La vie dissolue d’Axel D. : Florence (le Paradis perdu)
Axel, trentenaire célibataire, continue sa quête pour le plaisir. Il va rencontrer Florence sur son chemin. Ensemble, ils vont aller jusqu’au bout de leurs fantasmes mais saura-t-il reconnaître l’amour véritable ?
Proposée le 9/02/2021 par LINOGREG Votre note pour cette histoire érotiqueNous vous remercions pour vos nombreuses contributions, elles motivent les auteurs à poster leurs histoires érotiques.
Thème: Couple, passionPersonnages: FHLieu: A la maison, intimeType: Histoire vraie
La rentrée arriva assez vite et les vacances étaient déjà loin.
Axel reprit sa vie parisienne. L’automne étant clément cette année-là , il fut invité par Charlotte, une amie anglaise, à une après-midi Tennis sur les bords de Seine à Port-Marly.
Il y avait une quinzaine de jeunes gens dont certains tapaient la balle et d’autres les regardaient en spectateur un verre à la main. Il s’agissait plus de faire connaissance que de gagner Roland-Garros.
Axel se souvient avoir rencontré cette fille. A la minute où il l’aperçue il s‘est dit « c’est la femme de ma vie ».
Elle avait un petit air de « Claire Chazal », les cheveux mi long, pas très grande et jouait en double mixte. Il s’empressa de prendre des renseignements sur elle auprès de Charlotte qui semblait connaître tout le monde :
« C’est Florence » dit-elle « elle sort avec Christophe ! le gars qui joue avec elle »
Axel s’assit sur le banc et regarda la partie qui se déroulait devant lui avec une attention particulière pour cette Florence. Il fredonna dans sa tête cette chanson « elle n’est pas vraiment belle, elle est faite pour moi ».
Son partenaire semblait ne pas aimer perdre et n’hésitait pas à critiquer le jeu de Florence.
« Quel gros con ! » pensa-t-il un peu jaloux « Qu’est-ce qu’elle fout avec lui ? »
Après le sport, le réconfort !
Il y eut une sorte d’apéritif au bar du club et Axel colla Charlotte pour se faire présenter à Florence. L’introduction fut brève et courtoise. Elle s’excusa de couper court à la conversation mais elle devait s’éclipser car son ami Christophe voulait rentrer de bonne heure et il devait se lever tôt le lendemain. C’est à peine si elle remarqua Axel qui n’osait dire un mot.
« Quel nigaud ! » se dit-il à lui-même « même pas capable de lui parler »Les semaines suivantes dés qu’une sortie était organisée avec Charlotte et d’autres amis, il insistait lourdement :
« Fais signe à ton amie Florence »
« Je n’ai pas de nouvelles d’elle ! Elle est très occupée et elle est toujours avec son ami ».
Florence travaillait dans un service juridique d’un cabinet d’avocats américains avec des horaires à rallonge jusqu’à tard en soirée.
Il n’avait pas réussi à prendre son numéro de téléphone.
D’ailleurs, même si cela avait été le cas, aurait-il eu le courage de l’appeler ?
— et sous quel prétexte ?
Plusieurs mois se passèrent et Axel avait abandonné l’idée de revoir Florence.
Charlotte, comme toute anglaise qui se respecte, était une cavalière émérite.
C’est elle qui entraîna Axel à fréquenter un centre équestre à une quarantaine de kilomètres au Nord de Paris.
Tous les dimanches matin, c’était devenu un rituel, Axel prenait Charlotte au pied de chez elle pour deux heures d’équitation dans les allées cavalières de la forêt de Chantilly.
Ce n’était pas vraiment un club équestre comme on se l’imagine.
Il s’agissait d’une dizaine de boxes installés plus ou moins légalement dans un petit bois.La maîtresse des lieux se prénommait Claude, une femme d’une quarantaine d’années, passionnée et exigeante comme le sont souvent les personnes dans ce milieu. Elle vivait pour et avec ses bourrins et s’était installée une vieille caravane à proximité qui faisait office de club house. C’était une dure à cuir et pouvait passer une nuit entière dans un boxe à surveiller la santé d’un de ses pensionnaires. Sa passion était la pratique de courses d’endurance qui consiste à parcourir de longues distances rapidement mais sous surveillance vétérinaire régulière du cheval. Le principe pouvant se résumer à « ménager sa monture pour aller loin ». Elle entrainait donc ses chevaux pour des courses parfois internationales.
Pour joindre les deux bouts, elle acceptait que l’on puisse venir monter chez elle. Mais l’endroit était assez confidentiel et elle choisissait ses clients parfois avec rudesse en leur faisant faire un premier tour en forêt où il fallait mieux avoir le cœur bien accroché et tenir sur son cheval. La sélection se faisait donc naturellement. Elle avait ses têtes mais quand vous aviez sa confiance, vous étiez autorisé à venir monter à volonté et sans surveillance.
Comme il y avait peu de clients, toutes les cavalières et tous les cavaliers se connaissaient et se retrouvaient régulièrement pour des longues sorties sous la houlette de Claude qui chevauchait en tête sans trop se soucier du reste de la troupe qui suivait derrière.
Chacun y trouvait son compte en gagnant en liberté ce qu’il perdait en confort mais cela n’aurait pas été possible dans un centre équestre classique.
Charlotte et Axel avaient fait leurs preuves. Ils pouvaient choisir leur monture et partir deux heures en forêt sans accompagnement.
C’était donc une matinée dominicale et un bol d’air vivifiant qui se terminait immanquablement par la dégustation d’un steak frites avec une sauce poivre à se damner dont Danny, qui tenait le café restaurant sur la place du village, avait le secret.
Au début du printemps, Axel reçut un appel de Charlotte :
« Dis-moi ! tu te souviens de mon amie Florence ? Tu crois qu’elle pourrait venir dimanche avec nous monter à cheval. Elle a besoin de se changer les idées. Elle vient de se faire larguer par son ami Christophe. Tant mieux pour elle, c’était un connard ».
Bien sûr qu’il s’en souvenait et cette perspective de la revoir le réjouissait.
Non seulement il avait été attiré vers elle dès qu’il l’aperçue mais cerise sur le gâteau elle pratiquait l’équitation.
Il mit plusieurs semaines à la séduire.
Dès que l’occasion se présentait, il l’invitait à le rejoindre soit pour un dîner entre amis, soit pour une sortie improvisée ou soit simplement pour prendre un verre. Tous les prétextes étaient bons pour être avec elle et la voir au risque qu’elle se lasse.
Axel, qui était plutôt téméraire avec les femmes, perdait ses moyens et n’arrivait pas à se lancer et tenter sa chance par peur de l’échec. Celui qui le congédierait à jamais et lui ferait perdre tout espoir de la posséder.
C’est un sentiment bien connu. : lorsque l’on désire vraiment une personne, on est souvent maladroit à en perdre sa propre personnalité.
Alors qu’il suffirait d’être soi-même. C’est d’ailleurs ce qui faillit lui arriver.
Il se rendit avec Florence à une soirée organisée par un de ses cousins. Celui-ci la dragua ouvertement. Axel n’osa pas intervenir par peur de paraître jaloux et ridicule. C’est en quittant la soirée que son cousin lui annonça qu’il avait invité Florence à la campagne pour le prochain long week-end du 14 juillet qui s’annonçait.
« Cela ne te dérange pas ? » demanda naïvement Florence « d’ailleurs il parait que ta maison familiale se trouve au même endroit. On pourra se voir si tu descends ce week-end ».
Ben voyons ! Bien sûr que cela le dérangeait. Il avait déployé tous ses trésors de séduction pendant des semaines pour en final se faire griller sur le poteau. Il enrageait.La propriété familiale d’Axel se trouvait en Bourgogne. C’était une ravissante bâtisse du XVIIIème siècle avec des tuiles vernies typiques de la région. Les gens du coin l’appelaient « le château » mais bien qu’imposante c’était plutôt une grande demeure. Son cousin était le maire du village voisin et sa maison était à quelques kilomètres de celle d’Axel.
A l’occasion du 14 juillet, le village organisait traditionnellement une soirée avec des animations qui se finissait par un petit feu d’artifice. En tant que premier édile, son cousin se devait d’y être présent et était sollicité de part et d’autre par ses administrés.
Axel refusa d’aller chez son cousin qui l’avait invité à dîner et lui dit qu’il les retrouverait plus tard lors de la fête communale.
Lorsqu’il arriva devant la mairie, il repéra facilement son cousin qui était très occupé et entouré.
« Tu n’es pas venu avec Florence ? » lui demanda-t-il
« Si mais je ne sais pas où elle est ! Va voir vers la buvette. Pas très rigolote ta copine » répondit-il avant d’être interrompu par le responsable du comité des fêtes.
« Monsieur le Maire après la chaleur de la journée, il va avoir de l’orage. Il vaudrait mieux ranger les stands »
De toute évidence, le cousin était débordé.
« Ecoute j’emmène Florence à la maison et tu nous rejoins plus tard » suggéra Axel.
Il se mit donc en quête de Florence qu’il trouva assise seule à une table de la buvette. Visiblement, elle s’ennuyait comme un rat mort et fut heureuse de l’apercevoir.
« Ah tu es venu quand même ? » dit-elle l’air soulagé.
« Oui ! j’ai croisé Monsieur le Maire. Il en a encore pour deux bonnes heures. On va aller chez moi, il nous rejoindra ». Lorsque Florence arriva dans la maison familiale, elle sembla très impressionnée par la taille des pièces, les grands salons en enfilade et les nombreux portraits de famille.
Axel lui proposa de s’installer tranquillement avant d’aller chercher quelque chose à boire. Il faisait encore très lourd et l’orage annoncé était attendu avec impatience pour rafraichir l’air étouffant.
Sur le ton de la badinerie, il lui proposa de se baigner dans la piscine au fond du jardin.
« C’est gentil ! » dit-elle « Je n’ai pas de maillot et si ton cousin arrive… »
Axel ne comprit pas très bien l’allusion au niveau de son cousin et ce qu’elle voulait insinuer.
« Tu peux te baigner toute nue » proposa-t-il « Il n’y a personne pour te voir ».
Florence marcha en direction de la piscine, se baissa pour tâter la température de l’eau et s’approcha des marches tout en se déshabillant. Elle dégrafa son soutien-gorge qu’elle laissa tomber à ses pieds et garda juste sa culotte avant de se jeter à l’eau pour entamer une longueur.
Axel sut saisir sa chance et s’empressa à son tour de quitter ses vêtements pour se trouver nu comme un ver avant de se glisser dans l’eau dans les sillons de Florence. Il la rejoignit de l’autre côté de la piscine alors qu’elle s’appuyait sur les rebords. Il s’agrippa à elle et se retrouvèrent corps contre corps. Elle s’accrocha à son cou, manquant au passage de le faire couler et s’embrassèrent à pleine bouche pendant de longues minutes.
Axel la masturbait au travers de sa culotte et son sexe efflorait sa peau. Il pouvait enfin toucher ce corps qu’il avait tant désiré.
Ils finirent par sortir de la piscine et s’enroulèrent dans la même serviette pour se sécher mutuellement tout en s’embrassant à intervalle régulier.
Axel fit descendre la culotte mouillée au pied de Florence. Ils étaient nus,face à face, debout au bord de la piscine avec un orage qui faisait entendre ses premiers coups de tonnerre. Axel avec son sexe à 90 c° bandait dur. Elle s’agenouilla pour une timide fellation avec le bout de sa langue et lui lécha le dessous des bourses. Axel prit sa tête pour la forcer à l’avaler jusqu’au bout et frotter son gland au fond de sa gorge. Puis il ordonna, sans dire un mot, qu’elle se mette à quatre pattes sur les dalles de la piscine. Il se plaça derrière elle et la prit de longues minutes en levrette.
Il se sentait bien en elle comme si cela était naturellement sa place.
Il l’allongea ensuite sur la première chaise longue venue qu’il trouva à sa disposition pour lui administrer sa spécialité « maison » à savoir un long cunnilingus à la belle étoile. Florence semblait se régaler et avait placé ses deux jambes autour de son cou. Lorsqu’il la jugea entièrement trempée, il la retourna sur la chaise longue pour une levrette finale avant de jouir en elle.
La pression retombant chacun s’enroula dans sa serviette et ramassèrent leurs vêtements respectifs qu’ils avaient semés un peu partout comme le petit poucet.
Le cousin ne vint pas ce soir-là et Florence dormit pour la première fois dans le lit d’Axel blottit contre lui un peu effrayée par l’orage qui avait fini par éclater.
De retour à Paris, chacun reprit sa vie mais les deux amants du 14 juillet continuaient à se voir.
Florence semblait être sur la réserve alors qu’Axel était tout feu tout flamme pour celle qu’il avait tant désirée.
Il devait se rendre en Inde pour rencontrer un futur client.
Florence n’ayant rien de prévu pour les vacances en août, il lui proposa de l’accompagner. Elle ne sembla pas enthousiasmée mais elle finit par accepter.
Ils s’envolèrent pou New-Delhi. Il avait organisé un circuit à travers le Rajasthan et une extension au Népal. Un voyage de rêve dans d’anciens palais de Maharadjahs transformés en hôtel et la visite du Taj Mahal, un tombeau construit par amour par un prince pour sa bien-aimée trop tôt disparue.
A Jaipur, Florence tomba malade avec une forte fièvre et des maux de tête.
Axel appela la réception de l’hôtel qui leur envoya un médecin parlant anglais et prescrit quelques médicaments et une bonne diète. Il s’empressa d’aller à la Pharmacie et resta à côté d’elle sans quitter la chambre.
C’est sans doute à ce moment précis que Florence tomba amoureuse d’Axel.
Elle se sentait rassurée, protégée et sans doute aucun garçon n’avait été aussi gentil avec elle.
Le voyage se termina comme il avait commencé, c’est-à -dire sans incident particulier.
Il y avait eu la conversion de Jaipur et il y aurait bien un avant et un après.
Florence louait un trois pièces au 5ième étage d’un immeuble Haussmannien à proximité de la place Pereire. Axel garda son appartement du Bd de Grenelle où il habitait et passait 4 ou 5 nuits dans celui de Florence dont notamment le week-end.
Bien qu’amoureux, il avait besoin de se retrouver seul, sans contrainte, chez lui, pour être libre de faire ce qu’il voulait même si la plupart du temps il ne faisait rien. Il n’envisageait pas de s’installer avec elle de façon permanente.
Cette simple éventualité de perdre sa liberté le faisait même frémir.
Axel et Florence aimaient faire l’amour ensemble. Il ne devait pas y avoir une seule pièce de l’appartement où il ne l’avait pas prise d’une manière ou d’une autre.
Sa préférée était la cuisine. Lorsque Florence, en T-shirt et avec un caleçon d’homme se mettait à récurer les casseroles dans l’évier, il arrivait par derrière et baissait le caleçon sur les chevilles puis frottait son sexe sur sa vulve encore fermée. Parfois, il humidifiait son index avant de la masturber ou de l’introduire délicatement dans son vagin. Axel attendait que Florence mouille suffisamment avant de la pénétrer tout doucement jusqu’à qu’il ne puisse aller plus loin. Il attendait plusieurs secondes ainsi sans bouger pour permettre à sa partenaire de reprendre son souffle puis commençait un pilonnage en règle en faisant varier la vitesse de ses coups de bassin.
Il aimait voir la tête de Florence appuyée sur l’évier avec des gants de vaisselle roses en caoutchouc et qui tentait de continuer à récurer les casseroles comme si de rien n’était, pour finalement s’abandonner à la saillie.
Régulièrement, surtout les matinées du week-end, il se réveillait et s’emboitait derrière Florence qui dormait en chien de fusil. Dès que son érection était suffisante, il la pénétrait sans ménagement et sans aucun préliminaire, à sec. Cela leur faisait mal à tous les deux mais très rapidement l’excitation l’emportait sur la douleur. Elle disait aimer ce côté un peu brutal.
Lors du réveillon de la Saint-Sylvestre, une amie d’Axel les convia à une soirée dansante dans un grand appartement derrière l’Ecole Militaire.
Avec l’euphorie de la nouvelle année à venir et le champagne qui coulait à flot, tout le monde dansait au milieu du salon. Le maître des lieux avait ouvert un accès à une grande terrasse sur le toit de l’immeuble où les convives pouvaient prendre l’air, fumer une cigarette, discuter plus calmement et surtout avoir une vue imprenable sur la Tour Eiffel qui allait s’embraser de mille feux à minuit.
C’était donc un endroit stratégique.
Axel entraîna Florence dans un coin reculé de la terrasse derrière une cheminée.
Elle était habillée d’une petite robe noire qui lui arrivait en haut des genoux et avait enfilé une paire de Dim up avec une paire de bottes très fines en peau assortie à la couleur de sa robe. Elle ne portait pas de culotte pour être disponible au bon vouloir d’Axel. Ce dernier la retourna et releva sa robe sur les hanches avant de la pénétrer debout appuyée contre le socle de la cheminée. Cela dura quelques minutes et il prit la précaution de ne pas jouir.
Ils retournèrent ensuite danser et se mélanger aux convives avant de recommencer ce petit manège trois ou quatre fois de suite. Cela les excitait beaucoup de voir tous ces gens plutôt classiques et d’imaginer leurs réactions s’ils avaient eu connaissance de leur petit jeu.
Un peu avant minuit, ils remontèrent sur la terrasse dans leur petit recoin.
Florence savait ce qu’elle devait faire. Elle remontait sa robe, se penchait et se faisait prendre.
Comme convenu, la Tour Eiffel s’illumina à l’heure fatidique. Ce fut un moment magique d’assister à ce spectacle et de commencer cette nouvelle année imbriquée l’un dans l’autre.
Ils étaient amoureux et ces deux là s’étaient trouvés.
Quelques semaines plus tard, alors qu’ils étaient dans l’appartement de Florence, elle dévia la conversation sur un sujet auquel Axel ne s’attendait pas :
« Tu as déjà eu une expérience homosexuelle ? » questionna-t-elle « ou du moins tu n’as jamais voulu coucher avec un garçon ? ».
Il répondit par la négative et ne raconta pas son expérience sodomite avec Martine qui n’avait d’ailleurs aucun rapport avec l’homosexualité.
« Moi, il m’arrive d’être attirée par une fille » finit-elle par avouer craignant la réaction d’Axel.
Puis elle raconta qu’elle avait passé un séjour dans un club de vacances. Il y avait un couple qu’elle croisait régulièrement à la piscine. Le mari finit par se plaindre à la réception d’être gêné par le regard insistant de Florence sur sa femme.
« J’avais envie d’elle et je ne pouvais m’empêcher de la mater. J’ai eu honte » finit-elle.
Cet incident avait dû la traumatiser et elle n’avait jamais avoué ce penchant à quiconque. Axel était le premier à qui elle en parlait car elle avait confiance en lui.
Il ne sut pas trop quoi répondre, à la fois honoré de cette confidence mais un peu embarrassé sur l’attitude qu’il devait prendre face à cette révélation.
C’est son ami Guillaume qui, sans le savoir, lui souffla la solution. Ils avaient déjeuné ensemble et lui avait raconté avoir été dans un club échangistes, d’autres diront une « boîte à partouze ».
« Les gens s’imaginent que tout le monde est à poil dans ce genre d’endroit et que cela fornique à tout vent » expliqua-t-il « mais pas du tout ! les gens sont très respectueux et cela se passe dans des petites « back- room » privées. Si tu ne veux pas y participer, personne ne t’oblige. D’ailleurs, la plupart des femmes qui viennent dans cette boîte recherchent plutôt une expérience saphique. En tout cas, c’est ce que voulait la fille avec qui j’étais ».
Axel fut très intéressé par le récit de son ami et lui posa pleins de questions sur l’endroit et les règles pour y accéder.
Guillaume ne se souvenait pas de l’adresse exacte mais lui expliqua que c’était dans une petite rue perpendiculaire à l’avenue de l’Opéra.
« Je ne pourrai pas te dire exactement mais je me souviens que de la rue la devanture est assez discrète sans panneau particulier. Il faisait nuit ! Il me semble que cela s’appelle « les Chandeliers » ou quelque chose comme cela ».
Axel entreprit les jours suivants de parcourir toutes les rues perpendiculaires à l’avenue de l’Opéra pour repérer cet endroit selon les descriptions faites par son ami. Il finit par tomber sur une plaque en cuivre portant l’inscription en lettre anglaise « Les Chandeliers – Club Privé ».
Il raconta à Florence le récit fait par son ami Guillaume et lui proposa de tenter l’expérience tous les deux, vendredi soir prochain.
« Oui ! » dit-elle « mais je n’ai envie pas que tu fasses l’amour avec une autre fille. Tu vas être tenté ».
Il lui promit que tel n’était pas son intention et que cette soirée était uniquement dévolue à ce qu’elle puisse assouvir son fantasme avec une autre fille.
Puis vint le doute :
« Et si je croise quelqu’un que je connais » s’inquiéta-t-elle « une personne du bureau par exemple ! ».
Axel calma ses inquiétudes en lui expliquant que la personne serait autant gênée qu’elle et qu’ils se tenaient donc chacun par la barbichette.
Le vendredi soir suivant, Axel acheta une bouteille de champagne et quelques zakouskis chez un traiteur avant de retrouver Florence chez elle en début de soirée.
Cette dernière avait sorti de sa penderie différentes affaires qu’elle avait étalées sur son lit.
« A ton avis ! Comment dois- je m’habiller ? » demanda-t-elle
Tout en ouvrant le champagne et organisant un apéritif dînatoire sur la table basse du salon, il conseilla Florence sur sa tenue.
« Sexy mais pas vulgaire ! » préconisa-t-il
Elle essaya plusieurs tenues et Axel eut le droit à un défilé de mode à domicile. Les porte-jarretelles, les strings, des caracos en dentelle … tout fut passé en revue pour finalement se mettre d’accord sur une tenue assez similaire avec celle du réveillon à savoir les petites bottes, les Dim up, un string dentelle et une robe moulante noire avec des bretelles pour découvrir ses épaules et une fermeture éclair dans le dos pour plus de facilité si elle devait la retirer.
Ils burent plusieurs coupes de champagne pour s’euphoriser et plus
l’heure de partir avançait moins ils se parlaient. Tous les deux avaient le tract mais cela décuplait leur excitation de faire quelque chose d’underground.
Quand ils prirent le petit ascenseur pour descendre, Florence se colla à lui et mit sa tête dans son épaule comme pour se cacher ou l’air de dire « Je ne veux pas que l’on me voie » comme si toutes les personnes qu’ils allaient croiser sur leur chemin savaient où ils allaient et ce qu’ils allaient faire.
Le trajet entre la place Pereire et l’avenue de l’Opéra fut aussi très silencieux. Axel mettait sa main entre les cuisses de Florence pour la caresser doucement et tenter de la détendre. Tous les deux étaient redevenus un petit garçon et une petite fille qui s’apprêtaient à faire une bêtise mais qui avaient tellement envie de la faire.
Ils finirent par arriver devant la porte. L’endroit était effectivement discret. Axel sonna puis ils durent attendre plusieurs minutes interminables avant qu’une petite meurtrière s’ouvre au milieu de la porte à travers laquelle ils pouvaient apercevoir des yeux qui les observaient.
Enfin, celle-ci s’ouvrit et une jeune femme leur souhaita la bienvenue et les pria de se présenter devant un petit guichet où l’on pouvait aussi déposer des affaires. L’hôtesse leur demanda leur prénom à inscrire sur une carte. Axel improvisa et donna « Valérie et Bruno ». Il devait tellement mal mentir qu’elle dit avec un air complice « pour ce soir, on dira « Valérie et Bruno » ! ».
Elle leur tendit la carte en leur expliquant de la déposer en bas au barman qui noterait toutes les consommations et en partant il suffirait de lui représenter pour régler la soirée.
Ils descendirent l’escalier qui menait dans une grande cave voutée. L’endroit était accueillant et cela sentait bon un parfum de barbe à papa acidulé comme le parfum Angel de Mugler.
Il n’y avait pas encore beaucoup de monde et ils entreprirent de visiter l’endroit.Florence ne lâchait pas la main d’Axel et le suivait comme son ombre. Ils croisaient d’autres couples qui déambulaient comme eux et, avec un regard en coin, chacun murmurait un « bonsoir » suggestif.
Parfois, elle chuchotait à l’oreille d’Axel :
« Elle n’est pas mal celle-là ! »
Il y avait une grande salle avec le bar et une piste de danse semblable à n’importe quelle discothèque. Vous rentriez ensuite dans un couloir avec une lumière tamisée donnant accès à de petites alcôves où quelques couples commençaient à s’ébrouer. Vous pouviez soit vous joindre à eux si l’invitation vous en était faîte soit rester là à les regarder. Dans la pénombre, Florence sentait quelques attouchements effleurés son corps. Lorsque cela devenait trop insistant, Axel repoussait aimablement la main solliciteuse :
« Merci, nous ne sommes pas intéressés » disait-il d’une petite voix discrète.
Il était toutefois convenu entre eux que si Florence exprimait le désir d’accepter la requête, elle le fasse savoir à Axel qui dans ce cas laisserait faire.
Ils passaient leur soirée entre la grande cave voutée où se trouvait le bar avec des allers et retours dans ce que Axel appelait le « couloir des soupirs ».
Florence remarqua un couple qui était en train de prendre un verre assis face à la piste de danse. Elle en fit la remarque à son partenaire :
« Regarde le couple là -bas au fond ! La fille me plait » dit-elle un peu fébrile « essaye de leur demander si on peut s’asseoir avec eux ».
La fille était mignonne avec un côté très naturel sans sophistication excessive. Elle avait des cheveux noirs placés avec un élégante queue de cheval en hauteur et portait une chemise blanche cintrée sur une jupe mi- cuisse avec des bottes en cuir. L’homme qui l’accompagnait avait l’air d’être plus âgé qu’elle avec des cheveux grisonnants et un léger embonpoint mais il était assez élégant dans un costume gris de bonne facture et une chemise blanche légèrement ouverte.
Il s’apprêtait à aller à leur rencontre pour se faire inviter à leur table, lorsque ceux-ci se levèrent en direction du « couloir des soupirs ».
Ils leur emboitèrent le pas pour connaître leur intention et finirent par les trouver à l’écart sur une grande alcôve ronde.
L’homme s’était allongé et la fille à genou entre ses jambes était en train de lui faire une fellation.
Axel et Florence se mirent un peu en retrait tout en étant visible du couple. Ils restèrent debout, il l’enlaça et elle s’appuya le dos contre lui afin que tous les deux puissent jouir de la scène. Axel releva la jupe de Florence et commença à la masturber avec ses doigts. L’homme leur fit un geste de la main les invitant à se rapprocher d’eux. Ils s’assirent à proximité du couple pour mieux regarder la fille qui était toujours en train d’œuvrer. L’homme tendit le bras et tenta de caresser les cuisses de Florence. Axel repoussa gentiment la sollicitation et alla chuchoter à l’oreille de l’homme :
« Ma femme est très attirée par votre amie »
Celui-ci tapota sur la tête de sa partenaire pour lui faire signe d’arrêter de le sucer et à son tour lui chuchota quelque chose.
La fille sourit et se releva avant d’entraîner Florence à venir la rejoindre dans l’alcôve. Celle-ci s’allongea et attendit les initiatives de la fille.
Elle avança à quatre pattes jusqu’à elle pour l’embrasser voluptueusement tout en caressant sa poitrine à travers sa robe et se coucher à côté d’elle. Florence mis ses deux bras autour du cou de la fille pour mieux se serrer contre elle. Tout en continuant à se rouler des pelles, la fille lui releva la robe et d’un doigt expert entreprit une masturbation. Axel pouvait entendre des petits soupirs d’aise en provenance de son amie. La fille poussa doucement les jambes de Florence pour lui intimer l’ordre d’ouvrir ses cuisses. Avec deux doigts, elle écarta délicatement le string de Florence avant de pointer sa langue sur son sexe et lui titiller le clitoris. Pendant qu’elle se faisait lécher, Florence tendit le bras vers la croupe de la fille pour à son tour pénétrer son doigt dans sa culotte et la caresser.
Axel et l’homme regardait la scène sans y participer et ils n’avaient d’ailleurs pas remarqué que cela avait attiré des curieux qui s’étaient agglutinés autour de l’alcôve.
Au bout de quelques minutes, tout le corps de Florence se mit à frissonner de jouissance et elle mordait son index comme pour éviter d’hurler.
Après cet échange, les deux couples se retrouvèrent au bar autour d’une coupe de champagne avec les deux filles les yeux pétillants continuant à s‘embrasser et à se tenir la main comme deux bonnes copines.
L’homme était expatrié au Brésil pour une grande entreprise française et lors de ses fréquents passages à Paris il retrouvait son amie qui acceptait de l’accompagner dans ce genre d’endroit. Ils échangèrent leur numéro de téléphone en se faisant la promesse de se rappeler pour se retrouver à quatre dans un endroit plus privé.
Florence et Axel finirent par rentrer se coucher. Bien que repue et fatiguée, elle accepta qu’il lui fasse une dernière fois l’amour avant de s’endormir tellement il était excité par toutes les scènes vues pendant la soirée sans toutefois y participer.
Ils retournèrent plusieurs fois dans cet endroit et à chaque fois ils s’étonnaient de l’ouverture et de la bonne éducation des personnes rencontrées.
Le contact se faisait naturellement et sans compétition excessive puisque personne n’avait rien à prouver. Les barrières de la séduction étant abolies, les relations étaient empreintes de plus de franchise.
Toutefois, Axel et Florence ne souhaitaient pas revoir dans la « vraie vie » leurs camarades d’un soir. En fait, l’excitation venait aussi de la chasse et de la surprise de nouvelles aventures. A chaque nouvelle soirée, ils souhaitaient retrouver cette adrénaline et cette fraîcheur qu’ils avaient eu la première fois. Maintenant qu’ils en connaissaient les codes et le mode opératoire, l’effet n’était plus le même.
C’est encore Axel qui prit l’initiative en se connectant sur un site réservé aux « couples libertins » bien qu’il n’aimait pas ce terme de « libertin » qu’il trouvait galvaudé.
Pour lui le libertinage était avant tout une philosophie et une manière d’être tournée vers l’humain et pas uniquement une partie de jambe en l’air.
L’excitation ne venait pas de l’acte en lui même mais de cette relation et cette complicité qu’il avait créées avec Florence. S’il devait se rendre dans un club « libertin » seul ou mal accompagné, il était persuadé ne pas en retrouver le même plaisir. Il avait bien tenté expliquer cette théorie à quelques amis qui le prenaient pour un « partouzard » ou un « queutard » mais cela les faisait plus rigoler que de les convaincre.
Il déposa donc sur un site « libertin » une annonce précisant qu’ils souhaitaient rencontrer un couple ayant les mêmes envies qu’eux, c’est-à - dire uniquement des relations féminines.
Il finit par échanger des messages avec un certain Nicolas qui expliqua que sa femme Valérie serait très intéressée par rencontrer Florence. Cette dernière n’étant pas contre, il suffisait de prévoir un rendez-vous pour mieux connaître le couple. Axel essaya de prendre toutes les précautions d’usage pour ne pas se fourvoyer dans un plan foireux mais il y aura toujours cette part d’incertitude.
Il vérifia l’orthographe de son interlocuteur, ses tournures de phrase, sa façon de parler du sexe …. Pour finir, il suggéra à Nicolas d’organiser un rendez-vous téléphonique en présence de leur femme respective afin de s’assurer que le gars d’en face ne racontait pas d’histoires. Florence parla quelques minutes avec Valérie et repassèrent la main à leur homme pour organiser les détails.
Un rendez-vous fut prévu dans un bar à cocktail proche de la Madeleine – Le Forum. Axel connaissait l’endroit pour y avoir fini de nombreuses soirées. Il savait que l’espace était cosy et feutré sans être collé les uns aux autres.
En allant à ce rendez-vous, Axel et Florence retrouvèrent ce même état
qu’ils avaient eu lors de leur première soirée aux « Chandeliers » : Une peur de l’inconnu mélangée à une excitation que l’on souhaite assouvir.
Ils s’étaient décrits au téléphone et il était prévu d’avoir une rose rouge en signe de reconnaissance. Florence et Axel avaient convenu entre eux d’un code afin de savoir s’ils souhaitaient aller plus loin ou s’il fallait à Axel se débrouiller pour trouver la bonne excuse annonçant la retraite.
« Je ne prends jamais d’alcool d’habitude » était la phrase du repli immédiat
« J’adore ce cocktail » était celle de l’acceptation.
Ils arrivèrent volontairement un peu en retard par rapport à l’horaire pour ne pas être les premiers et être en capacité de faire demi-tour immédiatement s’il y avait vraiment tromperie sur la marchandise.
Ils n’eurent pas de mal à reconnaître le couple qui était assis au fond de la salle avec une rose posée au milieu de leur table.
Valérie était infirmière avec un visage assez anguleux au milieu d’une coupe de cheveux mi-long avec une franche sur les yeux et un corps assez maigre. Elle était habillée d’un pull rouge en V qui permettait d’apercevoir son décolleté et des petits seins comprimés dans un soutien-gorge. Lorsqu’elle se leva à leur arrivée, Axel remarqua sa jupe en cuir et ses chaussures à talon assez fines. Nicolas était habillé plus sportivement avec un jeans et une veste bleue marine sur un T-shirt. Ils devaient avoir sensiblement une bonne trentaine.
La conversation s’engagea inévitablement sur les expériences successives en matière de rencontres « libertines » vécues par chacun d’entre eux.
Axel prit essentiellement part à la conversation avec humour. Florence, comme à l’habitude plus discrète, le laissait à la manœuvre et se contentait de répondre aux questions que le couple lui posait directement. Il se passa une bonne heure avant qu’elle finisse par lâcher « J’adore ce cocktail ».
En fait, c’est Nicolas et Valérie qui prirent l’initiative en leur proposant de se retrouver chez eux pour un « dernier verre ».
« Tu me suis ! » dit Nicolas à Axel « Nous habitons Puteaux »
Ils habitaient un immeuble récent et occupaient un appartement moderne bien décoré.
Ils s’assirent sur le canapé en cuir du salon et continuèrent leur conversation commencée quelques heures plus tôt autour d’un verre d’alcool. Il commençait à se faire tard et la fatigue de la semaine arrachait quelques bâillements à Florence.
Valérie prit les choses en main et se leva en entraînant Florence dans sa chambre.
« Passons aux choses sérieuses ! » dit-elle un peu excédée à l’encontre des deux garçons.
Ces derniers prirent le temps de finir leur verre et de louer la chance qu’ils avaient d’être avec des femmes comme elles.
Lorsqu’ils pénètrent dans la chambre, les deux femmes n’avaient pas perdu de temps et c’est Florence qui se trouvait entre les cuisses de Valérie allongée sur le lit. Cette dernière se tortillait comme un vers à chaque coup de langue de Florence et de ses deux mains lui tenait la tête comme pour mieux la guider dans son plaisir.
Les deux garçons s’étaient installés de part et d’autre du lit avec leur verre à la main ramené du salon. Comme convenu, toute intervention de leur part était proscrite et ils devaient laisser les deux filles assouvir cette envie d’être ensemble.
Florence embrassa sa partenaire avec fougue avant de se faire littéralement branler par Valérie. Les deux femmes semblaient avoir joui plusieurs fois.
Axel attira Florence vers lui pour lui rouler une pelle et s’exciter à la pensée que la langue qu’il avait en bouche léchait, il y a encore quelques minutes, le sexe de Valérie.
Il baissa son pantalon et pénétra Florence en position du missionnaire sur
le lit. L’autre couple les imita juste à côté et pendant qu’elles se faisaient limer par leur homme, les deux filles s’embrassèrent tout en se caressant les seins.
Il ne fallut pas trop de temps avant qu’ils jouissent de concert.
Axel et Florence partageaient leur temps libre avec leurs amis de la « vie réelle » en gardant leur jardin secret. Ils exprimaient le besoin de vivre encore des expériences pour assouvir les envies saphiques de Florence.
Ils passèrent deux ans ensemble et étaient très amoureux.
Lorsque celle-ci lui demanda de s’engager et rendez-vous fut pris chez ses parents pour officialiser sa demande, Axel eut des angoisses telles que quelques jours avant il décida de rompre plutôt que d’affronter. Il trouva une excuse tellement minable que Florence en fit une dépression et lui voua une haine farouche. Elle ne sut jamais tout ce qu’il avait fait d’incroyable pour la reconquérir mais cela n’aurait pas suffi tant la blessure avait été trop profonde qu’elle ne voulut jamais lui pardonner.
Axel regretta le paradis perdu et vécut plusieurs mois en déshérence totale.
Il vaut mieux vivre avec des regrets qu’avec des remords. Il avait les deux.© Copyright : Ce récit comme tous les autres sont protégés par le Code de Propriété Intellectuelle.
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