Margot et AurĂ©lie Ă©taient tracassĂ©es par leur mère Magali. Elles constataient depuis quelque temps qu’elle dĂ©primait. Elles le mettaient sur le compte de l’approche de la soixantaine et elles savaient que le cap de la dizaine est toujours difficile Ă vivre, quel que soit l’âge. Elles-mĂŞmes l’avaient ressenti lorsqu’elles avaient dĂ©passĂ© les trente ans. MariĂ©es et mères de famille, elles Ă©taient nĂ©anmoins en capacitĂ© de l’encaisser plus facilement alors que leur mère, divorcĂ©e et seule, se retrouvait face avec elle-mĂŞme. Ses deux filles savaient qu’elle avait eu des amants depuis son divorce (et mĂŞme avant d’ailleurs…), souvent plus jeunes qu’elle, ce qui ne leur avait pas plu, mais après tout, si elle s’éclatait, tant mieux pour elle. Mais ce n’était visiblement plus le cas. Et pourtant, elles la trouvaient toujours sĂ©duisante. Certes, ses cheveux avaient blanchi, des rides Ă©taient apparues, mais son corps semblait impermĂ©able aux atteintes de l’âge : jambes nerveuses et musclĂ©es grâce Ă une pratique assidue de la marche et de la gymnastique, fesses fermes, seins Ă peine affaissĂ©s. Sa petite taille, avec le temps, Ă©tait devenue un atout en concentrant ses charmes, qui lui avaient longtemps valu de grands succès masculins, au dĂ©triment peut-ĂŞtre de sa fidĂ©litĂ© conjugale.Margot et AurĂ©lie s’ouvrirent de leur inquiĂ©tude auprès de Magali, qui finit par se lâcher :— Je me sens vieille. Je ne plais plus aux hommes. Il y a un bout de temps que je n’ai plus fait l’amour et je crois que c’est fini pour moi. Heureusement qu’il me reste le boulot pour me rĂ©vĂ©ler encore utile, car je me sens de moins en moins femme.Ses filles furent secouĂ©es par cet aveu. Autant elles avaient dĂ©plorĂ© Ă une Ă©poque que leur mère Ă©tale et exprime sa sexualitĂ©, autant elles regrettaient qu’elle ait rendu les armes. Elles tentèrent de la rassurer :— Mais non, maman, tu es encore belle. Tu plais toujours, on en est certaines. C’est dans ta tĂŞte que ça se passe.Mais rien Ă faire. Magali ne voulait rien entendre et ses deux filles durent battre en retraite.*****Du moins provisoirement. Margot, la plus dĂ©lurĂ©e des deux, rĂ©flĂ©chit Ă la situation et s’en ouvrit un jour Ă sa sĹ“ur. Elle avait eu une idĂ©e, certes très audacieuse et un rien perverse, mais c’était Ă son avis le seul moyen de dĂ©bloquer la situation, et dit :— Et si on lui trouvait un amant, heu, tarifé ?— Hein ? Qu’entends-tu par là  ? rĂ©pliqua AurĂ©lie.— Oui, un gars beau et jeune, viril, qui lui ferait l’amour Ă nos frais. Une espèce d’escort-boy, quoi.— Un prostituĂ©, tu veux dire ?— Le vilain mot. PlutĂ´t un assistant sexuel qui lui redonnerait l’envie de vivre sa sexualitĂ© qui, Ă mon avis, couve sous la cendre.— Encore faudrait-il qu’elle l’accepte.— Essayons toujours. Et d’abord, recrutons le garçon, ça doit se trouver facilement.De fait, après avoir passĂ© une annonce circonstanciĂ©e sur internet : « Femme Ă peine sexagĂ©naire cherche compagnon de jeu de moitiĂ© son âge pour revivre sa jeunesse, s’adresser à … »Plusieurs candidats se manifestèrent. Elles en sĂ©lectionnèrent trois, les rencontrèrent, leur expliquèrent le topo et en choisirent finalement un, un mĂ©tis Ă la musculature fine, mais apparente, souriant, dĂ©contractĂ©, pas trop cher. Il se prĂ©nommait BarnabĂ©, prĂ©nom que les deux filles trouvèrent charmant et adaptĂ© au personnage. Il ne restait plus qu’à le prĂ©senter Ă maman. Pas gagnĂ©.Ce fut Ă l’occasion d’une fĂŞte d’anniversaire, celle d’une des filles de Margot. BarnabĂ© Ă©tait censĂ© ĂŞtre une relation de celle-ci. Au cours de la journĂ©e, il dragua gentiment la jeune grand-mère qui tomba peu Ă peu sous son charme, mais sans envisager une seconde qu’il devint son amant. Elle le trouvait juste « sympa ». NĂ©anmoins, l’objectif pour l’escort-boy Ă©tait de pousser son avantage. C’est pourquoi, un soir, il sonna Ă la porte de Magali.Longtemps plus tard, lorsqu’elle se remĂ©mora le dĂ©roulement de cette aventure, Magali identifia plusieurs erreurs. La première fut de laisser entrer le jeune homme dans son appartement. Mais il Ă©tait arrivĂ© avec un bouquet de fleurs et la moindre des choses Ă©tait de le placer dans un vase, puis d’offrir Ă boire Ă son visiteur. Une conversation amicale avait suivi. Magali Ă©tait lĂ©gèrement vĂŞtue, n’ayant pas prĂ©vu de visite, et BarnabĂ© avait pu reluquer ses jambes nues ainsi que ses seins libres sous l’étoffe lĂ©gère. Il avait suivi des yeux ses fesses lorsqu’elle dĂ©ambulait et en avait conclu qu’il n’aurait aucun mal Ă bander, le cas Ă©chĂ©ant. Il lui trouvait un cĂ´tĂ© chienne, prometteur. Lorsqu’il lui fit la bise en partant, il frĂ´la ses lèvres et perçut un lĂ©ger frisson de la rĂ©cipiendaire.Cette visite donna Ă©videmment Ă penser Ă Magali. Il cherchait quoi, ce gars ? Il l’avait dĂ©shabillĂ©e des yeux toute la soirĂ©e alors qu’il aurait pu ĂŞtre son fils. Mais en mĂŞme temps, elle Ă©tait assez flattĂ©e. Il y avait un bon moment qu’elle ne s’était pas fait draguer d’une manière aussi ostentatoire. Et c’est alors, de son point de vue, qu’elle commit sa deuxième erreur.Lorsqu’il lui tĂ©lĂ©phona pour l’inviter Ă dĂ®ner, elle n’eut pas la force de refuser. Et, troisième erreur, elle s’habilla comme si elle avait l’âge de BarnabĂ©Â : jupe arrivant Ă mi-cuisses, dos nu (il faisait chaud), Ă©videmment sans soutien-gorge, talons hauts pour relever ses fesses, cheveux libres et chignon abandonnĂ©, maquillage soignĂ©, ongles des mains et des pieds carmins. C’était Ă peu près sa tenue lorsqu’elle avait rendez-vous avec un homme dont elle savait qu’il allait la baiser.Le dĂ®ner se passa au mieux. Elle interrogea beaucoup son commensal qui se prĂ©senta comme technicien informatique, ce qui intĂ©ressa particulièrement Magali, en difficultĂ© frĂ©quente avec son ordinateur. L’après-dĂ®ner Ă©tait un moment stratĂ©gique. En d’autres temps et d’autres lieux, Magali n’aurait fait aucune difficultĂ© pour aller au lit avec son dragueur. Oui, mais la diffĂ©rence d’âge… Elle accepta nĂ©anmoins la promenade le long du fleuve avec BarnabĂ©. Elle accepta qu’il lui prenne la main, autre erreur, la quatrième. Les passants dĂ©visageaient ce couple curieux et Magali en ressentit une certaine gĂŞne, tout en Ă©tant en mĂŞme temps assez fière de s’afficher avec un aussi beau mec. Vint le moment de la raccompagner. Dans la voiture, BarnabĂ© dĂ©cida de jouer son va-tout. Il se pencha pour embrasser sa passagère qui commit la double erreur de le laisser faire et mĂŞme de dĂ©nouer son dos nu pour lui caresser les seins, son point faible. Elle fut Ă deux doigts de se pencher Ă son tour vers sa braguette, de libĂ©rer son pĂ©nis et de lui octroyer une pipe qu’elle savait magistrale. Mais elle rĂ©sista Ă cette nouvelle erreur, tout comme elle refusa de le laisser entrer dans son appartement. Elle avait commis assez d’erreurs comme ça. Elle rattacha son dos nu. BarnabĂ© en fut marri, mais accepta l’échec. Il obtint juste la promesse d’une revoyure, qu’elle concĂ©da du bout des lèvres. Il ne lui restait plus qu’à faire son rapport aux deux filles. Lesquelles plus tard le rassurèrent : il ne fallait pas brusquer maman…Celle-ci, une fois chez elle, ne fut plus tout Ă fait certaine qu’elle n’avait pas commis l’erreur de ne pas laisser le jeune homme pousser son avantage. Seule dans son lit, elle se dit mĂŞme qu’elle avait Ă©tĂ© bien conne de ne pas s’envoyer en l’air avec un gars qu’elle devinait très bien membrĂ© et rigide Ă souhait. Elle n’avait pas ressenti une telle envie d’être pĂ©nĂ©trĂ©e depuis longtemps. Elle sortit son gode en pensant Ă BarnabĂ© et se rendormit, frustrĂ©e et amère.Les jours suivants, elle attendit vainement un signe de sa part. Elle finit par se dire qu’il avait trouvĂ© une meilleure fortune ailleurs, tant pis pour elle. C’est au moment oĂą elle sombrait Ă nouveau dans la rĂ©signation qu’il l’appela. Elle en sauta presque de joie. Il lui proposa de la prendre chez elle avant d’aller boire un pot en terrasse et elle lui dit qu’il n’avait qu’à sonner, elle lui ouvrirait sa porte.Il la trouva vĂŞtue d’une mini-robe sans manches, ras du cou devant, dĂ©colletĂ©e dans le dos jusqu’aux reins. Cette tenue dĂ©clencha une Ă©rection immĂ©diate. Alors qu’elle s’était tournĂ©e pour prendre son sac, il l’enlaça par-derrière, glissa ses mains dans le dĂ©colletĂ© et lui pris les seins tout en l’embrassant dans le cou. Magali fondit illico. Elle commit sans doute une nouvelle grosse erreur en glissant sa main derrière elle Ă la recherche de son entrejambe, mais ce contact plantureux l’électrisa. Il n’était plus question d’erreur, mais de dĂ©sir. BarnabĂ© dĂ©noua le ras du cou, la robe tomba sur les chevilles de la dame qui apparut en string. Elle se mit accroupie et s’apprĂŞta Ă vivre le moment Ă©rotique fĂ©minin par excellence : celui de la libĂ©ration du pĂ©nis du pantalon et du slip par ses propres mains en Ă©tant accroupie. Elle lâcha une exclamation Ă la vue de l’organe libĂ©rĂ© et s’empressa de se le mettre en bouche. Depuis combien de temps n’avait-elle pas sucé ? Les derniers mois, c’était pour allumer la flamme d’amants un peu fatiguĂ©s, mais lĂ , c’était dĂ©jĂ fait. Elle put Ă peine loger le gland turgescent dans sa petite bouche et s’en gava comme une morte de faim. Le poids des couilles dans sa main la stupĂ©fia. La quintessence du mâle, et c’était pour elle, Magali, soixante ans aux fraises.La suite ne fut que tumultueuse. Elle eut tout juste le temps de sortir un tube de gel dont elle s’enduisit prestement le vagin et l’anus, tout en ressortant un prĂ©servatif qu’elle jugea un peu juste pour un tel calibre. Ils gagnèrent le lit, enlacĂ©s, en titubant, et il eut le bon goĂ»t de la lĂ©cher longuement en phase prĂ©liminaire tandis qu’elle s’écartait les jambes en se tenant les chevilles. C’était si bon qu’elle redressait parfois la tĂŞte pour le regarder faire avant de la rebasculer en arrière soupirant. Il s’attarda mĂŞme longuement sur son anus, ce que pas un homme ne lui avait fait depuis des lustres. Il en serait rĂ©compensĂ©.Enfin, il la pĂ©nĂ©tra. Bras tendus, les yeux dans les yeux, guettant son plaisir. D’abord un peu douloureuse, faute d’entraĂ®nement, la fouille massive la fit vite se tordre sous lui comme un ver de terre. Magali Ă©tait de ces femmes Ă la baise mouvante, jouant des pieds, des cuisses, du ventre et des mains. Et avec force commentaires en prime. Le dĂ©nommĂ© BarnabĂ© fut stupĂ©fait qu’une femme de cet âge se donnât avec autant d’ardeur et de joie sexuelle, contredisant ses stĂ©rĂ©otypes selon lesquels une dame ne baise plus passĂ© la cinquantaine. Celle-ci baisait, avec tout le savoir-faire et mĂŞme le vice induit par le mot. Il se dit qu’un coup pareil, il l’aurait bien honorĂ© gratuitement. Mais il Ă©tait payĂ© et il en donnerait pour son salaire. Il la prit par-devant, par-derrière, sur le cĂ´tĂ©, debout, assise, avec une endurance qui avait fini par rendre les propos de sa partenaire bredouillants. Non seulement elle ne fit aucune difficultĂ© Ă se laisser sodomiser, mais elle l’encouragea en tournant la tĂŞte vers lui, ce qui finit par le faire Ă©jaculer dans son rectum puis sur son sacrum, capote Ă´tĂ©e. Ă€ plat ventre, cuisses Ă©cartĂ©es, un peu baveuse, Magali eut du mal Ă rĂ©cupĂ©rer de ces Ă©bats d’une longueur et d’une intensitĂ© inhabituelles.Une fois revenue Ă elle, sa première rĂ©action fut d’embrasser son amant avec fougue.— Jamais on ne m’avait si bien fait l’amour, lui dit-elle.Elle n’avait pas dit « baisĂ©e » comme pendant leur ardente copulation, oĂą elle lui avait parlĂ© aussi de ses couilles et de sa bite. L’excitation retombait.Mais elle Ă©tait bel et bien devenue accro Ă sa queue. Ils dĂ©cidèrent de se retrouver une fois ou deux par semaine, pas plus, pour qu’elle ait le temps de rĂ©cupĂ©rer. Lui avait toujours de la raideur et du sperme Ă lui offrir, des positions nouvelles, des lieux improbables. Elle rajeunissait Ă vue d’œil et ses filles notèrent avec satisfaction que sa dĂ©prime avait disparu.— Maman baise, c’est clair, rĂ©suma Margot.— C’était effectivement ce qu’il lui fallait, rĂ©pondit AurĂ©lie. Je n’aurais jamais cru qu’elle aime autant ça.— Il va pourtant falloir qu’on arrĂŞte de payer ce garçon. Il commence Ă nous coĂ»ter cher.— Oui, on va le lui dire, mais je crains la rĂ©action de maman. On est un peu piĂ©gĂ©es.BarnabĂ© accueillit la nouvelle avec fatalitĂ©. Il savait bien qu’elle arriverait un jour. Mais comment le dire Ă Magali ? Ses filles n’osaient rien avouer. C’était Ă lui, selon elles, d’indiquer la fin du « contrat ». Il les trouva lâches, mais dĂ©cida d’assumer. Et quand il dit Ă Magali la raison de leur rupture, celle-ci entra dans une colère noire. Non contre BarnabĂ©, mais contre ses filles, qui avaient manigancĂ© ce stratagème.Peu Ă peu cependant, elle revint Ă plus de modĂ©ration. Après tout, leur initiative, si elle manquait de franchise, lui avait permis de connaĂ®tre Ă nouveau le plaisir avec un super amant, fut-il tarifé ! D’autre part, connaissant la somme finale, elle reconnut que ses filles avaient rĂ©alisĂ© un bel effort financier pour le profit de leur mère.Quant Ă BarnabĂ©, cette expĂ©rience lui avait fait connaĂ®tre une vraie femme, soucieuse de son plaisir Ă lui et passionnĂ©e par son membre viril. Une bĂ©nĂ©diction pour l’ego. C’est pourquoi il refusa la rupture radicale. Il promit Ă Magali de lui rendre visite de temps en temps, Ă l’œil, et il tint parole. Magali n’en demandait pas plus. Un plan Q de temps en temps lui suffisait. L’essentiel Ă©tait qu’il stimule de temps en temps ses hormones et la rende toujours femme. Et c’est ainsi que cette relation sexuelle Ă©pisodique se prolongea avec le temps, rendant finalement l’investissement des deux filles tout ce qu’il y avait de plus rentable.