Pêcheur amateur, j’aime me lever tôt pour taquiner le goujon. En ce beau mois d’avril, j’ai appâté deux jours de suite dans mon coin préféré, à cinq minutes à pied de chez moi, une enclave d’un grand lac entourée de bosquets.Rien n’est plus agréable au petit matin que de voir se lever le soleil, briller la rosée et se servir un bon café (j’en prends toujours un grand thermos) en surveillant le bouchon.La nuit s’estompe à peine lorsque je mets mes lignes à l’eau. Protégé du vent par les buissons, je bois mon café quand une voiture s’approche en cahotant sur le chemin pierreux. Elle s’arrête à moins de cent mètres et les occupants sortent en riant et en discutant fort… Adieu tranquillité !J’entends une femme rire et j’aperçois le couple bruyant à quelques dizaines de mètres, armé de gaules et de paniers de pêche. Pas discrets, pour des pêcheurs, et la femme n’a vraiment pas la tenue de pêche : souliers à talons, jupe courte plissée, chemisier clair et un gilet de laine ouvert. Pas frileuse ! Ils installent leur matériel, ou plutôt il installe ; elle rit et se retient sans cesse à lui quand elle se déplace : les talons et la pente d’une berge ne sont pas compatibles.Mon agacement a disparu. Ils ont l’air sympathiques, et la jolie fille est décalée par rapport à l’environnement, cela m’amuse. À plusieurs reprises, sa jupe se soulève, soit sous l’effet d’un geste d’équilibriste, soit sous une caresse de son compagnon, et j’aperçois ses jolies fesses nues ; la question est : string ou rien ?Ils ne m’ont pas vu et cela m’amuse beaucoup. De leur côté le calme est revenu, ils sont assis côte à côte sur leur panier, la canne en main. J’ai une vue superbe sur ses cuisses.Une brème intrépide fait couler mon bouchon et la sortie du poisson de belle taille attire leur attention. Maintenant, ils savent que je suis là, tant pis pour le petit côté voyeur de la situation. Une fois ma ligne à l’eau, je me ressers un café, jetant de temps à autre un coup d’œil à mes voisins. J’ai juste fini de touiller mon café qu’elle se lève et se dirige vers moi de son pas hésitant. Après avoir contourné le bosquet, elle s’approche en souriant. Un bonjour d’usage et elle engage la conversation sur mon équipement. Je lui propose un café ainsi qu’à son compagnon resté sur le poste.— Oh oui un café, j’en rêve ! me dit-elle avec un sourire désarmant.Je sors un gobelet et lui sers une bonne dose de café brûlant. Elle prend le gobelet avec une mine gourmande. J’ai du mal à la regarder dans les yeux car j’ai les yeux à hauteur de sa ceinture, et je suis partagé entre ses jolies jambes et sa poitrine qui semble libre sous le chemisier quand le gilet s’entrouvre. La situation me trouble, et ce trouble s’accentue quand elle s’approche et s’accroupit à côté de moi, en me disant que boire du café debout fait se disputer ! Mon regard se perd le long de ses cuisses entrouvertes que sa jupe dévoile largement, pas suffisamment pour déterminer s’il y a string ou non. Difficile de penser à autre chose mais, quand mes yeux croisent les siens, l’étincelle qui y brille me fait piquer un fard.Après quelques banalités, elle me rend le gobelet vide et remonte la berge à petits pas en se tenant aux branches. Je ne quitte pas ses jambes du regard et sa position penchée en avant m’offre une vue magnifique sur ses longues jambes fines et musclées. Après quelques pas, la jupe dévoile le haut de ses cuisses et soudain je distingue ses fesses nues, je suis presque certain qu’elle ne porte rien sous sa jupe. Une fois qu’elle est cachée par les arbustes, je tourne la tête vers le lac et mon regard croise celui de son compagnon qui me regarde en souriant.Je reprends vite mon activité de pêche, gêné et excité à la fois car cette scène brève m’a échauffé. De son côté, le couple sort également quelques poissons avec force rires et chahuts. À chacun des bruits, je regarde discrètement dans leur direction et apprécie le spectacle de cette femme qui semble très libre et paraît apprécier de s’exhiber devant un inconnu, car ses positions sont très délurées.Le soleil s’est levé, juste en face de moi. Sa luminosité et la réverbération sur l’eau ne me permettent plus de distinguer mes « voisins » qui sont dans l’ombre des arbres.Soudain, des bruissements derrière moi attirent mon attention. Ma voisine descend la berge pour me rejoindre. Échange de sourires. Elle ne porte plus le gilet et, aucun doute, seul son chemisier blanc cache une poitrine lourde et ferme avec des tétons érigés. Le chemisier, sans être transparent, laisse bien deviner la forme de ses seins. L’excitation revient immédiatement. Le café est la raison de son retour et nous prenons de concert le breuvage encore bien chaud.Nous échangeons quelques mots sur mon poste qui m’a permis d’attraper une vingtaine de poissons alors qu’à moins de cent mètres ils n’en ont eu que cinq. Je sors la bourriche de l’eau et une perche s’affole, nous éclaboussant au passage. La femme frotte les parties humides de son chemisier, mettant un peu plus en valeur sa somptueuse poitrine. Le début d’érection se transforme en belle érection et mon sexe est à l’étroit dans mon pantalon… Pour arranger les choses, ma voisine, qui se prénomme Lydie, s’étire face au soleil, appréciant les chauds rayons.— Humm, vous êtes bien ici ! Là-bas, il fait frais et il n’y a pas de soleil !Complètement troublé, j’acquiesce en baragouinant, d’autant que mes yeux sont rivés sur son buste et qu’elle ouvre lentement les boutons, du haut vers le bas, laissant voir l’arrondi ferme de ses seins. Son chemisier est ouvert presque jusqu’à la ceinture de la jupe. Lorsque qu’elle se penche pour reprendre son gobelet, je reste scotché à cette masse douce et souple qui se découvre presque jusqu’au téton. Mon sexe me gêne dans mon pantalon tant il est tendu. De son côté, elle ne semble pas du tout embarrassée, elle bavarde naturellement mais j’ai du mal à répondre de manière détendue. Je suis certain qu’elle sent mon trouble et s’en amuse. Je jette un coup d’œil vers son compagnon qui surveille les bouchons.— Oh, ne vous inquiétez pas, il n’est pas jaloux, me dit-elle.Elle est toujours accroupie, le chemisier très ouvert, puis elle se lève en étirant les jambes.— Vous voulez vous asseoir ?— Oh non, une serviette me suffirait, je préfère m’asseoir par terre.Je sors une sortie de bain de mon sac (il m’arrive de me baigner quand les poissons se font attendre). Elle la pose sur l’herbe en me tournant le dos, et là, plus de doute possible, non seulement aucun tissu ne masque son sexe, mais aucun poil non plus. J’ai le ventre serré par le désir. Marié depuis plus de trente ans, je n’ai jamais ressenti un désir aussi fort pour une autre femme ; même les films érotiques ou émissions coquines n’ont jamais provoqué un tel émoi.Ma timidité naturelle m’empêche de faire un geste, mais une envie folle de la toucher me fait trembler. Je n’ose plus la regarder, mais les mouvements près de moi me font tourner la tête : Lydie est assise, le buste bien droit, et finit de retirer son chemisier. Nos yeux se croisent et elle me dit :— Ça ne te dérange pas que je me mette à l’aise ? J’adore la caresse du soleil sur ma peau…Bien sûr que non, ça ne me dérange pas : sa poitrine est somptueuse, ronde, ferme, les tétons foncés se dressent, impertinents.Elle s’allonge, les jambes pliées, les bras derrière la tête. Ses seins ne se sont pas affaissés sur les côtés mais restent ronds et tendus, méprisant l’apesanteur. Sa jupe est largement remontée sur ses cuisses. Je crois discerner le bord de son sexe, ce qui se confirme dans la minute, puisqu’elle allonge la jambe qui est de mon côté, dévoilant complètement son bas-ventre. Je suis écarlate et ce n’est pas dû au soleil. Mon érection ne faiblit pas, je suis comme atteint de priapisme. Discrètement, je tire sur l’élastique de mon slip à travers le pantalon car mon sexe est douloureux à force d’être serré. Mon geste ne passe pas inaperçu et elle sourit me disant :— Mets-toi à l’aise, il fait si bon.Je remarque seulement à ce moment le tutoiement. J’acquiesce mollement à sa question et cela suffit pour qu’elle se redresse vers moi, saisisse ma ceinture, l’ouvre et déboutonne mon pantalon alors que je regarde, désespéré, son compagnon qui nous fixe en souriant et hochant la tête. J’ai la tête vide ; le mélange de désir et de trouble que cette situation me procure se mêle à une crainte d’un piège ou d’une mauvaise farce ! Elle continue de me déshabiller, mon pantalon est ouvert et je sens l’air sur mon sexe, elle baisse mon slip, libérant complètement mon sexe qu’elle prend dans sa main, le masturbant doucement. L’effet est saisissant, sentir cette main sur mon sexe me fait vibrer au plus profond de moi. Mes mains sont tentées d’empaumer ses seins mais bêtement je n’ose pas… Ils sont là, sous mes yeux bougeant légèrement, spectacle divin.Je regarde vers son compagnon, il n’est plus à sa place, en fait il nous rejoint. Une sourde inquiétude s’empare de moi. Il est derrière elle, souriant. Elle l’a vu aussi et les sourires me rassurent. Elle s’agenouille dos à lui sans me lâcher et approche sa bouche de mon sexe. Je me contracte pour ne pas exploser dans une jouissance. Il lui soulève la jupe et la caresse en nous regardant.Elle me lèche doucement. J’ai mal aux testicules à force de retenir mon plaisir, j’ai tellement envie de prolonger ce moment. Son ami a ouvert son pantalon et a sorti son sexe, il la pénètre sans que sa bouche ne me quitte. J’ose lui caresser l’épaule et petit à petit ma main glisse, caressante, vers ses seins : un délice que de caresser ces globes fiers et gonflés. Le seul fait de passer ma main sur ses tétons me donne un soubresaut. J’ai failli éjaculer dans sa bouche experte.Son ami la pilonne, mais elle ne semble pas le remarquer et ses yeux se lèvent vers moi, rieurs, comme si rien d’autre n’existait. Soudain son complice sort son sexe pour jouir, puis il étale son sperme sur les fesses rebondies. Il glisse sa main gluante dans la raie des fesses et il me dit me tendant un préservatif :— Viens l’enculer, elle adore cela.Je sursaute, comme piqué au vif. Tout s’est déroulé en silence et ses paroles m’ont doublement surpris : d’abord en rompant ce silence complice, puis par la manière crue de s’exprimer. Sans réfléchir, je prends le préservatif qu’il me tend. Je réalise beaucoup de choses en tenant ce petit carré de plastique : je n’en ai jamais mis, et je vais commettre l’adultère. Mais mon désir est si profond que ces pensées ne suffisent pas à me faire perdre cette superbe érection qu’elle a obtenue. Je garde un moment le préservatif au bout des doigts. De toute manière, l’objet qu’il doit enrober est dans la bouche de Lydie et je n’ai pas du tout envie d’interrompre ce plaisir. C’est elle qui me le prend d’une main, l’ouvre avec ses dents et, chose inimaginable, me l’enfile avec sa bouche, ne se servant de sa main que pour finir de le dérouler sur ma hampe.Sitôt le préservatif enfilé, elle se tourne et m’offre ses fesses rondes cambrées et bien écartées. Je me mets à genoux derrière elle et pénètre son sexe avec volupté. Je vais et viens dans ce fourreau doux et chaud. Je croche ses hanches pour m’enfoncer plus loin dans son ventre. Sa jupe ressemble à une ceinture torsadée ; nous tanguons comme un bateau ivre. Elle glisse sa main entre ses fesses et mon ventre pour saisir mon sexe et le sortir. Elle le remonte un peu et le présente sur sa petite rondelle qui me paraît tellement étroite… L’angle de pénétration n’est pas bon, je me redresse jambes fléchies et appuie doucement alors qu’elle me guide toujours. La sensation que j’éprouve en la pénétrant me force à serrer les dents et à me mordre la lèvre, tant le plaisir me submerge. Ma verge la pénètre complètement et je commence un va-et-vient dans son étroit conduit qui me serre avec douceur.Elle vient au-devant de mes pénétrations, s’empalant à chaque coup de reins, et ses gémissements suivent le rythme de nos corps. Elle a pris le sexe de son compagnon en main et le masturbe, lui redonnant une belle érection. Elle l’embouche et, comme il est légèrement de côté, je vois les lèvres engloutir cette verge profondément. Ses gémissements sont devenus râles et elle tremble. Perdant la cadence, je jouis violemment avec la sensation qu’un courant électrique me traverse le corps. Alors que je me vide totalement, son ami jouit sur son visage. Nous restons un moment hébétés par cette vague de plaisir, le souffle court comme après une course…Alex, le copain de Lydie, rompt le silence et se présente. Nous nous installons sur la serviette, finissant le thermos de café. Ils aiment les situations coquines d’exhibition et profitent de chaque sortie pour dévoiler Lydie qui ne porte presque jamais de sous-vêtements quand ils sont ensemble. Ils avaient parlé d’échangisme et de triolisme sans vraiment imaginer qu’ils puissent le faire. Alex avait évoqué, il y a quelques temps déjà, la voir se faire caresser par un autre homme, en disant que ce fantasme l’excitait. Pour Lydie, cela ne paraissait pas possible car elle ne s’imaginait pas « tromper » Alex.Aujourd’hui, j’ai eu la chance pour moi, car ils étaient très excités : levés tôt pour la pêche, Lydie avait suivi Alex pour lui faire plaisir mais s’était volontairement habillée sexy pour le taquiner. Le trajet avait été le théâtre d’exhibitions et de caresses inachevées de la part de Lydie. Leur arrivée bruyante était le résultat de la « frustration » d’Alex. Ils ne m’avaient pas vu au début et ma présence avait augmenté la pression sur Alex : elle se laissait caresser puis se refusait en lui disant qu’elle viendrait s’offrir pour réaliser son fantasme. Mes regards discrets l’avaient mise en confiance. Si je m’étais approché, il ne se serait rien passé. Puis, pour mettre en pratique ses dires, elle était venue, et là encore ma timidité et ma gentillesse avaient plaidé pour moi. Pas pour ce qui s’était passé réellement, mais pour l’exhibition dont j’avais bénéficié. En fait, elle était d’accord pour se mettre nue à côté de moi. Ensuite, le plaisir d’être regardée, les encouragements muets d’Alex et ma réserve avaient fait le reste. Mon âge aussi avait été déterminant, il y a plus de vingt ans d’écart ; Lydie ne se sent pas prête à avoir une relation avec quelqu’un du même âge qu’Alex. Pour ma part, je ne regrettais pas du tout la tournure de notre partie de pêche.La matinée étant avancée, il fallait se quitter. Je commençais à ranger mes affaires quand ils me firent une proposition surprenante que je vous raconterai plus tard.