« Emilie !!!! Viens ici tout de suite ! »Quand son père hurlait de cette façon, il valait mieux lui obéir dans la seconde. Emilie descendit en courant les escaliers pour arriver le plus vite possible dans le salon où se tenait son père. Il tenait à la main le bulletin de notes du deuxième trimestre. Celui-ci, et Emilie le savait, était encore plus calamiteux que le premier, qui avait pourtant atteint des records en la matière.« Qu’est-ce que ça veut dire ? Je t’avais pourtant demandé d’améliorer tes notes et de te mettre au boulot. Mais qu’est-ce que tu fous, bordel ? »Malgré ses 18 ans, Emilie craignait la colère de son père et elle savait également qu’il n’attendait pas de réponses à ses questions. Elle savait qu’il avait déjà pris une décision, elle espérait seulement que ce ne serait pas trop dur.« Tu ne me laisses pas le choix. Je t’envoie dès demain au pensionnat de Saint Christophe.— Mais c’est à l’autre bout du monde ! Je vais me retrouver seule !— C’est le but, pour que tu te consacres totalement à tes études. En plus, il n’y a que des filles. Ça t’évitera d’aller batifoler avec des garçons. »Emile pensa alors à Johan, son copain. Elle pensa qu’il accepterait sûrement de venir la chercher et qu’il s’enfuiraient tous les deux. Mais son père lut dans ses yeux et mit fin à tout espoir :«Ne t’inquiète pas pour lui, je l’ai prévenu. Je lui ai dit que tu le quittais et que tu partais très loin.»Alors, pour la première fois, elle regarda son père dans les yeux et il put y voir de la haine. Il préféra mettre fin à la conversation en lui ordonnant d’aller faire son sac.Le voyage dura toute la journée et durant tout ce temps, Emilie n’adressa pas la parole à son père. Elle pensait à Johan. Cela faisais six mois qu’ils étaient ensemble. Contrairement à ce que semblait croire son père, elle n’avait jamais couru les garçons. La preuve, c’était la première qu’elle avait une relation sérieuse. De plus, malgré ce qu’il soupçonnait, ils n’avaient jamais fait l’amour. Pourtant, ils avaient eu des occasions de le faire, mais ils préféraient attendre encore. Alors, ils se contentaient de préliminaires et se faisaient jouir avec leurs doigts ou leur bouche.Ils arrivèrent en fin d’après-midi au pied d’une montagne. La route, à cet endroit, commençait à monter raide, mais son père dû s’arrêter, car une barrière bloquait le passage. Un homme sortit d’une guérite et les salua. Son père, qui semblait tout à fait savoir ce qu’il fallait faire, se présenta et donna à l’homme un papier. L’inconnu y jeta un œil puis leva la tête en direction d’Emilie. Il lui sourit et elle constata avec dégoût qu’il lui manquait un œil et qu’il n’avait plus de dents. L’homme murmura quelque chose à son père, puis il leva la barrière. Alors que son père restait en retrait, Emilie comprit qu’elle seule était autorisée à entrer. Son père, sans doute dans un moment de culpabilité, tenta de la prendre dans ses bras, mais elle le repoussa et lui tourna le dos.L’homme lui fit signe de rentrer dans une grotte où elle trouva un ascenseur. Il la poussa dedans et appuya sur l’unique bouton qui s’y trouvait. L’appareil s’éleva à l’intérieur de la montagne jusqu’au sommet. L’ascenseur atteignit l’air libre et Emilie put admirer une grande étendue de verdure parsemée d’arbres. Pas un bruit ne s’élevait dans cette atmosphère reposante. Elle leva encore la tête et vit, à quelques centaines de mètres d’elle, une très grande bâtisse, de style moyenâgeux. Sur le sentier qui la rejoignait, une femme marchait dans sa direction. Elle portait l’uniforme noir et blanc des nonnes. Arrivée à sa hauteur, elle la salua :« Bonjour je m’appelle Sœur Lucie et j’ai 23 ans. Ici, c’est de cette façon que l’on se présente. Tu dois être Emilie. Nous t’attendions. »Toujours sous le charme de la nature, Emilie se contenta de suivre son guide jusqu’à sa nouvelle résidence. Sœur Lucie poussa la grande porte d’entrée et elles pénétrèrent dans le hall qu’elles traversèrent rapidement. Sœur Lucie marchait d’un pas vif et Emilie avait un peu de mal à la suivre. Après avoir traversé une multitude de couloirs tous identiques, elles arrivèrent devant une grande porte en bois. Au-dessus, Emilie remarqua une forme dessinée. Bien qu’elle la connut, elle ne parvint pas à en retrouver le nom. Sœur Lucie frappa trois fois à la porte et fit entrer Emilie. Au milieu de la pièce, il y avait un bureau en chêne massif. Une femme d’un âge certain était assise, en train d’écrire. Elle leva la tête et vit la jeune fille.« Asseyez-vous mademoiselle, je suis Mère Elisabeth, j’ai 47 ans. Je suis la directrice de ce pensionnat. Nous ferons plus ample connaissance plus tard. Sœur Lucie va vous conduire à la douche purificatrice. Puis, elle vous montrera votre chambre où vous trouverez votre uniforme et vos effets personnels. Enfin , ceux que nous vous avons laissés.— Vous avez fouillé mes affaires ? De quel droit ?— Taisez-vous ! Je ne vous ai pas autorisé à parler. Sortez immédiatement ! Vous ne mangerez pas ce soir ! Sortez ! »Emilie sortit en courant dans le couloir où l’attendait Sœur Lucie, toujours souriante.« La première fois, il y a toujours des éclats de voix. Après, ça s’arrange. Mais elle aime asseoir son autorité dès le début. Allez, je t’amène à ta chambre. »Elles prirent le premier couloir à droite, le plus long de tous semble-t-il. De chaque côté, des portes en bois, avec des numéros gravés dessus. Sœur Lucie s’arrêta devant celle qui portait le numéro 254. Sous les yeux à la fois surpris et gênés d’Emilie, la jeune nonne releva sa robe jusqu’aux cuisses pour détacher le trousseau de clés qui pendait, accroché à une ceinture de cuir. À part cela, elle ne portait rien sous sa tunique. Emilie avait pu apercevoir de très belles jambes fines mais musclées. Sœur Lucie laissa redescendre son habit, trouva la bonne clé et la fit tourner dans la serrure.« Voici ta chambre. Je te laisse dix minutes pour te changer. Je t’attends dehors. »La pièce, à l’image des autres, était toute petite et ne comportait qu’une minuscule fenêtre. Le mobilier se composait d’un lit et d’une table. Sur le lit, le nouvel uniforme que devait porter Emilie. Mais devait-elle enlever ses habits ou Sœur Lucie était-elle simplement étrange ? A moins que ce ne soit une punition ? La jeune fille décida de garder tous ces vêtements et elle enfila la tunique par dessus. Sœur Lucie l’attendait devant la porte et, en souriant, la conduisit vers les douches. Emilie craignait un peu cette douche purificatrice comme l’avait appelée Mère Elisabeth. Pourtant, les douches qu’elle vit étaient semblables aux douches qu’elle trouvait dans les vestiaires après un match de basket.« Tu as dix minutes d’eau chaude, alors ne traîne pas trop. Je dois rester là pour veiller à ce que tu te laves bien. »Bien que n’étant pas très pudique, Emilie hésitait beaucoup à se déshabiller devant cette inconnue. Voyant son embarras, Sœur Lucie descendit la fermeture éclair qui se trouvait au niveau de son cou, jusqu’à son ventre. Le reste de la tunique tomba tout seul à ses pieds. Elle était maintenant entièrement nue. Puis, d’un pas léger, elle se dirigea sous les douches. Emilie, ne pouvait plus rester habillée et enleva ses vêtements très rapidement et se réfugia sous l’eau chaude, une main sur les seins, l’autre devant son sexe. Sœur Lucie avait déjà commencé à se savonner. Elle commença par les bras, remonta vers le cou puis descendit sur ses seins, qu’elle frôla à peine. Mais cette caresse suffit pour faire dresser les tétons. Sa poitrine volumineuse se souleva dans un soupir de contentement. Ses mains continuèrent leur parcours et passèrent sur le ventre ferme puis atteignirent les cuisses, les genoux et les mollets. Son corps tout entier était couvert de mousse. Ses doigts repartirent en sens inverse, chacun sur une jambe et arrivés en haut des cuisses se rejoignirent en direction de son sexe. La toison brune, taillée en un triangle parfait, contrastait avec le reste de son corps, blanchi par le savon. Sœur Lucie écarta légèrement les jambes et laissa passer une main qui se mit à fouiller. Le majeur eut vite fait de trouver le clitoris. Il appuya dessus et le fit tourner. Elle se mit à gémir alors que son autre main s’occupait à faire rouler ses tétons entre les doigts agiles. Son plaisir augmentait et elle dut s’asseoir sur le sol, dos au mur, pour pouvoir continuer sans tomber. Les deux jambes complètement écartées, elle s’offrait au regard médusé, mais captivé d’Emilie. Sa deuxième main quitta ses seins pour rejoindre la première. Elle écarta ses lèvres et fit glisser un doigt sur tout la hauteur de son sexe. Puis, le majeur trouva l’entrée de son vagin et s’y engouffra sans hésiter. Il en ressortit aussitôt pour y retourner de plus belle. Le doigt se fit plus rapide et ne ressortait plus entièrement. Secouée par les orgasmes, Sœur Lucie hoquetait et gémissait. Son index et son annulaire rejoignirent le majeur dans sa chatte qui n’était plus qu’une fontaine, un trou à plaisirs. Elle parvint à se soulever légèrement, passa son autre main sous elle, tendit un doigt et en se rasseyant dessus, le fit entrer dans son anus. N’ayant plus d’appuis pour bouger, elle ouvrit les yeux et regarda Emilie. Elle l’implorait du regard de venir l’aider, mais Emilie ne voulait pas. Elle fit non de la tête et souffla un petit désolé entre ses dents. Compréhensive, Sœur Lucie retira son doigt de son cul et se rassit par terre. Ses doigts toujours au fond de son sexe, elle s’occupa également de son clitoris. L’orgasme final arriva très rapidement. Tout son corps se tendit, ses yeux, fixés sur Emilie, se révulsèrent, sa tête partit en arrière, sa bouche s’ouvrit et un cri puissant sortit du fond de son ventre, si fort que la jeune fille en eut mal aux oreilles. La jouissance prit fin, le corps de la nonne était secoué de spasmes tandis qu’elle reprenait son souffle. Elle se releva, rinça son corps fatigué, sourit à Emilie en passant devant elle et lui dit :« Dépêche-toi de te laver, il n’y aura bientôt plus d’eau chaude. »Elle sortit de la pièce après s’être rhabillée, laissant Emilie stupéfaite. Celle-ci se lava rapidement, puis Sœur Lucie la raccompagna à sa chambre où elle lui souhaita une bonne nuit.