Précédemment :Lors de retrouvailles de quatre anciennes amies d’école, un pari est lancé : Manon doit les emmener dans un club dédié à la Domination/soumission avec son soi-disant maître. Manon a maintenant une relation régulière avec Edgar, un dominant connu grâce au net.Voir : ________________________________________Un pari pas si stupide que ça, tout compte fait…J’étais sur un petit nuage depuis quelques semaines. Nous arrivions à nous voir assez souvent, à croire que nos deux esprits se complétaient plutôt bien, comme nos corps à l’évidence. Petit à petit, je m’habituais à ses demandes, qui pourraient ressembler à des ordres pour d’autres, mais qui de la façon dont elles étaient formulées, me donnaient cette impression de toujours avoir le choix. Nous n’avions jamais discuté ensemble de ces fameuses limites que je redoutais tant, lues sur certains sites spécialisés, et qui ressemblaient à une sorte de « contrat ». Nos envies respectives s’annonçaient sans grande pompe et se déroulaient de façon naturelle au fil de nos ébats. Un accord tacite nous rangeait chacun dans notre catégorie, sans que cela ne pose souci. Ainsi, j’aimais me retrouver assise à ses pieds, caressant langoureusement ses jambes ou ses mains lorsque nous nous reposions. Le vouvoiement était de rigueur de part et d’autre, même si parfois dans nos jeux, Edgard l’oubliait pour les agrémenter d’un peu plus d’intensité. Dans ces moments, je ressentais ses exigences d’une manière plus vive et cette proximité augmentait considérablement mon excitation.Par contre, la vulgarité ne franchissait jamais la frontière de ses lèvres, alors que les postures qu’il m’imposait étaient dignes des films pornos. Notre complicité grandissait au point où parfois, nous n’avions pas besoin de parler, nos corps et nos esprits comprenant les doléances de l’autre. Pourrait-on dire qu’il me dévergondait, ou bien révélait-il mon côté pervers naturel tout simplement ? Et moi, étais-je devenue sa muse qui l’inspirait à ce point, comme il prenait plaisir à me le répéter si souvent ? En tout cas, sa présence me manquait horriblement lorsque nous devions nous séparer et mes pensées ne fonctionnaient qu’avec mes souvenirs de lui, de son odeur et surtout de son assurance si incroyable. J’étais littéralement fascinée par son aplomb, son sens de la répartie, surtout lorsqu’il se jouait de mes émotions. Sa capacité à me lire à livre ouvert me perturbait incroyablement et me faisait perdre tous mes moyens.Ainsi, il s’en amusait pour me provoquer. Mais bien volontiers, je plongeais avec délectation dans son piège tendu. Pour mon plus grand plaisir, je répondais à son jeu de dupe, sachant que nous y prendrions une jouissance finale supérieure à une relation classique de couple. En parlant de couple, je me posais souvent la question de la qualification de notre relation. Lorsque nous étions ensemble, nous ne réagissions jamais comme une femme et un homme de manière traditionnelle. Dans notre « couple », nous y mettions toujours une nuance de subordination qui se traduisait souvent par un respect presque souverain, de sujet à roi. Je ne pouvais donc jamais le toucher sans sa permission ni prendre d’initiatives, à moins qu’il m’ait signifié auparavant cette aspiration. De façon plus générale, j’étais à son service quand bon lui semblait et de la manière qu’il lui convenait. Pourtant, je n’ai jamais eu à me plaindre d’un excès d’autorité, devinant toujours lorsque je n’étais pas réceptive. De cette manière, mon corps quémandeur, se voyait comblé par ses attentions. Son imagination, très fertile, sa perversité poussée, éloignaient de nous toute lassitude et monotonie.Le moment fatidique du rendez-vous en club approchait de façon alarmante. Comment trouver les bons arguments pour que notre sortie ne trahisse pas mon pari ? Et comment ne pas parler de cela à l’homme qui comblait tant de mes espoirs sans qu’il ne se sente manipulé ? Je me trouvais dans une situation délicate qui pouvait mettre ma relation à mal. Je ne souhaitais pas le quitter, ayant trouvé enfin un équilibre à ma vie. Seulement, qu’allait-il penser de moi s’il apprenait que l’initiative de ma rencontre avec lui était basée sur ma fierté mal placée ? Je savais que cela se passerait très mal et qu’il me larguerait sans ménagement, la déloyauté et le mensonge ne faisant pas partie de ses valeurs. Innocemment, je posais une simple question qui m’indiquerait la conduite à tenir.— Êtes-vous déjà allé dans les clubs D/s, Monsieur ?— Pourquoi cette question, Manon ?— Oh, comme ça. Vous avez une certaine expérience dans ce domaine et je me demandais si vous aimiez y aller de temps en temps, en y amenant « l’objet de vos plaisirs », lui dis-je en appuyant sur le mot objet.Je vis sur ses lèvres un petit rictus qui ne valait rien qui vaille. Je tâchai de cacher ma contrariété en cet instant, mais mon cœur se serra. J’allais devoir batailler !— Je ne suis pas homme à me « montrer » de la sorte, à m’afficher. Je laisse cela aux vaniteux. J’estime que mes soumises ont droit à leur intimité, elles ne sont pas des objets de foire ni d’apparat. Ce qu’il se passe entre elles et moi doit rester dans le domaine privé. Mais je vois à votre mine que ma réponse ne vous satisfait pas. Qu’avez-vous derrière la tête ? Et je veux toute la vérité, Manon, ne vous avisez pas à me cacher quoi que ce soit, car vous savez ce qu’il vous arriverait, n’est-ce pas ?— Oui, Monsieur, articulai-je la gorge serrée.Mon cerveau carbura aussi vite que mes neurones en ébullition me le permettaient. Me revoilà dans la panade ! Ma situation devenait très difficile. Mentir sur mon pari et risquer de le perdre et je ne parle pas de mon pari stupide évidemment, mais d’Edgar, ou lui mentir et risquer une punition. J’avais déjà pu goûter au privilège de ses châtiments par le passé. Le souvenir parfois cuisant, parfois marquant de manière plus psychologique m’avait laissé un goût du risque modéré. Jouer est une chose, enfreindre des règles, une autre ! Je devais trouver une parade suffisamment crédible sans être obligée de mentir pour autant.— J’aimerais simplement y aller avec vous, Monsieur.Son silence me poussa à m’expliquer.— Je suis assez curieuse de nature comme vous le savez et j’aimerais tenter cette expérience avec vous. J’en ai souvent entendu parler et ce serait intéressant de vérifier le côté excitant de ces lieux.— Intéressant ? Pourquoi donc ? Ce que nous faisons ensemble ne vous satisfait pas, Manon ? Vous vous sentez frustrée peut-être ?— Non ! Pas du tout, Monsieur. Au contraire ! J’aime ce que nous pratiquons ensemble. J’adore être à vos côtés et vous servir, Monsieur !— Bien ! Donc vous n’avez aucunement besoin de vous afficher dans les clubs alors.Le ton catégorique employé me dépita. Le caractère d’Edgar était pour le moins habile et sagace. Aussi je vis clairement dans sa réponse un moyen de me soumettre encore à ses pulsions dominantes. Contrairement à ce que l’on pourrait s’imaginer, Edgar n’était pas contre cette sortie, mais son but ultime était de me faire plier en quatre pour obtenir une réponse positive de sa part et ce, par tous les moyens appropriés en ma possession. J’allais devoir minauder, ruser, manœuvrer pour obtenir mon précieux sésame. Assis dans son fauteuil fétiche, je m’approchais lentement, à quatre pattes, l’œil pétillant et l’esprit ouvert à mille malices. La lecture de son livre l’absorbait totalement, mais je n’allais pas battre retraite aussi vite. La joute verbale ou physique remplissait nos journées avec le plus grand des délices. Délicatement, mes doigts effleurèrent le mollet découvert par la robe de chambre que nous n’avions pas quittée depuis le matin. D’un geste plus rapide, je fis tomber le pan sur le côté pour ainsi dévoiler le reste de la jambe croisée. De manière plus appuyée, mes paumes flattèrent ainsi les genoux et les cuisses. Un instant, je quittai la peau soyeuse, attendant un quelconque mouvement, battement de cils ou soupir. Inébranlable, le corps, pas plus que le visage n’émit de réponse. Évidemment, il en fallait bien plus, quand mon épaule se découvrit par inadvertance, laissant entrevoir le haut du sein. Un rapide coup d’œil vers moi trahit les pensées salaces de mon Maître. J’allais devoir continuer mon effeuillage étant sur la bonne piste. Une page se tourna avec le bruit du papier froissé que j’accompagnai d’un souffle, maugréant sur le tissu éponge et polisson qui tombait maintenant de mon autre épaule.— Oups ! expirai-je doucement, l’air contrit. Ce peignoir ne fait que glisser ! Il va falloir que je l’enlève complètement pour ne pas être gênée.L’œillade se fit plus longue, mon déshabillage plus rapide. Me servant de la totalité du vêtement comme d’un coussin pour mes genoux, je posais simplement devant lui, complètement nue, les seins narguant autant ses yeux que ses doigts. Telle une petite fille, mon corps se mut de droite à gauche, une moue sur les lèvres. Baissant les yeux, avec une petite voix triste, je commençai mon apitoiement :— Voyez comme je tremble de froid sans mon peignoir douillet, Monsieur ! Êtes-vous si cruel avec moi pour me laisser grelotter ? Regardez la pointe de mes seins qui réclame chaleur et attention !Menant le geste à ma parole, il tira sur mon téton afin de m’attirer à lui. D’un cri, je me rapprochai pour me coller entre ses jambes, toujours maintenue par ses doigts de fer. Me rattrapant à ses cuisses, je ployai légèrement sous la douleur. Endurcie par ses manœuvres devenues courantes, je résistai, sachant qu’il appréciait beaucoup cette technique de soumission. Excitée par son caractère strict et sauvage, je sentis mon sexe mouiller. De l’autre main, il saisit mon autre bout d’un geste vif.— Il ne faut jamais faire de distinction ni rendre l’un des deux jaloux, n’est-ce pas Manon ?— Bien sûr, Monsieur, répondis-je entre les dents, emportée par l’élancement.Son timbre de voix se faisant sourd, la partie était lancée. Suppliciée de la sorte, mon esprit lâchait prise sur ma volonté de me battre. Pourtant, mon but non encore atteint, je devais encore louvoyer. Vaincue en apparence, les mains jointes dans le dos, signifiant ma reddition, la tête penchée en avant et les yeux clos, je souffrais en silence, seulement trahie par quelques gémissements lorsque la pression sur ma peau se faisait plus vive. Rasséréné par mon comportement, l’étreinte diminua d’intensité, allant même jusqu’à libérer un sein. Tel un pénitent, mon corps s’abaissa devant lui, offrant à sa convoitise, mes fesses offertes comme le tribut de mes péchés. Ainsi disposée, vulnérable à ses desseins, je lovai ma joue contre l’accoudoir du fauteuil, cambrant les reins. Mes doigts indiquant le chemin à suivre vers mes profondeurs chaudes et douces. Pendant un instant qui dura des heures, rien ne se passa. Que comprenait-il dans l’offrande que je lui proposais ? Mon artifice un peu grossier allait-il le faire succomber, ou n’accepterait-il pas de se laisser piéger par sa soumise ? La réponse vint par le claquement soudain sur ma fesse innocente qui laissa sans aucun doute la trace de sa possessivité.— Si tu souhaites quelque chose, Manon, tu vas devoir en payer le prix, me déclara-t-il en affirmant son contrôle. Cela te convient-il ?Me remettant difficilement de la force inhabituellement employée, je lui répondis oui. Avalant ma salive tout en serrant la mâchoire, je me préparais à une bataille dont cette fois, je craignais ne pas en sortir indemne. M’aidant à me relever, je fus penchée sur le dossier du siège moelleux, les chevilles emprisonnées de part et d’autre des pieds du meuble. Quant à mes mains, elles furent attachées par l’avant aux deux autres pieds. Les cordelettes, à la limite de s’immiscer dans ma chair, annonçaient la teneur, presque inquiétante, de mon devenir. Bien que cette préparation ait été faite avec délicatesse et attentions, mon cœur accéléra sa cadence. À mon oreille, Edgar glissa quelques mots doux, espérant peut-être me réconforter. Je regrettais tout à coup ma folie, maudissant mon entêtement. Les yeux fermés, j’attendais ma sentence que finalement je souhaitais dure, corrigeant ainsi mon plus grand défaut. Une larme perla à mon insu et vint s’écraser sur le velours ocre, laissant l’empreinte indélébile de mon orgueil. La seconde perle manqua sa cible et s’écrasa sur le doigt d’Edgar, posté sur l’assise. Avec bienveillance, il frôla ma peau, câlinant autant mon derme que mon esprit tourmenté.— Chut ! N’aie aucune crainte, Manon. Je ne suis pas là pour te blesser, mais te molester un peu, d’accord ?Son trait d’humour dessina un sourire sur mes lèvres et m’apaisa un peu. Il se voulait rassurant, toujours avec ce soin de me sécuriser tout en me rudoyant également. Ce mélange de bestialité sans égard et d’intenses attentions me bouleversait toujours et m’enivrait à la folie. Puis, mon regard se figea sur l’instrument qu’il tenait. Blafarde d’un seul coup, je compris son intention. Comme pour me répondre, il me demanda :— Qu’es-tu prête à supporter pour moi en échange de ta demande, Manon ?Sa proposition me glaça le sang. Depuis notre première fois, j’avais goûté à la douleur, de façon modérée, disons plutôt une souffrance mesurée, adaptée. Jamais je ne l’avais ressenti comme la géhenne. À certains moments, il m’était apparu que je l’endurais de manière plus assurée. Comme une sorte d’entraînement qui me valait plus d’endurance. Certes, l’adjonction de souffrances faisait partie intégrante du mode de fonctionnement d’Edgar. Mais nous n’en usions pas à chaque étreinte. Son sadisme se manifestant plus souvent par des contraintes psychologiques, plus que par des outrages physiques. Pourtant, comme aujourd’hui, je le soupçonnai de transgresser son penchant mental par une agression corporelle plus marquante à tous points de vue. Les stigmates ainsi laissés signeraient son emprise sur mon corps de façon plus significative que toutes les actions menées sur ma psyché, du moins momentanément. Alors oui, je serai prête à supporter les affres des coups d’Edgar si cela lui plaisait. Je ravalais ma peur, m’armant de courage pour affronter mon épreuve.— Je suis prête à tout ce que vous désirez, Monsieur, pour vous plaire !Un battement de paupières signifia son assentiment, un léger sourire, sa satisfaction. Ce fut sa seule réponse et il se déplaça derrière moi. La prévenance qu’il manifesta en me caressant doucement la fesse témoigna de sa clémence envers moi. J’avais confiance en lui, tout simplement. Mais quand le premier coup me frappa, je ravalai ma certitude. Cette fois, il mettrait ma résistance à dure épreuve, sans nul doute ! Les horions se succédèrent à différents rythmes, me laissant tantôt à bout de souffle et de larmes, tantôt lascive, épuisée par l’adrénaline. Sans le voir, je devinais les chemins imprimés sur ma peau par la lanière de cuir dessinant une carte géographique. Étrangement, je me sentis encore plus en chaleur que d’ordinaire. La douleur ressentie aurait dû me faire tout arrêter, d’une simple parole. Mais je ne le pouvais et ne le voulais pas. Ce n’est pas que je souhaitais en subir plus, non, mais mon corps tout entier brûlait. Sa présence, fauve, autour de moi, venant me respirer de temps en temps, cherchant dans mon regard, dans mon souffle l’approbation de continuer, augmentait mon besoin de lui. J’étais incapable de le quitter et encore plus dans cet instant. Sanglée, mais libre en fin de compte, je décidais tout. La force me revint immédiatement lorsque je compris cela. Relevant la tête avec fierté, mes yeux rencontrèrent les siens emplis d’une lueur nouvelle. S’approchant de moi par-devant, la joue recouverte de sa paume, un sourire sur ses lèvres.— Merci, Manon, pour tout ce que tu m’apportes, me déclara-t-il presque inaudiblement.— J’en suis fière et heureuse, Monsieur, lui répondis-je sincèrement.Lorsqu’il libéra mes mains des accoudoirs, je me redressai lentement, exhibant ma poitrine tendue et majestueuse. Telle une figure de proue, offrande pour apaiser les dieux et Edgar, je pris appui sur le dosseret. Le suivant du regard, je dus légèrement tourner le visage en sa direction. Curieux de l’effet de ses actes sur ma peau diaphane, je jalousai sa vision. Son empreinte physique me devenait vitale. La sensation perdurant de longues heures après m’imprégnait de son être au plus profond du mien. Collé contre moi, ses mains parcoururent mes flancs, mes seins et mon ventre, épargnant volontairement les endroits endoloris. Mes bras le rejoignirent par le haut, enserrant sa tête. De doux baisers se posèrent tour à tour sur ma nuque et mes épaules. Mon sexe hanté par le vide me rappela sa propre douleur. Ondulant des hanches, je suintais d’une manière indécente. Mes gémissements en disaient plus long sur mes envies que sur ma douleur passée. Maintenant, je crevais littéralement de sexe. Doucement d’abord, pour enfin crier mon besoin, je n’en pouvais plus de ses attouchements qui me laissaient tremblante. Il poussa pourtant le vice jusqu’au bout.— Que désires-tu, Manon ?— Vous, Monsieur, je vous veux, vous ! S’il vous plaît, libérez-moi !— Comment veux-tu que je te libère ?— Fort ! Fort, Monsieur !Et brutalement, il entra en moi, me possédant d’un seul coup. Je hurlai. De douleur ou de plaisir ? Peut-être des deux à la fois. Nous entonnâmes alors un concert de râles. La vigueur qu’il déploya n’était d’aucune mesure identique avec les fois précédentes. On aurait dit qu’un déclic venait de se produire. Une nouvelle tournure des choses. Une délivrance ! Voilà exactement ce que je ressentais. Et Edgar partageait mon point de vue. Son attitude avait changé. De distant, il se rapprochait de moi, incontestablement. Nous paraissions plus en phase, plus proche. Il me semblait aussi mieux le comprendre. Sentant ses doigts investir mon sexe pour de nouveau le réveiller, je m’ajustai à ses hanches, le collant honteusement. Toujours attachée par les pieds, mon champ de manœuvre était plus que réduit, et ma seule possibilité consistait à jouer de mes mains par l’arrière. Me penchant vers l’avant, j’offrais de plus amples options, ce qui était à l’évidence son but maintenant. Frottant doucement son bas-ventre contre l’entrée devenue béante d’envie, il jouait de mes sensations et des siennes. Il avait toujours le temps pour arriver à ses fins. La patience qualifiait cet homme aussi bien que la perversité. Faisant courir sa verge le long de ma fente, il attendait mes réactions, trempant de temps en temps sa queue contre mon entrecuisse plus qu’humide. Il remontait ensuite vers l’antre accueillant. J’étais devenue adepte de la sodomie à un point inimaginable seulement un mois auparavant. Il avait le don de me faire désirer sa queue au plus profond de moi. À la fois provocatrice de supplice et libératrice d’orgasmes incroyables. Les sensations ressenties par cette voie n’avaient nul égal à la voie dite classique. Et si jamais les deux orifices étaient comblés en même temps, l’apothéose était alors atteinte ! Mais Edgar ne se contentait pas simplement d’aller et venir comme tout un chacun, non il avait cette particularité de faire de cette pratique, un moment spécial.— Tu as encore envie de moi, Manon ? me demanda-t-il l’air innocent sachant bien les réactions que me produisait sa torture.— Oui, Monsieur, j’ai envie. S’il vous plaît ! le suppliai-je comme il aimait que je le fasse dans ces moments.— Je ne pense pas que tu aies suffisamment envie. Tu mouilles à peine.Sa réponse mensongère s’accompagna d’une entrée timide de son gland dans mon anus. À peine une seconde au chaud qu’il se retirait déjà. Il s’amusa à ce petit jeu plusieurs fois. Je sentais perler des gouttes le long de mes cuisses. Mon ventre brûlait. Son sadisme déconcertant excitait encore plus mes neurones en ébullition et ma chatte en feu. Je poussais vers lui mon corps autant que les liens tenant mes chevilles me le permettaient. Voyant ma feinte, il déclara que cela n’était pas raisonnable, n’étant pas décideuse de mes étreintes. Abruptement, il repoussa mon dos sur le dossier et me promis de me rattacher les poignets si je recommençais. Les bras sur les accoudoirs, libres encore de leurs mouvements, je me ravisai sur ma conduite espiègle.— Bien ! dit-il, satisfait de mon attitude docile. Je souhaite te voir beaucoup plus encline à me plaire, Manon. Tu prends des initiatives intolérables, je trouve. J’attends de toi de l’exemplarité. Tu en es capable !— Oui, Monsieur. Je vous demande pardon pour mon attitude. Je vais tâcher de me contrôler, Monsieur.— Tâcher ? Je pense que tu vas y parvenir sinon je te punirai, Manon. Et de manière plus dure, fais-moi confiance pour cela.Je déglutis difficilement, fermant les yeux sur des pensées qui me donnaient des frissons. Notre relation ayant changé, je m’attendais effectivement à une évolution importante. Qu’allait-il me réserver ? Quels supplices, exquis et terribles à la fois, me ferait-il vivre ? Mon imagination débordante provoqua une vague de plaisir qui m’entraîna malgré moi, vers un début d’orgasme. La simple allusion à nos ébats futurs me remplissait de plaisir. J’avais hâte de vivre des moments encore plus intenses avec lui et mes tremblements mêmes imperceptibles indiquaient à Edgar mon état. Ses deux paumes parcoururent le chemin de mes avant-bras jusque sur mes fesses.Attouchements légers, parfois plus appuyés suivant l’intensité qu’il y mettait en réaction à mon épiderme. Si j’avais pu écarter les jambes pour l’accueillir vers mon tréfonds, je n’aurais pas été aussi vulnérable qu’à cet instant. D’un geste rapide, il écarta mes lobes pour y loger encore le bout de sa verge écarlate. Je le savais ardent surtout après ces préliminaires, mais aussi infatigable quand il était question de me faire attendre le plaisir ultime. Il se retira encore pour y plonger de nouveau. Échauffée par tant de promesses, j’appelais intensément sa clémence. Enfoncé de quelques centimètres, il ajouta au martyre en m’effleurant le clitoris et ma main plongea le rejoindre.— Tss ! Tss ! Manon ! Remets ta main sur le fauteuil immédiatement !Son timbre de voix devenu cassant, j’obéis sans attendre. Tourmentée de la sorte, car voulant être remplie rapidement, je gémis inlassablement, espérant le faire craquer. Il accéléra le rythme sur mon bouton qui s’enclencha et libéra le cri de délivrance tant attendu. Concomitant à son geste délibéré, il s’enfonça en moi avec lui aussi le même cri rauque que moi. Quelques coups de reins bien sentis me firent voir qu’il contrôlait parfaitement la situation. Sa seconde main, ayant abandonné ma fesse, s’agrippa à ma chevelure, signe de mon assujettissement total envers lui. Son visage grimaçant collé au mien, je sentais son plaisir se joindre à l’unisson. J’étais à lui, rien qu’à lui et ce sentiment me bouleversait. Plus loin qu’une jouissance physique, nos esprits se fondaient en un seul, animés par les mêmes projets. Reprenant son souffle et me laissant également me ressaisir, il défit les cordes qui avaient si habilement joué leur rôle amplificateur de luxure. Je m’écroulai dans ses bras qu’il fit bienveillants. Allongée sur le lit, il me ramena un verre d’eau, prévenant également de mon bien-être. J’étais bouillonnante, trempée de sueur, je n’arrivais plus à bouger. Surprise par le sommeil, je sombrais rapidement. Je ne sais pas combien d’heures défilèrent avant que je ne refasse surface, mais le soleil était déjà bien bas et Edgar introuvable. Lentement, je me dirigeais vers la douche où l’eau chaude, potion calmante, m’apporta le réconfort à mes blessures. Mon dos lézardé d’estafilades rosées m’alarma. Celles de mes fesses tiraient plus sur le rouge.— Ne t’inquiète pas Manon, cela ne durera pas.Sa voix me fit sursauter et je manquai de glisser sur le sol encore humide de ma sortie de douche. Toujours à mon secours, il me rattrapa de justesse avant que je ne me brise le cou. Enserrée dans ses bras forts, mon inquiétude se dissipa et une idée canaille me vint en tête.— Des marques plus durables ne me dérangeraient pas Monsieur.— Ah oui ? En êtes-vous sûre, Manon ?Devant mon acquiescement, il rétorqua :— Pour qu’elles durent, il faut taper plus fort. Seriez-vous capable de le supporter ?J’hésitai un instant, prenant toute l’ampleur de sa question. Cela impliquait forcément plus de douleur. Mais mon corps, ou plutôt mon vagin me rappela les plaisirs ressentis alors. Ma réponse fut donc claire et sans controverse.— Oui, Monsieur, je l’assume !Un petit rire, comme il en avait le secret, se fit entendre, sous-entendant mille possibilités. Une émotion inquiétante s’empara de moi, malgré mon assurance provocatrice. Je restais un moment seule dans la salle de bains pour finir ma toilette. Comme j’avais pu le constater, Edgar avait profité de ma sieste pour faire la sienne. Il s’affairait maintenant en cuisine pour combler nos estomacs bien vides après tant d’activité sexuelle. Je sentais mon ventre hurler aussi fort que moi tout à l’heure, mais pour d’autres raisons. Ragaillardie de mes ablutions et de mon repos, je déboulais dans la salle à manger, toujours avec la même idée en tête. Mon combat n’était pas fini, je comptais toujours gagner la partie. Légitimement, je me sentais en position de force, ayant « payé » pour ma demande.Le problème majeur était surtout la manière d’aborder de nouveau le sujet. Délicat avec Edgar. Il fallait y mettre les formes et avancer des arguments justifiés. Je n’oubliais jamais qu’il était habitué aux négociations et que de mon côté, mon travail m’amenait également à lutter. Cependant, j’allais user d’autres armes dans cette « guerre ». Assise à table, je dégustai le plat préparé avec soins. Je devais avant tout prendre des forces, ce que je fis deux fois d’affilé avant de m’attaquer aux desserts, car pour Edgar, un dessert n’était jamais suffisant pour assouvir son besoin de sucreries. Et voilà qu’une idée vint germer dans mon esprit. Je me lançai :— Monsieur ? Puis-je vous servir votre dessert moi-même ?Un peu surpris par ma demande étrange, il se laissa convaincre toutefois. En me levant, je pris l’assiette contenant la forêt noire et vint me loger devant lui en m’asseyant sur un recoin de la table. Cette fois, ce fut mon pan de peignoir qui glissa malencontreusement de mes jambes, laissant entrevoir ma fente noire, légèrement luisante. Je fis bien attention à écarter suffisamment les cuisses, laissant libre cours à l’imagination fertile de cet homme capable de tout. Délicatement, je prélevai une cuillérée de gâteau agrémenté de crème que je présentais à l’entrée de sa bouche. Accompagnant l’ouverture de celle-ci en imitant le geste, comme une maman donnant la béquée à son enfant, Edgar avala sa bouchée en zieutant maladroitement le triangle à peine velu de mon intimité. Je renouvelais mon geste plusieurs fois, en ouvrant plus grand le compas de mes jambes. Je comptais bien sur le mélange sucré salé que je lui servais pour obtenir toute satisfaction.— Vous ne m’avez pas répondu tout à l’heure sur ma proposition de sortir en club, Monsieur. Avez-vous pris une décision qui nous apporterait encore du plaisir ?Je gazouillai à son oreille en enfournant plus de crème dans sa bouche, l’empêchant de parler. De la chantilly rata sa cible.— Oups ! J’ai fait une bêtise. Je vais devoir réparer, m’excusant en le léchant langoureusement aux commissures des lèvres.En m’appuyant sur le rebord de la table, je me penchai dangereusement vers lui, dévoilant un peu plus de mon physique. Ma jambe le contourna pour se positionner sur sa chaise. Ainsi présentée, seul le nœud de ma robe de chambre masquait la vue de l’ensemble de mes attributs. Cela ne fut pas un problème, car d’un seul coup, l’attache se défit pour laisser apparaître ma peau à nu. Autoritairement, il me positionna bien en face de lui, en me rapprochant de son propre corps. Mes fesses assises sur le coton glissèrent facilement et ma chatte complètement trempée, devant son nez. Je n’eus à peine que le temps de voir son regard de braise avant qu’il ne plonge pour glisser une langue inquisitrice au plus profond qu’il pût. Bien bête, je me retrouvais prisonnière de ses caresses buccales et en peine pour poursuivre mon interrogatoire. Ahanante, j’essayais de formuler quelques phrases pour obtenir mon autorisation. Mais prise à mon propre piège encore une fois, je ne savais qu’haleter et gronder mon plaisir. Expert en cunni, ce que j’avais rarement l’occasion de bénéficier, je perdis tout espoir de victoire. Luttant en vain face à un adversaire qui retournait si bien les combats à son avantage, je finis couchée sur la table au milieu des spaghettis et de la tarte au citron qui attendait son tour. J’enserrai fort la tête qui signait mon arrêt de mort au moment de mon orgasme. Fermant les yeux, perdue dans mes pensées désolantes de ma faiblesse, il chuchota à mon oreille en s’insérant en moi pour la énième fois :— Trouvez-vous une tenue sexy, mais pas trop provocante. Nous irons samedi soir, me confia-t-il dans une expiration de plaisir.À suivre…