C’était il y a pas mal de temps. Je venais d’arriver dans la région, on était au milieu des années 80. A l’époque, je changeais assez régulièrement, je suivais mes parents qui avaient fait le choix de demander leur mutation assez fréquemment. Il me fallait redémarrer à zéro à chaque fois, mais je m’y étais fait. Faisant des études en faculté, je pouvais facilement m’inscrire ailleurs, et dans chaque nouvelle ville, j’arrivais à renouer des contacts.
Je m’étais retrouvé dans une ville de province de taille moyenne. Je prenais le bus pour aller chaque matin à la fac, située à une trentaine de kilomètres, et je rentrais le soir. Mes parents avaient loué une villa à la sortie de la ville.
Une de mes passions était depuis toujours le cinéma. A l’époque, un temps totalement révolu, il existait des magnétoscopes. On utilisait des cassettes VHS, c’était le format dominant, pour enregistrer, et il y avait bien sûr des bandes déjà enregistrées. Acheter une cassette enregistrée, c’était cher, et ceux qui avaient envie de se goinfrer de films s’abonnaient à un vidéo-club, en payant un abonnement plus un tarif très modique de location d’une cassette qu’ils pouvaient garder 24 ou 48 heures, voire plus, selon le prix.
Moi, à l’époque, j’étais un passionné de cinéma. J’avais même participé à un jeu télévisé, qui n’avait duré qu’une année, et j’avais gagné un gros paquet de places de cinéma. J’avais envie de tout voir, aussi bien les classiques que les nouveautés. Alors bien sûr, on pouvait allumer la télévision, mais à l’époque, il n’y avait ni satellite, ni cable, et les possibilités étaient vraiment limitées. En cassettes, même si on ne trouvait malheureusement pas de VO, sortaient chaque fois une infinité de films.
J’ai pris très vite l’habitude, le soir, en rentrant de la fac, de passer par un grand magasin en centre ville, sur les murs desquels s’étalait une collection impressionnante de VHS que l’on pouvait louer. J’en prenais deux tous les soirs, que je pouvais regarder jusque tard dans la nuit, et je revenais le week-end, le samedi matin, en prendre une demi-douzaine pour le week-end.
Il y avait énormément de choix. Des titres sortaient toutes les semaines. Des films récents, mais aussi des films du passé, que l’on pouvait redécouvrir, des titres de cinémas plus confidentiels, souvent des téléfilms, mais aussi des pilotes de série… Un choix infini qui faisait briller les yeux de ceux qui n’en avaient jamais assez.
J’avais appris à connaître le patron. C’était quelqu’un d’assez spécial, un type d’une quarantaine d’années qui avec son épouse, tenait plusieurs commerces, une boite de nuit, une teinturerie, un magasin de prêt-à-porter et ce vidéo-club. Comme on le dit souvent, trop embrasse mal étreint, et quelques années plus tard, j’étais déjà parti, j’ai appris qu’il avait été condamné au tribunal pour dissimulation de revenus, et qu’il avait du payer des années d’impôts sur ses commerces, impôts non versés en temps voulu.
Mais lui et moi, on s’entendait bien. Sans être passionné comme moi, il était connaisseur, et me signalait toutes les nouveautés, qu’il recevait, ou à venir.
Il n’y avait qu’un rayon dans lequel je ne m’aventurais jamais, celui du porno. Il était pourtant fréquenté. Des hommes qui passaient, pour obtenir leur pitance. Je les observais, cherchant en eux une trace de perversion quelconque, mais ils étaient tout ce qu’il y avait de plus ordinaire. Ils étaient par contre très réguliers.
Je ne rentrais pas immédiatement le soir. Je prenais le temps de discuter avec lui, de regarder dans les rayons. J’aimais bien observer les clients aussi. Souvent, ils étaient attirés uniquement par un genre…Aventure, film de guerre, policier, karaté.
Et puis un jour, il y a eu les deux femmes. Ce jour-là, et c’est sans doute pour cela que je ne les avais pas croisées avant, j’avais fini beaucoup plus tôt, et au lieu d’arriver à P… sur le coup de 17 heures, j’étais rentré en milieu d’après-midi. La ville somnolait, et le magasin aussi.
—Un prof absent, ça nous a libéré l’après-midi, j’avais expliqué à Charles.
Je regardais les nouveautés lorsqu’elles ont débarqué toutes les deux. Elles discutaient ensemble et elles riaient. Ca a été un moment spécial. Bien sûr, des femmes venaient chercher des cassettes, ce n’était pas nouveau. Mais elles… Elles étaient très différentes. Elles devaient avoir, l’une comme l’autre entre vingt-cinq et trente ans à tout casser. Il y en avait une qui était brune, l’autre était blonde. La brune avait des cheveux longs qu’elle avait noués en une queue de cheval, la blonde elle avait des cheveux coupés courts. Deus visages clairs, fins, souriants, ceux de jeunes femmes pour qui la vie était, pour le moment, fluide et paisible. La blonde était tout en gris, un pantalon en velours qui collait à ses formes, une chemise, et une veste, alors que sa copine avait elle opté pour une jupe noire très courte, qui s’arrêtait à mi cuisse, un blouson en cuir ou simili-cuir et une blouse bouffante…Si la blonde avait des escarpins avec des talons courts, la brune, elle avait une magnifique paire de bottes couleur fauve qui montaient à l’assaut de ses jambes.
On voyait bien qu’elles étaient très complices. Deux copines, avec tout ce que cela pouvait signifier de paroles échangées, de sourires et de rires…Quelque chose de léger et de charmant. L’une comme l’autre, en tout cas, étaient porteuses, plus ou moins consciemment, d’une sensualité qui s’exprimait différemment pour l’une comme pour l’autre, mais qui les rendait attirantes. Ce qui jouait aussi sans doute, c’était l’addition de deux personnalités différentes, qui composait quelque chose de fort, qui attirait l’attention, ce qui n’aurait sans doute pas été le cas si elles avaient été seules. La blonde était un rien plus timide, la brune plus extravertie. Il existait en tout cas une grande complicité entre elles.
—Bonjour messieurs, elles ont jeté, en entrant.
Les messieurs en question, c’étaient Charles et moi. On était les seuls à ce moment-là dans le magasin.
Il était composé de deux parties, une partie basse et un plateau qui s’étendait avec une volée de marches, dont le comptoir occupait la partie centrale. C’était là, sur la gauche, que s’étendait le rayon PORNO.
Sans la moindre hésitation, elles s’y sont précipitées. Je les ai entendues parler bas pendant plusieurs minutes, rien de bien audible, jusqu’à ce qu’elles reviennent avec 4 cassettes dans les mains. Charles a enregistré les cassettes, et elles sont parties, laissant derrière elle la trace de leur parfum.
Juste avant de franchir la porte en sens inverse, la blonde s’est retournée, l’espace d’un instant, et elle a posé son regard sur moi. Ca n’a duré que quelques secondes, et j’aurais été bien incapable de dire ce qu’elle pensait. Puis elle s’est retournée et est partie.
Charles a souri.
—Ce sont deux fidèles clientes. Elles viennent, deux à trois fois par semaine chercher des films. Elles ne prennent que du porno. Je crois bien que ce sont mes seules clientes féminines pour ce type de produit. Leur prénom commence par la même lettre. Il y a Justine, et Juliette.
—On dit généralement que les pornos, ça s’adresse à une clientèle exclusivement masculine.
—Il faut croire que les femmes aussi peuvent aimer ça. Oh, j’imagine sans mal que mater des pornos, c’est une manière pour elles de trouver des compensations à une vie pas facile.
Je l’ai regardé avec surprise.
—Tu penses à quoi ?
—Elles habitent un peu plus loin dans la rue. Tu sais, la ville a les dimensions d’un petit village, alors tout se sait. La blonde travaille en mairie, elle est au service de la compta. Elle fait un mi-temps. Elle n’a pas vraiment besoin de travailler. Elle a épousé le chef de service. Il a trente ans de plus qu’elle, et selon ce qu’on dit en ville, il est totalement impuissant. La brune, elle, est mariée au directeur de la grande banque qui est située au coin de la rue. Il est aussi âgé, et je crois également savoir qu’il n’est pas non plus très actif au lit. Je ne sais pas comment elles se sont rencontrées, mais ici, comme je te l’ai dit, c’est un tout petit village…Elles se sont connues…Et elles sont devenues copines…Enfin ça se voit. Une belle amitié féminine…A regarder du porno ensemble…Enfin, elles ne font pas que ça, j’imagine…Elles doivent aussi avoir des activités plus classiques…
Ce jour-là, je suis reparti avec mes deux cassettes, troublé. Et ce pour pas mal de raisons. D’abord parce que les deux filles étaient, l’une comme l’autre, vraiment très attirantes… Ca faisait cinq mois qu’on avait quitté R… et c’était vrai que je n’avais pas eu de petite copine depuis… Et certains manques commençaient à se faire jour… Et puis elles étaient très attirantes, et savaient se mettre en valeur… Et il y avait cette situation assez particulière, deux filles pleines de vie, de sensualité, frustrées… Et cette manie de regarder du porno ensemble… Des scènes se sont dessinées dans ma tête, nettes et crues…Je les voyais, chez l’une ou chez l’autre, dans un living room tout ce qu’il y avait de plus classique, installées sur un canapé, l’une à côté de l’autre, face à un téléviseur et un magnétoscope, matant des pornos, découvrant des scènes qui les troublaient, les excitaient. Ce que je voyais aussi, c’étaient deux filles à demi-nues, plus ou moins dévêtues, l’une descendant son pantalon pour mettre sa main dans sa culotte pour se masturber, l’autre, retroussant sa robe et descendant elle aussi sa culotte pour en faire de même. Je les imaginais se donnant du plaisir en suivant le déroulement des films, pour improbables qu’ils soient, dans des situations outrées…Je les voyais même se caressant mutuellement, la main de l’une sur le sexe de l’autre, caressant les parties les plus intimes de celle dont elles étaient très proche, pour lui donner du plaisir…
Je me suis branlé cent fois en les imaginant ainsi.
Je ne les ai pas revues tout de suite. Pour une bonne et simple raison, selon Charles, elles ne venaient qu’en milieu d’après-midi. Et moi, en milieu d’après-midi, j’étais en plein cours à 50 km de là. Je ne les avais pourtant pas oubliées…L’un comme l’autre, elles étaient comme un rêve flou, qui tournait en moi, et perdait de la réalité semaine après semaine.
Et puis il y a eu une semaine de grève…Une hostilité des étudiants à la manière dont les examens étaient organisés. On a totalement débrayé. Me sentant peu concerné, je suis rentré à la maison, en attendant que ça se termine. Je m’étais calé sur un rythme, le matin je travaillais, l’après-midi, je regardais un film, puis je sortais, et le soir, je regardais des films.
Dans mes balades, bien sûr, je m’arrêtais au vidéo-club.
C’est comme ça que le mardi après-midi, je les ai vues revenir. Le temps avait passé, mais elles n’avaient pas changé. Toujours aussi attirantes et toujours aussi attirées par les vidéos porno. Ce jour-là, la blonde avait une jupe en jean courte qui révélait de jolies jambes, un bustier décolleté et une veste en jean assortie, alors que sa copine, qui avait dénoué ses cheveux pour les laisser couler sur ses épaules, avait elle un pantalon rose qui moulait ses formes impeccables, avec une chemise et un gilet assortis. Elles ne m’avaient même pas vu, toujours prises dans cette espèce d’excitation dont je me demandais maintenant si elle n’était pas forcée, comme un masque qui aurait caché une certaine détresse. Elles sont parties, comme à leur habitude, en direction du rayon porno, et elles ont longuement échangé, chuchotement inaudible, sur leurs choix. Charles m’a fait un clin d’œil, histoire de me dire qu’elles étaient toujours fidèles au poste, inamovibles.
Elles se sont rapprochées du comptoir, avec leur stock de cassettes porno. Charles a noté les numéros des cassettes, puis elles sont parties.
C’est quand elles sont arrivées à la porte que la brune s’est retournée. Elle m’a considéré. La blonde lui a soufflé quelques mots, puis elles sont sorties.
J’ai avancé jusqu’au comptoir avec mes locations.
—Elles doivent épuiser les stocks, à force.
—Si j’en fais rentrer autant, c’est à cause d’elles. Ce qui me fascine c’est qu’elles essayent tout. Toutes les catégories, tous les genres. Je ne sais pas si elles mettent en application tout ce qu’elles voient, mais si c’est le cas, leurs amants éventuels ne doivent pas être déçus… Leurs maris, eux… Ils ont renoncé. Ils ne savent pas ce qu’ils perdent…
J’ai quitté le magasin avec mes cassettes sous le bras. C’était une belle journée de février, et j’avais envie d’aller marcher un peu dans la ville, éventuellement de m’arrêter à l’un des parcs, un peu plus loin, et de me poser sur un banc. Mais je n’en ai pas eu le temps. Elles m’attendaient juste devant le magasin.
Sans surprise, la brune, qui avait une personnalité plus affirmée, a pris la parole.
—Moi c’est Justine, elle c’est Juliette. Ca te dirait de venir passer l’après-midi avec nous ? On pourrait regarder des films ensemble…
La jolie blonde m’a montré les jaquettes des films…C’était effectivement éclectique… Il y avait LE LECHE CUL no 5 où on voyait une Jeune rousse avec une croupe bien charnue, simplement vêtue d’un soutien-gorge, à quatre pattes sur un lit, avec derrière elle un type nu, la bite raide collée contre son ventre, la langue enfouie dans sa raie, DES JOUETS POUR NOUS LES FILLES no 22 avec en couverture une ravissante blonde, toute nue sauf pour un slip de maillot de bain qui collait à sa moule, et s’enfonçait dans sa fente, et qui tenait entre ses bras, collé contre elle, une demi-douzaine de godes de couleurs et d’apparences diverses, GROS BLACKS ET JOLIES BLONDES no 9 avec une autre ravissante blonde qui se tenait près d’un noir, caleçon baissé, entourant de sa petite main une queue en pleine érection d’une longueur et d’une épaisseur telles que, non seulement elle ne pouvait en envelopper qu’une partie, mais de plus, sa main n’arrivait pas à se refermer totalement sur le membre tellement il était épais. La dernière cassette, intitulée sobrement SODOS, no 35 montrait une petite rousse, empalée sur une queue, la vulve visible parce que le membre était enfoncé dans son anus, ce dont elle semblait ravie.
—D’habitude, on les regarde à deux, mais on a envie d’une compagnie masculine…
Il y a eu plusieurs raisons pour lesquelles j’ai dit oui, et certainement pas parce que j’avais envie de regarder des pornos. Sans doute l’effet de surprise, qui m’a convaincu de franchir le pas. Leur capacité de séduction, immense. Sans doute aussi le souvenir de ce fantasme qui m’avait hanté si longtemps, dans lequel je les voyais se caressant en regardant les pornos. Je voulais savoir s’il y avait une quelconque réalité dans cette image.
—Je suis libre tout l’après-midi, j’ai répondu, en guise d’acquiescement.
Et nous sommes partis, ensemble, en direction de la demeure de l’une d’entre elles, je ne savais pas laquelle. On n’a pas eu à aller très loin. Quelques mètres plus loin, elles ont coupé à travers la rue, pour s’engager dans une ruelle plutôt étroite, qui après avoir longé deux commerces, se perdait au milieu de jolies propriétés individuelles. La ruelle sinuait, légèrement inclinée. On s’est arrêtés devant le portail qui fermait l’accès à un joli jardin, très fourni, et une maison blanche, sur deux étages, avec un long balcon en fer forgé.
La brune, c’était donc elle qui habitait ici, a débloqué l’accès. On a suivi la petite allée pavée, qui serpentait au milieu du jardin, riche de fleurs diverses. Accéder ainsi à un endroit intime les a pour ainsi dire libérées, et a donné lieu, sous mes yeux, aux premiers gestes impudiques. Elles marchaient, quasiment à côté l’une de l’autre, la blonde peut-être un poil en avant, et, dans un mouvement spontané, qui je crois s’est amorcé au même moment, trahissant une envie mutuelle, elles sont venues poser leurs mains sur les fesses de l’autre. La main de Juliette est venue envelopper les fesses de Justine, moulées dans le pantalon rose, tandis que celle de Justine, plus audacieuse, a glissé sur la jupe en jean pour venir se fourrer en dessous. Je ne voyais pas ce qui se passait sous la jupe, mais par contre, parfaitement la main de Juliette, d’abord immobile, esquisser une caresse, tourner sur la croupe charnue et la masser doucement. Ce geste, intime, disait clairement la nature de leurs relations, au cas où j’aurais pu en douter.
Justine a débloqué la porte d’entrée. Je me suis glissé à l’intérieur, derrière elles. Un couloir s’amorçait, donnant une grande cuisine baignée de lumière, un living qui l’était tout autant. Justine s’est avancée dans la cuisine, retirant sa main de sous la jupe de son amie, tandis que celle-ci la lâchait.
—Ca te dit qu’on goûte avant de regarder les cassettes ? J’ai fait une tarte aux pommes à midi…
Effectivement, la tarte, digne d’une bonne cuisinière, trônait sur une table. La blonde connaissait apparemment bien les lieux. Elle a coupé la tarte qui restait en plusieurs portions, puis a posé des verres sur le comptoir. Juliette a été ouvrir le frigo, et s’est penchée légèrement pour attraper plusieurs bouteilles de jus de fruits. Justine s’est approchée d’elle, a attrapé les bords de la jupe en jean, et l’a remontée vers le haut, dévoilant des cuisses impeccables, et deux fesses charnues et rebondies, que nulle culotte n’emprisonnait.
—Regarde-moi cette cochonne qui sort cul nu ! Tu sais qu’elle ne met pas souvent de culotte, cette petite vicelarde… Je peux en témoigner.
Sans attendre, me donnant ainsi la nature exacte de leur relation, même si je l’avais déjà plus ou moins comprise quand elles s’étaient mutuellement mis la main aux fesses, elle s’est laissée glisser à genoux devant son amie, pour se livrer sur elle à une caresse que j’ai trouvée d’une rare audace. Je n’aurais pas même pensé faire ça à une fille. Sans aucun doute, mater des tonnes de films porno devait ouvrir des perspectives et enflammer l’imagination… Elle a posé ses mains à plat sur les fesses charnues et a accentué leur ouverture, même si le fait qu’elle soit légèrement penchée en avant les entrouvraient. Je pensais qu’elle allait venir sur la vulve toute gonflée qui marquait le haut de ses cuisses. Au lieu de cela, elle a plongé sur son anus, venant le caresser d’une langue ardente. Ca devait être vraiment bon, car Juliette s’est figée à mi-chemin, avec plusieurs bouteilles dans chaque main, et cambrée… Elle a gémi.
—Tu me rends folle chaque fois que tu fais ça… Ah, tu sais bien que mon petit trou est ma partie la plus sensible !
—Mais oui, je le sais, je te connais par cœur… C’est bien pour ça que je travaille par là…
J’avais le sentiment d’être le pire des voyeurs, mais ça ne me dérangeait pas du tout. Je ne voulais pas en perdre une miette, le regard collé à l’anatomie sans défaut de Juliette. Je pouvais voir, comme elle se tenait de trois-quarts, son sexe se dilater, s’ouvrir, et des filaments de sécrétion en pendre. Justine l’a lâchée, mais ce n’était que partie remise. Sans se soucier de rabaisser sa jupe, elle a marché jusqu’à nous, me présentant sa partie face. A cette époque, proche et cependant lointaine, les filles ne s’épilaient pas, la mode de ce qu’on appelait ‘le ticket de métro’ était venu après et je pouvais nettement voir une toison du même blond que ses cheveux sur son pubis, descendant jusqu’à son sexe. Mais ça lui allait bien, ça soulignait l’ouverture de son sexe, et ses lèvres qui étaient sorties hors d’elle.
—Je vais me mettre à l’aise aussi, a lancé Justine, pendant que, sous mes yeux, Juliette se caressait, frottant ses lèvres de ses doigts dans un mouvement de va-et-vient.
Je comprenais bien que ça n’était que le début, et que, dans les prochaines minutes, tout serait possible. Justine a défait la ceinture qui tenait son pantalon à sa taille. Dessous, elle avait un slip noir qui l’enveloppait, avec la partie de devant faite d’un tissu transparent, laissant voir une toison fournie, et un bout de lèvres. Elle l’a baissé d’un mouvement vif, a rattrapé la culotte pour la balancer dans les airs, et s’est retrouvée nue jusqu’à la taille. Les deux filles se sont regardées, dans un moment où je n’existais plus et où leur complicité se manifestait à l’extrême, et elles ont porté leur main vers le sexe de l’autre. Elles se sont mises à se caresser mutuellement, glissant sur leurs parties intimes pour très vite gémir. Justine s’est finalement détachée d’elle en disant :
—Nous avons un invité et nous ne nous occupons même pas de lui.
Elle a tendu la main vers mon pantalon. J’étais en pleine érection, autant parce qu’elles me troublaient que parce que je n’avais pas eu de rapport sexuel depuis longtemps.
—Oh mais dis moi, qu’est-ce que je sens là, sous ce tissu ? Une bonne bite bien dure… Dis-moi, ça va bien faire notre affaire, tu ne crois pas ? D’habitude, les bites, on les voit dans les films, mais là on en a une vraie, en trois dimensions…
Juliette est venue elle aussi tâter ma queue pour s’assurer qu’elle était vraie. Sentir ainsi leurs mains sur moi, même à travers le tissu, me mettait dans tous mes états, et un instant, j’ai cru que j’allais jouir et tout balancer dans mon pantalon. Il fallait que je me maîtrise. On n’en était, j’en étais convaincu, qu’au début.
Prenant un peu plus d’assurance, j’ai tendu les mains vers leurs sexes. D’évidence, elles n’allaient pas s’opposer à ce que je les caresse. J’ai senti au bout de mes doigts le relief de leurs sexes, leurs chairs gonflées, et le jus qui coulait d’elles, trempant mes doigts. Elles ont agi de concert, Justine descendant la fermeture-éclair, pendant que Juliette allait chercher ma queue dans mon slip. Elle l’a sortie. Le regard qu’elles ont posé, l’une comme l’autre, sur ma verge en pleine érection, longue et dure, a eu quelque chose de comique, parce qu’il a été commun et s’est attardé. Il n’était sans doute pas si comique que ça, disant leur frustration. Elles m’ont masturbé doucement. Du liquide pré-sécrétif s’est mis à couler de mon méat.
On s’est interrompus pour le goûter. Ca me faisait tout drôle de me retrouver ici, avec ces deux femmes. C’était quelque chose que je n’aurais pas imaginé, un possible qui s’était soudain réalisé. C’est entre deux parts de tarte aux pommes que Justine, la plus réaliste, la plus crue aussi, m’a jeté :
—Tu vois, nous sommes deux jeunes femmes seules. Nous sommes mariées à des hommes qui nous ont épousées parce que nous étions jeunes et jolies et que étions le parement parfait à leur bras d’hommes aisés et socialement installés, Mais pour eux, nous n’avons pas plus de relief que leur maison, ou leur voiture. Nous nous sommes trouvées et reconnues dans la négligence et le mépris. Depuis nous sommes inséparables. Nous avons au moins ça, l’une pour l’autre. Ca nous réconforte et ça nous réchauffe.
J’ai compris ce jour-là que derrière toute sexualité, quelle qu’elle soit, même la plus condamnable, celle qui était tarifée, par exemple, il y avait une profonde solitude et le besoin de combler celle-ci.
On a glissé tout naturellement de la cuisine au living. J’ai posé mes cassettes sur une table dans l’entrée pour ne pas les oublier. Quand je les ai rejointes, Juliette venait d’allumer le magnétoscope, la télévision, et de glisser une cassette dans la fente prévue à cet effet. La machine avait avalé la cassette, qui s’était mise en marche automatiquement. DES JOUETS POUR NOUS LES FILLES ! Juliette avait reculé jusqu’au divan. Après un générique d’une dizaine de secondes, la première séquence s’était enchainée très rapidement. Je n’avais jamais encore regardé de porno, mais j’ai vite compris qu’il n’y avait pas de scénario, ou alors un scenario minime, qui débouchait vite sur un moment de sexe. Les deux filles s’étaient calées sur le divan, leur attention fixée sur l’écran qui captait leur attention. Elles m’avaient même oublié. Il y avait quelque chose de magique dans le spectacle quel qu’il soit. Après tout, je ne faisais pas mieux quand je suivais un film…
Sur l’écran, une belle brune, en tailleur, dont les formes tendaient le tissu, arrivait chez elle. Enfin ce n’était pas vraiment chez elle, bien sûr, c’était un intérieur reconstitué en studio. Son arrivée donnait à penser que, dans la fiction, elle rentrait d’une journée de travail. Sur la table basse, disposée devant le divan, était posée une boite dont on devinait, vu le titre de la cassette, qu’elle ne contenait pas des bonbons. Elle l’ouvrait, et semblait ravie d’y trouver, entassés, une collection de godes de formes et de couleurs diverses. Elle optait pour un gros gode couleur citron, aux formes irrégulières. On aurait dit une vraie queue. Je ne savais pas encore, à l’époque, qu’il y avait des godes moulés sur de vraies queues.
Je suivais l’action sur l’écran d’un œil, de l’autre, j’observais les filles. Juliette, installée à côté de moi, j’étais sur la droite, se caressait sans fausse honte, sa main tournant sur elle, positionnée au niveau de son clitoris. Justine, elle, avait choisi de se défaire de son T-shirt. Dessous elle avait un soutien-gorge noir, assorti au slip, qu’elle a dégrafé, libérant une poitrine volumineuse. Sa tactique à elle, c’était plutôt de se toucher les seins, tout en frottant ses cuisses l’une contre l’autre. Elle s’est mise à se masser les seins doucement, caressant leur chair avant de venir sur les pointes, qui durcissaient.
Sur l’écran, la jolie brune s’était soulevée du divan, pour rouler sa jupe à sa taille, Dessous, elle avait une simple culotte blanche qu’elle a ôtée, la posant sur le bras du divan. Elle avait une chatte brune, très fournie, au milieu de laquelle on distinguait bien le dessin de son sexe. Amenant une jambe sur le côté, de manière à s’ouvrir mieux, et à se donner à la caméra, elle a commencé à se masturber simplement, en se servant de ses doigts, comme le faisaient les deux filles à côté de moi. Son sexe, clos, s’est ouvert, donnant à voir ses lèvres qui ont pris de l’ampleur. Elles se sont étirées de manière spectaculaire, en même temps qu’on gros clitoris pointait.
Il y avait une sorte d’écho chez les deux filles. Entre leurs cuisses, leurs sexes aussi étaient gonflés, ouverts et suintants, leurs lèvres offertes à mon regard.
La belle brune a été pécher le gode sur la table, et elle est venue s’en frotter les lèvres. Elle a libéré ses seins de son bustier, de gros seins, lourds, avec de très larges aréoles.
C’est au moment où elle commençait à faire rentrer le gode en elle que le basculement du virtuel au réel a eu lieu.
Juliette est venue encercler ma queue, détournant son regard de l’écran pour le porter sur mon sexe qui demeurait roide et dressé. Elle s’est mise à me masturber doucement. Je me suis vu ramener des années en arrière, quand j’avais quatorze ans et j’étais amoureux de Cindy, une ravissante blonde dont la frange m’avait séduit. On se retrouvait le soir, et bien sûr, on avait cédé à l’attrait qu’on avait l’un pour l’autre. Aux baisers, aux pelotages, avait succédé l’envie d’aller plus loin, teintée de peur. J’avais eu une initiative audacieuse, un soir, on était dans un parc désert, sur un banc, elle m’avait laissé descendre son pantalon de survêtement, puis sa culotte, découvrant un sexe juvénile, mais déjà orné de poils. J’étais venu sur elle de la langue, maladroit, certes, mais satisfait en tout cas que cela puisse lui procurer autant de plaisir. Je l’avais caressée longtemps, ouvrant ses lèvres de mes doigts pour venir sur la muqueuse rose. Elle mouillait déjà, et avait joui sous mes caresses. La fois suivante, c’était elle qui avait pris l’initiative, venant tirer ma queue de mon pantalon. Elle s’était mise à me masturber avec une maladresse qui avait été gommée au fil du temps. J’avais été le premier surpris de jouir et de balancer mon sperme dans les airs, et sur sa main. Elle avait ri, heureuse d’avoir été efficace. On s’était calés sur ce rythme, trop effrayés à l’idée de pouvoir aller plus loin. La sexualité restait quelque chose de très vague pour nous, et l’idée qu’elle puisse être enceinte une véritable hantise. Mon déménagement avait mis fin à notre relation, même si on était restés en contact et on s’écrivait encore.
Et dans cette caresse de Juliette, je retrouvais la même habileté, et les mêmes sensations.
Elle a fini par se lever et est partie en direction de la cuisine, en jetant à sa copine :
—Tu les as mises où, les capotes ?
Sans cesser de se caresser, Justine lui a jeté :
—Deuxième tiroir du buffet, celui de droite.
J’ai entendu qu’elle farfouillait dans le tiroir. Elle est finalement revenue avec une boite de préservatifs.
—Les temps sont durs, il faut se couvrir, elle a assuré, en extrayant une capote de la boite puis ouvrant l’emballage pour en tirer du latex gluant, qu’elle est venue poser sur mon gland et a fait descendre le long de mon membre. Là, je crois que c’est bon.
A partir de ce moment, ça a été très vite. Tournant le dos au porno, et préférant la vraie vie, elle s’est totalement déshabillée, me révélant le reste de son anatomie. Comme le bustier soutenait ses seins, elle n’avait pas mis de soutien-gorge non plus. Ses seins étaient hauts et fermes, pleins mais formés différemment de ceux de sa copine. Intégralement nue, elle est venue se poser sur moi, attrapant ma queue pour la faire rentrer en elle. Elle souriait, et ce sourire-là, je ne l’avais jamais vu avant sur son visage. C’était un vrai sourire, qui venait du cœur. Un sourire de ravissement de bonheur, qui tournait le dos à un sexe, qui, si excitant soit-il, n’était qu’une image sur un écran. Ca s’est passée très vite, elle s’est laissée glisser et ma queue est venue se ficher dans sa muqueuse. Totalement absorbée. J’ai senti sa chaleur et son humidité autour de moi.
—Oh que c’est bon de sentir une bite en soi ! Ca fait six mois qu’il ne m’a pas baisée !
Je n’avais aucun doute sur l’identité du IL.
Sans doute que l’idée que je pouvais me faire du paradis, d’une de ses variantes en tout cas, c’était d’être posé sur ce canapé, avec cette ravissante blonde assise sur moi, ma queue enfoncée en elle jusqu’au dernier centimètre, et la voir se trémousser, se tordre, perdre le contrôle peu à peu, tout en regardant, mon œil glissant sur le côté, sa copine se frotter les seins en comprimant ses cuisses à la recherche d’un orgasme.
Sur l’écran de télévision, la brune au corps voluptueux venait de jouir, en crachant, dans l’espace laissé par le gode, un liquide blanchâtre qui ressemblait à du sperme mais n’en était pas, liquide qui poissait ses chairs blanches. La séquence n’était toutefois pas finie, car une grande blonde, elle aussi volumineuse venait de rentrer dans la maison. Elle avait frappé, mais, en plein trip, la brune ne l’avait pas entendue. Enfin, c’était ce que le scénario voulait. Elle a fait irruption dans la pièce, et découvert sa copine avec le gode enfoncé dans le vagin, qui venait de jouir, la chair souillée de ses sécrétions. Un dialogue s’engageait. Ce n’était pas du Shakespeare, mais ça permettait de faire avancer l’action.
—Je viens d’avoir un super orgasme !
—Alors tu as trouvé la boite…C’est moi qui te l’ai apportée.
—Je me demandais si ce n’était pas mon mari pour suppléer à sa bite. Je ne la vois plus ces derniers temps.
—Les bites c’est comme les glaces…Ca fond avec le temps…
—La sienne a totalement disparu…Il ne reste même plus le bâtonnet.
—Je l’avais déposé là pour te faire une surprise.
—Ben tu vois, j’en ai déjà bien profité.
—L’idée c’était qu’on en profite à deux.
—Il n’est jamais trop tard pour bien faire.
La brune s’était redressée, le gode toujours fiché dans le ventre. Sa copine avait une robe avec des boutons devant, de gros boutons noirs, ronds, qu’elle avait défait l’un après l’autre, en même temps qu’elle venait chercher sa bouche et l’embrasser, d’abord bouche contre bouche, puis elles esquissaient quelque chose de plus obscène, sortant chacune leur langue pour la frotter l’une contre l’autre. Elle faisait finalement tomber la robe de sur les épaules de la jeune femme, révélant un corps plein, typiquement Américain, charnu. Elle faisait sauter le soutien-gorge, puis descendait la culotte. La blonde avait une poitrine lourde, des fesses pleines, et une toison fournie. D’elle-même, elle a glissé à quatre pattes sur le lit, pendant que la brune sélectionnait un gode, elle en a pris un fuschia, lisse, et elle l’a fait glisser dans le sexe de sa copine.
Justine s’est tournée, et elle s’est mise à glisser sur le divan, en notre direction. Des mains et des doigts, elle est venue caresser Juliette, dont le frémissement disait clairement qu’elle n’était pas indifférente…Elle a fait glisser ses doigts sur son ventre, est venue sur ses seins, a glissé sur son dos, ses fesses, avant de venir chercher sa bouche. Puis elle est descendue tourner sur nos sexes. Elle a insisté de la langue sur la vulve de son amie, travaillant ses lèvres, venant appuyer sur son clitoris qui dardait, en haut de ses lèvres. C’est au bout d’un mouvement, Juliette se hissait, en prenant appui sur le canapé, puis se laissait retomber qu’elle a sorti ma queue, aux trois quarts extirpée de la vulve de sa bonne copine. Je crois bien que je ne l’avais jamais vue aussi dilatée, aussi épaisse. Le latex était brillant des sécrétions vaginales de Juliette qui s’y déposaient. Sans complexe, et avec envie, Justine avait avalé autant qu’elle le pouvait de ma queue, avec une avidité qui disait sans aucun doute son manque. Elle l’avait gardé d’abord dans sa bouche. Pour moi une sensation différente de celle d’avoir la vulve de Juliette autour de moi. Pour elle une joie qui compensait son manque de sexe. Curieusement, et elles n’avaient certainement pas choisi la cassette pour cela, les paroles de la brune dans le film faisaient écho à la situation des deux jeunes femmes. Elle a fait aller et venir sa bouche sur ma queue, avant de me refourrer dans le vagin de Juliette. On a alterné comme ça pendant plusieurs minutes, et c’était tellement bon, ces deux sensations différentes, qui s’additionnaient, que je devais me retenir pour ne pas jouir.
Sur l’écran, les filles étaient passées à autre chose. Dans la boite, il y avait un harnachement qui permettait de caler un des godes en gode ceinture. La blonde s’en était emparée. Métamorphosée, une bite lui étant miraculeusement poussée, elle s’est laissée glisser sur le divan. Sa copine blonde est venue au dessus d’elle, ouvrant son sexe avec ses doigts, tenant la queue de plastique pour la guider vers son ventre. La bite factice avait disparu dans son ventre comme la mienne disparaissait dans celui de Juliette.
Quand celle-ci s’était arrachée de moi, ma queue avait gagné un tiers, aussi dilatée que les sexes ouverts des deux filles.
La suite s’est faite naturellement, sans concertation. Il existait entre elles une harmonie née de leur profonde complicité. Elles ont glissé sur le canapé, Justine venant se positionner en dessous, et Juliette au dessus. Ce qui semblait logique, Juliette étant la plus fine, la moins lourde des deux. Installées l’une sur l’autre ainsi, elles m’offraient ce qu’elles avaient de plus intime. Leurs croupes, charnues, étaient ouvertes sur leurs anus, dessinés différemment pour l’une comme pour l’autre, tout comme leurs lèvres, sorties de leurs sexes, gorgées de sang. Justine s’est tournée vers moi et m’a jeté :
—Viens…On veut que tu ailles de l’une à l’autre, et que tu nous fouilles bien et longtemps…
Elles s’étaient détournées du film porno… Mais elles pourraient le finir quand je serais parti. J’ai d’ailleurs gardé un œil dessus tout le temps que je les ai fouillées l’une et l’autre, comme elles me le demandaient. La brune, le gode fiché dans le ventre de la blonde, la fouillait. Elles avaient changé de position entre temps, la blonde s’était mis à quatre pattes.
J’avais du mal à croire à ce qui m’arrivait. Je n’avais pas imaginé, en les accompagnant, que ce serait aussi intense. J’avais déjà fait l’amour avec plusieurs filles mais ca n’avait pas été comme ça. Quelque chose de simple, qui à côté de ce que je vivais maintenant, et que je devais vivre dans les prochaines semaines et les prochains mois, me semblait en comparaison bien fade. C’était certainement, pour un homme, l’un des schémas les plus troublants, les plus excitants, que d’avoir déjà, devant lui, une fille à quatre pattes, tendant ses parties les plus intimes vers lui, s’offrant ainsi, sans retenue, alors avoir deux filles, ainsi offertes… Je mesurais la chance que j’avais et je l’ai toujours mesurée par la suite, chaque fois que j’ai été avec elles.
Je me suis approché, tout raide et j’ai glissé dans la vulve de Justine. Son sexe m’a gainé comme un gant gaine une main, m’enveloppant et me donnant sa chaleur et son humidité. Je l’ai fouillée, comme elle me l’avait demandé, avant de glisser dans la vulve de Juliette, que je connaissais déjà… Elles ne formaient plus qu’une masse indistincte et unie de chair, mues par le même plaisir, qui se manifestait en tressaillements, soubresauts et gémissements… J’allais de l’une à l’autre, perdant la capacité de penser, mu par le plaisir que j’éprouvais et celui que je leur donnais…
—Viens aussi dans nos anus… On aime par là toutes les deux…
A 23 ans, je n’avais jamais encore sodomisé une fille, je crois même que je n’y avais pas pensé, mais, proposé par les deux filles, cette perspective est soudain devenue un nouveau Nirvana, et en tout cas quelque chose auquel il m’était incapable de résister. Je devais découvrir par la suite, en revenant chez elles, que, si le film s’appelait JOUETS, elles en avaient elles aussi, des jouets, qu’elles utilisaient, et elles se pénétraient sans retenue, par le vagin, mais aussi par l’ouverture plus étroite de leur corolle anale, et c’était sans doute cette force de l’habitude qui expliquait que je puisse rentrer aussi facilement dans l’anus de Juliette, puis dans celui de Justine. Nouvelle sensation pour moi. Un instant, j’ai cru que j’allais me jouir dessus, avant de me rendre compte que je m’étais pour ainsi dire bloqué dans une tension dans laquelle se partageaient plaisir et souffrance de ne pas pouvoir jouir. Ma chair était dilatée à exploser. Ca m’a permis d’aller longtemps de l’une à l’autre, les transformant en des marionnettes agitées par la jouissance, qui se tordaient sans fin. J’ai fini par me dégager de leurs vulves tellement dilatées qu’elles en étaient béantes, j’ai arraché le préservatif et je me suis masturbé. Rien ne venait, et puis soudain une brûlure s’est allumée dans mon ventre, quelque chose d’intense qui est remonté mais aussi parti vers ma queue, et m’a fait cracher des jets de sperme qui n’en finissaient pas de sortir sur leur chair blanche et pleine.
Ce qui s’est passé ensuite ? J’ai fini l’après-midi avec elles, on a regardé les autres cassettes… J’ai compris qu’elles étaient, pour elles, une source d’inspiration, et d’excitation, et j’ai commencé, pour les mêmes raisons, à apprécier ces films pour lesquels je n’avais aucun intérêt jusqu’à ce moment. Aujourd’hui, si je suis toujours cinéphile, je suis devenu un spécialiste du porno, j’ai d’ailleurs écrit plusieurs bouquins sur le sujet. Ironiquement, c’est grâce à elles.
J’ai passé une semaine… Que je n’ai jamais oubliée, et dont je n’ai jamais oublié les détails. Je passais au club, et ensuite j’allais chez elles. Charles a eu la pudeur de ne jamais me poser la moindre question concernant ma relation aux filles, même s’il avait compris pas mal de choses. Elles m’attendaient en regardant du porno, et ça démarrait très vite.
Les cours ont repris et donc je rentrais plus tard. Trop tard. Mais par chance, leurs époux étaient rarement là le week-end.
Les choses ont continué comme cela pendant un an et demi, jusqu’à ce que je doive déménager à nouveau.
Je n’ai plus jamais connu de relation semblable, aussi intense. J’ai connu bien des femmes par la suite, mais je n’ai jamais retrouvé cette complicité, ce quelque chose d’unique qui existait entre nous. Entre elles et moi.
J’ai la chance d’avoir encore un magnétoscope, et je me repasse parfois un porno en VHS, en repensant à elles.