Comme tous, ou presque, à cause de la crise, j’ai basculé en télé-travail. Ca signifie que je gère les dossiers à distance en les récupérant dans un drive, les traitant, et les remettant dans le drive, mais aussi qu’on doit régulièrement faire des visioconférences, quasi quotidiennes, pour gérer les décisions, savoir où on en est, et ce qui reste à faire. On s’habitue à tout, y compris à ne plus être dans une grande salle avec une tasse de café, tous réunis, et si au début, je n’y étais pas favorable, je me sens plus à l’aise maintenant. Je pense qu’on va d’ailleurs continuer comme ça un moment.
A 32 ans, je n’ai pas à me plaindre. J’ai un boulot que j’aime dans une compagnie de taille moyenne, je m’entends bien avec mes collègues, et une vie personnelle heureuse. Je suis marié depuis 6 ans avec Lauren, et là, je peux dire que j’ai touché le jackpot. Claude Klotz avait dit en parlant de son héros Rainer, devenu Raner, ’Mélangez Dracula, Humphrey Bogart et Saint Vincent de Paul, ça ne sera pas lui’, de la même manière je pouvais dire ‘Mélangez Lauren Bacall, Hedy Lamarr et Rita Hayworth, ce ne sera pas elle’. Mais en mieux. Il ne se passait pas une journée sans que je me dise que j’avais vraiment de la chance de l’avoir rencontrée. Ca s’était fait d’une manière totalement banale, d’ailleurs. J’étais invité chez des amis. On devait être une vingtaine à table. Difficile de ne pas la remarquer. Une grande blonde avec des formes voluptueuses et une crinière de miel, un corps d’une rare sensualité et un visage de toute beauté… Elle rayonnait, et pas mal d’yeux étaient posés sur elle. Moi aussi, je l’avais regardée, bien sûr, mais ça ne me serait pas venu à l’idée de la draguer. J’étais trop et elle était trop peu. Le ver de terre amoureux d’une étoile pour ainsi dire. Je n’étais d’ailleurs pas amoureux, je la trouvais simplement très attirante. Mais je n’aurais pas rêvé de l’avoir dans mon lit. On ne rêve pas de l’impossible.
Le lendemain, je recevais un appel.
—Salut, c’est Lauren.
—Je crois que vous vous trompez de numéro, je lui ai répondu.
—Lauren, on s’est vus hier soir chez les A…
—Lauren, oui bien sûr, j’avais répondu, me haïssant intérieurement, je venais de perdre toutes mes chances. Mais ça n’avait pas paru la déranger que je ne me souvienne pas de son prénom.
—J’aimerais qu’on sorte ensemble.
—Tu es sûre que tu appelles la bonne personne, je lui avais demandé.
—Je sais tout à fait à qui je parle. Je t’ai vu hier soir, et tu m’as énormément plu. C’est Bénédicte A. qui m’a donné ton numéro.
On s’est vus le soir même, au restaurant. Quand elle est entrée dans la salle, moulée dans une robe fourreau rouge vif, tous les regards se sont accrochés à elle, celui des hommes rempli de désir, celui des femmes de jalousie, ou d’envie pour celles qui étaient lesbiennes. Elle était somptueuse, ma première impression n’était pas erronée.
On avait discuté toute la soirée. On a souvent l’a priori de penser qu’une femme qui est splendide a le QI d’une huitre, elle prouvait facilement le contraire. Une chose était sûre, elle aimait aussi le sexe. C’avait été au dessert qu’elle avait fait glisser son pied hors de son escarpin pour venir le poser contre mon bas-ventre et le masser doucement. J’avais eu une érection comme jamais. Elle caressait bien. Par chance, le restaurant était plongé dans une semi-pénombre, et la table nous masquait. Quand elle avait eu assez de cette caresse, elle avait carrément avancé la main jusqu’à moi et elle avait tiré ma queue de mon pantalon pour me masturber doucement.
—Elle est belle ta queue, et elle remplit bien ma main, elle est chaude et douce. Si je te fais jouir maintenant, en te masturbant, tu banderas encore pour venir dans mon ventre ?
Elle n’avait pas attendu, me lâchant alors que j’étais au bord de la jouissance. J’avais rangé sa queue dans mon pantalon avec difficulté, parce qu’elle n’avait pas vraiment dégonflé. Avant de me dégager de la table, j’avais passé mon manteau semi-long qui cachait les dégâts.
Elle m’avait emmené chez elle. Elle habitait à deux pas. Elle avait d’évidence très envie de sexe, tournant autour de moi alors qu’on avançait dans la rue, puis dans le hall, et dans l’ascenseur, appuyant son corps contre moi brièvement, seins, ventre, fesses, pour me donner un avant-goût de ce qu’elle était. Je sentais des formes fermes et chaudes. J’en avais eu la confirmation quand, chez elle, très simplement, une fois la porte fermée, elle s’était campée face à moi et elle avait descendu une fermeture-éclair. La robe était tombée toute seule. Dessous, comme je l’avais subodoré, elle ne portait absolument rien. J’avais déjà vu pas mal de filles nues, mais sans doute aucune qui ait un tel corps. Il était l’expression même de la sensualité. Charnu, débordant de formes, sans qu’il y ait le moindre excès. Si j’avais pu avoir encore des réticences, ce qui n’était pas le cas, quand elle était venue se plaquer contre moi, la chaleur de son corps traversant les tissus de mes vêtements, tout avait été balayé. Elle m’avait entrainé vers son lit, et tout s’était très bien passé.
On ne s’était pas séparés depuis. J’avais d’abord eu quelques réticences, parce qu’elle était une très belle jeune femme, mais il n’y avait eu aucun problème. J’avais même été surpris, parce que ça n’avait pas forcément été rose avec mes précédentes copines. Elle était toujours d’humeur égale, souriante, chaleureuse, fine mouche. Et elle aimait immensément le sexe, ce qui était une bénédiction pour moi, qui, je l’admettais, étais porté sur la chose comme tous les hommes ou presque, et avais été souvent déçu par des partenaires qui, passé les premiers jours, se refusaient à moi. Elle venait au contraire me chercher.
Je venais de commencer la visio quand elle a surgi de la salle de bains, enveloppée dans un peignoir.
Se calant dans mon axe de vision, elle a défait la ceinture qui tenait son peignoir à sa taille et elle en a largement écarté les pans. Son corps était encore humide, et aussi resplendissant que la toute première fois où, il y avait un an et demi de cela, elle avait fait glisser le fourreau rouge au sol. On disait souvent que, quand on était dans une relation avec quelqu’un, on épuisait très vite celle-ci, mais je pouvais dire qu’en ce qui me concernait, ce n’était pas encore le cas loin de là. La voir devant moi me remuait. Pas d’ailleurs que quand elle était nue. Mais quand elle dévoilait sa peau, le désir était plus proche. Elle avait un corps superbe, qui était directement dans mon axe de vision, au dessus de l’écran de l’ordinateur. Ca discutait âprement des priorités pour les semaines à venir, et moi je regardais Lauren. Ses seins lourds, bien pleins, avec des aréoles rose vif qui se détachaient sur la blanc de sa chair, son ventre plat, creusé par son nombril, ses hanches bien marquées, son pubis orné d’un triangle de poils que contrairement à bien des filles, elle n’avait pas sacrifié, sa fente encore close, ses cuisses pleines… Elle aurait fait le bonheur de n’importe quel homme, mais c’était moi qui l’avais. Il fallait espérer que ça dure.
—Et vous, vous en pensez quoi, Olivier ?
Je me suis reconcentré sur mon écran. Notre supérieur hiérarchique, David S. me parlait.
—Je crois qu’on n’a pas trop le choix.
—Je suis entièrement d’accord avec vous. On n’a pas le choix. On va partir dans ce sens.
Quand j’ai relevé les yeux sur Lauren, la situation avait évolué. Adossée contre le divan, le peignoir toujours ouvert, elle se caressait. Sa main tournait sur son sexe dans un mouvement circulaire que j’ai vite trouvé hypnotique. Elle m’avait dit un jour qu’elle adorait se caresser, que c’était un plaisir particulier, personnel, dont elle ne se lassait pas, qui n’avait rien à voir avec le sexe à deux, que beaucoup regardaient avec mépris comme inférieur, mais que pour elle c’était aussi fort. Différent simplement.
Sous mes yeux, son sexe évoluait. S’il avait été totalement clos quelques minutes plus tôt, à présent il était dilaté d’excitation, ses lèvres sorties. Celles-ci se remplissaient de sang, elles devenaient plus longues, plus épaisses. Son visage disait le plaisir qu’elle éprouvait et qui n’était pas feint, je le savais. Je l’avais souvent surprise plusieurs fois déjà se caressant, quand elle se croyait seule. Avec des gestes qui n’étaient jamais les mêmes. Même si je soupçonnais que ce n’était pas un moment d’abandon quand elle était seule, mais qu’elle se donnait du plaisir tout en sachant que j’en profiterais aussi, une manière de m’allumer pour que j’aie encore plus envie d’elle.
Elle mouillait toujours beaucoup et très vite. Je voyais ses liquides intimes ruisseler d’elle et faire briller sa chair. Mon érection était à l’unisson de son excitation. J’étais tout dur, avec l’impression que de la lave coulait dans mon ventre. Elle s’est cambrée plus, et elle a eu un orgasme, qui l’a figée. Elle éprouvait très facilement du plaisir et c’était certain que quand elle se caressait, comme elle connaissait son corps par cœur, elle savait comment arriver au plaisir très facilement.
La visio continuait. Généralement, parce qu’on appliquait la méthode Agile, on avait pour principe de ne pas faire durer les réunions plus d’une heure. Au-delà, c’était inefficace. Encore un quart d’heure…
Lauren a fait glisser son peignoir, et m’a présenté sa partie pile. J’aimais particulièrement ses fesses, rondes, charnues, et que sa cambrure magnifiait. Encore plus, à l’extrême, quand elle portait des talons. Elle est montée sur le dos du divan, pour se positionner à quatre pattes, dans une situation dans laquelle elle était totalement offerte, sa croupe tendue vers moi, ouverte sur son anus et cette vulve dont pendaient des filaments de sécrétions. Elle s’est tournée vers moi, et elle m’a dit, ses lèvres bougeant mais sans qu’il y ait de son :
—Viens me baiser. Maintenant.
Là, c’était clairement une provocation. Elle savait bien que j’étais en visio. Une manière de m’allumer, alors qu’elle savait pertinemment que je ne pouvais rien faire. Et je ne pouvais même pas lui dire quelque chose, avec la caméra branchée. J’aurais pu la couper quelques instants, mais ça faisait plutôt mauvais genre.
—Olivier, vous pouvez nous faire un budget estimatif pour ces deux produits ?
—Ca sera prêt pour demain matin.
—Parfait. Vous me les faites passer. Heureusement qu’on peut compter sur vous.
Il y avait une pointe de sarcasme dans la bouche du chef, parce que certains rendaient toujours leurs travaux en retard. C’était vrai que moi j’étais même plutôt en avance.
J’ai relevé les yeux sur le canapé. Lauren avait disparu. J’ai senti une présence à mes pieds, je me suis rendu compte qu’elle était là avec un sourire… Oui,diabolique, il fallait bien le dire. Qu’est-ce qu’elle mijotait encore ?
Je l’ai très vite su, quand elle a baissé mon pantalon de survêtement, avec un air concentré, puis mon caleçon. Ma queue a jailli à l’air libre comme un diable de sa boite. J’étais tout dur. Pas étonnant, après tout son cinéma.
Elle m’a caressé doucement de la main. Je me suis dit que les quinze dernières minutes allaient être dures. Ne rien trahir sur mon visage, ne pas gémir…Mais je devais y arriver.
Elle a sorti sa langue, une arme de destruction massive, et elle est venue la promener sur ma queue… Habile et rapide, elle a parcouru ma chair, glissant sur ma hampe, remontant sur mon gland, descendant jusqu’à mes couilles, zone très sensible chez moi. Elle a tourné longtemps avant de me gainer de sa bouche. Elle m’a avalé jusqu’au trois quarts, mon gland venant glisser dans sa gorge, d’abord immobile, puis allant et venant sur moi. Je sentais que je montais vers une jouissance que je devrais absolument dissimuler.
Ce que j’aimais avec Lauren, c’était qu’elle ne faisait jamais la même chose. Elle était imaginative.
Elle a choisi, pour m’amener vers la jouissance, de glisser sur mes couilles, et de parcourir de la langue leur surface, glissant juste en dessous, sur cette partie de chair lisse qui faisait une transition vers l’anus, et qui était plus sensible encore. J’ai joui, ma semence partant en tous sens, sur le sol mais aussi dans ses cheveux.
Cinq minutes plus tard, on finissait la visio. Elle s’est redressée, maculée de sperme.
—Tu n’as même pas débandé. Viens, j’ai envie que tu me fouilles.
Moi aussi j’avais encore envie. Elle m’avait mis le feu au ventre. Elle a glissé sur le divan, sur les coussins cette fois, et je suis venu m’enfoncer dans sa vulve offerte. On était surexcités et je l’ai fouillée avec frénésie, la faisant gémir et crier, jusqu’à ce que mon sperme vienne taper contre son utérus, jet après jet, et qu’elle jouisse en hurlant.
Je me redressais quand j’ai entendu un SMS arriver. J’ai jeté un œil à mon téléphone. Un SMS de Daniel, mon copain. Une capture d’écran et un message. La prochaine fois pense que derrière toi il y a une baie vitrée et un vaisselier dans lesquels on voit sous deux angles différents. Bah, on en a bien profité !