Ceinture dâastĂ©roĂŻdes dâun systĂšme solaire, quelque part dans une galaxie lointaine, le 3 fĂ©vrier 2030Le vaisseau spatial Poilofion sortit de lâhyperespace en catastrophe, incapable de maĂźtriser sa trajectoire et sa vitesse. Sur la passerelle le dĂ©sordre et la confusion rĂ©gnaient.Une moitiĂ© de lâĂ©quipage rendait tripes et boyaux, car sortir de lâhyperespace Ă pratiquement la vitesse de la lumiĂšre provoquait des troubles digestifs intempestifs et violents.Un quart des officiers et matelots gisaient inconscients de-ci de-lĂ dans les coursives ou au mieux sur leurs couchettes.Le reste tentait tant bien que mal de faire fonctionner le Poilofion, vaisseau dâexploration de la ligue Antarienne. Pour la premiĂšre fois, des Zlagoulliens reptiliens, des Antariens insectoĂŻdes, des Trouculiens, mammifĂšres mustĂ©lidĂ©s, pilotaient Ă lâunisson ce vaisseau prototype, et le vol ne se passait pas dans les meilleures conditions.ââŻRapport des avaries, interrogea le capitaine Ă ses adjoints encore valides.ââŻLes impulseurs ont perdu la moitiĂ© de leur puissance, les radars et lidars sont grillĂ©s, nous pouvons Ă tout moment percuter un objet sans nous en rendre compte, rĂ©pondit son second, le capitaine Mushichimou qui essayait de se dĂ©boucher les conduits auditifs.ââŻDes blessĂ©sâŻ?ââŻLâinfirmerie est pleine, des fractures, des Ă©vanouissements, maux de tĂȘte, nausĂ©es, mais pas de dĂ©cĂšs annoncĂ©s.ââŻAu moins une bonne nouvelle. Le gouvernailâŻ?ââŻIl fonctionne uniquement en manuel.ââŻNous allons devoir nous diriger Ă vue. Ătat des boucliers anticollisionâŻ?ââŻParfait Ă©tat commandant, de mĂȘme que les filtres antiparticules.ââŻLevez les volets devant le pare-brise, allumez les antibrouillards et essayons de nous sortir de lĂ . Une petite idĂ©e de la cause de tout ce foutoirâŻ?ââŻUn orage Ă©lectro-magnĂ©tique, commandant, mais dâune rare violence.ââŻUne petite idĂ©e de lâendroit oĂč nous nous trouvonsâŻ?ââŻLâastrogation essaie de se dĂ©patouiller avec les moyens du bord, commandant.Le commandant Boungabounga se frotta les quatre paires dâyeux Ă lâaide dâune de ses pattes ravisseuses, se massa la nuque avec lâautre et se gratta les fesses avec un membre postĂ©rieur, signe chez lui dâune grande confusion.Saint-Propougnan-sur-Miche, Place de lâĂ©glise. France, le 3 fĂ©vrier 2030Dans le petit bourg, Ă 20 heures 60, il nây avait pas grand-chose Ă faire, encore plus dĂ©but fĂ©vrier, aussi GĂ©rard Mansoif glandait-il sur la place de lâĂ©glise, se faisant chier comme un rat mort. Il ne pouvait se rendre Ă la ville la plus proche, car comme un con il nâavait plus de voiture, la sienne gisait enroulĂ©e autour dâun poteau Ă©lectrique. Plaque de verglas, vitesse excessive, et poum, plus de bagnole. MĂȘme pas lâexcuse de lâivresseâŻ!Ses vieux ne voulaient pas prĂȘter la leur, Ă cause quâil lui restait quâun point sur son permis. Suite Ă lâengueulade avec ses darons, il ruminait sa dĂ©convenue sur un banc en face de lâĂ©glise.Il leva la tĂȘte et vit se radiner Mireille Bagneux, les fesses moulĂ©es dans un jean skinny, un bonnet sur la tĂȘte dâoĂč dĂ©passaient ses longs cheveux blonds, une Ă©charpe enroulĂ©e autour du cou et une grosse veste fourrĂ©e qui peinait Ă dissimuler une poitrine orgueilleuse.ââŻOh, Mimi, tu as lâair bien pressĂ©e.ââŻLaisse-moi, ronchonna-t-elle en reniflant.ââŻQue tâarrive-t-il, ma belle, sâinquiĂ©ta GĂ©rard, qui malgrĂ© sa rĂ©putation de noceur, nâĂ©tait pas un mauvais bougre.Il se passait que Mireille voulait devenir femme cette nuit, elle voulait offrir sa fleur Ă RĂ©mi Fassol, son amoureux. Elle pensait sauter le pas, blottie contre le corps bouillant de son amant alors que dehors le froid sâintensifiait et que la pleine lune veillait sur les amoureux.Las, en arrivant au domicile de RĂ©mi elle entendit des bruits Ă©tranges. IntriguĂ©e, elle se retrouva sur le pas de la porte de la chambre, et eut une vision dâhorreur. Se trouver face Ă Dracula, Chucky (la poupĂ©e tueuse) ou Jason (de vendredi 13) lui aurait fait moins dâeffet.Son mec, RĂ©mi, Ă poil, en train de prendre par derriĂšre cette salope de Margot Lechat. En y rĂ©flĂ©chissant, avec un peu de recul, elle estimait quâil lui ramonait la sortie de secours, lâangle de pĂ©nĂ©tration ne laissait aucune illusion, mĂȘme dâoptique. Elle eut des hauts le cĆur, puis elle se sauva tandis que lâautre salope gueulait comme une truie que câĂ©tait bon. Son monde sâĂ©croulait.GĂ©rard sâapprocha de Mireille, tendit une main vers elle et lui dit :ââŻLaisse-moi te raccompagner, tu nâas pas lâair dans ton assiette.Mireille poussa un long cri dâagonie, se rua dans les bras accueillants de GĂ©rard en pleurant contre son blouson. Ils se rĂ©fugiĂšrent dans un angle de la place, Ă lâabri du vent, entre lâĂ©glise et la mairie.ââŻJe veux mourir.ââŻMais non, tu es trop jeune et trop belle pour mourir de suite, dâailleurs pourquoi veux-tu mourirâŻ?ââŻIl me trompe avec Margot, Snifff, je veux mourir.ââŻRĂ©miâŻ? Tout le monde sait que câest un queutard et Margot, une salope.Elle releva la tĂȘte vers GĂ©rard, son regard devint fĂ©roce.ââŻFais-moi lâamour tout de suite, lĂ , maintenant, je ne veux pas mourir viergeâŻ! Je mourirai aprĂšs.ââŻMaaaiis, bĂȘla GĂ©rard quand elle lui dĂ©boutonna son pantalon et le lui baissa sur les chevilles.Le froid lui saisit les meules alors que Mireille faisait subir le mĂȘme sort Ă son calbute. Elle caressa le fauve qui en jaillit et lâemboucha.ââŻMimi, que fais-tu, gĂ©mit-il alors quâil connaissait parfaitement la rĂ©ponse.Elle se dĂ©barrassa de ses chaussures, son pantalon et sa petite culotte en dentelle, spĂ©cialement choisie pour cet enfoirĂ© de RĂ©mi.Mireille sâaccrocha aux Ă©paules de GĂ©rard, enroula ses jambes quâelle avait fort longues autour de la taille de son compagnon, posa sa rose des vents sur la flĂšche de la boussole et annonça ingĂ©nument :ââŻSois doux, câest la premiĂšre fois.ââŻGloupâs.Saint-Propougnan-sur-Miche, 11 rue des Ă©coles, France, 3 fĂ©vrier 2030RenĂ© sâoccupait de Nestor et Augustine, ses camĂ©lĂ©ons. Des Trioceros Melleri une espĂšce particuliĂšrement grande, soixante-dix centimĂštres de long, queue comprise. Ses amis se demandaient ce quâil pouvait trouver Ă ces Ă©tranges bestioles, elles le fascinaient tout simplement.Or en cette fin fĂ©vrier, la pĂ©riode de reproduction battait son plein, et il espĂ©rait que Nestor et Augustine allaient convoler en justes noces et donner naissance Ă des bĂ©bĂ©s Trioceros Melleri. La gestation chez cette espĂšce Ă©tait presque aussi longue que chez les hommes, espĂšce de plus ovovivipare, donnait le jour Ă des petits, presque comme les mammifĂšres.MĂ©lanie traĂźnait elle aussi des envies de reproduction. Elle aimait son RenĂ© malgrĂ© ses lubies et prĂ©fĂ©rait le voir sâoccuper de Nestor et Augustine plutĂŽt que dâaller se poivrer la tronche au bistrot ou dâaller fourrer sa queue ailleurs que chez elle.Aussi ce soir, elle sâafficha en nuisette transparente, sans rien dessous. Ă 20 heures 60, plus personne ne viendrait les ennuyer par cette nuit glaciale.ââŻRenĂ©, ça te plairait de faire comme Nestor et Augustine, comme qui dirait la reproduction de lâespĂšceâŻ?RenĂ© braquait un Ćil sur ses camĂ©lĂ©ons et un autre sur les fesses de MĂ©lanie. Il lui arrivait dâimiter ses protĂ©gĂ©s.ââŻJe crois quâils sont assez grands pour se dĂ©brouiller seuls, minauda-t-elle.Il rejoignit MĂ©lanie qui gloussait quand il enfouit son nez dans sa toison brune et fournie, lĂ©cha les jolies draperies de chair, aspira le clito qui se dressait comme un petit diable. Il a la langue aussi experte que ses camĂ©lĂ©ons, se rĂ©jouit MĂ©lanie.ââŻViens, mon RenĂ©, fais-moi du bien.Lorsque la tige de RenĂ© la pĂ©nĂ©tra, elle faillit tourner de lâĆil de plaisir, et la derniĂšre chose quâelle vit avant dâse laisser aller fut Nestor qui escaladait Augustine. Faites-vous plaisir aussi, mes chĂ©ris, murmura-t-elle.Hameau des Balloches, commune de Saint-Propougnan-sur-Miche, France, 3 fĂ©vrier 2030GĂ©dĂ©on Tringloin possĂ©dait la technique, il se vantait de savoir faire grimper aux rideaux nâimporte quelle femme. Lâanatomie fĂ©minine nâavait plus de secrets pour lui, il connaissait chaque point susceptible de procurer du plaisir Ă une femme. Il avait portĂ© au niveau de lâart lâacuponcture Ă©rotique, ce quâil appelait modestement la Trouduculponcture. Les femmes inassouvies et dĂ©sireuses de connaĂźtre lâorgasme venaient lui demander conseil, en toute discrĂ©tion bien entendu.GĂ©dĂ©on donnait une consultation Ă sa voisine, Adeline Mercantour. Une jolie jeune femme de trente-cinq printemps qui sâĂ©tiolait dans sa ferme pour cause de veuvage. Se retrouver seule avec une cinquantaine de chĂšvres, des poules et des canards, plus les prairies Ă entretenir sans personne pour lui labourer le jardin extraordinaire avait de quoi flĂ©trir la plus belle des Ă©leveuses de caprins.Elle avait craquĂ© devant son voisin GĂ©dĂ©on alors que son tracteur ne dĂ©marrait pas, faisant une grosse crise de larmes. GĂ©dĂ©on avait rĂ©parĂ© le tracteur puis invitĂ© Ă dĂźner la jolie brune triste. De fil en aiguille leur conversation devint de plus en plus intime, puis GĂ©dĂ©on sâaventura Ă caresser la joue dâAdeline pour sĂ©cher une larme. Elle nicha sa tĂȘte au creux de cette grosse paluche. Il ne lui en fallut pas plus.Un baiser au coin des lĂšvres, une caresse sur lâĂ©paule, une main glissĂ©e sous le gros pull, des soupirs de satisfaction et des gestes quâelle pensait oubliĂ©s.Le feu ronflait dans la cheminĂ©e, MĂ©dor, le gros labrador ouvrit un Ćil et soupira dâaise en voyant la robe tomber sur les fines chevilles, son maĂźtre Ă©tait occupĂ©, il ne songerait pas Ă le mettre dehors. GĂ©dĂ©on se rendit vite compte quâAdeline Ă©tait son pendant fĂ©minin, une dĂ©esse de lâamour, elle possĂ©dait la connaissance absolue du corps masculin, chacune de ses caresses lui provoquait une dĂ©charge Ă©lectrique. Elle le poussa dans ses retranchements, elle lâamena au bord de lâorgasme par ses caresses buccales, par ses attouchements Ă des endroits insensĂ©s. Il nâeut jamais songĂ© Ă©prouver du plaisir Ă se faire mordiller le lobe de lâoreille droite.Il lui rendit la pareille au creux poplitĂ©, puis ils se livrĂšrent Ă un soixante-neuf dâanthologie, tout en douceur, dĂ©licatesse, mĂȘme quand elle lui mordit les testicules et quâil aspira son clitoris.ââŻDoucement, dit-elle alors quâil prĂ©sentait son sceptre Ă lâentrĂ©e de la salle du trĂŽne, il y a longtemps que je nâai pasâŠââŻJe serais doux, mon amour, tu ne sentiras rien.ââŻJâespĂšre quand mĂȘme que siâŻ!Ils riaient quand il la pĂ©nĂ©tra, alors que la grosse horloge comtoise sonnait 20 heures passĂ©es de 60 minutes.PrĂšs dâune planĂšte rouge, dans un systĂšme solaire dâune galaxie lointaine, 3 fĂ©vrier 2030ââŻQuelles sont les derniĂšres estimations capitaineâŻ? Le personnelâŻ?ââŻCertains reprennent le service et rĂ©parent ce qui peut lâĂȘtre.ââŻUne idĂ©e de notre positionâŻ?ââŻAucune.ââŻDâun point de vue survie Ă court termeâŻ?ââŻNous avons rĂ©ussi Ă freiner, mais pas encore suffisamment commandant. Si nous continuons ainsi nous allons droit vers cette Ă©toile de type G2.ââŻEt si nous tentions de nous ralentir en nous approchant dâune planĂšte, celle-ci par exemple, la rouge Ă bĂąbord.ââŻCe nâest pas une mauvaise idĂ©e, mais pas avec la quatriĂšme de ce systĂšme, trop peu dâatmosphĂšre. Je pencherais plutĂŽt pour celle devant nous, la bleue.ââŻNous ne risquons pas la combustion si lâatmosphĂšre est trop Ă©paisseâŻ?ââŻNon, si nous y pĂ©nĂ©trons par le bon angle, de plus elle est chargĂ©e dâoxygĂšne et dâeau, ce qui permettrait de recharger nos rĂ©servoirs.ââŻFaites ainsi capitaine, et que Baladhur le dieu des fous nous protĂšge.Le capitaine Mushichimou porta ses pattes Ă ses conduits auditifs en guise de salut religieux envers le seul dieu susceptible de les sortir de ce mauvais pas.Troufignon-sur-Meule, France, le 3 fĂ©vrier 2030Ă quelques kilomĂštres Ă vol dâoiseau du hameau des Balloches, se tenait sur un escarpement rocheux le petit village mĂ©diĂ©val de Troufignon-sur-Meule. Dans un vieux presbytĂšre en pierre de taille deux personnages tenaient des propos presque incohĂ©rents.ââŻBais guâĂȘze gue dâa voudu lĂ -dedans, doux GuĂ©susâŻ!ââŻHâai huste zuivi la recedde. Bais jâai gonvondu za⊠et za.ââŻĂa bigueâŻ! Du as voudu des habanĂ©ros au lieu de lâEsbelette, bire, ajoutĂ© des balaguettas et des biments vandĂŽmesâŻ!ââŻOn nâa bas de lait ni de beurre bour galmer les vlammes.ââŻVois guâune fazon de drouver des badiĂšres grazzesâŻ!ââŻLaguelle, dis biteâŻ!ââŻVaut guâon vasse un zoizante-deuf.ââŻHon Hieu, bire que le bĂ©gĂ© mordel, za va me brĂ»ler la gueue et toi le bĂ©nidier.ââŻLe HabanĂ©ro, la malagueta et le vandĂŽme zont les biments les blus vorts, mais le zberme peut servir de batiĂšre grazze et la zybrine auzzi.ââŻBon, zi il nây a gue za gomme zoluzion.ââŻBon, allons-y, bais arrĂȘte de zurer, za la fout bal pour un zĂ©minarisde.ââŻDu beux barler, bour une nonneâŻ! Nous zommes bons pour une gonfession busclĂ©e.Ils se sourirent en se dĂ©shabillant, HervĂ© Valais venait seulement de se rendre compte que son amie, Annie Moine Ă©tait une superbe jeune femme aux seins lourds et voluptueux, Ă la motte recouverte dâune Ă©paisse toison sombre et luisante et Ă la silhouette sculpturale, souvent cachĂ©e il est vrai sous dâamples vĂȘtements peu seyants.Toute cette beautĂ© le mit dans un Ă©tat de tension extrĂȘme qui nâĂ©chappa pas Ă Anne qui se repaissait du torse musculeux de son ami, de sa tige qui ne cessait de croĂźtre et de son regard qui la dĂ©vorait.Certes ils Ă©taient amis depuis longtemps, ils sâapprĂ©ciaient, ayant le mĂȘme humour, les mĂȘmes idĂ©es, ils avaient fait plusieurs pĂšlerinages ensemble Ă Notre Dame de la Touffe, mais jamais ils nâauraient pensĂ© faire la «âŻchoseâŻÂ».Le piment y Ă©tait pour beaucoup, ainsi que lâalcool. Leur foi Ă©tait soluble dans le Nuits-Saint-Georges et le CarthagĂšne*.*CarthagĂšne : apĂ©ritif artisanal ArdĂ©chois particuliĂšrement vicieux, se rapprochant du Pinault des Charente ou du Ratafia de Champagne, mais Ă la teneur en alcool plus Ă©levĂ©e.Un peu gĂȘnĂ©s ils Ă©changĂšrent un baiser qui raviva la brĂ»lure du piment.ââŻGomment vait-on, demanda la belle nonne.ââŻJâai vu guelgues ibages et guelgues vilms, avoua HervĂ© en rougissant. Il vaut sâallonger, biens zur moi, de cette vazon.ââŻJe de brends en bouche dandis queâŠââŻVoilĂ , dit-il en rougissant et en Ă©cartant la toison pour accĂ©der au tabernacle.Il posa ses lĂšvres sur celles, trĂšs intimes de son amie tandis quâelle lui embouchait le goupillon, ils gĂ©mirent tous deux Ă lâunisson. Leur bouche Ă©tait couverte de capsaĂŻcine, et leurs muqueuses intimes et sensibles brĂ»laient comme tous les feux de lâenfer.ââŻRemeddons notre douleur Ă Dieu.ââŻZâest Za, remeddons ça entre ses mains, murmura HervĂ© qui Ă©cartait largement les babines dĂ©jĂ entrouvertes et y glissait une langue agile.Ils Ă©taient tentĂ©s de faire durer le plaisir tellement les sensations Ă©taient intenses, mais aussi de mettre fin au supplice du piment. Annie gobait le manche avec la mĂȘme conviction quâelle mettait Ă prier et lui taquinait les burettes dâun ongle coquin, une idĂ©e venue comme ça.HervĂ© avalait le petit Ă©peron dressĂ©, le suçotait tel un Berlingot de Carpentras, osait un doigt dans la crypte sacrĂ©e.Ils lĂąchĂšrent tous deux ensemble le remĂšde tant dĂ©sirĂ©, ils lâabsorbĂšrent avec joie et le firent rouler en bouche pour Ă©teindre le feu du piment, mais aussi se remettre de ces Ă©motions, cette sensation de libertĂ©, de voler tel un goĂ©land au-dessus des flots. Il Ă©tait 20 heures 60 et ils venaient de connaĂźtre lâextase.ââŻMon Dieu, quâavons-nous fait⊠sâĂ©tonna HervĂ©.ââŻMon Dieu, mon Dieu sâextasiait Annie, câĂ©tait⊠merveilleux.ââŻOui, fantastique, acquiesça HervĂ©.Il serrait la jeune femme entre ses bras, lui embrassait les cheveux, caressait un sein dont le tĂ©ton durcissait entre ses doigts, sa compassion lui fit caresser lâautre sein, ne voulant pas le laisser triste et isolĂ©.Annie passait un doigt timide sur le chandelier qui commençait Ă reprendre des forces.ââŻQuâallons-nous faireâŻ? questionna-t-elle, pleine dâespoir, en saisissant lâobjet dâune main ferme.ââŻJe ne sais pas, dit-il en lui embrassant les seins et fouillant dâun doigt habile la toison humide de rosĂ©e.Ils se retrouvĂšrent trĂšs vite lâun sur lâautre, les jambes dâAnnie enserrant la taille dâHervĂ©.ââŻMon Dieu, sâĂ©trangla HervĂ© quand la menotte dâAnnie se saisissait de son chibre et le plaçait Ă lâendroit idoine.ââŻOh oui, Dieu est amour, sâextasia la jolie nonne alors quâelle donnait un coup de reins et se retrouvait investie jusquâĂ la garde.ââŻAllĂ©luia, gueula HervĂ©.Ă quarante mille kilomĂštres de la troisiĂšme planĂšte situĂ©e prĂšs de lâĂ©toile de type G2, 3 fĂ©vrier 2030ââŻNous entrons dans lâexosphĂšre, commandant, la vitesse dĂ©croĂźt lentement.ââŻLa tempĂ©ratureâŻ?ââŻStable.ââŻContinuez ainsi.Le capitaine Mushichimou surveillait des Ă©crans, entrait des donnĂ©es sur des claviers.ââŻNous allons entrer dans la thermosphĂšre Ă ÂŒ de la vitesse de la lumiĂšre, la tempĂ©rature monte encore, mais le vaisseau tient.ââŻJe crains que nous ne devions aller jusquâĂ la troposphĂšre.ââŻQue Baladhur nous protĂšge.Observatoire Hubert Reeves, France, le 3 fĂ©vrier 2030Saturnin Petrucciani assurait la garde de lâobservatoire. Non quâil y existe un risque dâaccident, toutes les expĂ©riences se faisaient automatiquement, mais il fallait une surveillance humaine en cas de souci, coupure dâĂ©lectricitĂ© ou invasion extraterrestreâŻ!Bref, Saturnin travaillait Ă certains de ses projets tout en rĂȘvassant un peu. Ă 20 heures 60, Il allait bientĂŽt rejoindre sa chambre oĂč lâattendait Gabriela Stanzano, une collĂšgue Italienne chaude comme la braise, belle comme un cĆur et surtout aussi douĂ©e au travail que dans un lit.Il examinait une lĂ©gĂšre variation des ondulations plasmiques quand il sursauta. Une main douce lui caressait la nuque, glissait sous le polo et lui capturait les tĂ©tons.ââŻTou a bienntĂŽ terrminĂ©, yĂ© mâennouie toutĂ© seule.Il ne rĂ©sistait jamais Ă sa voix rauque et Ă son accent.ââŻĂa peut attendre, dit-il entre deux baisers. Mais, tu es toute nue, sâexclama-t-il quand elle vint sâasseoir Ă califourchon sur lui. Quelquâun pourrait venir.ââŻMa quĂ©, câest plou zexcitantâŻ!Il ne trouva rien Ă rĂ©pondre alors quâelle lui baissait son pantalon de survĂȘtement.ââŻIl est en forme ton tĂ©lescope, haleta-t-elle tandis quâelle sâempalait dessus.ââŻToujours quand il sâagit dâexplorer les trĂ©fonds de ta galaxie.ââŻTou es oune grandĂ© romantiqueâŠĂ la limite de la stratosphĂšre et de la troposphĂšre dâune planĂšte inconnue, le 3 fĂ©vrier 2030, dans le poste de pilotage du PoilofionââŻLa tempĂ©rature augmente commandant, nous sommes presque dans la zone rouge.ââŻAu fait, y a-t-il de la vie sur cette planĂšteâŻ?ââŻIl semblerait que oui, nous captons des Ă©missions dâondes radio, trĂšs archaĂŻques, certes, mais assez fortes.ââŻMerde. Pourraient-ils nous dĂ©tecterâŻ?ââŻPar intermittence.ââŻJe ne voudrais pas me faire abattre par un habitant Ă la gĂąchette sensible, ni nous Ă©craser et pratiquer un gĂ©nocide.ââŻSurtout que nous serions aux premiĂšres loges.ââŻCommandantâŠââŻOui lieutenant LabitapapaâŻ?ââŻNous perdons du xĂ©don et du crĂ©nondidiou⊠ce qui fait que nous Ă©mettons des ondes lardon.ââŻDes ondes lardonâŻ? Que Baladhur le ventru nous protĂšge et protĂšge ces malheureux.Saint-Propougnan-sur-Miche, place de lâĂ©glise, le 3 fĂ©vrier 2030Ă 20 heures 60, GĂ©rard Mansoif sentait pulser autour de sa dague le fourreau serrĂ© de Mireille Bagneux. Qui eut pu prĂ©dire ce matin mĂȘme encore quâil se retrouverait Ă faire lâamour en plein centre du village Ă une des plus belles filles du canton.Lui, le bon Ă rien comme le nommaient ses vieux.Mireille⊠elle sâĂ©tait jetĂ©e en pleurs dans ses bras, que faire si ce nâest la consoler, que faire si ce nâĂ©tait lui faire lâamour alors quâelle lâen suppliait.Mais GĂ©rard tenait Ă faire les choses bien, pas comme un rustre. Il voulait que ce moment reste Ă jamais dans la mĂ©moire de Mireille, vu quâelle allait se faire inaugurer la salle des fĂȘtes. Il dĂ©sirait rester gentilhomme, du genre mousse et pampre, tout en douceur.GĂ©rard tenait Mireille sous les fesses et se laissa glisser lentement Ă lâintĂ©rieur de son doux fourreau.Le froid intense transformait en glaçons les burnes du galant chevalier servant, le givre se dĂ©posait sur les poils pubiens de Mireille, les faisant scintiller sous les rayons de la lune et lui gerçait les petites lĂšvres.Lorsque GĂ©rard sâĂ©pancha en son intimitĂ©, elle leva les yeux au ciel, hurla son bonheur Ă la terre entiĂšre. Ce faisant, elle vit une Ă©norme lueur argentĂ©e traverser le ciel. Elle mit cela sur le compte de lâorgasme.Mireille ne voulait plus mourir.Au mĂȘme instant, dans le PoilofionââŻCommandant, nous ne sommes plus quâĂ dix kilomĂštres dâaltitude, nous risquons la collision avec le relief Ă chaque instant.ââŻMaintenez le cap, radars pleine puissance et calculez une trajectoire pour nous faire remonter.ââŻBien commandant.ââŻJâespĂšre quâils nâont pas dâaĂ©ronefs Ă cette altitude.Ă Saint-Propougnan-sur-Miche, 11 rue des Ă©coles, le 3 fĂ©vrier 2030MĂ©lanie sentait RenĂ© lâinvestir avec tendresse, Ă 20 heures 60 elle croisa le regard complice dâAugustine, la camĂ©lĂ©onne, qui lui fit un clin dâĆil.MĂ©lanie se sentit flotter alors que RenĂ© lui crĂ©pissait la nurserie, et elle vit une grande flamme argentĂ©e passer devant la fenĂȘtre. Elle mit ce phĂ©nomĂšne Ă©trange sur le compte de cet orgasme exceptionnel. Orgasme identique Ă celui dâAugustine, la camĂ©lĂ©onne, qui suivait dâun Ćil curieux cette mystĂ©rieuse lueur.Hameau des Balloches, le 3 fĂ©vrier 2030GĂ©dĂ©on Tringloin, allongĂ© sur le lit, regardait sâagiter au-dessus de lui Adeline Mercantour. Comment avait-il pu ignorer cette femme pendant tout ce temps. Quâelle Ă©tait belle tandis quâelle criait sa jouissance.Alors quâelle recevait en elle sa semence, il vit passer dans le ciel limpide piquetĂ© dâune myriade dâĂ©toiles une Ă©norme boule qui pulsait dâune leur argentĂ©e.Adeline, un sourire angĂ©lique aux lĂšvres sâaffala sur lui.Troufignon-sur-Meule, le 3 fĂ©vrier 2030Ă 20 heures 60, dans lâancien presbytĂšre de Troufignon sur Meule, Annie Moine ahanait sous les assauts de son ami HervĂ© Valais.ââŻĂ mon Dieu, Ă mon Dieu ne cessait-elle de rĂ©pĂ©ter alors quâune grande flamme bienfaisante sâemparait de son ventre et incendiait sa motte velue, roidissait sa poitrine et tendait ses mamelons, comme si un piment gĂ©ant lui visitait la Sainte Chapelle.Comment avait-elle pu vivre en ignorant cette bĂ©nĂ©dictionâŻ? Et dire que ce plaisir intense lui Ă©tait procurĂ© par son ami de toujours.Alors que le merveilleux goupillon vibrait en elle et lâoignait de sa divine liqueur, elle vit une grande lueur argentĂ©e inonder leur chambre, le divin leur envoyait un signe.ââŻMerci mon Dieu, sâĂ©criĂšrent-ils dâune seule voix.Vaisseau spatial Poilofion, 3 fĂ©vrier 2030ââŻNous regagnons de lâaltitude commandant. Nous calculons notre sortie de lâatmosphĂšre de cette planĂšte.ââŻCâest la meilleure nouvelle depuis que mes Ă©pouses mâont donnĂ© une descendanceâŻ!LâĂ©quipage prĂ©sent sur la passerelle sâesclaffa.ââŻEt quâen est-il des ondes Lardon.ââŻNous venons juste de circonscrire la fuite, commandant. Heureusement la surface de la planĂšte impactĂ©e par la radiation est trĂšs faible.ââŻLa chance semble tourner en notre faveur.ââŻPar contre, nous avons perdu le percolateur Ă impulsions convexes, il est tombĂ© sur la planĂšte.ââŻIl faut espĂ©rer que les autochtones ne le trouvent pas. Ce serait Ă©tonnant quâils puissent sâen servir, mais, mal utilisĂ©, il pourrait faire des dĂ©gĂąts. En outre, jâapprĂ©hende lâentretien que je vais avoir avec le cuistot quand il va apprendre quâil ne pourra plus prĂ©parer ses endives et faire son cafĂ©.Observatoire Hubert Reeves, le 3 fĂ©vrier 2030Gabriella Stanzano poussait des cris de joie sur les genoux de son homme. Il lui faisait voir des Ă©toiles encore inconnues de lâhumanitĂ©, des astres situĂ©s au-delĂ de la ceinture clitoridienne.ââŻPiĂč veloce, amore mio, hurlait-elle dans la langue de Dante. **DĂ©sireux de satisfaire ses lecteurs, lâauteur traduit de suite les propos de lâhĂ©roĂŻne :Plus vite, mon amour.Saturnin, en sueur et essoufflĂ© maĂźtrisait avec quelques difficultĂ©s la furie quâil serrait entre ses bras. De son enfance Ă Ginostra, sur lâĂźle de Stromboli elle avait hĂ©ritĂ© un caractĂšre volcanique. CaractĂšre que pour rien au monde il nâaurait Ă©changĂ©.Alors que sa sĂšve jaillissait comme la lave dans le cratĂšre de sa compagne, toutes les alarmes se dĂ©clenchĂšrent en mĂȘme temps, alors quâune Ă©trange lueur argentĂ©e illuminait lâobservatoire.ââŻĂ il big bang, lâignizzio di tutto. *DĂ©sireux⊠blablablaâŠTu es le Big Bang, lâorigine de toutSur Le Poilofion au sortir de la stratosphĂšreââŻHip hip hipâŻ!ââŻHourrahâŻ!LâĂ©quipage au grand complet fĂ©licitait le commandant Boungabounga et le capitaine Mushichimou. Les quatre paires de palpes buccaux du commandant frĂ©tillaient de plaisir tandis que le capitaine gonflait son pelage.ââŻJe ne pensais pas que nous nous en sortirions sans autres dĂ©gĂąts que ceux causĂ©s par lâorage magnĂ©tique.ââŻMaintenant, il reste Ă espĂ©rer que les ondes lardon nâaient pas causĂ© de dommages aux habitants.ââŻPrions Baladhur le pigeonnant. Nous allons laisser un satellite dâobservation, au cas oĂč des phĂ©nomĂšnes particuliers se dĂ©rouleraient sur cette planĂšte. Nous en serons avertis rapidement.Saint-Propougnan-sur-Miche, place de lâĂ©gliseĂ 21 heures 59, GĂ©rard Mansoif serrait Mireille Bagneux contre lui et lâembrassait.ââŻSi jamais tu as un souci, tu mâappelles, heinâŻ?ââŻTâinquiĂšte, il ne mâarrivera rien. Nous allons rentrer chez nous chacun de notre cĂŽtĂ©, et on en parlera plus.GĂ©rard se sentait une responsabilitĂ© envers la Mireille, pour une fois quâil se sentait protecteur envers une meuf, elle lâenvoyait bouler. CâĂ©tait bien sa veine. Et puis il devait bien se lâavouer, quel pied il venait de prendre avec elle. Il aurait bien remis le couvert.Mireille de son cĂŽtĂ© ne tenait pas trĂšs bien sur ses jambes, si faire lâamour câĂ©tait ça, elle se sentait prĂȘte Ă recommencer. Peut-ĂȘtre bien que si elle «âŻlâavait faitâŻÂ» avec RĂ©mi Fassol ça nâaurait pas aussi bien marchĂ©. Mais il ne fallait pas se faire dâillusions, ses parents pousseraient les hauts cris en la voyant revenir avec GĂ©rard, il nâĂ©tait pas de leur monde.GĂ©rard savait ce que ses vieux diraient en le voyant revenir avec une fille :ââŻTâes pas capable de tâoccuper de toi-mĂȘme, alors une fille, nây pense pasâŻ!Ils sâembrassĂšrent et partirent, chacun de leur cĂŽtĂ©.Saint-Propougnan, 11 rue des Ă©colesRenĂ© et MĂ©lanie se reposaient, en sueur ils reprenaient leur souffle, un sourire extatique aux lĂšvres.ââŻTu sais quâAugustine nous regardait alors quâils faisaient pareil que nous.ââŻĂa ne mâĂ©tonne pas, je les soupçonne dâĂȘtre un peu voyeurs.ââŻPresque des humainsâŻ!RenĂ© embrassa son Ă©pouse. Nestor et Augustine regardĂšrent lâhorloge murale, il Ă©tait exactement 21 heures 59. Ils Ă©coutaient leurs deux humains discuter.ââŻTu mâas fait voir des Ă©toiles filantes, tu es divin.ââŻMerci, toi tu es merveilleuse.Nestor disait la mĂȘme chose Ă Augustine.Hameau de BallochesGĂ©dĂ©on Tringloin caressait le dos dâAdeline Mercantour, de la nuque jusquâaux fesses et inversement. Elle ronronnait comme une chatte repue, jamais elle changerait de place pour un empire.ââŻAdelineâŻ?ââŻHummâŻ?ââŻJe tâaime.En ce 3 fĂ©vrier 2030, Ă 21 heures 59, GĂ©dĂ©on en Ă©tait sĂ»r, il venait de trouver la femme de sa vie.Troufignon-sur-Meule, 3 fĂ©vrierAnnie Moine, la tĂȘte posĂ©e sur lâĂ©paule dâHervĂ© Valais, son ami et amant sĂ©minariste, sâinterrogeait : que vient-il de se passer, ai-je vraiment vu un signe du DivinâŻ? HervĂ© se posait tout autant de questions, dont une qui revenait en boucle : quâallons-nous devenirâŻ? Tous deux cependant semblaient dâaccord sur une chose : câĂ©tait diablement bonâŻ! Il Ă©tait 21 heures 59, et le chemin qui semblait tout tracĂ© devant eux sâĂ©gayait maintenant en de multiples directions.Observatoire Hubert Reeves, 3 fĂ©vrierSaturnin Petrucciani se remettait difficilement de ses Ă©motions. Il regarda les diffĂ©rentes horloges, numĂ©riques ou analogiques, sur des ordinateurs ou sur sa montre, le temps semblait sâĂȘtre arrĂȘtĂ© Ă 21 heures 59.Dans ses bras, Gabriella murmurait des paroles indistinctes, le corps encore secouĂ© de frissons de plaisir.ââŻGodersela, quale erizione, quale terremoto. Tu sei un mago. **Si je ne le traduis pas, vous allez rĂąlerâŻ! Quel pied, quelle Ă©ruption, quel tremblement de terre, tu es un magicien. Main dans la main, ils allaient dâun ordinateur Ă un capteur, dâune sonde Ă un radar, vĂ©rifiaient chaque appareil afin de dĂ©finir ce qui avait pu dĂ©clencher tout ce bazar. Ils ne trouvĂšrent rien, si ce nâest que chaque appareil sâĂ©tait subitement arrĂȘtĂ© Ă 21 heures 45 pour se remettre en route Ă 21heures 59.ooOOooSaint-Propougnan-sur-Miche, le 1er avrilRenĂ©, instituteur de son Ă©tat, entretenait le terrarium de ses protĂ©gĂ©s. Il manipulait avec prĂ©caution Augustine quand il fit un clin dâĆil Ă Nestor.ââŻDis-moi mon pote, je crois bien que tu vas ĂȘtre papa.Nestor avala un criquet pour fĂȘter lâĂ©vĂšnement.MĂ©lanie, secrĂ©taire de mairie Ă Saint-Propougnan, se tenait derriĂšre son mari, un test de grossesse Ă la main.ââŻJe crois que Nestor ne va pas ĂȘtre le seul papa dans cette maison.RenĂ© fit un bond de cabri, esquissa quelques pas de danse avec son Ă©pouse qui riait aux Ă©clats, et avala un criquet pour fĂȘter lâĂ©vĂšnement.Ă quelques centaines de mĂštres de lĂ , Mireille Bagneux pleurait Ă chaudes larmes. Elle venait dâannoncer Ă ses parents quâelle attendait un enfant, que le pĂšre ne pouvait ĂȘtre que GĂ©rard Mansoif. HorrifiĂ©s, ses parents la jetĂšrent Ă la rue.Elle rencontra GĂ©rard par hasard devant lâatelier du plombier du village. Ă chacune de leur rencontre, il la trouvait en pleurs, cette fois encore elle ne dĂ©rogeait pas Ă la rĂšgle.ââŻQue tâarrive-t-il, ma belleâŻ?ââŻJe suis enceinte, mes parents viennent de me foutre Ă la porte de chez eux, et mĂȘme si jâavorte ils ne voudront plus de moi, ils me lâont gueulĂ© dessus, je suis une fille perdue quâils disentâŻ!ââŻEnceinte⊠euh⊠enceinteâŻ?ââŻBen oui.ââŻWahouhâŻ!Mireille sâapprĂȘtait Ă repartir au hasard des rues, sa valise Ă la main, GĂ©rard allait la laisser tomber lui aussi.ââŻUn pitchounet Ă moiâŻ? demanda GĂ©rard.ââŻBen oui Ă toi, je ne couche pas avec un mec chaque jour.ââŻDĂ©solĂ©, je voulais pas te fĂącher, mais tu vas faire quoi maintenantâŻ?ââŻJe ne sais pas.ââŻSi tu veux, tu peux rester avec moi, mes vieux mâont fichu dehors aussi, mais jâai trouvĂ© du boulot chez le plombier, Jean-Paul Yglotte. Il mâa mĂȘme dĂ©gottĂ© une maison, alors si ça ne te dĂ©becte pas de venir vivre avec moi, tu es la bienvenue.Mireille redoubla de sanglots, mais cette fois de joie.Au hameau des Balloches, le 1er avrilAdeline Mercantour vint rejoindre GĂ©dĂ©on Tringloin, comme chaque jour depuis ce mĂ©morable 3 fĂ©vrier.Cette fois, GĂ©dĂ©on la trouva soucieuse.ââŻTu sembles chiffonnĂ©e, jâai fait ou dit quelque chose qui tâa fait de la peineâŻ?Adeline poussa un gros soupir, se tordit les doigts et murmura Ă voix basse*.*Dans son souci de clartĂ©, le comitĂ© Ă©ditorial de Revebebe tient Ă prĂ©ciser que «âŻMurmurer Ă voix basseâŻÂ» est une citation trouvĂ©e dans Rocambole de Pierre Alexis Joseph Ferdinand de Ponson du Terrail. Lâauteur nâa pas fumĂ© le rhododendron.Ne nous remerciez pas, câest naturel.Elle sâattendait Ă ce que GĂ©dĂ©on se mette en rogne, mais pas Ă ce quâil se mette Ă rire aux Ă©clats, un fou rire de presque cinq minutes. VexĂ©e et honteuse elle sâapprĂȘtait Ă retourner chez elle quand il la retint.ââŻAttends, ne pars pas. DĂ©solĂ©, mais câest tellement Ă©tonnant, nous nâavons fait quâune fois sans protection.ââŻCâest moi qui suis dĂ©solĂ©e.GĂ©dĂ©on alla trifouiller dans un tiroir de la commode, revint prĂšs dâAdeline, sâagenouilla et lui prĂ©senta une bague qui ne datait pas de la derniĂšre neige.ââŻAdeline, veux-tu mâĂ©pouserâŻ? Tu ne peux pas dire non.La demande se termina au lit, avec un GĂ©dĂ©on tout timide qui caressait le ventre dâAdeline, qui dĂ» lui assurer quâelle nâĂ©tait pas en sucre.ĂvĂȘchĂ© de Sainte-Trifougule, le 1er avrilMonseigneur Arthur Lupine, Ă©vĂȘque de Sainte-Trifougule regardait les jeunes gens qui se trĂ©moussaient sur leur siĂšge, trĂšs intimidĂ©s et ne sachant trĂšs bien comment justifier leur demande commune dâentretien.Arthur avait consultĂ© le dossier de lâun et de lâautre. Annie Moine, vingt-sept ans, fille de Michel et VĂ©ronique Moine, trĂšs impliquĂ©s dans la vie de leur paroisse et de lâĂ©vĂȘchĂ©, allait prononcer ses vĆux prĂšs des petites sĆurs du Saint-PrĂ©puce.Assis Ă ses cĂŽtĂ©s, HervĂ© Valais, vingt-huit ans, qui allait ĂȘtre ordonnĂ© prĂȘtre bientĂŽt. Ses parents Ă©taient amis des Moine. Ce jeune homme fera un excellent berger pour nos ouailles, se disait Monseigneur Lupine, lâĂ©glise mettait beaucoup dâespoir en lui.Il savait aussi que les deux jeunes gens entretenaient des liens dâamitiĂ© trĂšs forts, en tout bien tout honneur.Mais il se demandait ce qui avait bien pu les pousser Ă demander une audience commune, de toute urgence.ââŻComment allez-vous mes enfantsâŻ?ââŻBien, monseigneur⊠rĂ©pondirent-ils en chĆur.Ils vont bien, mais il y a un os dans les hosties, se dit lâĂ©vĂȘque.ââŻQue puis-je pour vousâŻ?ââŻNous venons chercher conseil, aide et assistance, monseigneur, dit HervĂ©.ââŻBien, expliquez-moi ce qui vous trouble tant.ââŻVoilà ⊠nous avons fautĂ©.ââŻCâest-Ă -direâŻ?ââŻNous avons commis lâacte de chair.ââŻNom de Di⊠sâĂ©trangla Arthur. Avec quiâŻ?ââŻBen, ensemble.ââŻAh, vous me rassurez⊠comment ça ensembleâŻ?ââŻCâĂ©tait un accident, murmura Annie.ââŻNous ne lâavons fait quâune fois, ajouta HervĂ©, penaud.Ils nâosaient lâavouer Ă lâĂ©vĂȘque, ils ne lâavaient fait quâune fois sans protection, mais ils avaient recommencĂ© Ă moult reprises, HervĂ© revĂȘtu dâun prĂ©servatif sur le sexe, Ă lâencontre des prĂ©conisations du pape qui persistait Ă vouloir le mettre Ă lâindex.ââŻMes enfants, je vais vous entendre en confession, mais, comme lâa dit Notre Seigneur, que celui qui nâa jamais fautĂ© jette la premiĂšre pierre.ââŻCâest quâil nây a pas que cela, monseigneur⊠je suis enceinte.ââŻNous attendons un enfant.LâĂ©vĂȘque se sentit mal, tout Ă coup, il se leva et alla chercher la bouteille dâeau-de-vie de prunelle quâil cachait dans sa bibliothĂšque et sâen enfila un grand verre.ââŻOh putain quâon nâest pas dans la merde, sâexclama le prĂ©lat en avalant cul sec le tord-boyaux. Bon, vos parents sont au courant, je suppose.Ils opinĂšrent du chef.ââŻPas question dâavortement, le Saint-PĂšre mâarracherait les testicules. Il ne reste plus que le mariageâŻ! Vous aimez-vousâŻ? Vous aimez-vous assez pour fonder une famille, et Ă©lever un enfant dans la foi chrĂ©tienneâŻ?ââŻNous nous aimons, monseigneur.ââŻBon, maintenant il faut se magner le fion avant que votre situation, Annie, ne soit par trop⊠évidente.Dans lâObservatoire Hubert Reeves, le 1er avrilââŻOĂč es-tu, mon amour.ââŻJe suis ici, mia cara, jâenregistre les donnĂ©es et jâarrive.ââŻJâai prĂ©parĂ© le repas, Tagliatelles alla carbonaraDepuis quelques jours, Gabriella ressemblait Ă une chatte Ă la sensualitĂ© exacerbĂ©e. DĂ©jĂ quâen temps normal elle aimait les papouilles, caresses et autres cajoleries, maintenant elle Ă©puisait Saturnin, qui ne sâen plaignait pas.Il aimait nicher sa tĂȘte entre ses seins opulents tandis quâelle les resserrait contre ses oreilles, il pouvait ainsi entendre battre son sang Ă travers ces moelleuses collines.Elle aimait aussi lui avaler le brigadier tandis quâil lui dĂ©ployait ses draperies dâamour, comme elle nommait ses petites lĂšvres.Une dĂ©licieuse odeur de cuisine le guida jusquâĂ leur local privĂ©. Gabriela lây attendait vĂȘtue dâune courte robe moulante qui rendait hommage Ă sa silhouette sculpturale. Ils dĂ©gustĂšrent les pasta en se regardant dans les yeux et en dĂ©gustant un Dolcetto dâAlba, puis elle sortit un tiramisu du frigo.Saturnin sâĂ©tonnait de toute cette mise en scĂšne.Sa belle lui offrit un cadeau Ă la fin du repas, un truc dans une pochette en velours. Il dĂ©balla lâengin et se demanda quel Ă©tait cet objet bizarroĂŻde.ââŻCâest un test de grossesseâŻ?ââŻSi.La lumiĂšre se fit jour petit Ă petit dans son cerveau abasourdi.ââŻEtâŠââŻDiventerai papĂ âŻ! **Je traduis juste pour Ă©viter que certains ne rĂąlent.Tu vas ĂȘtre papa.Saturnin hurla de joie, pour se figer soudain.ââŻCosa dirĂ la tua famigliaâŻ? **Ben quoi, lui aussi cause italienâŻ!Tu en as parlĂ© Ă ta familleâŻ? Gabriela Ă©tait la benjamine dâune famille nombreuse, avec grand-mĂšre, oncle, tante, grands frĂšres et une Mama particuliĂšrement protecteurs. La seule fois oĂč il les avait rencontrĂ©s, la Mama lâavait observĂ© avec suspicion, lui expliquant que sâil manquait de respect Ă sa fille, elle viendrait lui couper les pruneaux.ââŻIls organisent dĂ©jĂ tout pour le mariage et cherchent des prĂ©nomsâŠGendre dâune famille italienne ça fatigue. Gentils, mais envahissants.PrĂšs de lâorbite de Saturne, Ă bord du vaisseau spatial le PoilofionââŻCommandant, tout est rentrĂ© dans lâordre. Nous pourrons sortir de lâhyper espace quand vous le dĂ©sirerez.ââŻNous attendrons dâavoir passĂ© la huitiĂšme planĂšte. MĂȘme sâils ont du matĂ©riel rudimentaire, je ne voudrais pas me faire repĂ©rer par les autochtones.ââŻBien commandant. Nous recevons dĂ©jĂ des donnĂ©es du satellite.ââŻTrĂšs bien.ââŻAu fait commandant, il semble que les Zlagouilliens connaissent cette planĂšte, les habitants la nomment La Terre. Ils viennent y faire rĂ©guliĂšrement des voyages dâĂ©tude. **Voir le texte 16354 : Coupe du monde.(Un peu dâautopromotion ne nuit pas).**********Saint-Propougnan-sur-Miche, le 2 mai 2030GĂ©rard nâavait pas menti, il travaillait bien chez Jean-Paul Yglotte, habitait une grande maison que le plombier lui laissait, Ă charge Ă lui de la restaurer. Mireille se sentait bien, car GĂ©rard avait commencĂ© les travaux en amĂ©nageant la chambre du bĂ©bĂ©.Mireille mettait une derniĂšre assiette dans le lave-vaisselle, puis alla chercher sa veste en chantonnant.Elle allait Ă la maternitĂ© passer son premier examen de grossesse. GĂ©rard sâĂ©tait occupĂ© de tout, de trouver une maternitĂ©, de lâemmener chez le toubib faire les premiĂšres consultations prĂ©natales, de prendre rendez-vous chez un gynĂ©cologue, un vĂ©ritable chef dâorchestre aux petits soins pour elle.Certes, ils ne roulaient pas sur lâor, mais elle Ă©tait heureuse, avait un toit et mangeait Ă sa faim. Ce quâelle nâaurait imaginĂ© un mois plus tĂŽt. Elle nâavait plus aucune nouvelle de ses parents, sans quâelle sâen porte plus mal.Cette premiĂšre fois Ă©tait le grand jour, ils allaient voir le bĂ©bĂ©, par Ă©chographie interposĂ©e, mais au moins faire connaissance avec Lui.Un petit coup Ă la porte dâentrĂ©e lui annonça lâarrivĂ©e du futur papa.ââŻTu es prĂȘte bichetteâŻ? Alors en route pour lâaventureâŻ!Lâaventure se situant au 32 de lâavenue du GĂ©nĂ©ral Jean TensiflĂ©letrin, chez la Docteure Huguette Autrou, Ă Sainte-Trifougule.La salle dâattente de la praticienne Ă©tait bondĂ©e. Quatre couples poireautaient dĂ©jĂ lĂ . Elle reconnut la secrĂ©taire de mairie et lâinstituteur de Saint-Propougnan, monsieur et madame Valais.Il y avait aussi une agricultrice, chez qui ses parents allaient acheter des fromages de chĂšvre, accompagnĂ©e du GĂ©dĂ©on, un moins que rien selon ses vieux, mais Ă les Ă©couter mĂȘme le pape ne trouverait pas grĂące Ă leurs yeux. Il suffisait de regarder le GĂ©dĂ©on sâoccuper dâAdeline pour se rendre compte quâils Ă©taient amoureux.Se trouvait lĂ aussi un jeune couple mariĂ© depuis peu, car la femme admirait son alliance et lâhomme lui caressait les Ă©paules. Annie et HervĂ© venaient dâĂȘtre unis devant Dieu, uniquement entourĂ©s de leurs intimes.Le dernier couple discutait en italien en faisant de grands gestes.ââŻMireille, sâĂ©tonna MĂ©lanie. Tu attends un enfantâŻ?ââŻOui, et voici le papa, rĂ©pondit-elle en prĂ©sentant un GĂ©rard tout fier.ââŻCâest ta premiĂšre visiteâŻ?ââŻOui, dâaprĂšs de Dr Garches, qui mâa auscultĂ©e, je devrais accoucher courant novembre, mais le Dr Autrou nous en dira plus.ââŻLe mĂ©decin mâa dit pareil, nous allons peut-ĂȘtre accoucher au mĂȘme moment, sâamusa MĂ©lanie.Les autres couples Ă©coutaient la conversation, intriguĂ©s.ââŻMoi, je sais quand il y a eu la conception, câĂ©tait le 3 fĂ©vrier, parce que jâai vu une grande lumiĂšre dans le ciel. GĂ©rard dit que câest lui qui me faisait voir les Ă©toiles, câest un peu vrai, mais jâai vraiment vu un signe dans le ciel.ââŻUne grande lumiĂšre, sâĂ©tonna MĂ©lanie, câest que⊠moi aussi, je lâai vue cette grande lueurâŻ!ââŻMĂȘme Nestor, mon camĂ©lĂ©on, lâa vue aussi ajouta RenĂ©.Les autres couples les regardaient avec de grands yeux ronds.ââŻMa anche noi abbiamo visto un grande luce, anche se i nostri apparecchi si sono srotolati, non era unâillusione, sâĂ©nerva Gabriella.ââŻNous avons vu la lueur nous aussi, toutes les alarmes de lâobservatoire se sont mises Ă sonner, ce nâĂ©tait pas une illusion, traduisit Saturnin.Adeline et Annie se mĂȘlĂšrent Ă la conversation, signalant quâelles aussi avaient vu la lueur argentĂ©e. La discussion devint gĂ©nĂ©rale, chacun y allant de son anecdote, Ă©changeant des adresses et des numĂ©ros de tĂ©lĂ©phone, dĂ©sirant rester en contact, et se donnant rendez-vous pour la prochaine visite. Le hasard que lâon nomme aussi destin venait de les rĂ©unir, ils nâallaient plus se lĂącher.Mireille apprit avec plaisir que le bĂ©bĂ© se dĂ©veloppait bien. Elle put mĂȘme le voir sur un Ă©cran, grĂące Ă lâĂ©chographie. GĂ©rard lui tenait la main, tout Ă©mu.Puis vint le tour de MĂ©lanie, qui gloussa quand la gynĂ©cologue lui Ă©tala du gel sur le ventre. Et vit pour la premiĂšre fois son bĂ©bĂ©.Adeline se prĂ©senta, comme les autres on lui prit la tension, le poids, lui Ă©couta le cĆur, puis Ă la grande surprise des parents, le Dr Huguette Autrou leur annonça quâils nâauraient pas un, mais deux marmots, ce qui tira ce commentaire Ă GĂ©dĂ©on : Ah ben merde alorsâŻ! Annie pria beaucoup avant, pendant et aprĂšs la consultation et HervĂ© pleurait de joie, se remĂ©morant leur mariage, en tout petit comitĂ©, cĂ©lĂ©brĂ© par lâĂ©vĂȘque. De retour chez eux, HervĂ© embrassa le ventre de son Ă©pouse, puis cela dĂ©rapa, car les bisous glissĂšrent sur les seins pour redescendre sur le minou. HervĂ© but la liqueur sacrĂ©e dans la Sainte-Chapelle dâAnnie.Car Annie et HervĂ© avaient pris goĂ»t aux joies du sexe. Ils nâosaient plus les relations classiques par crainte de faire peur au bĂ©bĂ©, mais ils ne dĂ©daignaient pas bouffer la fourrure ou faire mousser le crĂ©ateur.Gabriella Stanzano tĂ©lĂ©phona de suite Ă sa mĂšre pour lui annoncer la bonne nouvelle : le bĂ©bĂ© allait bien. La Mama avait dĂ©posĂ© un tombereau de cierges devant la statue de la Vierge et de tous les saints de son Ă©glise. La belle Italienne en profita pour apprendre Ă sa famille que Saturnin avait fait sa demande et offert une bague. Une autre tonne de cierges fut dĂ©posĂ©e dans les Ă©glises des environs.Le tempĂ©rament explosif de la belle Ăolienne fit que le retour Ă lâobservatoire fut mouvementĂ©, elle tenait Ă faire savoir au bĂ©bĂ© que son papa et sa maman sâaimaient.ââŻMireille, je ne te demanderais pas en mariage, tes vieux se sont mariĂ©s, ils sont devenus cons, les miens sont mariĂ©s aussi et sont encore plus cons, donc le mariage rend con. Mais je voudrais vivre avec toi et le petit pendant longtemps, sauf si tu y vois un inconvĂ©nient.Pour toute rĂ©ponse Mireille sauta dans les bras de GĂ©rard, et ils firent des galipettes, trĂšs tendres. Mireille dessus pour Ă©viter dâĂ©craser le petit. Un GĂ©rard trĂšs heureux, car les nĂ©nĂ©s de sa belle venaient de prendre une taille.MĂ©lanie et RenĂ© expliquĂšrent Ă Nestor et Augustine quâun petit allait arriver dans la famille. Le camĂ©lĂ©on salua cette nouvelle par un grand coup de langue. Humains et sauriens fĂȘtĂšrent lâĂ©vĂšnement par une levrette mouvementĂ©e.Adeline, tout Ă©mue se fit caresser le ventre avec adoration, puis entama un soixante-neuf trĂšs doux avec GĂ©dĂ©on, qui rĂ©guliĂšrement sortait la tĂȘte de lâentrejambe de sa dulcinĂ©e et sâextasiaitâŻ; Des jumeaux⊠des jumeauxâŻ! Les visites chez le Dr Huguette Autrou se succĂ©dĂšrent, la petite troupe se rĂ©unissait rĂ©guliĂšrement, de simples connaissances, ils devinrent amis. Les grossesses se dĂ©roulaient parfaitement, sans accrocs, simplement ponctuĂ©es de quelques nausĂ©es, quelques envies de chocolat, dâendives aux fraises accompagnĂ©es de mayonnaise ou de glace au camembert, ce qui plongea les malheureux compagnons dans un Ă©tat de confusion rĂ©jouissant.Le Docteur Autrou avait estimĂ© les accouchements aux alentours du 15 novembre, Ă une semaine prĂšs. Rien nâĂ©tant gravĂ© dans le marbre dans ce genre de situation, le mĂ©decin propose, le bĂ©bĂ© dispose.***********Saint-Propougnan, le 28 octobre 2030ââŻMonsieur le maire, câest une catastrophe, la pluie tombe depuis une semaine.ââŻJe sais MĂ©lanie, câest un Ă©pisode cĂ©venol dâune rare intensitĂ©.ââŻDans mon Ă©tat, ça mâinquiĂšte, monsieur le maire.ââŻJe comprends MĂ©lanie, dâailleurs vous nâĂȘtes pas la seule, lâheureux Ă©vĂšnement est prĂ©vu pour quandâŻ?ââŻLe 15 novembre.ââŻDâici lĂ , la pluie se sera calmĂ©e.ââŻJâespĂšre, monsieur le maire, jâespĂšre.Ă cet instant, Ămilien Dugland, le premier adjoint, entra en trombe dans le bureau du maire, essoufflĂ© et ruisselant.ââŻJeannot, hurla-t-il Ă pleins poumons, câest la cata de chez cata.ââŻQuây a-t-il encore, demanda le maire.ââŻLe pont sur la Pensive vient de sâeffondrer, celui au-dessus du Foubien ne vaut pas mieux, la Miche dĂ©borde de partout, nous sommes livrĂ©s Ă nous-mĂȘme, presque totalement isolĂ©s.ââŻEh merde, et le tĂ©lĂ©phoneâŻ?ââŻLes communications sont mauvaises, mais jâai rĂ©ussi Ă joindre le cabinet du prĂ©fet, Sainte-Trifougule ne pourra pas nous aider de suite.ââŻPrĂ©pare la salle des fĂȘtes, au cas oĂč nous devrions accueillir des sinistrĂ©s, jâavertis la population.MĂ©lanie Ă©coutait cette conversation en se tenant le ventre, un sombre pressentiment la tenaillait.**********Dans la nuit du 28 au 29 novembre, il pleuvait de plus en plus violemment, MĂ©lanie ressentit les premiĂšres contractions, sous le regard affolĂ© de RenĂ© qui courait Ă travers la maison, complĂštement paniquĂ©, en demandant de temps en temps conseil Ă Nestor.ââŻTĂ©lĂ©phone aux pompiers, ils sont Ă©quipĂ©s pour ce genre de situation, lui proposa MĂ©lanie qui gardait les pieds sur terre.Les pompiers les amenĂšrent Ă la salle des fĂȘtes oĂč une maternitĂ© de fortune sâinstallait, Mireille y arrivait juste, elle venait de perdre les eaux. Un comble en pleine inondation.Le maire avait rĂ©quisitionnĂ© le seul mĂ©decin des environs, le Dr Lola Bordercollie. Ensemble ils appelĂšrent Ă la rescousse les deux infirmiĂšres du village, puis installĂšrent les deux parturientes sur des lits rĂ©cupĂ©rĂ©s Ă la colonie voisine.ââŻJe viens dâavoir la sĂ©curitĂ© civile, ils sont dans lâimpossibilitĂ© de nous envoyer un hĂ©lico, soupira le maire.Ă peine installĂ©es, Mireille et MĂ©lanie virent arriver GĂ©dĂ©on Tringloin amenant son Adeline, qui se trouvait dans le mĂȘme Ă©tat que ses amies.Dans les minutes qui suivirent, Annie et HervĂ© arrivaient en catastrophe, suivis par Saturnin qui portait dans ses bras Gabriella. Cette derniĂšre lançait tous les jurons quâelle connaissait tant en italien quâen français, en inventant mĂȘme certains dans une langue inconnue.Le maire, sur les conseils du mĂ©decin, enrĂŽla les pompiers et madame Bouvreuil, une sage-femme Ă la retraite et mĂȘme le pharmacien. Les cinq jeunes femmes allaient accoucher comme au dĂ©but du vingtiĂšme siĂšcle, sans pĂ©ridurale, avec de lâeau chaude et des serviettes comme Ă©quipement et surtout en serrant les dents.Tout le monde sâactivait autour des cinq futures mamans, le mĂ©decin courait de lâune Ă lâautre, les futurs pĂšres se rongeaient les ongles et le maire sâarrachait les cheveux en rĂ©pĂ©tant en boucle : pourvu que ça se passe bien⊠, litanies ponctuĂ©es par les cris des presque mĂšres tandis que retentissaient les exhortations du mĂ©decin Ă inspirer, expirer, souffler, POUSSERâŻ! Et quâelles broyaient les doigts des papas qui se demandaient sâils allaient recommencer les galipettes de sitĂŽt. Le maire se surprenait parfois Ă souffler et pousser lui aussi en mĂȘme temps que les parturientes.Le premier Ă naĂźtre fut un petit garçon, le fils dâAnnie et HervĂ©. Ă peine lançait-il ses premiers braillements quâun des jumeaux dâAdeline pointait le bout de son nez, un garçon, suivi de prĂšs par sa sĆur.MĂ©lanie mit au monde son garçon dans la foulĂ©e, suivie de prĂšs par Mireille qui poussa un grand ouf de soulagement quand naquit sa fille.ââŻDio, eâbella, sâexclama Gabriella en prenant sa fille dans ses bras*.*Je suis trop gentil, je vous traduis quand mĂȘme.Mon Dieu quâelle est belle. On demanda aux pĂšres de couper le cordon, GĂ©rard le fit en fermant les paupiĂšres, RenĂ© tomba dans les pommes juste aprĂšs, GĂ©dĂ©on pleurait parce quâil avait du pollen dans les yeux, HervĂ© pria, embrassa son Ă©pouse, et faillit couper le doigt de la sage-femme. Saturnin tourna de lâĆil avant de couper le cordon. Il fallut empĂȘcher son Ă©pouse de se lever pour aller Ă son secours.Les bĂ©bĂ©s furent lavĂ©s, pesĂ©s sur la balance du boucher quâon avait ramenĂ©e en catastrophe, puis emmaillotĂ©s et remis aux parents Ă©merveillĂ©s.Le maire fit quĂ©rir le registre dâĂ©tat civil pour inscrire les nouveaux arrivants. Il en Ă©tait tout Ă©mu, nâayant eu ces derniĂšres annĂ©es que des dĂ©cĂšs Ă enregistrer.Dâune Ă©criture appliquĂ©e, il nota les noms et prĂ©noms de ses nouveaux administrĂ©s :ZoĂ©, fille de GĂ©rard Mansoif et Mireille Bagneux, nĂ©e le 29 octobre Ă 0 heure 12.Yann, fils de RenĂ© et MĂ©lanie Vexain, nĂ© le 29 octobre Ă 0 heure 12.KĂ©vin, fils dâAdeline et GĂ©dĂ©on Tringloin, nĂ© le 29 octobre Ă 0 heure 12.SĂ©verine, fille de GĂ©dĂ©on et Adeline Tringloin, nĂ©e le 29 octobre Ă 0 heure 12Ătienne, fils dâAnnie et HervĂ© VALAIS, nĂ© le 29 octobre Ă 0 heure 12,Sandra, fille de Gabriella et Saturnin Petrucciani, nĂ©e le 29 octobre Ă 0 heure 12.Fait et clos Ă Saint-Propougnan-sur-Miche, le maire Jean Mercier.Le maire offrit le champagne Ă tout le monde, des voisins alertĂ©s par les gyrophares des pompiers vinrent aux nouvelles et lâhistoire de la naissance des six enfants fit le tour du village et mĂȘme du canton en quelques heures.**********Les annĂ©es passĂšrentLes parents, dĂ©jĂ amis, se liĂšrent encore plus, la naissance de leurs enfants les ayant rapprochĂ©s. Les petits Ă©taient toujours fourrĂ©s les uns chez les autres, les six ensemble. Impossible de les sĂ©parer. Ils ne se quittĂšrent pas Ă la maternelle ni en primaire.Ils ne se lassaient pas dâentendre narrer lâhistoire de leur naissance.Comme on ne pouvait trouver lâun sans trouver les autres, pourquoi se fatiguer Ă les appeler par leurs prĂ©noms.ZoĂ©, Yann, KĂ©vin, SĂ©verine, Ătienne et Sandra devinrent au bout de quelques annĂ©es les ZYKSES.De lâĂ©cole primaire, ils passĂšrent au collĂšge de Sainte-Trifougule, oĂč ils firent sensation par leur culture et leur intelligence. Aucun thĂšme ne leur Ă©tait Ă©tranger, ils lisaient autant des romans que des livres de vulgarisation scientifique.Si certains prĂ©fĂ©raient les sciences, les mathĂ©matiques et dâautres les langues et la littĂ©rature, ils assuraient dans toutes les matiĂšres. Ils avaient des enfances tout Ă fait normales pour des enfants aux capacitĂ©s au-dessus de la normale.Nestor et Augustine, bien que trĂšs vieux pour des camĂ©lĂ©ons continuaient de surveiller toute une tribu de jeunes reptiles remuants et des petits humains tout aussi remuants.GĂ©rard devint patron de sa propre entreprise de plomberie, Mireille devenue comptable sâoccupait entre autres de lâentreprise de son compagnon. RenĂ©, nommĂ© directeur de son Ă©cole aimait toujours autant MĂ©lanie, secrĂ©taire de mairie. GĂ©dĂ©on et Adeline Ă©levaient leurs chĂšvres et gĂ©raient des gĂźtes.HervĂ© et Annie avaient repris un restaurant Ă Troufignon-sur-Meule «âŻĂ lâĂ©toile-dâargentâŻÂ», Saturnin et Gabriella dirigeaient maintenant lâobservatoire Hubert Reeves.Bref, des familles tout Ă fait normales malgrĂ© une histoire commune Ă©tonnante. Dâautres naissances Ă©gayĂšrent ces familles, naissances sans histoire, contrairement aux premiĂšres.Pendant ce temps les Zykses entrĂšrent au lycĂ©e et eurent tous ensemble leur bac avec mention trĂšs bien, Ă la grande joie des parents.Ils entrĂšrent tous Ă lâuniversitĂ© FrĂ©dĂ©ric Dard Ă dix-huit ans, se choisissant des filiĂšres diffĂ©rentes, mais ne voulant pas se quitter. Aussi les parents se dĂ©brouillĂšrent-ils pour dĂ©gotter une colocation pour six personnes, un challenge peu Ă©vident, mais quâils menĂšrent Ă bien, une grande maison au 36 rue du Quai, dans la mĂ©gapole Toulouse-Montpellier-NĂźmes.Sâils entretenaient tous une amitiĂ© hors normes, quelques attractions se faisaient jour entre ces jeunes gens aux hormones en Ă©bullition. Si ZoĂ© trouvait Yann trĂšs Ă son goĂ»t, le jeune homme nâĂ©tait pas insensible au charme de cette jolie blonde aux yeux bleu glacier.Sandra, la brune mĂ©diterranĂ©enne se laissait conter fleurette par un Kevin romantique Ă souhait, lui le grand blond aux allures de Viking.Sa sĆur aussi blonde que lui craquait pour le timide Ătienne, qui ne savait que faire pour expliquer Ă son amie quâil voulait faire autre chose que la regarder dans les yeux. Mais comment sây prendre alors que lâon a un pĂšre presque sĂ©minariste et une mĂšre presque nonneâŻ!Le 29 octobre 2048Les Zykses souhaitaient fĂȘter leur dix-huitiĂšme anniversaire de façon agrĂ©able. Aussi avaient-ils rĂ©servĂ© une table dans un restaurant renommĂ©, Le Chat qui PĂȘche.Puis aprĂšs avoir vidĂ© quelques bouteilles, sâĂȘtre offert des cadeaux, ils dĂ©cidĂšrent de finir la soirĂ©e dans une boĂźte, Le DĂ©clic.Ils sâinstallĂšrent Ă une table, commandant qui un Zombie, qui un Kamikaze ou un Sex on the Beach, uniquement parce que les noms les amusaient.Les filles dĂ©cidĂšrent dâannexer la piste de danse.Quelques jeunes bourgeois friquĂ©s en quĂȘte de bonne fortune repĂ©rĂšrent bien vite les trois jeunes femmes pas trĂšs Ă lâaise dans ce genre dâendroit, vivre Ă Saint-Propougnan ne prĂ©parait pas Ă ce type de situation. Mais elles tenaient Ă sâamuser.Hubert-Julien Gradubout, le fils du cĂ©lĂšbre producteur de films sâapprocha avec des amis des trois innocentes.Il gardait les yeux fixĂ©s sur les longues jambes de ZoĂ© dĂ©voilĂ©es par une mini-jupe qui lui moulait les fesses.ââŻAlors, mes jolies, si vous voulez connaĂźtre le grand frisson, laissez tomber vos trois pĂ©quenots et venez avec nous.ââŻLĂąche-nous la grappe, Du Con, nous nâavons pas besoin de guides.KĂ©vin, Yann et Ătienne sâapprĂȘtaient Ă bondir au secours de leurs amies, mais ils nâen eurent pas le temps.Lâun des blaireaux posa ses mains sur les fesses de Sandra, un autre empoigna les seins de SĂ©verine, Gradubout passa la main sous la jupe de ZoĂ© et tenta dâintroduire un doigt dans sa chatte blonde.Et lâenfer se dĂ©chaĂźna.Sur la planĂšte Chicong, dans une trĂšs trĂšs lointaine galaxieââŻVous dĂ©sirez mâentretenir dâun sujet urgent, commandant MushichimouâŻ?ââŻEn effet commodore, vous souvenez-vous de lâincident sur notre vaisseau, Le PoilofionâŻ?ââŻSi je mâen souviensâŻ! Nous avons failli perdre nos Ă©lytres, notre pelage ou nos Ă©cailles sur une planĂšte perdue au fin fond de lâunivers.ââŻVous vous rappelez que vous nous avez fait mettre en orbite un satellite-espion.ââŻOui, maisâŠââŻNous venons de recevoir des nouvelles de ce satellite, et il se passe des choses Ă©tranges sur la planĂšte.ââŻNom dâun scrotum barbelĂ©, les ondes lardonsâŻ!ââŻExactement, aussi lâAmirautĂ© vient de nous affecter notre nouveau vaisseau, Le Clitoris Ardent avec ordre de nous rendre le plus vite possible sur zone.Palais de lâĂlysĂ©e, poste de commandement Jupiter, bureau du PrĂ©sident, le 29 octobre 2048. ââŻLa personne que vous attendiez vient dâarriver, monsieur le PrĂ©sident.ââŻMerci, zĂ©nĂ©ral, faites-la entrer, rĂ©pondit le premier personnage de lâĂ©tat.Une femme en uniforme pĂ©nĂ©tra alors, se mit au garde-Ă -vous.ââŻMes respects, Monsieur le PrĂ©sident.ââŻAsseyez-vous, colonelle. Alors, Bella, que pensez-vous de ce foutoirâŻ?La colonelle gonfla sa poitrine quâelle avait consĂ©quente et souffla un grand coup. Elle semblait perplexe se dit le prĂ©sident. Pourtant cette femme Ă la carrure imposante, au regard vert profond ainsi que la cicatrice quâelle arborait fiĂšrement sur le front dĂ©notait un caractĂšre fort.ââŻUn truc de fou, je nây comprends rien, pourtant les camĂ©ras de vidĂ©o-surveillance montrent des choses⊠impressionnantes. Si je voyais ça sans prĂ©paration, je dirais que câest le dernier blockbuster des studios MarvelâŻ!ââŻĂ ce pointâŻ?ââŻImaginez : un gars passe sa main sous la jupe dâune gamine, plutĂŽt gironde, la jeune femme⊠et lĂ le type se transforme en iceberg et sâĂ©parpille en cubes de glace façon puzzle 3D.ââŻNom dâun petit bonhomme, jura le prĂ©sident, qui avait vu lui aussi les images, mais sâimaginait une falsification, une infox. Vous ĂȘtes zĂ»re que ce nâest pas un montazeâŻ?ââŻBen⊠oui, nous avons retrouvĂ© des bouts du congelĂ© qui nâavaient pas encore fondusâŻ! Puis ensuite ce fut le chaos, un des amis de cette jeune femme lança des flammes avec son⊠postĂ©rieur, dĂ©zinguant au moins un des comparses du surgelĂ©. Les vigiles intervinrent, ils furent pris pour cible par une arme encore inconnue, mais les projectiles sont identifiĂ©s⊠des jets de cyprine et des boutons de chemisier de la Halle aux VĂȘtementsâŻ!ââŻSaperlipopette, sâĂ©cria le locataire de lâĂlysĂ©e, pris par le rĂ©cit.ââŻCe nâest pas fini, loin de lĂ . Certains des consommateurs tentĂšrent de maĂźtriser ces jeunes gens, lâun fut projetĂ© contre un mur avec une force monstrueuse, par un procĂ©dĂ© que nous nâavons encore pu identifier.Le prĂ©sident frissonna en se remĂ©morant les images Ă©pouvantables.ââŻLe pire restait Ă venir, lâun de ces jeunes inconnus posa les mains sur le dos de deux clients qui voulaient sâinterposer, ils furent victimes dâune Ă©jaculation intempestive, se vidĂšrent de toute leur semence sur les murs, ils engluĂšrent mĂȘme le barman qui fut dĂ©collĂ© Ă grand peine de ses bouteilles.ââŻQuelle horreur, blĂȘmit le plus haut personnage de lâĂ©tat. Comment vont ces malheureux.ââŻIls sont toujours en Ă©tat dâurgence absolue, les coucougnettes racornies comme des airelles dessĂ©chĂ©es.ââŻMon dieu. Mais, colonelle, pensez-vous que ces jeunes inconnus soient en mesure de nous aider, pour ce que vous savezâŻ?ââŻCâest fort possible, monsieur, mais nous avons perdu leur trace. La DGSI pense avoir une piste, mais sous toute rĂ©serve.Le prĂ©sident souffla une nouvelle fois et donna congĂ© Ă la militaire. La situation devenait de plus en plus bordĂ©lique.36 rue du quai, de la mĂ©gapole Toulouse-Montpellier-NĂźmes, dans un grand appartement dâun immeuble rĂ©sidentiel, le 29 octobre 2048Les Zykses se tenaient assis et tremblants, serrĂ©s les uns contre les autres, se demandant ce quâil venait de se passer.ââŻQue nous est-il arrivĂ©, murmura ZoĂ©, nous sommes des monstresâŻ?ââŻMais non, mon amour, tenta de la consoler Yann.ââŻRendez-vous compte, jâai congelĂ© un mec avec ma chatteâŻ!ââŻOui, mais nous ne valons pas mieux, moi quand je tâai vu en danger, mon sexe est sorti Ă la vitesse de lâĂ©clair de ma braguette, et a chopĂ© un mec par les pieds Ă plus de huit mĂštres, je lui ai tapĂ© le crĂąne contre le bar et mâen suis servi comme dâune massue. Je le revois encore hurler comme un damnĂ© aprĂšs sa mĂšre alors quâil tournait au bout de mon nĆud Ă travers toute la discothĂšque.ââŻQue vais-je dire, soupira SĂ©verine. Quand le type sâest approchĂ©, mes seins se sont gonflĂ©s, les boutons de mon chemisier ont pĂ©tĂ© et lâont frappĂ© de plein fouet tandis que je touchais une cliente qui est devenue non pas une femme-fontaine, mais une femme-geyser.ââŻMoi, câest pire, gĂ©mit Ătienne, quand jâai vu que tout dĂ©gĂ©nĂ©rait, mes intestins ont gargouillĂ©, jâai Ă peine eu le temps de baisser mon froc que je pĂ©taisâŠââŻPĂ©ter est une faible dĂ©finition du phĂ©nomĂšne, intervint Sandra, tu as lancĂ© des boules de feu avec ton cul, rĂ©duisant deux de nos agresseurs en tas de cendres. Il ne restait que les chaussures⊠des Converses.ââŻQuelle horreur, se lamenta de plus belle Ătienne.ââŻQue vais-je dire moi, dit KĂ©vin. Jâai touchĂ© deux types, ils ont Ă©jaculĂ© pendant une minute, ils en ont foutu partout, mĂȘme au plafondâŻ!Les six amis se turent, ruminant de sombres idĂ©es.ââŻIl nây a que toi qui nâas rien fait de particulier, dit ZoĂ© en regardant Sandra.ââŻDĂ©trompez-vous, je vous dirigeais Ă votre insu. Je connaissais Ă lâavance les intentions de nos agresseurs, et je vous les dĂ©signais par la pensĂ©e. Le pire est que vous me compreniez.Cette rĂ©vĂ©lation sema encore plus la confusion dans la petite troupe.ââŻJâai peut-ĂȘtre une explication, se lança Sandra, la scientifique du groupe. Nous connaissons tous notre histoire commune, engendrĂ©s le mĂȘme jour, Ă la mĂȘme heure, nos parents ayant vu une Ă©trange lueur dans le ciel. ZoĂ©, conçue dehors sous un froid intense. Yann, tes parents faisaient lâamour sous le regard des camĂ©lĂ©ons. KĂ©vin et SĂ©verine, vos parents ont eu un orgasme de magnitude 15 sur lâĂ©chelle du plaisir. Ătienne, tes parents avaient mangĂ© des piments Ă sâen arracher les boyaux. Moi, jâai Ă©tĂ© conçue dans un observatoire, entourĂ©e de tĂ©lescopes et radiotĂ©lescopes, radars et autres engins du mĂȘme genre. Quelque chose a perturbĂ© notre conception, quoi, je ne sais pas, mais certainement pas un phĂ©nomĂšne naturel. Nous sommes devenus des mutants, comme dans les films hollywoodiens.ââŻDes super-hĂ©ros, proposa Ătienne.ââŻOui, mais classĂ©s X, prĂ©cisa Yann.ââŻĂa veut dire que nous ne pourrons jamais faire lâamour, gĂ©mit KĂ©vin en regardant Sandra, au risque de se faire tuer ou tuer son partenaire.ââŻJe pense que nous pouvons le faire sans crainte, tant que nous ne risquons rien. Lâimminence dâun danger provoque ces rĂ©actions Ă©tranges.ââŻVous savez quoiâŻ? On a quâĂ essayer.La proposition de Yann fut acceptĂ©e Ă unanimitĂ©. Il fallait en avoir le cĆur netâŻ! Vaut mieux mourir en baisant que de mourir sans baiser.Dans la salle de briefing du Clitoris ardent, quelque part dans lâhyperespace. Le Commodore Boungabounga Ă©coutait le commandant Mushichimou et le capitaine Labitapapa faire leur rapport.ââŻCommodore, dâaprĂšs les informations envoyĂ©es par le satellite, des autochtones auraient Ă©tĂ© touchĂ©s par les ondes lardons, ce qui a provoquĂ© des altĂ©rations de leur mĂ©tabolisme. Dâautre part, il semble que le percolateur Ă impulsions convexes ait Ă©tĂ© dĂ©couvert.ââŻMauvaise nouvelle. Peuvent-ils sâen servirâŻ?ââŻPour le moins lâĂ©tudier.ââŻIl faut absolument le rĂ©cupĂ©rer.ââŻEt pour les mutantsâŻ?ââŻNous aviserons, chaque chose en son temps.36 rue du quai, 29 octobre 2048, 1 heure 60.Chacune se rĂ©fugia avec son chacun dans sa chambre. ZoĂ©, tout intimidĂ©e et craintive se lova dans les bras de Yann qui lâembrassa sur le front, le bout du nez, les lĂšvres. Un long baiser oĂč les bouches sâentrouvrirent, les langues sâemmĂȘlĂšrent, les doigts sâĂ©garĂšrent dans les cheveux, puis plus bas, sur un sein, un ventre. Les vĂȘtements tombĂšrent au sol et eux sur le lit.ZoĂ© empoigna avec prĂ©cautions le sexe de Yann. Au toucher elle dĂ©couvrit un sexe de belle allure, dotĂ© dâune Ă©rection un peu au-dessus de la moyenne, selon les renseignements glanĂ©s sur internet, mais surtout bien rigide et non prĂ©hensile.Cette constatation la mit dans tous ses Ă©tats surtout que son compagnon posait la main entre les seins et sentait le cĆur battre comme un oiseau affolĂ©. Il saisit entre ses lĂšvres un tĂ©ton Ă©rigĂ© tandis que ses doigts entreprenaient une approche en catimini du mont de VĂ©nus recouvert dâune soyeuse toison argentĂ©e.Avec une certaine apprĂ©hension, Yann faufila un index timide entre les lĂšvres humides, chaudes et moelleuses. Pas de porte de chambre froide ouverte, pas de super congĂ©lateur en vue, pendant ce temps, ZoĂ© sâoccupait de la bĂȘte qui tressautait entre ses doigts.Il amignonnait le petit bourgeon et risqua un doigt dans la bague dâamour, non point glaciale, mais bouillante. La jeune femme commençait Ă trouver le temps long, la patience nâĂ©tait pas sa qualitĂ© principale. Les prĂ©liminaires câest bien, mais il faut savoir passer aux choses sĂ©rieuses en temps utile.ââŻBon, ça suffit, je prends les choses en main, ironisa-t-elle en se saisissant des bourses de son amant.Dans la piĂšce voisine, un Ătienne tout intimidĂ© faisait face Ă une SĂ©verine toute nue, agenouillĂ©e sur le lit. Elle dĂ©balla le matĂ©riel tandis que son amoureux tremblait.ââŻTu es sĂ»re que câest une bonne idĂ©eâŻ?ââŻMais oui, nous nâallons pas vivre toute notre vie en nous regardant dans le blanc des yeux, ne sachant pas quelle attitude adopter. Jâai une Ă©norme envie de faire des bĂȘtises, tout comme nos parents en ont fait.Le pantalon sur les chevilles, Ătienne admirait le spectacle de sa queue gobĂ©e par la bouche pulpeuse de son amie. Il caressait les seins de SĂ©verine et en agaçait les tĂ©tons et arĂ©oles. Elle lui rendit la pareille en passant lâongle du pouce sur les testicules. Elle sâarrĂȘtait de sucer sa friandise pour faire aller et venir ses doigts le long de cette hampe, le pouce venait caresser la tĂȘte du missile, provoquant des tremblements dans tout le corps de son amoureux. Elle prenait plaisir Ă lui prodiguer cette douce torture.AllongĂ©s sur le grand lit, KĂ©vin enlaçait Sandra, son torse collĂ© au dos de la jeune femme. Avec une certaine apprĂ©hension, il lui avait empaumĂ© les seins, sans quâaucune rĂ©action ne se produise. EncouragĂ©, il embrassait sa compagne dans le cou, lui mordillant les oreilles et les Ă©paules.ââŻTes mains sont chaudes et douces, murmura Sandra.ââŻPas autant que tes seins.Ils se tenaient dans la position dite de la petite cuillĂšre, et la jeune femme sentait un objet contondant lui caresser les fesses. Elle glissa la main derriĂšre elle pour sâen saisir, le prĂ©sentant aux portes de son paradis.Il ne se le fit pas dire deux fois et se glissa dans lâantre chaud et humide, ce lieu mystĂ©rieux objet de tant de lĂ©gendes.Elle lui prit la main et la guida vers son autre point sensible. Il le caressa avec tendresse, le fit rouler sous ses doigts tandis quâil allait et venait en elle. Elle ponctuait chaque pĂ©nĂ©tration dâun petit cri et dâun coup de reins.Ils furent trĂšs vite sur orbite et ne prĂȘtĂšrent plus guĂšre attention aux cris de plaisir qui Ă©manaient des autres chambres.Palais de lâĂlysĂ©e, centre de commandement Jupiter, 2 heures 05ââŻMonsieur le PrĂ©sident, nous les avons localisĂ©sâŻ!ââŻZouette, envoyez une Ă©quipe les rĂ©cupĂ©rer, mais surtout pas de violence, ze ne veux pas les effrayer. Nous devons les convaincre de notre bonne foi et surtout de travailler avec nous.ââŻNous envoyons avec nos gros bras le ministre de lâEnseignement supĂ©rieur et la secrĂ©taire dâĂtat Ă la Condition animale, madame Bolisant.ââŻPourquoi emmener Anna BolisantâŻ?ââŻParce que câest la seule qui soit comprise des Français. Je lâemmĂšne en tant que nĂ©gociatrice.ââŻCâest vrai que les autres ont fait Ă©narquien comme premiĂšre langueâŻ!La colonelle se permit un petit sourire, puis tout en saluant dĂ©clara envoyer sur lâinstant plusieurs hĂ©licoptĂšres bondĂ©s de gendarmes du GIGN.ââŻJe dirigerais moi-mĂȘme lâopĂ©ration, monsieur le PrĂ©sident.ââŻFaites vite et soyez prudente.Dans le poste de contrĂŽle du Clitoris Ardent, prĂšs du nuage dâOort. ââŻCommodore, nous sortons de lâhyperespace.ââŻSituation, CommandantâŻ?ââŻNous recevons des informations de notre satellite-espion, il semble que la situation devient critique aux environs de notre percolateur.ââŻAccĂ©lĂ©rez, il nous faut rejoindre lâorbite de cette planĂšte le plus rapidement possible. Je nâose imaginer ce quâil se passerait si un inconscient tentait de le dĂ©monter.Le commandant Mushichimou trembla de tous ses membres et rabattit ses oreilles sur les cĂŽtĂ©s du crĂąne, en un geste enfantin pour se protĂ©ger du mauvais sort. Il tentait de se souvenir dâune priĂšre Ă Baladhur, le dieu des fadas.***********Maison-Blanche, 29 octobre 2048, 20 heure 59, bureau ovaleLe prĂ©sident des Ătats-Unis dâAmĂ©rique, un type corpulent et fluorescent se faisait tailler une pipe par une jeune lieutenante des services secrets, prĂ©nommĂ©e Monika.Sa secrĂ©taire, pliĂ©e sur le bureau, jupe retroussĂ©e sur la taille et petite culotte sur les chevilles, se faisait doigter avec vigueur tout en prenant des notes.Le prĂ©sident ne pouvait travailler que de cette façon. Tu attrapes une femme par la chatte, et ça tâaide Ă rĂ©flĂ©chirâŻ! se plaisait-il Ă rĂ©pĂ©ter.La pipe procurĂ©e par la lieutenante du secret service servait Ă lui Ă©claircir le cerveau, quâil avait bas. Une fois la gĂąterie terminĂ©e, elle devait avaler la semence prĂ©sidentielle et aller se laver les dents au Destop, il ne fallait pas quâun spermatozoĂŻde du premier personnage de lâĂ©tat le plus puissant du monde libre se retrouve entre des mains ennemies.AprĂšs ces rĂ©jouissances il bĂąfrerait un double cheeseburger accompagnĂ© de Coca-Cola, son repas trĂŽnait dĂ©jĂ sur des documents top secret couverts de graisse.ââŻRahh, que ça fait du bien, tonna Eustache. D. Trompe, cinquante-troisiĂšme prĂ©sident des USA, en se vidant les burnes dans la bouche de sa garde du corps.Il remonta son caleçon aux couleurs des USA, Stars and Stripes for everâŻ! Puis rĂ©ajusta son pantalon, referma sa braguette en rotant et se tourna vers son chef dâĂ©tat-major, le gĂ©nĂ©ral Albert Batrosse, plus frĂ©quemment appelĂ© par ses amis Al Batrosse.ââŻQue voulez-vous me dire AlâŻ?ââŻIl semble que les Fromages qui puent aient trouvĂ© un artefact extraterrestre de trĂšs haut intĂ©rĂȘt.ââŻPas encore un truc comme votre zone 51 Ă la conâŻ?ââŻNon, monsieur, il se dĂ©roulerait mĂȘme des faits Ă©tonnants dans les environs.ââŻAlors il faut le rĂ©cupĂ©rer de suite, envoyez la Delta force, et gĂ©nĂ©ral⊠pas de tĂ©moins.ââŻĂ vos ordresâŻ!Le prĂ©sident avala une Ă©norme bouchĂ©e de son burger.Zhongnanhai, PĂ©kin, bureau de Zizi Pingping, premiĂšre secrĂ©taire du parti communiste chinois, 29 octobre 2049, 7 heures 63Zuh Tailing se pressait Ă grands pas vers le bureau du premier personnage de Chine, donc du monde. Ce quâil avait Ă lui annoncer nâallait pas faire plaisir Ă sa patronne.Il frappa Ă la porte et attendit patiemment une rĂ©ponse.ââŻEntrez, cria une voix fĂ©minine.Zuh entra et trouva Madame Zizi Pingping, premiĂšre secrĂ©taire du PCC, assise sur son bureau les jambes Ă©cartĂ©es, sans culotte et sans jupe, en train de se faire bouffer le nid dâhirondelle par sa garde du corps.Madame Zizi en arrivait Ă lâĂ©tape finale, respiration haletante, yeux rĂ©vulsĂ©s, poussant de petits cris tandis que Nalia Ding lui suçotait le bourgeon et lui pratiquait la caresse dite des baguettes furtives, un doigt dans la chatte et un dans le rectum.La premiĂšre secrĂ©taire se libĂ©ra dans un grand cri et reprit lentement son souffle. Elle commençait toujours ses journĂ©es ainsi, ça lâaidait Ă rĂ©flĂ©chir.ââŻQue se passe-t-il quoi donc de si important, ZuhâŻ?ââŻLes æł æ æł ćœ äșș äŒ ćš ä» ä»Ź ç ć 检 äž ć ç° äž äžȘ ć€ æ ç© äœDans un souci de clartĂ© et dâempathie envers le lecteur, lâauteur a traduit les idĂ©ogrammes en Hanyu Pinyin, plus comprĂ©hensible : FĂ guĂł rĂ©n huĂŹ zĂ i tÄ men de tÇ rÇ ng zhĆ ng fÄ xiĂ n yÄ« gĂš wĂ i xÄ« ng wĂčtÇâŻ! LĂ , lâauteur se tient le ventre en se poilant en imaginant le regard incrĂ©dule du lecteurâŻ!Pour les flemmards qui ne veulent pas se donner la peine de chercher la traduction :Les Français auraient trouvĂ© sur leur sol un objet dâorigine extraterrestre. ââŻVous ĂȘtes sĂ»râŻ?ââŻOui, et mĂȘme les ImpĂ©rialistes AmĂ©ricains en sont sĂ»rs, vu quâils y envoient la Delta Force.ââŻNom dâun petit timonierâŻ! Envoyez la compagnie de la Lune Noire. Quâelle ramĂšne cet objet et quâil ne reste aucun tĂ©moin.ââŻBien, Ă Grand Phare des masses prolĂ©taires.Zizi Pingping remit sa jupe et aprĂšs une hĂ©sitation renfila son string rouge ornĂ© des cinq Ă©toiles, que le couturier avait eu du mal Ă caser.Palais du Kremlin, Moscou, 3 heures 01, le 29 octobre 2049, bureau du prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration de Russie.Le prĂ©sident russe entra comme Ă son habitude dans son bureau par une porte dĂ©robĂ©e. Comme Ă son habitude il arborait un visage impassible.Par contre son secrĂ©taire particulier sursauta, car le prĂ©sident Vladimir Poilosousov nâĂ©tait vĂȘtu que dâune courte et diaphane nuisette dĂ©corĂ©e dâune faucille sur le devant et dâun marteau sur le derriĂšre, dâoĂč la cĂ©lĂšbre devise : ŃĐ°Đ·ŃДзаŃŃ Đ”ĐłĐŸ ŃĐ”ŃĐżĐŸĐŒ Đž ŃĐŸĐ»ĐșĐ°ŃŃ Đ”ĐłĐŸ ĐČĐ·Đ°Đœ ĐžĐčĐżĐŸĐ”Đ· ĐŽ ĐŒĐŸĐ»ĐŸŃĐșĐŸĐŒ Traduction littĂ©rale dâune citation de ĐĐ”ĐČ ĐĐ°ĐČĐžĐŽĐŸĐČĐžŃ ĐŃĐŸĐœŃŃĐ”ĐčĐœ (Lev Davidovicht Bronstein) dit Trotsky :Se la couper avec la faucille et se lâenfoncer dans le derche avec le marteau.Les fesses rougies du petit pĂšre du peuple se voyaient comme le nez au milieu du visageâŠCâest que le prĂ©sident venait dâĂȘtre interrompu dans un de ses exercices favoris mensuels, son Ă©pouse Irina lui assĂ©nait des coups de martinet sur les fesses alors quâil devait rĂ©pĂ©ter : Je suis un vilain garnement, pour chaque ordre dâemprisonnement au goulag ou dâempoisonnement au thallium ou au Novitchok.Lorsquâil avait les fesses bien rouges, madame Natalia Poilosousova lui pratiquait une lĂ©gĂšre turlute, son Ă©rection alors au top, il honorait son Ă©pouse.Cette fois, pas de levrette ni mĂȘme un Staline sur les remparts, un message urgent lâattendait dans son bureau.Ămile Kalashnikov, le secrĂ©taire de Vladimir regarda par la fenĂȘtre tandis quâil faisait son rapport.ââŻĐ€ŃĐ°ĐœŃŃĐ·Ń ĐœĐ°ŃлО Đ±Ń ĐœĐ° ŃĐČ Đ”Đč Đ·Đ”ĐŒĐ»Đ” ĐžĐœĐŸĐżĐ»Đ°ĐœĐ”ŃĐœŃĐč ĐŸĐ±ŃĐ”ĐșŃFrantsuzy nashli by na svoyey zemle inoplanetnyy obâyekt. *Pour ceusses qui veulent avoir tout mĂąchĂ©, voici la traduction :ââŻLes Français ont trouvĂ© un objet de fabrication non humaine sur leur territoire. Il semble que cet engin ait des capacitĂ©s Ă©tranges. Une Ă©quipe Delta force impĂ©rialiste et une autre des PĂ©kinois font route pour rĂ©cupĂ©rer lâobjet.ââŻEt les FrançaisâŻ?ââŻNĂ©gligeables, juste petite unitĂ© police secrĂšte de la DGSI.Vladimir se gratta les fesses tumĂ©fiĂ©es, rĂ©flĂ©chit un instant et dit dâune voix glaciale :ââŻEnvoyez une unitĂ© de spestnaz, ramenez lâengin, pas de tĂ©moins.36 rue du quai, 29 octobre 2048, 2 heures 20. Les six occupants de lâappartement se rĂ©unirent dans le salon, trĂšs heureux de leur expĂ©rience.ZoĂ© et Yann rassurĂšrent leurs amis, pas de gel intempestif des coucougnettes, ni de sexe attrape-mouches, se dĂ©clarant satisfaits de cette premiĂšre fois.Kevin et Sandra firent de mĂȘme, ne tarissant pas dâĂ©loges lâun pour lâautre.Seule SĂ©verine Ă©mit quelques rĂ©serves, elle ne pouvait sâempĂȘcher de rire. Alors quâil se libĂ©rait dans la bouche de la jeune femme, Ătienne ne put se retenir et largua une petite perle, flanquant le feu aux rideaux.Alors que tout le monde riait, Sandra se figea, comme plongĂ©e dans un songe profond.ââŻIls arrivent, dit-elle dâune voix caverneuse.Les Qui, quoi, oĂč ça, comment fusĂšrent.ââŻIls nous veulent et savent oĂč nous nous trouvons.ââŻMerdeâŻ! Ils ne nous auront pas vivants.Ă peine avaient-ils terminĂ© de sâexclamer que la porte vibrait sous les coups de poing.ââŻOuvrez, sâil vous plaĂźt, nous ne vous voulons aucun mal, au contraire. Le prĂ©sident veut vous rencontrer.ââŻOuais⊠ouais, pas de problĂšme, et il va venir avec le Pape et la reine dâAngleterreâŻ?ââŻJe suis en compagnie de Madame la SecrĂ©taire dâĂtat Ă la Condition animale, madame Anna Bolisant.ââŻEt qui ĂȘtes-vous, vousâŻ?ââŻColonelle Bella Done, de lâĂ©tat-major de lâĂlysĂ©e.ââŻSans oublier les gendarmes du GIGN.ââŻIls sont lĂ pour faire beau, maintenant laissez-nous entrer, câest urgent.Comprenant quâils nâavaient aucun moyen de sâen sortir, Sandra entrebĂąilla la porte et la colonelle fut happĂ©e par une longue bite et plaquĂ©e au plafond.ââŻNe tirez pas, hurla la secrĂ©taire dâĂtat Ă la cause animale, nous ne vous voulons aucun mal.Elle sâinterposait entre les gendarmes qui levaient leurs armes de poing et Ătienne qui baissait son pantalon, prĂȘt Ă faire feu.ââŻLe prĂ©sident veut vous voir de toute urgence, il y va de la sĂ©curitĂ© nationale et surtout celle de la population de Saint-Propougnan et de Troufignon.Dans le poste de contrĂŽle du Clitoris Ardent.ââŻCommandant, nous sommes en orbite de la planĂšte, annonça le capitaine Labitapapa, un grand lĂ©zard Ă la peau argentĂ©e.Le grand Zlagouillien venait dâune planĂšte voisine de celle du commodore et du commandant, mais qui faisait aussi partie de la confĂ©dĂ©ration du Beau Braquemard, situĂ©e dans la constellation du Grand Chien.ââŻMerci, capitaine. Les Ă©crans de furtivitĂ© sont dĂ©ployĂ©sâŻ?ââŻOui, nous avons aussi repĂ©rĂ© le lieu du crash de notre percolateur, une grande activitĂ© rĂšgne aux alentours du site.ââŻMauvais ça. Mettez en alerte une escouade de troupes dâassaut, prĂ©parez une navette de dĂ©barquement.ââŻĂ vos ordres, commodore.Mairie de Saint-Propougnan-sur-Miche, transformĂ©e en centre opĂ©rationnelLes six jeunes gens furent amenĂ©s avec toute la dĂ©fĂ©rence possible dans la salle du conseil de Saint-Propougnan par la colonelle Bella Done et la secrĂ©taire dâĂtat Anna Bolisant, suivies par des gendarmes circonspects.Les Zykses se retrouvĂšrent face au prĂ©sident en personne.ââŻZe vous remercie de vous ĂȘtre dĂ©placĂ©s et dâavoir rĂ©pondu Ă mon invitation.Contraints et forcĂ©s serait plus juste se dit Sandra.ââŻNous avons un Ă©norme problĂšme sur les bras, et il semble que vous soyez les seuls Ă pouvoir nous sortir du merdier.Ils ouvrirent des yeux grands comme des soucoupes et attendirent que Jupiter dĂ©veloppe son argumentaire.MĂ©galopole Toulouse-Montpellier-NĂźmesPassĂ© vingt et une heures, plus un pĂ©kin ne circulait dans les rues de Saint-Fiacre-sur-Crottin, aussi personne ne remarqua lâarrivĂ©e de trois gros vĂ©hicules tous-terrains, noirs et sinistres. En sortirent six individus patibulaires de type asiatique, quatre hommes et deux femmes â tout aussi terrifiantes que les mecs. Ils transportaient des valises et des cantines de type militaire.Celui qui semblait ĂȘtre le chef donna ses ordres dans le plus pur style rĂ©volution culturelle.Ses subordonnĂ©s installĂšrent un matĂ©riel pour brouiller lâĂ©coute, au cas oĂč des oreilles indiscrĂštes traĂźneraient dans le coin, puis des camĂ©ras Ă lâextĂ©rieur reliĂ©es Ă des alarmes et des Ă©crans.Le chef afficha sur un grand Ă©cran une carte en relief dâun coin perdu de France, le canton de Sainte-Trifougule, plus prĂ©cisĂ©ment les villages de Saint-Propougnan-sur-Miche et Troufignon-sur-Meule.ââŻCĂ©lĂ ksaspass, dit le chef dans un mandarin parfait.ââŻDes sushis en vueâŻ? questionna une Mandarine.ââŻAucun. Nous allons nous dĂ©barrasser des gĂȘneurs dâun coup de baguette, rĂ©pondit le supĂ©rieur, sĂ»r de lui.Mairie de Saint-Propougnan-sur-Miche, transformĂ©e en centre opĂ©rationnelââŻMes jeunes amis, lâheure est grave, des commandos de la RĂ©publique Populaire de Chine, de la FĂ©dĂ©ration de Russie et des USA se dirigent en ce moment mĂȘme vers ce lieu, ici mĂȘme oĂč vous vĂźtes le jour.ââŻMais⊠pourquoi, osa interrompre Yann.ââŻParce que prĂšs de chez vous, un objet issu dâune civilisation extraterrestre est lâobjet de toutes les convoitises, il se pourrait mĂȘme quâil soit la source de vos aptitudes particuliĂšres.ââŻMais, Votre MajestĂ©, pourquoi nousâŻ?ââŻOui, pourquoi pas lâarmĂ©e, la policeâŠââŻParce que suite Ă des restrictions budgĂ©taires nous nâavons plus guĂšre de troufions. Or, aprĂšs vous avoir vu Ă lâĆuvre, jâai convoquĂ© un conseil de dĂ©fense, et nous avons dĂ©cidĂ© de vous intĂ©grer dans nos forces armĂ©es. Une fois cette histoire rĂ©glĂ©e, vous deviendrez le fer-de-lance de nos forces spĂ©ciales, martela dâun air martial le PrĂ©sident.Quelque part dans la nature, dans un coin paumĂ© des CĂ©vennesTrois hĂ©licoptĂšres des Delta Force volaient en groupe, au ras des genĂȘts purgatifs â il nây a pas de pĂąquerettes dans les CĂ©vennes â pour Ă©chapper aux radars. Ces engins, amenĂ©s en kit sur le sol Français avec mille prĂ©cautions, remontĂ©s aussi rapidement que possible â celui qui avait rĂ©digĂ© la notice dâutilisation Ă©tait un transfuge dâIkea â se prĂ©cipitaient vers la paisible petite bourgade.Ils survolĂšrent sans les apercevoir quatre massifs 4×4 bourrĂ©s du meilleur des forces de la RĂ©publique Populaire de Chine.Dix spetsnaz en moto les virent passer au-dessus dâeux.ââŻIgor 1 Ă Igor 2, plan numĂ©ro 4 activĂ©, les impĂ©rialistes amĂ©ricains sont lĂ , les bridĂ©s ne doivent pas ĂȘtre bien loin, redoublez de vigilance.ââŻEt les troupes dâĂ©lite françaisesâŻ?ââŻCe ne sont pas six gamins Ă peine pubĂšres qui vont faire peur Ă nous.Des Ă©clats de rire ponctuĂšrent cette dĂ©claration.PrĂšs de Saint-Propougnan, par une nuit sans lune, sur une colline recouverte de bruyĂšre prĂšs dâun Ă©trange objet oblong. ââŻHĂ©licos dĂ©tectĂ©s, par sud/sud/ouest, annonça une voix anonyme dans les oreillettes des six amis. Certainement des Georges W. Bush de la Delta force. ArrivĂ©e sur zone dans dix minutes.ââŻMettons-nous en position de combat, ordonna Sandra.ââŻMouvement sur la dĂ©partementale 999, trois 4×4, par nord/est, heure dâarrivĂ©e estimĂ©e Ă cinq minutes, sâil nây a pas de moutons sur la route.La tension devenait palpable.ââŻBruits de moto dans la garrigue, environ neuf ou dix engins qui viennent de lâest/nord/est.ââŻDâaprĂšs le service de renseignement, les Chinois se dĂ©placent souvent en voitures, donc les motos sont russes, prĂ©cisa KĂ©vin.ââŻĂtienne, les hĂ©licoptĂšres sont pour toi, ordonna Sandra.Les premiers sur zone furent les AmĂ©ricains, le Commandant Jayme Mayburnes, affublĂ© de lunettes de vision nocturne repĂ©ra du mouvement sur une petite colline.ââŻWhat the f⊠Asshole*, cria-t-il.Interjection que son copilote, le capitaine Ted Dellaard prit pour lui.ââŻCoksucker*⊠rĂ©pondit-il Ă son supĂ©rieur en le regardant dâun air mauvais. Quâavait-il Ă lâinsulter ainsi. Avant de se rendre compte que son collĂšgue regardait quelque chose au sol.*Asshole : trou du cul.*Coksucker : suceur de bites.(Un peu de culture ne nuit pas).GrĂące Ă ses lunettes de vision nocturne, il vit un type postĂ©rieur nu, le trouduc dirigĂ© vers leur appareil. DĂ©cidĂ©ment ces Frenchies avaient des mĆurs bizarres. Puis lâenfer se dĂ©chaĂźna. De lâarriĂšre-train du Français jaillirent deux boules de feu qui se dirigĂšrent droit vers lâappareil.Elles furent absorbĂ©es par les turbines de lâhĂ©lico, qui explosa dans une grande gerbe de feu, les occupants eurent Ă peine le temps de vouer aux gĂ©monies leur prĂ©sident Eustache. D. Trompe qui les avait envoyĂ©s sans aucune prĂ©paration contre un tel ennemi.Ă peine revenus de leur surprise, les occupants du second appareil recevaient deux autres missiles en pleine poire. Avant de percuter le sol, ils sentirent une Ă©trange odeur de mĂ©thane et de piment qui les fit tousser et pleurer.ââŻDamned French cunt*, non seulement ils nous crament, mais en plus ils nous lancent des gaz mortels, rĂąla Luke Harne, le pilote, avant de rendre lâĂąme.Le dernier appareil rĂ©ussit Ă sâen sortir par miracle. Le commandant Bob Hinette se demandait ce quâil devait faire quand la situation se dĂ©grada, de catastrophique elle devint infernale.*Cunt : lâauteur hĂ©site Ă traduire ce terme dâune grande vulgaritĂ© sur ce site de haute tenue morale et intellectuelle. Mais il cĂšde devant lâinsistance des lecteurs : Tronche de vagin.**********Dans une des voitures, le camarade citoyen commandant Lee Poo Succion regardait hĂ©bĂ©tĂ© les hĂ©licoptĂšres sâĂ©craser.ââŻCeci est notre chance, les impĂ©rialistes sont hors course, allons-y, sâĂ©nerva son adjointe.Ylang-Ylang avait une rĂ©putation de tĂȘte brĂ»lĂ©e.ââŻZieutmoissa, hurla Peing Pong, un des autres occupants.Lee nâeut que le temps de voir une foufoune argentĂ©e qui le regardait droit dans les yeux.ââŻZoĂ©, les 4×4 chinois sont Ă toi, lança Sandra.ZoĂ©, allongĂ©e sur le dos, jambes Ă©cartĂ©es en V, son ticket de mĂ©tro en guise de mire, tenait en joue la premiĂšre voiture. Elle expulsa de sa chatte quatre lames de glace qui percutĂšrent le pare-brise chinois et envoyĂšrent ses occupants au paradis communiste.Le vĂ©hicule suivant subit le mĂȘme sort. Les occupants du troisiĂšme vĂ©hicule sortirent en catastrophe, pour tomber entre les mains de KĂ©vin et SĂ©verine.ââŻKĂ©vin, SĂ©verine, Ă vous de jouer avec les chinetoques, dit Sandra.KĂ©vin posa la main sur la tĂȘte de Min Hautor, le dernier officier chinois en Ă©tat de combattre. AussitĂŽt le rouleau de printemps du chinois sortit de sa braguette, dressĂ© comme un bambou sous les dents dâun panda, et il envoya la purĂ©e, engluant les autres militaires asiatiques.Pendant ce temps SĂ©verine sâoccupait de la seule femme du commando de lâAPC. Car ce que son frĂšre faisait avec les hommes, elle pouvait le faire aussi avec les femmes.La Chinoise se retrouva la chatte Ă lâair, en train dâenvoyer des jets de cyprine vers le ciel, lâun dâeux atteignit le dernier hĂ©licoptĂšre amĂ©ricain qui sâabattit sur une ligne Ă haute tension.Sous cette ligne arrivait le commando russe, qui fut en partie dĂ©cimĂ© Ă la fois par la chute de lâhĂ©licoptĂšre, les jets de cyprine et de sperme chinois.Seuls restaient debout Alexander Nevski, Vladimir PourlavĂ©ssel et Vassili Licone.ââŻYann, chope les Ruskov qui restent, Ă©mit Sandra.Vladimir se remettait Ă peine de ses Ă©motions quâun Ă©trange serpent lui attrapa les pieds, le faisant tournoyer dans les airs. Le malheureux spetsnaz fut saisi de panique quand il se rendit compte que ce qui lâentravait Ă©tait une gigantesque bite prĂ©hensile. Il se mit Ă crier ĐŒĐ°ĐŒĐ°, ŃŃĐŸĐ±Ń ĐżĐŸĐŒĐŸŃŃ *, ce qui la foutait mal pour un Spetsnaz.* ĐŒĐ°ĐŒĐ°, ŃŃĐŸĐ±Ń ĐżĐŸĐŒĐŸŃŃ.Ce qui se traduit Ă peu prĂšs par Maman, au secours.Un coup lâenvoya contre Vassili, lâautre le fit estourbir Alexander.En quelques minutes les commandos amĂ©ricains, chinois et russes venaient dâĂȘtre anĂ©antis. Les six jeunes gens se relevaient et reprenaient leurs esprits, fiers du devoir accompli.Ils se regroupĂšrent en rangeant leurs armes dans leurs caleçons, tous autour du percolateur extraterrestre.Las, il faut toujours se mĂ©fier des espions et autres agents secrets, ils ont toujours une carte truquĂ©e dans leur manche.Un agent amĂ©ricain sâĂ©tait infiltrĂ© subrepticement dans le village de Saint-Propougnant, se faisant passer pour un touriste. Un de ses homologues chinois avait lui aussi fait de mĂȘme en prenant des photos tous azimuts, tandis quâun Russe tentait de vendre de la vodka frelatĂ©e aux amateurs de prunelle. Ils avaient repĂ©rĂ© les lieux, sâĂ©taient renseignĂ©s chacun de leur cĂŽtĂ© sur la vie dans ce petit coin de France.Ils ne mirent pas longtemps Ă dĂ©couvrir la fameuse histoire de la conception et de la naissance des hĂ©ros du village.Aussi, en constatant le dĂ©sastre de lâopĂ©ration militaire, ils dĂ©cidĂšrent dâunir leur force pour un temps, de se dĂ©barrasser des gamins et rĂ©cupĂ©rer le mystĂ©rieux bidule. Quitte Ă sâentretuer plus tard pour le garder.Ils allĂšrent sâemparer des parents des Zykses et les ramenĂšrent sur-le-champ de bataille, une arme dans le dos ou sur la tempe.Câest ainsi que les jeunes gens virent arriver Mireille et GĂ©rard, parents de ZoĂ©âŻ; RenĂ© et MĂ©lanie, parents de Yann, serrant contre eux un camĂ©lĂ©onâŻ; GĂ©dĂ©on et Adeline, les parents des jumeauxâŻ; HervĂ© et Annie, les parents dâĂtienne, qui priaient en se tenant la mainâŻ; et enfin Saturnin et Gabriella, qui regardaient Sandra avec amour.ââŻMaman⊠Papa, sâexclamĂšrent les super-hĂ©ros.ââŻVous arrĂȘtez vos conneries, gueula le RicainâŠââŻSinon⊠continua le russe.ââŻSinon nous faisons sauter les tĂȘtes de vos chers parents, termina le chinois, en sâinclinant, toujours trĂšs poli.Les parents, mains en lâair pleuraient, les Zykses ne savaient que faire.ââŻPour vous aider Ă rĂ©flĂ©chir, nous allons faire un exemple, ricana le russe.Il poussa devant lui Gabriella et plaça le canon de son arme sur la tempe de la belle Italienne.ââŻDis au revoir Ă ta fifille*, ricana lâespion de lâoncle Vladimir.*Pour les puristes, il a dit prĂ©cisĂ©ment :ĐżĐŸĐżŃĐŸŃĐ°ŃŃŃŃ ŃĐŸ ŃĐČĐŸĐ”Đč ĐŽĐŸŃĐ”ŃŃŃ Au lieu de la crainte ou de lâhorreur, il lut simplement un Ă©tonnement insondable dans le regard des gamins.ââŻHem, hem, vous permettezâŻ? questionna derriĂšre lui une voix aux accents mĂ©talliques.Les trois espions se retournĂšrent, surpris, et se retrouvĂšrent face Ă des empuses, des loutres ou des lĂ©zards gĂ©ants, en combinaison de combat et armĂ©s jusquâaux dents â voire jusquâaux mandibules.ââŻNous ne sommes pas tout Ă fait dâaccord avec votre proposition, dit un des lĂ©zards.ââŻUne mante religieuse gĂ©ante, hurla lâamĂ©ricain en faisant la petite et la grosse commission dans son froc. Ce fut le seul qui survĂ©cut, avec de graves sĂ©quelles psychologiques.Le russe fit un AVC sur-le-champ, le cĆur du chinois ne rĂ©sista pas et il sâĂ©croula tel un nem avariĂ©.ââŻPourquoi nous confond-on toujours avec les mantes cannibales, câest vexant Ă la fin, surtout pour mes Ă©pouses.ââŻMais⊠mais⊠qui ĂȘtes-vousâŻ?ââŻCommodore Boungabounga, dit lâempuse, de la Ligue Antarienne, pour vous servir. Merci dâavoir protĂ©gĂ© notre matĂ©riel au pĂ©ril de votre vie. Nous vous en sommes reconnaissants, aussi nous vous proposons de vous emmener dans notre confĂ©dĂ©ration pour diriger la fine fleur de nos unitĂ©s spĂ©ciales, vos capacitĂ©s nous seront trĂšs utiles.ââŻMais, notre vie est ici, le PrĂ©sident a promis de faire de nous des commandos dâĂ©lite et des hĂ©ros de la nation.ââŻHĂ©las, vous ĂȘtes tous en danger, votre PrĂ©sident vous a dupĂ©s. Regardez :Le lĂ©zard, autrement dit le capitaine Labitapapa, leur montra lâenregistrement dâun entretien entre le prĂ©sident et son Premier ministre.ââŻVous comptez vraiment les intĂ©grer dans nos troupesâŻ? Monsieur le PrĂ©sident.ââŻBien sĂ»r que non, saperlipopette, nos scientifiques les rĂ©clament Ă cor et Ă cri pour faire des expĂ©riences sur ces petits merdeux.ââŻQuand nous aurons percĂ© leurs secretsâŠââŻNous pourrons reproduire les mĂȘmes en grand nombre pour en faire des troupes de choc.ââŻVous ĂȘtes gĂ©nial.ââŻNormal, ze suis le PrĂ©sident.ââŻQuelle horreur, frĂ©mirent les mĂšresââŻLâenculĂ©, rugirent les pĂšres.AprĂšs concertation, il fut dĂ©cidĂ© dâemmener aussi les parents, pour Ă©viter des actes de vile vengeance de la part du pouvoir. Le percolateur extra-terrestre fut rĂ©cupĂ©rĂ© et embarquĂ©, ainsi que Norbert, Amandine et toute leur descendance.ââŻĂ quoi sert cet engin Ă©trangeâŻ? questionna Saturnin, rongĂ© par la curiositĂ©.ââŻBen, Ă calculer le temps de cuisson des endives selon les goĂ»ts de chaque espĂšce constituant lâĂ©quipage, et aussi Ă faire du cafĂ© trĂšs serrĂ©, rĂ©pondit le commandant Mushishimou, le Trouculien.Un ange Ă tĂȘte de Rebuchon traversa la passerelle.ââŻDites-moi, capitaine, ne me disiez-vous pas que vos compatriotes visitiez rĂ©guliĂšrement cette planĂšteâŻ?ââŻSi fait, commodore. Dâailleurs nous entretenons des relations trĂšs Ă©troites avec certaines habitantes, nos collĂšgues fĂ©minines nâĂ©tant pas en reste avec les mĂąles de cette espĂšce.Quelque part prĂšs de la ceinture dâastĂ©roĂŻdes, dans le Clitoris ArdentââŻCapsule Zob-Youz en approche en approche de la station spatiale Founevelue.ââŻIci Founevelue, bien reçu Zob-Youz.Faire lâamour en apesanteur permettait quelques fantaisies, ZoĂ© et Yann se dĂ©plaçaient lâun vers lâautre, entiĂšrement nus, essayant de faire le moins de gestes possible pour Ă©viter toute dĂ©rive, mais les voluptueux seins de ZoĂ© semblaient dotĂ©s dâune vie indĂ©pendante.Le Zob-Youz bien rigide sâapprochait de la jolie station Founevelue. Yann aurait pu utiliser ses capacitĂ©s prĂ©hensiles pour agripper sa compagne, mais ils prĂ©fĂ©raient sâamuser et dĂ©river lâun vers lâautre.Les deux corps se rapprochaient inexorablementâŠââŻAh, ouille, Zob-Youz vous vous ĂȘtes arrimĂ© Ă lâentrĂ©e de serviceâŻ!ââŻDĂ©solĂ©, tant pis je vous envoie quand mĂȘme le chargement.ââŻVous qui connaissez un peu les Terriens, Capitaine Labitapapa, ils sont tous comme ça ou nous avons affaire Ă des spĂ©cimens particuliers.Le Zlagouillien Zlatan Labitapapa Ă©mit un soufflement qui exprimait lâhilaritĂ©.ââŻDans lâensemble, les Terriens aiment pratiquer la chose en sâamusant.Les deux extraterrestres regardĂšrent encore quelques instants sâĂ©battre les terriens.ââŻJâoubliais, sâĂ©cria le Commodore en manipulant le matĂ©riel de transmission. Quelques comptes Ă rĂ©gler avec les autoritĂ©s locales.Quelques instants plus tard sur la planĂšte TerreLes chaĂźnes dâinfos de la planĂšte furent dans lâincapacitĂ© de bloquer les images qui arrivaient dâon ne savait oĂč. Quelques milliards de Terriens virent le prĂ©sident Eustache. D. Trompe se faire turluter le happiness ladies par sa garde du corps tout en foutant des taches de graisse de burger sur les notes top secrĂštes de la CIA. Le prĂ©sident hurla Ă la faiqueueniouze, personne ne le crut.Ils virent aussi le prĂ©sident Vladimir Poilosousov en nuisette transparente se faire fouetter le fion par son Ă©pouse armĂ©e dâun martinet en gueulant quâil Ă©tait un vilain garnement, quâempoisonner ses opposants avec du thallium, câĂ©tait pas gentil. Ces images ne lui rendirent pas le sourire.Les Chinois apprĂ©ciĂšrent de voir la prĂ©sidente se faire laquer les aiguillettes par sa secrĂ©taire trĂšs particuliĂšre au lendemain dâun discours trĂšs agressif contre lâhomosexualitĂ©. LâimpassibilitĂ© asiatique prit un coup de bambou.Le PrĂ©sident de la RĂ©publique française perdit toute chance de se faire rĂ©Ă©lire pour un cinquiĂšme quinquennat alors quâil expliquait Ă son Premier ministre quâil allait livrer au bistouri des savants du conseil scientifique six jeunes gens aux qualitĂ©s exceptionnelles.Il en fut puni sur-le-champ par sa prof dâĂ©pouse qui le fit mettre Ă genoux dans un angle de son bureau avec un bonnet dâĂąne sur la tĂȘte, et sitĂŽt quâil bougeait il recevait un coup de rĂšgle sur les fesses.**********Loin de toute cette agitation, les Zykses sâenvoyaient en lâair en passant devant Uranus, sous lâĆil bienveillant dâun lĂ©zard, dâune empuse et dâune loutre.ââŻAu fait commodore, comment allons-nous nommer notre nouveau contingentâŻ?ââŻLes Gardiens de la Galaxie, câest dĂ©jĂ prisâŠââŻEt pourquoi pas Les Zykses tout courtâŻ?**********ââŻDites-moi, capitaineâŠââŻOui, CommodoreâŻ?ââŻVous disiez, me semble-t-il, que les terriens ne sont pas contre des Ă©changes⊠culturels avec des visiteurs galactiquesâŻ?ââŻIls sont mĂȘme trĂšs rĂ©ceptifs.ââŻVous pensez que nos hĂŽtesâŠââŻâŠ Accepteraient dâĂ©tudier les diffĂ©rences de sexualitĂ©, ce dans un but scientifique bien sĂ»r.ââŻCela va de soi.AprĂšs quelques palabres, tout le monde tomba dâaccord sur le fait quâil fallait se faire une idĂ©e des mĆurs et coutumes des uns et des autres avant de poser le pied sur ces nouvelles planĂštes. Une sorte dâErasmus intergalactique en quelque sorte.Câest ainsi que des humaines se retrouvĂšrent avec des langues bifides des Zlagouilliens dans la «âŻporte du paradisâŻÂ» tandis que dâautres dĂ©couvraient avec dĂ©lices les attributs virils de ces mĂȘmes lĂ©zards. Ces braves spationautes nâavaient pas que la langue bifide, mais le sexe aussi. Deux longues tiges flexibles, tĂ©lescopiques, pas trĂšs Ă©paisses, mais souples.Les mĂšres comme les filles se firent un devoir de tester les lĂ©zards, les pĂ©nis reptiliens dĂ©busquant des zones inexplorĂ©es tant recto que verso, parfois les deux en mĂȘme temps.Les Zlagouilliens expliquĂšrent quâils venaient Ă©tudier rĂ©guliĂšrement la terre et leurs habitants. Lors de leurs cursus universitaires, il existait un programme dâĂ©tude de la civilisation prĂ© cognitive terrienne, qui avait donnĂ© lieu sur terre au fantasme des soucoupes volantes. Mais que la nature Ă©tant ce quâelle est, il y eut rencontre du 5e type et surtout des rencontres du 7e type, tant avec des individus mĂąles que femelles. Surtout que ces galipettes donnaient des rĂ©sultats surprenants.ââŻMichael Jackson est le fruit des amours entre un Zlagouillien et dâune humaine, tandis que les frĂšres Brokmazov eux sont issus de la rencontre dâun Antarien et dâune femelle orang-outang. Les Antariens sont rĂ©putĂ©s pour picoler secâŻ! dĂ©clara le lieutenant Labitapapa en examinant quelques tĂ©tons dressĂ©s.Elles se firent aussi dĂ©busquer le bourgeon et les pĂ©tales de roses par les pattes ravisseuses de quelques empuses qui les firent gĂ©mir de plaisir.Les hommes ne perdirent rien au change en se faisant lĂ©cher les bogues et aspirer le brigadier par des Zlagouilliennes bien Ă©nervĂ©es â lâĂ©quipage du vaisseau Ă©tait mixte. La langue bifide sur les joyeuses provoquait dâincroyables frissons.De mĂȘme, ils firent connaĂźtre aux Trouculiennes les plaisirs de lâamour Ă la terrienne. Les jolies loutres au pelage lustrĂ© possĂ©daient deux paires de seins, ce qui sâavĂ©rait trĂšs utile lors de levrettes dĂ©bridĂ©es, et prendre une loutre en levrette nâest pas donnĂ© Ă tout le monde.ââŻLes Trouculiens ne sont pas en reste, il existe sur terre des fruits de rencontres du 7e type, entre Trouculiennes et Humains, ou Humaines et Trouculiennes. ZZ Top, Karl Marx, Fidel Castro, Chabal, et jâen passe, prĂ©cisa le lieutenant.ââŻQuatre nichons doux comme du velours, sâextasiait Yann, tandis que ZoĂ© se faisait dĂ©guster lâendive par un commodore gourmet. Sa vallĂ©e des plaisirs ne faisait plus de glaçons, mais ressemblait plutĂŽt Ă une caldera.ââŻDĂ©cidĂ©ment, rien ne vaut la pratique pour Ă©tudier dâautres civilisations, se disait le commodore qui se faisait chatouiller les lobes latĂ©raux par Mireille. Câest mieux que ce que me font mes Ă©pouses. Si en plus les terriennes savent cuisiner les endives et sây connaissent en footballâŠ***********AprĂšs quelques galipettes sous zĂ©ro G, la petite Ă©quipe se rĂ©unissait autour dâun verre de biĂšre Antarienne.ââŻDites voir les amis, nous ne serions pas comme qui dirait des Super HĂ©rosâŻ?ââŻBen si, peut-ĂȘtre.ââŻAlors il nous faut des noms en rapport avec nos capacitĂ©s.ââŻJe verrais bien les jumeaux en Orgasmi et OrgasmoâŠââŻVouaiâŠââŻZoĂ© serait IcefouneâŠââŻPas mal.ââŻYann en CamĂ©lĂ©zob, Sandra, LâAntenne et moi, Stromboli.Ils levĂšrent leurs chopes et portĂšrent un toast.ââŻLongue vie aux Zykses.**********Merci aux correcteurs qui ont dĂ» sâarracher les cheveux avec les noms et la mise en page.Merci Ă une amie qui mâa appris des jurons Ă©tatsuniens trĂšs intĂ©ressants.