Une petite pause…La musique bat son plein dans la pièce surchauffĂ©e. Tout un tas de corps inconnus me frĂ´lent, m’attirent et me repoussent, tour Ă tour. Les yeux complètement clos, je profite de ce moment, savourant la chaleur qui se dĂ©gage de mon corps et de ceux de mes voisins. Le rythme de la musique, lent et sensuel Ă la fois, m’embarque. Je suis en transe et, les bras au-dessus de la tĂŞte, je me laisse aller. Je ressens chaque pulsation, chaque frĂ´lement, chaque souffle contre ma peau et m’en nourris pour me libĂ©rer…Je sens une main me glisser dans le dos alors qu’une Ă©paule se plaque contre une des miennes. La musique nous rapproche. Je ne fais pas attention Ă qui passe un bras autour de ma taille et m’entraĂ®ne dans une danse lascive. Je ne sens que ses hanches plaquĂ©es contre mes fesses et dĂ©cide de faire abstraction du plaisir Ă©vident que prend l’homme Ă se frotter contre moi. Je suis bien et c’est tout ce qui compte. Me dĂ©hanchant de plus belle contre lui, je pose mes mains sur les siennes quand elles deviennent un peu plus entreprenantes, montant sur mon dĂ©bardeur humide de transpiration vers ma poitrine. Il comprend le message et redescend ses doigts au niveau de ma taille pour continuer le roulement de son bassin contre mes fesses.Pendant encore quelques minutes, je profite de son dĂ©hanchement avant qu’il ne m’abandonne et qu’une voix fĂ©minine se fraye un chemin Ă mon cerveau. C’est mon amie qui me prĂ©vient qu’elle va s’installer Ă notre table. J’ouvre alors les yeux pour lui faire signe que j’ai compris et reprends mes mouvements. Un dos se colle au mien et, un grand sourire sur mes lèvres, je me frotte contre lui. Je m’amuse, je m’éclate. La musique fait bouillonner mon sang. Puis, je me retrouve Ă nouveau seule, uniquement bousculĂ©e par le trop-plein de corps sur cette piste trop petite. La luminositĂ© est quasi inexistante, je ne vois les visages qui m’entourent que par intermittence, quand un faisceau de lumière les Ă©claire. Puis la pĂ©nombre retombe et je la complète en fermant Ă nouveau les yeux.Je ne saurais dire combien de temps s’écoule avant qu’un torse ne s’abatte dans mon dos, qu’un souffle se fasse sentir contre ma nuque et ne me fasse frissonner. L’odeur qui se dĂ©gage de ce corps derrière moi est envoĂ»tante. Sa chaleur m’entoure et je ralentis mes mouvements saccadĂ©s alors que la musique change Ă nouveau de rythme… De rapide, il passe de nouveau Ă lent. Les accords profondĂ©ment Ă©rotiques de la musique me plongent dans un Ă©tat d’excitation soudain. Et le corps dans mon dos ne fait rien pour me calmer. Cet homme a beau ne pas me toucher rĂ©ellement, je le ressens partout contre moi. L’air qui sort de sa bouche pour s’échouer sur ma nuque semble suffisant Ă me faire tourner la tĂŞte. Et malgrĂ© ma curiositĂ©, je reste dos Ă lui, les yeux clos, savourant. Juste savourant…Enfin, il pose une de ses mains sur ma taille dĂ©couverte, mon haut ayant remontĂ© et laissĂ© une bande de peau apparaĂ®tre entre celui-ci et la ceinture de ma jupe en jean. Un nouveau frisson me parcourt lorsque ses doigts me donnent une faible caresse alors qu’il se met Ă bouger dans mon dos. Je le ressens plus que je ne le sens. Il ne m’approche pas plus, sa main Ă©tant le seul contact entre lui et moi. Je voudrais qu’il me touche un peu plus, qu’il m’accompagne dans cette danse sensuelle, qu’il se colle Ă moi et me montre ce qu’il sait faire de son bassin. Je voudrais savoir si je lui fais autant d’effet que l’homme avec lequel j’ai dansĂ© un peu plus tĂ´t. Je voudrais savoir si lui aussi tenterait sa chance en remontant ses mains le long de mon dĂ©bardeur. Et j’ai bien peur, vu le magnĂ©tisme qu’il exerce sur moi, que je ne le lui refuse pas…Un nouveau souffle dans mon cou, son autre main se posant Ă l’opposĂ©e de l’autre, je tremble et me concentre sur la musique. En vain, ses lĂ©gères caresses ont toute mon attention.De plus en plus envieuse, je me recule et pousse mon dos Ă se plaquer contre son torse. Sa chaleur me brĂ»le un peu plus tandis que, du fait de mon mouvement, ses doigts glissent sur mon devant, effleurant mon ventre nu. Un lĂ©ger sourire taquine mes lèvres et je commence Ă me trĂ©mousser lentement et langoureusement contre ce torse et ces hanches. Le type garde ses mains lĂ oĂą elles se sont positionnĂ©es et reprend son mouvement de hanches, les avançant dans ma direction avant de reculer et de recommencer le mĂŞme manège au rythme de la musique. Il Ă©carte ses doigts, son pouce et son index passant sous le fin tissu de mon dĂ©bardeur. Il les courbe et les enfonce très lĂ©gèrement dans ma peau.Je tourne brièvement la tĂŞte, les yeux toujours fermĂ©s. Je sais que je ne devrais pas. Je sais que ce n’est pas raisonnable d’être ainsi, avec un inconnu, qui me caresse au milieu de cette marĂ©e de gens. Mais il est si envoĂ»tant. Et puis, personne ne fait attention Ă moi, Ă nous. Je le sais. Ils sont tous en transe, comme je le suis. Je suis certaine de ne pas ĂŞtre la seule Ă danser avec un inconnu et Ă le laisser me faire ce qu’il a envie. La chaleur en moi me crie de le laisser faire. Est-ce ce dont j’ai envie ?Oui.La bouche de l’inconnu a dĂ©cidĂ© de se mĂŞler Ă la danse en se posant sur mon Ă©paule. D’abord, dans un effleurement, aussi lĂ©ger qu’une plume. Puis, plus fortement, ses dents allant mĂŞme jusqu’à jouer avec ma peau et la bretelle de mon haut. J’en frissonne lorsque sa langue me frĂ´le et que ses doigts s’écartent un peu plus. Cette fois, ses auriculaires arrivent Ă se glisser entre la ceinture de ma jupe et le tissu de mon dessous. Je rejette alors la tĂŞte en arrière en me mordant la lèvre infĂ©rieure. Ma raison lutte contre mon envie, mon besoin de plus de cet inconnu. Une petite voix au fond de moi me dit d’avoir confiance… Étrangement, je suis envahie d’une certaine certitude concernant l’homme dans mon dos. Il ne fera rien que me donner du plaisir.Et je dĂ©cide.Je me relâche complètement contre ce torse et pose une de mes mains sur les siennes, l’encourageant silencieusement. Je souris grandement en entendant le lĂ©ger grognement qu’il lâche contre mon oreille avant de refermer ses lèvres autour de mon lobe. Ses doigts me caressent alors sans plus aucune hĂ©sitation. Il avait demandĂ© l’autorisation et maintenant que je lui avais donnĂ©, il ne comptait plus se retenir. Et la bosse qui se forme Ă prĂ©sent au creux de mes fesses prouve qu’il se lâche complètement lui aussi. Ce que je veux au plus profond de moi.Je balance encore et encore mes fesses contre lui, m’alignant au rythme toujours changeant de la musique. Lui n’en a rien Ă faire d’être Ă contretemps. Il semble fascinĂ© par la peau tendre derrière mon oreille et par mon nombril, avec lequel il joue avec ses doigts. J’ai chaud, de plus en plus chaud. Mon corps se couvre d’une pellicule de sueur sous le plaisir intense que je prends dans les bras de cet homme. Je ressens les changements en moi ; souffle court, battements de cĹ“ur rapides, frissons, tĂ©tons durs frottant contre le tissu de mon haut et dĂ©licieuse humiditĂ© s’infiltrant entre mes chairs intimes. Les signes d’une grande excitation face (ou plutĂ´t dos) Ă cet inconnu.Je ne sais pas depuis combien de temps nous nous sommes lancĂ©s dans cette dĂ©couverte lascive mais les minutes passent et ses doigts m’apprennent un peu plus. Remontant sous mon dĂ©bardeur, je lui laisse la place en levant les bras au-dessus de ma tĂŞte avant de les rabaisser derrière lui, caressant du bout des doigts sa nuque couverte de sueur. Il a chaud. Est-ce moi qui le mets dans cet Ă©tat ? En tout cas, la duretĂ© dans mon dos ne peut pas venir d’ailleurs. Ses pouces frĂ´lent le dessous de mes seins nus. Je me cambre contre lui, poussant mes fesses contre la braguette de son pantalon et ma poitrine se moule un peu plus dans l’arrondi entre son pouce et son index. Je frissonne et laisse Ă©chapper un gĂ©missement quand il fait glisser ses doigts sur ma peau en mĂŞme temps que sa bouche butine ma gorge.L’état de mon shorty devient critique au moment oĂą il pince un de mes tĂ©tons. Instinctivement, j’ouvre les yeux. Le monde autour de moi ne fait pas attention Ă ce qu’il se passe, comme je l’avais devinĂ© un peu plus tĂ´t. Une fille se trouve Ă quelques centimètres de moi, concentrĂ©e sur ses deux partenaires qui l’ont prise en sandwich. Les deux hommes la dĂ©vorent du regard, je le remarque très bien tellement nous sommes proches. Un d’entre eux dĂ©tourne un instant le regard vers moi et je me raidis, tandis que l’inconnu continue son manège sous mon dĂ©bardeur. Soit il n’a pas remarquĂ© qu’on nous regardait, soit il s’en fiche complètement. J’opterais pour la seconde option lorsque je l’entends Ă©mettre un doux grognement Ă mon oreille alors que sa langue taquine mon lobe :— Nous ne sommes pas les seuls Ă s’amuser…Cette voix…J’interromps mes pensĂ©es avec un petit sourire en coin, rĂ©pondant Ă celui de l’inconnu en face de moi qui reprend son manège avec sa partenaire sans plus un regard dans ma direction. Mon inconnu sourit dans mon cou avant de caresser le tĂ©ton qu’il a dĂ©laissĂ© jusqu’ici. Pas de jaloux. Il porte son attention sur chaque millimètre de ma peau et je suis prise de l’envie encore plus forte de le toucher. Et j’y cède en descendant une de mes mains entre nos deux corps joints. Il porte une chemise, je le comprends Ă la rangĂ©e de bouton que j’effleure et je dĂ©fais mĂŞme les deux derniers pour pouvoir partir Ă la recherche de sa peau chaude et douce. Mes doigts descendent encore un peu et je rencontre cette bosse…Alors que je l’agrippe Ă travers son pantalon, monsieur l’Inconnu pince un peu plus fortement mon mamelon et fait glisser son autre main sur mon ventre, puis sur ma jupe courte avant de l’échouer sur ma cuisse nue. Je frissonne Ă cette nouvelle caresse et tente un mouvement de ma main, lui arrachant un gĂ©missement. Son pouce passe la couture de ma jupe et remonte… Remonte encore… Si bien que je me demande ce que mon bas recouvre encore. Mais d’un seul regard, je remarque que personne ne fait attention Ă nous. Le trio en face de moi est toujours lĂ . Les deux hommes ont leur bouche sur la jeune femme ; un l’embrasse fougueusement sur les lèvres tandis que l’autre s’occupe de son cou. Je l’envierais presque si l’homme dans mon dos n’était pas si douĂ© de ses doigts.Soupesant mon sein dans sa paume, il fait glisser son pouce sur le tissu mouillĂ© de mon shorty. Mes mouvements de hanches se font plus saccadĂ©s, l’invitant Ă continuer. Mais je n’en ai pas besoin : il semble en vouloir toujours plus…D’un geste, qui semble le prendre au dĂ©pourvu, je me retourne pour me plaquer face Ă lui. Je ne relève pas le visage vers le sien, gardant mon regard Ă hauteur de sa gorge sur laquelle je me penche pour la goĂ»ter du bout de la langue avant que je ne glisse un peu plus bas, jusqu’au premier bouton mis Ă sa chemise. Mes mains viennent s’infiltrer sous sa chemise et je griffe dĂ©licatement sa peau alors qu’il prend mes fesses en coupe, sous ma jupe pour me rapprocher de lui encore plus. Ses doigts s’enfoncent dans mes chairs alors que je mordille la peau de son cou. Je ferme Ă nouveau les yeux lorsqu’il me porte pour que mon visage soit Ă la hauteur du sien. Sa langue caresse mes lèvres alors que mes bras entourent son cou et que je me frotte contre lui.Je le sens se dĂ©placer. Une main frĂ´le ma cuisse alors qu’on passe Ă cĂ´tĂ© du trio et je souris Ă l’homme qui continue Ă s’occuper de sa partenaire. Je me laisse emporter, je ne touche plus terre et je n’ai qu’une envie, jouir dans les bras de mon compagnon…Je frissonne dans la fraĂ®cheur de la nuit alors que mon partenaire nous fait sortir de la boĂ®te de nuit en direction d’oĂą il veut bien m’emmener. J’ai confiance, je le laisse faire. Le dĂ©sir me broie de l’intĂ©rieur, ses halètements accompagnent les miens tandis que nous nous enfonçons dans une ruelle sombre, oĂą se trouve au bout une voiture que je connais parfaitement.— J’ai tellement envie de toi…— Hum, moi aussi…Je suçote la peau de son cou alors qu’il est arrivĂ© Ă destination et m’assois sur le capot de la voiture. Pour la première fois depuis qu’il s’est placĂ© derrière moi, je le regarde. Je monte les yeux vers les siens. Ils sont remplis de dĂ©sir, de plaisir, tout comme doivent ĂŞtre les miens. Je dĂ©glutis alors qu’il fonce sur moi, mordant presque sauvagement mon cou. Il remonte vers mon visage et enfouit sa langue dans ma bouche. Je rĂ©ponds Ă son baiser avec ferveur, mes mains glissant sur son torse pour se poser sur la braguette de son pantalon que je dĂ©tache rapidement, impatiente de sentir sa duretĂ© au creux de ma paume.Nous nous embrassons longuement avant que je ne jette un regard Ă la rue dĂ©serte. DĂ©cidĂ©ment, il avait tout prĂ©vu. Je lui souris avant de le repousser et de le placer lĂ oĂą j’étais quelques secondes plus tĂ´t, contre le capot de la voiture. Impatiente, je me lèche les lèvres alors que je me baisse devant lui, restant en Ă©quilibre, accroupie, et prenant l’objet de ma convoitise entre mes lèvres humides. Je gĂ©mis autour de lui et il me rĂ©pond d’un grognement en posant ses mains dans mes cheveux, accompagnant mes mouvements de tĂŞte. Je le savoure… N’oubliant aucun centimètre, j’avale ce sexe dĂ©licieusement chaud et bandĂ©. Je joue un long moment avec le bout avant de glisser ma langue sur toute la longueur.Soudain, je me retrouve relevĂ©e et remise Ă ma place sur le capot, mon dos se plaque sur la tĂ´le froide alors que mes cuisses s’écartent, laissant libre accès Ă mon shorty tout Ă fait inutile. Et je ne suis pas la seule Ă le penser puisqu’une seconde plus tard, il se trouve avoir disparu, remplacĂ© par le sexe humide et chaud que je viens de savourer.Un cri sort de ma bouche lorsque le gland de mon compagnon appuie dans cet endroit secret au fond de moi. Ma main se pose sur ma poitrine, l’autre remonte ma jupe pour que je jette un coup d’œil entre mes cuisses et je soupire. Il plonge son regard dans le mien et sourit grandement en ressortant son sexe de moi. Je me sens vide et je gĂ©mis de frustration. S’amusant quelques instants, je grince des dents. Cette queue glissant sur ma fente, taquinant mon clitoris gonflé… Je n’en peux plus !— William !— Oui, Anna ?Il me taquine et je le foudroie du regard mais il ne me laisse pas le temps de rĂ©pliquer et s’enfonce en moi profondĂ©ment avant de commencer un mouvement de va-et-vient frĂ©nĂ©tique. Il me rend folle en peu de temps. La danse sensuelle que nous avons vĂ©cue dans la boĂ®te de nuit, la vue de ces trois personnes se donnant du plaisir, la chaleur, l’envie, le plaisir, toi… C’est trop pour moi Ă ce moment. Je me redresse pour enrouler mes bras autour de son cou, mes jambes venant lui emprisonner la taille pendant qu’il me pĂ©nètre avec toujours plus d’ardeur. Je crie dans son cou lors d’une poussĂ©e plus violente que les autres. Ma bouche le rĂ©clame et il se donne Ă moi en un instant. Nos langues se savourent, mes doigts agrippent ses cheveux, je balance mes hanches vers lui et en quelques minutes, j’explose.Mon plaisir part dans tous les sens, je crie le prĂ©nom de mon compagnon pendant qu’il me prend de plus en plus fort, toujours plus vite. Mon sexe se referme autour du sien. Je tremble alors que le plaisir ne quitte pas mon corps… Ma jouissance continue jusqu’à ce qu’à son tour, il s’enfonce loin en moi pour se libĂ©rer, murmurant mon prĂ©nom Ă mon oreille.Il nous faut quelques secondes pour reprendre notre souffle et je lui souris en dĂ©posant un baiser sur ses douces lèvres.— J’ai bien fait de prendre une petite pause…— Je ne peux pas dire le contraire !Je ris avant de l’embrasser Ă nouveau, son sexe toujours dans le mien alors que ma respiration commence Ă ralentir.