Le besoin de chaleur
Une courte scène oĂą un homme, Ă©puisĂ©, retrouve chez lui les bras de son amant et ses oreilles attentives. Alors, dans le lit, naĂ®t l’envie de se rapprocher de lui, se sentir sa chaleur consolatrice.
Proposée le 12/07/2019 par Disciple Votre note pour cette histoire érotiqueNous vous remercions pour vos nombreuses contributions, elles motivent les auteurs à poster leurs histoires érotiques.
Thème: Couple, passionPersonnages: HHLieu: A la maison, intimeType: Fantasme
La journée avait été éprouvante. De réunions en entrevues, de débats en prises de décision, les relations sociales me pesaient de plus en plus ; ce n’était pas ce que je recherchais dans le lien à mon prochain. Je ne recherchais même pas ce lien ! Du moins, pas avec eux, les Autres, les gens hors de la bulle. Je me demandais sans cesse pourquoi ; pourquoi s’écouter, se comprendre n’était pas aussi simple, pourquoi les mots primaient-ils sur les intentions, et aucun effort n’était fait pour dépasser les vexations personnelles, qui empêchaient la réflexion, l’empathie, l’écoute.
— T’as l’air complètement à plat, aujourd’hui.Je hochai la tête, les yeux sur le plafond. Nous avions construit la bulle en nous préservant de l’empoisonnement du monde extérieur, et pour cela nous n’abordions jamais les choses de nos vies personnelles, avec l’autre. Bien sûr, cela posait une certaine frustration, car nous ne pouvions pas partager nos malheurs ou nos douleurs, mais c’était aussi le moyen de savoir que l’autre, à nos côtés, l’unique personne qui comptait, finalement, restait immaculée de ce poison, et pouvait être un sanctuaire qui pouvait nous permettre d’oublier, de laisser le fardeau de notre vie de côté.
— Oui, répondis-je.Je me tournai sur le côté gauche et me collai à son corps. La chaleur de sa peau était agréable, réconfortante, apaisante. Je plongeai ma tête dans le creux de son cou. Son odeur me rassura.
— Finalement, il n’y a que ce monde-ci qui est important, dis-je dans son cou.Il posa une main sur mes cheveux. J’embrassai sa peau. Je relevai alors la tête et le regardai. Vincent était le seul être au monde qui eût de l’importance, et à chaque fois que mon regard se portait sur lui, je m’en souvenais. Ses yeux portaient en eux l’assurance que j’existais pour lui, malgré mes peurs, mes doutes, mes incertitudes vis-à -vis de ma place à ses côtés. Quand il me regardait comme ça, je n’avais plus besoin d’être rassuré. Je me penchai et lui embrassai les lèvres.
— J’aimerais me terrer dans un trou, avec toi. Ne plus voir la lumière de ce monde. Un trou chaud, loin du regard des humains.Je me pliai alors en deux et disparut sous la couette, puis je soulevai le haut de son pyjama pour coller ma tête à son ventre, et me coincer dans son habit.J’entendis le rire de Vincent, lorsqu’il me demanda si j’étais bien, là -dessous. Si j’avais pas trop chaud.
— Non-non, dis-je.Je suffoquais déjà . Mais c’était une mort agréable, pleine de son odeur, de sa chaleur intense. Mes lèvres touchaient son ventre, et le goûtaient. L’idée me traversa l’esprit de rester à jamais ainsi, contre son ventre, contre sa chaleur. Je me demandai si je pourrais m’endormir comme ça. Les yeux fermés, je me détendis. Un phénomène me rappela alors à une chaleur différente, plus confortable, plus intense, plus douillette. Je glissai vers le bas, toujours sous la couette, et de mes mains emportai le pantalon de pyjama de Vincent. Son aine était bouillonnante, et la sensation de protection au monde était d’autant plus grande. Ses poils me chatouillaient le nez, et je sentais les mouvements provoqués par les contractions de son sexe en érection, juste devant moi. Son odeur était forte, ici. Une odeur que je connaissais. L’odeur de Vincent. Je tendis la langue, et m’amusai de percevoir la contraction immédiate de sa verge, lorsque je la touchai. Je continuai un moment, baisant son aine, pointant ma langue jusqu’à ses testicules. Au loin, à la surface, j’entendais vaguement la respiration de Vincent. Mais j’étais loin de lui maintenant, et en même temps en son cœur, au centre de sa chaleur, dans les profondeurs de son monde. Je bougeai ma tête, toujours collée à sa cuisse, et posai mes lèvres sur le côté de son pénis. La verge était brûlante et rigide, gonflée d’un désir qui n’avait que le mien pour égal, en cet endroit. Je sortis ma langue et la fit courir sur la peau tendue du membre érigé. Je l’embrassai encore, et la léchait à nouveau. Je m’amusai à la voir grandir, se durcir, se contracter, comme un frisson, un sursaut sous l’émotion, ou la surprise de sentir un mouvement, dans le noir.Lorsque je n’en puis plus, je me redressai ; fantôme couvert de draps sous la couette, juste assez pour placer ma tête à la verticale de son sexe tendu. Je sortis ma langue chaude, et lui offrit la chaleur égale du gland, lisse et gonflé, que ma main avait au préalable fait se découvrir. J’avais besoin de sentir son être m’emplir, combler ce vide envahissant qui ôtait tout sens à ma vie. Je le voulais en moi, pour ne plus être seul, et pour réchauffer le froid qui rendait mes pensées mornes et sans perception d’avenir. Alors j’ouvris la bouche, et m’abaissai sur le sexe de Vincent, qui glissa entre mes lèvres, sur la langue, contre mon palais, m’offrant sa chaleur et ses palpitations pleines de vie. Je le gardai à l’intérieur un moment, et n’aurais voulu ne jamais l’en sortir. J’aurais voulu garder mes lèvres accrochées à lui, tout le temps, pour que sa chaleur ne me quitte jamais, et que je n’aie jamais à me sentir seul ou affaibli, ou dans le doute. Lentement, je fis aller et venir mes lèvres sur sa verge, et glisser son gland sur ma langue. J’attendais ce moment d’extase où nos corps seraient enfin, à nouveau, fusionnés, liés, rendus indissociables. L’écho du plaisir de Vincent parvint à mes oreilles, et mes mouvements s’y accordèrent automatiquement. Je reçus son éjaculation, plus chaude encore, qui emplit ma bouche. Je la pris entièrement, et la gardai en moi, car elle venait de lui, elle était une partie de lui.Dans mon rêve, je m’endormis en le gardant dans ma bouche, comme un objet réconfortant, une chaleur externe et protectrice, prêt à le sentir gonfler entre mes lèvres, à nouveau, pour être toujours là , et ne jamais le laisser partir.© Copyright : Ce récit comme tous les autres sont protégés par le Code de Propriété Intellectuelle.
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