Résumé de l’épisode 1 : Vous êtes une femme en vacances à Bord du « Le clément sot », le magnifique galion de l’espace. Vous avez eu une mésaventure anale qui a laissé des traces vous obligeant à vous diriger vers l’infirmerie.C’est alors qu’entre un homme…Chapitre 6 :Vous voyez entrer un homme, de type humanoïde, un gaillard costaud comme le roc, charmant comme un prince charmant et le regard d’acier trempé. Il vous plaît, ça, y a pas de doute ! Vous apercevant, il vous aborde de la sorte :— Bonjour belle de toutes les belles, moi c’est Jules d’Hazebrouck.Amusée, vous le dévisagez avant de lui répondre :— Salut beau gosse, moi c’est « Vous » et non Juliette d’Hazebrouck.La soirée passe et un début de liaison se découvre car plus il partage ses idées, ses valeurs, plus il vous plaît. Ce Jules d’Hazebrouck semble être la personne avec qui tout paraît possible, il semblerait même qu’il soit l’homme avec lequel bâtir un avenir en commun, construire un pan de vie en commun serait envisageable.Vous vous en rendez compte, vous vivez un de ces moments magiques comme on n’en connaît qu’un seul dans toute sa vie… Vous êtes au diapason tous les deux. Vous avez des papillons plein le ventre et cela vous fait un bien fou. Vous avez les yeux qui pétillent, vous tombez amoureuse.Vous arrivez main dans la main, complices forever, à l’un des nombreux bars de « Le Clément Sot », le magnifique galion de l’espace. Accoudés sur le zinc, vous commandez :— Pour moi, ça sera un « sky on the rock » et lève le coude mon gars ! Ordonnez-vous au serveur, un robot serveur pour être plus précise.Puis, Jules d’Hazebrouck de commander :— Pour moi, ça sera un « Sex on the Beach » avec glaçons, mon gars…Un silence s’installe, vous vous mangez des yeux, c’est beau mais bon sang que c’est beau ! Romantique, Jules d’Hazebrouck met fin à ce silence de façon très subtile :— Tu as entendu ?— Non quoi ?— Le robot mouche qui pète !— Ah ah ah très spirituel !On peut dire que l’alchimie fonctionne, vous vous entendez comme larron en foire et le temps revêt ses allures de TGV. Vous avez l’impression d’avoir passé cinq petites minutes et déjà la soirée touche à sa fin…Le bar va fermer, le robot serveur vous prie de quitter les lieux. Jules d’Hazebrouck vous propose de continuer la soirée, la nuit dans sa chambre. Bien sûr, ce sera en tout bien tout honneur, et plus si affinité.Ça vous tente, mais vous avez envie de faire perdurer cette magie, vous voulez attendre encore un peu pour vous offrir, attendre et attendre encore jusqu’à ce que l’impatience soit intolérable et lorsque ce moment arrivera, votre relation n’en sera que meilleure.Raah ! Le supplice de l’attente !Comme vous le savez sûrement, un seul être vous manque et tout est dépeuplé.Vous êtes à peine séparée de Jules d’Hazebrouck qu’un grand vide s’installe en vous. La bienséance qui veut qu’on ne couche pas dès le premier soir est une belle connerie, vous dites-vous. Mais bon, votre honneur est sauf !Vous rentrez dans votre chambre, des papillons plein le ventre mais avec une tristesse doucereuse dans la tête, il vous manque déjà. En plus, vous savez que la chambre de Jules d’Hazebrouck se situe deux étages en dessous de la vôtre et qu’à la première à droite après le couloir principal, après avoir longé sur la longueur d’une bonne dizaine de mètres, vous tournez à gauche puis à droite, montez les trois petites marches et vous y êtes.Ça vous turlupine quand même.Allez-vous résister à la tentation ? Oh suspens insondable !Oh et puis merde, la vie est trop courte pour ne pas s’amuser, non ? Et tant pis si on vous juge de femme facile…Vous succombez souvent aux tentations pour mieux vous en délivrer aussi, vous ne résistez pas et ainsi vêtue d’une simple petite nuisette de soie transparente, affriolante, enivrante, déroutante et de vos petits chaussons rose bonbon (des Charentaises), vous sortez de votre chambre, prête à courir tant l’impatience devient insupportable.Il est là, au bout du couloir, beau comme un Dieu. Visiblement, lui non plus ne peut vivre une nuit loin de vous.Une larme de bonheur perle depuis vos yeux, c’est beau, c’est poétique, c’est romantique à souhait. Puis vous criez votre bonheur dans les couloirs et pour que le monde entier sache que vous êtes amoureuse, vous criez :— Jules d’Hazebrouck, c’est vous ? Oh mon fou !Une guitare à la main, avec pour intention de faire une belle et bonne sérénade digne de ce nom, Jules d’Hazebrouck, le genou à terre, posté devant vous, commence son répertoire :Laisse♫ – moi t’aimer, ♬ toute une nuit…♫Laissssssse – mooooooiiiiii, t’aimer ! ♫Que c’est beau, Jules d’Hazebrouck chante magnifiquement, on en pleurerait !Néanmoins, ce n’est pas du goût de tout le monde, il est tard, les gens veulent dormir, certains touristes en caleçon, d’autres en pyjama sortent de leur chambre et l’engueulent mais Jules d’Hazebrouck n’en a cure. Il continue :♭ Faisons l’amouuuur avant de nous dire adieu ♬ !Mais nom de nom que c’est beau !♫Aimer, c’est c’qu’il y a de plus grand ! ♫Aimer, c’est être vivant et aimer c’est voler si haut pour toucher les ailes des oiseaux, aimer, c’est c’qu’il y a de plus beau ! ♭Mais comme c’est beau !Les larmes ruissellent sur votre beau visage, Jules d’Hazebrouck vous a émue aux larmes et vous savez ce qu’on dit : « femme qui rit, à moitié dans son lit, femme qui pleure, c’est pas son heure ».Adage qui ne nous arrange pas pour notre histoire, oublions-le !Vous vous blottissez dans les bras de Jules d’Hazebrouck, vous avez besoin de tendresse et de douceur, vous avez besoin de la chaleur de votre homme. Vous l’invitez sur le lit et continuez de pleurer, cela vous fait du bien. Pleurer est éreintant, cela fait si longtemps que vous ne vous êtes pas laissée aller de la sorte, cela fait un bien fou, vous venez de décharger de vos épaules toutes vos charges. Hop ! deux kilos de moins…Vos cœurs en émoi se mettent à battre la chamade, vous savez que c’est l’heure du fameux baiser, le premier d’une longue série. Vos cœurs respectifs font Boum Boum sur un rythme endiablé.Puis, vos lèvres se touchent d’abord subrepticement, puis avec plus de fougue et le goût de l’autre s’infiltre en vous, un goût sucré salé − comme si les framboises se mariaient avec le sel iodé des mers des sept royaumes.Vous pouvez sentir le souffle de l’autre, un souffle chaud, pénétrant, enivrant, un souffle plein de vie et vos langues se lient et se délient, vous entrez dans l’autre comme pour en aspirer l’essence même de la vie, comme si vous vouliez par cette intrusion puiser l’âme de votre partenaire.Baiser passionné, baiser sucré, baiser salé, baiser enivrant, chaud, pénétrant, un baiser aux frontières de la vie. Un mot : intense !Que vous le vouliez ou non, vos langues se libèrent et cherchent l’autre pour s’emberlificoter, se nouer, se lover. La puissance émanant de votre partenaire est happée par votre étreinte, vous vous sentez subitement invulnérable et paradoxalement fragile.Vous êtes tour à tour vidée de votre énergie puis telle une vampire, emplie de la force vitale de l’autre, vous êtes victime et coupable à la fois. Toutes vos forces sont décuplées mais également vos faiblesses, vous souffrez de tant de passion que vous ne pouvez retenir vos larmes.Que c’est beau mais bon sang que c’est beau !Si votre partenaire sait aussi bien faire l’amour qu’il n’embrasse, la nuit promet d’être magique !Jules d’Hazebrouck vous plaque sur le matelas tout en retirant sa chemise à carreaux comme si le tissu lui brûle le corps, comme si toute étoffe lui est insupportable ! En deux-trois mouvements, le voilà nu, exhibant une verge raide comme un piquet, dure comme une barre à mine, un vit tendu qui donne sacrément envie.Coquine jusqu’au bout, vous dîtes :— Hum, je vois qu’il ne faudra pas de petites pilules bleues ! Miam, continuez, viens à moi, grand fou !Jules d’Hazebrouck ne se fait pas prier et veut s’allonger sur vous mais son désir est tel qu’à peine après vous avoir effleuré, monsieur ne peut se retenir…Paf ! Éjaculation précoce !La honte, la tehon grave !Vous êtes toute salopée et sacrément frustrée. Vous devez aller vous laver.— Bravo ! C’était super… Lui assenez-vous avec assez de froid dans le ton pour congeler les déserts d’Iranirak (planète de sable située dans le croissant du soleil II).Vous tirez franchement la tronche puis vous vous dirigez vers la salle de bain pour vous nettoyer en gueulant :— On m’avait jamais fait ça auparavant !Livide, Jules d’Hazebrouck est mortifié, crucifié, son vit jadis si hardi est tout flétri. …Une fois sortie, vous vous êtes revêtue et vous vous asseyez sur le rebord du lit, il faut discuter…Chapitre 7 :Vous êtes dans une impasse. Vous vous aimez, c’est sûr, mais si sexuellement cela ne va pas, cela risque de poser un gros problème dans votre relation. Vous décidez d’en parler afin de trouver une solution.Vous retournez la question dans tous les sens mais aucune solution raisonnable ne semble s’imposer. L’idée de l’utilisation d’un amant afin que les corps exultent est même envisagée. Mais Jules d’Hazebrouck n’est pas prêteur…Mine de rien, votre couple est en danger − une incompatibilité sexuelle est rédhibitoire. L’utilisation d’un sex toy pourrait pallier quelque peu aux contre-performances de monsieur mais c’est pas gégène !Néanmoins, après moult discussions, vous décidez que ce moyen est − tout du moins à court terme − la seule possibilité pour préserver votre couple.Demain, après le petit-déjeuner, vous irez acheter un gode. En attendant, vous êtes super frustrée… Vous vous mettez de côté, éteignez la lumière et lui dites du ton le plus glacial possible :À partir de là, le sommeil se refuse à vous deux, que ce soit à Jules d’Hazebrouck qui est pétrifié, mortifié par la honte et que ce soit à vous qui êtes frustrée, et même un peu blessée, vous ne cessez de ruminer, de grommeler.La nuit passe ainsi, lentement, dans un silence de mort où aucun de vous deux n’ose bouger ou même péter. Vous essayez de vous dire que demain est un autre jour, mais vous restez engluée dans votre échec.Le matin arrive et vous vous comportez comme deux étrangers l’un pour l’autre. C’est sans un mot que vous descendez à la cafèt’ de « Le Clément Sot », le magnifique galion de l’espace afin de prendre votre petit-déjeuner et c’est sans un mot que vous prenez votre café.Il faut rompre ce silence, ce n’est plus possible, il y a trop de mauvaises ondes entre vous ! C’est Jules d’Hazebrouck qui essaie de décongeler la situation en faisant un peu d’humour :— Tu connais la dernière nouvelle ?Vous êtes toute colère et c’est très sèchement que vous lui répondez :— non.— Bin, moi non plus !Ce qui normalement aurait déridé n’importe quelle situation tant la plaisanterie est cocasse n’a aucun effet sur vous, bien au contraire, vos sourcils se froncent et vos dents se serrent. Visiblement, vous taisez ce que vous avez à dire, histoire de ne pas envenimer les choses…— Qu’est-ce que tu veux faire aujourd’hui ? (voix à peine audible, on sent bien qu’il pèse tous les mots qu’il emploie et qu’il marche sur des œufs…)— Je sais pas moi (voix beaucoup plus stricte et toujours aussi glaciale), peut-être bien me trouver un vrai mec et baiser ?Silence de mort.C’est dans un silence de mort que continue le petit-déjeuner composé de jus d’orange, de café, de petit-pains au chocolat et de fromage.Au bout d’un long moment :— Sinon, toi ? … Tu vas bien ? Moi, j’aime pas trop le salé le matin, tente Jules d’Hazebrouck, histoire de détendre un peu l’atmosphère, histoire de dire quelque chose…Vous restez dans votre silence, blessée. Puis, parce que vous ne pouvez plus retenir votre frustration, vous balancez :— Bon, on va se l’acheter ce gode ?Bien malgré lui, Jules d’Hazebrouck acquiesce. Un tout petit oui fait l’affaire. Vous voilà sur la route à la recherche d’un sex-shop. Ce genre de boutique se trouve généralement dans les rues malfamées, c’est comme ça, on voudrait faire autrement, mais c’est ainsi, les sex-shops sont toujours dans les rues malfamées… Que vous soyez en ville ou sur un magnifique galion…En plus de ces boutiques, les loubards sont légion dans les rues malfamées et comme de bien entendu, vous tombez nez à nez avec un groupe de racailles qui dans un premier temps se moque de vous :— Oh, mais regardez comme c’est mignon un beau p’tit couple ! dit un Gluond à l’adresse de ses collègues.— C’est qu’il nous donnerait envie de leur chanter une sérénade, renchérit un Mohawk.Puis les cinq racailles vous encerclent, vous stoppent et vous interpellent :— Qu’est-ce que vous venez foutre ici ? S’enquit un Bidule, créature qui semble être le chef de la bande. Le ton est devenu beaucoup plus sérieux, adieu la légèreté.Directe jusqu’au bout des ongles, vous répondez le plus naturellement possible :— On est venu chercher un gode, monsieur n’y arrive pas !Alors là, c’est l’explosion de rires, ça fuse de toutes parts, Jules d’Hazebrouck est la risée de la bande !— Bein, alors monsieur, qu’est-ce qui vous arrive ? On n’y arrive pas ? Faut pas faire ça à madame, surtout qu’elle est très belle la madame en question !Jules d’Hazebrouck est vraiment gêné et commence sérieusement à sentir la colère monter en lui. Certains d’entre eux commencent à être vulgaires s’adressant à vous. Là, c’en est trop et Jules d’Hazebrouck intervient en ces termes :— Marauds ! Coquins ! Je suis peut-être un bande mou, mais je vais quand même vous exploser la gueule pour avoir mal parlé à ma Dame !— Pas la peine de t’énerver, monsieur, vous répond le Bidule, on voulait juste se marrer et là, on s’est franchement bien marré ! N’est-ce pas les gars ? s’adressant à ses potes.Là-dessus, les cinq qu’on appelle le club des cinq (mais ça, vous ne pouviez pas le savoir) vous laissent non sans vous avoir indiqué le meilleur des sex-shops de la ville.— Mais qu’est-ce qui t’a pris de dire pour le gode ?— J’ai même pas envie d’y répondre !Il y a comme une tension entre vous… C’est quand même étrange que plus les sentiments sont forts entre deux personnes qui s’aiment et plus la cohabitation est périlleuse, comme si tous les sentiments étaient exacerbés, pas seulement l’amour, la tendresse, la générosité mais aussi l’impatience, l’intolérance.Toutefois, vous savez en votre for intérieur que la réconciliation sera à la hauteur de vos espérances, c’est pourquoi cette dispute ne vous atteint pas vraiment et que vous ne doutez pas de votre couple.Dans la boutique, il y en a pour tous les goûts, toutes les races. Dans tous les coins et recoins, il y a des sex-toys de toutes les tailles, de toutes les formes, de toutes les couleurs. Heureusement, pour vous guider, les rayons sont bien rangés et vous allez au rayon « Être Humain ».Vous avez quand même le choix, il y a « L’orgasmic magic rabbit » en silicone, le « Aim G point », le « Deep within », le « Big Boss » ou encore « le vilain petit canard » mais celui qui vous intéresse le plus reste quand même « Le big maouss costaud réaliste ».Mais son prix est exorbitant ! 30 Octopussies (monnaie de 4018) ! C’est du vol manifeste.Son prix est rédhibitoire. Vous tentez de marchander mais le vendeur reste sourd à toute ristourne. Vous avez beau expliquer que cela peut sauver votre couple, cela ne l’émeut pas, à croire qu’il n’a pas de cœur ! Il y va de votre amour : si vous ne pouvez vous offrir cet artifice, vous ne vous entendrez pas sexuellement, et quand on ne s’entend pas sexuellement, il y a grand danger pour le couple ! On ne rigole pas avec ce genre de sujet.Vous n’avez pas le choix, vous devez impérativement avoir ce vibromasseur. Vous tentez une dernière fois d’amadouer le vendeur, mais il reste inflexible. Alors, la colère grandissant dans les tréfonds de votre être, vous attrapez le vendeur par ses cheveux et vous lui explosez la gueule contre son comptoir.Une fois K.O., vous empruntez le vibro en question puis vous vous sauvez. Vous voilà voleurs et donc recherchés par les polices de « le Clément Sot », le magnifique galion de l’espace !Et il se trouve que toute la scène a été filmée de sorte que les flics ont votre signalement.Aussi, au détour d’une rue, Vous êtes encerclés par une escouade de keufs. Raah ! Ils sont déjà au parfum ! Ils vous somment de vous rendre.— Rendez-Vous, vous êtes cernés !— Jamais ! Leur répondez-vous plein de bravoure.— Écoutez, pour l’instant, vous n’avez rien fait d’irrécupérable, vous avez juste volé un gode pour monsieur, c’est pas grave, on peut en parler !— Je n’ai aucun problème à ce niveau, se défend Jules d’Hazebrouck par-dessus !— Oui, nous n’en doutons pas ! Et là, ils se mettent tous à rire. Les salops se foutent de sa gueule !Du coup, toute raison a abandonné Jules d’Hazebrouck, même si dans un premier temps, l’idée de vous rendre vous avez titillée, maintenant, il n’en est plus question !Vous êtes armés d’un vibromasseur et vous faites face à une dizaine de policiers suréquipés. Autant le dire, les chances de vous en sortir sont minces… Qu’importe, l’honneur de votre homme est en jeu, vous allez faire face.Vous analysez la situation, il y a moyen de vous enfuir en passant par une porte dérobée à l’abri des regards mais pour y accéder, il faudra attirer l’attention de tous ces flics.Vous avez une idée du tonnerre, vous ramassez un gros caillou puis le lancez dans une direction opposée de sorte que tous les regards se tournent et vous laissent le temps de disparaître. La ruse fonctionne à merveille (vous avez affaire à des flics après tout…).Vous leur avez échappé, vous êtes vivants et en plus, vous avez le vibro de vos rêves. Tout est bien qui finit bien pour peu que vous arriviez à vous cacher le reste de votre séjour…