Foutues Paillasses
Un printemps précoce et des astres parfois facétieux nimbent de sensualité des instants inattendus.
Une laborantine fait part de son vif mécontentement au patron mais les lois de la sensualité et du stupre s’imposent : Dura Lex Sed Lex. L’instinct fait le reste.
Proposée le 31/08/2020 par Teta Votre note pour cette histoire érotiqueNous vous remercions pour vos nombreuses contributions, elles motivent les auteurs à poster leurs histoires érotiques.
Thème: Couple, passionPersonnages: FHLieu: Bureau, travailType: Fantasme
Le printemps avait semble-t-il dĂ©cidĂ© que son heure Ă©tait venue et s’Ă©tait pointĂ© en cette fin de fĂ©vrier.Le ciel Ă©tait bleu, les tempĂ©ratures anormalement Ă©levĂ©e, une excellente journĂ©e se poursuivait. Cette embellie inattendue tirait tout un chacun de la morositĂ© hivernale, la bonne humeur s’installait comme une règle d’airain.CafĂ© en main, assis Ă une terrasse, je me laisse caresser par le soleil de ce dĂ©but d’après-midi, parfaitement dĂ©tendu. Les vibrations tapageuses de mon tĂ©lĂ©phone me tirent de ma rĂŞverie. Pourtant rĂ©solu Ă ignorer ce trouble-fĂŞte je finis par regarder l’Ă©cran : aĂŻe mon assistante, Pamela….
Pamela….c’est un roman Ă elle seule. Elle est Ă l’amabilitĂ© ce que l’Angleterre est Ă la cuisine, disgracieuse sans ĂŞtre franchement laide, 90/60/90…Ă chaque jambe je ne l’ai jamais vue sourire. Je la soupçonne mĂŞme d’enfiler un gilet jaune le week-end si tant est qu’il en existe un Ă sa taille. Mais malgrĂ© tous ses cĂ´tĂ©s revĂŞches voire repoussants elle est d’une efficacitĂ© redoutable, elle pense Ă tout, anticipe les moindres besoins de l’entreprise, met aux pas les merdeux de commerciaux qui osent la prendre de haut ou font les coqs dès lors que leurs chiffres s’embellissent. MalgrĂ© toutes ses menaces de dĂ©mission elle est d’une loyautĂ© sans faille. Paradoxalement elle cristallise sur elle une animositĂ© certaine et unanime mais dĂ©samorce ainsi tous les conflits. En fait je me demande souvent si c’est une sainte.Toujours est-il que je ne peux rĂ©primer un frĂ©missement quand son nom s’affiche : immanquablement je vais passer un sale quart d’heure ou pour le moins une sale minute tant elle est efficace pour rabrouer mon enthousiasme et mon optimisme lĂ©gendaires.
Sa voix éraillée et puissante me défrise aussitôt le tympan : « Patron ! Le lycée Lamartine a appelé, une virago est furieuse des paillasses et des sorbonnes que nous avons livrées le mois dernier, elle exige que vous passiez en personne » Clac. Pas un mot superflu de plus, elle raccroche.
La plĂ©nitude s’Ă©vanouit et je soupire mollement et envisage de traiter par dessus la jambe ce sujet qui vient polluer cette brillante journĂ©e.Rapidement les idĂ©es s’enchaĂ®nent : lycĂ©e Lamartine… marchĂ© des LycĂ©es de la RĂ©gion… obtenu de haute lutte après avoir adipeusement graissĂ© la patte de nombreux politiciens vertueux…4 emplois Ă taux plein dans ma boĂ®te…. une marge confortable… ignorer? Mauvaise idĂ©e!
Mais… tout de mĂŞme qu’est-ce que c’est que ces petits fonctionnaires qui exigent ma prĂ©sence nomĂ©ho ? Je me ressaisi, je ne vais pas gâcher cette journĂ©e par de l’amertume de mauvais aloi. Après tout… le lycĂ©e est sur mon chemin, ma journĂ©e n’est pas chargĂ©e, il fait beau. Aucune raison de perdre ma bonne humeur mĂŞme si j’ignore totalement de quoi il retourne. Et puis au fond de moi l’instinct m’y pousse.ArrivĂ© devant le lycĂ©e j’essaye de me dĂ©partir de ma nonchalance pour ne pas ressembler Ă un Ă©lève malgrĂ© le contraste de l’âge. J’ajuste mon costume devant la vitre de ma voiture, me rebraille et file d’un bon pas.
Je sonne, la porte grince puis s’ouvre et la gardienne me toise de la tĂŞte au pied d’un regard mauvais. J’Ă©touffe une exclamation, sur le coup j’ai envie de dire : « oh? Mais….Pamela que faites-vous lĂ ? »La prĂ©posĂ©e Ă la porte m’accueille d’un courtois « C’est pourquoi? Les entrĂ©es c’est entre 8h et 8h07 sinon il faut passer par l’entrĂ©e fournisseurs » Je n’ai pas le temps de finir d’expliquer la raison de ma venue qu’elle m’interrompt « Ah mais oui c’est moi qui ai eu quelqu’un de chez vous! Vous avez rendez-vous? »
Le paradoxe me laisse sans voix. Comme si cela devait me faire frĂ©mir d’effroi elle poursuit « Bon ben tant pis pour vous j’appelle Mme Le proviseur ». Je me garde de lui signaler que depuis quelques jours nous pouvons fĂ©miniser les fonctions sans craindre de dures sanctions acadĂ©miques.Coup de chance, la Proviseure est justement Ă proximitĂ© et rĂ©agit Ă la mĂ©lopĂ©e de Cerbère en s’approchant Ă pas feutrĂ©s.
Elle est en tout point conforme au nĂ©buleux souvenir que je me fais d’une proviseure : Maigre, de la peau de dindon autour du cou agrĂ©mentĂ© d’un collier patinĂ©, des cheveux Ă la couleur indescriptible qui Ă©voquent la paille après une canicule, d’Ă©normes lunettes en Ă©caille retenues par une chaĂ®nette mĂ©tallique et surtout des cernes dĂ©finitifs qui trahissent tout l’amour de la pĂ©dagogie es tĂŞtes blondes. Ses traits et l’expression de son visage donnent le ton d’emblĂ©e : trĂŞve de galĂ©jades !
Avec une froideur calculée elle me salue selon toutes les règles de convenances, je suis surpris que cela ne soit pas dit en alexandrins.
La raison de ma venue provoque Ă peine un haussement de sourcils, impassible elle laisse le temps s’Ă©couler puis, glaciale malgrĂ© mon sourire, finit par se rĂ©soudre : « suivez-moi je vais vous conduire ». Cerbère anticipe. Le mĂŞme grincement rĂ©sonne et la grille s’Ă©broue pour nous laisser passer. Les pas de la maĂ®tresse des lieux rĂ©sonnent sur l’antique carrelage, les Ă©lèves qui traĂ®nent s’Ă©loignent avec hâte devant elle. Nonchalamment adossĂ© contre un mur un surveillant, grand beau, mince, athlĂ©tique tire avec force sur sa clope Ă moitiĂ© entamĂ©e les sourcils froncĂ©s visiblement contrariĂ©. Apercevant la proviseure il envoie son mĂ©got d’une chiquenaude dans la première bouche d’égout et s’engouffre dans une porte sans un regard, sachant qu’il va prendre un savon pour avoir fumĂ© dans l’enceinte du LycĂ©e, dĂ©cidĂ©ment ça n’a pas l’air d’ĂŞtre sa journĂ©e.
Un couloir, une porte un autre couloir, un virage, deux, un escalier, nous approchons de deux lycĂ©ens tendrement enlacĂ©s dans le renfoncement d’un mur mais un simple raclement de gorge de mon guide suffit Ă les propulser l’un de l’autre d’un bon mètre. Apparemment certains arrivent Ă dĂ©fier les lois de la physique. Cette proviseure est indubitablement l’incarnation de Dark Vador.Elle finit par pousser une porte sans y entrer et m’invite d’un regard froid et hautain Ă pĂ©nĂ©trer : « je vous laisse voir cela avec notre technicienne de Laboratoire. Au revoir » Simple et tranchant. IntĂ©rieurement je souris « Euh on se fait pas la bise ?, allez quoi… un p’tit bisou ? Tu m’laisses ton 06?»
Curieusement malgrĂ© la chaleur de l’accueil depuis la porte d’entrĂ©e j’ai l’impression d’ĂŞtre un chevreau qui vient d’entrer dans la cage d’un tigre affamĂ©.
Une blouse blanche cintrĂ©e me tourne le dos lĂ©gèrement penchĂ©e en avant sur une paillasse carrelĂ©e. Le soleil intense l’Ă©claire Ă moitiĂ© et met en valeur les bottes qui enveloppent Ă merveille les mollets assurĂ©ment fĂ©minins.J’attends un instant, mon entrĂ©e n’a pas pu passer inaperçue. Je note la botte droite qui tambourine et trahit une agitation certaine. Finalement je laisse glisser un « bonjour! ». Ma propre voix me surprend : j’ai pris quelques octaves, l’effet lycĂ©e?
Tu ne me retournes que la politesse d’une voix claire et tranchĂ©e mais reste affairĂ©e.
DĂ©contenancĂ© par ce manque d’intĂ©rĂŞt manifeste je laisse un silence s’installer que je finis par briser en m’annonçant et prĂ©cise la raison de ma prĂ©sence de façon très succincte.
Enfin tu finis par pivoter, plisse les yeux en raison du soleil aveuglant, bras croisés : les traits de ton visage me confirment ton énervement.
S’ensuit une litanie qui me semble interminable ou j’en prends pour mon grade. Manifestement les malfaçons sont nombreuses.
Je laisse passer l’orage, il finit toujours par passer mais celui est coriace. Aussi sobrement que possible je prĂ©sente des excuses, et m’engage Ă remplacer toutes les paillasses dĂ©fectueuses dans les meilleurs dĂ©lais.
Mon calme apparent semble au contraire exacerber ta colère. Tu reprends une diatribe, visiblement en plus Ă©nervĂ©e par le soleil qui t’aveugle et me cache Ă ta vue.
Finalement agacĂ© Ă mon tour (la colère est ce qu’il y a de plus contagieux), je t’interromps d’une voix ferme et grave. « Ecoutez, je m’engage Ă vous en livrer de nouvelles ! Je suis bien navrĂ© des dĂ©sagrĂ©ments que vous avez rencontrĂ©s. Je comprend votre colère mais ne mĂ©rite pas un tel dĂ©luge. » J’ajoute pour moi mĂŞme : « Quelle furie ? Elle est mal baisĂ©e ou quoi ? »J’avance de trois pas et sort de la pĂ©nombre pour que tu n’aies plus le soleil dans les yeux, espĂ©rant que cela contribue Ă diminuer ton ire. Tu t’apprĂŞtes Ă renchĂ©rir mais nos regards se croisent enfin et dans une fraction de seconde, un bref instant l’univers se fige. Les paillasses, le lycĂ©e, la proviseure, Cerbère, Pamela, la ville, le monde, l’univers les affres du monde et les vicissitudes de la vie s’Ă©vanouissent : rien de tout cela n’existe ou n’a la moindre importance. Je me trouve subjuguĂ©, pĂ©trifiĂ© sans pouvoir expliquer les Ă©motions que tu m’inspires. Sans nul doute possible je perçois le mĂŞme trouble dans tes yeux. Cette femto seconde s’Ă©ternise et dĂ©clenche une tempĂŞte d’émotions dĂ©sordonnĂ©es dans nos neurones avant que la rĂ©alitĂ© ne s’impose Ă nouveau.
Aux inflexions de ta voix je comprends que ta colère est passĂ©e, tu tentes mĂŞme de te justifier « non mais en fait c’est parce que…euh…je… en plus je me suis blessĂ©e ! » J’empĂŞche mes sourcils de se soulever alors que tu t’éloignes pour me montrer la paillasse criminelle. « Regardez lĂ : il n’y a pas de couvre joint sur la tranche, elle est saillante »C’est incontestable mais je regarde tes mains comme si c’Ă©tait la seule partie de ton corps qui pouvait ĂŞtre lĂ©sĂ©e. Revenant river mes yeux aux tiens le temps se suspend encore et je saisis ton trouble. Nul besoin de poser la question elle est Ă©vidente. OĂą donc as-tu bien pu te blesser? Ce n’est pas aux mains et le sujet de la localisation te perturbe… Pourquoi ĂŞtre troublĂ©e ?
Un scĂ©nario s’Ă©chafaude rapidement : tu as pour amant le beau pion Ă la clope, Ă©tudiant en STAPS probablement…Et alors que vous vouliez profiter d’un moment de rĂ©pit et de solitude il t’a projetĂ©e face Ă la paillasse après avoir remontĂ© ta blouse et ta jupe pour t’entreprendre avec vigueur. Le contact de tes cuisses sur l’arĂŞte saillante a rompu vos ardeurs et provoquĂ© une frustration qui a finalement trouvĂ© un exutoire dans les admonestations dont j’ai fait les frais. CQFD ?
Pourquoi donc le seul scénario qui émerge est-il sexuel ? Ah oui, je suis un homme c’est vrai.Sortis de la tâche solaire je peux mieux apprécier tes courbes et ton visage dont les traits ne sont plus tendus ni par la colère ni par l’éblouissement, je devine même poindre un sourire mi gêné mi mutin.
Tes fragrances parviennent à mes narines que j’apprécie avec discrétion. Les battements de ma tempe me trahissent également, soudainement la température de la pièce augmente d’une dizaine de degrés.
Finalement alors que tout mon corps est ailleurs mes lèvres s’ébrouent d’elles mĂŞme et laisse Ă©chapper la question malgrĂ© moi : « Comment vous ĂŞtes-vous blessĂ©e ? » et les derniers mots s’estompent.
Ta gêne s’accentue visiblement, je perçois une mince coloration de tes joues, je sais que tu ne veux pas dire ni où ni comment tu t’es blessée.
Ta cervelle s’échauffe : comment sortir de cette impasse.
« Je suis venue chercher un bec Bunsen, en me penchant contre la paillasse pour l’attraper je me suis blessées aux cuisses » Cherchant à évacuer le sujet tu rajoutes avec une fausse colère « ça vous va ? Ça change quelque chose au problème ?»
Ton explication me déçoit, c’est tellement simple ! Je prĂ©fĂ©rais mon scĂ©nario. Je reviens tout de mĂŞme scruter la paillasse. Les robinets de gaz sont situĂ©s au milieu. La porte d’entrĂ©e est du cĂ´tĂ© opposĂ© Ă l’arĂŞte saillante, il n’y avait donc aucune raison pour que tu te penches par ce cĂ´tĂ©. Et…et il ne manque pas de Bec Bunsen. Ton explication ne tient pas la route. D’un regard vers la paillasse tu vois Ă©galement ton château de carte s’effondrer. Tu sais que je sais. Pourquoi me racontes-tu une fable ? Tu tardes Ă de nouveau me regarder. Mais je ne suis pris d’aucun triomphalisme car je m’élève dans un pur Ă©tat de fĂ©licitĂ© : J’ai devant moi une femme que je trouve infiniment sĂ©duisante et dont la colère m’a laissĂ© entrevoir un tempĂ©rament de feu qui attise en moi un dĂ©sir animal.« J’espère que vous ne vous ĂŞtes pas fait trop mal »
« BlessĂ©e est un bien grand mot en fait, j’ai surtout Ă©tĂ© surprise par la douleur … » tu ajoutes avec une innocence forcĂ©e …et j’ai dĂ©coupĂ©s mes bas»
A cet aveu je les imagine très bien poursuivre le long de tes jambes et ceinturer tes cuisses, l’image m’obsède et je ne peux m’empêcher de déglutir. Tu le remarques et semble t’en amuser. Notre jeux de chasseur et proie on nous alternons les rôles échauffe nos esprits.
« Pour vous être agréable me permettez-vous de vous en offrir une nouvelle paire » Intérieurement je frémis, ne serais-je pas aller trop loin dans l’intimité là ? Tu manifestes de prime abord une réaction outrée mais le désir de luxure est si grand qu’un sourire énigmatique la remplace. « Des bas de soie » Tu me donnes le nom d’une marque dont j’ignore tout bien évidemment mais dont le nom me laisse deviner que c’est hors de prix et d’un confort sans pareil.
« …mais il vous faudra connaitre la taille… » Sans que tu l’exprimes j’entends nettement « Il va vous falloir mesurer »
Oh quelle exquise et délicate provocation, mes dents se resserrent sur le coin de ma lèvre inférieure.Adossée à une autre paillasse (sans défaut celle-là ) tu déboutonnes ta blouse et remonte à peine ta jupe pour me montrer le désastre de tes bas lacérés. « Vous voyez ? »
Je m’interdis de rĂ©pondre que je ne vois que cela tant j’aime ce moment de tension sensuelle dĂ©licieusement percutante. J’admire mĂŞme le dĂ©but de dentelle de la collerette qui ceinture ta cuisse. Un dĂ©sir Ă©pidermique m’étreint : au diable l’univers et toute considĂ©ration matĂ©rielle, rien ne compte plus que toi. « Parfois la taille est indiquĂ© Ă l’intĂ©rieur… »
Du pouce tu retrousse alors la collerette et l’écarte mais reviens me toiser avec une petite moue en plissant les yeux pour me faire comprendre qu’à cette distance tu ne peux rien distinguer.
Je m’accroupis alors, façon chevalier servant. Je me penche en avant pour m’approcher et ne peux résister à soutenir ton talon qui se balance. Aucune indication de taille n’est inscrite mais suis-je vraiment là pour ça ?
Je relève les yeux et mon champ de vision se rĂ©trĂ©cit et tout disparaĂ®t Ă nouveau pour ne laisser que toi et le dĂ©sir. Je me redresse lentement, ma main glisse le long de ta botte jusqu’à se figer sur ton genoux. J’apprĂ©cie la douceur de ton bas et devine sous la pulpe de mes doigts les frĂ©missements de ta peau. Face Ă face Ă peine sĂ©parĂ©s de quelques centimètres.J’adore ce calme avant la tempĂŞte. L’univers se rĂ©sume Ă toi et Ă l’environnement immĂ©diat et nĂ©cessaire. La partie reptilienne de mon cerveau Ă l’affĂ»t, tous les sens en alerte, je capte tous les signaux que tu m’envoies avec une acuitĂ© inouĂŻe : le battement de tes tempes, le frĂ©missement de tes muscles, les phĂ©romones de dĂ©sir, la tempĂ©rature de ton corps qui augmente, ta peau qui se hĂ©risse et se colore. A moins d’un mètre de toi je parviens Ă entendre les pulsations rapides de ton cĹ“ur.
D’un geste ample du bras tu balayes la paillasse sans mĂŞme la regarder. Des erlenmeyer, des bĂ©chers, des tubes Ă essais volent dans la pièce et se fracassent au sol mais sans faire le moindre bruit : nous nous sommes extraits du monde dans un autre espace-temps oĂą il ne reste plus que nous deux et un dĂ©sir impĂ©rieux, irrĂ©sistible.Les fesses en appui tu relèves une jambe lĂ©gèrement juste sĂ©parĂ©e de l’autre pour m’accueillir. Nous sommes dĂ©sormais proches, très proches, si proches que je sens ta respiration haletante. Plus aucun doute ne subsiste sur nos intentions communes, nos regards rivĂ©s l’un Ă l’autre, nos visages s’approchent inexorablement dans une torpeur saisissante. J’aime tellement ce moment de grâce, cet instant si particulier avant que nos lèvres ne se rejoignent. Le temps suspend son vol. La fougue Ă laquelle nous rĂ©sistons finit par tout emporter tel un torrent furieux ravageant tout sur son passage, les digues cèdent pour ne laisser qu’un fracas assourdissant : enfin nos bouches sont rĂ©unies avec passion, d’une main sur la nuque tu la griffes et me tient captif, l’autre sur mes fesses appuie sans dĂ©tour pour me serrer contre toi. Je goĂ»te ta bouche avec dĂ©lice, le velours de nos lèvres rĂ©unis s’humecte rapidement et s’ouvre pour laisser nos langues entamer un ballet subtil et brĂ»lant. D’un bras je ceinture ta taille, de l’autre ta nuque pour raffermir notre Ă©treinte. Ta poitrine s’écrase contre mon torse et je m’enorgueillis de sentir Ă travers les tissus tes tĂ©tons se dresser. Enhardi par l’ivresse de ce baiser je retiens ta lèvre infĂ©rieure prisonnière entre les miennes et l’étire lentement tout en la flagellant de la pointe de la langue. Je te souris puis prĂ©cipite ma bouche dans ton cou que je picore de baisers humides et brĂ»lants. Je te sens agitĂ©e de spasmes dĂ©sordonnĂ©s alors que mon visage caresse ton cou puis descend Ă vers ta poitrine Ă l’émergence de te seins. Du bout des lèvres j’écarte le tissu de ton chemisier alors que tu le dĂ©boutonnes. Enfin je parviens Ă frotter mes joues sur la peau tendu de tes appâts. L’intensitĂ© de mes baisers augmente alors que je devine tes tĂ©tons sous la dentelle. Ne pouvant plus languir tu tires sur ton soutien-gorge pour libĂ©rer ta poitrine. J’arque le cou pour te contempler alors que de la langue je recouvre ton tĂ©ton droit avant de le pincer entre mes lèvres et le couvrir de salive. Mes mains remontent de ta taille Ă ton bustier pour venir prendre en coupe tes seins et presser mon visage entre avec passion. Je me gorge de tes fragrances qui m’intiment de te dĂ©vorer pleinement. Je presse tes seins de mes mains ouvertes alors que ma bouche s’affaire de l’un Ă l’autre avec aviditĂ©. La pression de ta main sur ma nuque me confirme de continuer. Mes baisers s’égarent sur ton ventre, tournent autour de ton nombril alors que tu en profites pour faire glisser ta blouse de tes Ă©paules. Je soulève tes fesses et t’assied plus loin sur la paillasse. Avec dĂ©licatesse je remonte ta jupe sur tes hanches pour me rĂ©vĂ©ler ton tanga et devine Ă travers la dentelle une mince toison taillĂ©e comme une invitation. Je fais mine de prĂ©cipiter ma bouche entre tes cuisses mais je rĂ©siste au dĂ©sir pour mieux te faire languir et au dernier moment je tourne la tĂŞte pour embrasser la peau de tes cuisses. Je la pince entre mes lèvres et y laisse une mince signature humide. Instinctivement tu ouvres le ciseau de tes jambes et agrippe les cheveux fermement. Je cherche ton regard puis appuie ma bouche contre ton entrecuisse. Un grognement de dĂ©sir s’évade de ma poitrine alors que je m’émerveille de ton parfum. Ma bouche se fait plus impĂ©rieuse, ma langue plus audacieuse alors qu’elle Ă©pouse le tissu. Je caresse tes fesses avec fermetĂ© puis remonte les mains Ă tes genoux pour t’offrir encore plus Ă ma bouche. Je te toise un instant histoire de te faire comprendre que j’ai les mains prises puis tente de mes lèvres d’écarter le rempart de dentelle qui me prive.Impatiente c’est toi qui tends un bras et de tes doigts fins viens offrir ton Ă©crin Ă ma langue avide. Enfin ma bouche Ă©pouse ton antre, je presse mon visage entre tes cuisses pour embrasser tes pĂ©tales, les Ă©carte de ma langue assoiffĂ©e et lape ta fente avec ferveur. Ton nectar me recouvre aussitĂ´t les lèvres et je gĂ©mis de dĂ©sir alors que ma langue s’invite en toi et se trouve aussi submergĂ©e. Tes feulements m’encouragent, du plat de la langue je remonte dĂ©livrer ta perle puis l’agace de la pointe avant d’y enrouler ma langue puis la suçoter et la faire rouler entre mes lèvres. De deux doigts tu viens ouvrir ton antre pour mieux apprĂ©cier encore les dĂ©lices. Je poursuis les caresses de ma langue jusqu’à te sentir au bord de l’orgasme, alors que tu te redresses lĂ©gèrement sur un bras je te transperce du regard et parcourt ta fleur de ma langue large. MalgrĂ© ma langue tendue tu devines un sourire malicieux quand j’effleure ton pĂ©rinĂ©e. Puis je reviens glisser ma langue dans ton fruit en Ă©crasant ton clito de mon nez. Tu ne peux plus te retenir. J’exulte de sentir les spasmes qui t’agitent alors que tu jouis violemment inondant ma bouche de ton Ă©lixir dont je me dĂ©lecte. Tu maintiens d’abord fermement mon visage puis tu appuies violemment sur mon front pour m’éloigner de ton Ă©crin devenu trop sensible.La joue en appui contre ta cuisse je te regarde dĂ©faite en lĂ©chant mes lèvres brillantes de ton miel savoureux de façon odieusement provocante. Tes pieds me saisissent Ă la taille et d’une inflexion tu me fais me redresser pour m’embrasser avec fougue. Tu glisses de la paillasse et sans cesser de nous embrasser tu m’attires vers la porte. On Ă©crase au passage les restes de la verrerie mais qu’importe. Tu tends un bras en arrière et au clac qui retentit je devine que tu viens de verrouiller la porte. Me voilĂ pris au piège, quelle chance ! Tu viens t’adosser au mur et m’invite entre tes jambes. Mon pantalon largement dĂ©formĂ© par la puissante Ă©rection qui me tenaille s’Ă©crase contre ton bas ventre. Nos langues continuent leur ballet endiablĂ© et parfumĂ© et nos mains nous parcourent dans une avalanche de caresses : la rĂ©alitĂ© ne revient pas s’imposer, profitons de cette parenthèse Ă©thĂ©rĂ©e et enchantĂ©e. DĂ©finitivement c’est une excellente journĂ©e.
J’ondule sensuellement, caressant ton entrecuisse de ma protubĂ©rance priapique. Avide, je mordille ta lèvre infĂ©rieure jusqu’Ă pouvoir aspirer ta salive alors que mes mains brĂ»lantes remontent le long de tes cuisses jusqu’Ă empoigner tes fesses avec fermetĂ©. Nous gĂ©missons simultanĂ©ment alors que la pulpe de mes doigts s’imprime dans ta chair. Avec douceur et habiletĂ© tu dĂ©boutonnes un Ă un les boutons de ma chemise pour rĂ©vĂ©ler mon torse qui enfle au grĂ© de ma respiration haletante. Le contact de tes mains Ă la fois douces et impĂ©rieuses m’Ă©lectrise alors que d’une main ferme tu me repousse lĂ©gèrement pour laisser tes baisers divaguer sur mon cou, tu finis par atteindre mes tĂ©tons et le contact de ta langue provoque un gĂ©missement de dĂ©sir incontrĂ´lĂ©. Tu continues tes baisers jusqu’Ă fondre accroupie, le dos raide contre la paroi sans cesser de me transpercer de ton regard malicieux et ardent.
Avec langueur tu masses mon membre à travers le tissu et me fait tressaillir puis habilement tu dénoues la ceinture et fait sauter le bouton pour laisser choir le pantalon sur mes chevilles.
Me voilĂ Ă ta merci, ma raison s’est envolĂ©e depuis longtemps et je manque un battement de cĹ“ur quand tu baisses lentement mon boxer gris pour libĂ©rer mon membre lisse et glabre dĂ©jĂ tendu Ă l’extrĂŞme.
Puis ta douceur s’Ă©vanouit alors que tu empoignes fermement le cylindre de chair qui t’est offert. Yeux rivĂ©s aux miens tu passes ta langue sur tes lèvres de façon dĂ©licieusement provocante en mĂŞme temps que tu entames une masturbation lente pour libĂ©rer l’extrĂ©mitĂ© violacĂ© et palpitante.
Mon long soupir est explicite.
Tu viens alors agiter la pointe de ta langue contre mon gland brûlant et raide. Malgré la position je devine ton sourire de satisfaction de reprendre le contrôle, me voilà de nouveau la proie.
Enfin tes lèvres entrent en contact, comme un baiser chaste s’il n’Ă©tait sur ma queue et je feule de plaisir en les sentant coulisser autour de mon pieu. Je me noie dans ton regard alors que tu ceintures mon gland de tes lèvres et y enroule ta langue. Les tressaillements de mon membre au creux de ta bouche t’encouragent et tu accĂ©lères la masturbation et les succions exquises.
Provocante en diable tu finis par agiter frĂ©nĂ©tiquement ta main bouche ouverte et langue tendue sous ma virilitĂ©. Ton regard me transperce et j’ai toutes les peines du monde Ă retenir mon explosion mais le dĂ©sir de te possĂ©der est bien trop fort. N’y tenant plus je me penche pour te saisir par les Ă©paules et te redresser afin de t’embrasser avec passion, fouillant ta bouche de ma langue jusqu’Ă ce que nos salives maculent nos mentons.D’une main je soulève ta cuisse droite et de l’autre je viens pĂ©trir ton sein gauche Ă©pris d’un dĂ©sir fĂ©roce. Je donne des coups de rein pour frotter mon mât contre ton entrecuisse puis te pousse sans mĂ©nagement vers la paillasse voisine. Tu te penches en avant et prend appui sur un bras tandis que de l’autre tu remontes ta jupe. Je me dĂ©barrasse de tous vĂŞtement puis plaque mes mains sur tes fesses et m’accroupis derrière toi. AussitĂ´t je viens mordiller le galbe de ma bouche grande ouverte. J’apprĂ©cie la texture de tes rondeurs callipyges de ma bouche et de mes joues avant de faire glisser avec fermetĂ© ton tanga puis te le retirer. Je saisis ton genou droit puis le pose sur la paillasse et sans attendre je viens plaquer ma bouche avide contre ton fruit pour t’arracher le mĂŞme gĂ©missement que celui que tu m’as dĂ©robĂ©.
Je me rĂ©gale de ton nectar abondant qui me recouvre la bouche et le menton, j’agite tout mon visage pour me gorger de ton plaisir puis je devine l’entrĂ©e de ton Ă©crin et ma langue s’y infiltre sans mal. La poitrine en appui contre la paillasse je jubile quand je sens tes doigts fins rejoindre ma langue. Je les en caresse puis de mes mains j’ouvre le sillon de tes fesses et sans attendre je recouvre ton Ĺ“illet de ma langue. Je grogne de dĂ©sir : « depuis que je suis entrĂ© dans la pièce je ne rĂŞve que de te bouffer le cul » Je m’y emploie avec passion, ma langue dĂ©taille les contours froncĂ©s de ton anneau de la pointe avant de le recouvrir Ă nouveau, large et ample. Ma salive inonde ton sillon et ruisselle sur tes doigts affairĂ©s. Je me recule l’espace d’un instant pour constater que tu t’en possèdes. MalgrĂ© ton râle m’intimant de continuer je viens Ă©pouser le dos de tes doigts de ma bouche puis les suce l’un après l’autre. De ta main libre tu viens me saisir par les cheveux pour m’attirer Ă nouveau entre tes fesses. Les joues prisonnières je lape ton petit trou jusqu’Ă te sentir secouĂ©e par une vague de plaisir intense et interminable. Ton orgasme se prolonge et j’en profite pour me redresser vivement et caresser ta fente de mon Ă©tat turgescent. AussitĂ´t tes doigts libèrent l’accès et je m’enfonce en toi d’un long et puissant coup de rein. Te saisissant par les Ă©paules je commence de suite Ă te pilonner avec ardeur. Mon pieu glisse sans mal dans ton Ă©crin. Ton Ă©lixir l’en recouvre puis suinte sur mes bourses. Mon bassin s’Ă©crase Ă chaque coup puissant sur ta croupe et ta jouissance se poursuit. Le bâtiment pourrait s’Ă©crouler que nous ne nous arrĂŞterions pas, l’espace-temps n’existe plus, nos volontĂ©s soumises Ă un dĂ©sir animal plus fort que tout.
PenchĂ© en avant je te saisis par les flancs puis te redresse. Mes mains recouvrent tes seins et les pĂ©trissent alors que ton dos moite se colle Ă mon torse. Tu tournes la tĂŞte et enveloppes mon cou d’un bras pour t’y accrocher puis mĂŞles nos langues alors que mes coups de boutoirs se font plus profonds. De mes mains larges je pĂ©tris tes seins avec ferveur, mes paumes agaçant tes tĂ©tons.
Je sens tes muscles se tendre sous la violence du bouquet final de ton orgasme et me retire Ă l’ultime moment pour jaillir en longues salves sur tes fesses rougies par l’assaut.
Je continue de te serrer contre moi et m’envoĂ»tes du moindre de tes baisers. Finalement tu te retournes dans une position plus confortable, assise sur la paillasse, nos visages en quinconce dans nos cous palpitants.Hagards, la raison ne revient pas pour autant, nous flottons dans des nuĂ©es de douceur et de voluptĂ© prĂŞts Ă recommencer encore et encore.
HĂ©las la rĂ©alitĂ© reprend ses droits et la dictature du temps se manifeste par le martèlement du maillet contre la cloche. Je hais les horloges, les rĂ©veils, les alarmes, les tic-tac en tout genre qui nous gouvernent. Je suis tentĂ© d’aller appuyer sur un dĂ©clencheur d’alarme incendie et nous offrir encore un rĂ©pit hors du temps mais je ne veux pas t’attirer d’ennuis.Je ramasse mes affaires et me rhabille prestement pendant que tu fais de mĂŞme. Mon cĹ“ur bat toujours aussi violemment. Je toussote comme pour redonner de la consistance Ă l’univers qui nous entoure mais mes yeux ne peuvent se dĂ©tacher des tiens, hypnotisĂ©, subjuguĂ©, envoĂ»tĂ©. »Si vous n’y voyez pas d’inconvĂ©nient je viendrai moi-mĂŞme superviser la livraison du matĂ©riel. Quoiqu’il arrive voici ma carte, vous pouvez m’appeler quand vous voulez ». Tu attrapes ton sac Ă main, en extrait ton tĂ©lĂ©phone puis tape mon numĂ©ro.
« Allo? Oui, j’ai une soirĂ©e barbante que je souhaite annuler vous ĂŞtes dispo…ce soir 21h00? »
Avec un grand sourire je réponds  » je suis libre de 21h à 7h »(à suivre)© Copyright : Ce récit comme tous les autres sont protégés par le Code de Propriété Intellectuelle.
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