RĂ©sumĂ© de l’épisode prĂ©cĂ©dent : La cĂ©rĂ©monie de PrĂ©sentation avait fort bien dĂ©butĂ©. ĂŠtre mise nue devant tout le village avait rĂ©joui l’exhibitionniste Cassandra, mais la cĂ©rĂ©monie a tout Ă coup pris un tour brutal. La jeune femme est totalement paniquĂ©e et craint le pire.BâillonnĂ©e, entravĂ©e, immobilisĂ©e, la pauvrette panique totalement. Elle a peur de ce qu’il va advenir d’elle, mais plus encore, elle enrage contre la traĂ®tresse Dilma et ses beaux discours. Cassandra rage aussi contre elle-mĂŞme, contre sa naĂŻvetĂ©, sa candeur imbĂ©cile. Comment a-t-elle pu gober les fariboles servies par l’Indienne ? Est-elle vraiment si sotte pour se laisser embobiner par une gamine ?Et Diego, il est où ? Invisible depuis qu’on est arrivé ! Il est reparti ? Le lâche, l’horrible pleutre, il m’a abandonnĂ©e ! Ce salaud savait parfaitement ce qui allait m’arriver !La peur de Cassandra s’est muĂ©e en colère, sourde colère froide qui a tari ses pleurs. Elle relève le menton en signe de dĂ©fi et ses regards foudroient les sauvages qui tournent autour de la table du sacrifice dans une ronde infernale.« Ils peuvent tout aussi bien retirer mon bâillon, je ne crierai pas, je ne geindrai pas, quoi qu’ils me fassent ! »StatufiĂ©e en gisant de pierre, elle ne lutte plus pour repousser les mains qui l’immobilisent, mais bande tous ses muscles pour conserver une immobilitĂ© parfaite.Elle ne tressaille mĂŞme pas quand un ordre hurlĂ© par Viriathe stoppe net, et la ronde dĂ©mentielle des processionnaires hagards, et les battements obsĂ©dants du tambour. MĂŞme les atèles, les singes hurleurs, les aras et autres oiseaux criards font silence brusquement : un silence oppressant s’abat, aggravĂ© par la moite lourdeur atmosphĂ©rique. Cassandra voit les sauvages reculer, former un centre silencieux Ă distance de l’autel maudit. Elle reste impassible quand le chef s’approche et fait un signe Ă une matrone mamelue. C’est donc elle, pense-t-elle, l’exĂ©cutrice des hautes Ĺ“uvres ! Grotesque ! Et tout aussi grotesque le sorcier rabougri qui vient de surgir aux cĂ´tĂ©s de la vulgaire.Laquelle tient dans ses mains une jatte dans laquelle est plantĂ©e Ă la verticale une cuiller en bois. Les pensĂ©es de Cassandra s’embrouillent, elle imagine dĂ©jĂ la matrone lui enduisant l’entrejambes de miel pour attirer des fourmis carnassières qui viendront dĂ©vorer son pauvre berlingot. Ă€ tout prendre, elle prĂ©fĂ©rerait que tous les mâles et femelles en rut viennent entre ses cuisses prendre un dessert de fĂŞte. « Et ne comptez pas sur ma mouille pour diluer votre tambouille ».En fait de cuiller, c’est une spatule dont se sert l’imposante femme pour lui enduire le sexe. Particulièrement, la motte. C’est en effet principalement le mont de VĂ©nus qui est visĂ© et Cassandra comprend brusquement. Toutes les femmes autour d’elle prĂ©sentent des abricots absolument vierges de toute pilositĂ©, parfaitement lisses Ă l’instar des puki imberbes de Dilma et Arranda dont elle a Ă´ combien apprĂ©ciĂ© le veloutĂ©. Les coquillages bivalves que font claquer les assistantes de la barbouilleuse finissent de la convaincre : « Les coquillages servent de pincettes ! Elles vont juste m’épiler ! Non, mais, tout ce cirque pour ça ! Quelle bande d’enfoirĂ©s ces Pilvajõ ! »Cassandra pouffe de rire, manque de s’étouffer sous son bâillon, au point qu’on l’en dĂ©barrasse prĂ©cipitamment. Son fou rare sidère les autochtones qui roulent des yeux Ă©bahis. Dilma s’approche, inquiète :— Qu’est-ce qui t’arrive ?Entre deux hoquets, Cassandra la rassure :— Vous m’avez foutu la trouille de ma vie, bande de salopards ! Je m’attendais au pire, moi ! Et en fait, vous voulez juste m’épiler la touffe ? Eh bien, allez-y, faites-vous plaisir !L’Indienne s’adressant Ă l’assistance, baragouine quelques mots qui font bien rire les membres du clan !Cassandra se fĂ©licite d’avoir il y a peu consciencieusement Ă©laguĂ© sa chatte en ne laissant qu’une petite feuillĂ©e de poils sur sa motte. L’opĂ©ration ne devrait pas durer bien longtemps. ManiĂ©es de façon experte, les bivalves, longs et effilĂ©s dĂ©bourrent sa moule avec cĂ©lĂ©ritĂ©. L’opĂ©ration s’avère d’ailleurs parfaitement indolore et extrĂŞmement rapide : les coquillages raclent crème et poils en un seul passage, et mĂŞme quand les pincettes s’en viennent extirper quelques minuscules duvets bordant ses petites lèvres pourtant si sensibles, Cassandra ne ressent strictement aucun picotement. Miraculeux ! Par contre, il lui semble que son sexe est comme anesthĂ©siĂ© par la crème dĂ©pilatoire.« Bah, si ça me calme les babines, c’est pas plus mal avec ce qui va suivre ».Cassandra est bien dĂ©cidĂ©e en effet Ă se rouler dans le stupre et la fornication, histoire d’égaler au moins le niveau de sa sĹ“ur dans la mĂŞme circonstance. Sans attendre la fin de l’éradication pileuse, elle fait signe Ă deux hommes proches. Bien que sa position ne soit pas confortable, elle embouche le premier, branle vaillamment le second, change de queue, suce et pompe alternativement les deux indigènes. Elle s’amuse des diffĂ©rences des deux membres tendus : celui du jeune Pilvajõ est court, mais Ă©pais, couronnĂ© par un gland Ă©carlate nettement plus large encore que la tige du quarantenaire, fine, mais longue, quasi sans bourrelet du prĂ©puce. La première lui force les mâchoires, la seconde s’enfonce jusqu’aux amygdales et la belle gourmande est ravie de varier ainsi les plaisirs. Suceuse de compète, elle affole tour Ă tour les glands dilatĂ©s, experte branleuse, ses doigts enserrent les tiges, titillent les coucougnettes, pressent les pĂ©rinĂ©es, frĂ´lent les Ă©toiles plissĂ©es.Ă€ l’instant oĂą les esthĂ©ticiennes du cru balancent un seau d’eau fraĂ®che sur sa chatte pour Ă©liminer les restes de leur crème magique, les deux bonhommes lui balancent deux belles quantitĂ©s de sperme chaud sur le visage et le torse !Alors que les deux hommes s’en retournent commenter aux tĂ©moins de la scène l’expertise maligne de l’efficace pompeuse, Dilma s’approche de Cassandra qui s’est relevĂ©e :— Ben dis donc, tu ne perds pas de temps, toi ! T’es une enragĂ©e de la bite !Cassandra happe son amie et lui roule une pelle d’enfer, tout en prenant soin de lui barbouiller le visage d’un maximum de sperme. Dilma s’échappe en riant et en frottant comiquement ses joues comme si la semence transfĂ©rĂ©e la brĂ»lait.Rassise sur le bord de l’autel, cuisses ouvertes, Cassandra est bien dĂ©cidĂ©e Ă s’offrir. Bon travail mĂ©rite salaire ? Elle fait signe Ă la matrone mamelue qui l’a si bien Ă©pilĂ©e. Celle-ci n’hĂ©site pas une seconde et plonge une bouche avide entre les colonnes Ă©cartĂ©es. Sa langue s’active aussitĂ´t. Un colosse vient se placer derrière la lĂ©cheuse qui relève son imposant fessier. Pas la peine de lui demander son avis, elle est visiblement d’accord pour se faire fourrer !La plantureuse s’active, mais Cassandra ne profite que très vaguement de ces efforts. Tout juste perçoit-elle l’introduction de doigts dans son conduit plutĂ´t sec, mais rien lorsque la bavette farfouille dans les nymphes, ni mĂŞme sur son clito. Lequel, elle s’en rend compte, reste bizarrement encapuchonnĂ©. StupĂ©faite, Cassandra s’en affole une seconde : LA LIAISON AUX TERMINAISONS SENSORIELLES A ÉTÉ INTERROMPUE, SUITE Ă€ UNE INTERVENTION EXTÉRIEURE NON IDENTIFIÉE – VEUILLEZ-VOUS RECONNECTER ULTÉRIEUREMENT.Elle comprend : c’est bien la crème dĂ©pilatoire qui est Ă l’origine du dysfonctionnement intempestif. « Bordel de moines Ă queues, j’espère que ça ne va pas durer trop longtemps ! Je suis la reine du sabbat et je ne pourrais pas en profiter ? C’est trop la lose ! »Pour le moment donc, elle se contente d’observer, rĂ©jouie malgrĂ© tout du plaisir montant de sa polisseuse de bijou qui subit les assauts accĂ©lĂ©rĂ©s du colosse frĂ©nĂ©tique. Chaque ruade, ponctuĂ©e des sonores flic-floc, fait trembloter Ă l’infini les fesses gĂ©latineuses de l’énorme. Quand l’équipĂ©e sauvage se fige, l’homme, arquĂ©, est secouĂ© par ses Ă©jaculations, la femme, le nez plantĂ© dans la fente, grogne et vagit comme une bĂŞte.Tout autour de Cassandra se sont formĂ©es alors des paires mixtes… ou pas, triplettes de belles bites qui se font sucer, quarterons de gĂ©nĂ©reux donateurs prĂŞts Ă rassasier moult donzelles affamĂ©es. Cassandra a certes fait montre de capacitĂ©s plus que convaincantes, mais chacun sait bien en effet qu’elle ne pourra satisfaire tous les appĂ©tits et, plutĂ´t que de prendre un ticket et faire la queue devant elle, nombreux sont celles et ceux qui prĂ©fèrent mettre la main au panier le plus proche ou enfiler le premier con qui passe. C’est l’orgie, la partouze, mais pas la dĂ©bandade. Bien au contraire…Cassandra observe le tableau orgiaque, mais son front plissĂ© tĂ©moigne de sa perplexitĂ© inquiète. Elle se caresse le brugnon, se penche rĂ©gulièrement pour reluquer son fendu endormi. Elle guette un hypothĂ©tique rĂ©veil des nymphettes et si quelques sensations paraissent lui revenir lorsqu’elle plonge ses doigts dans son bĂ©nitier vaguement humide, force est de constater que son clito joue le dormeur du val !Comme elle se dĂ©sespère, Viriathe vient la cueillir, la porte serrĂ©e contre son torse et la dĂ©pose sur un tapis d’herbes tendres. AllongĂ© contre elle, il prend ses lèvres, lui offre sa langue tout en caressant dĂ©licatement les bourgeons de ses seins qui se tendent. « Eux au moins rĂ©agissent », constate un peu amère Cassandra. De dĂ©licieuses ondes bienfaisantes commencent Ă parcourir sa peau, mais semblent s’évanouir aux abords du delta de ses cuisses, comme par… dĂ©senchantement.Viriathe appuie sa main un instant sur la conque engourdie. « Ça ne durera pas… et en attendant… ». La main glisse entre les cuisses qui s’ouvrent, elle vient lutiner les rondeurs lunaires, s’insinue dans le sillon fessier. Un doigt dĂ©busque l’anneau serrĂ© sans pour autant le forcer. Viriathe attendrait-il un signe d’assentiment ? Cassandra qui apprĂ©cie cette Ă©lĂ©gante attention presse son joufflu sur le doigt pour marquer son accord. L’index force alors la rondelle, une phalange en caresse l’envers, arrondit le passage intime. Un deuxième doigt vient rejoindre le premier pour parfaire l’alĂ©sage. Cassandra se dĂ©tend, desserre son sphincter. Les doigts abandonnent leur tâche, rapidement remplacĂ©s par d’autres qui lubrifient le goulet de salive. La jeune femme ressent une lĂ©gère apprĂ©hension alors que le gland se prĂ©sente aux confins du trou noir et tend son cul pour faciliter l’intromission. « MĂŞme pas mal – comme dans du beurre ».Aussi intrusif et passablement dĂ©gradant qu’il ait Ă©tĂ©, elle se fĂ©licite du lavement reçu plus tĂ´t et qui a rĂ©curĂ© son trou de balle. Elle n’en sent que mieux l’épieu qui s’y active puissamment. Sa rondelle Ă©panouie lui transmet les petits reliefs de la queue qui la bourre. Ces va-et-vient puissants ne la transportent guère pour l’instant, mais le rusĂ© Viriathe change de tactique : son dard quitte l’enfer du nord pour s’enfiler dans le paradis rose qu’une mouille relativement abondante lubrifie dĂ©sormais. Cassandra retrouve des sensations dĂ©licieuses, ballotte quand le gourdin dĂ©fonce son cul, burine son con. Viriathe ahane, Viriathe s’échine et son bâton magique allume quelques lasers qui flashent dans la tĂŞte et le corps de Cassy.Oh, elle le sent bien, elle le sait dĂ©jĂ , le grand manitou ne l’emportera pas gambader dans les hautes plaines sacrĂ©es de l’orgasme, mais parcourir dĂ©jĂ les arpents escarpĂ©s du sentier lumineux lui est dĂ©jĂ grand bonheur. Sous ses doigts glissĂ©s sur son bouton, elle sent le guignolot sortir peu Ă peu de sa torpeur, mais il ne se rĂ©veillera pas assez tĂ´t pour lui offrir le nirvana. Vaincu par ses efforts, elle sent Viriathe exploser dans son cul : l’anneau de sa turne glauque a vaincu le sabre laser ! Elle ne voit guère des Ă©toiles scintillantes, mais le plaisir de son partenaire la comble de tendresse et d’abnĂ©gation rĂ©jouie. Elle se presse contre lui, jouit de la paix rĂ©tablie, savoure leur heureuse connexion.Lorsque Viriathe, redescendu des limbes, lui souffle : « Va, ma belle, profite comme il te plaira. Tu es une reine ! », elle abandonne doucement son fier amant, lui glisse un tendre baiser avant de gambader vers la fĂŞte, telle une gracieuse sylphide.Sylphide au cul vaguement endolori.Et au clito, dĂ©sormais bien rĂ©veillé !Combien de partenaires Cassandra aura-t-elle finalement comblĂ©s cette nuit-là  ? Personne n’en a tenu le compte exact. Sauf peut-ĂŞtre la douce Aryan. Il n’était pas encore très tard quand, entre deux lĂ©chouilles d’une efficiente apnĂ©iste qui Ĺ“uvrait en 69 dans ses profondeurs intimes, Aryan avait soufflĂ©Â :— C’est bon, divine lĂ©cheuse, tu as battu ta sĹ“ur !La puĂ®nĂ©e ravie n’en avait pas moins continuĂ© Ă dispenser ses talents jusque tard dans la nuit…oooOOOOoooIl est tĂ´t lorsque Cassandra s’éveille, le corps nu de Dilma pelotonnĂ© contre le sien. Douce Dilma, stupĂ©fiante doctorante, si rĂ©solument moderne par certains cĂ´tĂ©s, totalement indigène par d’autres. Et tellement irrĂ©sistible. IrrĂ©sistible hier quand, avant la cĂ©rĂ©monie, Dilma lui avait racontĂ© avec humour les premiers jours passĂ©s dans le clan. La jeune femme avait avouĂ© en riant qu’avant d’être ici, elle n’avait jamais vu nue sa très pudique maman. Aussi avait-elle Ă©tĂ© sidĂ©rĂ©e en la voyant, au troisième jour, adopter dĂ©jĂ le pagne qu’elle traitait au dĂ©part d’indĂ©cent chiffon. EstomaquĂ©e plus encore lorsqu’elle-mĂŞme avait demandĂ© Ă le revĂŞtir aussi, sa mère avait haussĂ© les Ă©paules en signe d’indiffĂ©rence :— Tu n’as mĂŞme pas besoin de t’en embarrasser, tous les jeunes de ton âge se promènent simplement nus.Pour Dilma, presque dix ans Ă l’époque, se balader toute nue n’avait toutefois pas Ă©tĂ© Ă©vident sur le coup. « Enfin, ça m’a gĂŞnĂ©e pendant au moins… une petite demi-heure ! Le temps d’apprivoiser quelques gentilles camarades de mon âge et de dĂ©couvrir avec elles quelques nouveaux jeux ». SacrĂ©e Dilma !Le pagne, elle ne l’avait portĂ© qu’un an et demi plus tard, lorsque sa poitrine avait commencĂ© Ă gonfler et que des poils Ă©taient apparus sur son sexe. Toison, qu’à l’instar de ses copines de mĂŞme âge elle ne pouvait Ă©piler et qui dans la loi clanique signifie qu’elle est vierge et taboue. Un statut d’intouchable qui ne l’avait pas empĂŞchĂ©e d’expĂ©rimenter avec une joyeuse persĂ©vĂ©rance quelques petites techniques parfois nourrissantes avec gars et filles, vierges eux aussi. Au jour de sa majoritĂ© sexuelle, elle avait reçu sa première plaquette de contraceptifs et sa toison avait Ă©tĂ© soigneusement Ă©pilĂ©e par sa mère. Dilma n’avait pas tergiversĂ© bien longtemps avant de perdre son pucelage, discrètement, sur un tapis de mousse en forĂŞt avec un vieux barbon… de dix-neuf printemps qu’elle chĂ©rissait particulièrement. Amourette somme toute passagère, pas d’attachement durable, pas de couple pĂ©renne chez les Pilvajõ qui prĂ©fèrent varier les plaisirs…Alors que l’astre du jour n’a pas encore dĂ©passĂ© la canopĂ©e, Cassandra tente de se remĂ©morer les Ă©vĂ©nements de la nuit. Tente, car ses souvenirs sont confus. Elle se souvient parfaitement des premiers instants, de l’effeuillage, de la puissance pĂ©nĂ©trante de Viriathe. De son indicible terreur ensuite. SacrĂ©s Pilvajõ ! Pour un peu, elle en rirait Ă nouveau.Mais après, les souvenirs se brouillent. Un kalĂ©idoscope d’images plus crues, plus explicites les unes que les autres dĂ©file dans son esprit. Images stupĂ©fiantes de sexes brandis, de cuisses ouvertes, Ă©cartelĂ©es, de puki lĂ©chĂ©s, broutĂ©s, grougnoutĂ©s. Images de cuisses chocolat indigènes Ă foison ou d’autres, plus claires. Les siennes ! IndĂ©cemment Ă©cartelĂ©es !Cassandra ne comprend pas cette folie gloutonne qui s’est emparĂ©e d’elle, elle ne se l’explique pas. Bien sĂ»r, elle aime le sexe, les bites et les chattes, elle n’a pas de complexes, elle est jouisseuse pleinement assumĂ©e. Mais là  ! Là  ! Elle a explosĂ© des limites qu’elle n’aurait jamais imaginĂ©es. PosĂ©ment, en bonne scientifique qu’elle est, elle cherche les raisons qui expliqueraient cette ahurissante dĂ©raison. Est-ce seulement cette boisson aigre-douce qu’elle a bue abondamment depuis son arrivĂ©e ? Ou les salades mĂŞlĂ©es, de plantes inconnues et peut-ĂŞtre aphrodisiaques ? Ou ce nectar sirupeux qu’Aryan lui a offert juste avant la cĂ©rĂ©monie ? Quoi qu’il en soit, elle en est persuadĂ©e, elle n’était pas dans son Ă©tat normal hier soir !HonnĂŞte, elle reconnaĂ®t ne rien regretter et rejouerait la partition dès ce soir si certaines douleurs dorsales et intimes ne la titillaient : « J’ai forcĂ© la dose, rĂ©sultat, j’ai la boutique en vrac. FermĂ©e pour rĂ©fection m’sieurs-dames, pas touche aujourd’hui. Repassez demain ! ».D’autant qu’aujourd’hui, elle a mieux Ă faire ! Elle va retrouver Josefina ! Et rien ne pourrait lui faire plus plaisir !SacrĂ©e Josefina ! Son âme sĹ“ur, son double retors ! Complice Ă©ternelle avec laquelle depuis toujours elle a « partagĂ© les paires de gants, les paires de claques ». Les paires de couilles aussi. Les sĹ“urs pĂ©tards ou sĹ“urs salopes comme elles avaient Ă©tĂ© surnommĂ©es Ă la fac n’hĂ©sitaient pas Ă s’associer pour Ă©puiser la ou les heureuses victimes que l’une ou l’autre avait ramenĂ©es dans ses filets. Trios, parties carrĂ©es Ă©taient monnaie courante, furieuses parties de jambes en l’air qui finissaient bien souvent, alors que les Ă©talons du jour gisaient hĂ©bĂ©tĂ©s d’avoir Ă©tĂ© totalement essorĂ©s par les dĂ©mones, par les câlineries incestueuses des frangines insatiables.Jofa lui manque tellement… Bien sĂ»r, sa sĹ“ur est insupportable, Ă©nervante, horripilante avec ses jeux de mots Ă deux balles, sa façon de tout tourner en dĂ©rision, son Ă©nergie de tout instant. Une boule de nerfs, usante pour qui veut la suivre. Plus encore pour Cassandra qui n’a de cesse de la surpasser ! Mais Jofa est sa sĹ“ur, sa sĹ“ur chĂ©rie, l’autre moitiĂ© de son âme.♫ Saudade – Saudade ♪♫La douce mĂ©lopĂ©e de Cesaria Évora tourne dans sa tĂŞte et l’accompagnera sans doute tout au long de la journĂ©e : chansonnette du rĂ©veil, serinette du jour. La jeune femme sourit : mieux vaut cette chanson tendre que supporter jusqu’au soir La chenille ou Les sardines !Parfaitement bilingue, Cassandra parle et pense indiffĂ©remment en français ou en portugais, selon l’environnement dans lequel elle se trouve. Français avec sa mère et gĂ©nĂ©ralement avec sa sĹ“ur, portugais Ă Lisbonne, au Cap-Vert et bien sĂ»r, ici, au BrĂ©sil. Et l’intraduisible saudade est bien le terme idĂ©al pour amalgamer les sentiments mĂŞlĂ©s qui l’étreignent, elle qui navigue Ă cette heure entre nostalgie, mĂ©lancolie et espoir.L’espoir de retrouver enfin son autre moi…