Pour Harry White, c’est le repos du guerrier. Pour Kate Spencer, c’est la découverte de sa féminité. Cette escapade en 1943 n’est pas si anodine, mais l’amour est impossible pour un agent du SOE, car il y a la guerre.Note : les dialogues étant en anglais, les personnages utiliseront le vouvoiement dans cette traduction.Harry WhiteDès que je vis Miss Kate Spencer, la secrétaire du MI6, j’eus un choc. C’était une jeune femme sublime, n’ayant guère plus de vingt ans, au visage fin et avenant, bien que sans sourire. Lorsqu’elle se leva pour aller prendre les documents que je venais chercher, je pus admirer la silhouette de son corps : elle avait un port parfait, de longues jambes, des fesses rebondies sans être grosses, un ventre plat et une poitrine qui laissait espérer des merveilles. Ses vêtements tristes et stricts ne parvenaient pas à l’enlaidir. Je ne pus m’empêcher de lui dire :— Vous êtes ravissante. Et j’aimerais que nous passions d’agréables moments ensemble.— …— Ne vous méprenez pas, je ne vous invite pas à prendre un verre, pas plus que je vous propose un restaurant. Non, juste quelques heures dans une chambre d’hôtel.— Comment osez-vous ?— Ne me lancez pas ce regard furibond alors que je ne vous propose que des choses agréables. En trois mots : faire l’amour.En 1943, âgé de trente-cinq ans, j’étais un agent du Spécial Operations Executive (SOE, « Direction des opérations spéciales »), section des services secrets britannique. Traditionnellement le renseignement extérieur était dévolu au MI6 créé en 1909. Mais depuis le début de la Seconde Guerre mondiale, le SOE a vu le jour. Nous agissions sur le même terrain que nos homologues et nous nous infiltrions dans les zones occupées, ce qui provoquait de fortes rivalités. Pourtant nos missions étaient très différentes. Le MI6 était un service « de renseignement » opérant avec le plus de discrétion possible, collectant des informations utiles à tous les niveaux. Alors que le SOE avait pour mission de « mettre le feu à l’Europe ». Nous étions le service action de l’espionnage de la couronne. Nous opérions souvent avec la Résistance, lui apportant notre soutien et elle, sa connaissance du terrain. Même si la rivalité existait entre le MI6 et le SOE, l’un ne pouvait pas exister sans l’autre. Nos coups d’éclat (sabotages, attentats, destructions des infrastructures allemandes, …) occupaient l’ennemi, permettant au MI6 d’opérer dans l’ombre. Parallèlement, sans les renseignements fournis par le MI6, nos opérations sur le terrain auraient été quasiment impossibles.Voilà pourquoi j’étais devant la charmante Miss Spencer du MI6, venant prendre les renseignements nécessaires à ma prochaine mission en France. La proposition que je lui faisais n’avait aucune chance d’aboutir, je le savais, mais cela avait été plus fort que moi.— Vous êtes un…— Goujat, un mufle, un rustre, un butor… Je suis d’accord, mais vous devez reconnaître ma franchise. Vous penserez peut-être différemment lorsque nous nous quitterons après une folle nuit d’amour.— Vous n’y pensez pas !— Si, j’y pense et puisque vous me dites cela, c’est que vous y pensez, vous aussi. Cela vous semble impossible, mais avec moi, cela le devient.— Vous pensez que je vais vous suivre, je ne vous connais même pas.— Vous savez que je suis un agent du SOE et je vous propose que nous nous connaissions beaucoup mieux, je dirais même intimement.— Mais je suis mariée.— Je sais, vous portez une alliance. Depuis combien de temps n’avez-vous pas vu votre époux ?Je lançais ma question sans vraiment y réfléchir, à l’instinct. Au point où j’en étais, il me fallait trouver une faille. Et la réponse qu’elle me fit était la brèche dans son armure de femme fidèle :— Cela fait… trois ans qu’il est… Il a été fait prisonnier lors de la bataille de Dunkerque, vous savez, l’opération Dynamo.Il s’agissait de l’évacuation du sol français de l’armée britannique effectuée du 21 mai au 4 juin 1940 avec l’appui de l’armée française contre l’armée allemande. Le retrait des troupes s’était opéré avec les navires réquisitionnés de la Royal Navy pour traverser la Manche, sous le feu de l’aviation allemande que tentait de contenir la RAF. Les troupes n’ayant pas pu être embarquées avaient été capturées par l’armée allemande.Kate SpencerJ’aurais dû ne pas répondre aux avances de l’agent White. Je ne comprends même pas comment j’ai pu rentrer si facilement dans son jeu. Car sa demande était explicite et inconvenante : il voulait forniquer avec moi. Or, les relations charnelles ne sont pas une nécessité absolue pour moi. Mon mari était absent depuis de nombreux mois et mon abstinence ne me pesait pas. D’ailleurs, Douglas n’a jamais été un amant exceptionnel. Lorsque nous faisions l’amour, lui semblait y prendre du plaisir et cela suffisait à mon bonheur. La seule chose qui me manquait, c’est la tendresse que peut donner un homme sans que le sexe n’intervienne.Harry avait si bien manœuvré que j’avais cédé. Ce n’était ni sa beauté qui m’avait séduite, il était agréable à regarder, mais certainement pas d’une grande beauté ; ni son charme qui, s’il en avait eu, aurait été gâché par ses allusions trop précises et son outrecuidance. C’est plutôt son charisme, la façon qu’il avait d’être sûr de lui et son audace qui m’avaient frappée. C’est cela qui me manquait le plus : la présence d’un homme qui déciderait pour moi, me protégerait et qui, il ne pouvait en être autrement, me posséderait.Il a su être délicat au moment où j’allais définitivement le repousser et je ne sais toujours pas pourquoi j’ai accepté. À l’instar de Pénélope, j’avais refusé plusieurs propositions d’hommes bien plus attirants, et là , Harry parvint à me détourner de ma fidélité.Je lui posais tout de même des conditions. Je ne souhaitais pas que cette relation ait lieu dans un vulgaire hôtel de Londres. Je me disais qu’il ne pourrait pas accéder à ma demande. Comment allait-il trouver un endroit tranquille hors de la capitale et surtout un véhicule pour m’y emmener.— Je vous propose un nid douillet d’amour dans l’Essex pour y séjourner du samedi soir au lundi matin.Quant au véhicule, il l’avait obtenue au SOE, bien que les voitures et le carburant fussent restreints. Mais pour un agent comme lui, qui avait risqué plusieurs fois sa vie et qui allait encore une fois le faire, ses supérieurs ne pouvaient pas lui refuser grand-chose durant les périodes où je n’étais pas en service actif.Harry WhiteKate ayant cédé à mes avances, je l’emmenai dans une chaumière appartenant au mari de ma sœur. Lui n’y venait jamais, tandis qu’elle y accueillait ses amies proches. Oui, ma sœur était bisexuelle et cet endroit discret était parfait pour échapper aux moralisateurs. Ma sœur est une femme adorable, si bien que je ne l’ai jamais blâmée sur ses préférences sexuelles et que son mari s’est fait une raison lorsqu’il les a apprises. Il lui a seulement demandé d’être discrète pour ne pas ternir sa situation à la chambre de Lords. Par contre, mes parents n’acceptaient pas l’homosexualité de leur fille, aussi ont-ils été rassurés lorsqu’elle fit un beau mariage ; ils ignoraient qu’elle n’avait pas cessé ses relations saphiques.Je savais par ma sœur que maison serait libre et pour autant chauffée. Elle passa même un coup de fil au gardien pour que j’y trouve dans la cuisine de la nourriture pour se restaurer sans avoir à sortir.Alors que je conduisais, elle me demanda :— Avez-vous toujours l’habitude d’être aussi entreprenant avec les femmes que vous rencontrez ?— Oui, avec celles qui sont ravissantes, lui répondis-je. Or vous l’êtes extrêmement.— Vous devez raconter cela à toutes les femmes qui tournent autour de vous.— Détrompez-vous. Je ne dirais jamais à une femme qu’elle n’est pas belle, car même la plus laide peut se révéler extrêmement brillante dans le noir. Par contre, lorsque je dis à une femme qu’elle est belle, je le pense toujours.— Mais pourquoi voulez-vous m’avoir, sans même essayer de me séduire ?— Vous savez fort bien que je dois partir en mission très prochainement.— Oui, j’ai vu votre dossier. Vous repartez en France.— Je ne devrais pas vous le dire, mais peu importe, je vais sauter en parachute en territoire ennemi dans la nuit de lundi à mardi. Nous sommes samedi soir, il me reste deux nuits et une journée de libres.— Et vous ne pouviez pas attendre votre retour ?— Qui vous parle de retour ? Cette mission est peut-être la plus périlleuse de toutes celles que j’ai déjà effectuées pour le SOE, et j’ignore si je reverrai un jour l’Angleterre. Vous comprendrez bien que les heures qu’il me reste à passer dans mon pays, je souhaite qu’elles soient inoubliables.Kate se tut pendant quelques minutes, puis dit à haute voix, mais comme si elle parlait à elle-même :— Et c’est à moi de faire que ces deux nuits et cette journée soient inoubliables. À moi de m’arranger avec la morale, la pudeur, les regrets et les remords.— Pour ce qui est de la morale, elle n’est atteinte que si les autres savent. Et comme personne ne saura, elle est sauve. En ce qui concerne la pudeur, vous devrez y mettre du vôtre, mais sachez que je ferai tout ce qui est dans mon pouvoir pour ne pas la brusquer. Enfin, il vaut mieux avoir des remords que des regrets. Nous allons passer de délicieux moments que vous ne regretterez pas et si vous avez des remords, ils seront si minces, qu’ils disparaîtront promptement. Le seul regret que vous pourriez éprouver, c’est de ne pas vous avoir accordé plus tôt cette liberté.Kate SpencerSes paroles étaient loin de me rassurer. Plus nous approchions de cette demeure, plus j’avais l’impression de me diriger vers le lieu de mon immolation. Je n’avais jamais pris un réel plaisir à faire l’amour avec mon mari, voyant nos relations sexuelles comme une obligation maritale. Alors pourquoi avais-je accepté les avances d’un autre homme ? Il ne pourrait pas me donner plus de satisfaction, juste un peu plus de tourment.Sous les derniers rayons du soleil, je découvris un manoir de pierres grises avec des fenêtres à meneaux. Un escalier de quelques marches permettait d’accéder au rez-de-chaussée où se trouvait une salle à manger, un salon et une cuisine. Nous prîmes un petit lunch. Puis, mon guide me fit monter à l’étage et entrer dans une chambre avec un feu dans la cheminée. Notre venue était donc prévue. Le lit à baldaquin trônait au centre de la chambre.Une tenture sur un mur reprenait le tableau de Watteau intitulé Embarquement pour Cythère. Près d’un temple de Vénus, un homme est à genoux devant une jeune femme qu’il invite à s’embarquer avec lui pour le doux voyage vers Cythère. La belle se fait un peu prier, alors qu’un Amour assis près d’elle sur son carquois la tire par le bas de sa robe. Dans un autre endroit de la scène, un amoureux relève son amoureuse assise sur le gazon, en la tenant par les deux mains, un troisième enlace la taille de sa maîtresse. Tous vont embarquer dans une barque ornée de fleurs que deux robustes rameurs se disposent à faire voguer vers l’île où naquit Aphrodite : Cythère. On peut lire cette composition comme une bande dessinée : la séduction, l’acceptation puis l’étreinte. On laisse au spectateur la liberté d’imaginer ce qu’il adviendra lorsque ces trois couples arriveront sur l’île de l’amour.Mais cette représentation idyllique, si semblable à ce que je vivais, n’allait-elle pas se transformer en une autre toile du même peintre : La nymphe et le Satyre.— Vous pouvez vous préparer dans la salle de bains, me dit Harry.HarryJ’éteignis la lumière dans la chambre, la lueur de la lune dans le ciel pur et les flammes dans la cheminée étaient largement suffisantes pour que je n’aie pas la frustration de découvrir le corps de Kate à l’aveugle.J’espérais stupidement qu’elle allait apparaître nue et offerte devant moi. Pour l’attendre, je m’étendis sur le lit en ayant ôté jusqu’à mon dernier vêtement. Je fus un peu déçu lorsqu’elle sortit de la salle de bains portant une sage chemise de nuit. Heureusement je ne perdis pas la vision de sa silhouette, le contre-jour du feu devant lequel elle passa, me permettant de l’imaginer nue. Ce corps était encore plus désirable dans cette pénombre. De la façon qu’elle avait de s’approcher du lit, de faire mine de ne pas voir mon sexe exposé sans fard, je savais que je ne devais pas la brusquer.Elle doit être farouche comme une pouliche tout juste débourrée, qui n’a pas été montée… ou si peu.Elle se glissa sous les draps, je l’y rejoignis et l’embrassai passionnément. Elle se laissa aller sous mes baisers brûlants et peu à peu y répondit. Ma bouche vint embrasser son cou alors que mes mains allaient presser sa poitrine par-dessus la fine étoffe. Je sentais les pointes s’ériger. Je continuai à descendre jusqu’au bas de la chemise de nuit et tout en continuant à embrasser Kate, ma main remonta le long de sa cuisse jusqu’à ce qu’elle rencontre une culotte. Oh, quel désappointement de trouver cette barrière inattendue. Si le vêtement de nuit était déplaisant, que dire de cette pièce de lingerie gênante.— Vous gardez votre culotte par dormir habituellement ?— Non.— Alors, permettez que je vous l’ôte.Je n’attendis pas sa réponse et lançant mes deux mains sous la nuisette et tirai à moi une culotte en coton.— Oh ! s’exclama-t-elle.Mes mains restèrent au-dessus du tissu, massant sa poitrine et la chatte dont les poils crissent sous mes doigts. Je voulus voir ses seins et lui dis :— Voulez-vous bien enlever le haut de votre vêtement.Je m’attendai à des atermoiements, à des tergiversations, à des négociations. Or, à mon plus grand étonnement, Kate se releva et fit glisser le long de ses épaules la chemise de nuit, le tissu dans sa chute ralentit sa course au niveau des seins, en découvrit un, restant accroché à la pointe de second, avant de lâcher prise. Le ravissement était total. Je n’avais pas imaginé à sa juste valeur la beauté de la poitrine de Kate.Je pris ces globes aux rondeurs parfaites, au maintien impeccable, dans les mains. La peau était douce comme celle d’un bébé. Je lui demandai :— Me permettez-vous de les embrasser.— Vous pouvez tout faire, me répondit-elle d’une voix ferme à mon plus grand étonnement.Kate— Vous pouvez tout faire !J’avais prononcé ces paroles avec une assurance qui m’étonna moi-même. Je savais ce qu’elles impliquaient. Je me donnais à cet homme.Je m’attendais à ce qu’il se jette sur moi, qu’il me pénètre sans aucune précaution comme une vulgaire fille à soldat. Il allait me violer et ainsi je n’aurais plus aucun scrupule à lui demander le lendemain matin de me reconduire à Londres.Puisqu’il veut me baiser, qu’il fasse son affaire, et qu’on n’en parle plus.Je serai souillée, pleine de honte, mais j’aurai par, ce sacrifice de ma personne, lavé mon honneur.HarryAvec de telles paroles, je pouvais laisser libre cours à ma fougue, à l’appétit que j’avais pour elle, me glisser entre ses jambes pour venir sucer son sexe et humer les fragrances musquées de sa chatte, avant que la torpille que constituait ma queue ne vienne la perforer. Mais je sentis le piège :Comment la belle et réservée Kate peut-elle accepter de se livrer si aisément à mes grivoiseries ?À partir de ce moment, ma mission prioritaire restait de lui faire l’amour, tandis que la finalité évoluait : je ne devais pas chercher à la niquer ; non je devais parvenir à la faire jouir. Du moins dans un premier temps, car si je ménageais ma monture, je pourrais fort bien aller bien plus loin avec elle. En lui donnant du plaisir, elle prendrait confiance en moi et accepterait plus volontiers mes caresses les plus intimes.Alors, sans précipitation, je continuais à lui caresser ses beaux seins fermes qui durcissaient sous mes attouchements. Leurs pointes étaient devenues saillantes et mes lèvres y posèrent des baisers. Puis je les happai les tétant comme un enfant au sein de sa mère. Kate respirait bruyamment, preuve que je lui faisais du bien. J’allais la faire jouir sans avoir besoin de la pénétrer. Ma bite bandée n’était qu’un cinquième membre qui parcourait son corps sans rechercher son sexe.Sans lâcher ses seins, une de mes mains remonta tout doucement le bas de sa chemise de nuit le long de la cuisse, jusqu’à ce que le tissu seulement retenu à la taille la montra aussi nue qu’à la naissance. Un rayon de lune me permit d’admirer le buisson ainsi découvert. Je posai me doigts sur ces poils soyeux en les caressant tel le pelage d’un chien. Kate était de plus en plus oppressée. Mes doigts, tout en décrivant des circonvolutions, descendaient progressivement vers le ravin vertigineux entre ses jambes. Lorsque ma main ressentit une humidité, ma bouche emprisonnait un de ses tétons et allant un peu plus bas au niveau de son sexe, je sentis le corps de Kate se tendre. Elle poussa un cri, tel un râle. Elle jouissait. Cette jouissance était bien supérieure à celle que je souhaitais lui donner.Elle reprenait ses esprits après cet orgasme violent. Je ne me privais pas de la regarder nue et abandonnée à mes côtés. Elle était vraiment belle avec un corps fin que mettaient peu en valeur les vêtements qu’elle portait. Sa poitrine formait des rondeurs absolument exquises. Je ne pus m’empêcher de continuer à caresser ses seins très doucement pendant qu’elle revenait à elle.— Qu’allez-vous penser de moi ? demanda-t-elle en ouvrant les yeux sur moi.— Que vous êtes une jeune femme sublime et que vous manquiez d’amour.— Oh, vous m’avez fait jouir comme jamais. Je me suis laissé aller en me donnant à vous comme une gourgandine sans pudeur.— Ah ? Aucun homme n’a jamais réussi à vous donner autant de plaisir ? Y en a-t-il eu beaucoup avant votre époux ?Son silence me fit deviner que son époux était devenu son premier homme et qu’elle était arrivée vierge au mariage. Je n’avais même pas à lui demander si elle avait eu des amants après son mariage. J’étais le premier.KateJe me résolus à raconter à Harry mon parcours sensuel. Je confiai à cet inconnu, qui venait de percer la source de mon plaisir, des secrets que je n’avais jamais livrés à quiconque, et surtout pas à mon mari.Une amie de ma mère avait épousé un homme d’une famille fortunée. Nous vivions de façon très correcte, mais pas sur un pied d’égalité. Leur fille, Samantha, avait le même âge que moi, nous sommes devenues amies et je passais une bonne partie de l’été du côté de Bath dans leur belle propriété. Nous partagions la même chambre, même si nous avions pu avoir chacune la nôtre. Entre nous, dans l’innocence de notre enfance, il n’y avait pas de pudeur. Jusqu’au moment où nos corps commencèrent à se transformer, nos seins apparaissant et les poils poussant sur nos pubis et sous nos bras. Dès lors, nous avons cessé de nous déshabiller l’une devant l’autre sans soucis. Nous prenions la précaution de nous tourner le dos lorsque nous changions de tenue.Un jour que nous étions dans la chambre, en chemise de nuit, Samantha me dit en me regardant d’une façon étrange :— Tu as vraiment une belle poitrine Kate, alors que je n’ai rien. Je suis plate comme une limande.C’est vrai que je commençais à avoir deux beaux seins au port impeccable. À l’inverse, mon amie semblait ne pas avoir de poitrine. Dans la tenue dans laquelle nous étions, cette différence de morphologie était d’autant plus flagrante. Mes rondeurs naissantes gonflaient le tissu de la chemise et mes tétons, que le simple frôlement de la toile suffisait à exciter, se dressaient et se dessinaient au travers.— Kate ? me demanda-t-elle, accepterais-tu de me montrer tes seins ?— Mais, Samantha, pourquoi me demandes-tu cela ?— Ils paraissent si jolis, je meurs d’envie de les voir.Je ne me fis pas trop prier, car intérieurement je désirais pouvoir braver cet interdit que nous nous étions fixé, celui de dissimuler et cacher notre nudité. Je dégageais donc ma poitrine en faisant glisser ma chemise jusqu’à ma taille. Samantha était en admiration.— À ton tour de me montrer les tiens, lui dis-je me sentant tout de même gêné d’être la seule à m’exhiber.— Tu sais, ce n’est pas aussi beau. Il n’y a rien à voir.— Je t’ai montré mes seins, fais-en autant.Elle s’est exécutée et je vis apparaître deux boursouflures qui étaient bien ridicules. Seules les larges aréoles permettaient de voir qu’il s’agissait d’une fille. Lorsque Samantha vint prendre mes seins en main, je n’ai pas protesté et je lui ai rendu la pareille. Il ne s’agissait pas réellement de caresses, plutôt une façon de comparer nos poitrines, même si sous mes doigts, ses mamelons devinrent turgescents.De même, ce contact fit naître au creux de mon ventre un émoi inconnu. Pourtant, il était fréquent que je pelote mes seins, avant de tomber dans les bras de Morphée. Malaxer mes seins me procurait des sensations très agréables. Cette habitude était vite devenue un besoin, une addiction aux plaisirs agréables. Oui, les seins étaient et restent encore particulièrement sensibles.Nous prîmes l’habitude de cajoler nos poitrines, constatant les métamorphoses qui s’opéraient lorsqu’elles étaient excitées. Et puis nous nous sommes présentées nues l’une à l’autre. Samantha, contrairement à moi, avait déjà une toison pubienne particulièrement bien fournie alors que je ne disposais que d’un fin duvet. Il faut dire qu’elle était très brune de peau et de poil. Mais notre pudeur était trop grande pour que nous osions poursuivre une découverte plus approfondie de nos corps. L’une à côté de l’autre, nous nous masturbions nous observant du coin de l’œil.Avec Samantha nous avons partagé de savoureux baisers. Nous imitions un couple d’amoureux que nous avions observé discrètement. Ce n’est pas par amour que nous le faisions. Nous ne voulions pas paraître pas trop idiotes lorsque nous devrions échanger notre premier french kiss avec un garçon. Et pourtant, je ne peux pas affirmer que ces baisers me laissaient de glace ; ils faisaient naître en moi des émotions chaudes et agréables.J’ai partagé avec elle, des moments que j’aurais été incapable de découvrir avec une autre fille. D’ailleurs je n’ai jamais été attiré par une autre femme que cette amie. Ce qui me trouble encore aujourd’hui, c’est qu’elle est… invertie. Elle ne s’est pas mariée et, au contraire, passe son temps avec des femmes. Nos jeux n’étaient peut-être pas aussi innocents que je ne voulais le croire.Comme vous l’avez deviné, mon mari a été mon premier amant et mon seul amant. Il m’a prise pour épouse alors que j’étais vierge, il m’a fait devenir femme. Avec lui, je n’ai jamais éprouvé ce que vous venez de me procurer. Il venait sur moi, enfonçait son sexe dans le mien et prenait son plaisir. Moi, je ne ressentais que le plaisir de le voir heureux et content. Je ne souffrais pas, même si je subissais.Harry— Merci de toutes ces confidences, chère Kate.— J’ai presque honte de vous avoir raconté tout cela, mais j’avais besoin de tout dire, de mettre des mots sur ces souvenirs que je n’ai pu révéler à personne.— C’est très bien ainsi.Un silence s’installa durant lequel je ne discontinuais pas de caresser sa belle poitrine, me disant que Samantha avait très bon goût. Il était charmant que je puisse profiter pleinement de ces rondeurs exquises sans que Kate montre une certaine gêne ou agacement par mon insistance.— Mais, s’écria-t-elle soudain, vous n’avez pas joui.— Cela va venir, Kate.— Quand ?— Dès à présent, si vous le voulez bien. Détendez-vous, quelques préliminaires permettront que nous prenions par la suite, l’un et l’autre, un maximum de plaisir.Je lui fis quitter sa chemise de nuit enroulée autour de sa taille qui ne cachait plus rien. Je commençai à la caresser. Sa peau était douce et chaude. Tandis qu’une de mes mains remontait le long de sa cuisse, l’autre descendait depuis le sein en passant par le nombril. La jonction se fit dans la toison de sa chatte. J’écartai les jambes qui s’ouvrirent voluptueusement. Je devinai plus que je ne vis la fente du sexe légèrement disjointe. Je l’effleurai d’un doigt, récoltant au passage quelques gouttes de sa rosée féminine.Ma mission, cette fois-ci, était de ne pas la faire jouir. Ou plus exactement pas tout de suite. Je voulais qu’elle ressente toutes les caresses et baisers que j’allais lui offrir, sa pudeur dût-elle en souffrir. Et justement, je désirais que toute forme de pudibonderie s’efface sur l’autel du plaisir.Me glissant entre ses jambes, je parcourus ses lèvres intimes du bout de ma langue. J’oubliai son bouton d’amour bien trop sensible, j’écartai délicatement ses muqueuses toutes poisseuses de cyprine. J’introduisis délicatement un doigt dans son vagin, mais le retirai prestement lorsque je perçus que Kate était au bord de l’orgasme. Je caressai les pourtours de sa chatte, attendant que la tension retombe. Cela fait, je repris mon exploration, enfonçant deux doigts dans le conduit et je fis des petits va-et-vient.Après plusieurs minutes de ce doux traitement, je me dis qu’il était temps de passer aux choses sérieuses. J’attrapai un condom que j’avais posé sur la table de nuit, le plaçai sur ma verge tendue à l’extrême et me positionnai au-dessus de la belle.Je pénétrai dans le fourreau de la divine Kate sans difficulté tant il était lubrifié. C’était un plaisir sublime d’avoir pu en si peu de temps obtenir tant de cette magnifique jeune femme.KateMes réticences ne résistèrent pas longtemps. Je me laissai porter dans les tumultes amoureux de Harry. Il était peut-être le satyre de Watteau et moi la nymphe ; à présent, cela m’importait peu tant il me faisait du bien, tant je me sentais femme, peut-être même femelle entre ses bras, surtout à partir du moment où son sexe vint en moi et perfora par des va-et-vient sensationnels mon ventre. Je n’avais jamais connu de relation sexuelle aussi intense et je dois avouer que je me dis : Que de temps perdu !Lorsqu’il éjacula, il se tenait derrière moi, couché sur le flanc, son vit bien au fond de mon vagin. D’une main il me pelotait les seins, de l’autre il branlait mon clitoris. J’eus un ultime orgasme, après bien des jouissances.Nous nous sommes désunis pour récupérer, le souffle court, le corps encore chamboulé de tous ces plaisirs ressentis. Si Harry avait pu voir mes yeux, il y aurait découvert des milliers d’étoiles scintillantes comme la Voie lactée.HarryJe me levai pour relancer le feu de cheminée qui s’éteignait. Le ciel nocturne était sans nuages et le fond de l’air frais. Lorsque je me retournai, je vis le corps de Kate se dissimuler sous les draps.— Pourquoi vous couvrez-vous ?— C’est que je suis nue. Je crains de me montrer ainsi devant un homme.— Cet homme n’est plus un inconnu pour vous, pourquoi cette crainte ?— C’est vrai que vous avez usé de mon corps à votre aise, mais je suis une femme honnête à qui il reste de la pudeur. Ne riez pas, je ne suis pas devenue obscène en m’étant donnée à vous. C’est mal de montrer sa nudité ainsi.— Ce qui est encore plus mal, à mon avis, c’est de la cacher alors qu’elle est sublime. Ne craignez plus la vision de votre corps nu, acceptez ce qu’il demande, la façon dont il régit sans en rougir, et alors, l’obscénité dont vous vous défendez disparaîtra ; il n’aura plus lieu d’être. Regardez, moi je n’ai aucune crainte à être nu devant vous, alors même que le corps d’un homme est bien moins agréable à voir que celui d’une femme. À moins d’être bâti comme un dieu de l’Antiquité, ce que je ne suis pas. Allez, faites-moi plaisir, ôtez ce drap qui déshonore votre grande beauté.Elle ne discuta pas plus et découvrit toutes ses beautés à mon regard avide. Je sentis mon sexe se gonfler à nouveau en admirant ses seins au galbe parfait, son ventre plat et, comme elle était sur le flanc, tournée vers moi, sa toison pubienne peu fournie. Je me lovai à ses côtés en l’embrassant. Elle me dit ses paroles qui m’étonnèrent et me ravirent à la fois :— Prenez-moi, je vous en prie. Prenez-moi très vite, sans préliminaire cette fois. J’ai envie de sentir votre verge au fond de mes entrailles. Prenez-moi virilement.D’où lui venait cette exigence ? Son mari la prenait-il sans ménagement ? Imaginait-elle qu’elle allait éprouver plus de plaisir ainsi ? Ou peut-être s’estimerait-elle moins coupable si elle devenait la victime d’une sorte de viol ? La violence dans le rapport sexuel était-elle une façon d’expier ?Ce fut avec plaisir que j’accédai à sa demande. Cette fois je me suis littéralement jeté sur elle. Je me mis au-dessus de son corps abandonné, ma tête au-dessus de sa vulve bien visible, plaçant mon sexe près de sa face, il entrait même en contact avec son visage. Il ne fallait pas rêver, Kate n’en était pas arrivée au stade de me faire une fellation. D’une main j’agaçais son con tandis que de l’autre je découvrais son clitoris. Il ne fallut pas longtemps pour qu’elle ait un orgasme. Mais je ne relâchai pas la pression et dans la foulée, je plongeai en elle, rapidement, progressant rapidement. C’était sublime, le bonheur était absolu et Kate très réceptive, puisqu’elle eut un second orgasme. Moi, je n’avais toujours pas joui, aussi je continuais mes va-et-vient en elle. Et au moment où j’étais sur le point d’expulser mon foutre, je me rappelais que je n’avais pas mis de condom cette fois. Je me retirai juste à temps pour lancer mon sperme hors de sa matrice. Je maculai son ventre et sa toison de ma semence.KateCette furieuse chevauchée a été extraordinairement jouissive. Je pensais souffrir sous les assauts d’un mâle en rut, ce qui était le but de ma demande. La femme violée est moins coupable et moins fautive que celle qui se donne lascivement. C’était un moyen de me détacher de l’attirance de plus en plus grande que j’éprouvais pour lui. C’est tout l’inverse qui se produisit, Harry parvenant à me faire jouir deux ou trois fois.Si on m’avait demandé avec qui j’avais fait l’amour cette nuit-là , j’aurais volontiers dit qu’il ne pouvait s’agir que de Zeus qui prenait diverses apparences pour conquérir les belles mortelles.Lorsque je repris mes esprits, je m’aperçus que mon magnifique amant avait éjaculé sur mon corps. Il comprit ma confusion et m’emmena vers la salle de bains. Il remplit un tub d’eau et m’invita à y plonger. C’est lui que me lava, comme une chambrière, avec délicatesse et patience. Il passa un linge avec du savon sur mon corps, en profitant pour caresser chaque parcelle de ma peau. Je ne lui refusais rien, pas même un nettoyage méticuleux de l’orée de mon sexe. Puis il m’invita à me redresser afin de me rincer en faisant couler sur moi une cascade d’eau. La pièce étant éclairée, il pouvait scruter avec détail mon anatomie plus aisément que dans la chambre. Pourtant, je n’en éprouvais plus aucune gêne. J’étais si bien avec lui que j’étais comme anesthésiée. Moi aussi, je pouvais regarder son sexe tout à loisir. Je n’avais jamais trouvé cet appendice d’un esthétisme absolu. Cependant, à l’aune du plaisir qu’il m’avait donné, je devais lui dresser des lauriers. Tant et si bien, que je trouvais ce phallus, au repos à cet instant, sinon beau, du moins charmant.Ensuite il m’essuya avec un drap de bain.— Retournez vous coucher, me dit-il, je vous rejoins dans un instantHarryAprès avoir officié pour la toilette de Kate, il me fallait me laver. Et une fois fait, en rentrant dans la chambre, je constatai que ma belle maîtresse s’était endormie. Je ne voulus pas troubler son sommeil, nos tumultes ayant été forts en émotions, surtout pour une oie blanche comme elle. Pour moi, cela avait été une source de contentement indéniable. J’avais ressenti avec elle, des émotions bien supérieures à celles vécues avec la plupart de mes relations, surtout depuis mon arrivée au sein du SOE. Dans un conflit, il est dangereux de trop s’attacher à une camarade et les relations intimes les meilleures sont les plans cul sans lendemain.Parmi elles, en France, j’avais connu Claudine, une résistante qui n’avait pas froid aux yeux, ni dans les opérations les plus périlleuses ni dans les coïts. J’avais apprécié de baiser avec elle, les termes « faire l’amour » correspondant fort peu. Elle n’avait aucun tabou, recherchant avec les hommes des joutes viriles sans se laisser dominer. Dans les bras des femmes, car elle était bisexuelle, j’ai cru comprendre que c’est la douceur qu’elle trouvait. On ne devait pas et on ne pouvait pas s’attacher à Claudine, car tout le petit groupe de maquisards dont elle faisait partie était passé sur elle. J’ai eu le bonheur qu’elle ne se lasse de moi qu’après cinq nuits. La sixième, je trouvai un autre membre de l’équipe qui m’avait remplacé. Lorsque je dis bonheur, c’est que la plupart de ses amants ou maîtresses restaient moins longtemps, même si elle reprenait de loin en loin d’anciens partenaires. Chacun devait accepter son inconstance et ces instants jouissifs à titre provisoire. Par ailleurs, elle remplissait parfaitement ses missions, n’hésitant pas à donner de sa personne, puisqu’elle n’hésita pas à coucher avec des Allemands pour le bon déroulement d’une de nos opérations.Lorsque j’appris que son réseau avait été exterminé lors d’une attaque des boches, j’eus un petit pincement au cœur pour elle et pour tous ces jeunes qui donnaient leur vie dans l’espoir de libérer leur pays. Mais la personnalité volage de Claudine m’empêchait tout apitoiement. Dans ma situation, tout sentimentalisme était dangereux et contraire à mes obligations, tant pour ma sécurité personnelle (qui n’était pas mon principal souci) que pour celle des équipes dont j’avais la charge. Dans mes missions, le point principal était le succès de celles-ci, la sécurité des membres de l’équipe et en dernier lieu, ma propre vie.Je me couchais aux côtés de Kate. Je me mis en chien de fusil derrière elle, et mon sexe légèrement gonflé vint se coincer dans son sillon fessier. Je vins poser une main sur un sein et m’endormis ainsi.Ayant besoin de très peu de sommeil, je me réveillai frais et dispos vers 5 heures du matin, alors que l’extinction des feux avait eu lieu vers une heure. Je me levai doucement pour ne pas éveiller ma belle endormie. Je jetai un coup d’œil par la fenêtre de la chambre. Les prairies et les bois à l’entour étaient nappés dans une épaisse brume. Tout était calme. Je ravivai le feu et m’assis dans un confortable fauteuil tourné vers le lit. J’ai observé Kate nue et abandonnée, les yeux clos. C’était un spectacle d’autant plus merveilleux que dans son innocence, elle était d’une impudeur absolue : ses seins étaient toujours d’un galbe parfait ; son visage d’ange pouvant être celui d’un démon ; ses jambes disjointes laissaient une vision parfaite sur sa toison pubienne qui ne parvenait pas à dissimuler la fente intime que j’avais pénétrée de ma langue, de mes doigts et de mon sexe ; plus moult autres merveilles. Ainsi lorsqu’elle se retourna, je me dis que Kate était callipyge avec des fesses qui n’étaient pas énormes, mais exquises, puisque fermes, musclées et aux formes émouvantes. Et, apparition divine, pressé par les deux masses de chair, je pus contempler longuement et en toute impunité un anus tout fripé et une vulve boursouflée.Je suis resté à la contempler pendant un temps infini sans me lasser de ce qu’elle me révélait au fur et à mesure de ses mouvements. Comme j’étais nu dans mon fauteuil, mon vit se dressait parfois avant de perdre de la virulence. Je laissais mon cinquième membre vivre sa vie sans chercher à influer sur son aspect.Enfin, vers 7 heures du matin, je nouai une serviette à ma taille et regagnai la cuisine. Je préparai un petit-déjeuner : thé, lait, crème, confiture (faute de marmelade), toasts. Les privations alimentaires touchaient moins la campagne que la ville.Je remontai dans la chambre et lorsque j’y entrai, Kate ouvrait les yeux. Elle eut le réflexe de remonter les draps sur elle, puis se reprit et se résigna à rester nue.— Bonjour, ma jolie marmotte.— Vous êtes réveillé depuis longtemps ?— Depuis près de deux heures.— Et qu’avez-vous fait en attendant que j’ouvre les yeux ?— Je vous ai admirée. C’était un spectacle sublime. Kate, vous êtes absolument ravissante.— Mon Dieu, vous m’avez donc vu dormir nue en prenant involontairement des poses qui devaient être… Et vous n’avez pas tenté de me prendre dans mon sommeil.— Je ne voulais pas perturber vos doux rêves et je ne suis pas ainsi. Si nous faisons l’amour, il faut que vous ayez pleine conscience de tout ce qui se passe. Si je vous faisais l’amour sans avoir votre accord, j’aurais l’impression de vous violer. Je suis peut-être un Don Juan, un Casanova, voire un rustre, mais je ne suis pas un violeur.Nous avons pris le petit-déjeuner dans le lit. J’ai joué un peu avec la nourriture, déposant de la confiture sur le bout de ses seins avant de venir la lécher tout en en profitant pour exciter les mamelons. Je fis couler un peu de lait sur son cou qui chercha le chemin le plus court pour venir se perdre dans les poils du pubis en passant par le cañon entre ses deux seins. Kate se pliait avec bonne volonté au moindre de mes caprices.— Avez-vous déjà fait une fellation ? lui demandai-je sans interrompre mes caresses et mes baisers.— Une… quoi ?— Une fellation, sucer le phallus d’un homme. L’avez-vous déjà fait ?— Oh, non. J’ai juste masturbé le sexe de mon mari à sa demande. Et je l’ai fait sous les draps, étant trop honteuse à l’idée qu’il me voie faire.— N’ayez pas honte de vos actes, Kate. Si on vous demande de faire certaines choses, on ne pourra être choqué de vous voir faire. Or, la honte n’est que la peur de choquer. Vous pouvez le faire, lui dis-je en lui présentant mon sexe.Elle ne se fit pas prier.KateJe pris son sexe du bout des doigts, timidement. C’était la première verge, hors celle mon mari, que je voyais de si près. Je faisais bien plus que de la voir, je la regardais, je l’observais alors qu’elle se déployait. Je me sentais à la fois téméraire et terriblement angoissée. Il a tiré sur son prépuce qui ne couvrait que partiellement son gland à la peau fine et délicate de couleur rubiconde. Alors, je fermai ma main sur l’organe et entamai un mouvement d’aller-retour sans brusquerie.— Kate, accepteriez-vous de déposer un baiser sur mon vit.— Pourquoi pas un petit bisou, dis-je en apposant mes lèvres au centre de la tige.— Et sur le gland ?— Oh, non, je ne…— Attendez, j’ai une idée.Harry recueillit avec ses doigts de la confiture et devant mes yeux médusés et incrédules, il l’étala sur le sommet de son vit.— Ainsi vous ne pouvez me refuser le baiser que je vous demande. Mon gland sera ravi et votre bouche ne récoltera qu’un goût sucré.Je m’exécutai, recueillant au passage un peu de confiture. Il me sourit et voyant que j’avais quasiment nettoyé son gland avec ma bouche :— Vous êtes une gourmande, me dit-il alors, il vous en faut plus. C’est une fellation qu’il faut que vous me fassiez.— Je ne sais pas faire, je vous ai dit.— Ne craignez rien, je vous guiderai. Voilà , mon sexe est couvert de confiture, ce sera aussi savoureux qu’une sucette. Ouvrez la bouche…HarryIl me fallut de la compréhension et beaucoup de patience pour que Kate parvienne à me prodiguer une fellation digne de ce nom. Je devais rectifier la trajectoire pour qu’elle puisse faire bien entrer le vit dans sa bouche, lui dire quoi faire avec la langue, la mettre en garde de ne pas user de ses dents.Lorsque je sentis l’éjaculation arriver, je me retirai et lui dis tout en me masturbant :— Je jute sur votre corps, sur votre visage ?— Ni, l’un, ni l’autre.Alors discrètement, lui tournant le dos, je pris un des mugs que j’avais apporté pour prendre le thé et j’éjaculai dedans. Quelques instants après, je lui proposai du thé, ce qu’elle accepta. Je me levai pour aller chercher la théière posée à côté du feu pour que le liquide reste chaud et remplis la tasse. Je mélangeai le thé, un nuage de lait et mon sperme avec une petite cuillère :— Le thé de Miss est servi avec un nuage de lait.— Merci.Ayant bu son thé, je lui dis :— Au fait, au nuage de lait était joint un nuage de sperme.— Quoi, c’est dégoûtant.— Vous n’avez rien remarqué au goût. Non, fis-je en goûtant, on a même l’impression qu’il n‘y a pas autre chose que du thé et un peu de lait.Kate, après s’être offusquée, se mit à rire et c’est dans ce fou rire que nous avons refait l’amour de manière très voluptueuse. Mon amante y prenait goût.Les grandes barrières de la pudeur et du correct s’étant effondrées les unes après les autres, Kate et moi pûmes faire l’amour en pleine liberté. Elle ne faisait pas que recevoir, elle échangeait. Il n’y avait plus de conventions à respecter, plus de craintes, plus de toutes ces choses qui font qu’une femme n’ose pas se donner totalement à un homme.Pour moi, faire l’amour, c’est la communion la plus intime qui puisse être avec l’autre. C’est la sensation de ne plus s’appartenir, de devenir une part de l’autre et voir l’autre devenir une partie de soi-même. J’aime apprivoiser le corps de ma partenaire, par la douceur, la patience plutôt que par la force et la contrainte. Cela passe par la communication : je suis en permanence à écoute.de l’autre. Et lorsque la jouissance vient, il m’arrive d’oublier que je suis mortel. C’est magnifique lorsqu’on côtoie, comme moi, la grande faucheuse à chaque mission en territoire ennemi.KateCe que j’ai connu avec Harry est inouï. Jamais je n’avais imaginé pouvoir faire l’amour avec un quasi-inconnu, pour lequel je n’avais aucun sentiment. Le premier soir, j’éprouvais de la gêne à devoir me mettre nue devant lui, auquel s’ajoutait le regret de tromper mon mari et le remords de me donner sans résistance, je me déshonorais sans y être forcée. Et étrangement, tout s’effaça : mon mari, ma pudibonderie qui m’avaient empêché d’avoir été une amante et le déshonneur.J’ai découvert ce que jouir voulait dire. Avant, les relations sexuelles me décevaient, je subissais sans plaisir. Même si j’aimais réellement mon mari, la satisfaction n’était jamais au rendez-vous. Avec lui je ne me sentais pas réellement une femme.Avec Harry, je suis devenue ce nouvel être, désiré et aimé. J’ai pris confiance en moi et je suis parvenue à me laisser totalement aller par mes cris, mes attitudes, mes embrassades, caresses et surtout en oubliant l’image que je donnais. Lorsque nos corps s’encastraient, nous ne formions plus qu’un seul être, une entité unique qui flottait dans un univers parallèle, jusqu’au climax de la jouissance : l’orgasme.Le dimanche soir, Harry me déposa au pied de mon immeuble à Londres. Je n’ai pas cherché à l’embrasser une dernière fois, sachant que si je le faisais, j’allais m’effondrer. Je l’aimais, mais notre amour était impossible. J’étais toujours mariée, mais surtout, Harry était un mort en sursis. La mission qu’il devait effectuer en France était une sorte de suicide. Même si l’objectif était atteint, les rescapés seraient bien peu nombreux.Je devais l’oublier.À suivre