LUI : La chaleur colle à la peau comme la robe à tes formes.Une grande salle presque déserte, quelques tableaux de grande taille et de femmes.Assise sur une chaise, dans le cocon de cette étuve, une gardienne lutte contre le sommeil.Le parquet qui crisse sous tes talons nous assure qu’elle se laissera bercer par le son de tes pasTu viens t’asseoir sur un petit banc de velours rouge…ELLE : Ambiance feutrée…Le parquet brille et grince, et claque sous les pas qui résonnent dans l’impressionnant volume des salles, sous les plafonds aux moulures dorées, alors que le silence est de mise… murmures, secret des conversations…Venue d’une autre salle, on entend la voix monocorde d’un guide, le multiple piétinement de son public, mille-pattes docile et indolent.Et puis, et puis, devant nous, autour de nous, il y a la présence si puissante des toiles… la bienveillance du regard que ces femmes peintes portent sur nous, petit couple assis sur ce banc, main dans la main comme des écoliers intimidés par leur maîtresse qu’ils adorent mais qui les trouble d’une façon qu’ils ne comprennent pas…Nous nous attardons ainsi, main dans la main, pour regarder un tableau de maître et l’investir de nos âmes vagabondes. La gardienne s’est assoupie, sa respiration résonne.La femme sur la toile est elle-même spectatrice de nos petites personnes, et elle s’approprie nos corps à son tour… et nous, nous sommes vivants Prêtons lui nos épidermes, notre sang, la chaleur qui brûle entre nous et rapproche nos épaules, prêtons lui notre souffle qui s’oppresse un peu, nos visages qui s’attirent, nos bouches qui se trouvent…LUI : Tu balaies la salle d’un regard complice en reconnaissant la grande Odalisque qui par sa presque nudité révèle soudain à ton corps sa chaleur masquée par l’étoffe de ta robe.Dans la glace monumentale qui occupe un des murs, (brillant un peu terni, dorures blanchies par les rayons du temps) le reflet bienveillant de cette muse accompagne nos deux corps qui se sont rapprochés.Alors que le banc si bas sur lequel tu es assise a fait remonter tes genoux, si haut que ta robe doit en rougir. Et tu serres un peu tes deux chevilles comme ultime résistance devant l’appel de ton plaisir intime.Notre long baiser fait écho aux amants et amantes des fêtes galantes qui dansent sur les murs de toile dont les couleurs gracieuses t’invitent encore et encore à écarter encore et encore toujours plus lentement les deux genoux qui masquent peut-être un triangle de soie sauvage et cachée que je ne vois pas encore, tout à l’écoute de ta respiration et de la moiteur de ta peau qui se couvre d’une rosée entre tes deux épaules que j’aimerais déguster, à l’abri ou non du regard de la jeune femme qui vient de passer, l’oreille collée sur l’écouteur du guide sonore !!ELLE : Alors, baignée de l’intemporalité de ces regards peints, je laisse mes genoux s’ouvrir lentement, et, imperceptiblement, tout mon corps se tendre vers toi. La lenteur est inversement proportionnelle à la force du phénomène. Le déclencheur remonte à la nuit des temps, le processus est inéluctable.Chaque fibre de mon corps converge vers ta bouche sur la mienne, je ne vis plus que pour ça. En moi frémissent et s’ouvrent toutes les femmes qui ont aimé avant moi, dans tes reins, tu as la puissance de tous les hommes depuis la préhistoire. Nous sommes une ouvre d’art empreinte de toute l’humanité dans ce qu’elle a de plus créateur, de plus tellurique, de plus violent, de plus indestructible.Et ta main qui se glisse de mon genou jusque sous ma robe n’est pas déplacée dans ce musée elle en est le sujet essentiel Et l’humidité qu’elle y rencontre n’est pas obscène en ce lieu elle n’a jamais connu environnement plus adaptéLUI : Je m’appuie contre toi, où ma main aspirée vers l’origine de tes cuisses frôle la face cachée de ta robe et remonte toute écartée, laissant glisser mes doigts contre la soie de l’intérieur de tes deux cuissesPuis redescend, pour prolonger toujours plus vite cet éternel instantPuis remonte, car ne résistant pas, aspirée par ton désir qui fait tendre le bas de ton ventre vers ellePuis redescend encorePuis remonte !Quand soudain, elle rencontre le tissu, tendu par tes deux intimes lèvres, et qui colle à ton humide plaisirUn de mes doigts goûte alors leur souplesse, essaie de deviner , de se glisser entre elles, arc-bouté avec douceur sur l’étoffe qui les recouvreOn entend nos souffles s’accélérerTes cuisses glissent en s’écartant toujours sous la caresse du velours rouge et silencieux du petit bancMa main se glisse sous ta dentelle cachée pour se rafraîchir de ton humidité brûlanteEt on entend parfois le doux glissement d’un doigt qui se plonge, puis ressort sur le tissu, puis replonge encore sous ton dessousFaisant semblant d’ignorer ta perle rose pour mieux l’effleurer par hasardEt on entend parfois tes cuisses trembler doucementPendant que tes reins se cambrentPendant que tes seins s’avancentELLE : Nous sommes là, dans le gouffre de ce long baiser, et ta main est entre mes cuisses…Petit à petit, ma conscience se déplace… ce doigt que tu glisses entre la dentelle flottante de ma culotte et mon désir occupe désormais tout mon esprit, tout mon être. J’abandonne ta bouche et pose ma tête sur ton épaule, laissant mon corps entièrement à l’écoute de ce doigt.Lorsqu’il effleure le bord de mes lèvres, la douce chatouille s’étend de mon nombril au bas de mon dos, lui commandant de se cambrer. Lorsqu’il réveille le haut de mes cuisses, dans le pli que nul élastique ne tourmente, je me sens m’ouvrir… mes genoux sont ils objectivement aussi écartelés que je le pense ? Non, sans doute pas, c’est un sentiment intérieur donné par mon ventre qui s’éveille et prend d’avance la forme de son plaisir… qui se prépare pour t’accueillir.Lorsqu’il approche dangereusement mon point le plus sensible, mes cuisses se serrent spasmodiquement sur ta main, et je suis obligée de rouvrir les yeux pour reprendre mes esprits et ne pas trop extérioriser mon agrément…Une fraction de seconde, je cerne la situation : les inconnus qui passent sans nous prêter attention (par ignorance, ou par discrétion ), ceux qui nous sourient, un peu complices… mes genoux serrés sur la main, sage et immobile désormais, que tu laisses pourtant sous le pan de ma robe… j’en cache ma cuisse un peu trop dévoilée à mon goût pour ce lieu public… comme elle est pratique, cette robe si sage… simple petit vêtement de coton imprimé… jaune et bleu Matisse, comme un tissu provençal, entièrement boutonnée devant. Le corsage en est cintré sans être moulant, avec un décolleté très raisonnable, carré sur les clavicules, et plongeant en cour jusqu’au premier bouton. Sage. Sauf à qui sait regarder. La peau qui en dépasse, sans être outrancièrement rebondie, est déjà douce du sein naissant, avec, au milieu, le mystère où le regard peut s’engouffrer, sans y être ostensiblement invité. Et puis le boutonnage de cette sage petite robe de jardin, fraîche et pure, est une provocation constante à glisser son regard ou ses doigts dans les multiples échancrures, … et aux déboutonnages divers et infiniment variés…Le gentil petit couple qui s’approche me dérange un peu, m’extirpe de mon rêve, et soudain ta main me semble outrancière je la repousse. Sur ton visage où je guette avec inquiétude une trace de déception, je ne lis que tendresse et amusement… et dans un élan soupiré, tu m’enlaces par la taille, tu m’attires contre toi, et nous voilà redégringolant dans un baiser vertigineux, tandis que ta main s’égare sous mon bras, sur mon sein, et la mienne sur ta cuisse, ta hanche, ta taille, ton ventre, la bosse déjà nette qui gonfle ton pantalon… émotion de mon imagination.LUI : Je sens ta main explorer mon ventreet puis ta paume vient faire tanguer mon sexe emprisonné sous le coton léger du pantalon qui cache encore au regard des visiteurs mon plaisir tendu. Je laisse tes doigts s’enhardir, leur offrant un passage pour qu’ils se glissent attirés par la turgescence de mon désir, toujours plus raide sous leur fraîche douceur et dont chacune des hardiesses déclenche une déflagration dans mes reins, démultipliée dans l’instant, vertige perdu dans l’éternité. Puis, la surprise de ton premier contact avec mon intimité m’ayant, tu le sens bien, troublé, je m’abandonne à ta main, dont j’essaie de cacher les mouvements qui parfois vont et viennent, par je crois, mais je ne suis pas tout à fait sûr, le catalogue de cette délicieuse expositionAlors je glisse sous la douceur du creux de ton aisselle pour découvrir à la limite de la courbe en cour de ton décolleté la pointe d’un de tes seins , tendue, émue, promise, rougie par notre instant partagé. Et puis après un bref regard circulaire afin de s’assurer qu’à cet instant nul ne nous observe, je laisse ma langue faire connaissance avec elle, autour d’elle, et pose mon visage sur ta poitrine.Et plus la décence nous conseille de moins démonstratives caresses, plus j’ai une envie irrépressible de retirer ta robe afin de te prendre, me frotter de tout mon corps, roulant à même le sol, goûtant ta peau, laissant jouer ma langue où mes doigts t’ont découvert, être en toiAlors je te prends dans mes bras comme une enfant, te soulève et t’enlève. Tu pouffes un peu, et quelques visiteurs sont un peu surpris (je ne sais pas si c’est par mon enlèvement peu orthodoxe dans ces lieux, ou par la bosse que tu as contribué à faire grandir).Car dans le couloir, juste à côté, j’ai remarqué un passage menant à une des salles du musée qui se trouve en restauration. Une simple chaîne en barre l’entrée avec un petit écriteau (vietato, ou interdit, ou do not cross the line, car je ne sais plus de quel côté des Alpes ou de l’Atlantique l’on se trouve). Blottie dans mes bras, ta tête abandonnée sur mon torse, tu ne résistes pas quand je l’enjambe ni quand je pénètre dans cette rotonde, blanche et déserte, où je te dépose et te laisse t’adosser contre une douce et rose colonne de marbre qui rafraîchit ton dos alors que ton ventre brûle de nos deux corps enlacés. Je tombe à tes genoux, laisse mes deux mains remonter de tes pieds jusqu’à tes hanches soulevant ta robe et dénouant quelques boutons. Et sublime adoration, cérémonie sacrée pour toi ma muse, je baise ton intime douceur, je bois ton humide émotion, je lèche ton bouton de rosée baigné. Et je me plonge dans ton odeur, mouille mes lèvres et mon visage de ton bonheur . Et tes cuisses tremblent en s’écartant, puis se resserrent dans un sursaut sur mon visage pour mieux s’abandonner alors que tes doigts caressent mes cheveuxELLE : Cet enlèvement public m’a étourdie.Un instant, dans tes bras, alors que qq visiteurs nous dévisageaient, surpris, je leur ai raconté de tout mon corps mon amour pour toi.Oui, j’aime cet homme et je vais de ce pas (de son pas) me donner à lui, sans retenue, je vais libérer mes interdits, obscène comme une chatte en chaleur se roule dans la poussière, la queue de côté, les pattes arrières trépignant de désir, surprise elle même des intonations scandaleuses émises par sa gorge, je vais chanter de ma voix la plus rauque, je vais m’ouvrir de la façon la plus indécente, et figurez-vous, gens qui passez, que j’en suis fière.Contre cette pile où tu m’as déposée et dont je sens la fraîcheur, je regrette presque la disparition de mon public…Mais ma robe, ouverte jusqu’au nombril, qui s’ouvre en rideau de chaque côté de ton visage me fait tout oublier. Ma main, privée trop vite du contact avec le mystère de ton désir qui a réveillé en elle jusqu’au moindre nerf, vibre dans tes cheveux.Et le bas de mon corps, abandonné à ta ferveur prend possession de toute ma conscience. De temps en temps tu lèves ton visage vers moi et je me noie dans tes yeux, puis tu replonges dans mes méandres dont tu dessines chaque contour en tracés brûlants qui te mènent au centre de mon labyrinthe, à son sommet glorieux et lumineux qui m’illumine d’éclairs aveuglants, à son gouffre insondable qui fait écho jusque dans mes profondeurs les plus sombres, qui me fait m’ouvrir, m’ouvrir, c’est de sa seule volonté que je m’écarte, que mon pied nu se hisse sur ta cuisse, puis sur ton épaule, que mes mains pressent ta nuque pour t’enfoncer davantage…Vaguement ridicules, les images que m’évoquent les piliers de cette salle, obsédant mon esprit d’autant de phallus brandis, et le vertige du tien hors de ma portée… je me sens fondre et m’écrouler lentement le long du marbre froid, je m’affaisse……………..LUI : Tu t’allonges sur le sol, rampes contre moi, glisses sous moi, t’enroules, maintenant ma tête entre tes cuisses, soulevant mon bassin, m’imposant d’être à quatre pattes, dans cette attitude si primitive pour mieux célébrer tous les feux de notre désir.Et si l’une de tes mains frotte mon membre arc bouté contre ton va-et-vient caressant, l’autre est attirée, aspirée et inspirée vers mon entre jambe, où elle dénoue un à un les boutons de ma braguette, alors, entrouverte, la pulpe de tes lèvres, laisse passer ton souffle qui réchauffe, ta langue qui mouille, et qui découvre la fermeté de mon désir.Ta bouche toujours plus attendue se fait désirer jusqu’à ce que tes deux lèvres fraîches m’aspirent tout entier, entièrement abandonné à toi. La salive de tes baisers fait glisser l’une de tes mains, plus coquine, plus en bas à la racine de mon sexe, jusqu’en arrière où elle se glisse entre mes fesses, puis revient là , juste plus en avant, en n’épargnant aucun tabou.Nos souffles rauques laissent échapper quelques râles, et je crois entendre le pas d’une visiteuse, (une jeune femme je crois, à cause du bruit décidé et un peu sec des talons), qui après avoir ralenti à hauteur du petit couloir, est revenu un peu plus lentement sur ses pas, puis a stoppé. Tu tournes la tête sans ôter mon sexe de ta bouche pour regarder cette audacieuse intruse alléchée par quelques soupirs appétissants, qui n’a qu’une vue très partielle de l’entrée de ce couloir, et qui les mains posées à plat sur ses deux cuisses, se hisse sur la pointe des pieds, la chaîne froide barrant la moiteur de sa peau découverte par la fente de sa robe.Et au détour d’une de ses tentatives pour voir un peu plus en avant, vos regards se croisent alors que tu rougis un peu, ma langue épousant voluptueusement les courbes de ta douce intimité, se laissant glisser à la racine de tes cuisses là où ta peau est la plus douce d’entre tous les creux de ton corps, et où mes doigts, mouillés et trempés par ton plaisir, et par ma salive, par ton plaisir encore, et puis encore encore par ma salive, se laissent glisser dans la fente d’entre les deux rondeurs de ton cul, un doigt, puis l’autre, puis encore un autre, et encore un autre. Et cet éventail digital réchauffe aussi et encore tes reins, ton bassin haletant, tout pénétré dans tous ses intimes recoins alors que les doigts encore innocents de mon autre main remontent sur ta hanche, ta taille, ton aisselle pour venir mouiller la pointe de ton sein, et le pincer voluptueusement et doucement , le mordiller de leur pulpe, le vrillant doucement dans un sens puis dans l’autre ce qui ne va pas sans arracher un soupir de stupéfaction troublée à notre inattendue visiteuse qui s’installe, pour avoir l’air plus dégagée vis à vis des autres visiteurs, à califourchon sur la chaîne du petit couloir, sa main à l’abri des regards sous sa jupe, que tu regardes amusée aller et venir, tout en lui dévoilant mon anatomie et ce que tu lui fais subir par moment sans la moindre gêneELLE : Non, aucune gêne : tu es vivant, tu es magnifique, et le plaisir que j’ai de te sentir glisser dans ma bouche où tu frémis et te gonfles, d’où tu ressors frémissant du désir d’y rentrer encore, ton entêtement à trouver l’entrée, ton irrésistible assaut, ma capitulation, tout cela, je l’offre au regard de cette inconnue qui nous regarde et se caresse avec simplicité… et même j’ai envie de lui faire partager davantage qu’elle voie ce que je voudrais voir ton visage s’abreuvant de moi, ta langue insatiable, tes doigts m’explorant, m’écartant, me préparant, puisant leur plaisir aux origines de mon plaisir montant.Elle voit, l’Inconnue, témoin de notre passion, ce que je n’oserais même raconter à personne, elle s’étonne de mes impudeurs, de mon don si total, mais sensible à leur authenticité, à cet hymne au plaisir que nous affichons, loin de s’en offusquer, elle se laisse fasciner, et en jouit avec nous…LUI : …mais la chaleur de son plaisir non intimement partagé, tempérée par la chaîne glacée, l’incite toujours plus à s’enhardir et c’est sans que sa main ne quitte son entrejambes, qu’elle s’approche de toi,ELLE : …c’est avec un étrange plaisir que je la vois s’approcher, aimantée à mon regard qui l’invite, et quand elle s’allonge à mon coté, toujours en se caressant, je lui offre ton sexe comme on cède le télescope à un inconnu, non parce qu’on en a assez, mais parce que, à partager l’infini, on obtient chacun l’infini, pas une moitié d’infini, et ce serait dommage de s’en priver.LUI : avide de partager le sucre d’orge que tu dégustes, et qu’afin de nous présenter tu lui offres pour qu’elle le lèche.ELLE : De te voir t’enfoncer entre ses lèvres délicates, c’est un vertige sans fond. Sa tête sur mon épaule, toi en elle, ma main qui t’accompagne, mes yeux s’en écarquillent et c’est elle qui te rend à moi, et je la regarde en te reprenant.LUI : Puis tu replonges cette offrande dans ta bouche pour lui montrer comme je t’appartiens.ELLE : Ton goût est altéré par sa douce salive, ma sœur, mon autre moi, et, toujours sans te lâcher, je glisse à nouveau ton gland sur sa langue.LUI : Tu lui tends de nouveau pour m’apprendre deux moiteurs buccales différentes, pour me faire perdre mes sens, bien que je sache toujours un peu à quelle bouche je suis toujours plus soumis, la tienne.ELLE : Elle caresse mon visage, mes épaules, mon buste, et je reconnais dans son geste le besoin de toucher pour mieux voir que je connais si bien, et pas réellement une caresse érotique qui me dérangerait. Alors je m’abandonne à ses mains qui nous sculptent, qui nous libèrent de toute initiative…LUI : Notre délicieuse Imprévue se glisse à tes côtés, et de sa salive va mouiller la naissance de tes seins, petit lac de plaisir dans lequel elle plonge ma turgescente érection alors que tu la lui tendais pour qu’elle me suce encore. L’une de ses mains caresse ton sein et le repousse vers le milieu où va-et-vient mon sexe, guidé par le rythme de mon bassin que tu ébranles.ELLE : Elle pétrit mes seins pour les modeler autour de ton sexe, joue de notre plaisir, de nos corps consacrés l’un à l’autre…LUI : Elle tourne sa tête vers moi et offre son cul à ton regard, en remontant sa jupe, pour que tu connaisses l’excitation de la voir avant le désir de la sentir. Son autre main a quitté la chaleur trempée mais solitaire de sa petite culotte et la pénétration des doigts de notre Inconnue dans ma bouche me trouble, comme leur caresse sur mes lèvres, alors que sa main se délecte des mouvements de ma langue qui explore la souplesse lisse de la face cachée de tes grandes lèvres inondées.ELLE : Mais lorsqu’elle plonge vers mon ventre pour me partager avec toi, votre complicité m’est soudain pincement au coeur, bien que j’en sois l’unique objet. Vous êtes deux et je déteste ça. « Vous » et « deux » sont des mots qui me font mal.LUI : Mon sexe se régale dans ta bouche, puis se caresse au contact de tes seins, que tu as confié à l’une des paumes de notre partenaire qui leur fait goûter mon raide plaisir.Alors je suce plus activement ses doigts pour qu’elle, dans le mélange humide de ma salive et de ta jouissance, les glisse plus profondément en toi et découvre la soie capitonnée de ton intimité.ELLE : Mais aussitôt je me détends dans ces caresses qui restent les tiennes, avec juste un peu plus de piment, des doigts plus pointus, plus savants, qui me taquinent de la menace de leurs ongles…LUI : Electrisée par la pénétration de cette Audacieuse dont tu contemples le cul offert,ELLE : Et, surtout, je m’apaise de la vue troublante de vos deux culs côte à côte devant moi, l’un familier, orné de ta virilité brandie, arrogante, qui me bouleverse, et l’autre, inconnu et pourtant miroir de ma propre féminité. Alors je pose chacune de mes paumes sur chacune de vos intimités et je ferme les yeux. À gauche, une pleine poignée chaude et lourde de mâle impatient, à droite, un mystère brûlant et trempé de désir de femme. Et dans cette caresse immobile je fais de vous deux un seul androgyne qui me mange par la pointe de notre triangle, et de mes deux mains fascinées, je vous pousse gentiment en avant comme pour vous enfoncer en moi, et je m’ouvre encore davantage à vos explorations jumelles.Je rouvre les yeux et admire vos croupes qui ondulent, et m’avise soudain d’une similarité troublante là, au-dessus de mes doigts qui remontent pour tourner symétriquement autour de ces secrets interdits offerts à mon regard et à mes caresses…LUI : tu laisses se réveiller en toi l’envie irrépressible d’introduire son anus. Et peut-être aussi le mien,ELLE : Dans mes tempes bourdonne soudain un désir impérieux et, sans réfléchir je le mets à exécution. Tandis que mes doigts de droite s’humidifient aux sources-mêmes du plaisir de notre Spectatrice Interactive, je hisse mon visage pour te préparer directement, de la bouche et de la langue, à mon invasion. Les longs va-et-vient de mes doigts sur Elle, étalant son huile jusqu’à mon but, et mes lècheries et mordillages entre tes fesses, ne vous laissent nul doute sur mes intentions, et vous suspendez un instant vos caresses.Il y a là un instant d’éternité où vos deux visages dans l’expectative me regardent entre tes cuisses…Alors la pulpe de mes deux pouces se fait plus pressante à vos entrées, et tandis que je te reprends tout entier dans ma bouche, ils s’enfoncent dans vos gémissements, et je laisse à vos bassins le soin de doser leur plaisir, alors que mes autres doigts pénètrent pour la première fois de leur vie un autre vagin que le mien, que mes joues t’aspirent plus profondément que je t’aie jamais accueilli, dans le désir fou de te boire jusqu’à la lie.LUI : Pour me faire jouir et connaître le goût de mon plaisir lorsqu’il se répandra dans ta bouche,ELLE : Ton premier spasme inonde ma bouche, ma gorge, et même, tant mon appétit était ouvert, mes fosses nasales, et je me délecte de cette tasse un peu amère qui répand ses senteurs jusque dans mes sinus… je me noie de toi.LUI : coulera sur tes joues et dans ses ultimes soubresauts se caressera dans ton décolleté, étalé sur tes seins et leur pointe par la main de notre délicate CompliceELLE : Les suivants ruissellent sur mon visage, giclent jusqu’à mes seins où notre Complice décidément si sensible, en étale la douceur de ses doigts délicats qu’elle propose alternativement à nos bouches éperdues qui se rencontrent pour un long baiser salé, infini, vertigineux de tendresse et d’aveux…Et lorsque nous rouvrons les yeux, nous sommes seuls, presque comme si notre adorable Troisième n’avait jamais existé, si ce n’est son odeur qui plane encore, et ce bonheur si particulier qu’elle nous a aidé à atteindre…LUI : alors que l’odeur de notre adorable Troisième se déroule encore en volutes sur notre peau, nos doigts et nos sexes, après cette explosion de plaisir entre tes lèvres, cette éruption humide dans ta bouche, cette giclée ultime entre tes deux seins, après ce bouleversement de nos sens, nous reprenons peu à peu conscience du calme et de la voluptueuse tranquillité de nos corps côte à côte, allongés sur la lisse fraîcheur du marbre. Je caresse en de circulaires massages ta peau encore brûlante, tout enduite de nos plaisirs, de la gelée encore tiède du mien, qui laisse glisser la pression douce et ferme de mes doigts sur les muscles de ton cou et de tes épaules. Et mes lèvres goûtent encore ta sueur offerte, tes humeurs et mon sperme mêlés, et je me grise de leur goût salé, et je m’enivre de tes senteurs marines, m’échoue dans tous tes replis humides. J’hume la moiteur de ton aisselle, me délecte des quelques gouttes de chaleur humide du bas de ton dos, laisse ta peau frissonner sous mes doigts, tandis que la relative fraîcheur de ce musée stimule nos enveloppes à moitié dénudées, échouées dans le réel.Alors ma main se blottit à l’intérieur de tes cuisses et enduit ses doigts de la glissante humidité de ton abandon. La tienne ébranle très doucement mon sexe encore raide, se délectant de son contact un peu et paradoxalement glissant et collant. Nous laissons l’instant s’écouler, ta langue sur la pointe d’un de mes seins me chatouille, et la mienne lui répond, taquine. Ta robe est un peu trempée par le plaisir et arbore une humide et fraîche tache que je m’empresse de lécher, goûtant le contraste entre la perfection lisse de cette rosée indécente et la sèche chaleur des fibres du tissu.Je caresse tes cheveux, laisse mes doigts te recoiffer, glisse sur ta nuque où quelques gouttes de mon sperme me surprennent, descend dans le creux de tes reins, repasse par-devant entre les deux rideaux des pans de ta robe, pour blottir de nouveau ma main, ma paume entre tes deux fesses, mon poignet collée à ta mystérieuse fente, protégée par cette dentelle un peu raidie par les humeurs de nos plaisirs Et mes autres doigts dansent sur la chair lisse de la si tendre soie du haut de tes cuisses, juste à l’endroit où elles s’unissent à l’origine de tes fessesEt je t’embrasse, t’embrasse encore et encore, mordille ta langue, et sa chair glissante, suce et suce doucement la pulpe de ta lèvre inférieure pour retenir encore le temps qui passe et pour encore étreindre le souvenir de notre extase.Et l’on pourrait presque se demander où nous pourrions aller maintenant, comme un petit couple anodin et sage, nos pas tranquilles planant au-dessus du sol toi plaquant sous ta main mon arc encore turgescent afin de revenir décemment dans la salle où nous étions, avec juste quelques boutons de ta robe devenus plus inutiles, mais qui nous assurent la vue ( et le vertige) de la naissance d’une de tes cuisses à chacun de tes pas, promesse sans cesse renouvelée d’instants de plaisir à inventer.