— Marre ! T’entends j’en ai marre de tous ces cons ! C’est la galère, ce lycée de bourges ! dis-je la voix cassée par la rage et les sanglots encore lourds dans ma gorge.— Allez calme-toi. Oui, y sont cons… Mais tu les emmerdes, encore quelques mois et t’es en fac ! Tu les verras plus ! me répond mon fidèle Florent.— ’Tain mais ça se fait pas quand même ! Toujours moi qui trinque et tu sais très bien pourquoi ! J’suis la gouinasse pour eux, c’est tout ! Je prends le premier oreiller qui tombe sous la main et le jette à travers ma chambre.— Allez, viens… me répond Florent en ouvrant ses bras.Je m’y plonge volontiers, une fois de plus, devrais-je dire. Florent depuis ces derniers mois est mon réconfort, mon soutien, mon pilier. Et en ce moment, j’en ai fortement besoin. Usée par la cible de ces regards, ces sourires, ces ragots et parfois ces blagues de mauvais goût.Personne ne le sait, à part Florent, bien sûr. Pourtant, tout le monde l’a deviné et surtout colporté, dans mon dos évidemment. Pourtant, rien ne paraît le laisser transparaître, je suis d’allure féminine. Pas de cheveux courts, pas une carrure de mec, ni leurs goûts.Au contraire, brune, petite et menue avec une poitrine qui ressort de ce corps fin. Des fesses rondes et sculptées grâce aux heures de danses, la salsa en priorité. Bref, rien qui ne laisse transparaître un quelconque signe d’homosexualité.Alors, j’encaisse. Que faire d’autre ? Avouer, non. On n’avoue pas cela, ce n’est pas une faute. Enfin devant moi on n’ose pas le dire, par derrière non plus. C’est plutôt, une source de rire et quolibets. Renier ? Encore pire, les laisser gagner. Tout sauf cela. Et puis renier, c’est pire qu’avouer. Cela veut dire qu’on considère cela comme une faute et en plus on ne l’assume pas.En attendant, je pleure dans les bras de Florent. Heureusement que ses bras et son écoute surtout sont là. Son écoute pour moi, et ses bras musclés pour calmer les ardeurs et la méchanceté des autres au lycée.Soudain, je lève le menton, les joues humides, hoquetant un peu, et la gorge nouée je lui demande :— Si j’avais un moyen de faire cesser tout ça. Suffirait que je leur fasse croire que j’suis hétéro… ça serait si simple…— Ah non, Claire. Tu ne vas pas recommencer, je sais très bien ce que tu sous-entends… me répond Florent avec un air agacé, mais retenu pour ne pas me faire plus de peine.— Bah juste comme ça, quoi. Puis, ça serait facile, Marc ne veut que ça, sortir avec moi…— Non ! m’interrompt Florent. Marc, ce n’est pas sortir avec toi, c’est couché avec toi ! Tu le sais très bien, c’est de notoriété publique qu’il est comme ça avec toutes les filles ! Et si tu ne cèdes pas à ces avances, ça sera pire, car là il n’aura qu’à dire, c’est parce qu’elle est lesbienne, qu’elle a refusé. Alors, Marc, t’oublies. Compris, Claire ?— Mouais… mais…Un silence se pose, puis je regarde Florent avec une moue attendrissante. Je m’approche de lui, je tends mes lèvres vers les siennes.— Et qu’est-ce que tu fais ! Arrête de suite !Florent se lève et me laisse choir sur le lit.— Mais quoi, Florent. T’as raison pour Marc, mais toi, j’te fais confiance et puis tu as Sidonie. C’est juste un jeu en fait.— Justement, j’ai Sidonie. Tout le monde sait que je suis avec elle, même si elle est en Angleterre cette année. Y’aura pas de faux couple, c’est clair !— Mais on dira que vous êtes plus ensemble ! Ou même on dira rien. Les autres sont si doués pour les potins, ils feront tous seuls les conclusions. C’est nickel lui dis-je, tout en le suppliant, minaudant ma voix au possible.— C’est hors de question…ooOOOooC’est le jour J. cela fait une semaine que je tanne Florent et enfin il a craqué. Et c’est aujourd’hui que mon plan va s’appliquer. Nous allons arriver lui et moi, main dans la main, comme si de rien n’était, mais en se fixant dans les yeux comme deux jeunes amoureux.Nous faisons comme si de rien n’était, mais j’aperçois clairement les yeux des filles et garçons de la classe. Tout le monde commente notre entrée, que cela soit par des regards en coin ou des mines étonnées… et ce n’est que le premier jour.Au fil du temps, Florent s’est habitué à la situation, d’abord mal à l’aise, il commence à se faire à l’idée. Je dois même dire qu’il devient un charmant petit copain, très attentif et charmant. J’adore le voir attendre à la fin de mes cours devant la porte de notre bahut, nos deux casques de motos dans les bras.Certes les messes basses ont continué, un temps seulement, maintenant les allusions ou les remarques ainsi que les farces de mauvais goût ont cessé. Une vie agréable commence. Je suis même invitée à des soirées, ou plutôt nous sommes invités, mais comme Florent continuons à être les meilleurs amis du monde, cela nous est égal. Aucune ambiguïté pour nous. Bien sûr, il y eut quelques incidents, surtout au début. Je me souviens d’une fois, ou Melissa une ex de Florent et une des plus belles langues de vipères du lycée accosta Florent dans un coin pour médire dans mon coin. Elle était persuadée que nous jouions la comédie, pour une fois elle faisait preuve de jugeote. Mais je dois dire qu’à chaque fois, Florent a fait preuve de gentillesse et a toujours su trouver les parades pour faire passer notre couple, comme un modèle du genre.La paix obtenue au lycée, tout va pour le mieux pour moi. Et la suite est encore plus belle, car c’est l’amour qui est naît, répondant du joli nom de Hélène. Petite comme moi et à vrai dire c’est quasiment le seul point commun physique qu’elle a avec moi. Blonde aux yeux bleus très clairs, un petit nez fin et de très légères lèvres, ravissante et pétillante, en somme je suis amoureuse !Décidément cette fin d’année se passe très bien pour moi et le temps passe si vite que les vacances pointent le bout de leur nez, ainsi que la fin du lycée d’ailleurs. Bref, c’est l’été…ooOOOooYes ! Terminé le lycée, le bac en poche, les grandes vacances peuvent commencer et ne finir qu’en octobre… Ah le bonheur de devenir étudiante. En attendant, je flâne dans la maison de Florent ou celle d’Hélène. Loin de tous ces regards suspicieux, je vis pleinement ma relation avec ma craquante compagne qui depuis peu m’a fait connaître tous les bonheurs de l’amour saphique. Florent est aux anges également, sa copine revient bientôt, le lycée est fini et notre comédie aussi puisque nous ne voyons plus tous ces idiots. De plus, le courant passe à merveille avec Hélène et notre duo, au fil des rires, devient un trio.Pour une fois, c’est chez moi que nous campons pour la journée. Nous profitons de l’absence de mes parents pour quelques jours, Hélène et moi pouvons dormir paisiblement et approfondir nos relations sans aucune gêne et retenue, ou peur au moindre craquement de latte.Quant à Florent, il vient d’arriver, j’entends la porte de chez moi s’ouvrir et mon ami nous appeler de vive voix. Il a les clés de chez moi et connaît parfaitement la maison au fil de ses venues, alors sans gêne aucune, il monte l’escalier et nous rejoint dans la chambre. Il frappe à la porte et entre.— Salut les filles ! Ça va, j’vous dérange pas ? Voici le petit dej’ !En effet, Florent jette sur le lit un paquet qui s’ouvre, dévoilant son trésor, à savoir, trois croissants dorés.— Oh ! T’es un ange Flo ! dis-je en me précipitant sur l’un des croissants puis ensuite pour déposer une bise à mon livreur personnel. Et au fait, depuis quand tu frappes à la porte toi !— Ah tu sais… J’avais peur de tomber au mauvais moment… Enfin, en plein réveil.Il prononce le mot « réveil » avec un sourire qui en dit long et retire toute ambiguïté sur son allusion.— Ça t’aurait bien plus, au contraire ! P’tit pervers va !C’est Hélène qui répond en lançant un oreiller sur Florent qu’il évite malicieusement.— Je regrette déjà de ne pas avoir frappé ! s’exclame-t-il, relançant gentiment l’oreiller et atteignant, cette fois-ci le visage d’Hélène.— Les mecs vraiment… Mais toi quand même Flo. Tu ne vas quand même pas fantasmer sur nous, si ? demandais-je.Pour seule réponse, Florent rougit et se gratte la tête derrière la nuque. C’est marrant de le voir gêné. Même sur un sujet comme celui-ci, car il y a bien longtemps qu’il n’y a plus de sujet tabou entre nous.— C’est bien la première fois qu’il est bouche bée. Florent on arrête de rêver, hein ? On est habillée et pas intéressée par un trio… Tout du moins pas un troisième homme, répond Hélène, hilare de sa dernière réflexion.Hilarité qui me gagne quand je vois Florent devenir encore plus rouge pivoine à l’annonce de cette déclaration.— Me contenter de regarder me suffirait largement… parvient-il à bredouiller, sa fierté d’homme prenant sans doute le dessus sur sa gêne manifeste.— Tu perds pas le nord quand tu veux toi ! Si t’es sage pourquoi pas ? J’te dois bien ça pour le GRAND service que tu m’as filé au lycée, proposai-je.— Non, mais tu déconnes là… Pas devant lui… Ni personne d’ailleurs, réagit de suite Hélène.— Bah quoi, c’est mon Flo. Puis, bon tu sais il ma déjà vue nue et c’est en quelque sorte mon ex ! affirmais-je.— T’es sérieuse en plus… N’empêche qu’il ne t’a pas vu, dernièrement, non ? Car depuis, y’a eu des changements, il risquerait quand même d’être surpris…Ton Flo.Hélène lance cette phrase mystérieuse accompagnée d’un clin d’œil qui m’est destinée, mais il est également capté par Florent.— C’est quoi ça ? Ce clin d’œil. Dis qu’est ce que tu me caches ? Allez… questionne Florent en me pointant du doigt.Cette fois-ci, c’est moi qui deviens rouge et je baisse les yeux vers le sol.— J’en étais sûre. Tu lui as rien dit. T’es proche de lui, mais pas pour tout quand même me rétorque Hélène, fière d’elle.— Bah c’est que… bredouillais-je.— Allez c’est quoi… Je veux savoir moi, maintenant, insiste Florent, très intéressé tout d’un coup.— À dire, c’est pas facile… me contentais-je de dire, n’osant plus rien dire d’autre et m’enfoncer dans un masque rouge grandissant.— T’as raison ça se montre !Hélène en criant cette réplique, bondit sur moi et attrape l’élastique de mon caleçon d’homme (un de Florent pour être précis) et tente de l’abaisser d’un geste. Surprise, je ne dois mon salut qu’à un réflexe de dernière minute pour redresser mon caleçon avant toute descente trop gênante.— Hééééé mais ça va pas ! Ici, c’est privé ! protestais-je, en repoussant gentiment Hélène qui s’écroule sur le lit.Décidément, elle est déchaînée et renchaîne de suite.— Privé, sauf pour moi ! Elle n’ose pas te dire qu’elle est toute rasée maintenant !C’est au tour de Florent de réagir.— Délire ! C’est vrai ça ! De mieux en mieux là !— Et oui, c’est plus pratique pour nos câlins, ajoute Hélène.Hélène saute sur moi et me chatouille à divers endroits et commence à simuler une pénétration comme si elle possédait un sexe d’homme. Je réponds à ses chatouilles par le même traitement et d’un coup nous basculant et je me retrouve au-dessus d’elle. Prise dans notre jeu, je l’embrasse à pleine bouche, mordillant sa lèvre inférieure, signe pour moi d’une impatience bien particulière. En même temps, je pose ma main sur son sexe, séparé de moi par le tissu d’un shorty rose en dentelle.Hélène se tend un peu et d’un signe de tête me désigne notre voyeur fortuit, mais pas infortuné. Il ne bouge pas, il s’est assis sur le fauteuil en face du lit. Les yeux dans le vide, il semble rêver éveillé.Hélène et moi le regardons, amusées de voir l’effet que ce spectacle pourtant assez soft lui fait.Cette petite scène me plaît beaucoup et je regarde ma chérie dans les yeux avec un air assez malicieux.— On poursuit ? S’il promet d’être sage. Regarde-le, il bouge même pas une oreille.— Là, devant lui… murmure Hélène, visiblement troublée.— Toute façon qui le croira au cas où il raconterait tout ça. J’ai été convié à une partie entre deux lesbiennes. Tu vois ça sonne faux. Puis, c’est mon confident, j’lui dois énormément cette année, ma tranquillité au lycée, et tout. Puis, tu faisais plus ta maligne tout à l’heure…On se relâche ?— Heu… Si c’est un défi que tu me lances, tu vas voir. Surtout, si ça consiste à sexer avec toi ! Peste !Hélène me retourne sur le lit et m’embrasse puis elle regarde Florent qui est aussi immobile qu’une momie. Elle se pince les lèvres, mais cette hésitation ne dure qu’une seconde. Puis, elle me glisse :— On passe sous les draps, sinon j’pourrais pas.Aussitôt sous le drap j’ôte mon t-shirt, prise d’une frénésie douce. Hélène me caresse de toute part. Sous cette fine étoffe, Hélène ne paraît plus avoir de gêne. Nos baisers et nos mains se font plus osés et intimes. Nos jambes se massent comme pour attiser notre excitation qui n’a plus besoin d’être attisé à présent.Sous cette couverture, nous oublions la présence de Florent, Hélène semble se lâcher. Nos corps sont rapidement moites et la chaleur devient intense sous ce drap. Dans ce jeu d’attouchements, je me délecte de presser mon index sur son échine, la faisant frissonner. Hélène désire descendre sur mon ventre, mais le tissu la gêne, elle remonte précipitamment et me souffle, le regard brûlant.— Tu lui fais confiance ? Puis, non réponds pas, ça me plaît tout ça.Au terme de cette confidence, Hélène se redresse faisant glisser le drap jusqu’au bas de son dos. Elle expire une fois, comme pour se donner du courage, puis sourit. Elle retire également son t-shirt avec grâce même dans une précipitation extrême. Ma chérie pose ses mains sur son ventre puis les remontent vers sa poitrine et commence à se caresser ainsi.Je matte ce petit jeu d’exhibition qui ne m’étonne pas, Hélène a toujours aimé se faire du bien devant moi, dans le but de m’exciter et de s’exciter elle-même. Elle se dresse sur le lit, tanguant pour retrouver l’équilibre, elle est craquante. Je l’observe surprise et impatiente de voir ce qu’elle me réserve et la suite ne me déplaît pas. Elle abaisse son shorty, elle paraît sûre d’elle. Puis, elle jette un coup d’œil furtif sur Florent avant de dire :— Puisqu’on y est. Autant rendre cette histoire vraiment invraisemblable.Et elle jette son shorty au pied de Florent qui a de légers spasmes sans doute incontrôlés. Ses yeux sont rouges et prêts à tomber. Il délire.Hélène se masse le corps et ses doigts se faufilent inévitablement sur son sexe. Elle se masturbe en douceur et grâce debout sur le lit, sous nos deux regards. Se tête bascule en arrière, les yeux fermés, elle apprécie la situation, elle sait pertinemment que ni Florent, ni moi ne ratons une miette de son show.Soudain, elle se met à genoux son sexe à quelques centimètres de mon visage, elle se pénètre avec deux doigts, juste devant moi. Ensuite, elle ressort dans un dernier geste son clitoris lui offrant un soupir d’exaltation avant de poser ses lèvres intimes sur mes lèvres félines.Enfin, je peux goûter au sexe de ma partenaire, il est humide à souhait et rasé tout comme le mien. Ma langue s’immisce sur ses dentelles intimes, furetant avec son bourgeon accessible à mes yeux ébahis. Je ma lèche avec envie, pouvant enfin toucher mon exhibitionniste préférée. Hélène souffle plus que ne respire, ses muscles se raidissent par à-coups. Parfois, je parviens même à la sentir frissonner.De temps en temps, elle lève les bras aux ciels cherchant à atteindre je ne sais quoi et elle sourit. Depuis, le début de nos ébats, un sourire se dessine sur son visage, dévoilant ses dents blanches et notamment ses deux petites incisives, tels deux crocs. C’est un détail que je trouve si sexy.Ma compagne commence à frotter la paume de sa main contre mon caleçon, dernier rempart de ma nudité. Ainsi, je la lèche et elle me caresse durant de savoureuses minutes. J’en oublie presque notre spectateur qui je suis persuadée ne doit pas perdre une goutte du spectacle. Soudain, la main d’Hélène passe sous mon caleçon, je lâche un « Oh » de surprise. Ses doigts ne tardent pas à explorer tout mon être, dans le même rythme que les vagues de mon cunnilingus.Je ne compte plus les murmures et soupirs de délectations qu’Hélène et moi déposons dans l’atmosphère.Hélène dans un frémissement plus profond se raidit un instant, après, elle se met à quatre pattes sur le lit, les épaules en direction de Florent. Je la rejoins à ses côtés, intriguée, et là je vois Florent, le corps tremblant, la mâchoire relâchée, respirant avec mal. Il est à point, bien plus que cela, si nous ne faisions pas une telle démonstration de notre amour, Hélène et moi serions sans doute inquiètes de le voir ainsi. Il n’ose pas bouger le moindre cil, de peur certainement de briser ce rêve éveillé.J’imagine l’image qu’il a sous ses yeux écarquillés. Deux jeunes filles, une brune, une blonde, nues et à quatre pattes, le tout sur un lit. Ces deux jeunes filles haletantes, les cheveux en bataille, après leurs échanges de caresses et nombreuses postures non équivoques, les yeux brillants d’érotisme et d’excitation non encore assouvie. D’une main, je titille un de mes tétons et passe furtivement sur ma gorge en feu. Ma complice me regarde puis passe sa langue sur ses lèvres de manière érotique et nous nous embrassons, toute langue dehors. Nous offrons un baiser lesbien digne des meilleures productions lesbiennes.J’avoue prendre beaucoup de plaisir à donner ce spectacle, être vue, balayer par un regard qui ne veut pas perdre une miette. Ce baiser dure bien plus que de raison, mais c’est le désir, nos pulsions les plus animales qui nous guident à présent.Hélène ensuite se faufile à parterre, les fesses cambrées vers Florent. Décidément, sa nature exhibe se révèle au grand jour. Je m’assieds sur le bord du lit, les jambes tombantes et grandes écartées, en offrande pour ma bien-aimée qui sans aucune patience plonge sa bouche sur mon sexe.Ma chérie me lèche, me pourlèche, me suce, elle expérimente toutes les possibilités que lui offrent sa langue. Je gémis, mes bras appuyés sur le lit pour me retenir de m’écrouler tant le plaisir est énorme. J’entrouvre les yeux et me rends compte que je suis face à Florent. Je n’ai qu’à lever le regard pour croiser le sien. Je n’ose pas, gardant encore un zest de timidité. Puis, l’envie est trop forte, voir sa réaction, montrer mon excitation, la lueur qui dit briller assurément dans mes yeux.Mordillant mes lèvres, je lève la tête et mon regard se pose automatiquement sur Florent.Il est affalé sur le fauteuil, le regard d’un zombie, parfois ses pieds ou ses jambes sont pris de spasmes. Ses lèvres sont sèches, il ne cesse de déglutir. Il bouillonne, cela se voit comme le nez sur la figure. Soudain, la tentation est trop forte, et je croise son regard. Je suis étonnée de pouvoir maintenir ce jeu de regard. Sans aucune honte, je fixe Florent, tandis qu’Hélène se délecte de mon fruit intime pour mon plus grand plaisir.Pleinement épanouie, je montre un sourire franc dévoilant mes petites dents, ajoutant également un clignement au ralenti des paupières lui faisant comprendre le talent d’Hélène. Par défi et jeu, je prends le temps de prononcer sans aucun son, mais en bougeant distinctivement mes lèvres de telle façon que Florent puisse aisément lire sur celles-ci.— C’est – trop – bon…Soudain, elle décide d’introduire ses doigts en moi. Son mouvement est appliqué et sans aucune difficulté, vu l’état de mon sexe trempé, elle peut commencer à me doigter. C’est quasiment tous ses doigts qui s’agitent en mon intérieur, dans un rythme crescendo. La boule de feu qui emprisonné ma gorge descend entre mes cuisses et semble prendre de l’ampleur. Mes yeux s’embuent de larmes, mes nerfs vont craquer.J’expulse un cri à travers toute la pièce, je jouis pleinement, m’écroulant sur le lit comme tout paraît s’écrouler autour de moi. Hélène retient mes jambes pour ne pas qu’elle se referme sur elle. Mon bras droit saisit le gauche pour tenter de trouver un quelconque appui. L’implosion de mon être est si fort que d’un geste incontrôlé je me griffe une partie du bras. Mon ventre se relève une dernière fois puis retombe. Je suis exténuée, le cœur fou, tout mon corps est engourdi et lourd pourtant une sensation de bien-être se diffuse à travers moi. Je me sens si bien.Une main saisit ma tête, le temps de mettre un coussin sous elle. J’ouvre les yeux et je vois Hélène à mes côtés, se massant doucement les lèvres intimes sur ma cuisse puis se positionnant sur mon flanc droit et glissant dans mon oreille.— J’ai adoré… on dirait que je suis pas la seule…Je pars dans un franc éclat de rire ce qui surprend Hélène puis elle comprend la raison de ce rire lorsqu’elle suit la direction de mon regard, vers Florent. Je lui réponds ensuite.— Je crois oui. On est au moins deux à avoir aimé…Puis j’ajoute cette fois à l’encontre de Florent.— Et toi, je suppose que tu as aimé ?— Heu…Florent ne parvient pas à émettre la moindre syllabe construite. Il est encore sur une autre planète. Je vois bien qu’il tente de réagir, mais son esprit fourmille encore de mille fantasmées autrefois et aujourd’hui vécues.— Florent, tu sais plus parler ? Ça va ? dis-je presque inquiète, de le voir dans ce coma éveillé.— Laisse-le un peu reprendre ses esprits. Puis imagine-le un peu le pauvre. Il n’a même pas pu vider sa frustration… répond Hélène à la place du silence laissé par Florent.— Heu…oui oui… C’est venu tout seul en fait…Ceux sont les premiers mots de Florent. Puis il baisse ses yeux vers son pantalon et l’on devine le sens de ces derniers termes.Hélène et moi, nous nous regardons amusées, par l’état dans lequel nous avons mis notre pauvre ami. Puis, Hélène émet cette proposition à Florent.— Tu sais Florent, tu devrais aller te rafraîchir dans la sale de bain à côté. Ça te fera du bien. Puis, te nettoyer, si c’est venu tout seul…Je vois se dessiner sur le front de Florent une ride, on devine qu’il fait un effort pour remettre ses idées en place, mais dans une sorte d’incompréhension, il se lève et se dirige dans la salle de bain, c’est peut-être là-bas qu’il reprendra ses esprits perdus.Une fois, Florent parti derrière la porte de la salle de bain, Hélène se retourne sur moi et me dit toute souriante :— On reprend ?— Quoi mais t’es folle ! J’suis exténuée et puis Florent et à côté, il peut revenir !— Bah quoi ? Qu’est ce qu’on vient de faire ? Après ce qui vient de se passer, on ne va pas se formaliser pour lui quand même !— Hélène, non. T’as vu dans quel état il est. Tu veux le tuer ma parole. Non, on arrête… allez, tiens.Je lui tends son t-shirt pour la convaincre, en le saisissant nos mains se frôlent. J’en profite pour lui demander.— C’est délire ce qu’on vient de faire, non ?— Ouais grave, me répond-elle.— J’ai adoré… lui avouais-je, rougissante.— Tu vas m’en vouloir ma puce… Je crois que je vais tuer ton copain…Sur ces mots, Hélène laisse tomber son t-shirt et s’allonge sur moi pour d’autres plaisirs, cette fois-ci en toute intimité.