Pas de capote. Bon, je n’étais pas vraiment venu pour « ça » non plus. Et puis pourquoi n’en a-t-elle jamais, elle ? Elle me répond avec sa petite moue de bécheuse que « c’est au garçon de s’occuper de ça ». Comme si elle n’y prenait pas autant de plaisir que moi !L’après-midi est bien avancé et notre coin de ciel au-dessus des toits de Paris est sans nuages. Je sens entrer en moi pour toujours des souvenirs du ciel bleu sur le quartier Latin et de l’odeur fleurie de ses cheveux et de nos corps l’un contre l’autre, serrés sous le drap qui fait que nous avons presque trop chaud. Son dos nu contre ma poitrine est doux et j’ai envie que ça dure. De l’autre côté, j’imagine ses seins ronds et ses tétons durcissant sous ma paume, si je les prenais dans ma main, comme ça.Sur la table de sa petite chambre d’étudiante, il y a les polycopiés qui nous attendent, ouverts à la page de… C’est vrai que je suis venu réviser avec elle. Les examens dans trois semaines.A force de nous retrouver tous les mercredis dans l’amphi, nous avons fini par nous sourire puis nous saluer. Et puis je l’ai abordée à la cafétéria et nous avons discuté comme si nous nous connaissions déjà. Nous sommes allés voir cette expo, au Musée d’Orsay, puis nous avons marché sur les bords de la Seine, jusqu’au Pont des Arts. Ce n’est qu’après l’avoir embrassée que je lui ai demandé son nom.Nous avons fait l’amour… trois semaines plus tard. J’avais enfin réussi à l’attirer dans mon repère, où j’avais fait le ménage, pour une fois. Nous l’avons fait doucement, et je sentais bien à sa maladresse qu’elle n’avait pas beaucoup d’expérience. Mais alors l’envie d’apprendre et le plaisir chevillé au corps ! Est-ce que j’ai rêvé ou est-ce qu’elle m’a vraiment un peu sucé, en caressant mon torse et mes jambes de ses cheveux lâchés ? Un gros baiser mouillé et tendre sur le gland, avec peut-être un petit coup de langue pour se faire une idée du goût, comme ça, en passant, l’air de ne pas trop y toucher. Alors pour lui donner l’idée de recommencer quant il lui plairait, je l’ai léchée longtemps, sans écouter ses protestations molles quand j’ai écarté ses cuisses pour embrasser sa touffe soyeuse, pointer la langue jusqu’à sa fente un peu acide et sucer longuement ses poils et son clito tout dur. Elle a agrippé mes mains qui couraient sur son ventre pour l’apaiser et elle a joui en s’arquant, silencieusement, le bassin soulevé. Tout de suite après, j’ai enfilé une capote et je l’ai pénétrée doucement en embrassant ses yeux fermés et en lui murmurant que j’étais bien en elle, que c’était bon, que je voudrais rester toujours comme ça, au creux de son intimité chaude.Cet après-midi, je repense à cette première fois et aux quelques autres et là, collé tout contre elle, le nez dans ses cheveux qui sentent le jasmin, je bande. La bosse que fait ma bite dans mon caleçon se niche entre ses cuisses et en poussant un peu, je sens au bout de mon sexe ses lèvres gonflées sous l’humidité de sa petite culotte. D’une main je détache les boutons de ma braguette et je me recolle à elle, tout doucement. J’appréhende le moment où mon sexe brûlant va entrer en contact avec sa peau, où le gland va presser contre le tissu qui la protège. Ça y est. Elle a frissonné.Oui, je sais. Pas de pénétration, sois tranquille. C’est plus ou moins ce que disent les baisers que je glisse sous son oreille. « Pénétration ». Prononcé par sa bouche, le mot a quelque chose de… quelque chose qui me donne envie de cracher le feu par les naseaux, de l’écarteler sur son petit lit d’étudiante modèle et de la pilonner et de la faire crier de plaisir. Mais bon. Pas de capote, n’est-ce-pas ?Ma main contourne doucement son sein et descend vers son ventre qui se creuse, se creuse, jusqu’à ce que mes doigts rencontrent son duvet, sous l’élastique de la petit culotte que j’ai envie de faire craquer et que j’écarte doucement. Je glisse le majeur jusqu’à son petit pli coquin et c’est l’éblouissement de sa chair brulante et glissante sous la pulpe de mon doigt. Au milieu de cette moiteur, un petit bouton que je fais rouler sous mon doigt, rouler encore et encore jusqu’à de qu’elle me prenne le poignet de toutes ses forces en étouffant un gémissement dans l’oreiller.— Si tu enlèves ta culotte, je veux bien recommencer.— Tu promets d’être sage ?— Mmmhmm…La promesse se perd dans un baiser tandis qu’elle se tortille pour enlever ce petit machin de tissu fleuri tellement sage. Elle embrasse bien, butine ma langue, mordille mes lèvres, les yeux fermés et les seins offerts. Elle se laisse faire. J’aimerais bien qu’elle m’empoigne la bite et qu’elle me branle un bon coup mais elle a l’innocence égoïste de celles qui découvrent les trésors de plaisir que recèlent leur corps.Comme le lit à une place est étroit, elle se retourne dos à moi, me coinçant contre le mur. Ma tige brûlante est coincée entre mon ventre et ses fesses douces et rondes. Une pensée fulgurante me traverse et je manque de jouir, là, comme ça.— Alors ? Tu continues ?Je renvoie la main entre ses cuisses qu’elle écarte légèrement, et je fais glisser mon majeur d’avant en arrière, d’arrière en avant, dans sa fente qui ruisselle de cyprine. Doucement. Inexorablement. Impitoyablement. Son souffle devient court, ses muscles se tendent. Elle se cambre et lâche presque un cri, un rire, un sanglot que j’entretiens du bout du doigt, encore et encore, juqu’à ce qu’elle me broie le poignet de ses deux mains pour reprendre son souffle. Et puis je recommence, le majeur en crochet dans son vagin et le pouce qui tourne sur son petit bouton. Je lui suçote l’oreille et elle recule doucement, chatouillée, inconsciente. Je me demande si, dans le brouillard du plaisir, elle sent mon gland au creux d’elle, qui pousse, pousse, fiévreux, le méat suintant. Je suis où là ? C’est doux et lisse et chaud. Mes doigts que recouvrent les siens couvrent son sexe, donc je… J’arrête de penser sinon je vais jouir tout de suite. Je respire profondément en soufflant sur sa nuque où perle la sueur et je continue, millimètre par millimètre, au rythme de son doigt qui laboure son sillon et tourne sur son bouton. Elle se branle et se laisse faire. Je pousse et elle s’ouvre peu à peu, m’offre un abîme brûlant où mon gland s’enfonce, lubrifié par mon liquide séminal. Une fois la couronne passée, je m’arrête, tétanisé, au bord du gouffre.— Ça fait un petit peu mal. Elle a dit ça d’une toute petite voix bouleversée.— Tu veux continuer ?Pas de réponse. Alors je fais quelque chose d’horrible et de délicieux. Je la pousse pour qu’elle se mette à plat ventre et je me retire d’elle. D’un mouvement, je descend jusqu’à ses fesses que j’écarte et je plonge ma langue en elle pour baigner de salive son orifice brûlant.Et puis, agenouillé entre ses cuisses écartées, en appui sur une main, tenant ma bite de l’autre, je pointe entre ses deux montagnes luisantes et douces, tellement douces, et j’appuie. Un peu, pas très fort. Ça rentre. Et encore. Et encore. Et son petit trou rose qui aspire mon gland et un peu de ma tige, son petit trou offert qui remonte vers moi au rythme de ses ondulations, ses deux mains perdues entres ses cuisses qui lui donnent ce plaisir qui la fait crier pleurer dans l’oreiller, c’est trop. Je jouis à m’en brûler le cerveau, fasciné par le spectacle de ses fesses qui m’aspirent, en longs frissons brûlants qui me font sangloter, en cascade de foutre qui doivent frapper ses parois intimes et la révoltent soudain dans un cri strident et pur.Pelotonnés l’un contre l’autre, nous frissonnons longtemps de cette overdose de plaisir. Le ciel est bleu pervenche, le soir tombe. Notre sueur a séché et j’ai ramené sur nous le drap, pour qu’elle n’aie pas froid. J’ai dormi, je crois.Je sens comme une boule remonter de l’intérieur de moi, euphorisante et angoissante. Il faut que je le dise. Il faut que je le dise.Elle ne répond rien. Son souffle sur mon bras est calme et régulier. Je crois qu’elle dort. De toutes façons, je le lui redirai demain, sur le Pont des Arts.