Rien à voir avec Jacques Monod, sauf pour le titre. Je m’interrogeais sur l’abus de coïncidences dans les romans classiques, mais ça a un peu dérapé.Contre la timidité, rien ne vaut le hasard, cette coïncidence de petits faits. Cette rencontre aurait-elle pu avoir lieu… ?Si je n’avais pas eu ma période recyclage de papier ?J’avais commencé par jouer à broyer des vieux journaux et de l’eau avec un mixer, à faire sécher ça sur un tamis puis avec des pinces à linge au-dessus de ma baignoire. Je m’étais pris au jeu, j’avais fait du papier décoré avec des restes de fleur, des bouts de laine, des confettis ; j’en offrais, j’en collais au mur. J’étais passé au stade artisanal organisé, avec de grands cadres en treillage fin et avais installé un immense séchoir suspendu que je pouvais remonter au plafond avec une poulie. Mais tout lasse, le séchoir surdimensionné, mais pratique, ne servait plus que pour mon linge.Si Gavroche n’avait pas été si voleur ?Sacré numéro, Gavroche, câlin, le poil doux, mais aussi l’œil brillant, joueur, indépendant et coquin, avec un goût marqué pour tout ce qui était destiné à mon assiette. Quand pencher la tête d’un air suppliant et charmant ne suffisait pas pour m’obliger à satisfaire sa gourmandise, il n’hésitait pas à se servir tout seul.Si mon pote Laurent n’avait pas collectionné les boîtes de camembert ?Si je n’en avais pas parlé l’an dernier à mon ami Julien, il ne m’aurait pas montré sa super-chemise décorée justement du rêve du tyrosémiophile. Waouh, ça jetait, et c’était de la super qualité ! Julien avait bien noté ma réaction et m’avait judicieusement offert pour mon anniversaire une chemise de la même marque, décorée d’une foison de capsules de champagne. N’allez pas croire que je sois un obsédé de la capsule de champagne, mais j’avoue un petit faible pour les boissons à bulles, c’est bon pour le moral (oui, même l’aspirine effervescente, dans certains cas où rien ne va plus). Et cette chemise avait un air de fête, elle était superbe, en plus d’être d’un contact agréable sur la peau.Si je ne m’étais pas enfin attaqué au repassage, ce samedi matin de décembre, puis au grand lessivage du sol, pendant qu’un steak décongelait sur le dessus du frigo ?Si enfin ma mère n’avait pas appelé pendant ce temps-là, tout ça serait-il arrivé ?J’avais poussé la table dans un coin, quand une subite accélération de l’histoire a tout précipité. Le téléphone vibre, c’est ma mère qui s’ennuie, Gavroche profite d’un moment d’inattention pour sauter sur la table et de là sur le haut du frigo. Le temps que je tourne la tête pour comprendre d’où vient le bruit, il a attaqué le steak. J’arrive en trombe, téléphone en main, je bute dans la première cuvette, marche sur la deuxième qui se renverse. Gavroche affolé saute sur l’étagère proche, la viande dans la gueule, il s’agriffe comme il peut. Noooon : toute ma pile de chemises bascule et tombe sur le lino mouillé pendant que je piétine de nouveau la cuvette pleine. Affolé, Gavroche atterrit sur mon bras qu’il lacère comme il peut, lâche la viande sanguinolente sur mon T-shirt blanc. Ma mère continue son bavardage habituel sans se préoccuper de mon éventuelle attention à ses propos, c’est la seule chose normale dans ce studio dévasté. Je ne lui explique pas la situation, pour ne pas lui donner l’occasion de rajouter cinq minutes à la conversation, je raccroche dès que je peux et je m’attaque au désastre.Tous les T-shirts et toutes les chemises sont bons pour un relavage, et bien sûr je peux recommencer à passer la serpillière. Après ça, je n’ai plus le courage de me faire à manger, une boîte de pâté et la dernière pomme font l’affaire. Mais je n’ai plus rien à me mettre sur le dos, pas très envie d’aller à la laverie avec un haut taché de rouge (et je n’ai pas les pectoraux qui vont bien pour rester torse nu à la laverie pendant que la machine tournera, comme dans je ne sais plus quelle pub).Ah, si, dans un tiroir, il y a la chemise de fête offerte par Julien : quel luxe pour aller à la laverie ! En plus, il y fait très chaud à cause des machines de séchage, et je me suis bientôt assis en bras de chemise, mon livre sur les genoux, exhibant malgré moi mes capsules de champagne. Une machine s’est libérée juste quand j’arrivais, une grosse dame avec une grosse lessive les utilisait toutes, elle attend maintenant en occupant les deux sécheuses. Je sens qu’elle y est pour pas mal de temps, avec tous ses sacs et encore deux machines qui lavent pour elle.Un manteau bleu clair arrive, surmonté d’une grosse boule de cheveux frisés. C’est une jeune femme au teint très mat, assez grande, qui me sourit en arrivant, fait rare dans ce genre d’endroit. La grosse dame vide une machine, remplit un sac qu’elle aligne avec les autres devant les sécheuses. La jeune femme chevelue s’approprie aussitôt la machine, s’assied à côté de la dame, en face de moi, se relève, enlève son manteau, se rassied ; j’ai de plus en plus de mal à lire mon livre. J’essaye de ne pas avoir un regard trop insistant, mais elle attire prodigieusement mon attention. Ballerines, jean moulant, taille fine : rien à signaler. Pull près du corps en jersey écru : mon pouls s’accélère si j’imagine la poitrine fantastique qu’il paraît mouler. Peau très brune, soyeuse, cou mince, visage ovale, lèvres charnues à peine soulignées d’un rouge sombre, yeux bruns pétillants : oups, elle saisit mon regard, me sourit, continue à me fixer alors que je réfugie instantanément les yeux dans mon livre.— Pas trop ennuyeux, le livre, on dirait que tu as du mal à te concentrer ?Elle a retiré ses écouteurs, c’est à moi qu’elle parle comme ça ?— Tu es étudiant en philosophie ?— Euh…— …— …— Et pas très causant…— Je suis prof de maths.— Ah, tu sais parler… non pas que j’aie pensé que le livre était juste là pour faire sérieux…— Bah, j’essaye de rattraper ce que j’ai raté en terminale.— La critique de la raison pure, c’est ambitieux, pour un rattrapage !— C’est la méthode autodidacte, un peu au hasard.Ça y est, je suis lancé. C’est que je n’ai pas trop l’habitude de parler avec des inconnus, ni surtout avec des inconnues. Et sa manière directe de m’aborder – et de me tutoyer – m’avait désarçonné.— En fait, Les fondements de la métaphysique des mœurs, ça m’avait paru facile à lire, et du coup j’ai cru que je pouvais comprendre Kant. Mais là, c’est du lourd.— Tu m’étonnes. Moi, Kant, tout ce que j’en ai retenu c’est dans ce film de Rohmer.— … OUI, je vois, un personnage un peu pédant dans un de ses contes ?— Pas pédant, juste une jeune femme passionnée. J’adore ces contes de saison.— Eh bien, c’est justement à cause de ce Rohmer que j’ai eu envie d’essayer Kant.Mon passage de la timidité au bavardage m’étonne moi-même. Mais même une fois ce contact établi (merci Rohmer), j’ai du mal à relancer la conversation. Heureusement, elle est prête à en faire plus que sa part.Quand mon linge est lavé, le sien semble prêt à se satelliser dans sa centrifugeuse vibrante. Je remballe, elle demande à la dame dans combien de temps elle pourra libérer une sécheuse.— Ne m’en parlez pas, il y a de la laine, je suis obligée de faire ça doucement, et j’ai tellement de linge… pas avant au moins une heure.Mon admirée prend un air tellement désolé, que, tout à coup, l’idée qui déclenche tout me vient et franchit mes lèvres, presque indépendamment de ma volonté :— Si tu veux, prends ton sac de linge humide et viens prendre un café chez moi pendant ce temps.Elle n’a pas l’air enthousiasmée.— J’ai du thé si tu préfères. J’habite juste en face, au-dessus du restaurant, et même tu peux commencer à faire sécher sur mon séchoir giiiiigantesque. D’ailleurs, ça sèche vite chez moi, le voisinage du restau suffit à faire monter la température au-dessus.— C’est vraiment une drôle d’invitation, mais, bon c’est vrai que je n’ai pas trop envie de rester ici une heure à attendre.Nous sommes à peine entrés chez moi qu’elle inspecte mes rayonnages de livres.— Tu as vachement de littérature classique et de poésie, tu fais un drôle de prof de maths, je trouve.— Mmh, j’aime pas mal de choses, oui.— Tu sais, j’ai kiffé tout de suite ta chemise, mais s’il n’y avait eu que ton livre, je ne t’aurais même pas remarqué ; tu es un drôle de mec : porter une chemise de fête pour aller à la laverie !— Mmh, moi je t’ai remarquée tout de suite.— C’est gentil, ça. J’avais bien un peu l’impression que tu me reluquais.Elle me fait son sourire désarmant ; vite, je change de sujet.— Euh, donne-moi ton manteau. Tu veux du café ou du thé ?— Ça dépend, tu as quoi ?— Du Caravane, du thé au jasmin, aux mûres, aux agrumes…— Ah, mais tu es un vrai amateur de thé, alors ? Aux agrumes, ça me tente.Pendant que je remplis la bouilloire, j’explique que c’est mon ex qui aimait le thé. Plus facile que de dire : « Je suis libre, et toi ? »— Si tu permets, j’accroche tout de suite mon linge.Je décroche la cordelette, et descends du plafond mon séchoir taille colonie de vacances.— Tu vois, il y a largement de la place pour toi aussi ; et tu sens comment il fait chaud. Pourtant je ne chauffe quasi pas. Mais le plancher est mince, le restau me chauffe, leur musique aussi d’ailleurs, j’entends tout, même la fenêtre fermée.— Tu as de drôles de manières pour attirer les filles. Heureusement, je n’ai pas lavé de sous-vêtements, alors oui, je veux bien.Je rougis à cette évocation ; je n’y avais pas songé. Et effectivement, j’aurais aimé voir ce qui habille de près ces belles fesses rondes et cette poitrine fière et volumineuse.Une fois le thé servi, je vois Gavroche passer la tête au bout du coin cuisine, puis aller tranquillement jusqu’au petit canapé, et carrément poser la patte sur la jambe de mon invitée, qui le laisse s’installer sur ses genoux, le tout avec une confiance incroyable.— Ça alors, je ne reconnais pas mon chat timide, il est normalement très effrayé par les visiteurs. Je te présente Gavroche, qui a l’air de beaucoup t’aimer.— Bonjour, Gavroche, moi, c’est Lucie, sourit-elle en le caressant. Et toi, au fait ?— Robert.Merci Gavroche, pour la séance de présentation. Je n’ai pas osé dire que moi aussi j’aimais beaucoup ce joli brin de fille, tellement plus à l’aise que moi, ni bien sûr que je me serais bien aussi installé tout contre elle.Avec le thé, nous reparlons des films de Rohmer. J’ai justement là deux courts métrages qu’elle n’a pas vus, et nous voici partis à regarder « La boulangère de Monceau ». Un peu plus tard, après avoir grattouillé la tête de Gavroche, ma main effleure le genou de Lucie.— Ah ah, tu me rejoues « Le genou de Claire », maintenant ?— …— Tu peux laisser ta main, va ! Je suis bien, là, chez toi, et tu ne fais pas trop vieux séducteur.— … (je vire pivoine)C’est elle qui prend ma main, la pose sur son pantalon, la couvre de la sienne. Mais le film se termine, elle se lève :— Olah ; il faut que j’y aille, là.— … (air déconfit)— Mais je fais ma lessive tous les samedis après-midi.— …— Grand timide, tu as le droit de m’inviter pour un thé la semaine prochaine.— … Euh, oui, bien sûr… Euh, tu connais l’adresse.Elle reprend son linge, son manteau, je ne trouve rien d’autre à dire. Mais au moment de sortir, elle se retourne et plante un petit morceau de bisou du bout des lèvres sur les miennes avant de filer très vite. Je n’en reviens pas, mon cœur bat à toute vitesse et je me sens faible sur mes jambes.J’ai pensé à elle toute la semaine, j’imaginais des scénarios, des espoirs fous, mais comment faire : aller la guetter devant la laverie ? À force d’indécision, je suis resté à attendre chez moi. Mais j’entends la sonnette.— Bonjour, est-ce que je peux squatter ton séchoir ? fait-elle avec un sourire tout fin et des yeux malicieux.— Euh…— Je te dérange ? Pas grave, je passais juste au cas où…— Non… Euh, je t’attendais un peu, en fait (le sang me monte au visage).— Je peux entrer, alors ? Je craignais que tu aies oublié ton invitation un peu forcée.Je m’écarte de la porte, elle entre, pose ses sacs, pose une main sur mon épaule puis une derrière ma tête pour deux bisous qui passent tout près de mes lèvres. Elle est tout près, sa main contre ma nuque me fait frémir, son parfum un peu vanillé m’envahit, ses joues sont douces, ses yeux me fixent ; elle se recule à peine pour enlever son manteau, je reste là, l’air bête, la bouche entrouverte, complètement troublé.— Tu me poses ça quelque part ? Il fait toujours aussi chaud chez toi ?— C’est le restau en dessous.— Je peux utiliser ton séchoir ?— Oui, bien sûr, je te le descends. Tu veux prendre un thé ?— Merci, oui, celui de l’autre fois était très bon.Je me tourne vers le coin cuisine, mets des gâteaux sur une assiette, j’ébouillante la théière, je l’entends qui accroche son linge dans mon dos. Et quand je me retourne, je rougis jusqu’à la pointe des oreilles : elle a accroché plusieurs culottes et surtout deux soutiens-gorge ! Je ne peux pas m’empêcher de les fixer : un en coton imprimé à fleurs et un soyeux, d’un rose uni, avec une armature ; les bonnets ont l’air immenses ! Pendant que je la regarde en essayant de deviner ses formes sous son pull vague, Lucie me dit d’un air très naturel qu’elle espère que ça ne me dérange pas qu’elle accroche sa lingerie. Je ne réponds pas, je l’aide à suspendre ses T-shirts en essayant de ne pas regarder les dessous. Et je repense à ce qu’elle a dit la semaine dernière : « Heureusement, je n’ai pas lavé de sous-vêtements ». Ça ne la gêne pas cette semaine ? Qu’est-ce que ça veut dire ?Le séchoir est maintenant hors de vue près du plafond, elle aime mes gâteaux et mon thé. Je lui propose de regarder l’autre Rohmer. Elle a le temps, explique-t-elle en retirant son haut de laine, mais ne dit ni oui ni non. Après quelques secondes, elle s’approche doucement de moi et vient caler sa tête sur mon épaule. Ses cheveux bouclés me chatouillent un peu, mais je suis déjà tout bousculé au-dedans.— J’ai pensé à toi toute la semaine, je suis contente d’être là près de toi. Tu veux bien ?— J’ai pensé à toi aussi… arrivé-je à murmurer.Un peu plus tard, elle se tourne et approche sa tête. Je n’arrive pas à bouger, même quand elle pose de nouveau sa main sous ma nuque. Je peux juste inspirer fort et fermer les yeux, alors c’est elle qui vient poser doucement ses lèvres sur les miennes. Après quelques secondes de baiser très chaste, je la sens s’éloigner et je rouvre les yeux. Je dois avoir l’air complètement ahuri pour qu’elle me dise de ne pas avoir peur avant de couvrir tout mon visage de caresses et de courts baisers. Puis elle glisse le bout de sa langue entre mes lèvres, explore ma bouche longuement. Quand elle se retire, je halète lourdement, elle aussi, me semble-t-il. Nous restons un long moment à nous regarder, elle a juste pris mes mains, je suis émerveillé, et on dirait qu’elle aussi. Elle vient alors carrément s’asseoir face à moi sur mes genoux et, posant ses bras dans mon dos, se serre contre moi. Sa chaleur m’envahit, la pression de sa poitrine contre moi m’excite terriblement. Ses seins doivent être fermes et moelleux à la fois, et tellement gros. J’ai une érection pas possible, mais je n’arrive pas à bouger. C’est elle qui, entre deux baisers, pose mes mains sur sa taille.Après plusieurs minutes de caresses, elle fait mine de se lever, mais c’est pour basculer sur le côté et m’entraîner avec elle en position allongée sur le canapé. Elle glisse une cuisse entre mes jambes, m’attrape une fesse et se serre contre moi, elle doit se rendre compte que je bande comme un âne, j’ose à peine bouger. Elle reprend ma main, la pose sur sa poitrine, et dès que j’ose la caresser légèrement, je l’entends qui respire très fort. C’est à ce moment-là que je comprends enfin qu’elle aussi est tendue de désir. Ma main fait le tour de son sein, lourd, j’appuie un peu, je l’entends soupirer, elle frotte sa jambe contre mon pubis. Je sens son mamelon qui pointe à travers le T-shirt, je caresse par là du bout des doigts, elle pousse un petit cri. Effrayé, je retire ma main, mais elle me la prend et la plaque fortement sur son buste. Caressant, palpant doucement, pressant, soulevant, je me rends compte petit à petit que sa poitrine est magnifique, je n’en ai jamais touché de si grosse. Et quand j’insiste sur son mamelon, je la vois ouvrir la bouche, parfois mordiller ses lèvres.— Continue, dit-elle en se relevant. Elle glisse une main sous ma chemise puis la déboutonne et pose ses mains sur mon ventre, me caresse le dos. J’ai maintenant les deux mains pour caresser et soupeser ses seins lourds dont je devine le soutien-gorge à travers son T-shirt, mais rapidement elle attrape mon phallus qui tend le pantalon. Je suis toujours obsédé par ses seins, mais elle prend ma main et la pose sur son entrejambe. C’est chaud et humide à travers le tissu fin du pantalon, je bouge mes doigts doucement, elle ferme les yeux tout en pressant dans ses longs doigts ma verge dressée. Ensuite, elle retire son pantalon, ouvre le mien ; je le retire en fixant des yeux sa fine culotte de satin brillant, humide et plaquée contre sa vulve. Elle soulève son T-shirt et j’aperçois en dessous son soutif qui lui aussi est blanc et brillant. Quand le haut passe par-dessus sa tête, ses seins m’apparaissent dans toute leur splendeur, presque sphériques, tendant de leur poids la lingerie satinée.Lucie passe sa main dans mon caleçon, saisit ma verge gonflée et la serre, juste à la base. Je suis toujours comme hypnotisé, c’est de nouveau elle qui guide mes mains vers son sexe et sa poitrine. Puis elle retire sa culotte, prend ma tête à deux mains et la glisse entre ses jambes. Je léchouille un peu partout, j’entends sa respiration s’accélérer, son odeur est douce, sa cyprine me coule sur le nez et les lèvres. Quand je suce son bouton, elle pousse un petit cri et serre ma tête entre ses cuisses. Je risque d’étouffer dans la prison la plus douce du monde, mais c’est génial de caresser le haut de ses cuisses, d’empoigner ses fesses rondes et fermes. Elle gémit doucement, écarte un peu ses jambes ; je dégage mes mains et saisis ses seins qui débordent sur les côtés de sa poitrine. Je les presse l’un contre l’autre, je peux à peine les voir, avec mon nez dans sa toison épaisse et ma bouche qui suce goulûment, mais je les sens bien, massifs, serrés, doux, ronds entre mes mains. J’aurais envie de les malaxer, mais je me retiens, c’est déjà fou de sentir leur volume et leur poids.Lucie se redresse, me fait signe de m’allonger sur le dos. Elle vient sur moi, saisit ma verge et lèche doucement le bout, puis la prend dans sa main humide avec des mouvements qui m’affolent. Elle se tourne et sa vulve odorante passe à ma portée. J’attrape ses fesses et lèche tout ce que je peux atteindre. Sa peau brune est soyeuse, par moments je l’explore doucement, à d’autres je prends furieusement ses hanches ou ses fesses qu’elle remue de façon imprévisible. Pendant ce temps, elle continue à me sucer et me caresser, et de temps en temps le bout de ses seins caresse mon ventre. Je vais éclater. Non, c’est trop tôt. Je lui crie presque d’arrêter. Elle se soulève un peu, serre entre deux doigts la base de mon érection, il était temps. Je continue de sucer et lécher son clitoris et ses lèvres sombres, j’entends qu’elle apprécie et que son souffle s’accélère.Elle se relève puis se met à genoux devant le canapé, prend ses seins dans ses mains et en entoure mon membre hypergonflé, encore humide de sa salive. Il disparaît complètement, mon imagination s’enflamme, quel pied, quelle douceur ! Mais je ne vais pas tenir longtemps, elle le sent aussi. Vite, elle sort de son sac un préservatif – où sont les miens ? – qu’elle déroule habilement. Elle s’agenouille au-dessus de moi, prend ma tête pour un court baiser profond.— Tu veux ?— Bien sûr que je veux. Je t’… (je m’interromps juste à temps)— Essaye de tenir un peu, mais moi aussi je suis prête.Elle m’attrape doucement au ras du pubis, descend son bassin en prenant bien son temps et m’avale complètement ; c’est chaud, à peine serré, et je crois même sentir son jus malgré la capote. Elle se tient droite, monte et descend lentement, elle ne me regarde plus, mais je la sens rougir, elle ferme les yeux. Soudain, elle accélère et pousse un long cri. Elle se penche plus vers moi, prend et plaque une de mes mains sur ma poitrine et me dit :— Vas-y, à toi maintenant. Je soupèse sa poitrine, encore plus belle maintenant qu’elle pend au-dessus de moi, je serre ses globes l’un contre l’autre, mais je ne tiendrai plus. J’attrape un sein à deux mains et suce la pointe tout en partant, dans un spasme qui me soulève tout entier. — Encore un peu… halète-t-elle, les bras posés sur mes épaules. Oui, encore, je voudrais que ça dure encore. Je n’en peux plus, mais voir ses seins pendre et s’écraser sur ma poitrine m’excite encore, mon membre reste tendu, je remue en elle et sens qu’elle le serre et le relâche (comment fait-elle ça ?). Je caresse ses mamelons, elle approuve du regard et de la voix. Comment se fait-il que je puisse encore ?Quand elle s’effondre sur moi, je la serre le plus fort possible dans mes bras. Elle l’a dit en même temps que moi, mais elle s’arrache pour retirer le caoutchouc. Nous aurions aimé rester longtemps ensuite, nus et parallèles, sans bouger, avant de nous avouer comment à la fois nous attendions et espérions cette rencontre sans vraiment oser y croire, et sans pouvoir imaginer que ce serait si fort (euh, je parle pour moi, en fait). Mais je m’endors très vite, sans avoir exploré toute sa peau brillante et soyeuse, sans avoir assez aimé avoir sa tête sur mon épaule, ni m’être rassasié de la vue et de la sensation de son sein offert sur ma poitrine.Elle a dû dormir aussi, et après cela nous avions trop envie de baisers et de caresses innocentes pour parler tout de suite. Mais nous nous sommes rattrapés peu après.Voilà comment je suis sorti de mon état semi-dépressif après une histoire qui avait mal fini alors qu’elle commençait à peine. Si vous êtes sages, je vous raconterai peut-être la suite de cette relation, car il y a une longue suite. Mais tout cela serait-il arrivé si… (ceux qui sont passés trop vite sur le début, à la recherche d’un passage excitant, peuvent retourner en haut du texte).