RĂ©sumĂ©Â : Guillaume, assassinĂ©, se retrouve prisonnier d’une piscine Ă l’état de fantĂ´me. Il arrive Ă nouer le contact avec Sophie, avec qui il avait fait l’amour avant d’être tuĂ©. Un copain, Jean, rend visite Ă Sophie. Guillaume reconnaĂ®t en lui son assassin et le fait comprendre Ă Sophie. Maxime, le frère de Sophie, dĂ©couvre la prĂ©sence du fantĂ´me, puis c’est au tour de Julien, l’ex-amant de Guillaume.* * *Je suis aux anges : mes deux amours, Sophie et Julien, sont lĂ Ă ma disposition. Je peux en mĂŞme temps les caresser, les envelopper de ma tendresse, les aimer ensemble. Je dĂ©ploie toute ma nouvelle science, toute la technique acquise et suis fier de les voir flotter les yeux clos enfermĂ©s chacun dans leur bulle de plaisir.— Comment il fait ? interroge le garçon.— J’en sais rien.J’ai beau les aimer très fort, je me rends compte de mon incapacitĂ© Ă leur apporter une jouissance aussi parfaite que celle procurĂ©e par la possession. MalgrĂ© un zeste de jalousie, je les pousse l’un contre l’autre.— Oh pardon ! s’excuse Julien, je l’ai pas fait exprès.— Toi non, mais Guillaume si ! dĂ©clare Sophie qui sourit devant les efforts du garçon pour s’écarter, que je prends un malin plaisir Ă contrarier… Laisse-toi aller. Je te fais tellement peur ?Julien succombe Ă la douceur de l’épiderme de la fille. Timidement d’abord puis plus franchement, il caresse les omoplates, le dos, la chute des reins sans oser descendre sur les fesses. Je ne desserre pas mon Ă©treinte, j’ai peur de la rĂ©action de mon amant.Je sais, il me l’a avouĂ©, il n’a jamais fait l’amour Ă une fille. J’ai la certitude qu’il est de mon devoir de combler cette lacune et je compte sur l’aide de Sophie. Comment lui faire comprendre ? D’une de mes multiples bouches je suce le lobe de son oreille et son cou.— Embrasse-moi, dĂ©clare-t-elle en cherchant les lèvres du garçon.Il reçoit le premier la langue sur ses dents puis rend le baiser. C’est gagnĂ©Â ! Je relâche un peu ma pression pour qu’ils puissent se caresser. Julien d’une main timide englobe un sein. Je devine l’émotion qui l’étreint en cet instant, la mĂŞme que j’ai ressentie la première fois que j’ai touchĂ© ces globes tendres.Je revis grâce Ă ses gestes les minutes prodigieuses de notre unique rencontre Ă Sophie et moi. J’essaye en pensĂ©e de guider le garçon. Titille les tĂ©tons… Oui… l’autre… C’est ça !… Avec la bouche Ă prĂ©sent… Oui… Vois comme elle apprĂ©cie, vois comme les tĂ©tins dardent devant la poitrine…Aah ! Je frĂ©mis comme si elle Ă©tait mienne la queue que les doigts fins de Sophie caressent.…Descends la main maintenant, pars Ă la dĂ©couverte de ce sexe inconnu… Oui… Ă©carte les lèvres… Tu sens comme elle frĂ©mit ? LĂ tu vois !Sophie embrasse le garçon pendant qu’il fouille la vulve, tout Ă©tonnĂ© de ce qu’il y trouve.…Caresse-la avec ton sexe. Promène le gland sur les chairs tendres… Oui… c’est bien… Tu arrives Ă l’entrĂ©e de sa grotte… Tu sens comme tu es attirĂ©Â ? Le gland s’enfonce de quelques millimètres… Pourquoi recules-tu ? Il n’est plus temps, tu dois l’aimer… Sophie ! Ă€ l’aide !Comme si elle m’avait entendu, la jeune fille pousse le bassin en avant et s’empale sur la tige vibrante.Double cri de satisfaction. Un instant surpris, Julien trouve vite les mouvements de la danse d’amour. Ils n’ont plus besoin de mon assistance, je les laisse en paix jouir de l’étreinte…oooOOOoooLes deux amants, mes deux amants, sortent de l’eau. Elle lui tend une serviette. Ils n’osent se regarder et s’essuient en silence.— Dis, commence Julien. Excuse-moi… Je… je sais pas ce qui m’a pris…— Tu regrettes ?— Oh non ! C’était… euh… c’était formidable !— Aussi bien qu’avec Guillaume ?— Euh… Tu crois pas qu’il va nous en vouloir ?— Pourquoi ? C’est bien lui qui l’a voulu… Je t’assure, insiste Sophie devant l’étonnement du garçon. Si ! RĂ©flĂ©chis… C’est pas toi qui t’es prĂ©cipitĂ© sur moi dans la piscine n’est-ce pas ?— Oh non !— Ni moi ! Alors ? Est-ce que tu crois qu’il nous aurait collĂ©s l’un Ă l’autre s’il n’avait pas voulu notre rapprochement ?Tiens ! Ils ne sont plus dans la piscine et je les vois parfaitement. Je me rends compte que je peux Ă©voluer dans l’air, je ne suis plus prisonnier de la flotte… Je m’élance vers la cime d’un arbre, un lien Ă©lastique invisible me ramène brutalement dans l’eau ! Je n’ai pas encore le droit de trop m’éloigner.Est-ce un prĂ©sage de ma prochaine libĂ©ration ? J’aurais donc accompli une partie de ma tâche, une partie seulement puisque je suis toujours prisonnier. Qu’est-ce qui m’a valu ce rĂ©gime de semi-libertĂ©Â ? Le rapprochement de Sophie et Julien ou la dĂ©couverte des amours hĂ©tĂ©rosexuels par celui-ci ? Ou les deux… Pour l’instant mon ancien amant cherche ses affaires.— Attends avant d’enfiler ton slip. Il est trempĂ©, tu vas attraper la crève, conseille Sophie qui s’allonge sur sa serviette, magnifique dans sa nuditĂ©.— Mais tes parents…— Nous avons l’habitude de nous baigner Ă poil, ta tenue ne les choquera pas… Allez ! Viens Ă cĂ´tĂ© de moi, le temps que ton caleçon sèche.Il obĂ©it et s’assied sur une serviette. Il n’ose pas regarder Sophie Ă©tendue sur le dos.— Tu sais… C’est la première fois… avec une fille…— Tu m’as pas rĂ©pondu tout Ă l’heure, c’était mieux qu’avec Guillaume ?— Euh… DiffĂ©rent… Je ne sais pas ce que je prĂ©fère, avoue-t-il.— Au moins tu es franc avec moi… T’en fais pas, je t’en veux pas.— Tu sais, je suis heureux que ce soit avec toi… Ça m’a touchĂ© de faire comme Guillaume.— HĂ©Â ! Ne crois pas que parce que nous avons baisĂ©, je suis amoureuse de toi comme je l’étais de lui.— Non, c’était notre manière de lui dire adieu. Et d’après ce que tu m’as dit, il semble que cela lui a fait plaisir.Euh… Est-ce que ça m’a fait plaisir de voir mes deux amants s’envoyer en l’air ensemble ? Oui… Oui ! MĂŞme si pour eux cela ne dĂ©bouche sur rien.— Alors ? Amis ? propose Julien.— Amis, dĂ©clare Sophie en se retournant sur le ventre. Dis, poursuit-elle après une minute de silence, tu as connu d’autres garçons ?— Avant Guillaume oui, mais pas après.— Et lui ? T’étais le seul ?— Je pense, en tout cas j’étais le premier…Oui, il ne se trompe pas, dans ma courte vie je n’ai eu que deux amants. Un bruit de conversation nous dĂ©range. Sophie retient Julien qui veut se rhabiller.— C’est mon frère, il dira rien…— Mais il est pas seul…— Et alors ? Je suis ici chez moi !Maxime, accompagnĂ© de Josiane, Brigitte et Cyril, s’avance sur la terrasse. Julien s’allonge prĂ©cipitamment Ă plat ventre, peu dĂ©sireux d’exhiber son sexe devant des filles.— Eh ben ! Vous avez pas mis longtemps Ă faire connaissance ! s’exclame le frère de Sophie. T’aurais virĂ© ta cuti Julien ?— On a Ă©voquĂ© la mĂ©moire de Guillaume puis on a pris un bain, rĂ©plique sa sĹ“ur. Comme il n’avait pas de maillot je me suis dĂ©shabillĂ©e pour ne pas le gĂŞner… Tu viens Julien ? J’ai envie de retourner Ă l’eau.— Tout de suite, s’empresse-t-il ravi de se dĂ©rober Ă la vue des importuns.— Pardonnez notre irruption, s’excuse Cyril en s’avançant sur le bord, nous sommes dĂ©solĂ©s de vous avoir surpris.— Ne soyez pas dĂ©solĂ©s et venez plutĂ´t nous rejoindre.— Euh… j’ai pas de maillot.— Et alors ? intervient Maxime qui se dĂ©shabille en vitesse.— S’il te plaĂ®t, demande sa sĹ“ur, dĂ©place nos habits, je voudrais pas qu’ils soient mouillĂ©s.— Tout de suite.Le jeune homme ramasse les vĂŞtements et les dĂ©pose sur une chaise longue Ă l’écart.— Eh ! Pas si loin !— Faudrait savoir ce que tu veux.— Bon, ça va ; c’est bon comme ça.Cyril Ă´te ses habits qu’il entasse sur la chaise et court se rĂ©fugier dans l’eau.— Qu’attendez-vous pour nous rejoindre, lance Maxime aux deux filles qui hĂ©sitent encore.Après une brève consultation du regard, Brigitte Ă´te sa robe, imitĂ©e par Josiane. Les six jeunes gens se lancent dans une course acharnĂ©e qui dĂ©gĂ©nère bientĂ´t en bataille pour rire. La piscine retentit des cris et des glapissements poussĂ©s par les donzelles que les garçons n’hĂ©sitent plus Ă peloter. Elles le leur rendent bien d’ailleurs…Tiens ! Que fait la main de Maxime sur la pine de Julien ? Je croyais le garçon anti-homo. Est-ce le souvenir des caresses que je lui ai infligĂ©es qui le chatouille ?Peu Ă peu des couples se forment. Sophie s’empresse auprès de Brigitte. Cyril un peu surpris par la dĂ©fection de sa copine, cherche consolation auprès de Josiane. Celle-ci regarde inquiète du cĂ´tĂ© de Maxime. Le frère de Sophie ne lui porte pas attention, tout occupĂ© Ă discuter avec Julien. La jeune fille soulagĂ©e, sourit Ă Cyril.Deux femmes, deux hommes et un couple hĂ©tĂ©ro, il y en a pour tous les goĂ»ts ! Cyril n’ose par se rapprocher de Josiane. Ne comprend-il pas que la jeune fille n’attend que ça ? Je fais naĂ®tre une vague qui les projette l’un contre l’autre.— Pardon, s’excuse le garçon, je voulais pas.Cette blague ! Pourquoi alors ne la lâches-tu pas ?— Ce n’est rien, murmure la jeune fille qui s’accroche Ă son cou.Bon, il semble que ces deux lĂ soient casĂ©s. OĂą en sont les autres ? Je me rapproche de mon ancien amant qui s’étonne de la sollicitude du frère de Sophie.— Je croyais que tu m’aimais pas.— Euh… excuse-moi… Dis… tu m’en veux pas ?— Non, on fait la paix si tu le dĂ©sires.— Oui… Euh… Je voulais savoir… Euh… Ça fait mal la première fois ?HĂ© ben ça alors ! Dire que tout Ă l’heure il raillait mon amant, l’accusant de virer sa cuti ! C’est lui qui change de bord ! Julien ne s’y trompe pas. Il caresse le bas du dos, flatte les fesses qui ne se dĂ©robent pas et termine en soulevant la verge encore souple.— Tu sais, il suffit de rester bien dĂ©contractĂ©.Ă€ mon tour d’entrer en scène. Je les enveloppe de mes ondulations.— Oh ! C’est toi Bill ? murmure Maxime.— Qui veux-tu que ce soit d’autre ? rĂ©plique Julien en reprenant la queue et la masturbant avec douceur. La preuve qu’il nous approuve.Oui, j’approuve. Que Maxime qui se moquait de moi passe Ă la casserole m’emplit d’une intense satisfaction. Je joue avec ses testicules les faisant rouler comme dans une bouche.Je guide le doigt de Julien entre les fesses de son compagnon.— Oui Guillaume, oui, ne sois pas si pressĂ©Â !— Qu’est-ce qu’il veut que tu fasses ? s’inquiète Maxime.— Ça !— Aaah !Le garçon frĂ©mit quand le doigt pĂ©nètre sans difficultĂ© dans le postĂ©rieur.— No… non pas ici… Ils vont nous voir…— La surface miroitante nous dĂ©robe Ă leurs regards… et puis… quelle importance…Julien introduit un autre doigt. Maxime gĂ©mit et s’appuie sur les carreaux du bord, offrant ses fesses. C’est bien parti pour eux ! Occupons-nous de Sophie que j’ai laissĂ©e tomber. Ah ! Elle n’a pas besoin de mon aide. Brigitte et elle, bouche Ă bouche, se caressent mutuellement. Cela ne m’étonne pas. Mon autre « moi » l’avait dĂ©couvert quand il a accompagnĂ© ma dulcinĂ©e – j’allais dire « à mon corps dĂ©fendant », mais cela est inexact puisque je n’ai plus de corps – en dehors de la piscine.Sophie est autant attirĂ©e par les filles que moi je l’étais par les, non pas les, mais un garçon. Nous Ă©tions programmĂ©s pour nous entendre… Le sort en a voulu autrement… Au fait comment ça a commencĂ© Sophie et moi ? Je n’ai aucun souvenir de notre rencontre ni de la manière dont nous sommes tombĂ©s amoureux l’un de l’autre.Curieusement cela me fait ni chaud ni froid. Je sens que je me dĂ©tache de ce qui me relie encore Ă cette terre. Un petit effort quand mĂŞme ! Je ne suis pas libĂ©rĂ© totalement. Je me dois de m’occuper de Sophie. Pour l’instant, les deux nageuses profitent de la fragile protection du liquide pour inspecter du doigt le sexe opposĂ©. Pour montrer mon assentiment, je les fais tourner sur elles-mĂŞmes.— Merci Bill, merci, mais ça suffit !— À qui tu parles ? demande sa compagne.— À personne, je rĂ©flĂ©chissais tout haut… embrasse-moi.Les deux filles reprennent les caresses un instant interrompues. J’ai compris, je ne m’immiscerai pas entre elles. Et notre couple d’hĂ©tĂ©ro ? OĂą en est-il ? Pour l’instant ils regardent, appuyĂ©s contre le bord de la piscine. Cyril passe le bras sur les Ă©paules de la fille.— On dirait que ton petit copain te laisse tomber, murmure-t-il.— Ta copine Ă©galement.— Oh ! Elle… J’ai pas mis longtemps Ă comprendre que je suis pas son genre. Elle prĂ©fère les filles. T’en as la preuve.— Pourtant l’autre jour… ici…— Une fois n’est pas coutume…— Pourquoi vous restez ensemble ?— Juste pour la galerie. Ça la protège, qu’elle me dit.Julien se glisse dans le dos de Maxime. Le couple ne voit pas ce qui se passe sous la surface mais devine Ă l’expression bĂ©ate du garçon qu’on ne lui fait pas mal. Moi seul assiste en direct Ă la caresse du gland sur la rosette, puis sur un ordre murmurĂ© Ă son oreille, Maxime Ă©carte les lobes fessiers. J’accompagne d’une pression la poussĂ©e de Julien.— M’est avis que ton copain se fait enculer, murmure Cyril, Ă la vue de la grimace arrachĂ©e par l’introduction.— Tu es jaloux ?— Oh non ! Je prĂ©fère de loin t’avoir toi entre les bras.Se rend-il compte qu’il avoue avoir eu des relations homosexuelles ? N’a-t-il pas peur de l’effaroucher ? Cela ne la perturbe pas et elle tend les lèvres.Les deux femmes n’ont cure de ce qui se passe autour d’elles. Sophie mène la danse. Elle a l’habitude, mon autre « moi » m’a racontĂ© comment elle s’était consolĂ©e dans les bras d’une blonde. J’en avais Ă©tĂ© surpris sur le moment. Je ne la savais pas aussi experte en caresses fĂ©minines. Il faut dire que nous n’avions pas eu beaucoup de temps pour nous connaĂ®tre.Les trois couples se sont isolĂ©s, chacun dans un coin. Ils ne s’occupent plus de leurs voisins et s’enferment dans la bulle de leur jouissance rĂ©ciproque. Je me contente sans les appuyer d’accompagner les vaguelettes provoquĂ©es par les Ă©treintes…Maxime succombe le premier et subit avec courage les coups de reins infligĂ©s par Julien, enchantĂ© de dĂ©charger dans ce cul tout neuf. Josiane a tremblĂ© deux fois sous les assauts de Cyril. Pressentant la fin proche, la jeune fille se dĂ©gage. Elle astique la tige raide et n’arrĂŞte que lorsque des filaments blanchâtres se mĂ©langent Ă l’eau.— Tu me pardonneras mais je suis pas sĂ»re d’avoir pris ma pilule ce matin, s’excuse-t-elle.— C’est ma faute, j’aurais dĂ» enfiler une capote.— Garde-la pour la prochaine fois.Elle stoppe par un baiser l’exclamation du garçon qui veut la remercier. Les deux femmes terminent enfin. Sans s’occuper des autres participants, elles sortent de la piscine, s’essuient mutuellement avec des gestes tendres et s’allongent Ă©troitement enlacĂ©es sur un matelas de plage. Julien empĂŞche Maxime de les dĂ©ranger.— Laisse-les, je t’en prie.— Mais… mais c’est dĂ©goĂ»tant ce qu’elles font !— Dis ! Tu crois pas que t’exagères ?Il l’entraĂ®ne Ă l’écart sur le deuxième matelas de plage oĂą il l’oblige Ă s’étendre. Cyril et Josiane ne savent oĂą se placer. Il n’y a ni serviette ni matelas disponibles.— Viens, dit-elle Ă son compagnon. Je sais oĂą est la salle de bain. Nous nous y habillerons.— Rien que nous habiller ?— Grand fou !Je me sens libre comme l’air. Mes Ă©preuves sont-elles terminĂ©es ? Je n’ose y croire. Qu’ai-je fait depuis la rencontre entre Sophie et Julien ? Rien sinon faciliter le rapprochement entre Maxime et mon amant et celui de Sophie avec Brigitte. Mon rĂ´le Ă©tait-il de favoriser les couples homos ? Ah non ! Pas seulement. Cyril et Josiane se sont dĂ©couverts un peu grâce Ă moi.Je m’amuse Ă voler dans les airs, faire frĂ©mir les feuilles du chĂŞne voisin, secouer une branche pour embĂŞter les oiseaux. Je me fais rabrouer par mes confrères fantĂ´mes :— Ça va, ça va ! On le saura que tu vas nous quitter.— Quand ? Vous en ĂŞtes sĂ»rs ?— C’est-y pas malheureux que le dernier arrivĂ© parte le premier… Il n’y a plus de justice dans l’autre monde !Je n’ose rĂ©clamer de prĂ©cision. Je fais confiance aux anciens…Lorsque Cyril et Josiane viennent prendre congĂ©, ils s’arrĂŞtent stupĂ©faits sur le seuil du salon. Sophie et Brigitte d’un cĂ´tĂ© et Julien et Maxime de l’autre se caressent mutuellement en deux torrides soixante-neuf, chacun suçant et lĂ©chant avec application le sexe qui lui fait face.— Euh… Je pense qu’ils veulent pas ĂŞtre dĂ©rangĂ©s, qu’est-ce que t’en dis ?— Je suis de ton avis, approuve Cyril.— Je rentre chez moi. Tu m’accompagnes ?— Avec plaisir, mais je dois passer Ă mon studio auparavant.— Pour quoi faire ?— Prendre une provision de prĂ©servatifs !— Espèce de… Mmmh !Un baiser clĂ´t le reproche. Je les regarde s’éloigner main dans la main. Oui, c’était ça la dernière tâche Ă accomplir, rĂ©unir ces deux-lĂ . Tout Ă coup la prescience de leur avenir s’impose Ă moi. Ils formeront un couple heureux sans histoire, ils auront des enfants qui leur donneront toute satisfaction.Quant Ă Sophie et Julien, Ă part qu’ils vont constituer dans les jours, peut-ĂŞtre les semaines qui viennent, avec Maxime et Brigitte un quatuor oĂą garçons et filles se mĂ©langeront, leur destin reste flou… La piscine sera le théâtre de sĂ©ances pas ordinaires mais je ne serai plus lĂ pour y assister. Pour l’instant, sur leur matelas, les jeunes gens s’attachent Ă prodiguer du plaisir Ă leur partenaire. Sophie domine Brigitte la tĂŞte entre les cuisses Ă©cartĂ©es. Je frĂ´le son cul d’une brise lĂ©gère mais je suis persuadĂ© qu’elle n’en a pas conscience.Je souris de voir Maxime sucer avec application la verge de Julien. Il s’y prend bien le bougre ! Aussi bien que moi… Comment va-t-il rĂ©agir lorsque le foutre jaillira ? C’est que, pour lui, c’est une première…Ce n’est plus mon problème, dĂ©jĂ je prends de la hauteur… Je dĂ©passe la cime des arbres environnants… La piscine est une grosse tache rectangulaire bleue… Je ne distingue plus les couples toujours enlacĂ©s… Je suis emportĂ©, plus rien n’exist…Pfftt !Fin