Un récit à deux voix de l’amour d’une jeune fille timide et réservée et d’un jeune homme qui ne veut pas la brusquer. Ils devraient méditer le proverbe russe : « Si on fait l’amour, on meurt ; si on ne le fait pas, on meurt aussi. Mieux vaut faire l’amour et mourir ensuite. »– 1. Mai 2015 –— Julie ?— Eh oui, Fabrice. C’est bien moi. Tu me reconnais depuis tout ce temps ?— Oui, naturellement. Je ne t’ai jamais oubliée.— Ne me dis pas que je n’ai pas changé.— Tout comme moi, je ne le nie pas. Cela fait combien de temps ?— Vingt-cinq ans.— Vingt-cinq ans ? Réellement ?– 2. Juillet-Août 1990 –Julie raconteMon éducation catholique et la rigueur de mes parents ne me laissaient que trop peu de liberté pour me permettre de m’intéresser aux garçons. De même, je me retenais de toucher mon corps, ma religion disant que c’était mal.Pourtant à l’âge de dix-huit ans, n’y tenant plus, j’ai commencé à me caresser les seins, d’abord épisodiquement, puis quotidiennement, ne pouvant résister à la tentation. Après les seins qui durcissaient sous mes caresses, je partis à la découverte d’autres zones de mon corps. Je ne connaissais pratiquement rien de la sexualité, ou le minimum. On n’ignore pas comment on fait des enfants ou comment sont faits les hommes et les femmes, mais on ne sait rien sur la jouissance, sur la manière de se faire du bien. On apprend de façon empirique, découvrant le plaisir de tel ou tel attouchement par curiosité ou par hasard. Par exemple, mes mains frottant les poils de mon pubis, frôlant ma vulve, relevaient d’une exploration volontaire pour prendre conscience de mon corps. Par contre, c’est fortuitement que je me suis aperçu que le pommeau de la douche, plaqué sur mon sexe, pouvait me procurer une jouissance extrême. La première fois, je crus même défaillir.Dans ces attouchements, ma préférence revenait toujours à mes nichons que je caressais, pelotais, palpais, chatouillais, pétrissais, lutinais. Ils étaient devenus assez volumineux, sans être gigantesques. Oh, qu’elles étaient délicieuses, ces caresses indiscrètes et sensuelles ! Je prenais les mamelons entre deux doigts, je les faisais rouler, je pressais jusqu’à ce que la douleur soit remplacée par la jouissance.Les seules fois où je refrénais mes palpations, c’est lorsque je dormais chez des copines et que nous occupions la même chambre, voire le même lit. Avec elles, je n’aurais jamais osé parler de mes petits plaisirs solitaires. Peut-être en faisaient-elles autant que moi, mais je ne voulais pas risquer de les choquer si cela n’était pas le cas.Les quelques petits copains que j’ai eus ne m’apportaient que peu de contentement. Il y avait comme une sensation de trop peu lorsqu’ils m’embrassaient ; pour autant, je ne voulais pas me donner au premier venu.Jusqu’au jour où j’ai rencontré Fabrice, une connaissance d’amis, qui est devenu rapidement un copain. Nous avons échangé un délicieux baiser et il fut dès ce moment mon petit ami. J’avais vingt-trois ans, encore pucelle, et lui en avait vingt-cinq, avec certainement bien plus d’expérience. Ses baisers étaient sensuels et doux, ses mains caressaient mon corps délicieusement, se montrant parfois intrépides, appuyant sur les zones sensibles, frottant comme il fallait et là où il fallait. Mes seins devenaient durs par le seul passage de sa main sur mes vêtements et je me surpris à avoir le slip tout humide.J’ai accepté que sa main s’insinue sous mon chandail, qu’elle caresse mon ventre, qu’elle vienne jusqu’à la naissance de mes seins, qu’elle les prenne en main alors qu’ils étaient enfermés dans les coques d’un soutien-gorge. J’en étais à espérer qu’il dégrafe l’attache de mon sous-vêtement, mais il ne tenta rien. De même, alors que nous étions dans un endroit discret et qu’il fit courir sa main le long de ma cuisse sous ma robe, je le laissai faire. Arrivé à ma petite culotte, il vint me masser le mont de Vénus par-dessus le tissu. Il n’essaya pas, cette fois encore, d’insinuer ses doigts sous l’élastique de mon slip.Alors j’ai pris mon courage à deux mains ; j’ai ravalé ma pudeur, et un jour où je devais retrouver mon chéri, je suis venue sans soutien-gorge. Mes seins qui étaient peu volumineux et très fermes n’avaient pas tendance à ballotter, bien que libres de tout maintien. De plus, on ne pouvait pas se douter que je ne portais pas de haut, mon chandail par sa coupe et sa texture empêchant quiconque d’avoir un doute. Lorsque Fabrice vint me caresser le ventre puis s’élança vers ma poitrine, il n’en crut pas ses mains (puisque ses yeux ne pouvaient rien voir à cause du vêtement).— Tu n’as pas de soutif ?— Non.— Mais pourquoi ?— Pour que tu puisses me caresser les seins sans être gêné par le tissu d’un sous-vêtement.— C’est pour moi ?— Oui. Pour qui veux-tu que ce soit ?— …— Cela ne te plaît pas ?— Si, si, c’est magnifique.— Alors caresse-moi les seins, je t’en prie.Pour la première fois, je ressentis la même jouissance que je pouvais éprouver lorsque je me pelotais les seins. Non, à dire la vérité, que ce soit un garçon, que ce soit ce garçon qui le fasse, ne faisait que décupler le bonheur. C’était absolument délicieux. Fabrice me faisait un bien fou en malaxant mes globes. Il voulut les voir. Nous sommes allés dans un coin tranquille et j’ai remonté jusqu’au cou le tissu épais, dévoilant ainsi ma jeune poitrine.— Ils sont magnifiques.— Tu les trouves beaux ?— Une telle rondeur, je n’en crois pas mes yeux. Oh, mon Dieu !— Laisse donc Dieu où il est, et donne-moi du plaisir. Cajole encore mes seins.— Tu es sensible ?— Je ne sais pas. Je pense, oui.— Ils deviennent tout durs.Il continua ses caresses ; il soupesait mes petits nichons, agaçait les pointes érigées. J’étais tout excitée et n’ai pu réprimer un soupir de contentement lorsqu’il est venu poser ses lèvres sur mes mamelons. Ce fut comme une décharge électrique, une onde de jouissance bien supérieure à celles que mes masturbations avaient pu me procurer.Fabrice raconteJulie m’a tout de suite plu. Son visage mutin, le sourire sur ses lèvres, ses yeux bleus et sa chevelure de blondinette dégringolant sur ses épaules et dans son dos me ravirent. Elle n’était pas dénuée de formes, bien que fort menue : des hanches fines, des fesses galbées et des jolis petits nichons qui s’arrondissaient au-dessus de son ventre plat. Or, je vouais et je voue toujours une ferveur toute particulière aux poitrines féminines. On dit que la ferveur qu’ont les hommes pour les poitrines féminines vient du souvenir lointain de celui de leur mère lorsqu’elle les allaitait. Pour ma part, maman m’avait donné son sein jusqu’à un âge avancé. Y a-t-il quelque lien de cause à effet ? La chose est certaine : j’adore les nichons, qu’ils soient menus ou qu’ils soient volumineux.Je fleuretai avec elle, et là encore ce fut un délice. Elle ne se livra pas immédiatement à moi. Si je voulais la conquérir, il me fallait la mettre en confiance, l’amener à être moins farouche.Cela me plaisait et me changeait de ma précédente copine, Sabrina, avec qui j’avais partagé, il est vrai, de délicieux moments très sensuels et très chauds. Pourtant, avec Sabrina, il y avait eu trop de facilité. Je l’ai croisée durant les vacances d’été et le jour même de notre première rencontre elle m’invitait à faire des galipettes dans le foin d’une grange. Elle a remonté sa robe sur son ventre sans pudeur, a écarté les jambes et m’a attiré vers elle.— Montre-moi ce qu’il a dedans.Elle désignait mon entrejambe. J’aurais aimé qu’elle me montre ses seins. Je restai pantois, reluquant d’un air un peu niais le sexe béant devant moi ; alors c’est elle qui a ouvert mon futal et a baissé mon slip.— Mais il est ravissant, ce zob, et il me paraît bien en forme !Elle prit mon sexe en bouche, me prodiguant une sublime fellation.— Tu peux m’astiquer l’argenterie pendant que je m’occupe de ton trône.— J’aimerais te peloter les seins.— OK, voilà mes nibards, mais ne fais pas une fixette dessus. J’aime pas trop les mecs qui me les sucent pendant une plombe. J’ai des trucs bien plus intéressants plus bas.Oh, je ne dis pas que les baisers, la découverte de ce corps féminin tout en rondeurs et les attentions qu’elle porta à ma queue en érection ne furent pas magnifiques. Cependant, cette relation physique était dénuée de toute séduction. Cette première rencontre champêtre et les suivantes dans divers lieux – champs, bois, étang ou dans sa chambre lorsque ses parents étaient absents – ne constituent pas de mauvais souvenirs, bien au contraire. Car même si ce n’était pas ma première petite amie, c’est incontestablement elle qui m’a fait connaître le véritable sens des mots « jouissance » et « orgasme ». Avant de la rencontrer, j’étais un jeune garçon sans grande expérience, même si j’avais déjà « planté mon hochet dans le sourire vertical » (comme elle disait, les mots et les expressions sexuelles étant toujours imagés et crus chez elle). Après être passé entre ses bras et surtout entre ses jambes, ma connaissance des jeux de l’amour était beaucoup plus étendue.Elle s’est montrée une amante enflammée ; toutefois, elle prenait le temps de m’expliquer comment je devais m’y prendre, à la fois pour la faire jouir, mais également pour que moi, j’y prenne un maximum de plaisir.Dans ces jeux d’été, nous avons échangé caresses, baisers et des pénétrations dans diverses positions. Elle me fit découvrir les délices du corps féminin : les nichons (« Athos et Porthos ») qu’elle avait particulièrement énormes, sa chatte très poilue (« forêt noire de Brocéliande ») et tous les détails de sa vulve (« connin » ou « garage à bites »). Sans aucune pudeur, elle me prodiguait des leçons d’anatomie ; pour employer une locution ancienne, une leçon de choses : activité d’éveil par l’observation de la nature. Ces cours, tout en étant très sensuels, étaient nécessaires pour un novice de mon espèce. Puis elle m’enseigna les jeux de mains et de bouche qui lui faisaient plaisir. Lorsque je l’ai pénétrée la première fois, elle n’a pas eu à me guider, ma « tête chercheuse » trouvant très bien le chemin du « pot à miel », mais une fois en elle, je ne savais pas comment bouger. Là encore, elle fut une charmante initiatrice. Par la suite, nos mouvements allaient de concert, elle tortillant du « prose » et moi allant et venant avec mon « zob » énergiquement dans sa « cheminée ».Nous nous sommes quittés à la fin de l’été sans rien nous promettre, surtout pas de rester fidèles l’un envers l’autre, ni même de nous revoir l’été suivant. Au contraire, puisqu’elle me dit :— À présent que tu sais comment faire jouir une femme, j’espère que tu vas en faire grimper aux rideaux plus d’une ; il y a tellement de filles qui sont mal baisées… Je ne te demande pas de partir en croisade pour délivrer les pauvrettes, mais au moins que tu réussisses celle que tu queuteras.C’est ainsi que lorsque j’ai rencontré Julie – j’étais libre – et que je l’ai courtisée sans avoir à rompre une romance en cours.Je me suis armé de patience pour apprivoiser cet oiseau sauvage qu’était Julie. Si j’allais trop vite, il risquait de s’envoler. Pourtant, mon but était de faire l’amour avec elle. Lorsque, après des semaines de doux et sensuels baisers et quelques jours d’attouchements discrets, elle m’a offert de lui caresser les seins qui étaient nus sous son vêtement, je savais que j’étais sur la bonne voie. Elle osait me montrer ses divins petits seins, elle m’autorisait à les embrasser. Ils étaient charmants et particulièrement sensibles.Elle semblait apprécier les traitements que je faisais subir à ses lolos qui étaient tout en rondeur, plus petits que ceux de Sabrina, mais ils étaient bien plus fermes, presque arrogants, alors que ceux de mon ancienne maîtresse avaient tendance à s’avachir malgré son jeune âge.Je décidai de précipiter les choses car j’en voulais plus, et après plusieurs jours de pratique de ces attouchements mammaires, je lui dis :— Julie, la prochaine fois, j’aimerais que tu fasses pareille avec ta culotte.— Qu’est-ce que tu veux dire ?— Bah, puisque tu ne portes plus de soutif lorsque tu viens me retrouver, ça serait bien que tu ne portes plus de culotte non plus.— Tu veux que je me balade le cul à l’air ?— Sous une robe, personne ne le verra, sauf si tu joues à Marylin.— Même pas en rêve !Julie raconteJ’ai refusé de ne pas mettre de culotte. Déjà, il m’avait fallu bien du courage pour ne pas mettre de soutien-gorge ; je ne me voyais pas être cul nu sous ma robe. Pourtant, sans jamais lui montrer mon buisson, j’acceptais que sa main inquisitrice se pose sur mon bas-ventre, que le bout de ses doigts vienne fourailler les poils de ma chatte tandis qu’il parcourait mes lèvres vaginales par-dessus le tissu de mon slip. Il les caressait sans faire entrer ses doigts dans l’intimité de mes muqueuses. Et pourtant cela me procurait beaucoup de plaisir. Je chavirais littéralement, je sentais ma culotte tout humide et parfois je m’accrochais à lui pour ne pas tomber. Je me dis qu’un jour je me donnerais à lui. Mais pas tout de suite, pas immédiatement.Il arrivait parfois que je quitte ma robe, et ainsi j’étais devant lui totalement nue à l’exception de mon minou qui restait couvert d’une culotte blanche opaque. Ma pudeur, bien que bien moindre, restait pérenne au fond de moi.Pourtant, Fabrice insistait pour que je lui dévoile mon sexe de la même manière que je lui avais offert mes seins. Il me demandait souvent :— Je peux t’enlever ta culotte ?— Non, je ne préfère pas.— Mais pourquoi ? Je te caresse déjà cette partie de ton corps. Ce serait mieux que je voie ce que je fais. Comme pour tes seins, mes caresses seraient plus assurées, plus précises, et je suis certain que tu en ressentirais bien plus de plaisir.— N’insiste pas.— Tu veux peut-être que j’en fasse autant ? Tiens, je me mets à poil si ça peut…— Non, reste comme tu es. Je tiens à ce que tu gardes ton boxer, qui dessine déjà suffisamment tes attributs.— D’accord, garde ta culotte. Je garde la mienne, même si j’apprécierais que tu…— Non, Fabrice, je t’en prie.Je devinais ce qu’il désirait de moi : que je m’occupe de son sexe qui tendait son boxer. Dans ses propositions de se mettre à poil, il m’avait plus d’une fois pris de court, et j’avais aperçu sa verge. Déjà voir son sexe m’intimidait beaucoup, alors le toucher était au-dessus de mes forces. J’acceptais ses attouchements : il était question de mon sexe, pas du sien.Nous avions trouvé un coin en pleine nature près d’un ruisseau, difficilement accessible et toujours désert. Nous nous étendions sur l’herbe de la berge et Fabrice m’embrassait, me caressait les seins, les baisotait tout en me massant la vulve par-dessus le tissu de la culotte, puis, passant sous l’élastique de la taille, il venait jouer avec les boucles de ma chatte.Un jour qu’il faisait très chaud, j’ai eu envie de me tremper les pieds dans l’eau vive. Je le suis levée, simplement vêtue de mon slip, et je me suis avancée dans l’eau. J’ai trébuché, perdu l’équilibre et « splash ! », je suis tombée dans l’eau. Fabrice est tout de suite venu à mon secours :— Ça va Julie ? Tu ne t’es pas fait mal ?— Non, non, ça va.Et lui aussi a perdu l’équilibre, et « plouf ! », il est tombé dans l’eau.Il s’est relevé et m’a aidée à regagner la berge. Nous étions tous les deux trempés. Fabrice m’a dit :— Si nous gardons nos vêtements, ils ne sécheront jamais.— Comment on va faire ? demandai-je un peu niaisement en constatant que ma culotte, sous l’effet de l’eau, était devenue translucide, presque transparente et laissait clairement voir ma toison pubienne. De même, son bermuda blanc moulait parfaitement son membre viril. Cette soudaine nudité m’a troublée.— Bah, moi, dit Fabrice, je me déshabille en tout cas.Incrédule, je l’ai regardé faire. Sans se soucier de moi, il a quitté son caleçon. C’est la première fois que je le voyais nu si nettement. Il avait descendu son dernier vêtement sans même me tourner le dos, si bien que je vis son phallus sans détourner le visage.— Alors, que fais-tu ? me demanda-t-il avec un sourire narquois sans dissimuler sa nudité. Tu vas rester trempée.— OK, je vais enlever ma culotte, mais tu me promets de ne pas en profiter.— Julie, tu me connais suffisamment pour savoir que je ne vais pas te violer, même si tu es nue devant moi. Je sais me tenir.— Oui, mais comme tu es nu aussi…— N’aie aucune crainte.— Tu ne me touches pas non plus.— Je te le jure.J’enlevai donc le dernier vêtement qui masquait mon sexe. Je devais être rouge comme une pivoine. Puis, timidement, je m’allongeai sur la berge.— Tu es très belle, ma chérie. Pourquoi relèves-tu ta jambe ainsi ? Laisse-moi voir ton buisson qui est mignon comme tout.Je m’exécutai et trouvai tout à la fois une indicible gêne et une certaine satisfaction à ce qu’il me regarde ainsi dans ma nudité intégrale en pleine lumière. Le malaise des premiers instants se mua en un plaisir que j’avais du mal à analyser.— Toi aussi, Fabrice, tu es beau, dis-je timidement. Je ne t’avais jamais vu ainsi.— Je suis heureux que mon sexe ne t’effraie pas. Peut-être un jour accepteras-tu de le cajoler comme je cajole tes nichons et ton abricot.Je vis que son membre grossissait et commençait à prendre des proportions que je trouvai inquiétantes.— Tu m’as promis de ne pas en profiter.— Mais je n’en profite pas, ma chérie. Tu ne peux pourtant pas m’interdire de bander ; c’est un phénomène naturel. Comment la trouves-tu, ma verge, lorsqu’elle se joue de l’attraction terrestre ?— Impressionnante. Mais ce n’est pas aujourd’hui que je vais te toucher le machin.— Cela viendra, ma chérie. Je ne te force pas. Regarde-la tout de même ; elle n’est pas énorme peut-être, mais elle est prête à l’usage et je suis assez fier, je dois l’avouer, d’avoir le gland décalotté en permanence, presque comme si j’étais circoncis.Il voulut m’embrasser. Lorsque je sentis son sexe le long de ma cuisse, je le repoussai gentiment.— Non, non, je t’en prie…— Alors donne-moi la main. Juste ta main. Je te promets de ne rien tenter qui pourrait te déplaire. Je ne la poserai pas sur ma tige, même si elle bande pour toi, la gourgandine.Il a pris ma main et c’est ainsi, allongés l’un près de l’autre, que nous avons passé de délicieuses minutes que je trouvai pleines d’érotisme, partagée entre crainte et excitation. Pourtant, il n’y avait rien de sexuel dans notre attitude, d’autant plus que la verge de Fabrice se montra rapidement beaucoup moins conquérante. Je ne disais rien, mais je ne la quittais pas des yeux. Elle perdit de sa raideur et vint reposer sur le ventre de mon amant, laissant bien voir ses bourses couvertes de poils.En moi, le désir prenait naissance. J’en venais à souhaiter que Fabrice ne tienne pas compte de mes rebuffades et qu’il vienne contre moi, qu’il me caresse, qu’il place ma main – qu’il tenait – sur sa queue. Je pensais si fort à tout cela qu’il aurait pu le comprendre s’il l’avait voulu. Mais le sexe de la femme a cela de particulier qu’il est moins « démonstratif » que celui de l’homme. Certes, les pointes de mes seins étaient outrageusement érigées, mais l’eau froide y était pour beaucoup. Quant à ma vulve qui s’ouvrait, il ne pouvait pas la voir puisque je gardais les jambes bien serrées.Il ne tenta rien. Cependant je me disais qu’un jour, prochainement, j’accepterais de caresser sa verge qui, somme toute, m’attirait, que j’aurais suffisamment d’audace pour y déposer un baiser. Puis je lui offrirais ma virginité. J’étais persuadée que Fabrice était le garçon à qui je donnerais ma virginité.Deux jours plus tard, je devais le retrouver au même endroit près de la rivière. Il n’est pas venu. Je ne le vis pas non plus le lendemain. Je suis passée devant chez lui. La maison était fermée.Fabrice avait disparu. Il ne me restait plus rien de l’être aimé, si ce n’est les souvenirs de moments qui avaient contribué à mon bonheur et qui étaient à présent douloureux. Je revenais sans cesse sur les lieux où Fabrice et moi avions vécu notre amour, de ce que nous avions pu nous dire, ce que nous avions pu faire. Le moindre sourire, la moindre parole, le plus bref des regards revenaient à ma mémoire. Et la chose la plus prégnante était la souvenance de nos baisers et de ses caresses sur mon corps à présent abandonné.– 3. 1990-2015 –Fabrice raconteJe me suis absenté le temps d’une journée ; c’est ce que je prévoyais. Cependant, contre ma volonté, elle se mua en un éloignement de près de trois ans. C’est une sombre histoire qu’il n’est pas nécessaire de raconter ici. Je n’osais écrire à Julie, craignant que son courrier soit ouvert par ses parents.Lorsque je revins, Julie avait disparu. D’un seul coup tout s’arrêtait. N’avais-je pas été assez entreprenant ? Se serait-elle livrée plus facilement si je l’avais harcelée ?Je coupai tout lien avec les années que j’avais passées dans la région.Bien des choses se sont passées dans ma vie depuis lors. J’ai connu plusieurs femmes, je me suis marié. Une jolie poupée un rien espiègle à qui je n’avais pas grand-chose à apprendre. Les amants qui m’avaient précédé l’avaient initiée aux plaisirs du sexe. Or, elle aimait faire l’amour dans diverses positions, notant dans un ouvrage ad hoc ses préférées à la façon d’un guide touristique Michelin : « Vaut le voyage », « Mérite le détour », « Intéressant », ainsi que des « itinéraires » et « sens de la visite » pour passer d’une position à une autre. Elle aimait également varier les lieux de nos ébats. Toutes les pièces de notre maison ont abrité des copulations fiévreuses, et je ne comptais plus les coïts rapides et extrêmement jouissifs hors de chez nous, dans des trains, des télécabines, en pleine nature, dans la voiture…Je n’avais qu’à récolter les fruits de cet apprentissage.Pourtant, à aucun moment je n’ai oublié Julie. Elle a eu de tout temps une place dans un coin de mon cœur. C’est étrange, car il y a des filles que j’ai aimées sincèrement, qui m’ont donné bien plus qu’elle, et pourtant leur souvenir s’estompait avec le temps, leur image s’effaçait progressivement, s’érodait jusqu’à disparaître. Je me souvenais parfois d’un visage sans pouvoir retrouver à quel prénom il était associé, ou c’est l’identité de la fille qui me revenait à l’esprit sans que je puisse y attacher un visage.Tandis que l’attachement à Julie restait indéfectible, son image ne pouvait s’effacer de mes souvenirs : son prénom, le doux sourire de ses lèvres, son joli minois, ses yeux bleus, ses cheveux blonds tombant en cascade sur ses épaules, la douceur de son ventre, la rondeur de ses seins, le goût de sa peau et la vision de son corps nu, si proche et pourtant inaccessible. Tout restait bien précis dans ma mémoire. Néanmoins j’étais certain de ne plus jamais la revoir.Julie raconteJ’ai eu beaucoup de peine. J’ai tout de même réussi à reprendre le dessus et j’ai fait mienne cette citation de Jean-Jacques Rousseau :Contre ce qui est fait, il n’y a plus de précautions à prendre, et il est inutile de s’en occuper. J’épuise en quelque façon mon malheur d’avance ; plus j’ai souffert à le prévoir, plus j’ai de facilité à l’oublier ; tandis qu’au contraire, sans cesse occupé de mon bonheur passé, je le rappelle et le rumine, pour ainsi dire, au point d’en jouir derechef quand je veux.Je ne devais pas vivre dans le passé, même si jamais je n’oubliais Fabrice. Surtout il me fallait concevoir dans les bonheurs à venir qu’ils seraient source de malheurs. Je pourrais supporter plus facilement des conflagrations de la vie en y étant préparée. Je gardais aussi un enseignement de cette aventure : ne pas faire attendre inutilement un partenaire qui risquait de me priver de lui s’il se lassait. Je devais être prête à jouir totalement d’un bonheur dès qu’il apparaîtrait. Je devrais me contenter de ce dont je disposerais, ou comme le disait Fontenelle : « Un grand obstacle au bonheur, c’est de s’attendre à un trop grand bonheur. »Après quelques amants décevants à qui je me donnai trop facilement, j’ai rencontré Paul ; et là, tout changea car il me faisait l’amour avec beaucoup de préliminaires, s’occupant divinement de mes seins, les caressant, les cajolant, les baisant, les léchant, les tétant. Il me faisait jouir rien qu’en s’occupant de cette partie de mon anatomie. Paradoxalement, alors que mon bonheur aurait dû être entier, ses baisers et ses caresses devenaient parfois une blessure cuisante lorsqu’ils me rappelaient trop Fabrice.« Le plaisir et la peine couchent dans le même lit. » dit un proverbe tchèque.Puis, lorsqu’il se dirigeait vers ma vulve, ce n’était pas pour me pénétrer, mais là encore pour me procurer des délices, particulièrement en excitant mon clitoris. Paul s’y prenait si bien qu’il arrivait à me faire atteindre de grandes jouissances lorsque son sexe entrait dans mon vagin, car ses va-et-vient étaient particulièrement savoureux. L’amour que j’éprouvais pour lui y était certainement pour beaucoup.Paul a été mon amant, un merveilleux amant, mon existence sexuelle étant exquise et bien plus satisfaisante que celle de bien des femmes. Pourtant, il me semblait que quelque chose me manquait, idée que je repoussais lorsque j’entendais des déboires de femmes autour de moi. Devant leurs récits pleins de vicissitudes, je me forçais sans peine à penser que j’avais bien de la chance d’avoir Paul pour compagnon. Il devint mon mari, et moi je devins sa chose. C’était là encore une de mes pensées noires, alors qu’il resta toujours un amant pour moi et un époux parfait dans notre couple. Il s’avéra être un excellent père pour nos deux enfants sans cesser d’être un amant magnifique. Le seul bémol, c’est qu’il cessait de me faire l’amour après mon troisième mois de grossesse. Ne pouvant supporter cette abstinence, j’ai repris mes branles de substitution.Naturellement, j’ai allaité mes enfants pendant plus d’un an chacun. J’aimais cette dichotomie des seins : d’une part les appas féminins qui attirent les hommes et dont les attouchements me chaviraient, et d’autre part leur nature nourricière. J’ai eu beaucoup de mal à sevrer mes chérubins, non pour eux, mais pour ma propre satisfaction. Le papa profitait de mon lait abondant en venant parfois téter mes nichons et voler quelques gorgées aux bambins, qui n’en pâtissaient pas. C’était un jeu entre nous qui permettait de lier plus étroitement les deux fonctions de cette partie de ma personne qui m’était la plus chère.Lorsque nous allions sur des plages, je bronzais toujours topless, pour le plus grand plaisir de mon homme qui appréciait de voir les autres hommes regarder ma belle poitrine. Il ne s’agissait plus de petits nénés, surtout après avoir allaité mes deux enfants. Ils avaient pris du volume sans rien perdre de leur fermeté. Paul était fier d’être mon époux. Sachant que l’un de mes plus grands plaisirs sexuels était qu’on s’occupe de mes seins, il n’hésitait pas, à la vue de tous sur ces plages, à poser une main sur l’un des deux et le caresser doucement, faisant rouler entre ses doigts la pointe. Personne ne trouvait cela choquant. Pourtant moi, tout en feignant l’indifférence, j’étais parfois au bord de la jouissance, et mon string était souvent humide avant même d’entrer dans l’eau.Un jour nous nous sommes retrouvés sur une plage où toutes les femmes portaient des bikinis ; aucune n’était topless. Je me suis dit qu’il suffisait que l’une ose dénuder ses seins pour que les autres suivent le mouvement. J’avais assez d’assurance pour être cette instigatrice. On s’installa donc et j’ai retiré ma robe sous laquelle je ne portais qu’un string. Ce fut quasiment immédiat. Un homme furieux vint vers nous et nous agressa :— Vous n’avez pas honte ?— Quoi donc ? demandai-je, ne comprenant pas immédiatement où était le problème.— Couvrez tout de suite vos seins ; c’est une plage familiale, ici.— C’est pour cela que vous vous excitez ainsi en regardant mes seins ?Je me demandais comment on pouvait m’en vouloir d’avoir les seins nus, d’autant plus que les yeux de cet homme bouffaient littéralement mes nichons, et si bobonne n’avait pas été là il se serait abandonné dans la contemplation de ma poitrine, sans rien dire. C’était si naturel pour moi que j’avais du mal à comprendre ce qu’il attendait de nous.— Nos enfants sont bien élevés ; ils savent ce qu’est la pudeur, et vous vous exposez impudiquement.— C’est bon, c’est bon, dit mon mari, on s’en va. On ne va pas troubler l’innocence de vos enfants.Nous avons décampé. J’ai noué une serviette sur ma poitrine indécente et nous avons avancé sur la plage, espérant trouver un lieu plus propice pour me dénuder, et surtout plus accueillant. Effectivement, après avoir parcouru environ 250 mètres, une séparation de zone apparut. Il y avait quelques femmes topless. Elles étaient peu nombreuses, mais tolérées. Dès lors, j’ai rangé ma serviette et c’est donc seins nus et fièrement que nous avons poursuivi notre chemin sur la grève. Au fur et à mesure que nous avancions, le nombre de femmes seins nus devint plus important, pour devenir la norme. Je pus bronzer librement sans gêne ni mauvais coucheur outragé à la vue d’une paire de lolos bien inoffensifs.Sur cette même plage, un autre jour, nous avons poussé plus loin nos pérégrinations. Nous avons constaté que ce lieu qui contenait des « textiles » fanatiques devenait sur le bord opposé un endroit prisé par les nudistes.Avec mon mari, nous n’avions jamais bronzé nus en public. Il nous était arrivé quelquefois de nous déshabiller entièrement dans des endroits déserts où nous ne risquions pas de nous faire surprendre : une rivière, un lac, une plage sans personne… Offrir son corps entier au soleil, se baigner sans maillot, tout cela était un réel plaisir. Mais il n’y avait que mon mari pour me voir nue. Si j’appréciais que des hommes, autres que lui, puissent profiter de ma nudité partielle, je ne m’étais jamais imaginé me mettre intégralement nue en public. J’étais bien trop pudique pour dévoiler ma toison pubienne et ma vulve en public. D’autant plus que mes lèvres vaginales n’étaient que partiellement voilées, mes poils blonds étant peu fournis et assez courts. J’étais donc à la fois exhibitionniste et pudique.Paul n’était pas non plus très enclin à exposer sa nudité, ayant beaucoup de difficulté à rester calme et serein en me voyant nue devant lui. Les rares fois où nous nous sommes trouvés dans le plus simple appareil en pleine nature, sa trique se dressait d’elle-même, laquelle je ne manquais pas de pétrir. C’est dans une de ses occasions qu’il combla un de mes fantasmes : faire l’amour en pleine nature avec le soleil pour seul public. De tels agissements, nous le savions, n’auraient pas été tolérés chez les vrais naturistes.Nous sommes revenus plusieurs fois sur cette plage en s’arrêtant avant la zone nudiste.– 4. 2015 –Fabrice raconteJe travaille dans une petite structure en région parisienne. J’ai grimpé les échelons pour en devenir directeur, et dans le groupement dont elle fait partie je me rends dans des colloques à Biarritz ou à Lyon.Un jour, je tombe nez à nez avec une femme. Tant chez elle que chez moi, il y a un temps d’arrêt. Je jette un coup d’œil sur le badge épinglé sur sa poitrine, sachant d’avance ce que je vais y lire, et je m’écrie :— Julie ?— Eh oui, Fabrice. C’est bien moi. Tu me reconnais depuis tout ce temps ?— Oui, naturellement. Je ne t’ai jamais oubliée.— Ne me dis pas que je n’ai pas changé.— Tout comme moi, je ne le nie pas ; mais permets-moi de te dire que tu es toujours aussi ravissante. Cela fait combien de temps ?— Vingt-cinq ans.— Vingt-cinq ans ? Réellement ?Je ne m’embarrasse pas de faux semblant et dis à ma Julie si miraculeusement retrouvée :— Que dirais-tu que nous reprenions nos jeux là où nous les avons arrêtés il y a vingt-cinq ans ?— J’habite et travaille à Lyon, et toi sur Paris.— Mais en TGV, il faut moins de deux heures pour aller d’une ville à l’autre.— Et puis je suis mariée.— Et franchement, aimes-tu encore suffisamment ton mari pour te refuser à moi ? Est-ce qu’il te fait l’amour avec autant de flamme que je pourrais le faire ? Cela fait vingt-cinq ans que j’attends que tu cèdes à mes avances.Julie hésite, elle ne sait quoi répondre. J’ai touché le point sensible, et le résultat est au-delà de mes espérances. Elle me dit :— Fabrice, je ne demande pas mieux, mais tu vas être déçu, je te préviens tout de suite. Je te conseille d’oublier et que nous restions bons amis.— Tu ne peux pas me rejeter ainsi. Il y a vingt-cinq ans, je faisais plein de projets avec toi. Depuis, jamais ton image ne s’est dissipée.Je sais me montrer persuasif et nous décidons de nous retrouver le week-end suivant dans une « auberge de charme » à mi-chemin entre Paris et Lyon. Je dois la prendre en voiture à la gare TGV du Creusot.Toute la semaine j’attends fébrilement sa venue. Je ne pense qu’à cela, comme un adolescent pour un premier rendez-vous amoureux. Parfois je suis survolté, ayant l’impression de rajeunir d’un quart de siècle ; d’autres fois je suis abattu, me disant qu’elle ne viendra pas. Je crains également de ne pas pouvoir maîtriser l’attirance que j’avais envers Julie. Moi qui ai, au fur et à mesure de ma vie, atteint une certaine maîtrise, je suis incapable de savoir s’il en sera de même cette fois-ci. Je ne veux pas sauter sur Julie dès la première minute, malgré la grande envie purement sexuelle que j’avais pour elle. Car même si j’éprouve de forts sentiments, je sais qu’elle est mariée et donc que notre liaison ne peut être celle d’un couple, même adultérin. Mon but est de faire l’amour avec elle, et surtout à ne pas nous limiter à des attouchements bien innocents.Elle arrive dans une robe d’été qui, quoique fort sage puisque sans décolleté et assez longue, met ses formes en valeur. Je la vois s’avancer vers moi, avec sa taille fine, ses hanches et ses seins menus que j’avais tant aimé caresser. Mais pour moi, dans cette petite gare de province, elle est comme une étoile au rayonnement puissant. Je ne vois qu’elle ; les autres passagers n’existent pas pour moi.Nous nous embrassons sur la bouche. Je voudrais échanger avec elle un baiser langoureux et sensuel, mais elle me dit gentiment :— On ne va pas étaler à la vue de tous nos embrassades.— Tu crains que ton mari te fasse surveiller ?— Je n’ai aucune crainte là-dessus, mais j’ai la sensation, idiote, que tous savent que je rejoins mon amant et que je suis la grosse salope qui va tromper mon mari avec lui. La culpabilité de la femme adultère, que veux-tu…— Je ne vais tout de même pas te sauter sur place.— J’espère bien ! Je sais, ma réaction est stupide, mais je préfère que nous soyons un peu plus discrets.— Tu as des remords ?— Non. Pas pour l’instant en tout cas. D’ailleurs, si je suis là, c’est pour ne pas avoir de regrets. Je préfère les remords aux regrets.Après cinq kilomètres en voiture, Julie me dit :— Si tu le veux, à présent, tu peux m’embrasser. J’en ai terriblement envie.Je me gare sur le bas-côté et nous échangeons un long et langoureux baiser. Nos langues se trouvent, nous échangeons nos salives. Je caresse le dos de Julie qui se laissait aller sur moi. Je sens sa poitrine ferme appuyer sur mon torse et, comme un jeune puceau, je sens que je bande ; ma queue déforme mon pantalon. Elle s’en aperçoit et me dit gentiment :— C’est moi qui te mets dans cet état ?— Oui, Julie, cela fait une éternité que je t’attends.— Oh, je crains le pire. J’ai peur que tu me trousses comme le ferait le plus vil des soudards avec une catin. Fabrice, il ne faut pas me prendre pour une salope, même si je trompe mon mari, même si je me donne à toi si facilement.— Jamais je ne te qualifierai de salope. Je te respecte bien trop pour cela.— Promets-moi de me prendre avec douceur et ménagement, avec autant d’égard et de ménagement qu’il y a vingt-cinq ans.— Je te promets que je mettrai tout en œuvre pour calmer mes ardeurs les plus bestiales et préserver la pudeur qu’il te reste.— Je te crois, mon chéri. Mais encore une fois, tu risques d’être déçu.Je ne la crois pas. Comment pourrait-elle me décevoir ? Certes, Julie n’est plus la jeune fille que j’ai connue ; cependant, à quarante-cinq ans, elle reste une femme attirante et séduisante. Son charme opère toujours sur moi, comme au premier jour. Et ce n’est pas parce que son couple est – selon ce qu’elle m’a confié – un désastre, que moi je n’arriverai pas à lui donner de l’amour, et surtout du plaisir.Nous allons dans l’auberge où j’ai réservé une chambre, dans la campagne au nord de Cluny. Julie, sachant très bien ce que j’attends d’elle, décide de ne pas me faire attendre plus longtemps. Dès notre arrivée dans la chambre, elle me dit :— Ce que tu recherches depuis vingt-cinq ans, c’est de me baiser.— Je dirais plutôt faire l’amour avec toi et pouvoir ensuite trouver, ensemble, bien d’autres sources de contentement.— Tout en continuant à partager les plaisirs de la luxure ensemble ?— Oui. Tu vois, Julie, si tu me disais « On baise, puis adieu. », mon bonheur ne serait pas entier. Je désire que tu me donnes plus pour que je puisse te donner plus.— Ne t’attends pas à ce que je quitte mon mari pour toi.— Je t’en prie, laisse ton mari là où il est.— Bien, ferme les volets et les rideaux ; laisse seulement cette légère lumière allumée : je ne veux faire l’amour ni en pleine lumière ni dans l’obscurité. Je reviens ; je me prépare dans la salle de bains.Je fais comme elle me demande. Le clair-obscur de la chambre réalisé, je me déshabille. J’entends Julie dans la salle de bains. Je défais le lit, vire les couvertures et je m’allonge nu dans les draps, sans pour autant recouvrir mon corps et ma virilité qui continue à faire des siennes à la seule idée que je vais posséder la femme que je désire, la seule qui soit au fond de mon corps.Elle sort de la salle de bains en nuisette blanche. J’aurais souhaité qu’elle m’apparaisse totalement nue, telle Vénus sortant des flots. Elle vient s’asseoir sur le lit. Elle me tourne le dos, timide comme la pucelle à sa nuit de noces. Je m’approche derrière elle, viens déposer un baiser dans son cou. Elle ne bouge pas. Je pose mes mains sur ses hanches, puis progressivement, par-dessus le tissu léger, je remonte sur le ventre, vers ses seins. Je souhaite reprendre contact avec sa poitrine qui m’avait tant plu.Je ne trouve pas ses jolis nénés sous mes mains. Je me dis que je m’y prends mal. Je tente une nouvelle approche.Rien !Je la retourne et la couche sur le lit pour voir ce que je fais. Elle ouvre elle-même sa nuisette, me présentant son buste. C’est pour moi une stupeur.Il n’y avait plus de seins !Julie avait des pectoraux plats comme ceux d’un homme.Il n’y avait même pas de tétons.— Je t’avais dit que tu serais déçu.— Tu… tu n’as plus de poitrine ?— Non, j’ai eu un cancer du sein. Tu vois, tu ne pourras jamais plus caresser mes nichons comme tu aimais le faire.Julie raconteJ’avais bien dit à Fabrice qu’il allait être déçu. Pourtant, je n’avais pas osé lui avouer que j’avais subi une double mastectomie. Une amputation des deux seins. Une opération que j’avais très mal vécue.Je me rends chez mon gynécologue régulièrement, un bel homme d’une trentaine d’années (alors que j’ai eu quarante ans). Un homme séduisant, mais très professionnel. Le cérémonial est toujours le même : après quelques questions d’usage sur ma sexualité – fréquence, pratiques, éventuelles douleurs ressenties, etc. – il me demande de me déshabiller. Je garde seulement ma culotte, sachant pourtant qu’elle ira rejoindre mes autres nippes quelques instants plus tard. J’ai beau me dire que je suis seule avec lui, que personne n’entrera dans la pièce lors de l’auscultation, que c’est un médecin qui doit voir des chattes en tout genre à longueur de journée, cela me gêne d’avoir la touffe à l’air plus que de raison.Le docteur commence par me peloter les nichons ; il soupèse, presse, malaxe, agace les pointes. Bien sûr, c’est pour la bonne cause ; il n’empêche que cette palpation en profondeur et prolongée n’est pas pour me déplaire. Et lui, cela lui arrive-t-il encore d’être excité en pelotant les poitrines féminines ? Lorsqu’il rentre chez lui, peut-il encore avoir un quelconque appétit à faire l’amour à sa femme ?En tout cas, de l’ensemble de l’examen, c’est le meilleur moment. Car ensuite, lorsqu’il me demande d’ôter le bas, et qu’intégralement nue je pose les fesses au bord de la table et place les pieds dans les étriers, je n’y ai jamais trouvé aucun contentement. Pour procéder à l’examen, il doit avoir un accès facile à mes organes génitaux ; pourtant, cela reste très intimidant, et à certains moments gênant pour moi. Le trouble s’accentue lorsque je commence à sentir qu’il me trifouille. C’est ce que je redoute le plus, et pourtant ce n’est pas douloureux ; désagréable, tout au plus.Il vérifie d’abord ce qui se voit : la vulve et l’entrée du vagin. Puis il passe aux organes internes grâce au spéculum qui écarte les parois du vagin. Sa main heurte (volontairement ou non) mon clitoris, ce qui me fait sursauter. En introduisant un doigt à l’intérieur de mon vagin et en palpant avec son autre main à l’extérieur, il détermine si l’utérus et les ovaires sont en bonne place et en bon état de fonctionnement. Rien de pire pour moi que de sentir un truc à l’intérieur de moi, de ne pas savoir ce qu’on me fait et de me rendre compte que je suis complètement impuissante dans cette position d’infériorité, de soumission totale. Au bout d’un certain temps qui me paraît une éternité, ça s’arrête. Il retire le spéculum et dit :— C’est bon, vous pouvez vous rhabiller. Vos résultats arriveront d’ici une ou deux semaines.C’est alors un double soulagement. Premièrement, soulagement de se savoir en bonne santé, comme un sésame donné à la poursuite d’une sexualité épanouissante. Deuxièmement, soulagement que le calvaire, que la gêne, que le malaise de me retrouver à poil devant cet homme – somme toute séduisant –, je le rappelle, dans cette position avilissante et qui fait joujou avec ma quincaillerie, soit fini. Et puis je suis rassurée, car j’ai toujours une crainte : si jamais je jouissais devant le docteur durant l’examen ?Cela ne m’est jamais arrivé, et pourtant je redoute cette situation. J’aurais pu prendre une gynéco pour éviter une mise à nu totale devant un homme. J’en ai eu une à une époque, mais je crois que ma gêne vis à vis d’elle était encore plus profonde. Je ne pouvais dire pourquoi, jusqu’au jour où on m’a dit qu’elle était lesbienne. Je ne le savais pas, mais je l’avais peut-être ressenti. Je n’ai rien contre les lesbiennes. J’en connais quelques-unes ; j’ai même une collègue qui vit avec une femme, et cela ne me dérange pas. Pour autant, je suis loin de leur monde. Je crois que je préférais encore qu’un homme détaille et palpe mon corps jusqu’au plus profond de mon intimité, qu’une femme qui pourrait avoir le même intérêt (non professionnel) que lui à le faire. De plus, je sais qu’avec lui je ne ressens aucune douleur, tout au plus de la gêne qui disparaît dès le moment où il me dit de me rhabiller. Et j’ai confiance en lui. Or, la confiance est le maître mot.Mais cette fois-ci, alors que je dégustais les palpations mammaires, le médecin m’a annoncé :— Je sens comme une grosseur.Ce qu’il venait de dire fut comme une douche froide tombant sur moi. Il me fit faire des examens plus poussés où on détecta une tumeur au sein gauche qu’on a dû m’enlever. Et comme il y avait un grand risque pour le deuxième, j’ai préféré qu’on me l’enlève également.Mes seins, je les considérais comme le symbole absolu de ma féminité. La maternité déjà : ils avaient nourri mes enfants après les avoir mis au monde. L’attrait ensuite : lorsque je les exposais si complaisamment à ceux qui voulaient les contempler sur les plages. La sexualité enfin : puisqu’ils étaient pour moi une source de plaisir. Ils étaient l’image de ma personne. Ils n’étaient peut-être pas très gros, mes lolos, mais je les aimais. J’aimais les caresser, et dans ma jeunesse, seule dans mon lit, je ne pouvais m’assoupir sans les avoir cajolés.Le chirurgien avait fait du bon travail : la cicatrice s’est estompée jusqu’à disparaître totalement. Seulement voilà, je n’avais plus de poitrine, et en plus de la rondeur du sein, leurs pointes avaient elles aussi disparu.Lorsqu’on m’a proposé une « reconstruction du sein », j’ai tout de suite posé la question au chirurgien :— Si vous me mettez une prothèse, vais-je ressentir les mêmes sensations qu’avant ?— Vous voulez dire les sensations de plaisir éprouvées au niveau des seins ?— Oui. Si on me pétrit les nichons, si on me suce les tétons, est-ce j’éprouverai du plaisir ? ai-je demandé avec énervement.— Euh, non, mais votre capital de séduction sera intact.— Alors je n’en vois pas l’utilité. Je préfère rester ainsi.La réaction de mon mari a été, non pas la révolte, mais une sorte de résignation. Les tensions ont été nombreuses car il désirait que je me fasse poser des prothèses, et au besoin que je fasse augmenter la rondeur et la grosseur de mes seins par rapport à leur volume initial. Il m’avoua à cette occasion qu’il avait toujours souhaité secrètement que j’aie une poitrine plus développée.— Mais, si tu ne te fais pas poser des prothèses, tu ne pourras plus avoir le plaisir d’exposer ta poitrine sur les plages.— Je n’ai plus de poitrine. Si je me fais poser des nichons de remplacement, ce que je pourrai exposer, ce ne sont plus mes seins, mais deux bouts de peau qui ne m’ont pas été donnés par la nature.J’ai tenu bon et j’ai ajouté :— Car pour moi, les seins, s’ils ne me permettent pas de jouir, ils n’ont que peu d’utilité.Cependant je ne me voyais pas déambuler partout sans soutif, sans poitrine, avec des remarques du genre « Mais qu’est-ce t’as fait de tes nichons ? » Alors j’ai pris tous mes soutiens-gorge et j’ai essayé d’y mettre du rembourrage, mais rien ne marchait. J’étais furieuse. « C’est trop injuste ! On m’a enlevé les deux seins : je dois jeter tous mes dessous, les plus sexys comme les plus sages. Je ne suis plus une femme. »En désespoir de cause, j’ai cherché à acheter de nouveaux sous-vêtements. Je me suis retrouvée dans le rayon orthopédique d’une pharmacie. J’étais en plein cauchemar car les modèles proposés étaient hideux. En plus il existait des modèles pour une mastectomie du sein gauche ou du sein droit, mais jamais des deux. J’ai tout de même réussi à trouver un ou deux modèles qui étaient mettables (à condition que je ne me regarde pas dans la glace avec et que personne ne les voie).Lorsque l’été est arrivé, ça a été pire car il n’était plus question de bronzer topless, et je ne pouvais même pas me mettre en maillot de bain, vu que les modèles, lorsqu’ils existaient, indiquaient clairement que j’avais été opérée. J’ai vu des gens tourner les yeux et d’autres me lancer des regards apitoyés comme s’ils disaient « Ma pauvre ! » Je ne pouvais pas le supporter. Jusqu’au moment où je suis tombée sur une marque spécialisée dans les dessous et maillots pour les femmes qui ont eu un cancer du sein. Avec cette ligne, je retrouvais un semblant de féminité. La femme qui avait créé ces modèles avait elle-même été touchée par ce type de cancer.Mon mari me dit :— Désolé, ma chérie, je ne peux plus te toucher.— Dis plutôt que tu ne veux plus me toucher.— C’est au-dessus de mes forces. Je ne peux pas te faire l’amour ainsi.— Mais moi, j’ai terriblement envie que tu me baises, avec ou sans seins ; ma libido est toujours présente. J’ai terriblement envie de sentir ta queue me transpercer.Il ne supportait pas d’avoir dans ses bras un corps sans nichons. Je lui proposai de me prendre par derrière, en levrette ou dans la position des cuillères ; ainsi, il ne verrait pas mon absence de seins. Ce fut un échec : il n’arrivait pas à bander fermement. Je finis par abandonner tout espoir de retrouver une sexualité harmonieuse et satisfaisante. Nous avons même fini par faire lit à part, même si nous dormions encore dans la même chambre. Quant à prendre un amant, je n’y pensais même pas : sans seins à lui présenter, j’aurais été trop gênée.Mes beaux nichons, je ne pouvais plus les caresser, je ne pouvais plus me donner du plaisir en les malaxant, en les pressant, en agaçant leurs pointes brunes. Je ne pouvais plus exhiber leurs belles rondeurs comme des trophées sur les plages, ou dévoiler leurs aréoles foncées et turgescentes à travers des tenues transparentes, ou encore en faire apprécier la carnation grâce à des décolletés audacieux qui parfois en montraient plus que je ne le pensais. Ces jeux gentiment exhibitionnistes qui titillaient mon mari, qui ne me dérangeaient pas outre mesure lorsque je m’en apercevais (jamais je n’ai dit : « Oups ! »), ces friponneries que j’affectionnais, m’étaient à présent interdits.Fabrice raconteJe marque un temps d’arrêt. Je ne sais plus quoi dire pendant que dans ma tête mille choses s’entrechoquent. Julie me dit :— Je t’avais dit que tu serais déçu.— C’est donc pour cela…— Fabrice, je t’en supplie. Je sais que cette pitoyable image t’a passé l’envie de faire l’amour avec moi ; pourtant, je ne te demande pas l’impossible : je ne suis plus vraiment une femme, mais je voudrais que nous dormions dans ce lit, sagement, l’un à côté de l’autre, comme frère et sœur.— Tu n’y penses pas, ma chérie ; je ne vais pas quitter la bataille alors que je suis si près du but !— Que veux-tu dire ?— Je veux dire, pour reprendre tes propres paroles, que je vais te baiser.— Tu n’es pas dégoûté par mes lolos qui n’existent plus ?— Te rappelles-tu qu’il n’y a pas que tes nichons que j’aimais caresser ? J’adorais masser ton mont de Vénus, et je compte bien aller un peu plus loin dans mes investigations et découvrir chez toi d’autres beautés. Je veux partir à la découverte de tes sources de plaisir.— Tu me trouves encore désirable ?— Toujours autant. Que tu aies des seins ou que tu n’en aies pas, tu es toujours ma Julie.Julie raconteSans me laisser le temps de réagir, il retrousse ma nuisette, me dénudant les jambes et le bassin. Il vient tout près de ma toison pubienne et commence à me masser, là même où il posait la main il y a vingt-cinq ans de cela. Il fait ce mouvement avec douceur et tendresse. L’attouchement par lui-même n’a pas grand-chose d’érotique, même si la zone effleurée est très proche de mon sexe ; cependant, le plus troublant, c’est la proximité de son visage au bord de mon minou. Je sens sa respiration, et son regard doit certainement se porter sur ma fente. Je me connais assez pour savoir que mes lèvres doivent s’ouvrir naturellement, que mes petites lèvres s’échappent de ma fente. Je sais que ma vulve, sous l’effet de l’excitation, a tendance à palpiter ; elle s’entrebâille et se referme par spasmes.Justement, le visage de Fabrice vient se placer entre mes jambes. J’ouvre les cuisses pour lui laisser libre accès à mon intimité. Je me laisse aller, oubliant toute retenue, ne désirant qu’une chose : qu’il me baise, qu’il me fasse jouir. Je suis en manque depuis trop longtemps et je veux qu’on me baise. Fabrice, l’amant de mon adolescence, m’offre cette possibilité.J’ai toujours aimé lorsque mon mari me faisait un « cunni », au temps où nous faisions encore l’amour. Même si mes nichons étaient pour moi une source de plaisirs intarissables et inénarrables, je ne dédaignais pas les jouissances issues de mes muqueuses intimes. Cependant, je considérais ces caresses buccales comme particulièrement intimes, et même franchement avilissantes. Quant à être baisée par un homme, je préférais qu’il me saute plutôt qu’il me lèche la vulve. Aussi, pour apprécier pleinement qu’une bouche et qu’une langue virevoltent sur mon coquillage, il fallait que je sois en confiance avec mon partenaire, que je sois éprise de lui et qu’il me fasse cette caresse intime avec amour : c’est le plus bel acte d’amour. Mon époux y était parvenu.C’est du moins ce que je pensais, et j’étais loin de me douter qu’un amant – certes de longue date, mais que je connaissais peu – puisse accéder à cette faveur. Car Fabrice, à ce moment précis de nos ébats, je ne peux pas dire que je l’aime. Je me donne à lui parce qu’il veut bien de moi. Et comme il y met une douceur infinie qui m’apporte de divines sensations, je ne vois pas pourquoi je m’en priverais.Dans un premier temps il passe sa main à plat sur mes lèvres, s’y attarde, arrête, presse légèrement. Puis il renouvelle cette douce caresse à plusieurs reprises avec comme priorité la lenteur. La chaleur de ses mains constitue le plus puissant des aphrodisiaques. Comme je mouille abondamment, les mains glissent agréablement. Elles poursuivent parfois leurs parcours jusqu’entre mes fesses.Je pourrais toucher le corps de mon partenaire, lui donner du plaisir en saisissant sa verge dressée. Je n’en fais rien, non par timidité ou pudeur, mais simplement pour rester concentrée sur mon seul plaisir afin d’en profiter entièrement. Un doigt s’égare pour venir entrer dans ma vulve. Cet intrus écarte le passage un peu plus à chaque va-et-vient. Le contact avec mon clitoris est comme une décharge électrique : entre une brûlure et une douche glacée. Mon vagin est béant, et je n’en suis déjà plus la propriétaire. C’est Fabrice qui me possède entièrement : il a mon corps, mon esprit, mon sexe et ma jouissance entre ses mains.Il commence alors le véritable cunnilingus. Il approche sa bouche de ma vulve. Ce sont des léchouilles légères sur mes nymphes, puis tout de suite après de grands coups du plat de la langue sur toute la longueur de ma fente qui se trouve en feu. Il alterne entre des coups de langue à l’intérieur de mes lèvres, sur le clitoris, et des passages dans le sens de l’ouverture, qui me donnent l’impression d’être coupée en deux.Ensuite je ne sais plus trop, si ce n’est que le plaisir est bien présent. Mon partenaire allie à l’action de sa bouche celle de ses mains afin de me procurer plus de sensations. Et il réussit, car je suis saisie par un orgasme inattendu. Cela fait tellement longtemps que mon corps n’a pas été sollicité que la jouissance m’est incontrôlable.Fabrice raconteJulie jouit sous mes caresses. Elle est si belle dans l’abandon, dans la jouissance… Je la laisse récupérer de son orgasme sans pour autant m’arrêter de la caresser. Le calme revenu, j’introduis deux, puis trois doigts dans son vagin en exerçant plusieurs pressions. Ma main libre caresse le haut de ses cuisses, sa toison pubienne, son mont de Vénus. Je continue mes effleurements, mes aspirations, lui procurant – j’en suis certain – toujours beaucoup de plaisir.Lorsque j’estime que son vagin est prêt à me recevoir, je dirige vers sexe dans son antre. Je la prends avec précaution. Elle retient sa respiration ; elle se contracte comme si c’était la première fois. Lorsque je suis au fond de son ventre, j’entame des va-et-vient tout d’abord lents, puis de plus en plus rapides.Julie racontePour moi, c’est le septième ciel ! Je crois que je n’ai jamais joui à ce point. Ni aucun de mes amants, ni mon mari n’ont réussi à sortir de moi un tel niveau de jouissance. Fabrice aussi explose en moi.Lorsqu’il sort de mon puits, je pleure.— Qu’as-tu, ma chérie ?— Rien, rien… Je pleure de joie. Je ne croyais plus pouvoir connaître une telle jouissance.— Oh, je t’aime. Je n’ai jamais cessé de t’aimer.Ses mots me font un bien énorme, ils me redonnent goût à la vie. Avec Fabrice, je redeviens une femme.Fabrice raconteCette nuit d’amour est la première de très nombreuses. Par la suite, Julie me propose de garder son soutien-gorge durant nos rapports amoureux.— À défaut d’airbag, tu auras des dentelles : l’écrin sans le bijou.Mais son absence de poitrine n’est pas un problème pour moi. J’essaie de l’en persuader.— Tu sais, il y a des actrices qui, sans s’être fait opérer, n’ont pas plus de poitrine que toi.— Oui, je sais, Jane Birkin.— Et ses deux filles également, que ça soit Charlotte Gainsbourg ou Lou Doillon.— Oui, Jane ne peut pas les renier : elles n’ont pas plus de nichons que leur mère.— Pourtant, Jane, bien qu’elle n’ait quasiment pas de poitrine, s’est bien des fois exhibée dans des films ou dans des magazines masculins.— Oui, je m’en souviens. Certainement était-elle poussée par Serge Gainsbourg.— Et les modèles de David Hamilton, elles n’avaient pas beaucoup de poitrine non plus.— Oui, mais ses modèles étaient de très jeunes filles à peine nubiles, tandis que moi, à près de cinquante ans… Regarde, les stars du porno, elles ont toutes des gros nénés.— Ils sont refaits. Je crois qu’il n’y en a qu’une aux gros nibars qui revendique qu’ils sont 100 % naturels, mais malgré sa jeunesse, ça commence à tomber grave.Ce qui me ravit lorsque je fais l’amour avec Julie, c’est qu’elle se laisse porter, qu’elle n’est pas farouche et qu’elle offre à mes regards, à mes caresses et à mes baisers les zones les plus intimes de son corps, dans une lumière de moins en moins tamisée. Les fines nymphes de son sexe ressemblent à des fleurs exotiques ; l’écoulement de ses sucs est comme une source mystérieuse. Son clitoris, dès mes plus fines caresses, est dans tous ses états. Son point G n’a plus de secrets pour moi. Avec l’organe qui a pour seule fonction le plaisir qu’est le petit gland sortant de son capuchon et l’endroit précis du vagin, je pourrais faire jouir ma partenaire en quelques secondes, mais ce n’est pas le but recherché. Elle accepte même les langues de rose que j’applique à l’entrée de son anus, ainsi que la visite qu’y fait un doigt bien lubrifié.— Si un jour tu veux me sodomiser, en me préparant bien, je ne suis pas contre, me dit-elle un jour sans crier gare.— Tu as déjà été sodomisée ?— Non. Mais il faut goûter à tout, et avec toi j’ai envie de goûter à tout, même au fruit défendu. Et toi, tu as déjà enculé certaines de tes partenaires ?— À dire vrai, à l’exception d’une pute, non, jamais. Ah, si, une autre fois, mais avec une copine. On n’a jamais remis ça.— Elle avait eu trop mal ?— Non, même pas ; elle avait même joui. Mais a posteriori, elle trouvait ça trop « dégueulasse ».Julie raconteJe ne suis pas en reste dans nos joutes amoureuses avec Fabrice. À chacune de nos rencontres, je ne me force pas, car dès que je suis en présence de mon amant j’ai envie de faire l’amour. Si la première fois j’ai été passive, à présent je n’ai plus une hésitation à jouer avec les attributs présentés et appétissants. Je m’empare de la hampe pour la sucer, la lécher, la prendre en bouche, pour gober les bourses.Tous les préliminaires sont des délices, et lorsque Fabrice me prend sexuellement, je me liquéfie. Il sait terriblement bien s’y prendre, faisant tout pour que la jouissance soit au rendez-vous en variant les positions, le rythme, la profondeur de pénétration. Ce n’est qu’après plusieurs minutes de va-et-vient dans mon intimité dégoulinante qu’il y déverse son foutre avec délice et extase. À moins que je ne lui demande de venir maculer ma chatte ou mon ventre.Parfois je retiens étroitement entre mes lèvres son zob pour qu’il éjacule dans ma bouche. Alors je m’efforce d’avaler toute sa liqueur.— Ça non plus, je ne l’avais jamais fait, lui ai-je avoué.— Il y en a un qui serait surpris de te voir si entreprenante.— Tu penses à mon mari ? Je lui ai dit que j’avais retrouvé un ami d’adolescence avec qui j’avais flirté.— Tu lui as dit en quoi consistaient ces retrouvailles ?— Oui, tout à fait. Il sait que nous faisons l’amour ensemble.— Et qu’a-t-il dit ?— Que veux-tu qu’il dise ? Il ne me baise plus et ne veut plus me baiser. Même si je n’ai plus de nichons, je reste une femme, avec des besoins, des envies et une libido. Donc il ne peut pas me reprocher de me faire tringler par un autre que lui. L’autre, c’est toi. D’ailleurs, il a demandé que tu viennes dîner à la maison.— Je ne sais pas si c’est vraiment une bonne idée…— Si, je t’assure. Il m’a dit « Je remarque que depuis que tu as un amant, tu es plus joyeuse, plus agréable. Aussi j’aimerais connaître l’homme qui baise ma femme et qui lui donne cette joie de vivre. » Quoi de plus naturel ?Fabrice raconteLa soirée que je passe avec ce couple hors norme est particulièrement agréable. Le mari de Julie se montre affable, et je suis accueilli comme un ami. Dans les discussions, il n’y a aucune allusion aux rapports que j’entretiens avec l’épouse. Pourtant, l’homme me glisse à l’oreille alors qu’elle s’absente quelques instants :— Continuez à rendre ma femme heureuse. Je sais que vous faites l’amour ensemble, ce que je ne me sens plus capable de faire. Alors continuez.— Je n’ai pas attendu votre autorisation, mais je suis heureux que vous vous montriez aussi conciliant.— Par contre, ne tentez rien pour qu’elle me quitte.— Ce n’est pas dans mes intentions.— Certes ; sachez que si cela arrivait, je ne le supporterais pas. Mais c’est aussi un conseil que je vous donne car Julie ne me quittera jamais, et si vous la poussez à le faire, vous allez tout perdre, puisque c’est elle alors qui vous quittera.— Merci pour le conseil. Je ne tomberai pas dans ce lacs.Rassuré par le mari, mes seules craintes peuvent venir de Julie. Il n’est pas impossible qu’un jour elle trouve que faire tous deux « la bête à deux dos », comme dit Rabelais, ne correspond pas à l’image d’une femme respectable. Image qu’elle veut absolument entretenir vis à vis de ses enfants, de sa famille, de ses amis et connaissances. Pour l’instant, ce n’est pas le cas et nous profitons pleinement de la jouissance de nos corps dans une liberté absolue. Cependant, nos galipettes n’ont jamais lieu chez elle : territoire sacré matrimonial. Elle vient chez moi ou nous nous rencontrons à l’hôtel, comme deux amants coupables et adultérins.Et si Julie n’a plus de poitrine, elle n’en est pas moins désirable car si elle avait encore eu ses rondeurs et leurs pointes brunes, comme le dit un proverbe créole, « Seins dressés ne durent qu’un temps. »FIN