Noëlle est une femme qui flirte avec la quarantaine. Fausse blonde, elle a porté plusieurs enfants qui lui ont donné des formes rondes, généreuses mais fort heureusement pas disgracieuses. Elle a consacré à sa progéniture les années nécessaires pour qu’ils atteignent dans les meilleures conditions l’âge où ils ont moins besoin d’elle. C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée à la recherche d’un emploi, le salaire de son mari n’étant pas suffisant pour financer et les études des enfants, et le prêt de la maison.Sans qualification, amoureuse des gosses, elle a répondu à une petite annonce d’aide-ménagère à domicile, ce que d’autres appelleraient nourrice à domicile. Après une rencontre tout à fait cordiale avec Monsieur et Madame Salmon, elle s’est retrouvée embauchée pour s’occuper de leurs trois enfants et effectuer de menus travaux domestiques (pendant les heures scolaires, notamment).Les mois passèrent. Tout le monde était satisfait : les Salmon, de la qualité du travail et des relations qu’entretenait Noëlle avec leurs enfants, et Noëlle, du plaisir que lui procuraient les petits et de la gentillesse que lui témoignaient leurs parents.Noëlle avait sympathisé avec Madame Salmon. Sans pour autant être amies, elles se parlaient franchement de leur vie personnelle, de leurs soucis de femme, de leurs projets, etc.. Noëlle avait ainsi avoué que les fins de mois étaient bien souvent délicates même si ses enfants se montraient peu exigeants et savaient ce que le mot « économie » voulait dire.Un jour de février, les enfants partis pour l’école, les deux femmes se retrouvant comme chaque matin seules pour le café, Nicole Salmon engagea une conversation pour le moins anodine et qui pourtant allait bouleverser la vie de Noëlle :— Noëlle, vous m’avez parlé de vos difficultés financières ; j’ai pensé vous proposer un travail supplémentaire. Rémunéré, bien sûr !Surprise, mais visiblement intéressée, Noëlle répondit :— Pourquoi pas ? De quoi s’agit-il ?— Voilà . Vous savez que Laurent, mon mari, est à la recherche d’un partenaire pour monter l’entreprise dont il rêve. Il est sûr que c’est le projet de sa vie…Noëlle écouta ainsi pendant de longues minutes un véritable exposé sur l’opération montée par l’époux de Nicole. N’entendant rien au monde des affaires, elle s’efforça de conserver toutefois le visage d’une personne vivement intéressée.— En quoi cela peut-il me concerner ?— Voilà , j’y viens ! Laurent veut impressionner un petit peu les personnes qui doivent venir mercredi pour étudier avec lui les possibilités d’une alliance. Ils dîneront à la maison, et j’ai pensé que, pour un soir, vous accepteriez de venir servir !— Ce n’est que cela ! Pas de problème ! Je ne vois pas très bien en quoi cela va les impressionner, mais c’est d’accord !— Je n’osais vous le demander… Rester travailler un soir alors que votre famille vous attend !— Pour un soir, ils pourront se débrouiller sans moi !Le mercredi arriva. Vers vingt heures, les enfants Salmon étant couchés, Nicole vint trouver Noëlle qui s’affairait dans la cuisine à confectionner le repas prévu pour les invités de marque. Elle paraissait gênée, tournant autour de Noëlle comme si elle cherchait ses mots. Son manège finit par agacer l’employée qui l’interrogea sur un ton inhabituel, à la limite de l’impolitesse :— Qu’y a-t-il ? Vous êtes là à tourner autour de moi, ça m’agace ! Si vous avez quelque chose à me dire, dites-le, sinon laissez-moi tranquille !— Ne vous fâchez pas Noëlle !Nicole prit son courage à deux mains et se lança :— Voilà , c’est une idée de Laurent. Comme je vous l’ai dit, il veut impressionner ses invités. J’ai peur que vous ne trouviez son idée saugrenue, mais il a l’air d’y tenir ! Je serais très ennuyée si vous refusiez !— Si vous ne m’en dites pas plus, on ne va guère avancer !— Eh bien, venez voir !Et Nicole entraîna Noëlle dans une chambre inoccupée. Sur le lit était étalé tout le nécessaire de la parfaite soubrette : une jupe noire, un corsage et un tablier blanc, et même une paire de bas noirs. Nicole dévisageait Noëlle, guettant une réaction qui mit du temps à venir. Noëlle s’attendait à tout et à rien mais pas en tout cas à ce déguisement qu’elle trouvait quelque peu ridicule. Avant qu’elle ne donne son avis, sa patronne ajouta :— Laurent est d’accord pour vous accorder un supplément !— S’il n’y a que ça pour lui faire plaisir, ce n’est pas un problème. Par contre, les bas, c’est nécessaire ?Nicole rougit quelque peu à la remarque, mais rapidement se reprit :— Oui ! Laurent me l’a demandé !Noëlle haussa légèrement les épaules, puis se dit intérieurement qu’après tout… ! Elle fit cependant une observation :— Là , il y a problème ! Je n’ai pas de porte-jarretelles.— J’ai ce qu’il faut !En quelques minutes, Noëlle fut transformée en soubrette stylée. Elle se regarda longuement dans la glace de l’armoire qui faisait face au lit et sourit à Nicole. Finalement, ce déguisement l’amusait et le port de bas qu’elle avait négligé depuis longtemps lui procurait un certain plaisir.Ainsi vêtue, elle tint son rôle à la perfection si bien que le mois suivant, elle fut à même d’honorer une autre soirée du même type, ce qu’elle accepta. Pour cette occasion, Nicole enrichit la tenue d’un ensemble slip-soutien-gorge en dentelle fine qui ravit Noëlle.— C’est un petit cadeau en remerciement de votre gentillesse à accepter les caprices de mon mari, lui dit-elle pour justifier ces nouveaux éléments.La première fois, Nicole avait laissé Noëlle se vêtir seule, mais là , elle resta à regarder l’effeuillage puis l’habillage de son employée. Au moment où celle-ci fut entièrement nue, leurs regards se croisèrent et Noëlle en éprouva une espèce de gêne indéfinissable. Les occasions d’être en pareille tenue devant une femme n’avaient certes pas jusqu’ici été fréquentes, mais c’était la première fois qu’elle se sentait mal à l’aise.Dans l’obscurité de sa chambre, à son retour, elle revit longtemps les yeux de Nicole plongeant dans les siens, semblant l’interroger. Sur le moment, elle n’avait pas compris ce regard mais en revivant mentalement l’événement, elle crut se souvenir que les yeux de sa patronne, avant de rencontrer les siens, avaient détaillé son corps, s’attardant sur ses seins et son pubis.Cette nuit-là , le sommeil ne vint pas : elle ne pouvait l’expliquer mais, après ce strip-tease improvisé et cet échange de regards, elle avait senti une douce chaleur l’envahir. Celle-ci avait atteint son paroxysme quand était survenu un événement qui l’avait sidérée : à la fin du repas, au moment du dessert, elle avait remarqué que tout ce joli monde qu’elle servait avait dû abuser quelque peu des bons vins, car les voix et les rires étaient particulièrement sonores et les yeux des personnes présentes brillaient des feux de l’alcool.Même Nicole, d’ordinaire si sage en ce domaine, semblait bien éméchée. Elle se souvint être arrivée avec le plat sur lequel trônait un superbe Bavarois aux framboises. Elle présenta le plat aux invités puis c’est quand elle se mit entre Nicole et Laurent, faisant face à celui-ci, qu’elle sentit une main (la main de Nicole), se poser derrière son genou et remonter le long de sa cuisse. Noëlle se retourna prestement pour proposer le plat à Nicole et stopper cette intrusion charnelle, mais se garda bien de chercher son regard. N’ayant pas les jambes très écartées, la caresse n’avait pas été très précise, mais suffisante pour perler sa petite culotte. Jusqu’à la fin de la soirée, elle eut la même conduite : fuir ces yeux qui l’auraient mise, à coup sûr, fort mal à l’aise.Là , dans le lit, près de son mari qui ronronnait, secouée par une longue journée de labeur, cette chaleur, née au cours de la soirée, ne la quittait pas. Elle voulut lutter contre le plaisir, comme s’il était empreint d’interdits mais elle finit par admettre qu’elle avait envie de jouir, et de plus, jouir en pensant à une femme. Depuis son arrivée chez les Salmon, jamais pareille pensée ne l’avait effleurée.Nicole était certes jolie, vraiment très sympathique avec elle, mais simplement amicale. Elle avait découvert, ce soir, une autre femme, attirante, aux yeux chargés de sensualité : ce regard était une invitation à l’amour. Elle avait envie d’y répondre ! Certes, jusqu’à aujourd’hui, elle n’avait vu qu’une patronne aimable, mais à bien y repenser, depuis déjà un certain temps, elle avait recherché sa présence et aimé sentir son parfum… elle avait touché ses affaires avec infiniment de plaisir. Elle se souvint s’être reproché d’avoir porté à son nez un sous-vêtement que Nicole avait glissé dans le panier à linge sale.Pour s’endormir, il fallait éteindre ce doux feu qui la tenaillait en retrouvant des gestes qu’elle avait abandonnés depuis longtemps. Elle avait bien connu, jeune femme encore vierge, ces nuits agitées où de folles pensées érotiques l’assaillaient ; elles ne disparaissaient que par la magie de ses doigts glissant sur son corps, finissant leur parcours sur ce bouton qu’ils titillaient jusqu’à ce que la petite mort s’en suive. Mais, mariée depuis vingt ans, ces pensées s’étaient évanouies. Elle les croyait même disparues à jamais. Noëlle avait en effet ce qu’il convient d’appeler une vie sexuelle très sage. Elle se refusait rarement à son mari mais n’y trouvait qu’un plaisir simple, ordinaire.Mais cette nuit, c’était différent. Un regard et un geste avaient suffi pour embraser son cœur. Émotion nouvelle que l’attirance vers une autre femme, son corps avait réagi avant son cerveau, mais elle n’avait pas envie de lutter, de résister. Elle regrettait même son brusque changement de position entre Laurent et Nicole, lequel avait stoppé du même coup, la caresse amorcée. Qu’aurait-elle fait sans cela ? Elle se plaisait à imaginer l’insistance d’une main fouillant son sexe et caressant son petit trou !De telles pensées chez une femme si sage !Elle vérifia que son époux dormait. Bien que la pièce ne fut pas très chaude, elle se mit sur les draps, écarta ses cuisses largement, descendit, comme autrefois elle aimait le faire, très, très lentement, sa main gauche. Après une caresse sensuelle sur chaque sein, celle-ci se posa sur son mont de Vénus où elle s’attarda, faisant aller ses doigts de part et d’autre de ce divin renflement, puis écarta les grandes lèvres toutes mouillées de plaisir, recueillit quelques gouttes de rosée vaginale et remonta finalement vers son petit bouton qu’elle agaça d’abord du bout des ongles avant de l’enrouler de frôlements tendres qui, ajoutés à l’image de Nicole, l’emmenèrent vers un ciel de félicité.En rajustant son oreiller, les sens reposés, elle se demanda comment elle avait pu se priver si longtemps de ces jeux solitaires dont elle était si friande dans sa jeunesse. Elle se promit de ne pas attendre autant de temps avant de recommencer et constata que Nicole était un joli fantasme qu’elle pourrait consommer seule, la nuit, et sans modération. Cette pensée la fit sourire et le sommeil vint.Le lendemain, quand elle arriva, seuls les enfants furent là pour l’accueillir. Nicole avait dû, à les entendre, emmener papa au travail, la batterie de sa voiture ayant rendu le dernier soupir. Benoît, l’aîné, lui tendit une enveloppe préparée par sa mère. Noëlle s’empressa de l’ouvrir, y trouva une petite carte blanche sur laquelle étaient inscrits ces mots :Nous aimerions, Laurent et moi, que vous portiez tout le temps cette tenue qui vous va si bien et que vous trouverez dans la chambre du fond.Était joint un chèque.« Décidément, pensa-t-elle, ils croient que tout s’achète ! Ils sont vraiment trop c… » Elle ne dit rien aux enfants du message parental et se mit à laver la vaisselle du dîner.Après quelques minutes à marmonner que ses patrons étaient ceci, cela, elle finit par admettre qu’elle était bien bête de ne pas accepter ce qui en soi ne constituait rien de scabreux : « Mettre un peu de beurre dans les épinards du foyer simplement en portant une tenue de soubrette ne représentait pas un effort bien terrible », pensa-t-elle. Pour finir de se convaincre, elle se dit que la tenue lui plaisait, surtout les bas aux pouvoirs érotiques.Sitôt la jeunesse partie à ses chères études, elle alla se changer : prenant un à un les différents composants de sa tenue, elle découvrit un nouveau soutien-gorge, encore plus ravissant que le précédent, mais constata l’absence de petite culotte. Elle s’assit sur le lit. Cet oubli, était-ce vraiment un oubli ou un acte prémédité ? Elle pouvait en prendre un dans les affaires de Nicole, mais plus elle y réfléchit et moins elle crut à une négligence. Elle sentait que les événements se précipitaient. La caresse de la veille semblait être le prélude à d’autres jeux ! Il fallait arrêter ! Elle devait se reprendre ! Elle ne pouvait pas continuer ! Elle avait joui d’elle, c’est vrai, mais un fantasme n’est qu’un fantasme.Son corps ne partageait pas cet avis. Voilà que cette chaleur, prémisse du Plaisir, réapparaissait et réclamait qu’elle se soumette avec ravissement à ces jeux qui montaient en intensité. Des images sorties tout droit d’un paradis de luxure passèrent devant ses yeux. Elle se reprocha d’avoir de pareilles pensées. « Je vois le vice partout, quelle idiote ! » pensa-t-elle. Et comme pour la contredire, la peau de la cuisse visitée la veille par la main de Nicole frissonna. Son cœur s’emballait, sa gorge se nouait. Il fallait trancher !Elle enfila sa tenue de soubrette, fit quelques pas dans la pièce, tourna rapidement sur elle-même, se pencha, le dos à la glace pour juger de sa frivolité. Elle en conclut que, de toute façon, si c’était un oubli de sa part, Nicole n’en verrait rien, puisque même en se pliant, en valsant comme une ballerine, son minou restait à l’abri des regards.Mais de son ventre bouillonnait cette chaleur tant aimée la veille. « Je suis une gourgandine », se dit-elle en refermant la porte derrière elle. Un regard et une caresse légère avaient suffi pour la transformer !Elle essuyait la dernière assiette quand Madame Salmon entra. Tout en rangeant son manteau dans le placard du vestibule, Nicole raconta, à grand bruit puisque Noëlle ne pouvait la voir de la cuisine, le lever difficile qu’elle avait connu et l’humeur massacrante de son époux qu’elle avait dû supporter.Noëlle ne fit aucun commentaire, posa l’assiette sur les autres, mit le torchon sur la table et souleva la pile qui devait regagner le buffet de la salle à manger.— Attendez, je vais vous aider ! lui lança Nicole, qui, ses chaussures enlevées, pénétrait dans la cuisine.— Si vous voulez bien m’ouvrir le buffet, lui répondit Noëlle, qui, lui tournant le dos, quittait la pièce par l’autre porte, les bras chargés de la précieuse porcelaine.Noëlle était maintenant dans la salle, face au buffet, les muscles tendus par la charge importante dont elle voulait se délivrer. Nicole approcha lentement, lorgnant les courbes que dessinait la robe de sa jolie soubrette. Elle apprécia la tenue que portait Noëlle et quand elle fut tout près d’elle, elle lui murmura :— Vous m’en voulez pour hier soir ?— Ouvrez la porte, s’il vous plaît, je fatigue !— Dites-moi d’abord si vous m’en voulez !— …— Vous êtes si troublante dans cette tenue !— …— C’est vrai que j’avais un peu trop bu !— S’il vous plaît !— Vous étiez si près de moi, je n’ai pas pu résister !Nicole s’exprimait avec ce timbre qu’ont celles et ceux que transporte le désir. Son souffle chaud caressait la nuque de Noëlle et l’enveloppait d’émotions qui ravivaient le feu déclenché la veille. Malgré son trouble, elle insista :— S’il vous plaît, je n’en peux plus !— Vous m’en voulez un petit peu, hein !Noëlle, exaspérée par une telle insistance, finit par lâcher un minuscule « non ! », mais Nicole ne délivra pas pour autant son employée. Elle posa sa main gauche sur la hanche de Noëlle qui eut un léger sursaut, mais ne se déplaça pas.« Nicole n’allait pas continuer, se disait-elle, elle n’allait pas oser ! » Sans cela, elle constaterait qu’elle ne portait pas de culotte ! Elle n’avait quand même pas voulu la tester ? Si elle avait eu la force de réagir (mais ses jambes semblaient ne plus la soutenir), elle se serait sûrement sauvée. Son cerveau disait « stop, arrêtez », mais aucun son ne sortait de sa bouche.La main, maintenant, descendait sur une fesse qu’elle enveloppa de sa paume tiède. Noëlle ouvrit la bouche, mais resta, une nouvelle fois, sans voix ! Nicole se baissa légèrement pour que sa main se faufile sous la jupe. Noëlle se tendit : un index venait de toucher son sexe embué de plaisir.— C’est bien ! lui dit-elle… et elle se dégagea sur-le-champ puis alla lui ouvrir la porte du buffet.Elle partit ensuite vers sa chambre sans le moindre regard pour Noëlle dont les joues, les yeux, le souffle court trahissaient la folle émotion ressentie durant ce court instant où elle s’était sentie prête à tout. Finalement, elle était déçue par la tournure des événements. Un comble ! Elle ne comprenait pas ! Une pensée ne la quitta pas de la journée : pourquoi se limitait-elle à des caresses aussi furtives ?Le soir, en partant, Nicole, qui s’était éclipsée depuis le matin, lui glissa à l’oreille :— J’ai mis dans votre sac un petit cadeau ; je vous demande de vous en servir, partout, vous m’avez bien compris, partout !Noëlle voulant regarder ce qu’elle avait bien pu lui mettre, Nicole ajouta :— Non, non, pas maintenant, vous ferez cela ce soir, quand tout le monde sera couché !La soubrette partit, sans se retourner. Que pouvait-il bien y avoir au fond de son sac dans un emballage bien fermé ? Elle trouva, on s’en doute, la soirée longue, mais elle ne tricha pas. Quand tout le monde, son mari compris, fut couché, elle alla dans les toilettes pour être tranquille, poussa le verrou et ouvrit la précieuse boîte. À l’intérieur, elle découvrit un rasoir avec plusieurs lames. Elle ne put s’empêcher de sourire, elle s’était imaginé un objet tout autre : bijou ; parfum ; ou un… !Elle repensa au message de sa patronne : s’en servir partout, partout ! La chaleur de son bas ventre connut à ce moment une forte poussée de fièvre. D’une main, elle mima ce que Nicole voulait qu’elle fît : faire disparaître ce buisson touffu qui cachait son intimité.C’était cela, le nouveau jeu ? Elle l’acceptait avec ravissement. Elle savait maintenant qu’elle en souhaitait d’autres, beaucoup d’autres, plus hard, plus sexe !Elle gagna la salle de bain, s’y enferma et se mit en devoir d’exécuter ce que Nicole réclamait. Quelques minutes plus tard, la glace à la main, elle admirait ce que son corps lui avait caché depuis longtemps. La caresse de sa main était douce et suave. Elle reposa la glace, éteignit la lumière, et ce fut en imaginant que c’était la main de Nicole qui la caressait qu’elle connut la jouissance suprême du Plaisir (celles avec un P majuscule que seuls les menteurs prétendent fréquentes).Quand elle se coucha, elle se fit la remarque que son mari serait surpris d’un tel changement, mais il la touchait si rarement et si rapidement !Le lendemain, en chemin, elle se demanda ce que la journée allait lui apporter de nouveau. Aussitôt arrivée, elle reprit sans qu’on le lui demande, sa tenue de soubrette, les fesses nues, le sexe lisse et offert aux quatre vents.Quand Madame Salmon et elle furent seules, elles allèrent dans le salon prendre le traditionnel café du matin. Assises l’une à côté de l’autre, personne n’osait parler. Ce n’est qu’une fois les tasses vides et reposées que Nicole, rouge d’émotion, fixa Noëlle, droit dans les yeux :— Vous avez utilisé mon petit cadeau ?— Oui !— Partout !— Oui !— Montrez-moi !Et Noëlle remonta sa jupe découvrant un nid d’amour lisse à souhait, encadré de deux cuisses rehaussées par les bas noirs ! Elle espérait une caresse, mais elle ne vint pas.— Noëlle, ce que j’ai à vous demander est très difficile à dire !« Si c’est moi que tu veux, pensa Noëlle, prends-moi, j’en meurs d’envie ! »Nicole avait pourtant longuement répété son texte mais les mots avaient bien du mal à sortir de sa bouche. Pour s’aider, elle posa sa main droite sur la joue de Noëlle qui cligna des yeux de contentement. Enhardie, elle poursuivit :— Vous êtes très jolie, Noëlle, très excitante, encore plus dans cette tenue ! Et je ne suis pas seule à le penser ! Laurent aussi vous trouve adorable !À ces mots, Noëlle se crispa. Elle ne voyait pas ce que Laurent venait faire dans leurs jeux ! Nicole, voyant la réaction, insista sur les qualités que lui trouvait son mari et finit par dire :— C’est demain son anniversaire (et alors, pensa Noëlle), Je souhaiterais lui faire un cadeau, un beau cadeau, un superbe cadeau, un cadeau royal !Elle respira un grand coup et lâcha :Noëlle avait le sentiment que le ciel lui tombait sur la tête. C’est de Nicole qu’elle avait envie, pas de Laurent ! Enfin, elle n’avait jamais pensé à cela !Nicole, de peur de ne plus oser parler, continuait sa tirade :— Je ne peux évidemment vous obliger à faire l’amour avec mon mari !Noëlle voulut réagir mais Nicole posa la main sur sa bouche et continua :— Non, ne dites rien ! Pas aujourd’hui ! Si vous ne voulez pas ce que je vous demande, c’est simple, ne venez pas demain. Je dirai à tout le monde que vous êtes souffrante, c’est tout, et après-demain vous reprendrez votre travail comme si de rien n’était. Je ne vous en garderai aucune rancune. Je sais que ce que je vous demande est fou, mais…Cette fois, les mots ne venaient plus. L’émotion qu’elle ressentait était si forte qu’elle ne parvenait plus à s’exprimer. Elle voulait se sauver ! Avant de se lever, elle approcha ses lèvres de l’oreille droite de Noëlle et lui murmura :— J’ai pu constater de près que vous étiez, comme moi, une femme sensuelle, aimant le plaisir, et moi aussi, comme Laurent, j’ai envie de vous !Elle partit sans se retourner.La journée fut bien longue pour Noëlle. Elle s’était préparée à des jeux de plus en plus coquins, mais avec Nicole. Laurent, c’était autre chose !Ses patrons eurent la bonne idée de ne pas déjeuner à la maison, et le soir, elle regagna son domicile avant leur retour.Une fois couchée, son mari endormi, elle pensa et repensa encore aux propos tenus par Nicole. Elle revoyait aussi Laurent qui passait et repassait devant ses yeux. Comme ça, Laurent avait envie d’elle ! C’est vrai qu’à bien y réfléchir, il n’était pas si mal que ça, le bougre ! Pas Tarzan ni Robert Redford, mais ma foi ! Glisser dans ses bras ne devait pas être désagréable ! Ce qui l’excitait le plus, c’était le fait d’aller à la découverte de nouveaux plaisirs ! D’autres sexes (elle ne dissociait pas Laurent de Nicole), des mains inconnues, des langues étrangères, des baisers inédits ! Vivre, une seconde fois ! Tromper son mari ! Elle n’avait pas le sentiment de le faire. Il ne s’agissait pas d’aimer mais d’assouvir des pulsions aussi fortes que nouvelles ! Elle était décidée à vivre à fond cette aventure !Par contre, quand ses mains eurent calmé ses sens, le désir semblant évanoui, elle prit la décision de rester à la maison le lendemain.Que sa nuit fut agitée ! Plusieurs fois, elle se réveilla en sursaut. Ses patrons, seuls, ou avec de nombreux corps sans visage, l’entraînaient dans des scènes de luxure dont elle s’échappait au moment où l’un des hommes allait déverser son jus dans sa bouche ou quand un sexe, aux dimensions énormes, voulait violer son intimité anale.Au matin, elle constata que ce trouble né quelques jours auparavant d’un monde dont l’accès lui semblait interdit était réapparu. Même après la douche, elle constata que son corps réclamait le Plaisir et qu’elle n’avait qu’un geste à faire – se rendre chez les Salmon – pour qu’explosent ses sens.Comme un automate, elle s’habilla, se maquilla rapidement comme chaque matin, ne prit pas le temps de déjeuner, enfila son imperméable et partit. Chemin faisant, elle poussa la radio à fond, comme si le bruit allait pouvoir empêcher toute pensée. Elle arriva devant la maison des Salmon. Après avoir refermé sa voiture, elle respira un grand coup et se dirigea vers la porte d’entrée. Elle avait décidé de vivre !Nicole l’accueillit avec un grand sourire mais se garda de tout commentaire. Les enfants ne purent déceler la moindre émotion dans son attitude pas plus que dans celle de Noëlle. Nicole emmena tout son petit monde au travail et Noëlle se retrouva seule dans la cuisine. Sa patronne lui avait laissé une liste suffisamment longue de tâches à accomplir, si bien qu’elle ne vît pas arriver midi.Peu après, Nicole réapparut. Elle complimenta sa soubrette pour la qualité de la table préparée pour fêter son époux et ajouta :— Je suis si heureuse que vous soyez là  !Elles étaient émues toutes les deux, mais ne pouvaient en dire plus !Nicole avait un plan bien précis mais n’en dit mot à Noëlle.Quand Laurent arriva, il constata l’absence des enfants. Sa femme lui expliqua qu’ils déjeunaient à la cantine ou au restaurant universitaire (pour Benoît, l’aîné) et l’invita à passer à table dans la salle à manger.Il fut heureux de constater que son anniversaire n’avait pas été oublié : la table était dressée sur une nappe destinée aux grandes occasions, les chandeliers étaient de sortie ainsi que le service à vaisselle en porcelaine précieuse. Seule surprise : il pensait que la petite fête se déroulerait le soir, mais après tout ! Il s’assit et attendit.Nicole avait entraîné Noëlle dans la chambre, sans explication. Elle referma la porte, se plaça face à sa soubrette et lui dit :— Je voudrais lui faire un premier cadeau !Noëlle, la gorge nouée, attendait, d’avance consentante à l’idée d’un nouveau jeu érotique. Nicole n’en dit pas plus. Elle se mit à déboutonner le corsage de Noëlle puis plaça ses mains sur chaque pan du vêtement, les écarta de façon à découvrir entièrement le soutien-gorge de sa soubrette. Elle tira sur le tissu puis le fit glisser jusqu’à ce qu’il se retrouve sur le lit.Elles ne se parlaient pas mais leurs yeux exprimaient une même envie. Nicole résistait coûte que coûte à ce corps brûlant qui était devant elle. Ce fut encore plus dur quand elle passa ses mains dans le dos de Noëlle et dégrafa le soutien-gorge. Leurs visages étaient proches l’un de l’autre et elle mourait d’envie de glisser sa langue dans la bouche de son amie.Noëlle comprit alors qu’elle allait devoir servir les seins nus. Nouveau jeu, nouvelle excitation, qu’elle acceptait. Avant de sortir, Nicole s’accroupit, souleva la jupe de sa soubrette, vit ce bijou totalement dénudé, y posa un baiser furtif, et pensa à haute voix : « Après Laurent ! »Nicole s’esquiva quelques secondes, le temps de demander à Laurent de se lever et de fermer les yeux. Elle revint, prit Noëlle par la main et la plaça face à son mari.— Laurent, j’ai tenu à te faire un cadeau unique dont tu te souviendras toute ta vie. Tu peux ouvrir les yeux maintenant !Et il vit devant lui celle qui avait peuplé leurs fantasmes à Nicole et à lui. Il sourit, ému et un peu gêné. Que dire de Noëlle aussi troublée qu’embarrassée !— Tu ne touches pas, précisa Nicole, tu toucheras tout à l’heure !Suivit le repas. Noëlle servit avec bien du mal les différents plats. Elle offrait à ses voyeurs une paire de belles poires gorgées de plaisir qu’on devinait bien fermes, avec des aréoles larges et joliment pigmentées et des pointes dressées qui semblaient réclamer une bouche pour les croquer. Elle s’était essuyée une fois déjà l’entrejambe mais elle se sentait à nouveau trempée.Quand arriva le dessert, Nicole évoqua un second cadeau. Elle demanda à Laurent de venir se placer à côté d’elle alors qu’il voyait arriver Noëlle avec des fraises étalées sur un plateau que complétait une bombe de chantilly. Une fois l’un près de l’autre, Nicole invita Noëlle à se mettre entre eux. Quand celle-ci vit Nicole s’emparer de la bombe de chantilly, elle comprit qu’elle faisait partie du dessert.En effet, elle reçut sur chaque sein une bonne giclée de chantilly que Laurent et Nicole se pressèrent de venir récupérer et de mélanger avec une fraise qu’ils avaient croquée. Même une fois les seins nettoyés de toute crème, Noëlle put voir ses complices de jeux sucer avec avidité les tétons pointus. Noëlle vivait un délicieux supplice : quand les langues et les lèvres s’occupaient de sa poitrine, la jouissance approchait, mais quand elles s’en écartaient, le plaisir descendait de plusieurs étages. Le jeu dura, dura. Le temps des fraises !— Maintenant, Laurent, mon chéri, tu vas aller dans la chambre attendre ton cadeau !Il ne fallut que peu de temps aux deux femmes pour ranger salle et cuisine : elles ne se touchaient que du regard mais cela suffisait à les faire rougir toutes les deux. L’une savait qu’elle allait faire l’amour avec un autre homme que son mari, la seconde était sûre de jouir de celle qui hantait ses nuits depuis longtemps déjà .Noëlle voulut ensuite passer à la douche mais Nicole l’en empêcha, affirmant qu’elle sentait le parfum de l’amour et qu’il fallait le garder pour Laurent. En revanche, elle fut coiffée et maquillée par Nicole.Elles se dirigèrent vers la chambre. Noëlle, qui précédait Nicole, ouvrit largement la porte et apprécia le spectacle offert : Laurent, nu, au milieu du lit, se caressait, avec une lenteur calculée, le sexe en pleine érection. Nicole en profita pour faire glisser la robe de sa soubrette qui se retrouva nue devant cet homme dont elle fixait le membre dur et violacé.Laurent examina de la tête aux pieds son cadeau et sembla goûter ce qui lui était offert. Il s’adressa à Noëlle :— Écartez les jambes ! Nicole, regarde si elle mouille !À ces mots, Noëlle crut que son cœur n’allait pas résister. Pour ajouter à son émotion, elle sentit le doigt de Nicole glisser entre ses fesses et se planter de manière vigoureuse dans son sexe.— Elle mouille ! Elle mouille même beaucoup ! Je suis sûre que c’est une jouisseuse comme tu en rêvais !— Comment est son cul ? Ajouta Laurent.Noëlle, en feu, acceptait avec une honte délicieuse, ce nouveau jeu. Elle sentit avec un plaisir trouble, l’index trempé de Nicole, remonter et s’immiscer entre ses fesses. La sensation de l’ongle pénétrant son petit trou ne fut pas très agréable, mais heureusement de courte durée. Quand le doigt pénétra plus en avant, elle crut qu’elle allait jouir, mais, déjà , il se retirait.— Étroit, très étroit !— Noëlle, vous êtes vierge du cul ?— Oui !— Alors Nicole s’en occupera pour le façonner !Et Noëlle osait imaginer ce que cela voulait dire. Peut-être qu’à un autre moment son esprit aurait crié au scandale, mais là , son corps était prêt à tout pour jouir, jouir !Laurent continua ses questions :— Vous vous branlez, Noëlle ?— Oui !— Souvent ?— Depuis peu, oui !— Qu’est-ce qui vous a mis le feu au sexe ?— C’est, c’est Nicole !— Bravo Nicole ! Et en faisant quoi ?— Elle, elle a mis sa main sous ma jupe !— Vous avez joui en pensant à elle ?— Oui !— Et moi, je vous ferais jouir ?— Je ne sais pas !— Alors, branlez-vous, là , devant moi !Et ce qu’elle n’avait jamais pu imaginer arriva. Elle se mit à se masturber, mouillant d’abord ses doigts puis les faisant glisser sur ses seins qu’elle caressa, avant d’aller décapuchonner son bouton qu’elle titilla jusqu’à ce qu’un gémissement peu discret vint témoigner de sa jouissance.Nicole la prit ensuite dans ses bras, se garda de l’embrasser comme elle en mourait d’envie et Laurent intervint :— Noëlle, vous sucez ?— Je n’aime pas beaucoup ça !— Et le foutre, vous aimez ?— Oh non ? Je n’aime pas du tout !— Ce soir, vous allez aimer ! Vous allez monter sur le lit, vous mettre à quatre pattes. Vous me sucerez jusqu’à ce que je vous vide mon foutre dans votre bouche. Ensuite, vous le garderez bien au chaud dans votre bouche avant de le partager avec ma femme, car Nicole adore le foutre !Noëlle ne pensait plus. Elle vivait, vivait sans réfléchir, sans morale. Son corps semblait insatiable, ses sens réclamaient plus, encore plus, et c’est sans la moindre hésitation qu’elle grimpa sur le lit et se mit en devoir de sucer Laurent.Elle n’eut pas beaucoup à faire pour recevoir au fond de sa bouche, le jus crémeux de Laurent. Elle se retourna ensuite, aperçut Nicole qui n’avait pas bougé, se dirigea vers elle qui l’accueillit les bras ouverts pour leur premier baiser, baiser au foutre !Laurent se poussa pour accueillir les deux femmes. Avant de le rejoindre, Noëlle fit voler les vêtements de Nicole, exception faite des bas noirs et du porte-jarretelles. C’est Noëlle qui se mit au milieu, Nicole et Laurent la couvrant aussitôt de baisers sur tout le corps.Nicole décida ensuite de se mettre sur sa soubrette, après lui avoir demandé d’écarter les cuisses. Ainsi, elles se retrouvèrent con à con, seins contre seins et langue contre langue. Laurent, échauffé par un tel spectacle, vint se placer derrière sa femme qu’il décida de baiser, ne pouvant pour l’instant atteindre Noëlle.Les femmes ne bougeaient plus. Nicole imposa à Laurent de ne pas jouir et de se retirer. Il accepta, sachant qu’il ne tarderait pas à baiser Noëlle. Ensuite, elle lui demanda :— Approche ta queue, que Noëlle te suce à nouveau !Il vint placer son sexe près du visage de Noëlle. Celle-ci savait qu’elle allait sucer un sexe parfumé par le con de Nicole. Elle se jeta dessus pendant que Nicole léchait les couilles de son mari.Après quelques instants, Laurent, sentant la jouissance arriver, se retira et demanda à sa femme de pouvoir enfin baiser Noëlle. Nicole changea alors de position. Elle s’assit sur la bouche de Noëlle, se pencha en avant, prit le sexe de son mari qu’elle glissa à l’entrée du vagin de sa soubrette. Elle se mit aussitôt à sucer le petit bouton qu’elle finit par mordre au moment où elle jouit. Laurent et Noëlle la rejoignirent peu après au paradis de la luxure où ils venaient de pénétrer.Épuisés par une telle joute et désireux de ne pas épuiser trop vite tous les jeux imaginés, ils gagnèrent après quelques câlins la douche…