Coralie 08: Perturbation inattendues, attachez vos ceintures.
Coralie vient d’avoir sa première expérience avec Loana, dont elle ne sortira pas indemne. La préparation du projet de Toulouse demande beaucoup de temps et elle commence à se sentir débordée.
Proposée le 30/10/2016 par Larges Epaules Votre note pour cette histoire érotiqueNous vous remercions pour vos nombreuses contributions, elles motivent les auteurs à poster leurs histoires érotiques.
Thème: Couple, passionPersonnages: FHLieu: Bureau, travailType: Fantasme
Nous repartons alors pour nos visites chez des fournisseurs, un show-room en mobilier de bureau, un fabricant de vitrages intérieur, et un artisan qui fabrique des persiennes, très utiles par ici. Je ne pense pas qu’il fallait que j’accompagne Loana pour cela, sauf peut-être pour les sièges et bureaux qui seront très beaux. On m’assure que le budget ne sera pas dépassé.La journée se termine et Loana me reconduit à l’hôtel. Je n’ai pas regretté d’avoir acheté cette robe, qui m’évite beaucoup d’inconfort.
– Merci de m’avoir ramenée. On se voit ce soir ?
– Ecoute, je propose de passer te chercher vers 19 heures à l’hôtel. On pourra aller boire un verre et peut-être manger un petit quelque chose, mais j’aimerais vraiment me coucher tôt.Manière élégante de signaler qu’il n’y aura pas d’autre partie de jambe en l’air…
Quelques mails, une autre douche, un peu de télévision, et je me trouve à 19 heures dans le hall.
Promenade avec Loana dans les rues et ruelles. Nous parlons de tout et de rien, et je la sens encore un peu distante. Nous prenons un verre dans un bar espagnol, et les tapas proposés nous suffiront largement. Je l’interroge sur différents sujets et ses réponses ne sont pas très spontanées, j’ai un peu l’impression qu’elle est là par devoir.
– Tu sais Coralie, tu es une chouette fille, et je pense que tu mérites de connaître la vérité puisque tu ne sembles pas l’avoir devinée.
– La vérité ?
– Oui, si j’ai couché avec toi ce midi, ce n’est pas parce que tu me plais, mais bien parce qu’on m’a demandé de le faire.
– Qui te demande cela ?
– Notre boss n’est pas un ange, et cela fait partie de ses méthodes pour fidéliser les clients. Tu sais, les acheteurs sont souvent sensibles aux petits cadeaux…
– Si j’avais été hétéro ? Ou gay ?
– Tu as peut-être aperçu ce matin dans le bureau un adonis. C’est de lui que tu aurais reçu une proposition.
– Et comment saviez-vous que je préfèrerais une fille ?
– Je ne connais pas la réponse, mais je suppose que le boss en a été informé.
Il me faut cinq bonnes minutes pour encaisser… Loana regarde ses chaussures. Je dois me lever en urgence et dégueuler à la toilette. Quelques minutes et deux verres d’eau plus tard, j’ai les larmes aux yeux, en pensant à toute cette humiliation inutile.
– Loana, je suis vraiment navrée de tout cela, je te demande pardon.
– Pourquoi, c’est mon travail, rien d’autre.
– Je ne comprends toujours pas pourquoi tes services m’ont été proposés, je ne suis pas acheteuse dans ce projet, simplement exécutante…
– Je n’en sais pas plus, désolée.
Un autre temps de réflexion. Je nous revois ce midi chez elle, sans doute contre son gré. J’ai l’impression de l’avoir souillée ou violée.
– Comment faire pour réparer ma faute ?
– Il n’y a pas de faute, t’ai-je déjà dit, tu n’as donc rien à faire. Si ce n’est être plus prudente la prochaine fois ? Le monde est plein de gens mal intentionnés…
– Comment faire pour garder de bonnes relations à l’avenir ?
– Pas de problèmes en ce qui me concerne. Notre projet est bien lancé maintenant, et je te trouve toujours très sympathique, malgré tout cela. Je ne vois rien qui empêcherait nos bonnes relations de continuer, professionnelles et personnelles.
Le moment est venu de nous séparer, Loana désirant se coucher tôt pour atténuer son mal de ventre imaginaire, ou peut-être traiter un autre dossier. Elle m’embrasse et me dit que nous gardons contact pour le projet. Je lui confirme que je serai à Toulouse très régulièrement dans les mois à venir, et que je pourrai la rencontrer si elle a besoin de moi.
Je continue à me sentir mal. Je ne suis qu’une petite fille innocente dans un monde de grands méchants loups, et il faut absolument que je sois plus prudente. Je repense à la leçon d’André qui ne mélange (presque) jamais boulot et vie privée. Je pense aussi à Loana, qui ne doit sans doute pas avoir beaucoup le choix. Pas de diplôme, divorcée, je suppose qu’elle a dû accepter cette forme de prostitution pour ne pas finir dans une autre, encore plus glauque. J’ai envie de me saouler. Aller dans un bar et vider une bouteille de whisky ? Pour me retrouver dans une autre situation scabreuse ? J’ai donné pour aujourd‘hui. Le minibar de l’hôtel fera l’affaire. J’en fais l’inventaire, et tombe sur ma consommation d’alcool pour une année. Je renifle la bouteille de gin, qui me pique le nez. J’allonge avec du tonic, je bois le tout d’une traite pour faire passer le goût, et j’enchaine avec la mignonette de whisky. Ma tête tourne affreusement, et j’ai juste le temps d’aller de mon lit aux toilettes pour me vider l’estomac pour la seconde fois de la journée. J’avais des choses à évacuer.
Le lendemain, rendez-vous tôt chez le notaire pour récupérer les clefs de l’hôtel particulier. Le clerc me dit qu’ils ont été prévenus, et qu’il va m’accompagner pour me montrer comment fonctionne l’endroit, et quelle clef va sur quelle serrure. Il fait bien, car en plus il faut parfois ruser d’un coup d’épaule avec une porte pour l’ouvrir. C’est le charme des vieilles maisons.
La porte cochère s’ouvre sur une vaste cour pavée, suffisamment profonde pour y faire tourner un carrosse. En face un corps principal immense, avec un double escalier qui mène au rez-de chaussée, qui est en fait un gros mètre plus haut que le sol de la cour. Le rez et le premier sont complets, le second est mansardé. Il doit y avoir là un grenier ou des chambres pour le personnel.
A droite et à gauche du corps principal, des bâtiments jumeaux, perpendiculaires au principal. Il y à droite une porte cochère, sans doute pour ranger le carrosse, et à gauche une porte un peu élevée, pour les chevaux. Au-dessus des garages et écuries, quelques fenêtres.
Le clerc me confirme que le « petit » appartement se trouve dans le bâtiment à droite. Une pièce principale, une cuisine, des sanitaires. A l’étage une salle de bains, deux chambres spacieuses, et une très grande chambre, le tout mansardé. André n’a pas exagéré. Il y a moyen de loger cette équipe de rugby à l’aise. Le tout est un peu vieillot bien entendu, mais a un charme incroyable. Impossible de ne pas avoir envie de vivre ici.
Le clerc est reparti, et je continue la visite par la grande maison. Un escalier central à double vis vers les étages, des réceptions extrêmement spacieuses, un petit salon, une salle à manger pour 40 personnes. Au moins dix chambres, dont une principale d’au moins 80m2. Et puis le jardin. Trois platanes vers le fond, dont je découvre qu’il s’ouvre par une autre porte cochère vers une rue arrière. Et entre les arbres et la maison, un charmant jardin à la française avec une grande vasque et une petite fontaine.
Le tout en plein centre de Toulouse, avec des murs assez haut pour empêcher la vue des voisins.
Ce n’est pas un hôtel particulier, mais plutôt un palais. Le tout respire l’harmonie et le bon goût. Je me demande ce que ma société va bien pouvoir faire de tout cela. C’est vrai que c’est prestigieux, discret et que tout cela compte, mais cela va coûter une fortune en rénovation et entretien. S’ils l’ont fait, c’est qu’ils doivent avoir leurs raisons, et j’ai confiance en leur capacité de compter les sous.
Avant même d’avoir quitté les lieux, j’avais évidemment décidé de vivre-là . Je me voyais déjà en train de bronzer avec des copines dans le coin du jardin, en venant me rafraîchir au filet d’eau de la fontaine. Une piscine aurait été l’idéal, j’aurai de toute façon une voiture à l’ombre dans le garage pour me conduire vers l’une ou l’autre petite plage au bord de la Garonne.
Ensuite, rendez-vous avec Mireille, à son agence pour mettre au point l’un ou l’autre aspect de notre campagne de recrutement. Mireille est sympathique et son accent très distrayant. Elle me montre une dizaine de cv, répartis entre les niveaux 1 et 2. Nous en sélectionnons deux de chaque, en convenant que nous verrons les candidats la semaine prochaine. Le marché de l’emploi semble très dynamique à Toulouse, bien entendu porté par l’aéronautique. Nous établissons ensuite un planning d’engagements des prochains mois, sur base des indications des RH. Elle me dit qu’il faudra sans doute que je lui consacre un jour par semaine dans les prochains mois, car c’est un sacré boulot, entre les sélections et les entretiens.
Elle me propose un invitation à déjeuner, que je refuse sous un prétexte quelconque. J’ai appris que les invitations des fournisseurs ne menaient pas toujours à de bonnes choses, même si la salade gentiment offerte par Mireille avait peu de chance de me damner.
Moment de calme sur une terrasse, avec un peu de lecture. Les rendez-vous immobiliers avec visites prévus l’après-midi sont moins impératifs tout d’un coup, mais il n’est pas inutile que je fasse quelques visites, car il nous faudra sans doute nous occuper de la relocalisation de quelques personnes dans les mois qui viennent.
Je visite trois appartements, de une ou deux chambres, et ai la confirmation que l’on peut vivre ici avec un loyer inférieur de moitié par rapport à Paris.
Passage à l’hôtel, vol vers Paris, une routine s’installe.
Je demande à la réception s’ils pourraient éventuellement me garder une valise chez eux entre deux visites à Toulouse. Pas de problèmes, Mademoiselle, et ils me montrent une petite pièce derrière la réception ou ils rangent d’habitude les bagages en attente. Cela me convient sans me convenir.
Retour à la coloc, très calme en cette période de test et examens. Les portes sont fermées, et il est déjà plus de 22 heures. Je me prépare une biscotte, et Sandra vient prendre un verre d’eau.
– Salut Sandra, comment va ?
– Pas mal, mais beaucoup de boulot.
Sandra se met un doigt devant la bouche, me demandant de ne rien dire de « sensible ». Nous papotons à propos de tout et de rien, et elle écrit sur un bout de papier « Promenons-nous demain soir, ok pour toi ? » J’acquiesce de la tête.
Je vais me coucher, assez crevée. Mes pensées de la soirée me mènent dans toutes les directions, je digère mes expériences variées de Toulouse, et je me demande vraiment ce qu’il peut y avoir comme grand secret derrière tous ces mystères. Je me dis aussi qu’une vie de rêve m’attend à Toulouse, et que je n’ai pas trop de raisons de me plaindre. Je vais avoir un appartement somptueux gratuit, une voiture, un très beau salaire, et un job à responsabilité qui me passionne. J’en connais de moins bien lotis !
Il ne me manque réellement qu’une relation suivie avec quelqu’un que j’aimerais et qui m’aimerait. Garçon, fille ? Plutôt garçon. A ces pensées, je commence à me caresser doucement, mon clitoris envoyant des ondes de chaleur vers mon ventre. Je devrais sans doute m’aider d’un des jouets d’Isabelle. Non, pas besoin, et puis ce serait trop pour un jour de semaine.
Restant de la semaine sur les chapeaux de roue, car mon boulot « de base » n’attend pas et il n’y a encore personne pour m’épauler. A ce propos je reçois un message de RH demandant de passer les voir. Ils ont trouvé deux candidats possibles pour le job, une fille et un garçon, et André qui les a vus aussi a indiqué aux RH, que le choix me revenait. Il est donc convenu que je les rencontrerais au plus vite. Le garçon est disponible en octobre, la fille peut commencer début juillet, soit dans trois semaines. J’ai déjà fait mon choix, car il me paraît clair que je ne tiendrai pas trois mois de plus au même rythme.
Le soir, promenade avec Sandra, à qui j’explique que les choses se mettent en place à Toulouse et que j’aurai « sans doute » ce logement pour elle. Je reste prudente car, je veux, avant de m’engager auprès de Sandra, essayer d’éclaircir au moins une partie de ce mystère pesant.
– Tu ne veux pas m’en dire un peu plus sur tout cela ?
– Je te le raconterai un jour sans doute, mais certainement pas tant que toi et moi habitons ici.
Sandra pleure doucement à côté de moi. Je mets mon bras sur son épaule, pour tenter de la consoler. Je n’en saurai pas plus ce soir, mais puis-je permettre de l’emmener à Toulouse sans la mettre en danger, et moi par la même occasion ? Je dois y réfléchir…
Coup de téléphone à Capucine qui a peu de temps, car elle est pleine répétition. Nous nous verrons dimanche au canal.
Arrive le vendredi, et un rendez-vous de trente minutes avec André qui semble assez fatigué. Assez normal quand on connaît ses horaires et déplacements incessants à travers l’Europe.- Alors Toulouse ?
Je lui fais un point de tous les chantiers en cours, en préparation.
– Tu as décidé pour l’hôtel particulier ?
– Je suis évidemment très tentée d’y aller, si vous être toujours d’accord.
– Bien entendu. Tu prendras contact et rendez-vous avec les architectes en charge de la rénovation, et ils feront les travaux chez toi en urgence.
– Pas d’inconvénient à ce que je cohabite là -bas avec d’autres gens ? Je voudrais sans doute recréer une petite coloc.
– Je n’y vois pas d’inconvénient, tant que cela n’empiète pas sur les activités prévues là -bas.
– Comment cela ?
– Eh bien, tu y fais ce que tu veux, mais organiser une rave party un soir de réception de clients n’est pas indiqué….
(Rires)
– Et vous pensez que je pourrais y loger Sandra ?
J’observe attentivement André, et je perçois un petit clignement des yeux, qui m’indique que j’ai peut-être fait mouche.
– Qu’irait faire Sandra à Toulouse ?
– Vous savez qu’elle termine à Paris et désire faire deux ans d’urbanisme là -bas. Il y avait un obstacle économique à cela, et je comptais bien lui faciliter les choses si j’avais eu à louer un appartement. Ici c’est un peu différent, d’où ma question.
– Ce n’est pas différent, car tu es chez toi. Et nous décompterons de toute façon de ta prime de fin d’année un montant raisonnable pour le loyer. Je trouve que c’est très bien que tu t’occupes de Sandra, qui est une fille qui le mérite.
– Autre question, mais moins fondamentale. J’ai un choix de voitures qui correspondent à vos critères, françaises et ressemblant à un avion (parfois de très loin), et j’aimerais me choisir une décapotable. Ne pensez-vous pas que cela fera un peu m’as-tu-vu ?
– Tant que cela reste dans le budget, pas de problème. Il faut alors que tu te lâches les cheveux, car le chignon est incompatible avec la décapotable. Question d’aérodynamique, et d’esthétique.
– J’ai de grands plans pour mes cheveux dans le futur. Mais c’est très secret, et il est beaucoup trop tôt pour en parler.
André se marre en silence et me décroche un sourire radieux, de ceux qui font craquer les femmes. Doux et un peu carnassier à la fois.
– Je voudrais à l’occasion avoir une heure de conversation avec vous, un peu privée.
André consulte son agenda.
– Rejoins moi mardi soir à Hambourg depuis Toulouse. Mon assistante te réservera une chambre, rendez-vous à 20 heures au bar. Tu m’accompagnes mercredi dans les présentations, et prévois un vol à partir de 18 heures vers Paris. Nous ne volerons pas ensemble car je vais à Madrid, mais nous aurons l’occasion de parler pendant ces 24 heures. Rien de grave ?
– Non, ne vous inquiétez pas, mais il s’agit en gros d’un programme de formation que j’aimerais continuer.
– La formation de Toulouse ne te suffit pas ? Tu as encore besoin de leçons supplémentaires ? (sourire).
– En quelque sorte. Mais le professeur et l’élève ne sont pas toujours sur la même longueur d’onde.
Le samedi, travail, pendant dix heures au bureau. J’avance bien car je ne suis pas dérangée, et je m’impose autant d’heures car je désire avoir un vrai dimanche.
Dimanche, promenade avec Capucine, que ce job transforme. Elle a gagné pas mal d’assurance. Tout se déroule comme prévu, et elle prend de facto la responsabilité d’une part important de leurs mises en scène. Leur spectacle dans un mois se déroulera dans un Château 18ème à 100 km au sud de Paris, et implique une vingtaine de comédiens, qu’il faut mettre en scène et il lui faut aussi parfois aussi modifier les scripts. Son patron ne veut absolument pas se louper dans ce spectacle pour une société du CAC40, qui semble dégager des marges importants en vendant du carburant aux français.
– Et tout est en ordre ?
– Oui, c’est parfait, j’ai un contrat déclaré pour la première fois de ma vie, et j’ai même reçu un beau chèque d’acompte pour le mois. Le seul problème est que je dois ouvrir un compte en banque, ce qui est pour moi nouveau également…
– Cela ne me paraît pas insurmontable…
– Non et à propos, je pourrai bientôt te rembourser sans doute.
– Tu le feras quand tu veux.
– Ton logement ?
– Pour ça aussi j’ai de la chance. J’ai rencontré un couple parmi les comédiens, qui habite un assez grand appartement en banlieue, c’est un genre de coloc pour 5 personnes.
– Tu as été voir ?
– Oui j’aurais une petite chambre. On est loin du confort de chez toi, il faut pas mal de temps RER et à pied après, mais les gens sont sympas et ils ont l’air de ne pas être tordus.
– Donc tout s’arrange plutôt pas mal !
– Oui, et c’est en grande partie grâce à toi.
– Capumerci ?
– Coracias…
Je sens que Capucine serait demandeuse d’une session de jambes en l’air, mais les circonstances ne s’y prêtent pas tellement. Et puis ne le fait-elle pas pour me remercier ?
– Tu comptes toujours aller à Avignon ?
– Ce spectacle va me prendre tout mon temps jusqu’au 15 juillet, et je crois que j’irai quelques jours à Avignon ensuite. Tu m’accompagnes ?
– J’ai beaucoup de boulot en ce moment, à Toulouse et Paris. J’aimerais beaucoup aller avec toi, mais j’ai peur de ne pas y arriver. Je vais voir si je ne pourrais pas y passer un long week-end avec toi, cela me fait envie. Re-promenade avec Sandra, à qui je confirme qu’elle est la bienvenue à Toulouse dès septembre.
– Sandra, tu as des plans pour l’été ? Tu retournes en famille ?
– J’irai certainement les voir régulièrement, mais ils ne peuvent pas me loger, car ma chambre a été donnée à mon frère. Pour le restant j’aimerais me trouver un boulot à Paris pour faire quelques réserves, mais c’est difficile de trouver, même dans les fastfoods.
– Donc tu restes à la coloc ?
– Contrainte et forcée.
– Laisse-moi réfléchir un peu, je vais essayer de trouver une solution pour te faire partir dès que possible.
Je n’ai plus tellement envie de rester à Paris dans cet appartement à l’atmosphère lourde. Je suis impatiente d’habiter dans le sud. La solution me vient en rentrant chez moi. Je vais prendre une chambre à Toulouse, pour y passer le week-end et le lundi soir, et ne serai plus à Paris que du mardi au vendredi. Je consulte les sites spécialisés, et constate qu’il existe plein de possibilités. En effet la plupart des étudiants quittent la ville fin juin, pour m’y revenir qu’en septembre ou même début octobre. Reste à trouver une localisation sympa, de préférence dans une coloc avec des gens qui m’acceptent et me paraissent acceptables.
Quelques clics et textos, et me voilà avec deux rendez-vous demain soir.
Lundi, Toulouse et ses rendez-vous, dont l’architecte Philippe, en charge de la rénovation du « Palais ». 55 ans, un faux air d’artiste sous les cheveux d’Einstein. Il dirige un bureau de quatre personnes, et nous visitons l’appartement, pour discuter de choses aussi passionnantes que les modèles de douche, et la forme de la cuisine.
– Je suis gênée de mobiliser votre temps pour cela.
– Vous ne devez pas l’être. Ce projet est l’apothéose de ma carrière. J’ai grandi tout à côté, et je me suis toujours dit que m’occuper de la rénovation de ce bijou serait l’œuvre de ma vie. Donc tous les détails comptent, et je m’en occupe.
– Vous connaissez donc l’histoire des lieux ?
– Assez bien, oui…
Et voilà notre architecte parti dans une explication sur la famille de marchands, ensuite anoblis avant la révolution, qui a fait construire la maison. Il me fait découvrir les trésors du lieu, les détails d’architecture, tous les éléments qui font qu’on se sent honoré d’habiter un lieu d’histoire. Le temps passe et je dois continuer mon programme.
– Je serais très intéressée de continuer cette visite, mais je suis un peu prise par le temps, et désolée d’avoir pris autant du vôtre.
– Non c’est moi. Une fois parti, je ne parviens plus à m’arrêter.
– Je me sens honorée d’habiter une telle splendeur !
– Je suis un peu jaloux, dit-il en souriant. Si j’avais quelques années de moins, je vous ferais une cour effrénée pour avoir la chance de vivre avec vous ici.
Je sens que cette remarque est sincère et dénuée de double sens.
– Vous l’auriez fait pour moi ou pour la maison ?
– Je vous aurais dit que c’était pour vous, bien entendu.
Je m’entends bien avec cet homme, avec lequel j’aurai beaucoup de contacts à l’avenir. Nous retournons à son bureau ou j’ai laissé mes affaires.
– Ce doit être un gros chantier pour vous ?
– Oui, très important, et nous cherchons de l’aide.
Je lui parle de Sandra, de son diplôme d’archi, de sa formation en urbanisme. Il dit qu’il pourrait certainement utiliser ces compétences, sur ce projet mais surtout sur d’autres de bâtiments nouveaux.
– Je ne voudrais pas, cher monsieur, que vous engagiez mon amie parce qu’elle est mon amie. J’ose supposer que si vous le faites, c’est parce que vous avez vraiment besoin d’elle et qu’elle est la personne qui convient.
– Votre rectitude vous honore, mademoiselle, et ne vous inquiétez pas. J’attends un cv de votre amie, et sa visite.
Après-midi, premiers rendez-vous chez Mireille, avec trois candidats. Tous jeunes, sans expérience. Nous leur demandons de maîtriser la bureautique et aussi de posséder les langues. Ils ont passé un test d’orthographe. Les deux premiers sont quelconques, et je leur alloue un score de 6 et 7 sur mon petit carnet. Ils disent parler parfaitement l’anglais et une autre langue, mais nous n’avons pas la même conception de la perfection. Un mauvais anglais avec l’accent d’ici, cela ne va pas le faire. D’autre part, ils n’ont pas l’attitude qui convient.
Nous accueillons ensuite Zoé, une vraie liane de plus d’1,80 m. Elle est métis, a une grosse boule de cheveux très frisés, dans le style Angela Davis, les bombes en moins. Ecole de secrétariat avec mention, stages supplémentaires, pas encore eu de job en CDI, mais très belles recommandations. Elle passe sans problème le test d’Anglais et d’Espagnol. Il lui manque le vocabulaire spécifique au business, mais cela s’apprend. Son allemand est très balbutiant, mais elle se dit prête à l’étudier, si nécessaire. Elle a la bonne attitude et un langage corporel qui dégage quelque chose de positif. Je lui mets 9.5/10 dans mes notes, et elle aurait reçu 9/10, si elle n’avait pas ce corps de danseuse, qu’elle met très bien en valeur. Zoé doit rendre les garçons fous, et certaines filles aussi. Dont moi ? Il ne faut pas que mes décisions soient influencées par mes penchants lubriques.
Nous lui proposons donc un job à partir du premier septembre. Je lui indique qu’elle est la première à être engagée, mais qu’elle aura bientôt de nombreux collègues.
Les conditions lui conviennent, et je lui indique que j’aimerais la revoir la semaine prochaine pour lui faire signer un contrat.
Je serre la main de Zoé, mais je pense que je l’embrasserai bientôt. Je me sens l’âme d’une grande sœur. Je suis très heureuse de cette rencontre. Je sens très bien Zoé, et son attitude me plait. Son corps et son sourire me plaisent aussi. Beaucoup.
Fin de la journée, je me rends dans la première coloc. Grande variété d’âge chez les occupants, la chambre est grande, mais tout cela ne respire pas une grande convivialité. Pas dingue.
La seconde visite est concluante. Je suis reçue par un homme de 28 ans, genre Hidalgo, interne au CHU en radiologie, qui m’explique que les quatre autres sont aussi presque médecins ou dans des professions paramédicales. Deux chambres sont libres pour l’été. J’ai entretemps rencontré deux autres occupant(es). Ils me disent rapidement que je serai la bienvenue à partir de fin juin. Les conditions me conviennent. Un problème si je viens avec une amie architecte ? Non, pas du tout, bien que la chambre soient exigüe. Si la seconde chambre est libre, Sandra pourra l’occuper pour un supplément de €100 par mois. A propos, suis-je disponible pour dîner avec eux ce soir ? Je le suis.
Le dîner n’est pas gastronomique, mais la question n’est pas là . Je suis un peu un oiseau rare pour ces médecins en devenir, eux qui ne connaissent que la médecine ou à peu près. L’ambiance est très sympa, et surtout très normale.
Je prends congé et retourne à l’hôtel vers 22 heures. Quelques mails, et puis dodo.
Le lendemain, une journée très semblable à la précédente. Nous voyons d’autres candidats, rien de transcendant, je passe en coup de vent chez Loana pour un point de détail. Elle est ouverte et conviviale. Pas impossible finalement que ses seins soient faux, incroyable comme ils tiennent bien. J’ai rendez-vous avec une entreprise de câblage informatique, recommandée par Paris, qui vient prendre les mesures. Le problème est simple, ils viendront pendant deux jours, trois maximum à partir du 15 juillet. Je vais alors à l’aéroport, tout proche. J’irais bien à pied, mais il fait une chaleur du diable. Cinquième taxi de la journée, vivement la semaine prochaine que je reçoive ma voiture. Pas encore la déca-cheveux-dans-le-vent qui arrivera en octobre, mais ce sera plus pratique tout de même.
Vol Toulouse-Hambourg qui doit être plein de nos clients. La température a perdu 25°c entre les deux villes, dommage qu’il n’y ait rien de tempéré pour la transition.
Le taxi m’amène à l’hôtel sur les bords de l’Elbe. Chambre au quinzième étage avec vue sur le port, et je rêve un instant en regardant ces navires au loin, sur lesquels des araignées chargent des Lego.
Douche, petit rasage intime pour éviter les irritations au bord de la bouche, nouveaux sous-vêtements, et je me prépare à mon rendez-vous avec le Maître. Avec le Maître ? Cela dépend de la tournure que prendra la soirée, mais je ne serais contre un petit coup de queue, comme dirait Magali.
André est assis dans un fauteuil au bar avec un whisky. Il a sa mallette avec lui, ce qui montre qu’il arrive sans doute directement de son rendez-vous.
– Tu ne préfères pas passer d’abord par ta chambre ? J’ai de la lecture
– Non c’est fait. Tu veux boire quelque chose ?
– Une eau m’ira très bien à ce stade.
Nous avons une bonne conversation, très détendue, et le boulot n’est pas à l’ordre du jour. On verra cela demain. André dit qu’il connaît de bons restaurants en ville qu’il veut me faire découvrir.
– Le problème est que je suis habillée comme pour Toulouse, et que je ne voudrais pas prendre froid dans ce climat glacial.
– Bien, on reste à l’hôtel alors, le restaurant est de bonne qualité, surtout pour les poissons.
– Je préfère. Je ne voudrais pas que le vent polaire ne refroidisse trop certaines parties de mon anatomie qui pourraient encore servir ce soir.
– D’un autre côté, les réchauffer n’est pas une corvée.
– Je n’avais pas envisagé les choses sous cet angle, Maître.
Le repas fut un régal. Je ne me souvenais pas avoir jamais mangé quelque chose d’aussi raffiné en Allemagne. Nous avons bu une bouteille de Grüner Veltiner, un vin autrichien très odorant.
– Je l’ai choisi, car il va évidemment parfaitement avec le poisson, mais sa couleur pâle s’accorde très bien avec tes yeux. Le plaisir du palais combiné à celui des yeux. Le bonheur.
– Je l’ai trouvé délicieux, et en accord total avec le menu, mais je ne parviens toujours pas à m’intéresser au vin.
– C’est le seul aspect de ta personnalité qui me désole un peu. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot. Je ne désespère pas de corriger ce point, nous avons du temps. Tu es déjà parfaite à mes yeux à 90%.
– Score médiocre, je suis déçue.
– Disons 92% alors, plus ce serait trop et tu pourrais devenir arrogante.
L’ambiance est complice et tendre, demain sera une grosse journée, nous montons vers 22 heures. Coralie prend la main d’André dans l’ascenseur, et ils se remémorent en rigolant l’épisode de l’hôtel en Andalousie.
– Si on tombe maintenant sur une femme de ménage, je prends un congé sabbatique de 6 mois, et je vais à Compostelle à genoux.
Heureusement pour les genoux d’André, il n’y avait personne.
– Chez toi ou chez moi ? demande Coralie
– Chez moi plutôt.© Copyright : Ce récit comme tous les autres sont protégés par le Code de Propriété Intellectuelle.
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