Un week-end torride. DimancheJean-Pierre, consultant, en déplacement, tombe amoureux de Laure, étudiante et escort-girl occasionnelle, qu’il a rencontrée comme un « cadeau ». Il la revoit dans une soirée mondaine en compagnie de Clara, son « amie » et collègue.Clara, bisexuelle, lui apprend que Laure est homo… et attire Jean-Pierre chez elle, en laissant son amie avec son « client », qui va lui faire des ennuis. Il retrouve Laure dans sa chambre d’hôtel. Elle s’y est réfugiée. Ils passent la journée ensemble, et se découvrent l’un l’autre à travers des jeux amoureux inattendus.Puis Laure s’installe par peur chez Clara, laquelle invite alors Jean-Pierre à les rejoindre… Mais, elle doit partir d’urgence, se faire oublier, et reprend ses études à l’étranger. Confiante, elle laisse Jean-Pierre aux bons soins de Clara…Il vit avec elle, sans nouvelles de Laure, une relation tendre et ambiguë. À son tour, sa mission terminée, il part et se retrouve seul. En participant à un congrès à l’étranger, il retrouve Laure par hasard. Bloqués sur place par des retards de vols, ils reprennent leurs jeux amoureux, puis décident de rester un peu, avant de devoir se séparer à nouveau.Laure poursuit sa découverte de l’amour hétéro, mais sa relation avec Clara la perturbe, laissant Jean-Pierre perplexe. Celui-ci revient et se retrouve seul, torturé.Mais Clara, abandonnant son job, lui apprend qu’elle va se marier et s’invite chez lui. Une vie commune de quelques jours, faite de retenues, mais la chair est faible…Laure fait la surprise à Jean-Pierre de revenir pour un week-end…Clara les surprend le lendemain. Le trio se forme dans des jeux amoureux, puis dans une journée à trois, égrillarde. Enfin, pour Laure et JP une soirée très chaude au restaurant, dans le parking, et de retour chez JP…Décidément Laure se dévergonde et le triangle est formé…Chapitre 9. Un week-end torride. DimancheDimanche matin.Je me lève, Laure dort encore.Seul, en slip et en roue libre, je me laisse aller à penser en rangeant ma cuisine.C’est le moment de la journée où mon esprit divague, fait le point.Laure repart cet après-midi… et je ne la reverrai que dans trois mois, au mieux…Nous déjeunons tout à l’heure chez Clara. Ne pas oublier un bouquet…Elle a passé la nuit avec son futur… j’en souris, l’imaginant avec cet homme qui semble loin de ses aspirations sexuelles… comme quoi !Je repense à Laure. À moi – j’ai maintenant plus de 32 ans – le temps peut être d’être créatif… Hier, avant de rentrer de chez Clara, j’ai fait un achat spécial, mû par une idée derrière la tête qui germait inconsciemment, et qui se développe fort à présent : nous marier.Je me félicite de cet achat anticipé.Laure… Je l’aime, elle m’aime et j’incarne pour elle le compagnon qui lui permet de trouver son équilibre, de maîtriser ses complexes, de vaincre ses inhibitions.Comme un père ? Je souris à nouveau. Souvent les filles recherchent chez l’élu de leur cœur l’image protectrice de leur géniteur. On le dit.Alors ? Une idée simple s’impose : l’épouser. C’est décidé.o-oM’affairant sur la cafetière, j’éclate de rire. Pourquoi pas ? Je me vois lui en parler, sa surprise, son refus peut-être, mais ça m’étonnerait ; sa joie donc, que sa joie.— Tu parles tout seul maintenant, tu ris de quoi ?Je ne l’ai pas entendue arriver derrière moi.Surpris, je me retourne.Laure se tient debout, vêtue de ma chemise d’hier, pieds nus, la tête en bataille, se grattant la tête et baillant aux corneilles.Chemise non boutonnée, le spectacle qu’elle m’offre est ravissant.Ses formes pleines, souples, ses seins qui se rient de la pesanteur, leurs bouts délicats et prompts à réagir, ce ventre juste un peu rond à la peau si douce, ce minuscule triangle de sa toison bien taillée où j’adore m’égarer… Ah ! Laure ! Fille d’Eve !Elle sourit de m’avoir vu l’admirer quelques secondes, et lâche :— C’est le froid qui m’a réveillée, toi parti. Tu riais de quoi… ou de qui ?Elle m’enlace, m’embrasse, jetant un coup d’oeil sur le café qui passe… D’une main je lui parcours le corps sous la chemise : tout est en place, chaud, accueillant.— Hier soir… murmure-t-elle, c’était bien, hein ? Je me dévergonde ! Et puis comme j’ai eu du plaisir ! J’ai joui, joui… ça n’en finissait pas ! Orgasme multiple, non ?Mes doigts cherchent à énerver ses tétons, qui se dressent aussitôt, comme me reconnaissant et saluant ma visite.Elle me repousse, gentiment, une tape sur la main aventurière.— Obsédé ! me jette-t-elle, insiste… et je te saute dessus ! Et donc tu riais ?— Oui… en pensant à toi ! Et à la nuit qu’a dû passer Clara !— La pauvre… c’est sûr, ça doit la changer d’un certain Jean-Pierre ! persifle-t-elle en souriant, et tu riais « aussi » de moi ! Raconte…— Ta remarque sur Clara… commencé-je.— Est justifiée ! me coupe-t-elle, tu la baises bien ! Très bien, même, elle me l’a dit !— Quoi ! Elle t’a parlé, de… m’insurgé-je— De vos coucheries ! Et en détail ! Oui… tu sais nous les filles ! Et ça nous excite !Et elle éclate de rire, la garce !— Tu verrais ta tête ! poursuit-elle, elle réfléchit puis ajoute : une tête de lapin, tiens ! c’est ça une tête de lapin, tu baises comme un lapin !Elle s’assoit, prise d’un fou rire en m’observant, et reprend hilare :— C’est pas grave ! J’ai aussi mon compte… tant que tu peux fournir !L’image du gros bourdon dans la ruche me revient. Et aussi celle de l’étalon qui assure des descendances de champions hippiques… Un peu des deux !— Eh ! tu riais de moi… et bien ? me relance-t-elle, me tirant de mes réflexions sur ma condition masculine de l’instant.— Euh ! oui… Je t’expliquerai, plus tard, une surprise sans doute !Un haussement d’épaules m’indique qu’elle n’insistera pas.Nous déjeunons, côte à côte. Je m’amuse à l’agacer, cherchant sous la chemise entrouverte ses bouts de seins. « Mignons ces bouts… c’est marrant, ils se redressent ! »Bouche pleine, mastiquant, elle se dérobe : « Arrête… mais arrête… »Puis je glisse ma main à plat entre ses cuisses serrées.Elle manque s’étouffer, déglutit, me bloque la main.— Mais c’est pas vrai ça ! Moule du matin, moule qui a faim ! s’esclaffe-t-elle. Attention, elle est carnivore… bouffe tout c’qui passe ! Les bigorneaux…Je la prends par le cou, l’embrasse aux coins de la bouche, et murmure :— Même une langue, juste pour la réveiller, la moule ?Pour toute réponse, levant les yeux au ciel, elle me prend la tête, soupire, déplace sa chaise, et me pousse à me mettre à genoux entre ses cuisses qu’elle ouvre largement. Ses mains me plaquent à son bijou caché, déjà palpitant, puis bascule son bassin en avant…— Mange-moi, bois-moi… gémit-elle en me tenant fermement par les cheveux.Avec bonheur, mes lèvres, ma langue, retrouvent ces saveurs que j’aime tant. Douceurs d’abord un peu humides, puis bientôt frémissantes et pleurant leur plaisir.Mes lèvres recueillent des liqueurs enivrantes et brûlantes, des frissons subtils.Laure souffle, se tétanise, le ventre tendu vers la caresse.— Tu exagères… ahane-t-elle, au petit déjeuner !Quelques instants plus tard, se cramponnant à la table, renversant nos bols, elle laissera aller sa jouissance dans un râle de gorge…Elle ne voulut pas me rendre la pareille : « Je te réserve pour tout à l’heure ! Ne t’inquiète pas ! » avait-elle conclu en me relevant et en m’essuyant les lèvres d’un coup de langue.Je serai toujours ravi de sa gourmandise, de ses élans, de sa disponibilité.o-oLa matinée passe en flânant au lit, à parler, à chahuter. Par moment nous parlons de son départ, de son retour dans trois mois. Un peu marre de ce cirque.— Cette fois je n’aurai que les soirées et les nuits… mais je vais voir, il y a peut-être une solution, pour que je revienne plus tôt, peut-être finir les études ici.— Et après… que feras-tu ? lui demandé-je, inquiet plus que curieux.— Après ? Je chercherai du boulot. Ce n’est pas ce qui manque…— Mais où, surtout ? Ça peut être important, non ?Je pense bien sûr au mariage, à notre vie après.Ses yeux se font soucieux. Elle hésite.— Important… pour nous, tu veux dire. Oui, l’avenir… Je préfère ne pas trop y penser, on verra à ce moment, j’y pense quand même.Elle frémit, va pour ajouter quelque chose, se ravise et élude :— Je vais me préparer. On va chez Clara… lâche-t-elle sans me regarder.Nous achetons un gros bouquet de fleurs pour Clara et, frais et pimpants, nous arrivons chez elle. Une pensée à ce moment pour nous trois. Loin d’ici, dans des conditions complètement différentes, chez la même Clara. Que d’événements depuis !Elle nous accueille, tout sourire, décontractée, en jean et t-shirt.— « Il » est parti il y a peu… quelle nuit ! nous dit-elle en riant.Nous apprenons qu’il s’appelle Arnaud, est beau, gentil, intéressant, « argenté », bonne famille, bonne situation : bref, une idée de l’homme « idéal ».— Le mari parfait ! conclut Clara, mais…— Pas un amant… achève Laure en faisant la moue, hein ?— Tu as deviné ! Je rame, mais je rame ! Enfin, bon… continue Clara en souriant, j’ai quand même réussi à ce qu’il me fasse une minette. Laborieux !Laure éclate de rire.— Bah ! Tu as Jean-Pierre ! dit-elle en me tapant dans le dos.Je feins de m’irriter, trouvant la plaisanterie un peu limite !— Si ça ne vous ennuie pas… je ne voudrais pas passer pour le sauteur de service !Clara se retient de pouffer.— Excuse-moi ! murmure Laure, mais non, pas le sauteur, je retire… voilà  ! Un chevalier servant, attentif, galant, ça ira ?À mon tour je ris pour détendre une atmosphère qui me semble tendue, tout à coup.— Ce n’est rien ! Après tout c’est un peu vrai… et je ne m’en plains pas !Et nous esclaffons tous les trois… l’air complice.o-oL’apéro est servi, nous sommes assis autour de la table basse du salon, et devisons de tout, heureux simplement d’être ensemble.Je profite d’une pause pour me lever soudain, à la surprise de mes deux femmes.— Oh ! Toi, tu vas faire un discours ! me plaisante LaureJe souris, me tiens bien droit, et prends une profonde inspiration.L’instant est délicat. J’opte pour un ton officiel de sous-préfet.— Clara… Clara, en tant qu’amie de toujours et amie intime de Laure, j’ai l’honneur ici et maintenant… de te demander la main de Laure !Et vlan ! Les deux filles sont pétrifiées, et me regardent, incrédules.Clara bredouille, en articulant difficilement :— Tu, tu me demandes, sa main… hein ? Quoi ?Laure se lève, blême.— C’est une blague ! Tu veux… tu veux te marier avec moi ?Clara, qui n’en perd pas une, murmure, mutine et espiègle :— Laure, ma chérie, c’est à moi qu’il a demandé… tais-toi !Abasourdie Laure est statufiée.Clara, amusée, se lève à son tour et pontifie :— Et bien, mon ami… nous allons étudier votre proposition ! Vous semblez avoir les qualités requises… pour les avoir personnellement expérimentées ! C’est oui, donc !— Clara ! s’écrit Laure sortant de sa léthargie, j’ai mon mot à dire, non ?— Non ! coupe sèchement Clara en me jetant un coup d’œil.Laure, toujours debout, me regarde les yeux embués, se tordant les mains.— Tu es fou… mais tu es sérieux ? Moi ? Non… tu es fou !Clara, en riant franchement soutient son amie, et reprend :— Remets-toi ma puce, ce n’est pas la fin du monde ! Alors, c’est oui ou c’est non ?— C’est pas possible… murmure Laure. Tu voudrais qu’on se marie ?Clara la secoue et, provocante, déclare dans un sourire:— Si tu ne le trouves pas assez bien pour toi, moi je le prends, sans problème !Laure regarde son amie, la repousse et vient se jeter en pleurs dans mes bras.— Ouiiiiii, s’écrit-elle, ouiiiii !Nous nous embrassons, je lui sèche ses larmes, et doucement je la raccompagne pour la rasseoir, la caler dans les coussins du canapé.Clara est hilare, les larmes aux yeux également.— C’est d’un ringard… commente-t-elle, se marier ! On le dit « avant », mais quand ça vous tombe dessus, c’est merveilleux ! On ne changera pas les femmes !— Je n’en reviens pas ! murmure Laure, je ne réalise pas ! Jean-Pierre, réfléchis quand même… Moi, la paumée !— Tiens ! lui dis-je pour toute réponse en posant un petit paquet sur ses genoux.— Pour moi ?Et elle s’empresse de l’ouvrir.Un simple jonc en or avec serti, un petit brillant. « Oh ! Tu es fou ! » s’écrit-elle, « tu me le mets ? » et elle se lève pour m’embrasser, retenant ses larmes.Radieuse, toute excitée, elle m’invite à venir près d’elle pour m’embrasser cette fois à pleine bouche. Un long, long baiser.o-oAprès cet événement imprévu nous faisons honneur au repas préparé par Clara.Celle-ci nous place l’un à côté de l’autre, face à elle. « On ne sépare pas des fiancés » dit-elle en retenant son émotion.Une ambiance folle règne, où nous parlons de nous, du mariage de Clara et maintenant du nôtre avec Laure.L’idée survient naturellement.— Et si nous faisions ça le même jour, au même endroit ?Mais oui… bien sûr… et l’affaire est entendue ; reste à l’organiser…— Et avec Laure nous enterrerons notre vie de jeune fille en même temps ! précise Clara en riant, cherchant mon regard.— J’imagine que ça va être chaud ! dis-je, me souvenant de ce qu’elle m’avait dit à ce sujet.— Euh oui ! dit Laure, il faudra que l’on se trouve deux beaux gars ! Rien que pour les énerver ! Et adieu ! Ou deux filles, des blondes à gros seins !Clara me jette un coup d’œil.— On verra, on verra, j’ai une idée, on en reparlera… pouffe-t-elleLaure se tient tout près de moi, ne me lâche plus la main. Très câline, elle nage dans le bonheur de notre projet. Sa tête se laisse aller sur mon épaule et, souvent, m’applique des petits baisers. Clara nous observe, attendrie.— Vous êtes beaux tous les deux, deux pigeons ! Je vous envie…Dessert et champagne à présent. Nous sommes repus, les joues un peu rouges, les yeux brillants. Clara s’empare de la bouteille. « On va fêter ça… » s’écrit-elle en la débouchant.Le bouchon saute trop vite et nous sommes largement aspergés, d’autant qu’elle essaie d’arrêter le jet avec la main… Rires. Clara et Laure sont bien douchées, et chacune s’en lèche les lèvres.— Ah bravo ! s’écrit Laure, je suis trempée ! Et toi ma chérie, tu t’es vue ?Clara, penaude mais riant, dit vouloir aller se changer.Laure intervient, enjouée :— Non ! Ici Clara ! Aller, Clara ! A poil, à poil, à poil ! imitant le refrain bien connu…— Chiche ! lance-t-elle, mais toi aussi ! Je vais t’aider…Et elles se lèvent, l’une enlevant le chemisier ou le t-shirt de l’autre dans un chahut des mains et des bras.Toutes les deux en soutien-gorge, elles s’essuient à petits coups de langue en rigolant comme des gamines. Je n’en perds rien, les admirant, appréciant ces seins bien fermes contenus dans la lingerie fine… Magnifique ! Le plaisir des yeux, le plaisir des dieux…Pause. On se rassoit et on déguste le gâteau et ce qui reste de champagne.Pas un instant aucune n’a songé à se couvrir… et elles sont là à me narguer de leurs trésors, sans aucune gêne.Laure soupire, place sa tête dans mon cou, me prend le bras pour que je l’enlace. De cette manière ma main est à la hauteur de sa poitrine, tout près.— Je suis bien… souffle-t-elle, tellement bien !Elle bouge sa tête, cherche mes lèvres, me prend la main toute proche et me la plaque sur un sein. Le contact de la dentelle et mes doigts qui palpent cette chair ronde et souple m’électrisent et lui déclenchent un petit gémissement.Clara, juste en face, nous observe, le regard un peu vague. Je remarque que sa poitrine semble gonfler, que ses tétons pointent, excitée de nous voir.— Je vais vous laisser la chambre… et aller faire un tour ! souffle-t-elleJ’entraîne Laure, accrochée à ma taille, dans la chambre de Clara.Au passage elle jette à Clara : « Juste deux minutes ! On revient… »o-oUn long baiser passionné, debout, pendant qu’elle me déshabille, puis à quatre pattes sur le lit, la tête dans un oreiller, retroussant sa robe elle me lance :— Viens, comme ça… en levrette, prends-moi ! Je suis prête, viens !La vue de ses fesses offertes sur un fond de fouillis de tissus, ses cuisses gainées de bas, et je suis fou amoureux… Ses doigts m’invitent, me guident, l’un repoussant le string.Je manque me tromper de chemin, butant sur sa rosette, ainsi offerte, qui semble m’inviter de son œil unique et plissé. Laure le sent, me retient. Une envie folle, soudain, de rentrer par là  ! Une pulsion… qu’elle semble partager.— Tiens, oui, essaie ! Oui ! Pousse ! s’écrit-elleC’est serré, elle crie, se mouille avec son jus, ondule, me cherchant plus fort.Elle rit, me regarde amusée. Ça tourne au jeu.— Mouille plus, viens, mets un doigt, essaie !Mais rien à faire, comme ça improvisé, ici chez Clara…— Ah ! une autre fois ! Viens, baise-moi, chuinte-t-elleElle est déchaînée, je me cramponne à ses fesses, et elle-même lance ses reins vers moi, dans un mouvement souple, puissant, s’écrasant à chaque fois sur mon ventre dans des flop flops redoublant l’excitation.Passant une main sous elle, elle me caresse et me masse les testicules.C’est divin ! Elle gémit à chaque assaut, qu’elle rythme par des « Oui ! oui ! »Les mains crispées dans les draps maintenant, elle râle sourdement, et soudain elle jouit, en hurlant, et en mordant l’oreiller.Puis aussitôt elle se retourne, s’assoit à demi, m’attire contre elle.— Retiens-toi, viens dans ma bouche, viens !Presque violemment elle me gobe, encore secouée par son orgasme.Quelques secondes où sa bouche gourmande me savoure, sa langue s’enroule dans un déluge de salive. Plaisir extrême… je vais bientôt exploser.— Laure ! gémis-je, pris d’un premier spasme.Ses mains cramponnées à mes fesses, elle m’interdit tout recul. Le sexe presque dans sa gorge je me déverse brutalement dans un sursaut des reins qu’elle accompagne tout en me maintenant fermement.Manquant d’air, elle me lâche une seconde, tousse, déglutit, et me reprend sauvagement.— Oh toi ! Toi ! marmonne-t-elle, mon sexe à la main, se barbouillant les lèvres, le visage de mon jus.Enfin, vidé, je m’assieds sur ses cuisses, mes mains sur ses épaules.Laure est rayonnante, les yeux brillants, le souffle court.D’un revers de main elle s’essuie en soupirant, se lèche les lèvres.— Je ne me reconnais pas… murmure-t-elle, mais j’aime, oh ! que j’aime ça !Je lui caresse les joues, d’un doigt, la ligne de ses lèvres entrouvertes. Elle l’embrasse, le mordille, le prend dans sa bouche, le suce comme un bon, les yeux dans les yeux.— Je vais être TA femme ? Sérieux ? me demande-t-elle en plissant les yeux.— Mais oui ! Tu veux pas ?— Cette question ! Mais tu es fou… J’y crois pas ! Toi et moi, mariés !Elle rit, m’attirant la tête sur sa poitrine.J’y suis bien, le nez, la bouche entre ses seins dressés. Ses mains dans mes cheveux, elle me materne, me berce.— Je t’aime… je t’aime… ah ! oui… murmure-t-elle en me griffant le dos.Et puis très doucement :— La prochaine fois, on essaiera encore, par derrière… hein ? Dans mon petit cul. Il faut du temps, et on aura le temps. Tu verras, je t’aimerai, comme une folle, je te ferai hurler, toi aussi…Quelques instants de tendresse, et nous rejoignons Clara.o-oCelle-ci est dans son canapé, rhabillée et changée, les joues rouges, feignant de lire une revue. Manifestement « remuée » par nos ébats bruyants, elle nous lance :— Et bien ! Vous m’avez détruit le lit ! C’est pas vrai, et moi, comme une conne, ici !Laure va l’embrasser, l’aide à se relever.— Pardon ma chérie… et merci ! Il y avait urgence, je pars bientôt, alors, tu comprends, des choses à dire à Jean-Pierre, à mon fiancé maintenant !Clara se gratte la tête, met les mains sur ses hanches.— Ah ! Tu sens l’homme, cochonne ! Ouais ! Entendu d’ici, chaud ! Les voisins… enfin, je suis heureuse pour vous deux.Laure part à la salle de bains et lui fait signe de la rejoindre. Elles parlent toutes les deux, pouffent, rient, sur un fond de bruit d’eau qui coule. Quelles pipelettes !o-oLe moment redouté arrive : le départ de Laure.Je suis un peu affligé. Trois mois, j’espère moins… et ce mariage décidé. Celui-ci aura lieu alors qu’elle n’aura pas encore fini ces p… d’études peut-être.Et après, que ferons-nous ? Beaucoup de questions et de réponses à trouver.Nous repassons rapidement chez moi prendre ses affaires, et Clara se joint pour la raccompagner à l’aéroport.La séparation est plus facile que prévu, presque banale, la perspective de son retour dans peu de temps y aidant.Et puis Laure est maintenant mieux dans sa tête… ce mariage, un avenir écrit.Nous parvenons à nous isoler avant l’embarquement. Mille baisers, des caresses, pendant que Clara attend patiemment dans un bar.Enfin, dans un dernier soupir, elle me dit, tremblante :— Tu as bien réfléchi ? Tu veux toujours de moi ? Comme femme ?Une hésitation, puis elle murmure :— Ne laisse pas Clara. Elle est secouée. C’est notre amie, hein ? Tu vois ce que je veux dire ! Sois gentil, elle le mérite… mais pas trop, hein ?Je veux bredouiller quelques mots mais elle me coupe.— Tu es un coquin ! Un sacré coquin… et j’aime ça ! Allez, bye !Et elle disparaît, se mêlant à la foule des départs…o-oJe recherche Clara.M’apercevant, elle se lève et m’entraîne par le bras.— On rentre ! Tu veux bien ? Ce soir je n’ai pas envie d’être seule. Chez toi ? Chez moi ? Comme tu veux… J’ai encore de quoi manger et boire. Je vais me saouler !— Le moral qui ne va pas ? risqué-je— Oui, enfin non, je sais pas. Le spleen… J’ai besoin d’une compagnie, d’un ami !Je lui prends la main, tout en marchant.— D’accord, chez toi… Je te coucherai quand tu me verras double !Elle rit, me serre la main.— C’est ça ! Tu me coucheras… et quand j’ai bu je ne me souviens de rien, tu pourras abuser de moi, me faire ce que tu veux, tout… Une poupée gonflable !— Oh là … une grosse déprime que tu as !— Eh ! Quand j’entends mon amie-e s’envoyant en l’air avec mon ami-i, qu’est ce que tu crois ! Et qu’elle s’en va, et qu’elle va se marier, et que mon futur mari, bof ! comme amant…Je l’entoure d’un bras, fraternel, et l’embrasse sur la joue.— Allez, viens ! Je vais te border, m’occuper de toi, comme une poupée…— Oui, sois doux ! Pour une grande malade, des piqûres, du sirop…o-oLe retour en voiture est silencieux. Elle bouge souvent sur son siège, nerveuse, croisant et décroisant ses jambes. J’entrevois la courbe de ses cuisses à travers le tissu de sa jupe longue et ample, tissu qui épouse parfaitement ses formes.Arrêtés, suite à un petit embouteillage, j’y pose une main qui lui presse doucement le genou.— Ça va aller Clara… lui dis-je, en essayant de la détendre.Sa main se pose sur la mienne, la serre.— Ça me fait du bien, c’est chaud… murmure-t-ellePuis doucement elle m’attire plus haut, à mi-cuisses. Je sens que dessous ça glisse, le grain des bas… Ah ! comme j’aime cette sensation !Elle me regarde, l’air las, mais un éclair dans les yeux, une bouche gonflée qui s’ourle.— C’est bon… chuchote-t-elle, rien que ça.Nous redémarrons et ma main l’abandonne. Plus loin un nouvel arrêt, et c’est elle qui me reprend, en emprisonnant ma main entre ses jambes, toujours à travers la jupe.— Oui… comme ça ! chuchote-t-elle à nouveau, je suis bien.Clara est plus détendue maintenant, et à chaque arrêt elle me reprend la main.Des pensées m’assaillent. Laure… Clara… Clara qui de toute évidence est en manque d’amour, de tendresse. Et Laure qui me pousse dans ses bras !Je l’aime bien Clara, mais bon… Et faire l’amour en copain ça existe ? Il faut croire…o-oVoilà , arrivés. Je m’écroule dans son canapé pendant qu’elle range un peu son appart.Elle me propose un verre, se préoccupe de mon confort.— Je suis contente que tu sois là  ! me dit-elle, fais comme chez toi, je prépare à dîner et je vais me changer.Plus tard, enjouée, alors que je m’absorbe dans un magazine elle me dit :— Tu me préfères comment ? Je veux dire, comment je m’habille ? Robe longue, pantalon, peignoir, sexy ou pas sexy ? Dis-moi…Je la regarde en souriant et provocant, pour la dérider :— Nue… slip et soutif, en bas ! T’as pas proposé !Elle rit, me menaçant d’un doigt.— Ah ça ! Ne me mets pas au défi ! Si tu veux le grand jeu ! Attention, tu assumes alors !— Quoi, j’assume… c’est à dire ? je réponds, narquois.— Tu assumes ! Tu sais bien…— Que je te saute dessus, que je te baise ! C’est ça ?Feignant la colère elle me lance :— Arrête ! Rien que ce mot ! Ah ! tu n’es pas sympa…Se reprenant, plus sérieuse, elle ajoute :— Bon je me débrouille. Aller on va passer à table, ressers-nous un apéro, corsé pour moi, ce soir, je bois !o-oElle s’est changée. Une robe longue d’intérieur, soyeuse, boutonnée devant, de l’encolure au bas de l’ourlet. Un décolleté discret qui néanmoins laisse plus que deviner sa belle poitrine.— Voilà , tenue sage, pour un Monsieur qui sera sage, me dit-elle presque froidement.— Oh ! si c’est pour les boutons, avec un peu de patience ! la plaisanté-jeNous buvons, et elle se ressert. Elle rosit, ses yeux brillent…— Tu bois trop ! lui dis-je. Tu es belle dans cette robe ! Et dessous, t’es comment ?— Dessous ? Devine ! Si tu voyais, sûr, sur le champ, tu me violes !Nous sommes assis l’un à côté de l’autre sur le canapé. En riant je fais mine de regarder entre deux boutons.— Non, non… répond-elle en me repoussant mollement, on est sages, tant pis pour toi !— Si, si, insisté-je, montre ; montre juste un bout !En soupirant, elle défait trois boutons à la hauteur de la poitrine et écarte. J’entrevois un soutien-gorge blanc en voile transparent… la chair d’un sein. Sublime, le blanc ressortant sur sa peau de brune.— Hop ! ça suffit… s’écrit-elle en refermant, tu veux voir la suite ?Sa respiration se fait plus forte, elle s’excite.Elle défait trois nouveaux boutons, à la hauteur du haut des cuisses, écarte. Cette fois le slip boxer qu’elle acheté hier « pour moi », lui aussi assorti, également en voile blanc.Je siffle, admiratif.— Ouais ! Super, c’est vrai que…— Et enfin, regarde… susurre-t-elle en déboutonnant quelques boutons plus à mi-cuisses.Et là , c’est le haut de bas blanc que j’aperçois !La garce ! le catalogue complet, et elle voudrait que je sois sage !Je me rejette en arrière, troublé.— Tout ce que j’aime ! Bravo ! Tu es magnifique ! Ah ! Calmons-nous !Clara est ravie, ravie que j’apprécie et que cela m’énerve… Elle sait y faire…— Voilà  ! Juste pour le fun… Tu n’es pas bien, hein, maintenant ? Aller on dîne !o-oEn tête-à -tête, nous dînons, à la lumière de quelques bougies, comme des amoureux.Elle est belle… Ah ! Laure, où es-tu ? J’ai peur de craquer ! Je culpabilise alors que je sais que mon aimée m’engage à m’occuper de son amie !Nous venons à parler d’amour, de choses intimes, à mots choisis. Tellement intimes qu’à un moment Clara me murmure :— Dis donc… Laure m’a fait des confidences. Il paraît que… enfin, pour un peu tu as failli, par derrière, tu vois ?Je dois rougir, gêné.— Euh ! oui. Un accident… Mais non, finalement. Mais elle t’a parlé de ça !Clara me prend la main.— Laure me dit tout… Entre filles, tu sais bien, et elle m’a même dit qu’elle aurait aimé… que tu essayes, mais bon, je crois que ce n’est que partie remise ?Elle me regarde, puis fixe sa main qui tient la mienne, puis ajoute :— Je ne connais pas non plus. Je ne sais pas si j’aimerais… tu imagines, il y en a qui aiment ça, et même qui aiment beaucoup, c’est gros, dans les fesses !Encore plus gêné et pris par une érection douloureuse je bredouille :— Attends ! On peut s’en passer, si ça doit se faire, ça viendra naturellement… en amour si on est d’accord !Elle relève la tête, secoue ses cheveux, griffe ma main, avale son verre d’un coup.— Cul sec ! me jette-t-elle en riant. C’est le cas de le dire ! Et… et si je te le demandais ? Si je te demandais d’essayer ! Pan ! Dans le cul ! Aïe ! Tu me déchires… arrête ! Non, continue ! Allez, profond !Prise d’un fou rire nerveux, elle semble vivre l’événement !La boisson, sans doute, pensé-je, la boisson ou la curiosité, ou encore, plus probable, le fait que ce soit envisagé, un jour, avec Laure…o-oIl est tard, et je dois rentrer. Clara est soudain triste, dégrisée.Je suis presque à la porte, prêt à sortir. Elle s’interpose, dos à l’huisserie. Ses bras m’enlacent, ses yeux se font suppliants…— Reste ! Reste ! On dort seulement, mais reste ! Seule, je ne dormirai pas…Que faire ? Bon Dieu ! Ces deux filles…— Tu es sûre… dis-je embarrassé et en même temps fou de désir.— Oui ! Allez viens…Et demi-tour ! Elle me pousse dans sa chambre…o-oLes deux mains sur mes épaules elle me regarde défaire un à un tous les boutons… Progressivement elle m’apparaît demi nue, dans sa lingerie.« Je reste comme ça ! » souffle-t-elle.Un modèle de magazine, mais en trois dimensions, avec des rondeurs palpitantes, des senteurs et c’est bien vivant !Elle gémit, et avec des petits cris me déshabille. Ses yeux et ses mains ignorent ma virilité dressée et elle m’entraîne sur le lit, se cache sous les draps et se serre contre moi.Je sens ses mains me parcourir mais éviter tout geste définitif…— Clara ! murmuré-je, Clara, arrête…Mes propres mains la caressent, appréciant ses formes à travers la dentelle, le voile des tissus. Pire que le nu intégral ! Un festival des sens ! Un appel à monter à l’assaut…Elle frémit, geint, se tend, souffle comme attendant l’estocade, le moment où le point de non-retour sera atteint…À son tour ses caresses se font plus précises, plus pressantes mais contournent l’essentiel.Une lutte de nos corps, de nos âmes qui refusent et veulent à la fois, un jeu où aucun ne veut céder… espérant et craignant que l’autre fera le geste, la caresse de trop.— Jean-Pierre, non ! Non ! râle-t-elleUne bretelle de soutien-gorge qui se défait, un sein qui se libère, un téton qui soudain m’agresse… et puis simultanément une main qui me saisit au point sensible puis me relâche… Mes doigts aussi qui rencontrent une humidité qui s’épanche dans la chaleur de ses cuisses, la couture de son slip qui souligne la zone interdite, une phalange qui se glisse dessous, puis deux, puis la main…Qui va craquer ? Ce supplice est à son comble ! Moi je n’en peux plus… Clara est une braise qu’il faut éteindre !Brusquement, en grognant, d’un coup de rein elle se met sur le dos, écarte grand les cuisses, relève ses genoux et ses mains fourragent sous sa culotte.Alors elle m’attrape par les cheveux, m’attire à elle, sa bouche m’embrasse goulûment, et d’une main elle m’invite à la prendre.— Ah ! viens vite ! je…Mais trop tard ! Elle jouit toute seule en se recroquevillant sur elle-même, les mains au ventre, en lâchant un grand râle rauque, puis des soupirs.À genoux contre elle, ses mains m’empoignent me finissant dans ses doigts.Je m’oublie alors sur elle, inondant sa poitrine, ses bras, ses cheveux.En croix, sur le dos, essoufflée, encore frémissante, Clara récupère…Elle s’est essuyée et étalé le fruit de mon plaisir.Ainsi, dans sa lingerie chiffonnée, défaite et tâchée, elle offre un tableau que je ne suis pas près d’oublier !Elle me caresse le visage, passe un doigt sur mes lèvres.— On est fous hein ?! On ne voulait pas. Et puis… mais terrible ce jeu ! souffle-t-elle, je ne me souviens pas avoir été aussi excitée ! Je suis crevée !— Oui, nous sommes fous… dis-je songeur, en pensant à Laure.Clara doit le comprendre et se serre contre moi.— Ne t’inquiète pas, chuchote-t-elle, tu me rends heureuse. C’est déjà beaucoup, je te laisserai l’aimer, je ne demande rien, rien, ne t’inquiète pas…Un silence. Nous sommes bien tous les deux, mêlant nos respirations apaisées.— Tu m’acceptes pour la nuit ? Je n’ai pas envie de rentrer, lui demandé-je doucement.Elle rit, sans bouger.— Si tu n’as pas peur qu’au réveil on joue la deuxième mi-temps, oui…— Tu veux ta revanche ? Hein ? Comme tu as perdu la première…— Normal, j’ai perdu parce que tu as triché, coquin !— Quoi ? Avec tes trucs transparents, la dentelle ! Je ne suis pas un moine !— Et tes mains, tes doigts… je ne suis pas une sainte !— Ça, j’avais remarqué ! conclus-je, hilareElle rit à nouveau et ajoute :— Allez, oui, reste ! Mais à tes risques et périls !o-oLe lendemain, au petit déjeuner, elle semble préoccupée.Elle m’annonce alors qu’elle part pour un mois, au moins, avec son futur mari, l’accompagner dans ses voyages d’affaires et pour continuer de la présenter ici et là à sa famille.— Je ne voulais pas en parler. J’attendais que Laure soit partie.— C’est plutôt bien comme programme ! lui dis-je, en tentant de positiver.— Oh ! oui… mais te laisser, laisser Laure ! J’ai du mal. Un tournant dans ma vie. Tu comprends pourquoi, depuis quelques jours, je suis morose ?Elle sourit, prend ma main.— Et je perds, provisoirement j’espère, un amant… murmure-t-elle en essuyant une larme.Je la rassure, lui dis qu’à son retour on fera une fête, que peut-être Laure sera là , qu’après tout son futur aura fait des progrès…Plus détendue elle s’exclame :— Oui ! On s’éclatera ! Tu as raison. Pour le fiancé je vais mettre les bouchées doubles, je te jure qu’il va se décoincer ! L’amour à la papa, ça va bien un peu !Elle marque une pause, me jette un regard coquin, et ajoute :— Et puis, j’ai une idée ! Si tu as le temps, à l’occasion, te présenter à ma belle-famille. Tu verras, j’ai une belle sœur, Séverine, une jeunette de 20 ans, bien mignonne, délurée. À croquer !À son ton, à ses yeux, je devine que des « choses » sont engagées… Quel culot !Je m’esclaffe, révolté :— Clara ! Mais c’est ta belle-sœur !— Oui, et alors ?