles de la terre et le faible halo qui émanait de la cave n’était bientôt plus pour nous qu’un lointain souvenir. Cet escalier qui n’en finissait pas. Et cette maudite torche qui donnait parfois bien des signes d’inquiétude. Une torche pour deux, le dernier lien qui nous restait avec le monde des vivants. Mais quel plus doux trépas que celui de mourir auprès de celle qu’on aime ? Cet être délicieusement vivant qui rayonne contre moi !L’atmosphère était moite, humide, suintante, des cris de bêtes féroces venaient parfois égayer cette curieuse atmosphère. J’étais collé à Mélanie, au plus près, c’était elle mon guide, ma muse, mon égérie, je lui aurais donné ma vie pour qu’elle nous sorte indemnes de ce mauvais pas. Et, à chaque fois que le cri retentissait dans le noir, ce râle d’une bestialité terrifiante, que je pressentais les yeux rouges du monstre prêts à fondre sur nous… Et pourtant j’ai hasardé une main sous son caraco, mes doigts se sont mis à glisser fébrilement sur sa peau nue, ses gros tétons érectiles d’une dureté sans égale… Comme dans un rêve, un mauvais rêve ou un cauchemar. À quelques pas de nous la respiration de la bête se faisait plus précise, je sentais déjà presque son souffle fétide contre ma nuque, j’entrevoyais clairement l’instant où elle allait nous happer et nous déchiqueter avec ses dents tranchantes…Contre toute attente, Mélanie avait éteint la lumière. Elle se retourna vers moi et se suspendit à mon cou, ses lèvres en quête des miennes. Et alors même que nous n’allions sans doute pas tarder à passer de vie à trépas, l’espace étroit cernés par des terreurs insoupçonnables, nous avons pris tout le temps pour nous embrasser. Une étreinte passionnée, hors du réel et dans la démesure… Cris et gémissements nous entouraient désormais, les monstrueuses créatures prêtes à fondre sur nous… mais cet endroit ultime de nos deux corps enlacés, comme si l’amour lui seul pouvait exorciser le mal…— Un jour peut-être, tu me diras  » Je t’aime « , mais uniquement si cela a une petite chance d’être vrai ! me murmura-t-elle près de l’oreille.Et puis sans plus attendre elle ralluma la torche… et la promena en cercle tout autour de nous…Alors nous avons vu… les chaînes, les rats, la puanteur, les zombies crucifiés au mur… Cette vision d’apocalypse.Les rats d’abord, Mélanie en envoya valdinguer un d’un coup de pied rageur… Et puis les chaînes, les piloris, tout un fatras d’instruments de torture digne du moyen-âge et puis finalement ce sinistre hominidé attaché en croix sur le mur, entièrement nu, apparemment sans vie.Partout où la torche se posait, c’était désormais vision d’horreur. Tout autour de la pièce principale, des cellules grillagées, des espèces de cages ou des formes vaguement humaines croupissaient dans la fange.Et cet être immonde qui grillait de temps en temps, qui gesticulait dans sa cage comme un beau diable, parce qu’il nous avait certainement repérés, et qui beuglait comme s’il nous appelait, ce râle rauque et grotesque…Durant tout cet inventaire, Mélanie ne vacilla pas une seconde. À la fin, elle dit simplement :— On devrait peut-être remonter, je crois que ça nous dépasse un peu tout ça…J’étais bien de son avis, même si un certain détachement dans sa voix me mit quelque peu mal à l’aise…Nous avons remonté les marches quatre à quatre pour retrouver la voie de la lumière et celle de la sagesse. Mélanie était enjouée et rieuse comme si elle venait de faire une bonne farce. Une fois dans la cave :— Embrasse-moi encore, je crois bien que j’aime ça.Et nous nous sommes roulé le plus joli patin de toute la création…Quelques mains baladeuses plus tard, il a fallu que le monstre des ténèbres nous rappelle à l’ordre en gémissant comme un damné pour que nous nous décidions enfin à lever le petit doigt !A suivre…